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Problématique à  la libre circulation des marchandises dans l'espace UEMOA

( Télécharger le fichier original )
par Zeyde DIALLO
Université de Bamako Mali - Diplôme universitaire de technologie 2008
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DU MALI

SECONDAIRE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE *************

UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI

UNIVERSITEDE BAMAKO

*****************

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE GESTION

MEMOIRE

D'ANALYSE ADMINISTRATIVE APPLIQUEE

THEME :

« LA PROBLEMATIQUE A LA LIBRE

CIRCULATION DES

MARCHANDISES DANS L'ESPACE UEMOA »

Présenté et Soutenu par :

ZEYDE DIALLO

POUR L'OBTENTION DU DIPLOME UNIVERSITAIRE

DE TECHNOLOGIE (DUT)

OPTION :

Commerce International

Promotion : 2008-2010

Directeur de Mémoire :

Mr TIDIANE OUOLOGUEM

SOMMAIRE

Dédicace

Remerciements

Liste des sigles et abréviations

Introduction

Première Partie : Présentation du lieu de stage

Chapitre 1 : Présentation de la DNCC

I Historique

1- Mission

2- Organisation

II Fonctionnement de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence

1- Elaboration de la politique du service

2- Coordination et contrôle

3- Les services régionaux et subrégionaux

Chapitre 2 : Déroulement du stage

1- Les tâches effectuées

2- Observations et suggestions

3- Conclusion

Deuxième Partie : Problématique de libre circulation des marchandises dans l'espace UEMOA

Chapitre I : Présentation de l'UEMOA

1- Création

2- Objectif

Chapitre II : Les principes du transit routier

I. La circulation sous douane : Le transit

1- Le transit national

2-Le transit international

II. Transport et transit routier dans l'union

1- La convention de Transport Routier Inter-Etat(TIE)

2- La convention du Transit Routier Inter-Etat(TRIE)

Chapitre III : Application des conventions TIE et TRIE

A- La convention TIE

1- Charge à l'essieu

B- La convention TRIE

1- Absence d'unicité de la caution

2- La multiplicité des postes de contrôle routier

C- Analyse critique

D- Propositions de solutions

Conclusion

Bibliographie

Annexes

Dédicace

Je dédie ce mémoire à feu mes grands-parents, Nachibo Houssouba et Ahamadou Arouani, qui m'ont apporté tout l'amour nécessaire ainsi que le soutien et l'éducation qui ont fait de moi l'être que je suis.

Que Dieu dans sa grande miséricorde les accueillent en son sein et que la terre leur soient légère. Amen

Remerciements

Au nom d'Allah le très miséricordieux, le tout miséricordieux.

Je remercie mon père Wahari Diallo et ma mère Fatoumata Dicko pour leur amour et leur soutien de tous les jours.

Mes vifs remerciements à, mes frères et soeurs, cousins et cousines et amis qui de près ou de loin m'ont apporté leur soutien bien moral que physique, à tous le personnel de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence qui ont suffisamment contribué à la réalisation de ce mémoire.
Je remercie mon ami, mon frère Cheick O Sanogo et ma soeur Diarrafa Diallo qui m'ont tout le temps soutenu.

Je ne pourrais terminer sans remercier le corps professoral de l'IUG, plus précisément mon directeur de mémoire M. Tidiani Ouologuem qui a permis la réalisation de ce travail.

Sigles et abréviations utilisés 

CEA : Commission Économique pour l'Afrique

CEDEAO : Communauté Économique Des États de L'Afrique de l'Ouest

CESAP : Communauté Économique et Sociale pour l'Asie et le Pacifique

CSTT : Comité Supérieur des Transports Terrestres

DNCC : Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence

OIC : Office Ivoirienne des Chargeurs

OMC : Organisation Mondiale du Commerce

ONU : Organisation des Nations Unies

TIE : Transport Routier Inter-états

TIF : Transport International Ferroviaire

TIR : Transport International Routier

TRIE : Transit Routier Inter-états

UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

Créée par le décret n°2114/MESSRS du 3 Septembre 1975 ayant à cette époque comme nom Ecole des Hautes Etudes Pratiques (EHEP)

A la création de l'Université du Mali, elle est devenue l'Institut Universitaire de Gestion en 1996

Les candidats qui désirent s'inscrire à l'IUG sont soumis à un test de présélection.

Ces types de candidats sont :

- Les élèves titulaires d'un brevet de Technicien (BT) de l'année en cour et avec mention

- Les élèves titulaires du baccalauréat de l'année en cour ou après une année dans une faculté

- Les élèves étrangers titulaires du baccalauréat

L'IUG est situé sur la colline de badalabougou. Cet établissement a pour mission :

- De former et de mettre à la disposition de l'Etat ou des Entreprises des cadres intermédiaires spécialisés et dotés d'un niveau intellectuel et technique suffisant,

- D'assurer la continuité et le fonctionnement régulier des services publics

Au cours des deux années, l'IUG assure la formation des techniciens supérieurs spécialisés en :

- Secrétaire Assistant de Gestion (SAG)

-  Finances Comptabilité (FC)

- Techniques de Commercialisation (TC)

-  Informatique de Gestion (IG)

-  Hôtellerie et Tourisme (HT)

-  Commerce International (CI)

-  Gestion Logistique et Transport (GLT)

-  Gestion des Entreprises et Administration (GEA)

Toutes ces formations existent à l'UFP (cours du soir)

Apres ces deux années de formation accélérée, chaque étudiant(e) doit subir un examen de fin d'étude dont les épreuves (orales /écrites) sont connues d'avance.

Tous ceux qui parviendront à obtenir une moyenne supérieure ou égale à (12/20) seront déclarés admissibles au Diplômes Universitaire de Technologie (DUT).Cependant depuis l'année universitaire 2009-2010, l'IUG est passé au système LMD (Licence, Master, Doctorat)

Les étudiants admis sont autorisés à effectuer un stage pratique de trois mois dans les entreprises publiques ou privés afin de lier les connaissances théoriques déjà acquises à la pratique dans le but de s'adapter à la vie professionnelle.

A la suite de ce stage chaque étudiant(e) présente un rapport en séance publique devant les membres du jury.

C'est dans ce cadre que j'ai effectué mon stage pratique de deux mois à la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence selon le calendrier ci-dessous :

- DCE (Division du Commerce Extérieur) du 06/12/2010 au 17/12/2010

- DEOCD (Division Etudes et Organisation du Commerce et de la Distribution) du 20/12/2010 au 31/12/2010

- CID (Centre d'Informatique et de Documentation) du 03/01/2011 au 14/01/2011

- DPEC (Division de la Promotion Economique et Commerciale) du 17/01/2011 au 28/01/2011.

Ce mémoire comprend deux parties :

La première partie : Rapport de stage

La seconde partie : L'analyse administrative appliquée de thème :

<<Problématique de libre circulation des marchandises dans l'espace UEMOA>>

PREMIERE PARTIE :

RAPPORT DE STAGE

Chapitre 1 : La présentation de la DNCC

I-Historique :

La Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence a été créée par l'ordonnance 98-019/P-RM du 20 Août 1998 en remplacement de la Direction Nationale des Affaires Economiques. Elle est dirigée par un Directeur nommé par décret pris en conseil des Ministres sur proposition du Ministre chargé de Commerce. Ce Directeur est chargé sous l'autorité du Ministre du Commerce : de diriger, coordonner, contrôler et animer les activités. II est assisté d'un Adjoint nommé par arrêté du Ministre qui le remplace de plein droit en cas de vacances, d'absence ou d'empêchement.

1 . Missions :

La DNCC a pour mission l'élaboration des éléments de la politique nationale et la mise en oeuvre de cette politique. A ce titre, la DNCC est chargée :

- d'organiser, développer et appuyer les activités de promotion commerciale en vue d'accroître leur rôle dans le développement économique et social du pays ;

- d'élaborer la règlementation en matière de commerce et de concurrence en relation avec les autres structures compétentes ;

- de veiller à l'application de la règlementation nationale et internationale en matière commerciale et de concurrence.

2. Organisation :

- Aux termes du Décret N°98-332/P-RP du 02 octobre 1998 La Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence comprend :

Ø En staff

· le Centre Informatique et de Documentation (CID) ;

· le Bureau d'Appui à la Gestion du Personnel et du Matériel (BAGPM).

Ø Quatre divisions :

· La Division Etudes et Organisation du Commerce et de la Distribution (DEOCD) ;

· La Division de la Législation et de la Concurrence (DLC) ;

· La Division du Commerce Extérieur (DCE) ;

· la Division de la Promotion Economique et Commerciale (DPEC).

Les services en staff sont assimilés à des divisions.

Le Centre Informatique et de Documentation est chargé de :

- l'analyse et la programmation des données informatiques :

- le suivi et l'exploitation des programmes informatiques ;

- la saisie des données informatiques ;

- la gestion de la documentation et de l'archivage.

Le Bureau d'Appui à la Gestion du Personnel et du Matériel est chargé du suivi du personnel et du matériel en relation avec la Direction Administrative et Financière du département.

La Division Etudes et Organisation du Commerce et de la Distribution est chargée de :

- l'organisation et le suivi des marchés intérieurs par secteur d'activité et par filière économique en rapport avec les autres structures complémentaires ;

- la collecte et l'analyse des informations relatives aux prix et stocks sur le territoire national.

La DEOCD comprend quatre sections :

- la section Agriculture ;

- la section Industrie, Energie et Mines ;

- la section Services ;

- la section Commerce et Distribution.

La Division de la Législation et de la Concurrence est chargée de :

- l'élaboration des avant-projets de textes législatifs et règlementaires en matière de commerce et de la concurrence ;

- l'application de la réglementation en matière de concurrence ;

- l'examen et le suivi des contentieux ;

- l'analyse et le suivi des dossiers d'agrément ;

- l'étude et l'essai des modèles d'instruments de mesure en service.

La Division de la Législation et de la Concurrence comprend quatre sections :

- la section Enquête ;

- la section contentieuse ;

- la section Agrément ;

- la section Métrologie.

La Division Commerce Extérieur est chargé :

- du suivi et de la mise en oeuvre des reformes et orientations du commerce extérieur du pays ;

- de la participation à l'élaboration des accords commerciaux et le suivi de leur mise en oeuvre ;

- de l'élaboration et le suivi de l'exécution du Programme Import-Export (IMEX) ;

- de la participation à la mobilisation des aides extérieures à la balance des paiements et éventuellement des crédits marchandises.

La Division Commerce Extérieur comprend trois sections :

- la section Enregistrement des titres du Commerce Extérieur ;

- la section Accords Commerciaux ;

- la section Elaboration et Suivi du Programme Import-Export.

La Division de la Promotion Economique et Commerciale est chargée :

- des études de marché ;

- des diagnostics d'entreprises ;

- de l'information économique et commerciale ;

- de la formation des opérateurs économiques et des cadres du commerce extérieur ;

- des publications à caractère promotionnel ;

- de l'organisation de la participation du Mali aux salons, foires et expositions commerciales ;

- des missions d'exposition commerciale ;

- des mises en relation d'affaires ;

- du suivi des projets et programmes de promotion commerciale.

La DNCC est représentée au niveau Régional par les Directions Régionales du Commerce et de la Concurrence.

II) FONCTIONNEMENT DE LA DIRECTION NATIONALE DU COMMERCE ET DE LA CONCURRENCE

a) - Elaboration de la politique du service

Sous l'autorité du Directeur National, les chefs de division préparent les études techniques, les programmes d'action concernant les matières relevant de leurs secteurs d'activités, procèdent à l'évaluation périodique des programmes mis en oeuvre, coordonnent et contrôlent les activités des sections.

Les chefs de section fournissent aux chefs de division les éléments d'information indispensables à l'élaboration des études et des programmes d'action

b) - Coordination et contrôle

L'activité de coordination et de contrôle de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence s'exerce sur les Services Régionaux et Subrégionaux.

c) Les Services Régionaux et Subrégionaux

ü Les Services Régionaux

Les Services Régionaux du Commerce et de la Concurrence sont presque organisés de la même manière qu'au niveau central.

Il est créé au niveau de chaque région administrative et du District de Bamako. Un service régional dénommé Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence.

La Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence est placée sous l'autorité administrative du représentant de l'Etat dans la région ou du Haut-Commissaire du District de Bamako et l'autorité technique du Directeur National du Commerce et de la Concurrence.

Elle a pour mission de traduire, sous forme de programme, les stratégies et politiques nationales en matière de commerce et de concurrence et d'assurer la coordination et le contrôle de leur exécution par les services subrégionaux et les services rattachés.

A ce titre, elle est chargée :

- de l'organisation et le suivi des marchés par secteur d'activité et par filière économique en rapport avec les autres structures régionales ;

- de la collecte des informations relatives aux prix et aux stocks sur les marchés de la région ;

- de l'application de la réglementation en matière de concurrence ;

- de la surveillance des mesures et des instruments de mesure au niveau régional ;

- de la délivrance des titres du commerce extérieur.

La Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence est dirigée par un Directeur Régional nommé par arrêté du Ministre chargé du Commerce.

Elle compromet trois divisions :

- la Division Etudes et Organisation du Commerce et de la Distribution ;

- la Division de la Législation et de la Concurrence ;

- la Division du Commerce Extérieur.

Les chefs de divisions sont nommés par décision du représentant de l'Etat dans la région ou du Haut-Commissaire du District de Bamako sur proposition du Directeur Régional du Commerce et de la Concurrence.

ü Les Services Subrégionaux

Il est créé au niveau de chaque Cercle et de chaque Commune du District de Bamako, un service technique dénommé Service du Commerce et de la Concurrence.

Le Service du Commerce et de la Concurrence est placé sous l'autorité administrative du représentant de l'Etat dans le cercle ou du Maire dans la Commune et l'autorité technique du Directeur Régional du Commerce et de la Concurrence.

Il est chargé de :

- l'application de la réglementation en matière de Commerce et de la Concurrence ;

- le suivi des marchés ;

- la collecte des informations relatives aux prix et aux stocks ;

- la délivrance des titres du commerce extérieur.

Le Service du Commerce et de la Concurrence est dirigé par un chef de service nommé par décision du représentant de l'Etat dans la région ou du Haut-Commissaire du District de Bamako, sur proposition du Directeur Régional du Commerce et de la Concurrence.

CHAPITRE 2 : Déroulement du stage

J'ai effectué mon stage à la DNCC.

Ce stage a commencé le 06 Décembre 2010 pour finir le 28 Février 2011.

1-Les taches effectuées :

J'ai assisté à comment procéder à l'analyse des prix et stocks des produits de première nécessité notamment (riz, sorgho, mil, maïs, huile, sucre, lait en poudre, viande, poisson, farine, aliment bétail).

Ainsi toutes les semaines une note relative à l'évolution des prix et stocks des produits de première nécessité est élaborée sur la base des données reçues des Directions Régionales du Commerce et de la Concurrence des capitales régionales et du District, de l'Observatoire du Marché Agricole, de la Douane et du Ministère de l'Equipement et des Transports.

Cette opération de suivi a pour but d'assurer un approvisionnement correct en produits de première nécessité et la maîtrise des prix dans notre pays.

A la fin de chaque trimestre, la DEOCD produit une note de conjoncture qui est établie sur la base des notes hebdomadaires produites au cours de ce trimestre

2-Observations et Suggestions

a) Observations :

Durant ma période de stage, mes observations ont porté sur :

- manque de matériel de reprographie au niveau de la division,

- insuffisance de matériel de Bureau et d'informatique,

- mauvaise installation des fils électriques ;

- insuffisance de personnel.

b) Suggestions

Bien que la division ait réussi ses missions qui lui sont assignées avec les maigres moyens de bord, certaines conditions devront être réunies pour son amélioration, à savoir :

- rendre véritablement fonctionnel toutes les sections de la division,

- résoudre l'insuffisance de personnel au niveau de la division,

- améliorer les conditions de travail (moyens de déplacement, matériel et mobilier de bureau) pour permettre à la division de mener à bien ses missions.

3-Conclusion :

Ce stage tout en m'offrant l'occasion de collaborer avec le personnel de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence, m'a offert l'opportunité de faire toute la différence entre l'aspect théorique d'une activité et sa pratique.

Ce stage aura été pour moi, l'occasion d'un contact avec la vie professionnelle, ses contraintes au plan de l'horaire de travail, du déplacement des rapports de collaboration et l'organisation de l'activité de la division.

Enfin, je ne pourrais terminer sans adresser mes vives et chaleureuses salutations au personnel de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence qui n'a ménagé aucun effort pour la réussite de ce stage.

DEUXIEME PARTIE :

PROBLEMATIQUE DE LIBRE CIRCULATION DES MARCHANDISES DANS L'ESPACE UEMOA

THEME : PROBLEMATIQUE DE LIBRE CIRCULATION DES MARCHANDISES DANS L'ESPACE UEMOA

Chapitre I : Présentation de l'UEMOA

I-Création :

Le traité instituant l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été signé le 10 janvier 1994 à Dakar par les sept Chefs d'Etat des pays membres (Benin, Burkina Faso, Cote d'Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo) marquant ainsi une étape essentielle dans le processus d'intégration.

Ratifié par ces Etats le traité est entré en vigueur le 1er Août 1994.En 1998 l'UEMOA s'est élargi par l'adhésion de la Guinée Bissau.

II-Objectif :

Au terme de l'article 4 du Traité, l'UEMOA poursuit de réaliser des objectifs ci-après :

- Le renforcement de la compétitivité économique et financière des Etats membres dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique rationalisé et harmonisé ;

- La réalisation de la convergence des performances et des politiques économiques des Etats membres par l'institution d'une procédure de surveillance multilatérale ;

- La création, entre les Etats membres, d'un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d'établissement des personnes physiques et morales exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un Tarif Extérieur Commun et une politique commerciale commune ;

- L'institution d'une coordination des politiques sectorielles nationales par la mise en oeuvre d'actions communes et éventuellement de politiques communes notamment dans le domaine des ressources humaines, de l'aménagement du territoire, des transports et télécommunications, de l'environnement, de l'agriculture, de l'énergie, de l'industrie et des mines ;

- L'harmonisation dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun, des législations des Etats membres et particulièrement le régime de la fiscalité.

Chapitre II : Les principes du transit routier

Les relations économiques internationales sont essentiellement marquées aujourd'hui par la constitution d'espaces économiques de plus en plus larges et intégrées. Les concepts d'intégration économique et d'espace économique qui ont fait l'objet de nombreux travaux de recherches par les économistes depuis fort longtemps, connaissent de nos jours un regain d'actualité. L'intégration économique suppose de la part des États membres, la mise en place de politiques communes dans les domaines économiques, et aussi dans les domaines financiers ou commerciaux. Très souvent, elle se traduit par la création de communautés économiques, ce qui implique de la part des États membres des engagements relativement poussés jusqu'à l'abandon de souveraineté. Le dynamisme et l'efficacité des échanges commerciaux sont des éléments cruciaux de cette intégration.

Les infrastructures de transports jouent un rôle primordial dans la construction de l'intégration économique des États membres d'une Union. Elles créent les liaisons physiques entre les États et constituent la base matérielle sur lesquelles se développent les transports permettant d'assurer les échanges commerciaux et culturels, et de soutenir les autres secteurs de la production. Le développement des infrastructures figure dans les traités de toutes les communautés économiques régionales africaines, lesquelles fournissent le meilleur cadre en vue de l'alignement des politiques sectorielles, la conception des plans directeurs régionaux, l'harmonisation des régimes réglementaires et des codes d'investissement.

De tous les modes de transports présents en Afrique (routier, maritime, fluvial, ferroviaire et aérien), la route représente de loin le moyen privilégié de transport de marchandises et de personnes et suivant les pays, entre 60% et 90% du commerce international s'effectue par voie routière. De plus, les pays enclavés sont particulièrement tributaires du transport par voie routière, car le manque d'accès direct à la mer les éloigne davantage du marché mondial et les rend dépendants des pays voisins pour le transport par voie maritime de leurs marchandises. Selon la Commission de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la route assure plus de 90% des échanges commerciaux à l'intérieur de l'Union.

Par ailleurs, les transports et transits routiers au sein de l'UEMOA sont régis par deux (02) conventions : la Convention des Transports Routiers Inter-états (TIE) et celle des Transits Routiers Inter-états (TRIE) de marchandises, toutes deux signées en 1982, dans le cadre de la Communauté Économique Des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)

Malgré l'existence des deux conventions, le secteur souffre de l'insuffisance des infrastructures, de leur mauvais entretien et des barrières non physiques qui entravent la fluidité du trafic, renchérissant les coûts de transports et allongeant les délais d'acheminement des marchandises.

Les problématiques non tarifaires à la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace UEMOA constituent des maux pour l'intégration économique sous régionale tant prônée par les Hommes politiques des différents pays de l'Union.

I La circulation sous douane :

Dans le système douanier, deux régimes sont particulièrement étudiés pour couvrir les opérations liées à l'organisation et aux contraintes de la fonction logistique internationale :

· Le transit, sous différentes formes, couvre le mouvement des marchandises en suspension des droits et taxes ;

· L'entrepôt est conçu pour le stockage des marchandises et / ou leur transformation, soit en accessoire direct des opérations de transport, soit à l'appui de leur commercialisation.

L'intérêt de ces deux régimes est de permettre à des marchandises de circuler ou séjourner sous douane sur un territoire où elles ne sont pas destinées à être immédiatement ou directement commercialisées. Elles bénéficient donc d'une suspension des droits et des taxes normalement exigibles à l'importation.

Le transit et l'entrepôt s'articulent autour d'une même logique liée aux risques et aux enjeux des mesures de suspension.

1. Le transit national :

Le transit national est applicable chaque fois qu'une marchandise circule entre deux bureaux de douane d'un même pays.
Dans un certain nombre de pays, les déclarations d'entrée et de sortie du territoire ne se font pas seulement au passage de la frontière mais peuvent être effectuées dans un bureau intérieur, le plus souvent celui qui est le plus proche des locaux de l'opérateur. Le transit avec l'extérieur permet alors de couvrir les marchandises, soit en partance, soit en provenance de l'étranger, pendant leur trajet entre ce bureau intérieur et la frontière ou vice-versa.
A l'importation, il en est ainsi pour une marchandise entrée sur le territoire par un bureau de douane (A), mais dont la mise à la consommation ne sera effectuée qu'à destination, en (B) ; entre (A) et (B), elle circule sous transit national.
A l'exportation, il peut s'agir de marchandises déclarées en simple sortie dans un bureau situé à l'intérieur du territoire. L'exportation est donc réalisée sur le plan documentaire avant d'être physiquement réelle ; l'acheminement jusqu'à la frontière de sortie justifie donc un transit.
Le transit intérieur s'applique, quant à lui, à la circulation sous douane entre deux bureaux intérieurs. Par exemple, lorsqu'une marchandise est extraite d'un entrepôt d'importation pour être transférée dans un autre entrepôt ; entre les deux lieux de stockage, elle reste sous contrôle de l'administration et doit être couverte par un titre de transit. Cette solution a l'intérêt d'assurer une continuité dans la suspension des droits et taxes.
Enfin, on désigne par transit direct le fait qu'une marchandise traverse un territoire, en provenance d'un pays étranger et à destination d'un autre pays étranger. Ce régime couvre donc le trajet entre deux bureaux frontière. C'est une situation très courante dans les échanges internationaux ; mais dans la pratique on utilise plutôt le régime du transit international qui a l'avantage de réduire le nombre de déclarations.

2. Le transit international

Lorsque le trajet d'une expédition emprunte le territoire de plusieurs pays, et passe donc par plusieurs bureaux frontières, le transit international permet, à partir d'un seul document, de préparer à l'avance une procédure globale au lieude procéder à plusieurs formalités de transit national.
Des conventions internationales précisent le cadre de ce régime selon les différents modes de transports : Transit International Routier (TIR); Transit International Ferroviaire (TIF). Les transports internationaux maritime et aérien sont, quant à eux, libres de régime douanier (puisqu'ils ne conduisent pas véritablement à traverser des territoires).

II Transport et transit routier dans l'union :

Les transports et transits routiers inter-états dans l'espace de l'UEMOA sont régis par deux (02) conventions régionales : la Convention de Transport Routier Inter-états (TIE) et la Convention de Transit Routier Inter-états (TRIE). Ces deux conventions, initiées par le Comité Supérieur des Transports Terrestres (CSTT) du Conseil de l'Ententeont par la suite été signées en 1982, par l'ensemble des pays de la CEDEAO.

1. La convention de Transport Routier Inter-états (TIE)

La convention TIE définit les conditions dans lesquelles doivent s'effectuer les transports routiers entre États membres de la CEDEAO. Elle s'applique au transport routier de voyageurs et de marchandises, et définit :

· Les axes routiers reconnus comme axes inter-états ;
· La charge à l'essieu ;
· Les caractéristiques techniques des véhicules de transports de personnes et de marchandises ;
· Les titres de transport ;

Les modalités et les formalités du transit international routier ont été fixées par une Convention de 1959, révisée en 1975, signée par une quarantaine de pays.
Organisation sous régionale de coopération et d'intégration économique créée en 1959, et dont les États membres sont: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Niger et le Togo.
· Les conditions de transport.

2. La convention de Transit Routier Inter-états (TRIE)

La convention TRIE est une convention douanière ayant pour objet de faciliter la circulation des marchandises en transit de manière à supprimer les successions de procédures nationales et les vérifications physiques ; elle prévoit notamment le scellement des véhicules.

Ce transport s'effectue sous la couverture d'un document douanier unique, le carnet TRIE, qui permet d'éviter les ruptures de charges. Elle prévoit en outre, d'assurer la sécurisation des droits et taxes au moyen d'une caution (généralement de 0,25% de la valeur CAF de la marchandise transportée) et la mise en place d'un fonds de garantie régional. Cette convention est assortie d'une convention additionnelle A/SP.1/5/90, portant institution d'un mécanisme de garantie du régime TRIE

Chapitre III : Application des conventions TIE et TRIE

Les conventions TIE et TRIE, bien que signées et ratifiées par les États sont confrontées à de nombreuses difficultés quant à leur application.

A. La convention TIE

1. La charge à l'essieu

Dans son titre III, article 4, la convention TIE dispose que : « la charge optimale à l'essieu des différents types de véhicules autorisés à effectuer des transports inter- États ne doit pas dépasser 11, 5 tonnes ».
Cette disposition n'est pas respectée par les États de l'Union du fait de l'existence de nombreux accords et conventions bilatérales qui fixent des charges optimales à l'essieu différentes de celle prévue par la convention TIE.

Par exemple:
· la convention sur les transports publics routiers entre la république du Niger et la république du Burkina Faso signée le 10 Octobre 1966 limite la charge à l'essieu des véhicules de transports publics routiers de marchandises ou de voyageurs à 9,5 tonnes;

· l'accord sur les transports publics routiers entre la république du Mali et celle du Burkina Faso signé le 26 juillet 1968 limite la charge à l'essieu à 13 tonnes ;

· le protocole d'accord de coopération en matière de transports routiers entre la république de Côte d'Ivoire et celle du Burkina Faso signé le 27 juillet 1999 limite la charge à l'essieu à 11,5 tonnes ;
· le protocole d'accord de transports routiers entre la république du Togo et celle du Burkina Faso signé le 23 Juillet 1974 limite la charge à l'essieu à 11 tonnes.

B. La convention TRIE

Bien qu'elle ait l'intérêt d'exister avec ses divers instruments, la convention TRIE n'a été appliquée correctement dans aucun des pays membres de la CEDEAO. Les facteurs qui expliquent cet état de fait peuvent être résumés comme suit.

1. Absence d'unicité de la caution et du document de transit

L'application de la convention TRIE exige la mise en place d'un fonds commun de garantie destiné à couvrir éventuellement les droits, taxes et pénalités dont sont passibles les marchandises en cas d'inexécution partielle ou totale des engagements souscrits. Le taux de prélèvement alimentant ce fonds était fixé à 0,5 % de la valeur en douane des marchandises liquidées sur le carnet TRIE qui tient lieu de document douanier. Plus tard, il a été ramené à 0,25 % que chaque État membre prélève lors du passage de la marchandise. Cette situation soumet la marchandise à autant de carnet TRIE et de prélèvements qu'il y a de pays membres traversés.

2. La multiplicité des postes de contrôle routier

Le nombre de poste de contrôle sur les axes routiers enlève à la convention son caractère de facilitation et de réduction des coûts qu'elle aurait dû générer pour les opérations de transit Inter-Etats.

C- Analyse critique :

Cette partie consiste à dégagerles aspects négatifs et positifs concernant la libre circulation des marchandises :

1-Aspectsnégatifs :

La libre circulation des marchandises sur les routes inter-états n'est pas fluide et est interrompue par un grand nombre de contrôles qui sont entre autre :
-la plantation de postes de contrôle juxtaposées aux frontières obligeant les transporteurs à s'arrêter, plusieurs fois, pour se soumettre aux mêmes types de contrôle, pouvant, en réalité s'effectuer simultanément. Cette situation est perte de temps et de perceptions illicites ;
-les pratiques anormales sur les routes inter-états de l'union ;
-l'insuffisance des infrastructures et de leur mauvais entretien.

2-Aspects positifs :

Afin d'améliorer la fluidité du trafic sur les axes routier et réduire les couts de transports des marchandises, la commission de l'UEMOA a élaboré un programme qui consiste à, implanter les postes de contrôles juxtaposées aux frontières pour éviter les pertes de temps et les taxes illicites, et à mettre en place un observatoire des pratiques anormales pour permettre d'identifier, d'analyser et de publier les faits, les pratiques, les irrégularités et les abus constatés sur les axes routiers qui aura des effets sur la :
-réduction du cout des facteurs de production et, notamment, des transports ;
-contribution à l'accroissement des échanges intra-communautaires et à la libre circulation des marchandises, donc, renforcement du marché commun de l'union.

D- Propositions de solutions :

Pour faciliter le commerce et réduire la complexité , le coût et la durée des transactions commerciales, il faut :
- simplifier et harmoniser les formalités des procédures, des données et de la documentation requise pour l'importation et l'exportation de marchandise et leur transport sans problème vers leur destination ;
- normaliser et intégrer des définitions et des règles quant aux données à fournir ;
- améliorer et rationaliser les infrastructures et installations matérielles, y compris dans les domaines des transports et des douanes ;
- renforcer et rationaliser des formalités dans les ports, aux frontières et pour le transport de transit ;
- harmoniser des lois et règlements régissant le commerce et les transports des marchandises.

CONCLUSION

Les chapitres précédents ont essayé de montrer, le caractère inopérant du système de transport et de transit routiers en général, et en particulier les difficultés liées à l'application des conventions TRIE et TIE, signées dans le cadre de la CEDEAO.

Face à cette situation qui constitue un obstacle majeur pour l'intégration économique prônée par l'UEMOA, quelles solutions fiables et durables peut-on préconiser à l'issu de cette étude?
Si le régime du TRIE a besoin de la Caution comme garantie financière, les moyens de transports eux aussi doivent présenter des garanties physiques pour sécuriser le régime, aux regards des administrations impliquées tout au long du parcours, il faut :
- la régionalisation du Fonds de Garantie par un seul prélèvement valable pour toutes les frontières;
-l'instauration d'un Document douanier unique valable pour toutes les déclarations aux frontières ferroviaires et routières; utiliser de façon plus accrue l'informatique pour tracer la marchandise et offrir aux usagers les services informatiques leur permettant d'anticiper leurs procédures de dédouanement; mettre fin aux multiples contrôles effectués sur la route, préciser par texte sur chaque corridor les lieux retenus éventuellement pour les contrôles. Toutes les administrations doivent être représentées dans ces lieux afin d'éviter la redondance des contrôles.
La convention TIE devrait quant à elle subir une révisionconsidérable, en mettant l'accent sur:
la suppression des escortes administratives onéreuses;
l'instauration de contrats type de transport pour les différentes catégories de marchandises.

Par ailleurs, les États membres de l'UEMOA doivent afficher une réelle volonté politique visant à faciliter les transports routiers le long des corridors de l'Union, et donner aux Conventions TRIE et TIE la priorité qui leur revient par rapport aux conventions bilatérales.

Cependant, compte tenu des nouveaux problèmes de sécurité auxquels sont confrontés les services internationaux de transports à l'heure actuelle, il est d'autant plus important d'établir une distinction claire entre la nécessité d'améliorer l'efficacité des contrôles et la nécessité correspondante de faciliter encore plus les mouvements commerciaux licites.

De ce fait, les mesures prises pour améliorer les contrôles et faciliter parallèlement les échanges peuvent se conforter mutuellement et permettre d'instaurer un environnement plus sûr pour les activités commerciales légitimes, et par là, de promouvoir la croissance économique et de faire reculer la pauvreté.

Bibliographie :

UEMOA, Séminaire d'information sur l'union document, 1999

UEMOA, Infrastructures et transports routiers des États membres de l'UEMOA: Stratégie communautaire, 2001.

Séminaire d'information sur les chantiers de l'UEMOA, Aout 2002

Liensinternet:

http://www.sec.ecowas.int

https://www.unido.org

http://www.wto.org

http://www.uemoa.com

ANNEXES






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon