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Maladies et patients faisant recours à  la médecine traditionnelle en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Merveille DISADILA
Université de Lubumbashi - Pharmacien 2013
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

La Médecine alternative ou complémentaire (MAC) est définie comme le recours par les malades à des traitements médicaux non conventionnels (OMS 2002). On parle de médecine complémentaire dans le cas où le malade reçoit également un traitement conventionnel et de médecine alternative lorsque le malade recourt seulement au traitement non conventionnel.

Ces pratiques sont très courantes en occident et surtout en Afrique où bon nombre de citoyens considèrent la maladie comme un état lié à un mauvais sort. Dans cette étude, l'enquête a pour préoccupation les personnes adultes souffrant de lésions visibles sous forme soit de plaie plus ou moins larges, soit de masse plus ou moins localisée et qui sont convaincus de l'impuissance de la médecine moderne pour soulager leurs maux. De ce fait, ils abandonnent cette médecine pour se confier à la médecine dite traditionnelle ou celle qui aujourd'hui est qualifiée de médecine complémentaire ou alternative.

Il existe un nombre non négligeable de personnes malades adultes qui sont convaincues que leur état de santé ne peut être amélioré par la médecine conventionnelle. Parmi ces personnes, plusieurs soufrent des lésions superficielles sous forme soit de plaie plus ou moins larges ou de masse plus ou moins localisée. Ces personnes adultes présenteraient des caractéristiques épidémiologiques et anatomocliques particulières. La méfiance de cette catégorie des malades vis-à-vis de la Médecine conventionnelle pourrait être liée à la sous-information ou à la désinformation véhiculée soit dans les hôpitaux, soit dans les communautés. Elle pourrait également être liée à une prise en charge insuffisante des malades dans les hôpitaux conventionnels dans notre pays.

Il existe dans le monde très peu des données relatives à la médecine alternative ou complémentaire. Les maladies ulcéreuses ou tumorales ont très rarement fait l'objet de discussion scientifique en Afrique. Cette étude préliminaire explore donc un champ relativement inexploité ; c'est cela l'intérêt de cette étude. La littérature rapporte quelques observations (Gentilini), mais celles-ci ne font pas l'objet d'une attention particulière lors de la formation des futurs médecins.

Les objectifs généraux visent l'amélioration des connaissances scientifiques en rapport avec ces maladies considérées comme non abordables par les médecines conventionnelles. Ne pouvant répondre à toutes les questions soulevées par cette pratique, cette étude se limitera à identifier les caractéristiques épidémiologiques et anatomo-cliniques des malades adultes qui font recours à la médecine alternative ou complémentaire.

Parties du travail

Cette étude comprend cinq chapitres sur la théorie, les matériels et méthodes, les résultats, la discussion et les conclusions ainsi que les recommandations.

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1. Lésions Ulcéreuses

Une lésion est un terme générique utilisée en médecine pour désigner tout tissu biologique se trouvant dans un état anormal.

La cause de ces lésions peut être multiple, il peut s'agir du résultat d'un traumatisme mécanique (choc, coupure), thermique (brulure), électrique (électrocution), chimique...

1.2. Lésions Tumorales

Ce sont des lésions cutanées en relief et non inflammatoires.

La cause de ces lésions dites tumorales peut s'agir du résultat d'un désordre physiologique.

1.3. Médecine Conventionnelle

La médecine telle qu'elle est pratiquée par les médecins ou les docteurs et par les autres professionnels de la santé, comme les physiothérapeutes, des psychologues et des infirmières. Les autres termes de la médecine conventionnelle comprennent l'allopathie et la médecine allopathique, la médecine occidentale, la médecine orthodoxe, et la médecine ordinaire, et la biomédecine.

1.4. Médecine Complémentaire et Alternative

Le terme "médecine complémentaire" principalement utilisé pour décrire les pratiques utilisées en conjonction avec ou en complément de traitements médicaux conventionnels (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12).

L'objectif de la médecine complémentaire est à rééquilibre toute la personne physique, mentale et émotionnelle.

La médecine complémentaire est considérée comme plus acceptable dans l'approche interdisciplinaire utilisée dans les soins palliatifs que d'autres domaines de la médecine.

Les traitements de médecine complémentaire utilisé pour la douleur comprennent : l'acupuncture, le niveau de thérapie au laser-bas, la méditation, l'aromathérapie, la médecine chinoise, etc...

Le terme "médecine alternative est généralement utilisé pour décrire les pratiques utilisées indépendamment ou à la place de la médecine conventionnelle.

Les pratiques de médecine alternative sont aussi diverses dans leurs fondement que dans leurs methodologies.les pratiques peuvent incorporer ou se fonder sur la médecine traditionnelle, la connaissance populaire, les croyances spirituelles ou même conçu des approches nouvelles de la guérison.

 

CHAPITRE DEUX : MATERIEL ET METHODES

Nous avons recueilli des informations concernant les malades adultes faisant recourt à la médecine alternative ou complémentaire dans différentes communes de la ville de Lubumbashi et des villes environnantes (Kipushi et Kasumbalesa).

Dans notre démarche, il fallait premièrement chercher les adresses des praticiens de la MAC. Par leur truchement, nous obtenions les adresses des malades. Seuls les renseignements fournis personnellement par les malades ou les parents des malades étaient pris en considération.

Le consentement des malades adultes était obtenu verbalement et des photos étaient prises. Cela a été possible grâce aux explications données aux malades au moment de l'enquête. L'argument utilisé pour convaincre les malades à entrer dans l'étude était double : il fallait expliquer aux malades que la médecine moderne ne peut longtemps ignorer les acquis de la médecine traditionnelle et leur parler de la nécessité de contribuer au progrès de la médecine pour une meilleure prise en charge de leur maladies qu'ils considéraient avant tout comme d'origine maléfique.

Les données de chaque malade étaient consignées dans un formulaire que nous remplissions nous-mêmes sur base des réponses données par les malades.

Ces fiches reprenaient les paramètres du malade suivants : âge, sexe, nomenclature de la maladie, site de localisation anatomique, type de lésion anatomique (plaie ou masse), niveau d'études du malade ou du tuteur du malade, profession du malade ou du tuteur du malade, la consultation dans un centre médical conventionnel, la tribu du malade, et l'adresse du malade.

Seuls les patients de plus de 17 ans recourant aux MAC pour des lésions ulcéreuses ou tumorales étaient retenus dans cette étude.

Les données étaient saisies sur un ordinateur portable de marque Sonny ayant le Windows XP comme système d'opération et l'Office 2007 comme programme. Grâce au programme Excel, les calculs de la médiane et du mode de l'âge, les histogrammes ont été reproduits.

CHAPITRE TROIS : LES RESULTATS

La répartition selon l'âge n'était pas gaussienne. L'âge médian était 32 ans (mode : 30 ans).

Les femmes étaient majoritaires, soit 57% des femmes pour 43% d'hommes.

Plusieurs termes étaient utilisés pour nommer les maladies. Deux noms revenaient beaucoup que les autres : Kapopo (30,6%) et Nteta (31,3%).

Les lésions affectaient différentes parties du corps. On avait observé les plus souvent les localisations ci-après : Membres inférieurs (42%), Tête (17%), Membres supérieurs (13%) et Sein (10%).

Les manifestations lésionnelles étaient réparties de la manière variable. On notait 54% des lésions sous forme de plaie, 41% sous forme de masse et 5% sous la forme mixte.

Les malades étaient de niveau secondaire dans 54% des cas, sans éducation dans 27% des cas et de niveau universitaire dans 14% des cas.

En ce qui concerne la visite médicale dans un centre médical conventionnel, les malades, 52% avaient consulté les hôpitaux conventionnels et 48% n'avaient pas été à l'hôpital.

Les figures et les photographies ci-après se rapportent aux précédentes observations.

Figure 1 : Répartition selon l'âge

Les personnes malades étaient surtout de la classe d'âge de 18 à 39 ans.

Figure 2 : Répartition selon le sexe

Chez, les adultes les malades du sexe féminin étaient plus nombreux que ceux du sexe masculin.

Figure 3 : Nomenclature de la maladie en dialecte

Figure 4 : Localisation de la lésion

Figure 5 : Manifestation lésionnelle

Figure 6 : Education des malades

Figure 7 : Proportion des malades ayant été consulté dans un centre médical conventionnel

Figure 8 : Répartition des malades selon leurs communes

Figures 9 : Lésion du Membre Inférieur

Figures 10 : Lésion du Membre Supérieur

Figure 11: Lésion de la Tête

Figure 12 : Lésion du sein

CHAPITRE IV : DISCUSSION

Cette étude était une enquête sur les malades adultes faisant recourt à la médecine non conventionnelle. On parle soit de médecine complémentaire, soit de médecine alternative. La médecine complémentaire est une forme de médecine non conventionnelle à la quelle le patient traité par la médecine moderne s'adonne. Tandis que le concept médecine alternative est beaucoup utilisé dans le cas du recourt exclusif à la médecine non conventionnelle (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12). Les adeptes de cette forme de médecine sont très nombreux aussi bien en occident qu'en Afrique. En Afrique, d'ailleurs, du fait de l'accès difficile aux systèmes sanitaires, le recourt à la médecine alternative ou complémentaire est très important.

Gharbi et al. (12) signalent que 49% des tunisiennes atteintes de cancer font recours aux MAC (1).

Dans cette étude présente, il y a plus de femmes que d'hommes qui recourent aux MAC, soit 57 contre 43%.

L'âge médian de patients faisant recours aux MAC est de 32 ans. Dans l'étude faite en Tunisie chez les femmes souffrant du cancer, l'âge moyen est de 53 ans. Ce qui est justifiable par le fait que le critère d'inclusion des patientes était un facteur limitatif ; en effet, le cancer est une maladie surtout des personnes âgées.

Un bon nombre de malades (54%) font recours aux MAC pour des lésions ulcéreuses et pour des lésions tumorales (41%). Malheureusement, il n'a pas été possible de connaitre la nature exacte de ces lésions. Elles peuvent être aussi bien des cancers que des maladies non cancéreuses. Il faudrait pratiquer des examens paracliniques pour affiner le diagnostic.

La majorité des malades (54%) ont un niveau d'études secondaire. Ceux de niveau universitaire sont minoritaires (14%). Il y a 27% de malades sans éducation. L'étude de Gharbi rapporte (12) 8% de malades sans niveau d'études, 51 % des malades de niveau primaire et secondaire et 9% de malades de niveau universitaire. Il est possible de voir le nombre des requérants des MAC diminuer en scolarisant la population. Mais il y aura toujours un nombre de sujets qui feront recours aux MAC.

Plus de la moitié des patients (58%) ont été reçus dans un hôpital conventionnel. Dans 42% des cas, les malades n'avaient jamais été à l'hôpital conventionnel.

Les malades proviennent de presque toutes les grandes communes de Lubumbashi : 22,8% de la Rwashi, 12,5% de la commune Kampemba, 11,8% de la Katuba, 10,8% de la Commune Annexe et 10,3% de la commune Kenya.

Il ressort de cette enquête que plusieurs personnes font recourt aux MAC et que ignorer cette réalité serait une négligence coupable. Les institutions hospitalières devaient chercher à expliquer les raisons pour lesquelles les malades quittent le système conventionnel pour recourir aux MAC. Les malades sont-ils mal reçus dans les hôpitaux conventionnels ? Sont-ils mal pris en charge ? Les MAC tel que pratiquées pour des lésions ulcéreuses et tumorales sont-elles efficaces.

Il faudra dans le jour à venir procéder à la détermination de la nature exacte de ces lésions. Il donc important que l'on identifie scientifiquement ces lésions qui sont considérées par la communauté comme des mauvais sorts. Des examens bactériologiques pour certaines lésions et des examens anatomopathologiques pour d'autres seront très utiles.

CONCLUSION

Dans cette étude présente, il y a plus de femmes que d'hommes qui recourent aux MAC, soit 57 contre 43%.

L'âge médian de patients faisant recours aux MAC est de 32 ans. Dans l'étude faite en Tunisie chez les femmes souffrant du cancer, l'âge moyen est de 53 ans. Ce qui est justifiable par le fait que le critère d'inclusion des patientes était un facteur limitatif ; en effet, le cancer est une maladie surtout des personnes âgées.

Un bon nombre de malades (54%) font recours aux MAC pour des lésions ulcéreuses et pour des lésions tumorales (41%). Malheureusement, il n'a pas été possible de connaitre la nature exacte de ces lésions. Elles peuvent être aussi bien des cancers que des maladies non cancéreuses. Il faudrait pratiquer des examens paracliniques pour affiner le diagnostic.

La majorité des malades (54%) ont un niveau d'études secondaire. Ceux de niveau universitaire sont minoritaires (14%). Il y a 27% de malades sans éducation. L'étude de Gharbi rapporte 8% de malades sans niveau d'études, 51 % des malades de niveau primaire et secondaire et 9% de malades de niveau universitaire. Il est possible de voir le nombre des requérants des MAC diminuer en scolarisant la population. Mais il y aura toujours un nombre de sujets qui feront recours aux MAC.

Plus de la moitié des patients (58%) ont été reçus dans un hôpital conventionnel. Dans 42% des cas, les malades n'avaient jamais été à l'hôpital conventionnel.

Les malades proviennent de presque toutes les grandes communes de Lubumbashi : 22,8% de la Rwashi, 12,5% de la commune Kampemba, 11,8% de la Katuba, 10,8% de la Commune Annexe et 10,3% de la commune Kenya.

Il ressort de cette enquête que plusieurs personnes font recourt aux MAC et que ignorer cette réalité serait une négligence coupable. Les institutions hospitalières devaient chercher à expliquer les raisons pour lesquelles les malades quittent le système conventionnel pour recourir aux MAC. Les malades sont-ils mal reçus dans les hôpitaux conventionnels ? Sont-ils mal pris en charge ? Les MAC tel que pratiquées pour des lésions ulcéreuses et tumorales sont-elles efficaces.

Il faudra dans le jour à venir procéder à la détermination de la nature exacte de ces lésions. Il donc important que l'on identifie scientifiquement ces lésions qui sont considérées par la communauté comme des mauvais sorts. Des examens bactériologiques pour certaines lésions et des examens anatomopathologiques pour d'autres seront très utiles.

REFERENCES

1. Dictionnaires et ouvrages

1) Dictionnaire des termes de médecine, Paris, Malaine, 2000

2) Dictionnaire médical, Paris, Masson, 2004

3) G.Bouvenot et Coll., Pathologie médicale, Paris, Masson, 1996, p.7

4) Jean-Jacques V., Anatomie pathologique, Italie, Padoue, 2000, p.3-4, 320-

5) MP. Masson, Diagnostics de laboratoire, Paris, 1923, p.6

2. Sites Internet

7) http://rqasf:qc.calfilesl3.5.3medecine-alt.0.pdf(page consultée le 2/06/2010)

8) http://sites.google.com/sites/medecinetraditionnellechnoiseidde(page consultée le 23-06-2010)

9) http://www.bien-être-et-écologie.com/médecine-conventionnelle.html(page consultée le 17-06-2010)

10) http://www.solutionmieuxêtre.com/solutionmieuxêtre/2010/03(page consultée le 17-06-2010)

11) OMS 2002

12) Gharbi O et al. Utilisation des Médecines Complémentaires chez les patientes tunisiennes atteintes de cancer : enquête réalisée auprès de 150 patientes. Journal Africain du Cancer, 2009 :130-134.

TABLE DES METIERES

IN MEMORIUM....................................................................................I

EPIGRAPHE........................................................................................II

DEDICACE........................................................................................III

CHAPITRE UN : REVUE DE LA LITTERATURE..........................................3

CHAPITRE DEUX : MATERIELS ET METHODES........................................5

CHAPITRES TROIS : RESULTATS............................................................7

CHAPITRE QUATRE : DISCUSSION........................................................20






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon