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Les causes de l'insuffisance du crédit bancaire au Sénégal

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par Ngor SECK
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies 2010
  

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CHAPITRE II

REVUE DE LA LITTERATURE SUR

L'INSUFFISANCE DU CREDIT BANCAIRE

Introduction :

La littérature qui traite du crédit bancaire repose sur l'impacte de ce dernier sur le secteur réel (A. Smith), le rôle très important que ce dernier puisse jouer dans l'initiative d'innover (Schumpeter) mais également le rôle du taux d'intérêt et les risques qui animent le métier du banquier.

Ce chapitre mettra en revue non seulement cette littérature théorique qui traite des facteurs qui peuvent engendrer un rationnement du crédit après avoir expliqué le fonctionnement d'un système bancaire mais également une littérature empirique c'està-dire des études menées par des chercheurs en privilégiant le cas du Sénégal.

Ainsi ce chapitre sera divisé en deux principales parties. Dans la première, nous traiterons de la littérature théorique et la deuxième et dernière partie sera consacrée à la littérature empirique.

Section I- Revue de la littérature théorique :

Cette section qui traite de la littérature théorique est divisée en deux grandes parties. En première lieu nous ferons un rappel sur les banques ainsi que leurs activités et deuxième lieu nous traiterons la théorie économique bancaire.

A- Quelques éclairages théoriques sur les banques et leurs activités :

1- Les différents types de banques :

> Les banques de détail ou traditionnelle : Leurs activités sont

principalement orientées vers une clientèle non financière (ménages, entreprises, collectivités), avec une prédominance de la collecte de dépôt et de l'octroi de crédits ;

> Les banques de marché : elles sont spécialisées dans les opérations

sur les marchés de capitaux et caractérisées par la prédominance des opérations sur titres, sur instruments financiers, interbancaires et la quasi absence d'opération avec la clientèle non financière ;

> Les banques d'affaires : spécialisées dans les prises de participation

dans l'industrie, elles se caractérisent par l'importance de leurs portefeuilles de titres (action, certificat d'investissement) et le montant élevé de leurs fonds propres ;

> Les banques universelles : contrairement aux précédentes,

qualifiées de banques spécialisées, ces banques exercent toutes les activités bancaires possibles et élargissent même leur gamme à d'autres activités non bancaires (assurances par exemples4). Il est important de signaler que ce modèle de banques universelles se trouve avoir mieux résistés à la crise financière de 2007, ceci pour trois raisons principales. D'une part, les banques universelles sont généralement moins dépendantes des marchés en matière de financement, compte tenu d'une large clientèle de dépôt. Cet atout est devenu décisive quand les marchés monétaires se sont bloqués, ce qui a conduit à l'assèchement de la liquidité. D'autre part, lorsque les activités de marché se sont effondrées avec l'amplification de la crise, la banque de dépôts a alors pris le relais pour fournir des revenus stables, jouant ainsi son rôle d'amortisseur permettant de contrebalancer les lourdes pertes enregistrées par la banque de financement et d'investissement (BFI). En fin, ces établissements disposent également d'un large matelas de fonds propres leur permettant de faire face aux turbulences5.

A coté de ces banques il ya les « banques »6 appelées :

> Les banques mutualistes et coopératives : Les banques mutualistes

4 S. BRANA, M. CAZALS, P. KAUFFMANN (1999)

5 Mathieu Plane & Georges Pujals (2009)

6 Il serait plus judicieux d'utiliser le terme d'Institutions de micro finance (IMF).

et coopératives ont été créées, à l'origine, pour répondre à des besoins spécifiques que les banques ne voulaient ou ne pouvaient satisfaire : faire des crédits aux agriculteurs, aux artisans, aux petites entreprises, c'est courir les risques et n'en recevoir des maigres bénéfices.

Aujourd'hui, cette originalité s'est quelque peu atténuée ; les agriculteurs sont minoritaires dans la clientèle du Crédit Agricole et les PME ne s'adressent plus exclusivement au Crédit Populaire.

Ces banques gardent cependant une spécificité propre et peuvent être caractérisées ainsi :

v' Une structure très décentralisée assise sur leur statut

mutualiste : la cellule de base est l'échelon local, organisme à capital variable détenu par les « sociétaires », c'est-à-dire les clients de crédits ;

v' Des privilèges (souvent d'ordre fiscal) consentis par les pouvoirs publics, mais qui s'atténuent ;

v' Relativement peu de grandes entreprises dans leur clientèle. A titre d'exemples, nous pouvons retenir :

Le Crédit Agricole

Le Crédit Agricole est spécialisé dans le financement des activités agricoles. De ce fait, permet de promouvoir les activités en générales délaissées par les banques fautes de garanties et de l'ampleur des risques qu'elles courent en octroyant des crédits à haut risques.

 

Le Crédit Mutuel

Le Crédit Mutuel est né de la même idée, rendre possible l'accès aux crédits pour les catégories défavorisées, de la même population, et est assis sur la même base coopérative, que le crédit agricole.

Le Crédit Populaire

Le Crédit Populaire peut être considéré, en schématisant, comme un troisième volet du système coopératif, s'adressant plus particulièrement aux petites et moyennes entreprises (PME), le Crédit Agricole tournant vers le monde rural, le Crédit Mutuel vers les ménages.

On distingue :

v' Un système de cautionnement destiné à prendre en charge une partie

des risques présentés par la clientèle des banques populaires : les sociétés de caution mutuelle.

v' Un réseau bancaire assis sur le même principe coopératif avec unités locales, régionales et fédératives : Les Banques Populaire.

Le Crédit Coopératif

Son capital est détenu par ses sociétaires, qui appartiennent au secteur coopératif nonagricole (coopératives de consommateurs, commerciales, de production, de pêche maritime, de logement social, artisanales, des professions de santé) et à certaines catégories d'institutions à but non-lucratif. Ses ressources sont constituées en majeur partie par le produit de ses emprunts obligataires, qui bénéficient de la garantie de l'Etat. Le Trésor accorde des bonifications d'intérêt sur les ressources obligatoires que la Caisse affecte au financement des secteurs coopératifs, par des prêts à moyen ou à long terme consentis à ses sociétaires.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe