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Problématique à  la libre circulation des marchandises dans l'espace UEMOA

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par Zeyde DIALLO
Université de Bamako Mali - Diplôme universitaire de technologie 2008
  

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Chapitre II : Les principes du transit routier

Les relations économiques internationales sont essentiellement marquées aujourd'hui par la constitution d'espaces économiques de plus en plus larges et intégrées. Les concepts d'intégration économique et d'espace économique qui ont fait l'objet de nombreux travaux de recherches par les économistes depuis fort longtemps, connaissent de nos jours un regain d'actualité. L'intégration économique suppose de la part des États membres, la mise en place de politiques communes dans les domaines économiques, et aussi dans les domaines financiers ou commerciaux. Très souvent, elle se traduit par la création de communautés économiques, ce qui implique de la part des États membres des engagements relativement poussés jusqu'à l'abandon de souveraineté. Le dynamisme et l'efficacité des échanges commerciaux sont des éléments cruciaux de cette intégration.

Les infrastructures de transports jouent un rôle primordial dans la construction de l'intégration économique des États membres d'une Union. Elles créent les liaisons physiques entre les États et constituent la base matérielle sur lesquelles se développent les transports permettant d'assurer les échanges commerciaux et culturels, et de soutenir les autres secteurs de la production. Le développement des infrastructures figure dans les traités de toutes les communautés économiques régionales africaines, lesquelles fournissent le meilleur cadre en vue de l'alignement des politiques sectorielles, la conception des plans directeurs régionaux, l'harmonisation des régimes réglementaires et des codes d'investissement.

De tous les modes de transports présents en Afrique (routier, maritime, fluvial, ferroviaire et aérien), la route représente de loin le moyen privilégié de transport de marchandises et de personnes et suivant les pays, entre 60% et 90% du commerce international s'effectue par voie routière. De plus, les pays enclavés sont particulièrement tributaires du transport par voie routière, car le manque d'accès direct à la mer les éloigne davantage du marché mondial et les rend dépendants des pays voisins pour le transport par voie maritime de leurs marchandises. Selon la Commission de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la route assure plus de 90% des échanges commerciaux à l'intérieur de l'Union.

Par ailleurs, les transports et transits routiers au sein de l'UEMOA sont régis par deux (02) conventions : la Convention des Transports Routiers Inter-états (TIE) et celle des Transits Routiers Inter-états (TRIE) de marchandises, toutes deux signées en 1982, dans le cadre de la Communauté Économique Des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)

Malgré l'existence des deux conventions, le secteur souffre de l'insuffisance des infrastructures, de leur mauvais entretien et des barrières non physiques qui entravent la fluidité du trafic, renchérissant les coûts de transports et allongeant les délais d'acheminement des marchandises.

Les problématiques non tarifaires à la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace UEMOA constituent des maux pour l'intégration économique sous régionale tant prônée par les Hommes politiques des différents pays de l'Union.

I La circulation sous douane :

Dans le système douanier, deux régimes sont particulièrement étudiés pour couvrir les opérations liées à l'organisation et aux contraintes de la fonction logistique internationale :

· Le transit, sous différentes formes, couvre le mouvement des marchandises en suspension des droits et taxes ;

· L'entrepôt est conçu pour le stockage des marchandises et / ou leur transformation, soit en accessoire direct des opérations de transport, soit à l'appui de leur commercialisation.

L'intérêt de ces deux régimes est de permettre à des marchandises de circuler ou séjourner sous douane sur un territoire où elles ne sont pas destinées à être immédiatement ou directement commercialisées. Elles bénéficient donc d'une suspension des droits et des taxes normalement exigibles à l'importation.

Le transit et l'entrepôt s'articulent autour d'une même logique liée aux risques et aux enjeux des mesures de suspension.

1. Le transit national :

Le transit national est applicable chaque fois qu'une marchandise circule entre deux bureaux de douane d'un même pays.
Dans un certain nombre de pays, les déclarations d'entrée et de sortie du territoire ne se font pas seulement au passage de la frontière mais peuvent être effectuées dans un bureau intérieur, le plus souvent celui qui est le plus proche des locaux de l'opérateur. Le transit avec l'extérieur permet alors de couvrir les marchandises, soit en partance, soit en provenance de l'étranger, pendant leur trajet entre ce bureau intérieur et la frontière ou vice-versa.
A l'importation, il en est ainsi pour une marchandise entrée sur le territoire par un bureau de douane (A), mais dont la mise à la consommation ne sera effectuée qu'à destination, en (B) ; entre (A) et (B), elle circule sous transit national.
A l'exportation, il peut s'agir de marchandises déclarées en simple sortie dans un bureau situé à l'intérieur du territoire. L'exportation est donc réalisée sur le plan documentaire avant d'être physiquement réelle ; l'acheminement jusqu'à la frontière de sortie justifie donc un transit.
Le transit intérieur s'applique, quant à lui, à la circulation sous douane entre deux bureaux intérieurs. Par exemple, lorsqu'une marchandise est extraite d'un entrepôt d'importation pour être transférée dans un autre entrepôt ; entre les deux lieux de stockage, elle reste sous contrôle de l'administration et doit être couverte par un titre de transit. Cette solution a l'intérêt d'assurer une continuité dans la suspension des droits et taxes.
Enfin, on désigne par transit direct le fait qu'une marchandise traverse un territoire, en provenance d'un pays étranger et à destination d'un autre pays étranger. Ce régime couvre donc le trajet entre deux bureaux frontière. C'est une situation très courante dans les échanges internationaux ; mais dans la pratique on utilise plutôt le régime du transit international qui a l'avantage de réduire le nombre de déclarations.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand