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Les facteurs étiologiques de la dépression à  Lubumbashi. Cas de l'hôpital Sendwe et du centre neuropsychiatrique Joseph- Guislain de 2009 à  2012

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par Elie TSHILOMBO NTALAJA
Université de Lubumbashi - Docteur en médecine 2013
  

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CHAP IV :PRESENTATION DES RESULTATS

Nous avons obtenu au terme de notre étudemenéesur une période allant du 1er avril 2009 au 31 mars 2012 : 37 cas de dépression sur 317 malades ayant été admis pendant cette période à l'Hôpital Général de Référence Jason Sendwe, et 48 cas de dépression sur 1314 malades admis au Centre Neuropsychiatrique Joseph - Guislain ; soit un total de 85 cas de dépression sur1631 patients admis pour des pathologies psychiatriques au service de neuropsychiatrie de ces deux hôpitaux durant la période susmentionnée.

Tableau I : Prévalence hospitalière de la dépression par rapport aux autres pathologies psychiatriques

PATHOLOGIES

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Dépression

85

5,2

Autres pathologies psychiatriques

(schizophrénie, trouble anxieux, manie, psychoses, etc.)

1546

94,8

TOTAL

1631

100

Nous avons trouvé 85 cas de dépression sur 1631 malades admis en psychiatrie, soit une prévalence hospitalière de 5,2 %.

Tableau II : Répartition des cas selon le sexe

SEXE

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Masculin

35

41,2

Féminin

50

58,8

TOTAL

85

100

Nous avons noté une prédominance féminine (58,8 %) avec un sexe ratio de 1,43.

Tableau III : Répartition des cas selon l'âge

CLASSES D'AGES (ans)

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

]10 - 20]

7

8,2

]20 - 30]

26

30,6

]30 - 40]

28

32,9

]40 - 50]

13

15,3

]50 - 60]

3

3,5

]60 - 70]

7

8,2

]70 - 80]

1

1,2

TOTAL

85

100

Nous avons noté une prédominance de la tranche d'âge comprise entre 30 et 40 ans (32,9 %). L'âge moyen était de 36,4 ans.

Tableau IV : Répartition des cas selon la provenance

COMMUNES

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Lubumbashi

33

38,8

Kampemba

18

21,2

Annexe

9

10,6

Kenya

6

7,1

Ruashi

5

5,9

Katuba

4

4,7

Kamalondo

2

2,4

Hors - Lubumbashi

8

9,4

TOTAL

85

100

La commune de Lubumbashi est la plus représentée avec 33 cas sur 85 ; soit 38,8 %.

Tableau V : Répartition des cas selon le statut marital

STATUT MARITAL

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Mariés

23

27,1

Célibataires

47

55,3

Non mentionnés

15

17,6

TOTAL

85

100

Les célibataires sont les plus touchés en ce qui concerne la survenue de dépression dans notre étude.

Tableau VI : Répartition des cas selon le niveau d'étude

NIVEAU D'ETUDE

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Secondaire

22

25,9

Universitaire

22

25,9

Non signalé

41

48,2

TOTAL

85

100

Le niveau d'instruction de secondaire à universitaire est le plus représenté dans notre étude en ce qui concerne la dépression.

Tableau VII : Répartition des cas selon l'antécédent psychiatrique personnel

ATCDS PERSONNELS

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE(%)

Dépression

18

21,2

Aucun

67

78,8

TOTAL

85

100

Certains patients ont présenté un trouble de l'humeur avant l'épisode dépressif les ayant emmenés à consulter et ils ne représentent pas une proportion minimisable (21,2%). D'autres n'ont présenté aucun antécédent psychiatrique (78,8%).

Tableau VIII : Répartition des cas selon l'antécédent psychiatrique familial

ATCDS FAMILIAUX

EFFECTIF

POURCENTAGE

Dépression

10

11,8

Aucun

75

88,2

TOTAL

85

100

Chez quelques patients (11,8%) l'antécédent psychiatrique familial a été trouvé et il s'agit d'un parent au premier degré.

Tableau IX : Répartition des cas selon l'usage des substances addictives

SUBSTANCES

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Alcool, tabac et chanvre

8

9,4

Alcool

9

10,6

Tabac

0

0,0

Aucun

68

80,0

TOTAL

85

100

La majoritédes patients avec dépression (80 %) ne prenait ni alcool ni tabac ni chanvre.

Tableau X : Répartition des cas selon le tableau clinique

TABLEAU CLINIQUE

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Sentiment de tristesse

52

61,2

Manque de plaisir

44

51,8

Retrait social

30

35,3

Dévalorisation

17

20,0

Découragement

12

14,1

Sentiment d'anéantissement

10

11,8

Idées suicidaires

10

11,8

Tentative de suicide

6

7,1

Intolérance à la frustration

4

4,7

La majorité des patients a présenté comme tableau clinique un sentiment de tristesse. Un nombre non négligeable avait des idées suicidaires (11,8 %) et certains ont tenté de se suicider(7,1 %).

Tableau XI : Répartition des cas selon les signes physiques associés ou faisant soupçonner la dépression

SIGNES PHYSIQUES ASSOCIES

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Insomnie

42

49,4

Hypersomnie

2

2,4

Inappétence

27

31,8

Polyphagie

1

1,2

Fatigue intense

10

11,8

Céphalées

9

10,6

Vertiges

3

3,5

Diarrhée

2

2,4

Vomissements

3

3,5

Douleurs abdominales

2

2,4

Douleurs à l'estomac (épigastralgies)

4

4,7

Dysphagie

2

2,4

Constipation

1

1,2

Amaigrissement

7

8,2

Tremblements involontaires

2

2,4

Dysménorrhée

1

1,2

Hypotension

1

1,2

Nous avons noté une prédominance du trouble du sommeil (surtout l'insomnie, rarement l'hypersomnie) comme signe physique ayant fait soupçonner la dépression chez les sujets de notre étude.

Tableau XII : Répartition des cas selon les facteurs étiologiques

FACTEURS ETIOLOGIQUES

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Perte d'un être cher

18

21,2

Choc psychoaffectif

(déception amoureuse)

11

12,9

Difficultés financières

9

10,6

Divorce des parents

8

9,4

Manque d'affection

8

9,4

Echecs scolaires

7

8,2

Rupture/divorce

7

8,2

Tensions familiales

6

7,1

Conflit conjugal

5

5,9

Maltraitance

2

2,4

Troubles sexuels

2

2,4

Victime de viol

1

1,2

Grossesse non désirée

1

1,2

Nous avons trouvé une prédominance des facteurs environnementaux, notamment les facteurs psycho-sociaux : la perte d'un être cher dans 21,2 % des cas, la déception amoureuse dans 12,9 % des cas, les difficultés financières dans 10,6 % des cas, le divorce des parents dans 9,4 % des cas, le manque d'affection chez des enfants orphelins de père et/ou de mère dans 9,4 % des cas, le divorce/la rupture des relations amoureuses dans 8,2 %, les échecs scolaires dans 8,2 % des cas, les tensions familiales dans 7,1 % des cas, le conflit conjugal dans 5,9 % des cas, les troubles sexuels dans 2,4 % des cas, la maltraitance dans 2,4 % des cas, la grossesse non désirée dans 1,2 % des cas.

Tableau XIII : Répartition des cas selon les pathologies associées à la dépression

PATHOLOGIES ASSOCIEES

A LA DEPRESSION EFFECTIF(n) POURCENTAGE(%)

Stérilité

4

4,7

Amputation des membres(Gangrène)

2

2,4

Diabète

2

2,4

VIH/SIDA

6

7,1

Aucune

71

83,4

TOTAL

85

100

Comme facteurs somatiques associés à la dépression, nous avons trouvé les pathologies chroniques (VIH/SIDA dans 7,1% des cas, le diabète dans 2,4%) et invalidantes (l'amputation des membres pour cause de gangrène dans 2,4%) la stérilité chez les femmes dans 4,7% des cas.

Tableau XIV: Répartition des cas selon la forme clinique de dépression

DIAGNOSTIC

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Trouble dépressif non spécifié

63

74,0

Episode dépressif majeur

18

21,2

Dépression psychotique

2

2,4

Dépression du post-partum

2

2,4

TOTAL

85

100

La forme clinique de dépression qui a prédominé est le trouble dépressif non spécifié.

Tableau XV : Répartitiondes cas selon le type du trouble dépressif non spécifié

TROUBLE DEPRESSIF NON SPECIFIE

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

Trouble dépressif mineur

50

79,4

Trouble dépressifrécurrent

13

20,6

TOTAL

63

100

La forme du trouble dépressif non spécifié qui a prédominé est le trouble dépressif mineur.

Tableau XVI : Répartition des cas selon le traitement (antidépresseurs)

CLASSE D'ANTIDEPRESSEURS

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

IMAO

16

18,8

ISRS

20

23,5

TRICYCLIQUES

49

57,6

TOTAL

85

100

Les classes d'antidépresseurs reprises dans ce tableau ont été celles principalement utilisées, avec en tête les antidépresseurs tricycliques (57,6% des cas) à l'exemple de l'amitriptyline (Laroxyl®) à des posologies allant de 50 mg à 100 mg/jour.

Tableau XVI : Répartition des cas selon la durée du traitement

DUREE DE TRAITEMENT (jours)

EFFECTIF (n)

POURCENTAGE (%)

20 à 30

7

8,2

31 à 40

6

7,1

41 à 50

22

25,9

51 à 60

20

23,5

61 à 70

12

14,1

> 70

18

21,2

TOTAL

85

100

La durée du traitement chez la plupart des patients avec dépression a été de 41 à 50 jours. Et la durée moyenne était de 62 jours.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera