WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les causes de l'insuffisance du crédit bancaire au Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Ngor SECK
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B- Théorie économique et crédit bancaire :

1- Le socle de départ :

Historiquement et pour l'essentiel, la pensée économique de la grec antique se trouve dans les oeuvres de deux grands auteurs : Platon et Aristote. Leurs idées en matière économique apparaissent de façon incidente dans le cadre de leur philosophie politique et sociale. Platon est hostile au libre échange. Quant à Aristote, il distingue deux

catégories d'activités économiques : l'économie domestique et la chrématistique (échange monétaire lorsque le « bien-vivre » des communautés ne peut pas être atteint de manière autarcique). Au regard de ces analyses, la monnaie n'est utilisée que dans le cadre des échanges et mieux, même pas toujours si le « bien-vivre » des populations peut être atteint sans échange avec l'extérieur. La théorie classique, d'autre part, inaugure une tradition en analyse économique, celle de la primauté de la notion d'enrichissement réel (et non monétaire), la définition du concept de capital et celle du financement de ce dernier par l'épargne disponible. En d'autres termes, c'est l'épargne pour Smith, qui permet une accumulation du capital et non le crédit bancaire. Dans son ouvrage, l'accroissement de Richesse des Nations (l'objet de l'ouvrage même) dépend de la division du travail et de l'accumulation du capital.

Celle - ci est le résultat de l'épargne du revenu net, c'est-à-dire de la masse totale du produit annuel de la nation déduction faite des dépenses d'entretient du capital fixe et circulant. Cette épargne est soit transformé en autofinancement des entreprises soit prêtée sur le marché financier. La tradition sera poursuivi par Ricardo selon lequel le capital ne peut être accru par les opérations bancaires, ni le volume des échanges par la monnaie de papier (neutralité de la monnaie). Comme pour Smith, le taux d'intérêt est déterminé par le secteur « réel » de l'épargne, le taux de profit des entreprises. Ainsi monnaie et capital sont clairement distingués. Selon Smith, il n'existe pas de véritable marché de la monnaie et de la régulation du marché pour la monnaie; c'est pourquoi il substitue une régulation par le marché du crédit et les banques qui permettent d'introduire la monnaie bancaire dans la circulation.

Si les banques n'ont pas d'influence sur le taux d'intérêt (ou prix du capital) la monnaie bancaire a un rôle à jouer, et ce rôle est plus important chez Smith que chez Ricardo car il articule monnaie et crédit. Comme le note Perlman (1989, page.79), si seul l'épargne finance l'investissement dans le cadre de la macroéconomie smithienne, quel est le mécanisme qui garantit que « toute augmentation des prêts correspond à une décision de ne pas consommer par certains, ce qui rend des ressources disponibles pour accroitre le capital », lorsqu'il existe des banques qui font du crédit ? Seulement l'opération de crédit par les banques ne fournit pas forcément d'indication sur les décisions d'épargner qui ont été faites dans l'économie. Les banques introduisent une opacité de l'information ; car il existe une information privée de la banque sur ses actifs (leur

valeur et leur qualité ne peuvent être observés sans coûts) c'est la différence entre la finance de marché et la finance bancaire. Pour la résoudre, Smith construit sa théorie bancaire. Celle-ci a donc des implications macroéconomie. Mais elle est fondée micro économiquement. Pour Smith, bien que les banques créent de la monnaie à l'occasion de leur crédit, celle-ci ne remplace qu'une partie de leur capital circulant ; celui destiné à faire face aux dépenses courantes qui étaient purement « oisif » et ne rapportait aucun profit (donc un capital un peu particulier) et qui est de plus un capital qui coûte pour son entretient (donc diminue le surplus qui peut être épargné en vue de la croissance). Car si les banques permettent la substitution du papier au métal, elles permettent aux marchands et à la société de diminuer les coûts d'entretien de la circulation monétaire et financent seulement une encaisse de transaction, donc une partie du capital qui fonctionne comme monnaie et non tout le capital des marchands qui sert à faire des investissements à long-terme. De plus, au niveau microéconomique, il y a alors augmentation de capital productif même si l'épargne n'a pas augmenté. A ce niveau, Smith note les effets positifs du crédit bancaire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite