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Organisation et gestion comptable de la paie: le modèle du Port Autonome de Lomé au Togo

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par F. N. Fabrice FOLLY
Université de Lomé Togo - Maà®trise des sciences techniques et comptables et financières 2004
  

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INTRODUCTION GENERALE

Considéré comme l'un, sinon le maillon principal de l'économie du Togo ; le Port Autonome de Lomé (P.A.L.) est une entreprise publique à part entière qui gère le transport et les logistiques maritimes du pays.

Le Port dirige le secteur des transports maritimes. Sa mission consiste sur ce créneau, à gérer les entrées et sorties des navires, quelque soit leur nature et leur contenu ; ainsi que les activités qui s'y rattachent. Il est aussi présent sur le secteur de la logistique où il met à la disposition des opérateurs portuaires du Togo et des Pays du Sahel plusieurs matériels de manutention, des entrepôts, et de la main-d'oeuvre pour l'exercice de leurs activités.

Comme toute entreprise légalement constituée et organisée ; le PAL est dirigé par un staff et a à sa disposition du personnel, qu'il soit permanent, contractuel ou temporaire.

L'une des principales sources de motivation du personnel reste les salaires et les retards de payement peuvent avoir des conséquences fâcheuses pour les salariés et néfastes pour la survie des activités de l'entreprise responsable. Il est donc important de disposer une organisation fiable et capable de répondre valablement aux exigences du personnel.

1- CHOIX ET INTERET DU SUJET

a) LE CHOIX DU SUJET

Le choix de ce sujet a été motivé par des raisons multiples, sociales ainsi que celles qui cadrent avec le plan scientifique de notre démarche. Dans toute organisation, qu'elle soit publique ou privée, l'organisation de la paie revêt une grande importance, compte tenu des obligations qu'elle engendre pour l'entreprise.

Les entreprises qui réussissent mieux sont celles qui ont une gestion de paie bien structurée, avec une procédure bien détaillée qui ne laisse aucune faille dans l'organisation. Le choix du sujet a donc été inspiré par le souci d'évaluer l'organisation, la gestion et la maîtrise de la paie d'une grande société comme celle du Port Autonome de Lomé.

Le poids des salaires dans le budget des sociétés devenant de plus en plus énorme, il se pose alors aux employeurs des difficultés pour honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs employés, ceci dans les délais règlementaire prévu par la loi. De même il se pose avec acuité aux sociétés, de nombreux problèmes liés à l'organisation et la gestion de leur paie. Cet état des choses a retenu notre attention et nous a motivés à porter notre choix sur ce sujet.

b) L'INTERET DU SUJET

L'intérêt du sujet réside dans les plaintes successives des travailleurs des différents secteurs en général, au sujet du traitement de leur salaire. En effet, bon nombre de salariés ignorent la procédure que suit le traitement des salaires, depuis le calcul jusqu'au paiement. Les plaintes portent essentiellement sur le mode de calcul des retenus sur salaires, la déclaration sociale des salariés et surtout les retard dans le paiement du salaire dû à l'employé.

Le sujet retrouve aussi son intérêt dans le contexte de crise que traverse actuellement les sociétés ; crise économique qui se manifeste par la difficulté des entreprises à honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs créanciers, surtout les employés.

2) PROBLEMATIQUE

Quel est le mode d'organisation et de gestion comptable de la paie, adopté par le Port Autonome de Lomé ?

Quelles sont les défaillances du système et les améliorations possibles à apporter ?

3) PLAN

Notre sujet, « Organisation et gestion comptable de la paie », sera abordé en trois chapitres. Le premier chapitre porte sur une présentation sommaire du Port. Le deuxième chapitre fera le point des enjeux de la gestion de la paie pour les entreprises.

Dans le dernier chapitre, nous prenons comme cas pour notre étude, le Port Autonome de Lomé. Dans ce chapitre, une analyse critique de la procédure adoptée par le PAL sera effectuée conformément aux observations dégagées et s'en suivront les suggestions et la conclusion générale.

CHAPITRE 1

PRESENTATION GENERALE DU PORT AUTONOME DE LOME

INTRODUCTION

Ce premier chapitre nous permet de prendre connaissance de la société objet de notre étude. Il y sera donc question ici de la présentation du PAL, sur le plan géographique, historique, juridique, organisationnel, social, et économique.

I. SITUATION GEOGRAFIQUE

Comme son nom l'indique, le Port de Lomé se trouve à Lomé au Togo. Il se situe à 6°28 de latitude Nord, 1°17 de longitude Est et se trouve à 5 Km du centre de la ville de Lomé entre la route internationale Ghana-Togo-Bénin et l'Océan Atlantique.

La Direction Générale est située dans la zone portuaire.

II. HISTORIQUE

A. L'époque du wharf

L'histoire du Port Autonome de Lomé symbolise l'ouverture du Togo et son intégration au commerce international. L'histoire de l'industrie maritime et portuaire du Togo remonte au début du vingtième siècle, avec l'édification du premier wharf par les Allemands en 1900. Construit en bois sur des pieux métalliques, cette première jetée sera entièrement dévastée par un incendie puis remplacée en 1904 par un second wharf dont la structure sera cette fois-ci métallique. Cette première aventure maritime posa les jalons d'une vraie ouverture sur les échanges par voie de mer pour Lomé, qui devient dès lors, grâce à un monopole des échanges maritimes, la porte d'entrée du Togo. Endommagé par un raz-de-marée en 1911, un troisième wharf à passerelle coudée sera remonté l'année suivante. Encore une fois, le manque de solidité des structures ne supportera pas une grande tempête en 1924.

B. La naissance du PORT AUTONOME DE LOME

Face à l'accroissement du trafic à la fin des années 50, et devant l'inadéquation du wharf existant, les dirigeants togolais ne tardèrent pas à décider de doter le pays d'un port en eau profonde. C'est ainsi que par un accord économique et technique signé le 20 juillet 1960 entre la République Fédérale d'Allemagne et la République Togolaise, le Bureau Lackner fut chargé des études de faisabilité qui conclurent à un plan de déploiement par tranches successives en fonction de l'évolution du trafic. La première pierre sera posée le 23novembre1962.
Les travaux confiés en 1964 à un groupement d'entreprises allemandes seront totalement achevés en 1968.Le Port Autonome de Lomé sera inauguré solennellement par le Feu Général GASSINGBE Eyadema, ancien Président de la République Togolaise, le 26 avril 1968. Son exploitation officielle démarrée le 1er mai 1968 mettra définitivement fin aux activités du dernier wharf. Le 21 janvier 1967, date marquante dans l'histoire du Port, vit pour la première fois arriver la Birte Hugo Stinnes, son premier bateau à quai.

C. La modernisation du Port

Le Port de Lomé est un élément fondamental du développement économique du Togo. La phase de développement a été entièrement dévolue à faire du Port un outil efficace au service de l'économie nationale et sous régionale.
L'extension des installations à partir de 1974, face à l'essor des activités portuaires et des trafics annuels a été réalisée au travers d'une seconde tranche de travaux qui s'étaleront sur trois années (1974-1977).
Un co-financement du projet entre le Togo et l'Europe (RFA et Fonds Européen du Développement) permit le déploiement des structures adéquates.

La montée en puissance des navires de grande taille et des porte-conteneurs a conduit les Autorités à engager un nouveau projet de construction de 1982 à 1984 en collaboration avec les pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger).

A l'approche de l'an 2000, le PAL a finalisé son plan de développement. En renforçant ses structures (môle 1 et Terminal du Sahel), en modernisant ses équipements (engins de manutention et engins flottants), mais aussi en poursuivant son adaptation aux réalités du shipping moderne (terminal à conteneur ultra-moderne, informatisation des opérations portuaires) le Port Autonome de Lomé est aujourd'hui un des plus opérationnels de sa région sub-continentale. Le symbole de cette réussite est à l'évidence le nouveau bâtiment de la Direction Générale du Port, situé dans la zone portuaire.

D. La communication interne du Port

Sur le plan communication, le port a créé un journal interne dénommé « Togo Port Info » qui est publié trimestriellement. Dans ce journal interne sont publiées les activités réalisées par le port au cours du trimestre, les analyses, les interviews, les évènements heureux célébrés ou malheureux commémorés au cours de la période.

E. La démarche qualité du Port

Sur le plan démarche qualité, le port a adopté  le Code ISPS (Code International Pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires) pour la sécurité des opérations portuaires.

F. L'intégration régionale du Port

Le port de Lomé est aussi membre de l'AGPAOC (Association de Gestion des Ports de l'Afrique de l'Ouest et du Centre).  

III. SITUATION JURIDIQUE

Le Port Autonome de Lomé (PAL) est une société au capital de 3.500.000.000 francs CFA divisée en 35.000 actions de 100.000 francs CFA chacune entièrement souscrites par l'Etat togolais.
Le PAL est un établissement public à caractère industriel et commercial doté de l'autonomie financière, qui a été créé par l'Ordonnance n° 12 du 7 avril 1967.
Il sera transformé en une société d'Etat en 1991 par décret n°91-027 du 02 octobre 1991 portant réforme du cadre institutionnel et juridique des entreprises publiques.

IV. ORGANIGRAMME DU P.A.L

L'ensemble des services du Port Autonome de Lomé est organisé en une Direction Générale dirigée par un Directeur Général, sous le contrôle d'un Conseil d'Administration. Les principaux départements sont les suivants:

- Contrôle de Gestion (CG)

- Direction de l'Administration Générale (DAG)

- Direction des Ressources Humaines (DRH)

- Direction Financière et Comptable (DFC)

- Direction Commerciale (DC)

- Direction Technique (DT)

- Direction du centre Médico-social (DCMS)

- Direction Information (DI)

- Direction des Opérations portuaires (DOP)

- Direction de la Capitainerie (DCap)

NB : voir organigramme complet en Annexe N° 1.

A. La Direction Générale

Rappelons que depuis sa création, le PAL a connu au total Huit (8) Dirigeants généraux réparties comme suit :

1. Le groupe des Dirigeants Allemands

A sa création, le Port a successivement été dirigé par deux expatriés tous de nationalité Allemande. Ce sont dans l'ordre :

- Mr Friesdrich MOELLER du 25/06/1968 au 21/10/1968 ;

- Mr Klaus Uwe BEHRENS du 21/10/1968 au 08/07/1975 ;

En vue de reprendre la gestion du port, l'Etat Togolais a décidé de confier sa direction aux nationaux pour mieux contrôler leur action.

2. Le groupe des Dirigeants Togolais

Depuis la reprise de la direction aux Allemands le port été dirigé jusqu'à ce jour par des Togolais dans l'ordre ci après :

- Mr Ayitégan KOUEVI du 08/07/1975 au 17/06/1978 ;

- Mr Barry Moussa BARQUE du 17/06/1978 au 26/11/1991 ;

- Mr Edoh AGBEWOANOU du 26/11/1991 au 14/05/1993 ;

- Mr Messan Kodjo AGBEYOME du 14/05/1993 au 22/06/1999 ;

- Lt Colonel Awa BELEYI du 23/09/1999 au 06/09/2005 ;

- Le contre-Amiral Fogan ADEGNON du 06/09/2005 à ce jour.

B. Brève aperçue de la DFC

La DFC où nous avons effectué notre stage dispose d'un secrétariat et est subdivisée en trois grands services :

1. Le Service Comptabilité

Il regroupe essentiellement deux divisions à savoir :

- la division comptabilité générale

- la division comptabilité analytique

Sous la supervision du chef comptable, le service s'occupe de la tenue des livres comptables (constatation des charges, enregistrements, et archivage des pièces comptables).

2. Le Service Finance

Le service regroupe deux divisions

- la division analyse financière et trésorerie

- la division recouvrement

Le service s'occupe de la gestion de la trésorerie, la production des états de rapprochement et le recouvrement des créances au près des différents clients.

3. Le service Solidarité sur Mer

Le service a pour mission :

- l'organisation et le transport des marchandises vers les pays du Sahel

- La sécurité et le suivi des différents convois des pays étrangers jusqu'à la frontière Nord du Togo.

- La gestion du Terminal du Sahel.

NB : voir organigramme complet du DFC en Annexe N°2.

C. QUELQUES DONNEES CHIFFREES

1. EFFECTIF DU PORT

Le port dispose d'un effectif global qui tourne autour de 3950 personnes dont environ 950 personnes permanents et contractuels ; et environ 3000 Dockers toute catégorie confondue pour la SMOP (Service de la Main d'oeuvre portuaire).

La répartition de l'effectif selon les différents départements se présente ainsi :

- Direction Générale environ : 20 personnes

- Direction de l'Administration Générale : 175 personnes

- Direction des Ressources Humaines : 25 personnes

- Direction commerciale : 65 personnes

- Direction des Opérations Portuaires : 95 personnes

- Direction Techniques environ : 130 personnes

- Direction Financière et Comptable : 80 personnes

- Direction de la Capitainerie : 320 personnes

- Direction Informatiques : 20 personnes

- Direction de Centre Médico-social : 20 personnes

- Dockers Professionnel : environ 450 personnes

- Dockers Occasionnels : environ 2550 personnes

2. CHIFFRE D'AFFAIRE DU PORT

Le port a réalisé au cours de ces dernières années, un chiffre d'affaire en net progression dont l'évolution se présente ainsi :

Evolution du chiffre d'affaire de 2004 à 2007

 
 

ANNEES

CHIFFRE D'AFFAIRE

2004

15 391 730 655

2005

16 213 358 133

2006

17 497 689 261

2007

19 283 122 056

On note une augmentation considérable et continue du chiffre d'affaire ; soit 5,33% en 2005, 7,92% en 2006 et 10,2% en 2007. Par ailleurs le chiffre d'affaire devrait être plus considérable pour les années à venir.

CONCLUSION

La présentation nous a permis de découvrir davantage le port Autonome de Lomé, sa structure, son organisation et ses performances économiques en termes de chiffre d'affaires annuel. Ce travail achevé, nous pouvons aborder le second chapitre qui concerne les enjeux de l'organisation et de la gestion de la paie pour nos sociétés.

CHAPITRE 2

ENJEUX DE L'ORGANISATION ET DE LA GESTION DE LA PAIE

INTRODUCTION

Il sera question dans ce chapitre, de voir de plus près les enjeux qui entourent l'organisation et la gestion de la paie, non seulement pour les entreprises mais aussi pour le personnel.

I- CADRE THEORIQUE

A- DEFINITION

1) LA GESTION DE LA PAIE

« La gestion de la paie est l'organisation du mode de rémunération des employés et du calcul des charges salariales et patronales relatives à cette rémunération.» (Wikipédia, l'encyclopédie libre 2008)

La gestion de la paie constitue un aspect important de l'administration des salaires. Matérialisant la relation entre l'employeur et le salarié, le bulletin de paie est un document périodique devant répondre à certaines règles.

Ainsi dans l'entreprise, la gestion de la paie est de la co-responsabilité du service comptabilité et de la direction des ressources humaines (service paie).

2) LE SALAIRE

« Le salaire est la contrepartie de la prestation du travail effectuée par le salarié.» (Wikipédia, l'encyclopédie libre 2008). A ce titre, il constitue un coût pour l'entreprise qui emploie.

a- Le mode de rémunération

On distingue généralement deux modes de rémunérations que sont :

· La rémunération en numéraire

C'est le mode de rémunération le plus rependu et le plus commode. Il consiste à rémunérer le travail effectué en monnaie liquide. L'évaluation du montant tient compte soit du poste occupé dans la hiérarchie, soit du niveau d'instruction de l'intéressé, ou soit de la taille de la tâche à accomplir.

Cette rémunération peut comprendre une partie fixe et une partie variable :

- La partie fixe représente la somme convenue entre les partis signataires du contrat de travail.

- La partie variable comporte (généralement dans certains corps de métier), des commissions qui, sont fonctions des performances commerciales ou économiques de l'employé. C'est le cas des agents commerciaux des compagnies d'assurance qui perçoivent des commissions variables en fonction d'un certain nombre de contrats signés avec de nouveaux clients. C'est aussi le cas des commerciaux des sociétés de négoce et des traders sur les marchés financiers etc.

· La rémunération en nature

Ce mode de rémunération tend à disparaitre avec la modernisation de l'activité économique. Il avait le plus existé dans le secteur agricole et consistait à rémunérer la force de travail non pas en monnaie liquide mais en nature (objets contrepartie d'un service etc..).

Aujourd'hui, la loi interdit expressément de payer l'employé par des objets en nature comme les boissons, les tabacs, ou tout autre objet dégradant l'organisme humain. De même, il est interdit aux sociétés commerciales (hypermarchés, supermarchés, sociétés de distribution de produits alimentaires) de rémunérer leurs employés par des bons d'achat ; des bons obligeraient les bénéficiaires à s'approvisionner contre leur gré au près de leurs employeurs.

b- Les avantages en nature

La prestation offerte en contre partie ou à l' occasion du travail, qui permet au salarié de réaliser gratuitement une économie sur les dépenses courantes dont la charge lui incombe en principe, constitue un avantage en nature dont il est libre de bénéficier ou non.

L'avantage en nature consiste donc dans la fourniture ou la mise à disposition par l'employeur de ses salariés, de prestations (biens ou services), soit gratuitement, soit moyennant une participation du salarié inférieur à la valeur réelle ; permettant aux salariés de faire l'économie de dépenses qu'il aurait du normalement supporter. Il s'agit essentiellement de :

- Avantage en nature Nourriture

- Avantage en nature Logement

- Avantage en nature véhicule

- Avantage en nature Outils issus des NTIC (téléphone mobile, micro-ordinateur, accès internet etc.)

3) LE SMIG ET LE SMAG

a- Le SMIG

Le SMIG désigne le Salaire Minimal Interprofessionnel Garanti. C'est le plus bas salaire légal à payer à tout travailleur. C'est donc le salaire en dessous duquel aucun salarié ne doit être payé.

b- Le SMAG

Le SMAG par contre, désigne le Salaire Minimal Agricole Garanti. Il a la même interprétation que le premier ; la seule différence est que le SMAG s'applique au secteur agricole.

Au TOGO, le SMIG et le SMAG sont fixés à Vingt huit mille franc CFA (28000 FCFA).

4) LE SALAIRE CHARGE

On parle de salaire chargé pour définir le coût total salarial d'un employé pour son entreprise. Au salaire brut total s'ajoutent donc les taxes et cotisations sociales patronales prises en charge par l'employeur.

5) LE BULLETIN DE PAIE

Le bulletin est un document qui permet d'identifier les différents éléments du salaire et le net versé au salarié. Le bulletin de paie doit être remis au salarié selon une certaine périodicité (mois, quinzaine....). Il n'est soumis à aucune condition de forme dès lors qu'il comporte les mentions exigées par le code du travail. Globalement, l'ensemble des précisions doit permettre de déterminer à qui est due la rémunération concernée par le bulletin de paie et comment son montant a été déterminé. Le bulletin de paie constitue alors un document de sécurité pour l'employé, mais aussi pour l'employeur.

II- LES DEFIS DES ENTREPRISES DANS LA GESTION DE LA PAIE

« Contrairement à une idée répandue, la fonction paie n'est pas antinomique de la culture « cash ». Des leviers existent pour maîtriser son impact sur le portefeuille de l'entreprise. » Daniel CLEMENTINE (2007)

Quelle que soit leur taille, les entreprises rencontrent toutes des difficultés significatives de trésorerie du fait de la crise actuelle. Et pour certaines, des politiques drastiques de réduction de coûts ont dû être mises en oeuvre pour limiter les dégâts et conserver l'outil de production en état. Il ne s'agit pas exclusivement de réduire les ressources humaines de l'entreprise ; car les marges de manoeuvre sont multiples :

- Effectif salarié,

- Services généraux,

- Charges sociales et fiscales

- Et tant d'autres.

Les salaires apparaissent donc dans ce contexte comme étant des éléments de coût pour l'entreprise. Certes, les salaires et les charges sociales doivent être réglés, en contrepartie du travail accompli par les salariés, dans des délais stricts et suivant des mécanismes de calcul réglementés. Les marges de manoeuvre à ce niveau sont donc inexistantes. A une exception près : les entreprises rencontrant des difficultés de trésorerie peuvent négocier un étalement de leur dette sociale auprès des organismes sociaux et de l'administration fiscale.

En revanche, d'autres leviers existent pour maîtriser l'impact de la fonction paie sur le portefeuille de l'entreprise. En voici donc quelques-uns qui s'appliquent dans le contexte actuel et qui devraient constamment animer les entreprises quelque soit la situation économique.

A- UNE APPROCHE PROSPECTIVE

Connaître le budget masse salariale pour l'année et ses évolutions au cours de la même période en du turn-over et des échéances légales, conventionnelles et /ou contractuelles (prime de 13e mois, prime de vacances...etc.) permet de mieux définir et anticiper son besoin de trésorerie. Cette démarche permet par la même occasion de prévoir votre besoin en « cash » pour les charges sociales afférentes.

B- UNE APPLICATION FINE DE DROIT DU TRAVAIL ET DES

CONVENTIONS.

Bien maîtriser les mécanismes de calcul des éléments de salaire évite de faire courir à l'entreprise des risques financiers souvent coûteux (litiges, sanctions pénales et pécuniaires......). De plus cela autorise, lorsque les circonstances le permettent, de payer au plus juste les éléments de rémunération revenant aux salariés. En effet, la politique du « plus favorable au salarié » n'est une fin en soi. Ainsi, ces deux exemples :

- Indemnité de congés payés : tous les éléments de rémunération variable ne sont pas à prendre obligatoirement dans le salaire de référence pour le calcul de l'indemnité de congés payés suivant la règle dite du 10e (même règle en cas de départ du salarié pour les congés restants).

- Prime de vacances : la convention collective nationale des bureaux d'études techniques prévoit que les entreprises peuvent s'exempter du versement de la prime de vacances à condition que les bonis, primes et commissions versés au cours de l'année soient d'un montant au moins équivalent.

La mise en application de ces principes d'optimisation doit cependant respecter les usages de l'entreprise pour éviter tout litige avec les salariés.

C- L'OPTIMISATION DU CALCUL DES ACCESSOIRES DE

SALAIRE ET DES CHARGES

La réduction du besoin de trésorerie pour financer le cycle du personnel passe également par une optimisation des méthodes de calcul appliquées pour l'évaluation de certains avantages accordés aux salariés (et par conséquent des cotisations sociales associé). Il s'agit en l'occurrence de l'évaluation des avantages en nature. Ainsi, l'avantage en nature voiture doit être valoriser lorsque des véhicules sont mis à la disposition personnel pour les besoins professionnels et personnel. L'évaluation suivant la méthode « forfaitaire » s'avère la plus simple à mettre en oeuvre (pas de formalisme particulier). Or, cette dernière est souvent défavorable - pour le salarié et l'entreprise - en comparaison avec la méthode dite « au réel » qui consiste à chiffrer l'avantage en nature suivant le kilométrage parcouru. Dans ce dernier cas, le formalisme est certes plus lourd mais il est possible de mettre en oeuvre les procédures adéquates permettant de valoriser l'avantage en nature à sa « juste valeur ».

Mais il est aussi possible de faire une combinaison des deux modalités pour différencier les déplacements en fonction des destinations. Par ailleurs, un calcul dans les règles de l'art des cotisations sociales est également un levier de maîtrise financière de la fonction paie. En premier lieu, évaluer correctement ses charges sociales et fiscales évite d'encourir des redressements fiscaux et des ajustements demandés par les organismes sociaux. De plus, le respect des lois de la sécurité sociale permet de bénéficier des mesures d'étalement des dettes en cas de difficultés financières induites par la crise.

D- DES PROCEDURES PERTINENTES ET EFFICACES

Il s'agit de mettre en place des outils (tableau de bord, reporting...etc.) et procédures adéquats pour s'assurer que les acomptes, les avances et les prêts consentis aux salariés sont récupérés suivant les échéanciers prévus.

Un dispositif de contrôle interne efficace, des procédures simples et des outils de pilotage adéquats sont donc indispensables au développement et au maintien de la performance de la fonction paie.

E- UNE ORGANISATION PERMETTANT LA MAITRISE DU COUT

L'organisation générale de la fonction paie au sein de l'entreprise doit également être un axe de réflexion afin d'en réduire le coût ou, du moins, d'en maîtriser les dépenses. Les opportunités organisationnelles telles que l'externalisation ou la centralisation (centre de services partagés.....) sont autant de pistes de réflexion qui offrent à l'entreprise la possibilité d'optimiser les frais de fonctionnement associés (coût d'acquisition et de maintenance des systèmes de paie, frais généraux........).

Tous ces leviers d'actions autorisent l'inscription de l'organisation de la paie dans la stratégie de performance financière adoptée par l'entreprise.

F- L'IMPORTANCE DE L'INFORMATISATION DU TRAITEMENT

L'efficacité et la rapidité des opérations exigent aujourd'hui l'introduction de l'informatique dans les usages. Il en est de même pour le service comptabilité. Le traitement optimal de la paie est aujourd'hui possible grâce à l'informatique. Les logiciels de comptabilité les utilisés sont respectivement : Desta paie, Saari paie 100, EBP paie, Ciel paie. Il est désormais possible d'avoir une situation ou état des salaires individuels ou collectifs à tout moment.

G- L'AUDIT DU SYSTEME DE PAIE

Il y a plusieurs années, la plus par des grandes entreprises comptaient dans leurs effectifs une personne chargée de la « veille sociale », qui rendait compte, entre autre aux responsables de paie, des modifications législatives et leurs incidences sur la paie. Or, réaliser une paie conforme est de plus en plus complexe, et cette fonction de contrôle des paies est désormais confiée souvent à des intervenants extérieurs.

De façon générale, l'audit permet de savoir si les pratiques sont conformes aux règles légales et conventionnelles, et permet de préciser où se situe l'entreprise. L'audit dans ce cas, est une aide à l'action qui permet de hiérarchiser les anomalies ; de réaliser des constats de pratique, constat d'écart avec la règle ou bien constat d'écart d'une filiale à une autre. L'audit peut aider enfin à la réalisation d'un cahier de charge pour un nouveau logiciel de p aie, avec une remise à plat des pratiques.

Les enjeux d'audit de paie se résument en ces termes :

- Eviter des contentieux dus à une mauvaise pratique

- Faire de la prévention, vis-à-vis des contrôles fiscaux et sociaux

- Réaliser des économies, par l'optimisation des charges

- Rédiger des procédures de paie : on parle alors parfois de rédaction d'une « bible  de paie », qui permet de décrire et d'archiver les pratiques.

H- LES OBLIGATIONS SOCIALES ET FISCALES DES EMPLOYEURS

1) LES OBLIGATIONS SOCIALES

a- LA REMUNERATION DU TRAVAIL

L'employeur a l'obligation fondamentale de payer à son salarié, le salaire dû ; et ceci conformément à ce qui a été convenu dans le contrat de travail ou d'engagement. Le paiement doit intervenir dès la fin du mois ou la fin de la quinzaine selon qu'il s'agisse d'un règlement mensuel ou par quinzaine. Mais dans tous les cas, le payement doit être effectif au plus tard Huit (8) après la date de payement règlementaire.

b- LA DECLARATION SOCIALE DU SALARIE

En premier lieu, l'employeur a l'obligation de déclaré son salarié au service de sécurité sociale (Caisse Nationale de Sécurité Sociale pour le Togo).

En second lieu, l'employeur a l'obligation de s'acquitter régulièrement des charges sociales en faveur de son salarié, à la caisse sociale sous peine de poursuite judiciaire et sanction.

2) LES OBLIGATIONS FISCALES

L'employeur a l'obligation de collecter les différentes taxes et impôts (exemples : TCS, IRPP) dus par le salarié et les verser à la caisse de l'Etat. L'employeur a de même l'obligation de s'acquitter lui-même des sommes dues au titre des charges fiscales patronales (exemple : la TS), faute de quoi il encourt des poursuites pour non déclaration de taxes.

CONCLUSION

Il en ressort que l'organisation et la gestion de la paie constitue une tâche énorme pour l'entreprise, vue son ampleur et ses exigences. Il est donc important qu'une étude minutieuse soit faite avant sa mise à exécution et que des contrôles périodiques se fassent pour la détection d'éventuelles défaillances, pouvant entrainer des dysfonctionnements du système mis en place. Nous pouvons donc aborder le dernier chapitre qui consiste en une étude du type d'organisation et de gestion de la paie adopté par le Port Autonome de Lomé.

CHAPITRE 3

ORGANISATION ET GESTION COMPTABLE DE LA PAIE DU P.A.L

INTRODUCTION

Ce troisième chapitre fera le point du type d'organisation du PAL en ce qui concerne sa gestion des salaires. L'intégralité du processus y sera exposé, depuis le traitement, le règlement jusqu'à l'enregistrement comptable, en passant par les différents centres de décisions. Ensuite viendront les observations faites et les propositions de solutions pour l'amélioration de l'organisation.

I. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES SALAIRES

A. la composition du personnel du Port

Le personnel du PAL est composé essentiellement de deux (2) types de salariés ; se sont le personnel permanent d'une part et les dockers professionnels et occasionnels d'autre part.

1. Le personnel permanent et contractuel

Le personnel permanent regroupe tous ceux qui sont engagé par le port conformément à la législation du travail au Togo. Ils ont à ce titre un salaire de base défini ainsi que tous les autres éléments du salaire à savoir : la rémunération des heures supplémentaires, les primes (dans leur ensemble) et les autres avantages.

Ils bénéficient à ce titre d'un congé annuel ; de même que des gratifications octroyées par la direction lors des fêtes de fin d'année et pendant les diverses manifestations organisées par la Direction Générale du Port. Ils sont de même déclarés à la CNSS et bénéficient d'une Police d'assurance.

Le personnel contractuel fait partie intégrante du personnel permanent mais avec quelques différences de traitement qu'il faille éclaircir.

La principale différence concerne les avantages salariés. En effet, le personnel contractuel a droit à un salaire de base fixé dans le contrat de travail initial ; et il faut le noté, qui n'évolue pas quelque soit l'ancienneté du salarié. Il faut donc entendre par avantages salariés, les avancements du salaire auxquelles ont droit les permanents ; ce qui n'est pas le cas des contractuels.

Le personnel permanent et contractuel est sous la responsabilité du chef personnel qui se charge des procédures de recrutement et de rémunération.

2. Les dockers professionnels et occasionnels

Les dockers sont tous ceux qui sont employés par la Direction à l'intérieur du port, sur les quais d'embarquement et dans les différents bateaux accostés ou en transite ; pour différentes tâches.

Ils sont de deux sortes: les professionnels et les occasionnels.

- Les professionnels sont traités tous comme le personnel permanent du port. A ce titre, ils bénéficient aussi, des avantages salariés, les congés et autres gratifications décidées et accordées par la Direction Générale. Ils sont déclarés à la CNSS et sont assurés au près des compagnies d'assurance du Togo.

- Les occasionnels par contre sont engagés comme des journaliers. Ils sont payés par quinzaine. Ils perçoivent donc une rémunération correspondant au nombre d'heures de travail effectué au cours de la quinzaine et à un taux horaire défini.

Ils ne bénéficient pas d'avantages salariés et ne sont pas non plus déclarés à la CNSS. Ils n'ont donc pas droit à des pensions de retraite.

B. L'organisation de la paie du personnel du PAL

Il y a lieu de distinguer selon qu'il s'agisse de la paie du personnel permanent et contractuel ou des dockers.

1. La paie du personnel permanent et contractuel

L'organisation de la paie est subdivisée en deux phases réparties entre deux directions à savoir ; la DRH et la DFC.

I.1.A.a.) L'étape de la DRH

Au sein de la Direction des Ressources Humaines, se trouve un service chargé du calcul des salaires et de l'établissement des bulletins de paie.

a.1.) le service paie de la DRH

Ce service s'occupe du traitement des salaires de tous les salariés qu'il s'agisse des permanents ou des contractuels. Le traitement porte sur les éléments du salaire à savoir : le salaire de base, les heures supplémentaires, les primes et indemnités, les retenus obligatoires (CNSS, TCS et IRPP), et les autres retenus (acomptes, avances et oppositions). Il faut dire que le traitement est presque la même chose à la fin de chaque mois ; mise à part quelques modifications dues aux avances sur salaires ou prêts perçus par les salariés au cours du mois.

Les salaires ainsi traités sont envoyés en saisie au service informatique.

a.2.) Le service informatique

Le service réceptionne les documents et procède à leur saisie.

Rappelons que le travail se fait à base d'un logiciel dénommé « Delta Paie ». Grâce à ce logiciel, le service informatique produit un document appelé « Mouchard de Paie » qui récapitule l'état général des salaires du mois concerné.

Le service informatique produit en même temps « le mouvement comptable » des salaires du mois.

Ces deux documents sont en suite envoyés au service comptabilité, « section règlement salaire » de la Direction Financière et comptable(DFC)

I.1.A.b.) L'étape de la DFC

A la DFC, la Section Règlement Salaire se charge de poursuivre et de terminer le travail entamé par la DRH.

b.1.) La section règlement salaire

Dès la réception des deux documents (mouchard de paie et mouvement comptable), la section procède aux travaux de vérification nécessaires.

Les vérifications sont de deux ordres : les vérifications des totaux des différentes rubriques et les vérifications individuelles.

b.1.1) Les vérifications des totaux des rubriques (vérification de forme)

Il s'agit ici de porter un regard sur le total de chaque rubrique du mouchard de paie. Il faut entendre par rubrique ; les différents éléments constitutifs du salaire (le salaire de base, les heures supplémentaires et les différents retenus).

On procède alors à une comparaison du total des rubriques du mouchard de paie du mois concerné avec le mouchard de paie des mois précédents. Ce ci permet de constater les écarts éventuels et de remonter les pistes pour retrouver les causes possibles. C'est ce qui amène à effectuer les vérifications individuelles.

b.1.2) Les vérifications individuelles (vérification de fond)

Il s'agit à ce stade de prendre le mouchard de paie et de procéder à un contrôle ligne par ligne du traitement du salaire de tous les salariés un à un.

Pour un salarié pris au hasard, on compare son salaire de base avec ce qu'il gagne habituellement pour voir si ce salaire de base a connue une modification.

Il peut s'agir d'une augmentation ou d'une diminution. Si c'est effectivement le cas, il faut alors rechercher les raisons qui justifient cette modification au près du service paie de la DRH qui a produit les documents.

La section procède en suite à la préparation des ordres des virements bancaires.

Après toute vérification et mise à jour, la section envoie le mouvement comptable généré produit par le service informatique en saisie.

b.1.3) La préparation et le dépôt des ordres de virement

Les vérifications, une fois terminées, il faut procéder à la préparation des différents ordres de virements.

b.1.3.1) La préparation des ordres de virement

Les ordres de virement sont établis pour les règlements des salaires du personnel, l'impôt (l'IRPP, TCS, TS) et les différents organismes sociaux (la CNSS, les syndicats de personnel, et l'assurance).

Il faut noter que les ordres sont de deux ordres : les virements bancaires pour les salariés domiciliés à la banque et le bon de caisse pour les salariés qui perçoivent leur salaire à la caisse. Mais il faut dire que, la plupart du personnel est domicilié en banque ; pour cette raison, nous ne parlerons que du virement bancaire dans cette partie ; quant au bon de caisse, nous en parlerons dans la paie des Dockers qui sont plus concernés par se mode règlement.

- Les ordres de virement de salaire

L'ordre de virement est préparé pour chacune des banques où sont domiciliés les salariés. Pour chaque banque, le montant à virer correspond à la somme des salaires nets à payer à tous les salariés domiciliés dans cette banque.

Les ordres ainsi préparés sont envoyés à la signature chez le Chef Financier, Le Directeur Financier et le Directeur Général avant de revenir à la section pour leur dépôt dans les banques.

- L'ordre de virement pour le compte des impôts

La somme totale à payer à l'Etat au titre des impôts sur salaire est déterminé en faisant la somme des IRPP et TCS prélevés sur le salaire de tous les salariés et la TS due par la société. L'ordre de virement passe en suite en signature tout comme dans le cas précédent.

- L'ordre de virement des différents organismes sociaux

Les organismes sociaux concernés sont respectivement : la CNSS, les Syndicats et Mutuelles du personnel des différentes directions et les Compagnies d'Assurances pour les polices souscrites pour le personnel.

Ces différents ordres après mention des montants correspondants passent en signature en suivant le même schéma que les précédents.

b.1.3.2 Le dépôt des ordres dans les banques

Tous les ordres de virement après leur signature sont déposés au secrétariat des différentes banques chargées d'effectuer les virements dans les comptes créanciers concernés.

Il faut rappeler que pour les salariés, en plus d'une liste, des disquettes sont remises à chaque banque ; et sur ces disquettes figures les noms de tous ceux qui sont domiciliés dans la banque, le numéro de compte à créditer et le montant du salaire net à virer sur le compte.

Ces disquettes sont aussi produites par le service informatique après traitement des salaires.

Dès l'achèvement des opérations de virements, le mouvement comptable édité par le service informatique est envoyé en saisie.

b.1.4) L'opération de saisie

La saisie du mouvement de paie s'effectue aussitôt après tout contrôle pour produire les écritures comptables des salaires payés au cours du mois. Ces écritures seront intégrées aux écritures produites par les autres sections du service comptabilité pour générer les écritures comptables générales du mois.

I.2. La paie de dockers professionnels et occasionnels

Les salaires de tous les dockers sont traités par une section « centre de pointage ».Ce centre de pointage est situé sur le site d'exploitation c'est-à-dire à l'intérieur du port où travaillent habituellement les dockers. Cette section est rattachée à la SMOP (Service de la Main d'oeuvre Portuaire).

a) Le traitement des salaires des dockers professionnels

a.1) Le centre de pointage

Les dockers professionnels comme nous avons eu à le préciser plus haut, ont un traitement salarial pareil à celui du personnel permanent. Toutefois, il existe quelques différences qu'il faille préciser.

En effet, les dockers professionnels perçoivent un salaire composé d'une partie fixe et d'une partie variable. Cela est dû au fait que les dockers travaillent au rythme des entrées et sorties des navires au port. Leur travail consistant aux déchargements et embarquements des marchandises des navires.

Ainsi ils ont droit à une rémunération fixe à la fin de chaque mois quelque soit l'activité des navires dans le port.

Par contre, la partie variable est déterminée après calcul par le centre de pointage du docker. Les calculs se font de la façon suivante :

- Chaque jour, les agents du centre de pointage relèvent le nombre d'heures de travail effectué par chaque docker en présence sur le site.

- A la fin du mois, le centre de pointage calcule le nombre d'heures totales de travail effectué par chaque docker par cumul d'heures de travail journalier.

- Ce nombre d'heures totales est multiplié par un taux horaire prédéfini pour déterminer le montant variable qui sera ajouté à la partie fixe pour le calcul du salaire net à verser au docker.

Le centre de pointage joue donc le rôle de service paie dans le traitement de la paie des dockers. Et après traitement, les documents sont envoyés au service informatique.

a.2) Le service informatique

Il réceptionne les documents et procède à leur saisie pour sortir l'état général des salaires dénommé ici « mouchard de paie des dockers professionnels » et le mouvement comptable correspondant. Ces deux documents seront en suite envoyés à la section règlement salaire.

Notons que le service procède au traitement grâce à «Delta Paie », le même logiciel qui traite la paie du personnel permanent.

a.3) La section règlement salaire

A ce niveau, les traitements des documents se font de la même manière que pour le personnel permanent et contractuel (vérifications et préparation des ordres de virements bancaires.

a.3.1) La vérification des documents

Elle s'effectue de la même manière que pour le traitement des salaires du personnel permanent et contractuel.

a.3.2) La préparation des ordres de virements

Il faut distinguer les virements bancaires pour les Dockers domiciliés en banque et les bons de caisse pour ceux qui sont payé directement à la caisse.

Les procédures de virements bancaires pour les Dockers sont identiques à celles des permanents et contractuels ; nous ne parlerons donc dans cette partie que de la procédure des bonds de caisse.

a.3.2.1) La préparation des fiches de dépenses de caisse

Après toute vérification des documents envoyés par le service informatique, la section procède à la préparation des bons de caisse pour tous les Dockers payés par la caisse. Il faut noter que les Dockers ont leur propre bureau de caisse sur le site à l'intérieur du port et qui est différent de la caisse située à la direction.

La procédure est la suivante :

- la section fait le cumul des salaires nets de tous les Dockers qui seront payés par la caisse.

- Elle prépare le bon de caisse sur lequel sont inscrit le montant total à payer et le nom du caissier principal qui se chargera du payement.

- Le bon est ensuite envoyé en signature respectivement chez le Chef Comptable ou le Chef Financier, le DFC et le DG.

- Le bon revient après signature à la section qui en fait mention dans le cahier d'enregistrement des pièces et qui l'envoie ensuite à la caisse principale de la direction (caisse dépense).

- Le caissier spécial des Dockers passera à la caisse dépense chercher les fonds pour procéder aux payements.

Pour ce qui est du virement au profit de l'Etat (IRPP, TCS, TS) et des différents organismes (CNSS, les compagnies d'assurance), la procédure est la même que pour les permanents et contractuels.

La section envoie ensuite le mouvement comptable de la paie en saisie pour générer les écritures comptables des salaires payés pour le compte du mois en question.

b) Le traitement des salaires des dockers occasionnels

Les dockers occasionnels, contrairement aux professionnels, sont rémunérés en fonction du nombre d'heures de travail effectué.

Ils sont rémunérés par quinzaine. Ils ne bénéficient d'aucun avantage salarial (ni primes, ni indemnité). Ils ne sont pas non plus déclarés à la CNSS, et n'ont donc pas droit à aucune pension de vieillesse. Ils constituent une main d'oeuvre que la direction emploie en fonction du rythme des activités dans le port. Ils sont affectés pour différentes tâches de chargement et de déchargement des navires qui accostent au port. Toutefois il en existe parmi eux, certains qui ont un poste fixe sur le site ou dans les différents départements de la direction.

Le calcul de leur paie s'effectue aussi par pointage.

b.1) Le centre de pointage

La paie étant fonction du nombre d'heure de travail effectué, il est du ressort des agents pointeurs de fournir les heures de travail accompli par chaque docker. Pour se faire, il procède de la façon suivante :

- à chaque jour que les occasionnels sont sollicités, les agents du centre de pointage relèvent la durée de travail accompli par chaque ouvrier.

- Puisqu'ils sont payés par quinzaine, chaque deux semaines, le centre de pointage fait le cumul des heures journalières comptabilisées pour chaque ouvrier qui a travaillé.

- Le nombre d'heure est multiplié par le taux horaire pour déterminer le salaire à verser au docker. Et la même chose se fait pour tous les dockers.

Le centre envoie les documents au service informatique pour achever le traitement.

b.2) le service informatique

Le service procède au traitement et sort « le mouchard de paie des dockers occasionnels » ainsi que le mouvement comptable correspondant, qui seront envoyés à la section règlement salaire.

b.3) la section règlement salaire

Après toute vérification, on procède à la préparation du bon de caisse qui suit la même procédure que pour les dockers professionnels.

La section envoie ensuite en saisie, le mouvement comptable pour l'édition des écritures comptables conformément aux salaires payés.

Les dockers occasionnels étant tous payés à la caisse, et n'étant pas déclarés à la CNSS, il n'y a donc aucun virement bancaire à effectuer pour le compte d'organismes sociaux, sauf pour le compte de leur organisation syndicale .De même, seule la taxe sur salaire leur est prélevée.

REMARQUES :

1- Après le dépôt des ordres de virement (les originaux) dans les différentes banques, toutes les copies de ces ordres sont envoyées à la section trésorerie pour solder les comptes de trésorerie. Au paravent, la section règlement salaire avait déjà constaté la prise en charge.

I.2.A.a.2- Après la saisie des mouvements comptables pour la production des écritures comptables des salaires du mois, le système génère aussi le grand livre correspondant.

I.2.A.a.3- Le document des écritures comptables, et celui du grand livre sont envoyés à la section règlement salaire pour procéder à la justification du solde des comptes. La justification se fait grâce aux vérifications (de forme et de fonds) de concordance entre le journal et le grand livre. Jusqu'à ce qu'on ne finisse, la fin du mois prochain s'approche et le phénomène des salaires recommence.

4- Tous les Dockers qui perçoivent leur salaire directement à la caisse, ont leur nom sur une liste générale produite par le service informatique. Ce document est nommé « état du billetage » et c'est grâce au montant total de l'état du billetage qu'on prépare la fiche de dépenses de caisse pour le caissier des Dockers chargé d'effectuer le payement. Ce caissier est nommé « le billeteur ».

5- le bulletin de paie de chaque salarié est imprimé conformément au traitement qui a été effectué sur sa paie. Les bulletins sont ensuite envoyés dans les différentes directions où chaque salarié est tenu d'effectuer son retrait.

NB : Voir en annexe N°3 les mouvements comptables des opérations de salaire.

I.2.A.a.3.II- LES AUTRES MISSIONS DE LA SECTION

A part sa mission principale qui est de liquider les salaires, la section règlement salaire s'occupe aussi d'autres tâches qui se rattachent aux salaires.

Il s'agit essentiellement des tâches suivantes :

- Le traitement des prêts et avances sur salaire

- Le traitement des frais de mission

- Le traitement des pensions alimentaires

- Le traitement des indemnités de fonction ou de stage

- et toutes les autres charges se rattachant aux salariés

A) Le traitement des prêts et avances sur salaire

Au cours du mois, les salariés (toute catégorie confondue), qui ont des besoins de liquidité et qui ne peuvent attendre la fin du mois, peuvent en effet adresser une demande à la direction. Il peut s'agir soit d'une demande de prêt ou d'une demande d'avance sur salaire.

1- Les demandes de prêt

Il s'agit généralement des prêts scolaires que la direction du port accorde à tous ses salariés qui le désirent ; ceci pour leur permettre de préparer la rentrée scolaire de leurs enfants. Tous les salariés à priori ont donc droit à ce prêt sauf les Dockers occasionnels. Mais ces derniers bénéficient toutefois d'une gratification de treizième mois.

a) La demande manuscrite

Chaque salarié qui désire bénéficier du prêt se manifeste dans une demande manuscrite accompagnée d'une copie de son bulletin de paie adressée au DG du port avec pour objet « demande de prêt » et déposée au secrétariat général. La lettre après enregistrement sera envoyée à la DRH pour analyse possible et son accord.

b) L'accord de la DRH

Le service paie de la DRH, réceptionne la lettre et vérifie l'état du bulletin du demandeur. Ce ci permet au service de voir si le salarié est déjà sous prêt et si son salaire peut lui permettre d'honorer le règlement.

Si la vérification se révèle négative (c'est-à-dire que l'état du bulletin du demandeur ne permet pas l'octroi d'un prêt), la demande sera « refusée ».

Mais si la vérification est positive (c'est-à-dire que l'état du bulletin le permet), alors la demande est acceptée. Le service joint une lettre d'octroi de prêt (dans laquelle figure le nom du bénéficiaire et le montant accordé), à la demande initiale et l'envoi à la section règlement salaire.

Le service précise également le nombre de tranches de règlement mensuel à effectuer par le bénéficiaire du prêt.

c) La section règlement salaire

La section après réception des documents prépare le bon de caisse au nom du bénéficiaire avec inscription du montant accordé et l'envoi en signature chez le Chef comptable, le DFC et le DG. Après signature le bon est enregistré et envoyé à la caisse où le bénéficiaire ira encaisser la somme.

Les écritures comptables se présentent sous la forme suivante 

Débit

Crédit

Intitulé

Montant débit

Montant crédit

 

 

Agents permanents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

421195

 

prêt sur salaire Agents permanents

x

 

 

571000

caisse

 

x

 

 

 

 

 

 

 

Dockers professionnels

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

421125

 

prêt sur salaire Dockers professionnels

x

 

 

571000

caisse

 

x

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le compte 4211(Personnel, avances) est utilisé pour comptabiliser les prêts scolaires parce que ces derniers sont considérés comme étant des avances sur salaire octroyés au personnel.

2- Les demandes d'avance sur salaire

Ce sont des demandes que les salariés adressent à la direction générale pour satisfaire des besoins survenus au cours du mois.

La procédure est toujours la même que pour les demandes de prêt ; il s'agit de :

- une demande manuscrite adressée au DG

- le visa ou accord du service paie

- la liquidation par la section règlement salaire

Les écritures comptables se présentent comme suit :

Débit

Crédit

Intitulé

Montant débit

Montant crédit

4211xx

571000

Personnel permanent

Avance sur salaire personnel permanent

caisse

x

x

Débit

Crédit

Intitulé

Montant débit

Montant crédit

 

 

Dockers professionnels

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

421190

 

avance sur salaire Dockers professionnels

x

 

 

571000

caisse

 

x

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dockers occasionnels

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

421191

 

avance sur salaire Dockers occasionnels

x

 

 

571000

caisse

 

x

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

B) Le traitement de frais de mission

Dans le cadre des activités du port, le personnel est souvent amené à effectuer des missions à l'intérieur ou à l'extérieur du pays. Il s'agit souvent des missions d'ordre administratif ou des missions de formation. La procédure se déroule en trois phases :

- manifestation du besoin d'envoi en mission

- l'établissement de l'ordre de mission et du bulletin des frais

- liquidation et comptabilisation des frais de mission

1- Manifestation du besoin d'envoi en mission

Chaque département du port qui a un besoin de mission, se manifeste pour l'établissement de son ordre de mission.

S'il s'agit d'une mission d'ordre administrative, le département envoie une note d'information à la DAG.

Mais s'il s'agit d'une mission de formation du personnel, le département envoie dans ce cas une note d'information à la DRH.

Dans les deux cas, le département qui se manifeste, doit préciser clairement l'objet, le lieu, la date du départ et la durée probable de la mission.

2- L'établissement de l'ordre de mission et du bulletin des frais

Après réception de l'avis de mission adressé par le département qui en a besoin, la DAG ou la DRH (selon qu'il s'agisse d'une mission d'ordre administratif ou de formation), établit l'ordre de mission et les frais de mission correspondant.

Les deux documents sont ensuite envoyés en signature chez le DG.

Il faut noter que les frais de mission sont calculés en multipliant le frais journalier par le durée probable (en jour) de la mission.

Le montant du frais journalier varie selon le niveau hiérarchique (le poste occupé) de la personne chargée d'effectuer la mission

Après signature, on effectue deux copies de chacun des deux documents et l'ensemble (copies et originaux) est envoyé à la section règlement salaire.

3- liquidation et comptabilisation des frais de mission

a) La préparation du bon de caisse

La section règlement salaire, dès la réception de l'ordre de mission et du bulletin constatant les frais de mission, procède à la préparation du bon de caisse.

Sur le bon de caisse (la fiche de dépense de caisse) est écrit le nom de la personne concernée par la mission, le montant des frais de mission, et le lieu où s'effectuera la mission (à l'intérieur ou à l'extérieur du pays), de même que le compte à débiter.

Le bon de caisse, l'ordre de mission et le bulletin des frais de mission sont disposés dans un parapheur et envoyés en signature respectivement chez le Chef Comptable ou le Chef Financier, le DFC, et le DG.

Après signature et enregistrement, les documents sont disposés de la façon suivante :

Le premier lot

- l'original du bon de caisse

- l'original du bulletin des frais

- une copie de l'ordre de mission

Le deuxième lot

- l'originale d'ordre de mission

- une copie du bulletin des frais

Troisième lot

- une copie bulletin de paie

- une copie ordre de mission

- deux copies bon de caisse

Les deux premiers lots seront envoyés à la caisse où l'intéressé passera pour l'encaissement de la somme due.

Le troisième lot sera classé dans les archives.

b) Les écritures comptables

Les écritures comptables varient selon qu'il s'agisse d'une mission dans une des villes du Togo ou à l'extérieur du pays.

Elles s'effectuent de la façon suivante :

Débit

Crédit

Intitulé

Montant débit

Montant crédit

 

 

 

 

 

 

 

Mission dans une ville du pays

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

613100xxxx

 

Frais de mission ....

x

 

 

 

 

 

 

 

571000

caisse

 

x

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mission à l'extérieur du pays

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

638400xxxx

 

Frais de mission ....

x

 

 

 

 

 

 

 

571000

caisse

 

x

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remarques :

1- les quatre derniers chiffres du compte au débit sont fonction du département mais aussi du poste occupé par l'intéressé.

2- Lorsque la ville où aura lieu la mission n'est pas nommément précisé (exemple : frais de mission à l'intérieur.), l'opération est enregistrée comme dans le cas d'une mission à l'extérieur avec au débit le compte 638400xxxx

3- Lorsqu'il existe sur le bulletin des frais à justifier, ils sont enregistrés au débit du compte 471100 ; compte qui sera régularisé après.

4- Lorsque l'ordre de mission concerne un chauffeur qui est chargé de transport des personnes, la mission est enregistrée au débit du compte 6131001001 ou 6384001001 selon que la mission aura lieu au Togo ou à l'extérieur.

Dans ce cas, les écritures se présentent ainsi :

Débit

Crédit

Intitulé

Montant débit

Montant crédit

 

 

 

 

 

 

 

Mission dans une ville du pays

 

 

 

 

 

 

 

6131001001

 

Frais de mission ....

x

 

471100

 

frais à justifier

y

 

 

 

 

 

 

 

571000

caisse

 

x+y

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mission à l'extérieur du pays

 

 

 

 

 

 

 

6384001001

 

Frais de mission ....

x

 

471100

 

frais à justifier

y

 

 

 

 

 

 

 

571000

caisse

 

x+y

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5- Lorsqu'il s'agit d'une mission de formation ou d'ordre administratif, le compte 638400xxxx est débité quelque soit le lieu ; et les frais à justifier au débit du compte 471131.

Débit

Crédit

Intitulé

Montant débit

Montant crédit

 

 

 

 

 

 

 

Mission de formation ou adm

 

 

 

 

 

 

 

638400xxxx

 

Pension alimentaire du mois ...

x

 

 471131

 

Frais à justifier

y

 

 

571000

Caisse

 

x+y

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C) Le traitement des pensions alimentaires

Cette opération concerne les salariés qui subissent des prélèvements sur leur salaire mensuels en faveur de leur conjointe ou de leurs enfants.

Les décisions émanent du tribunal qui fixe le montant à prélever chaque mois sur le salaire du salarié concerné, et le nom du bénéficiaire.

Rappelons que ces décisions sont prises lorsque la conjointe assigne en justice le conjoint salarié pour non respect de ses engagements familiaux.

Une copie de la décision du tribunal est envoyée à la section règlement salaire, qui chaque mois se chargera de préparer le bon de caisse au profit de la conjointe nommée dans la décision ; et ceci chaque mois tant que la décision reste exécutoire.

L'écriture comptable constatant l'opération est la suivante :

Débit

Crédit

Intitulé

Montant débit

Montant crédit

 

 

 

 

 

 

 

Pension alimentaire

 

 

 

 

 

 

 

433160

 

Pension alimentaire du mois ...

x

 

 

 

 

 

 

 

571000

Caisse

 

x

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D) Le traitement des indemnités de fonction ou de stage

Les indemnités de fonction sont accordées tous les mois à certains selon la décision de fonction qui lui a été délivré par la DRH.

De même, les stagiaires sont rémunérés chaque mois selon le montant défini dans leur décision de stage délivrée par la DRH

Ainsi vers la fin de chaque mois, le service paie envoie les bulletins de paie sur lesquels sont mentionnés les montants à payer à la section règlement salaire.

La section prépare les bons de caisse pour chaque indemnité de fonction ou de stage à payer conformément au montant figurant sur les bulletins.

Les opérations sont comptabilisées comme suite :

Débit

Crédit

Intitulé

Montant débit

Montant crédit

 

 

 

 

 

 

 

Indemnité de fonction

 

 

 

 

 

 

 

6324400xxx

 

Indemnité de fonction

x

 

 

 

 

 

 

 

571000

Caisse

 

x

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Indemnité de stage

 

 

 

 

 

 

 

6372300xxx

 

Indemnité de stage

x

 

 

571000

Caisse

 

x

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NB : les trois derniers chiffres du compte au débit sont fonction du

département où la fonction ou le stage a eu lieu.

E) Les autres charges se rattachant aux salaires

Se sont toutes les charges occasionnelles, dont la comptabilisation, de même que la préparation des fiches de dépenses de caisse sont rattachées à la section règlement salaire ; il s'agit par exemple des secours accordés aux salariés lors que surviennent des décès.

Toutes ces charges sont comptabilisées dans les opérations diverses (OD).

I.2.A.a.3.III- ANALYSE DU MODEL D'ORGANISATION ET DE GESTION DE LA PAIE ADOPTE PAR LE PORT DE LOME

A- ANALYSE DE FORME

1- Le nom de la section

Le nom de la section prête souvent à confusion. La dénomination « Règlement Salaire » fait croire habituellement à une quelconque tâche se rattachant directement aux flux de trésorerie. Or il s'agit principalement de la comptabilisation des salaires. Le règlement en soit n'étant qu'une tâche intermédiaire.

2- La structure humaine de la section

Sur ce plan, on note une organisation et répartition parfaite des tâches de la section. Quatre personnes y officient ; deux personnes pour le traitement des salaires du personnel permanent et contractuel, deux autres pour celui des dockers professionnels et occasionnels. Ce ci permet une exécution à tant des tâches.

3- Matériel de travail

I.2.A.a.3.III.a- Matériel informatique

Le port dispose en général de matériel informatique de bonne qualité, mise à la disposition du personnel pour l'exécution des tâches. En ce qui concerne la comptabilité, le port a opté pour le logiciel de gestion comptable Delta (Delta Paie pour la gestion de la paie), l'un des meilleurs logiciels de comptabilité sur le marché.

I.2.A.a.3.III.b- Matériel de transport

Les différents déplacements du personnel de la section, pour toutes les tâches relevant des leur compétence s'effectuent grâce aux véhicules de service mise à leur disposition. Ce qui constitue aussi un moyen d'exécution rapide et efficace des tâches.

B- ANALYSE DE FOND

1- Sur le plan organisationnel

a- La transmission des données d'un service à l'autre

La transmission des données d'un service à l'autre se fait toujours de façon manuelle. Ceci est dû au fait que le système informatique de transmission des données entre départements ou services n'est toujours pas opérationnel. Par conséquent, il faut à chaque fois que le service paie de la DRH finisse son traitement, qu'une personne se charge de transporter les documents de ce service vers soit le service informatique, soit la section Règlement salaire. Même chose entre le service informatique et la section Règlement salaire. C'est donc un facteur important qui prolonge le délai d'exécution des opérations.

b- L'ordre de transmission et de traitement des données

Les données concernant les salaires du personnel permanent et contractuel sont toujours les premières à être traité. S'en suivent respectivement, celles des dockers professionnels, les dockers occasionnels, les indemnités de fonction et de stage, les pensions alimentaires et autres.

c- Le délai de règlement des salaires

La procédure mise en place fonctionne de telle sorte que dès les 27 au 29 du mois, tous les virements dans les différentes banques s'achèvent pour ce qui est du salaire du personnel permanent et contractuel.

Les virements de salaire des dockers professionnels interviennent dans les jours suivants. Mais on observe un peu de retard (deux à trois jours en moyenne) dans le payement des dockers occasionnels, ceci découle de la durée plus longue du traitement de leurs informations salariales (du fait du caractère variable de leurs prestations dans l'entreprise)

On observe ici qu'une priorité semble être donnée aux salaires du personnel qu'aux restes des salariés.

2- Sur le plan comptable

a- Paramétrage du logiciel et configuration des comptes

On observe un paramétrage du logiciel comptable. Les comptes utilisés dans l'imputation se composent d'une partie fixe et d'une partie variable. La partie fixe n'est autre que le compte approprié pour l'opération en question ; la partie variable (les deux, trois, ou quatre derniers chiffres selon les cas), est fonction soit du département, soit de l'opération, ou soit de la personne concernée par l'opération.

La méthode adoptée par le Port permet l'exécution rapide des opérations de contrôle et de remonter à tant la source des erreurs en cas de mauvaise manipulation des comptes par la comptabilité ou lors des opérations de saisie par le service informatique.

I.2.A.a.3.IV- SUGGESTIONS POUR L'AMELIORATION ET L'EFFICACITE DE L'ORGANISATION ET LA GESTION DES PAIES DU PORT

A- METHODE DE TRANMISSION DES DONNEES

Nous recommandons une mise en fonction effective du système informatique de transmission des données entre les services.

Ce ci permettra une fois les traitements achevés par le centre de pointage et le service paie de la DRH, d'envoyer directement et sur place les données au service informatique et la section règlement salaire via le système informatique. C'est le moyen efficace pour raccourcir la durée d'exécution (de deux jours au moins) des opérations et rendre l'organisation plus performante.

B- L'AMELIORATION DU DELAI DE REGLEMENT DES DOCKERS OCCASIONNELS

Il est nécessaire de revoir l'organisation en ce qui concerne le traitement de la paie des dockers occasionnels, surtout au niveau des centres de pointage. Il faut donc axer une reforme sur la méthode de travail des agents des centres de pointage ; en vue d'une mise à disposition à temps des données pour les autres services intervenant dans le processus.

CONCLUSION GENERALE

Les idées de base qui ont guidé notre étude, étaient en premier lieu, d'identifier le model d'organisation et de gestion comptable de la paie adopté par le Port Autonome de Lomé ; et en second lieu de relever les défaillances du système et les améliorations possibles à apporter.

Les constats suivants se font et permettent d'apprécier l'organisation du Port en matière de gestion des salaires :

- Le port Autonome de Lomé dispose d'une structure organisationnelle parfaitement maitrisable et en adéquation avec la modernité

- La communication interne et la démarche qualité du PAL permettent sans cesse d'améliorer les conditions travail.

- Les enjeux liés à un processus d'organisation et gestion de la paie sont réels ; qu'ils soient financiers, juridiques, judiciaires ou encore sociales. Ils peuvent donc influencer considérablement la stratégie des sociétés.

- Le Port Autonome de Lomé a opté pour un service interne de traitement et de gestion de la paie.

C'est une organisation qui regroupe trois phases dans l'exécution des tâches :

- La première du travail débute au département des Ressources Humaines et est assurée par le service paie. Il s'agit là des calculs et de l'établissement des bulletins de salaire.

- La deuxième phase, qui concerne les travaux de vérification d'exactitude des calcules, la préparation des ordres de virement et de bons de caisse est assurée par la section Règlement Salaire.

- La troisième phase consistant la saisie des informations salariales et la production des écritures comptables est du ressort du service informatique.

Ainsi, nous pouvons apprécier de façon raisonnable et dans son ensemble, l'organisation mise en place par le Port en ce qui concerne la gestion comptable de la paie de son personnel.

Toutefois, il est nécessaire de tenir compte des défaillances du système (les quelles étaient mentionnées plus haut), et de penser à son amélioration en référence à nos modestes subjections.

Tout ceci en vue d'optimiser le traitement et permettre la disponibilité à temps des salaires et la satisfaction de l'ensemble des travailleurs, et partant de là, leur dévouement au travail.






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault