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Les causes de l'insuffisance du crédit bancaire au Sénégal

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par Ngor SECK
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies 2010
  

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CHAPITRE I

LE DYNAMISME DU SYSTEME BANCAIRE DU

SENEGAL ET LES OBSTACLES AU CREDIT

BANCAIRE

Introduction :

Le système bancaire du Sénégal s'est densifié ces dernières années. On note l'implantation en masse de nouvelles banques mais également l'absorption de certaines d'entre elles par d'autres. Seulement, le taux de bancarisation reste toujours à améliorer. Ainsi dans ce chapitre, sera retracée une étude plus ou moins exhaustive du système bancaire du Sénégal trop erratique. Pour mener à bien ce travail, ce chapitre sera divisé en deux principales sections. Dans la première sera étudiée l'évolution du système bancaire au Sénégal, la deuxième et dernière partie sera consacrée aux comportements des banques parfois comparables aux IMF.

Section I - L'évolution du système bancaire au Sénégal

Le paysage bancaire au Sénégal a connu de profondes mutations au cours de ces dernières années. En effet, on a assisté au développement du réseau des banques. Par ailleurs, la clientèle des banques est souvent très nombreuse et hétérogène dans ses attentes, ses besoins, ses comportements ; d'où la nécessité d'une option par rapport à la clientèle ciblée et à la mise en place d'une stratégie adaptée.

A- Caractéristiques du système bancaire au Sénégal :

1- La répartition fonctionnelle :

Le paysage bancaire au Sénégal se caractérise par la présence de plus de 19 banques et
148 guichets permanents. Elles se répartissent en quatre grandes catégories selon leur
clientèle cible. La première regroupe les banques généralistes à réseau national, dont la

Société générale de banques au Sénégal (SGBS) et la Banque internationale pour le commerce et l'industrie au Sénégal (BICIS), qui s'intéressent à divers types de clients - des particuliers modestes aux grands groupes internationaux. La seconde catégorie est composée de banques à réseau sous-régional, dont Ecobank et Bank of Africa Sénégal, qui privilégient les grandes sociétés sises en Afrique de l'Ouest. Les banques d'affaires2 dont, le Crédit lyonnais Sénégal et la Citibank, constituent la troisième catégorie ; elles concentrent leurs interventions sur les grandes entreprises, excluant de fait les PME et les particuliers. La dernière catégorie de banques sénégalaises se singularise par leur vocation spécifique ; par exemple la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS) spécialisée dans le financement des activités rurales et la Banque de l'habitat du Sénégal (BHS) ayant pour mission de faciliter l'accès à la propriété et le développement du logement social.

Financer l'activité économique revient à accorder des crédits aux principaux créateurs de la richesse nationale, à savoir les entreprises. Celles-ci ont besoin de ressources financières suffisantes pour accroître la quantité et la qualité de biens et services produits et répondre ainsi à une demande nationale et étrangère de plus en plus diversifiée et exigeante. Le problème du financement des petites et moyennes entreprises (PME) - y compris les petites et moyennes entreprises industrielles (PMI) - et des petits entrepreneurs sénégalais demeure toujours d'actualité.

La prédominance des crédits à court terme, qui concernent le financement de l'exploitation, pourrait relever tout de même d'une certaine insuffisance du fonds de roulement et par conséquent une faiblesse des fonds propres.

D'où la nécessité pour ces entreprises de disposer certes de crédits à court terme mais aussi et surtout de financements longs pour renforcer le haut de bilan. Or la contribution du système bancaire au financement des entreprises est insuffisante au regard de l'importance des besoins de l'économie et inégalement répartie tant au niveau sectoriel qu'au niveau du terme des crédits octroyés. Le bilan ci-dessous donne certaines informations sur la structure financière (système bancaire) au Sénégal.

Hors-bilan

Engagements de financement 139,6 236,9 144,1 Coef. net d'exploitation (%) 57,4 60,8 59,2

(en milliards de francs CFA)

ACTIF 2006 2007 2008 PASSIF 2006 2007 2008

Op. de trésorerie et interbancaires 351,1 451,7 429,7 Op. de trésorerie et interbancaires 163,5 239,2 322,4

Opérations avec la clientèle 1228,3 1281,8 1515,4 Op. avec la clientèle 1493,5 1661,1 722,9

Opérations sur titres et diverses 276,6 393,9 369,4 Divers 68,1 88,9 99,2

Valeurs immobilisées 105,9 127,8 136,6 Provis, fonds propres et ass. 236,7 266,0 306,5

Total actif 1961,8 2255,2 2451,1 Total passif 1961,8 2255,2 2451,1

Engagements de garantie 281,0 302,4 383,8 (Frais gén. + dot. am/PNB)

Engagements douteux 2,0 2,0 101,8 Taux de marge nette (%)(*) 23,1 24,1 22,6

Autres engagements 0,2 2,0 19,4 (*)(Résultat net/Produit net bancaire)

Coefficient de rentabilité (%) 14,5 14,6 13,5

Total hors-bilan 422,8 543,2 649,1 (Résultat net/Fonds propres )

Système bancaire du Sénégal

Source : Commission bancaire de l'UMOA

En plus de ces informations, en fin mars 2009, la situation de la finance au Sénégal laisse apparaître une augmentation des crédits en souffrance par rapport à fin mars 2008 (+72,6 %), le taux brut de dégradation du portefeuille passant de 2,6 % à 3,9 %. Dans la même période, les encours de crédits (+ 14,0 %) et les dépôts (+ 11,8 %) se sont accrus. En décembre 2008, on comptait plus d'un million de bénéficiaires directs (+ 20,7 % par rapport à décembre 2007). Le bilan montre que le secteur bancaire est rentable. En effet les coefficients de rentabilité respectivement pour 2006, 2007 et 2008 sont 14,5% ; 14,6% et 13,5%. Le bilan montre une augmentation continue des capitaux propres, en milliard de FCFA, en passant de 236,7 en 2006 à 306,5 en 2008; de l'autre côté, à l'actif,

les crédits octroyés ont connu également une hausse en passant de 1228,3 en 2006 à 1515,4 en 2008 ce atteste nos hypothèses avec une nette amélioration des dépôts de clientèle respectivement de 1493,5 ; 1661,1 ; 1722,9 pour 2006, 2007 et 2008 (Annexe 9-1 et 9-2).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault