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La techno : mode de vie et façon de penser

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par Christel Lang
Université Bordeaux 3 - DUT animations sociales et socioculturelles 2012
  

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LANG Christel

2eannée DUT Animations Sociales et Socioculturelles

LA TECHNO :

MODE DE VIE ET FAÇON DE PENSER.

La techno : mouvement culturel avec ses codes, son mode de vie et sa façon de penser.

251654144

REMERCIEMENTS

INTRODUCTION GÉNÉRALE

La Techno et la House constituent les mouvements musicaux les plus importants des années 80-90 et ne cessent de se développer à vitesse grand V, en ce moment en France. Le cercle des adeptes s'agrandit de semaines en semaines, grâce à un phénomène nouveau appelé Rave Party. Ces manifestations réunissent, chaque week-end, des milliers de personnes dans des endroits différents et originaux.

Les raves ont vu le jour en 1987, en Angleterre, puis se sontpropagées et développées en Europe et aux USA. Plus qu'une mode, la Techno est un phénomène sociologique qui réunit des gens culturellement et socialement opposés. Ce qui les unit et la passion de cette musique capable de les faire passer d'un stade émotionnel à l'autre en l'espace de quelques minutes

La musique la plus internationale qui soit, la Techno, est réalisée, uniquement, par des DJ's qui créent, produisent leurs titres, remixent ceux des autres. Ces créateurs jouent dans les raves parties à travers l'Europe. Ceci leur permet de tester leurs disques, leurs nouveaux sons et les nouvelles tendances en permanence, donc de faire évoluer et progresser le mouvement.

Olivier PLANEIX.

INTRODUCTION

La musique électronique, dansante telle qu'on la connaît maintenant, est née en 1986 grâce à la House-music produite dans le club Warehouse à Chicago créée par le précurseur Frankie Knukles. Ainsi, la house music possède des mélodies répétitives fabriquées à l'aide des premiers sampleurs1(*), cette musique était qualifiée de « faite maison ». Depuis, la musique électronique a évoluée et s'est diversifiée en différents types de musique électronique.

Ainsi, Fréderic Beigbeder notait dans Vacances dans le coma que dans une société hédoniste aussi superficielle que la nôtre, les citoyens du monde entier ne s' intéressent qu'à une chose : la fête.

En effet, on peut qualifier les fêtes techno comme des fêtes-véritables, celle ou les participants sont libres de tester les limites de leur corps et d'aimer la vie en communauté lors de ces rassemblements. Par ailleurs, on peut noter aussi l'effet de fête-spectacle ou la consommation et le profit des organisateurs remplacent le plaisir individuel comme le note Beauchet Anthony, dans son mémoire d'ethnologie de la culture techno « Entre raves et réalité ».

En effet, depuis de nombreuses années, l'univers de la musique techno m'attire et me passionne. Ainsi, en l'espace de quatorze ans, j'ai pu découvrir la techno sous diverses formes, mais aussi tout ce qui en découle, notamment les modes de festivités.

Auparavant clubbeuse2(*)j'ai été amenée à partir en Club Technoou Rave Partyafin d'apprécier les performances musicales de grand DJs internationaux tel que Carl Cox, Jeff Milles, Monika Kruse, Chris Liebing ou encore Dj Rush en France en Moselle (ma région d'origine) ou encore en Belgique et Allemagne. Cet univers m'a attiré de 1999 à 2003, période où j'ai découvert le milieu techno underground3(*)avec ses free-party et sesteknivals4(*). Cette période est toujours d'actualité, même si depuis quelques temps, les soirées trance (qui sont différentes du monde des free-party) m'attirent beaucoup plus.

Ainsi, pendant toutes ces années de teuf5(*) j'ai pu suivre un sound-système6(*) de Moselle : les Oblyk/d.Froké (des activistes dans le milieu) et j'ai tout naturellement fait partie d'un sound-système : les Youpis système, qui ont changé de nom une fois l'association déclarée en préfecture : Global Sound. Par ailleurs, depuis mon arrivée à Bordeaux, je suis devenue un peu moins active dans le milieu de free-party.

Baignant dans ce milieu depuis près de dix ans, écumant les free-party depuis de nombreuses années, je souhaitais faire mon mémoire sur ce sujet, sachant que c'est une chose difficile pour moi étant donné que je suis une « enfant de la free ».

Ce mémoire doit m'apporter un regard autre et critique de la free-party. Sachant que la free7(*) est une communauté underground, je me suis demandé si les free-party étaient une sous-culture (subculture comme beaucoup de sociologues l'appellent) ou simplement une culture en pleine démocratisation.

Par ailleurs, je me suis rapidement posé ces questions :

- La techno est-elle un mouvement social et/ou culturel ?

- Y'a-t-il un ou plusieurs public techno ?

- La techno est-elle un mode de vie ?

- Quels sont les différents types de fêtetechno ?

Pour se faire, je me suis entretenue avec des personnes pratiquant ce type de soirées, j'ai effectué un questionnaire auprès de diverses personnes. J'ai bien entendu fait une observation participative lors de diverses soirées en Moselle durant l'été 2011 et en Gironde en 2012, ainsi que tout ce que j'ai pu observer et constater dans ma pratique personnelle au court de toutes ces années.

Les hypothèses qui peuvent être émises doivent répondre aux questionnements à savoir de quel milieu vient le public, comment sont représentées les fêtes techno, si la techno est un mouvement culturel, quels sont les codes de ce mouvement, quel est le mode de vie des teuffeurs.

SOMMAIRE

CHAP I : Les Raves-party et Free-party

I) La Techno : naissance d'une musique électronique

À la fin des années 70, début des années 80 les dj's las de passer des vinyls les uns après les autres notamment de disco afin de faire danser le public en discothèque ; ils décident de mixer, c'est à dire mélanger, plusieurs disques en même temps.

La musique électronique telle qu'on la connaît aujourd'hui est née à Chicago et à Detroit aux Etats-Unis en 1984. C'est à Chicago, dans un club à tendance black et gay : le Wahrehouse que va s'imposer un nouveau son, une nouvelle tonalité, un nouveau rythme qui va donner naissance à la House Music.

Par ailleurs, à Detroit, les dj's Derrick May, Kevin Saunderson et Juan Atkins influencés par le groupe allemand Kraftwerk s'emparent de la House music et l'arrangent à leur manière. Ces dj's développent une musique plus radicale et plus rapide uniquement instrumentale à la rythmique répétitive qu'ils nommeront Techno music.Ainsi, la House music descend du Disco et la Techno music descend de la House music.

Par ailleurs, la techno de Detroit se diffuse assez rapidement à la fin des années 80 en Europe, grâce au Trésor de Berlin (Allemagne) et à l'Hacienda de Manchester (Angleterre). En France, le pionnier de la musique techno est Laurent Garnier.La techno s'élabore grâce à des machines et à partir desamples8(*), ce qui révolutionne le monde de la musique populaire car ont été supprimés les voix et les orchestres, et il n'y a plus de chanson.Répétitive et robotique, la techno symbolise le passage de la société industrielle à la société technologique. Ainsi, elle s'est peu à peu imposer comme un phénomène culturel et mondial.

Assez rapidement, divers styles de musique électronique descendante de la techno music vont apparaître, tel que : l'acide,l'ambient, le dub, l'électro, la hard techno, le hardcore, la trance,la jungle, la drum&bass. Ainsi chacun de ces styles ont des variantes qui leurs sont propres.

II) Les Raves-Party / Free-Party : un lieu de fête

A) La fête : Définition

La fête est un événement organisé pour célébrer quelque chose, et elle est définie comme un lieu de divertissement où chaque personne peut se divertir à sa manière. Ainsi, il existe différents type de fête : fêtes religieuses, fêtes loisirs...

Par ailleurs, une fête est toujours un événement attendu par les individus avec un but commun : l'amusement. Les fêtes rassemblent les individus de classes sociales différentes autour d'un même intérêt commun. Ainsi, les fêtes tendent à favoriser les relations entre les individuscar c'est un lieu de rencontre où toutes les classes sociales se confondent.

La fête renforce le sentiment d'appartenance à un groupe social, et s'inscrit dans les traditions en se transférant de génération en génération. Ainsi, la fête s'inscrit chez l'individu comme un élément festif pour sortir de la vie quotidienne et ainsi pouvoir extérioriser le stress accumulé. Ainsi, comme le définit Freud9(*), la fête est un excès permis, une violation solennelle d'une prohibition. C'est pourquoi, la fête sert à améliorer le quotidien de la société car elle permet de libérer les pulsions des individus.

Dans la société actuelle, les fêtes sont plus vues comme des manifestations culturelles : spectacles, concerts, bals, etc..qui rassemblent les individus autour d'un but collectif le temps de quelques heures et permet ainsi à l'individus de s'évader de sa vie quotidienne.

B) Différence entre Rave-Party et Free-Party

Les médias évoquent souvent le terme de rave-party lorsqu'ils veulent parler des free-party. En effet, je pense qu'il est important de définir ces deux termes.

La rave-party est une fête qui diffuse des musiques électroniques et des spectacles de lumières, tel un concert. Ce type d'événement désigne principalement des soirées de type musical : hard techno, hardcore ou encore trance qui se passent habituellement dans de grandes salle de spectacle et qui sont bénéfiques aux organisateurs car elles sont majoritairement à un prix fixé au préalable.

Ainsi, très souvent, on y retrouve des grands artistes connus qui ont fait vibrer la scène électronique underground. On appelle les participants des « raveurs »10(*).

251655168Ainsi, en mars 2011, l'association « Les Impulsives » a organisé une rave au nom éponyme : « R.A.V.E » au Rocher Palmer à Cenon (Gironde). Etaient présent : Manu le Malin, Laurent Hò, Micropoint ou encore Crystal Distortion. Tous sont de grands artistes hardcore ayant une réputation internationale. Par ailleurs, cette association a fait appel à un sound système girondin : les Arakneed pour animer la deuxième salle. Donc pour une quinzaine d'euros, les raveurs ont pu profiter de deux salles avec deux ambiances différentes.

Le terme rave vient du mot anglais « to rave » qui peut se traduire par délirer, divaguer, ou encore s'extasier.11(*)

La free-party dont l'expression est apparue en 1995 et a définitivement remplacée celle de « rave gratuite » est quant à elle le même procédé qu'une rave, mais prône la fête libre. Le terme « free » désigne la liberté et la gratuité. Or ce type de fête fonctionne souvent sur le principe de la donation grâce à un prix libre, le teufeur12(*) - personne participant à ce type de soirée - donne ce qu'il peut, ou ce qu'il estime que la soirée vaut.

Les free-party se déroulent souvent en pleine nature comme dans des champs, des forêts ou encore dans des usines ou hangars désaffectés.

C'est pourquoi, les Arakneed13(*) avaient investi il y'a quelques années un squat, quai de Queyries pour en faire avec d'autres squatteurs un lieu alternatif artistique au nom de « La bonne étoile » (fermé en 2008) où ils organisaient plusieurs fois par semaine des free-party réunissant des centaines de teufeurs en plein Bordeaux.

Ainsi, la rave-party et la free-party ont des points communs notamment la musique et bien souvent on y retrouve les même participants. Mais l'esprit n'est pas identique, en effet, aujourd'hui les raves-party se font bien plus rares et signifie le plus souvent des fêtes règlementées dans des salles spécialisé et payantes. Par ailleurs, les free-party se basent principalement sur la gratuité ou semi-gratuité, et surtout prône la fête libre. N'oublions pas que les free-party sont des fêtes clandestines qui se diffusent de bouche à oreille entre teufeurs.

C) Les Free-Party

Les Free-Party sont nées à la fin des années 80 en Angleterre. En effet, une tribu anglaise : Spiral Tribe a importé ce mouvement en Europe puis aux Etats-Unis. Suite aux mesures drastiques du gouvernement anglais de Margareth Thatcher dans les années 90, les Spi14(*) ont décidé de sortir des clubs et des raves payantes afin de prôner la fête libre.

L'émergence des Free-party

Dans les années 80, la techno qui vient des Etats-Unis franchit l'océan atlantique pour surgir en Angleterre et rencontre un franc succès auprès des jeunes. Très vite, l'Angleterre est sous l'influence d'un nouveau courant musical, l'Acide House15(*) symbolisé par le fameux smiley jaune ().Les raveurs se rejoignaient dans des raves payantes dans les Wahrehouse16(*) dans les banlieues londoniennes.

Par ailleurs, la loi anglaise obligeait les clubs17(*) à fermer à 2 heures du matin, laissant ainsi les clubbeurssans la possibilité de faire la fête. Aucun lieu festif n'était accessible au-delà de cette heure, c'est pourquoi, ils étaient obligés soit de rentrer chez eux, soit d'aller en after18(*)chez des personnes rencontrées. Ce qui va pousser les clubbeurs à continuer leur fête de façon clandestine grâce aux rave-party, ce qui engendrera plus tard les Free-Party.

La Spiral Tribe : Pionnier des Free-Party

Une paire de jeunes raveurs londoniens en quête de sensations plus forte que la répression qui sévit dans en Angleterre dont la fermeture des clubs à 2 heures du matin, ont été les pionniers des free-party.

Avec pour premier nom «  Spiral Eye »19(*)et qui à l'été 1990 a été renommé en la« Spiral Tribe ». Sound-système britannique venu de Londres et formé à la fin des années 80 est née de la rencontre de diverses personnes qui fréquentaient les mêmes lieux festifs, les mêmes squats. Comme le raconte Debbie une des membres des Spi «  [..] C'est bizarre parce qu'on était tous là, sans se connaître : Mark, Simone etc. On s'était rencontrés fin 89 avec Mark et on se voyait de temps en temps »20(*).

Le groupe est composé de DJ's et de livers21(*) plus ou moins autodidactes, qui jouent principalement de la techno, acidecore, du hardcore, du breakbeat ou encore de la tribe.

Par ailleurs en 1989, le Royaume-Unis est soumis à des restrictions concernant les fêtes. En effet, les fêtes illégales non déclarées sont interdites avec un risque d'une amende de 20.000 livres et une peine de deux ans de prison en cas de non déclaration, ce qui a beaucoup ralenti les soirées londoniennes clandestines.22(*)

Ainsi, les Spi organisent leur première fête en 1990 dans un squat à Londres et vont crescendo dans leur ascenssion. Puis au printemps 1991, ils décident d'acheter un peu plus de matériel, dont 4kw de sono et un camion acquis et très vite, ils se rapprochent des travelers23(*)c'est le début du nomadisme techno24(*).Ils se produisent ainsi dans divers free festivals.

« Dans les festivals, il y'avait d'autres sons qui faisaient comme nous : DIY25(*) et Free Party People, mais c'était plutôt des travellers devenus ravers. Nous étions des ravers devenus travellers, teknotravellers, bien sûr ! »26(*).

En mai 1992, le sound system participe au festival de Castlemorton qui attire environ 30 000 personnes, le plus grand événement de ce type à l'époque. À la fin du festival, les membres des Spiral sont arrêtés et inculpés sous la charge de « conspiration en vue de créer un trouble à l'ordre public » (« conspiracy to cause public nuisance »). Le procès qui a lieu en 1994 est l'un des plus longs et coûteux de l'histoire britannique, s'étendant sur près de quatre mois. À l'issue du procès, tous les accusés sont acquittés.27(*)

Les free-party étant de plus en plus médiatisées, les médias s'emparent assez rapidement du phénomène et demandent aux autorités à ce que des mesures soient prisent contre les nuisances engendrées par les raves party illégales. Ainsi en 1994, le gouvernement anglais adopte le « Criminal Justice and Public OrderAct » qui est dirigé principalement vers le milieu techno et qui puni les rassemblements festifs en plein air.

Suite à cette loi, les Spi, quittent leur pays fuyant la répression et débarquent en France en 1993. Ainsi, la France voit arriver sur son territoire une nouvelle vague de fête. Les raves-partys payantes étaient déjà bien présente et pour un prix généralement compris entre 150 et 200 Frs. Ce type de fête a très vite attiré beaucoup de jeunes curieux à ce nouveau courant musical. Très vite installé en région parisienne, ils organisent plusieurs free clandestines. Et instaurent un nouveau type de fête, la fête libre et gratuite. Très vites sous leur influence viennent les premiers teknivals28(*)comme celui de Fontainebleau (1994), Millau (1994), Tarnos (1995).

Le terme « free party » dans le sens de la gratuité est très vite abandonné, pour plus se rapprocher de l'esprit de liberté. Ainsi, « free-party » désigne désormais le fait de fête libre. Par ailleurs, les termes « teknival » et « free-party » deviennent usuels pour ce type d'événements musicaux festifs.

Par ailleurs, la Spiral Tribe a constitué une grande source d'inspiration pour les sound-systèmes français comme les Heretik, Tomahawk, Troubles Fêtes, Infrabass, TNT, etc...

Les Heretik : pionniers français des free-partys

Suite à l'émergence des Spi, dans toute l'Europe des collectifs se forment et revendiquent le droit à la fête libre.

Les Heretik est un sound-système français considéré comme un des pilier de la scène « underground » c'est à dire des free party.

D) Déroulement d'une free-party vu par un teufeur.

Je me suis intéressée à la population qui hante ce type de soirée et j'ai pu constater que les teufeuses sont en minorités on compte un tiers de femmes dans ce milieu. Par ailleurs, on peut décrire ce milieu comme un « monde d'homme » car les teufeurs représentent à peu près les deux tiers des individus présents en teuf29(*).

Par ailleurs, suite à mon observation participante, j'ai pu constater que la moyenne d'âge est d'environ 24 ans sachant qu'il y'a un écart d'âge allant de 16 à 30 ans entre les participants. Je me suis aussi entretenue avec des individus lors des soirées effectuées et beaucoup sont scolarisés, sans emploi, ou encore ayant un emploi en intérim. Toutefois beaucoup ont découvert ce milieu festif à l'adolescence vers 16/17 ans grâce à des personnes initiés à ce type de courant musical festif.

Mais, lors de mon enquête auprès des individus pratiquant ce type de soirée, il s'est avéré que les personnes ayant répondu à mon questionnaire avaient une moyenne d'âge de 30 ans. Pourtant, je n'avais pas ciblé mon enquête sur ce qu'on peut appeler « les anciens ». J'ai apposé mon questionnaire sur différents sites spécialisés dans le domaine des free-party en y laissant le libre choix aux membres d'y répondre.

Ainsi une quinzaine de personnes ont cordialement répondu à l'appel de mon questionnaire. Cependant, toutes les personnes ayant répondu à mon questionnaire ont tous une situation professionnelle, on y trouve une enseignante, un commercial, un ouvrier, un militaire, un intermittent du spectacle, un auto-entrepreneur, deux étudiants, un cadre, un éducateur spécialisé, un dj, un formateur, un maître-nageur sauveteur, et un technicien chercheur dans l'aéronautique.

Une free-party est rappelons-le une fête techno libremais surtout une fête mobile qui ne se déroule jamais au même endroit, elle peut se faire dans divers lieux insolites ou non. Bien souvent, les teufeurs se retrouvent dans des champs, des forêts ou encore des bâtiments désaffectés afin de s'y retrouver pour faire la fête. Mais pour trouver le lieu, il faut user de différents stratagèmes.

251656192Effectivement, les teufeurs souhaitant participer à une free-party doivent au préalable s'informer du lieu de la fête. Ainsi, grâce à l'émergence des nouvelles technologies comme internet, on a pu voir apparaître des forums spécialisés dans la techno undergroundqui proposent des free-party ou des raves-party grâce au biais des « agenda » des soirées proposant les plateaux avec les Djs présents. Ce type de forum est très surveiller par les différents modérateurs, ainsi, les internautes sont triés et filtrés afin de ne pas laisser les informations passer à de « mauvaises personnes » car ce sont des forum très surveillés par la maréchaussée.

Flyer Tribes Gathering : Fuck the subculture, we are one culture

251657216Cependantgrâce à l'émergence des réseaux sociaux comme Facebook il est de nos jours de plus en plus simple s'être informé. En effet, grâce à la création d'événement sur Facebook chaque semaine, un teufeur peut être invité à participer à des soirées. Une fois l'invitation envoyée avec le descriptif de la soirée tel que le type de musique joué, le(s) sound(s)-système(s) présents, le département ou se déroule la soirée, il faut avoir des connexions dans le milieu car les infolines30(*) ne sont plus divulguées sur la toile. En effet, une free-party est rappelons-le une fête sauvage clandestine, ce qui équivaut très souvent au jeu du « chat et de la souris » avec les représentants des forces de l'ordre.

Avant l'apparition de ces nouvelles technologies, lesteufeurs étaient informés par un système de flyers31(*) distribués lors de soirées techno avec une infoline à contacter pour savoir le lieu de la fête. Ces flyers étaient très souvent des photocopies en noir et blanc, contenant le département, le code de l'infoline, le nom des sounds-systèmes, la date et très souvent un slogan antisocial (fuck the subculture we are one culture = music32(*)) contrairement à ceux des raves qui étaient la plupart du temps en couleur et de grande qualité.

251658240Ainsi, ces flyers étaient distribués la plupart du temps dans d'autres fêtes pour éviter le surnombre de participant.

Il fallait alors téléphoner à une boîte vocale payante dont le numéro était le 3672, puis après avoir taper sur la touche étoile, il fallait entrer le code indiqué sur le flyer qui correspondait à toute une série de chiffre, bien souvent c'était la date de la soirée, puis terminer par la touche dièse. Une fois fait, on pouvait entendre l'enregistrement d'un des membres de l'organisation nous dévoiler le lieu et les directions à prendre pour aller faire la fête.

Flyer à « l'ancienne » d'une soirée Teknomad faite en 2000.

Ces infolines sont débloquées au dernier moment, une fois que les organisateurs aient fini de s'installer.

Dans le documentaire des Heretik, wehad a dream33(*), on voit bien Léo un des membres des Heretik donner une info pour leur soirée mémorable dans la piscine Molitor à Paris (16e arrondissement) :« Periph' exterieur, vous venez par le périph' exterieur [..] Vous sortez porte de Passi, au feu à droite direction hippodrome, première à gauche en suivant le lac, toujours tout droit, puis à l'hippodrome vous vous enfoncez dans la pince porte de Bourgogne ».

Voilà le type d'information que l'on peut avoir sur une boite vocale, ou sur le répondeur d'un téléphone portable. Car de nos jours, un teufeur pour faire la fête a uniquement besoin d'un téléphone portable, ainsi les informations concernant la soirée en question, lui arrive directement par message texto grâce à sa connexion d'amis. Les boîtes vocales payantes ne sont quasiment plus utilisées, et les sounds-systèmes privilégient maintenant le téléphone portable et son répondeur.

Bien que l'on trouve souvent des free-party dans les campagnes, quelques-unes sont dans les villes, mais toujours assez éloignées des habitations afin de ne pas éveiller les soupçons d'une fête clandestine. Les participants pour se déplacer ont besoin d'un véhicule, bien souvent on note la présence de voiture ou encore de camion34(*). En effet, les teufeurs font très souvent du covoiturage, car tous ne sont pas titulaires du permis de conduire ou d'un véhicule, mais ils se déplacent souvent à plusieurs pour réduire les frais liés au déplacement et surtout pour le plaisir de se retrouver entre amis.

Slogan sur un site. Source : http://www.eclektiksons.com

251661312

251660288La free-party est rappelons-leune fête clandestine et sauvage, un teufeur lorsqu'il va en soirée, il y va principalement pour y trouver des sensations fortes et surtout une fête qui sort de l'ordinaire avec un but précis l'hédonisme. «  Perso quand j'vais en teuf, c'est pour m'éclater, danser et y être avec mes amis, puis je revois des gens au fur et à mesure des soirées, du coup j'rencontre pleins de nouvelles têtes et ça me permet de me faire de nouveaux amis »35(*)

Ainsi en général, le teufeur y trouve un style de musique qu'il apprécie et qu'il ne retrouve pas ailleurs en dehors de chez lui.

Les styles de musique les plus présents sont : Techno minimale, Hard techno, Hardcore et tous ses dérivés, Drum& Bass, et depuis peu de la Trance. Ce sont des musiques différentes à celles que l'on peut écouter en discothèque. Ainsi ce qui les différencies chacune l'une de l'autre c'est le nombre de BPM36(*) qui définit le rythme du type de musique. «  Pour ma part ce que je kiff c'est la hardtech, ça me fait l'effet d'un planage total, par contre ce que j'aime moins c'est le hardcore, trop bourrin à mon gout et pas assez festif »37(*).

Néanmoins, les soirées techno, sont principalement dédiées aux habitués du milieu underground, les novices de ces soirées ont l'opportunité d'entendre des nouveaux styles musicaux, ceux qu'on entend ni à la radio, ni en discothèque. « J'ai 19 ans, avant j'allais en boîte avec mes amis, jusqu'au jour où un ami m'a fait découvrir le son de teuf, j'y suis allée par curiosité, au début, je m'y sentais pas bien, je n'avais pas l'habitude de ce style de musique et puis les gens me paraissaient bizarres. Mais je m'y suis habitué et depuis dès qu'il y'a possibilité, je vais en teuf avec mes potes. »38(*)

Le style vestimentaire est très aléatoire étant donné que le teufeur ne sait jamais à l'avance où il va faire la fête. La tenue peut être différente s'il va dans un espace naturel, ou s'il va dans un entrepôt, mais elle change aussi suivant la météo annoncée.

Cependant la tenue dite de camouflage est très prisée car sombre, elle est un moyen de reconnaissance entre teufeurs. Les hommes sont très souvent vêtus de treillis39(*) ou de baggy40(*), ou encore de sarouel, de skate shoes41(*) et de hauts à manches longues et larges. Comme l'explique E.Grynszpan « Ils tentent de former un groupe homogène et distinct du reste de la société ainsi que des autres ravers »42(*)

Les treillis, sont pratiques car ils possèdent un grand nombre de poches ce qui permet à l'individu d'y mettre tous ses objets : tabac, feuilles (ou paquets de cigarettes), briquet, drogues, téléphone portable... Cependant chacun est libre de s'habiller comme il le souhaite.

Les filles adoptent des tenues similaires aux hommes, mais récemment j'ai pu observer un démarquage vestimentaire. Ainsi, les filles ont des tenues de plus en plus colorées. Par ailleurs, le style vestimentaire est lié au pays d'appartenance des teufeurs. Par exemple en Italie au teknival43(*), en 2006, j'ai pu voir que les filles, sont en tenue très légère avec des mini jupes, des rangers44(*) et des haut très courts. En Allemagne, les teufeurs sont très colorés.

« En France le cliché du teufeur est : bagguy, sweat à capuche, casquette avec des pics, baskets et piercing plein le visage. »45(*)

Mais ce que l'on peut constater c'est que bien souvent, les individus sont des adeptes des modifications corporelles comme les piercings et les tatouages.

En revanche, j'ai pu constater que en teuf, il y'a une forte concentration canine. Beaucoup de teufeurs possèdent des chiens et les amènent avec eux lors des soirées. Beaucoup sont de races croisées, il y'a très peu de chiens de pure race, ils sont très souvent lié au phénomène des « punk à chien »46(*). Ainsi, on peut croiser beaucoup deteufeurstypé punk à chiensfaisant la manche afin de pouvoir s'offrir une soirée et leurs drogues.

Le parking est bien souvent un lieu de rencontre. Il est généralement excentré par rapport au dancefloor, ainsi, on peut parler sans être obliger de « crier » ou de parler fort pour se faire entendre.

Mais, j'ai pu aussi constater que c'est un lieu, ou beaucoup de drogue circule. En effet, dans ce type de milieu festif, la drogue circule assez librement. Pour une dizaine d'euros, il est possible d'acquérir un produit qui va faire tenir le teufeur toute la nuit.

Les principales drogues que l'on peut voir défiler sont : la Marijuana, la résine de cannabis, les ecstasys, l'amphétamine, le LSD, la cocaïne, la drogue la moins présente ou la plus discrète reste l'héroïne. Dans certaines régions de France, l'héroïne en teufest un sujet tabou. Sur quelques personnes sondées au court de ma pratique personnelle, peu avouent prendre de l'héroïne, malgré que cette substance soit bien présente.

Les teufeursqui « squattent »47(*) le parking, c'est principalement pour se reposer, discuter avec les personnes rencontrées, et se ravitailler en stupéfiants.

A la question posée à Jé48(*) « est-ce que quand tu vas en teuf, tu te drogues automatiquement ? » sa réponse a été immédiate : « Lorsque je vais en teuf, je viens d'abord pour écouter du pur son, pour me détendre de ma semaine, et aussi pour planer. Sinon comment je ferais pour tenir toute une nuit à danser la tête dans les caissons ? Il faut ce qu'il faut... là tu vois, j'ai pris un peu de bédo49(*), et je me suis pris un petit gramme de speed50(*), que je partagerais avec mes amis, c'est convivial !! ».

Ainsi, le parking peut être perçu comme un supermarché de la drogue ou une économie souterraine s'effectue transgressant ainsi les lois.

E) Déroulement d'une free-party vu par un organisateur

Sur le site de planète tekno51(*), on y trouve une description sur comment organiser une rave en bonne et due forme. Voici le B-A-BA de la création d'une rave-party :

Le Lieu

Chapiteaux, Hangars, ou toute salle, il est plus simple de louer une salle conforme aux normes de sécurité que de faire passer une commission, bien que les deux ne soit pas incompatibles, tout dépend de la taille de votre événement.

Dès 1000 personnes, il se peut que, même si votre salle est agréée, il y ait une commission de sécurité.

Du choix de l'endroit dépendra le statu de votre soirée, publique ou privée. Si elle est publique, vous devrez avoir toutes les autorisations nécessaires (encore que dès fois, la veille, c'est toujours insuffisant).Etant organisateur, vous êtes responsable des gênes occasionnées, et vous n'êtes pas à l'abri d'un PV pour tapage nocturne.

La préfecture de police peut également décider de mettre en place une compagnie de CRS pour assurer "l'Ordre Public" (pas le vôtre vous devez avoir votre propre service de sécurité) et il vous en coutera la modique somme d'environ 50.000 Francs par compagnie.

Si tout cela vous effraye, organisez votre party à la maison, personne ne vous demandera rien si vous n'ameutez pas tout le quartier. Pensez à prévenir vos voisins, après tout, tout le monde a droit de féter son anniversaire !!!Dans ce cas, vous n'aurez pas accès aux média, mais rien ne vous empêche d'organiser une grande soirée privée, il suffit que tous les invités possèdent un carton d'invitation qui peut être une PAF (Participation Aux Frais).

Vous pouvez organiser une soirée en nom propre, mais il est tout de même préférable de créer une association loi de 1901, c'est mieux et plus crédible. Il vous en coutera environ 250 Francs, les formalités sont simples, renseignez-vous à la préfecture dont vous dépendez.

Assurances

Prenez une Assurance Responsabilité Civile, ça ne coute pas trop cher et vous serez couvert en cas d'accident. On ne sait jamais, un projecteur peut tomber et blesser quelqu'un. Ne risquez pas votre avenir pour économiser des bouts de chandelles. Vous êtes responsable des gens qui viennent à vos soirées, alors pensez à eux. Cette assurance pourra en outre couvrir certains dommages occasionnés au lieu de votre manifestation.

Autorisations

Le dépot d'un dossier de sécurité varie. Normalement vous devrez le déposer 2 mois avant votre événement. Dans les 15 jours vous recevrez une réponse, si elle est positive elle sera stipulée ainsi: "Avis favorable sous réserve du passage de la commission de sécurité". C'est là qu'est le piège: si votre soirée est dans le collimateur des autorités, elle n'aura pas lieu même avec un avis favorable !!

Commission de sécurité

Comme nous venons de le voir, la commission de sécurité c'est la hantise de tout organisateur qui se respecte.

Pour une salle qui n'est pas habilitée à recevoir du public, une démarche essentielle est la déclaration à la Préfecture. Il faut constituer un dossier hyper complet qu'il faudra envoyer à diverses instances. Préfecture de Police, Préfet, Maire, Caserne des Pompiers, Commissariat de Police, Services Techniques de la ville seront vos interlocuteurs.

Votre dossier comprendra 3 parties:

· L'une vous concernant et vous présentant: Indiquez votre nom, statut, adresse, le nom de la soirée, les partenaires, la nature de l'événement, la date, le lieu, ...
Cette partie vous concerne, ne la négligez pas, si vous avez des références n'hésitez pas à les mettre.

· La deuxième présentera toutes les caractéristiques de l'événement avec les plans des installations: Définissez exactement l'encadrement de votre Service d'ordre, l'espace que vous utiliserez, les diverses mesures de sécurité, les moyens dont vous disposez (extincteurs, signalétique de secours, téléphone, sécurité incendie, antenne médicale, ...). Précisez également les aménagements (podiums, estrades, bars, ...)

· La dernière concerne vos prestataires et vos certificats de conformité: S'il y a des machines à fumer, des lasers, etc ,procurez-vous les certificats d'homologation.

Il existe des sociétés qui peuvent vous aider à monter et présenter votre dossier, elles sont généralement tenues par d'anciens pompiers, mais attention, ça coute très cher (environ 10.000 Francs).

La phase finale, c'est le jour J, le passage de la commission de sécurité. Une dizaine de personnalité font le tour du propriétaire, vérifiant si votre dossier correspond bien à votre installation. Si quelqu'un essaie de secouer un projecteur, bruler un morceau de chiffon, c'est normal.Ne jouez pas au con et soyer poli, car vous n'aurez jamais le dernier mot.

Taxes

Lorsqu'il y a transactions d'argent, l'Etat veille ...

Vous voulez vendre des boissons, il vous faut une licence temporaire que vous demanderez aux services des Douanes.

Sachez que toute déclaration à la Préfecture entraine inévitablement une déclaration de chiffre d'affaires à la SACEM, qui vous taxera à hauteur de 8 à 11% de votre chiffre d'affaires. Si vos DJ's jouent des White Labels, essayer de négocier, c'est toujours possible.

Service d'Ordre

Pour le service d'ordre, ne prenez pas vos amis, même s'ils sont courageux, il faut des professionnels. Essayez de trouver des gens compétents et agréables. Les Happy Peoples sont là pour s'amuser, et les looks genre gardien de prison, antipathiques et patibulaires, ils n'aiment pas trop, alors prenez des diplomates et surtout faites fouiller les filles par des filles.

Les gens ont le droit de refuser la fouille, mais vous êtes en droit de ne pas les laisser entrer. Confisquer ou ne faites pas entrer tout détenteur d'objet dangereux, prévoyez des sachets avec des tickets de vestiaires.

Face à un dealer, pas d'hésitations, dehors ! Ne confisquez surtout pas car vous devenez alors recéleur de stupéfiants. ( Voir aussi notre dossier sur les drogues)

Un bon service d'ordre résout les problèmes, un excellent service d'ordre les évite. Un bon agent de sécurité coute de 600 à 1000 Francs, sachez qu'en principe on en compte un ou deux par 100 personnes.

Happy People

Où trouver votre public ? Dans les autres fêtes, évidemment mais pas uniquement. Laissez vos flyers partout où les gens s'amusent.

Booking

Entre Hardcore, House, Jungle, ... ne mélangez pas tout, vous risquez de proposer une soupe insipide. Sachez doser intelligemment en prenant des DJ's intelligent et qui n'ont pas le culte de la personnalité.

Vous n'avez pas de contact, pas de problème. Il y a une fête où joue un DJ que vous aimez, passez le voir et branchez le. Téléphonez aux autres organisateurs, aux radios (pensez au Play List), aux disquaires, à la presse, ...

Déco et Visuel

Déco et visuels sont souvent négligés et cependant essentiels. Les gens doivent baigner dans une atmosphère hors de l'ordinaire.

Une déco pas chère, c'est possible: récupérez tout ce qui traine, faîtes décharges et chantiers, choisissez avec gout, et n'oubliez pas que c'est éphémère. Préférez les structures aux toiles, dans une salle sombre un mobil sera plus visible qu'une toile sauf si elle est fluo et bien arrosée de lumière noire.

N'utilisez que des matériaux ignifugés, et n'hésitez pas à demander les certificats à vos fournisseurs, ils vous seront nécessaire pour la commission de sécurité.

Les visuels vidéo, c'est la cerise sur le gâteau. Murs de moniteurs ou écran géant vous pouvez projeter des K7 vidéo, ou mieux faire appel à des groupes de Vidéo Jockeys.

Son et Light

Le son, c'est le nerf de la guerre, il faut que ça tape. Que ce soit un petit ou un gros système, préoccupez-vous de la qualité, souvent les tarifs ne varient pas beaucoup et la qualité n'est forcément plus chère. Et rappelez-vous qu'à systèmes identiques de bons réglages font souvent la différence. Adressez-vous à des sonorisateurs qui ont l'habitude de la Techno.

Eparpillez votre son plutot que de mettre une grosse façade. La quantification se fait en kilowatt, le prix du kilo varie de 600 à 2000 Francs selon le système.

Si vous voulez un laser, essayer d'opter pour un multicolore plutôt qu'un sempiternel laser vert, qui est complétement dépassé.

Quant à l'éclairage, selon votre budget, vous pouvez aller du conventionnel aux robotisés les plus perfectionnés, tout en sachant bien qu'une bonne lumière ne dépend pas du nombre de projecteurs mais de la façon dont ils ont été installés.

Billeterie

Une billeterie n'est légale qu'à condition qu'elle porte le nom de l'organisation le nom de l'imprimeur, la date et le lieu de l'événement, le prix. Elle doit être composée de 3 volets pour la comptabilité :

· Un pour la souche

· Un pour le contrôle

· Un pour le consommateur

Vous pouvez les faire imprimer à vos couleurs, les prix généralement constatés sont de 1 francs par billet. Vous pouvez aussi acheter une billetterie toute prête chez certains papetiers, mais n'oubliez pas de tamponner chaque billet avec les informations énoncées ci-dessus. Enfin, pour les invités, remplacer le prix par GRATUIT.

Flyer

Le tract sur lequel on trouve toutes les infos nécessaires concernant la party. Là vous avez le champ libre: classique imprimé offset, dessiné à la main, transparents, plaque de métal, CD, ..., à vous d'être créatif.

Soyez honnête et ne promettez pas monts et merveilles pour attirer du monde, si vous avez l'intention de refaire des fêtes.52(*)

Cependant l'organisation d'une free-party est un peu plus complexe, son organisation nécessite une grande maîtrise du terrain.

A cet effet, je me suis entretenue avec Tony un des membres des Youpis, l'ancien sound système Mosellan dont je faisais partie avant mon arrivée à Bordeaux.

Il m'a expliqué sa démarche afin d'organiser une free-party.

«  On se réunit au moins une fois par mois et on décide à quelle date on a l'intention de faire la teuf, ensuite, on charge quelques personnes à la recherche d'un terrain, très souvent on part dans la campagne Lorraine, dès qu'on trouve un terrain potable, on tente de contacter le paysan et on lui demande une autorisation, si il accepte, on va se renseigner auprès de la mairie du village pour savoir si c'est OK ! Mais très souvent on se retrouve face à des refus. Et même si nous voulons faire des free-party légales, nous sommes très souvent obliger de faire dans l'illégalité car peu acceptent l'idée de fête libre et gratuite. Beaucoup ont des préjugés sur ce milieu : musique bruyante, drogues, danger, teufeurs, terrain sale, champs devastés...

Une fois le site trouvé, il faut s'organiser chacun d'entre nous a un peu de matériel : câbles, platines, caissons, tonnelles... on se coordonne, et on fait un convoi vers le site. Après vient le moment de l'installation, il faut tout placer avant que les teufeurs arrivent. Une fois fait, on balance l'infoline sur un portable que l'on a acheté uniquement pour les balancer sur le répondeur. Beaucoup nous envoient des textos pour savoir le lieu de la teuf. En général quand les premiers arrivent le son est déjà balancé ! »

Comme on peut le constater, organiser une free n'est pas une mince affaire. En effet, bien souvent les sounds-systèmes voulant faire dans la légalité sont face à des refus des propriétaires de terrain car ce type de fête à une mauvaise image. Comme le cite E. Grynszpan définit la free comme une source de conflits : « Sources de conflits que sont consommation importante de drogue, insécurité des lieux, non-respect de la législation sur le droit d'auteur, sur les débits de boisson et la propriété privée, économie parallèle, nomadisme et marginalité »53(*) Car bien souvent les organisateurs, ne sont pas des professionnel du spectacle et peuvent créer des évènements allant jusqu'au millier de participants.

La free-party est rappelons-le basée sur le principe de la gratuité et de la liberté, chacun est libre de sonner ce qu'il souhaite afin de participer à la soirée (argent, drogue, essence pour le groupe électrogène...) et ainsi devient le temps d'une soirée un monde anticonsumériste.

En effet, pour organiser une free, il faut d'abord partir à la recherche d'un terrain adéquat, c'est à dire qu'il faut qu'il soit assez grand pour contenir le sound-système, le dancefloor54(*), et surtout le parking. C'est ce qu'on appelle le « repérage ».

Pour ce faire, il faut souvent sillonner les routes de campagne et de s'écarter bien souvent de son lieu d'habitation. Puis, une fois trouvé, il faut demander une autorisation au propriétaire du terrain. Une fois l'accord de ce dernier, il faut l'autorisation du Maire de la commune ou est situé le terrain. Puis en dernier, il faut faire une déclaration au préalable à la Préfecture et prévenir la Maréchaussée.

En 2001, le député Thierry Mariani, a fait voter un amendement inscrit dans la « loi sur la sécurité quotidienne » (LSQ) autorisant les forces de l'ordre à saisir le matériel des sound-systèmes dans les free-party dépassant 250 personnes et n'étant pas déclaré en Préfecture. Comme on peut le voir ci-dessous au Chapitre IV article 2155(*).

Il en va de la survie des sound-systèmes car dans la majorité des cas, le matériel de sonorisation leur appartient. Par ailleurs, le Décret n° 2006- 334 du 21 mars 2006 modifiant le décret n° 2002- 887 du 3 mai 2002 pris pour l'application de l'article 23- 1 de la loi n° 95- 73 du 21 janvier 1995 et relatif à certains rassemblements festifs à caractère musical a ramené le nombre de participants à 500 (et modifié quelque termes de l'amendement dit « Mariani » de la Loi sur la sécurité quotidienne (LSQ)).56(*)

Projet de loi relatif à la sécurité quotidienne (lecture définitive)

Après l'échec de la commission mixte paritaire du 5 juin 2001 ce projet de loi sur lequel le gouvernement avait déclaré l'urgence a été examiné en nouvelle lecture par l'Assemblée nationale les 26 et 27 juin et par le Sénat les 16 et 17 octobre 2001.
Principaux articles du projet de loi modifiés par le Sénat en nouvelle lecture:
Chapitre 1er A
Rétablissement par le Sénat d'une série de dispositions supprimées par l'Assemblée en nouvelle lecture augmentant les pouvoirs du maire en matière de sécurité :
Article 1er D :
Compétences du maire en matière de tranquillité publique dans les communes soumises au régime de la police d'Etat.
Article 1er H :
Création du conseil départemental de sécurité réunissant dans chaque département les représentants des maires, celui de l'Etat, les procureurs de la République et le président du conseil général.
Article 1er I :
Possibilité pour le procureur de la République, sur demande du maire, d'habiliter en qualité d'agents de police judiciaire des policiers municipaux.
Article 1er L :
" Pour des motifs tenant à la protection des mineurs, à la sécurité et à la tranquillité publique, le maire peut décider, pour une période déterminée, sur tout ou partie du territoire de la commune, l'interdiction aux mineurs de moins de treize ans de circuler sur la voie publique entre 23 heures et 6 heures du matin sans être accompagnés par une personne titulaire de l'autorité parentale ou une personne à qui ils ont été confiés.
" Les mineurs contrevenant à cette interdiction sont reconduits à leur domicile ou, à défaut, remis au service de l'Aide sociale à l'enfance ".
Chapitre 1er B
Rétablissement par le Sénat de dispositions relatives à la délinquance des mineurs :
Article 1er P :
Possibilité de prononcer une amende civile contre les parents qui ne répondent pas aux convocations lors d'une procédure judiciaire concernant leur enfant.
Article 1er U :
Possibilité de prononcer une peine non privative de liberté à l'encontre des mineurs de 10 à 13 ans.
Article 1er Z :
Possibilité de placer les mineurs de 13 ans et plus sous contrôle judiciaire. Toutefois, pour les mineurs de 16 ans et moins les faits motivant le contrôle doivent être passibles de 3 ans d'emprisonnement.
Chapitre 1er
Modification du régime des matériels de guerre, armes et munitions :
Article 1er :
Limitation par le Sénat des cas de retrait d'autorisation préfectorale pour les établissements de vente d'armes au détail prévus par le texte de l'Assemblée.
Article 2 :
Suppression de l'obligation de prendre livraison chez un armurier des armes de chasse achetées à un particulier.
Aricle 2 bis :
Rétablissement de cet article qui subordonne l'accès à la profession d'armurier à l'obtention d'une autorisation.
Chapitre II ter
Le gouvernement a introduit par amendement au Sénat en nouvelle lecture une série de dispositions renforçant la lutte contre le terrorisme :
Article 6 quater (nouveau) :
" Afin de disposer des moyens impérieusement nécessaires à la lutte contre le terrorisme alimenté notamment par le trafic de stupéfiants et les trafics d'armes et qui peut s'appuyer sur l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication, les dispositions du présent chapitre sont adoptées pour une durée allant jusqu'au 31 décembre 2003.
Le Parlement sera saisi par le gouvernement, avant cette date, d'un rapport d'évaluation sur l'application de l'ensemble de ces mesures ".
Article 6 quinquies (nouveau) :
Possibilité de procéder à des fouilles de véhicules sur réquisitions écrites du procureur de la République.
Article 6 sexies (nouveau) :
Possibilité de perquisitionner sans le consentement de la personne concernée dans le cadre d'une enquête préliminaire pour certaines infractions sur autorisation du juge des libertés.
Articles 6 septies et 6 octies (nouveaux) :
Modification du code de l'aviation civile et du code des ports maritimes afin de permettre dans certaines conditions le contrôle des passagers et des bagages par des agents de sécurité privée.
Article 6 nonies (nouveau) :
Possibilité pour les agents de sécurité privée agréés et habilités de procéder à des fouilles de bagages et palpations de sécurité.
Article 6 decies (nouveau) :
Possibilité de consulter les données personnelles gérées par les services de police judiciaire dans le cadre d'enquête administrative sur des candidats à des missions de sécurité.
Article 6 undecies (nouveau) :
Les fournisseurs d'accès à Internet peuvent être soumis à l'obligation de conserver les données personnelles dont ils disposent et de les mettre à disposition de l'autorité judiciaire.
Article 6 terdecies (nouveau) :
Obligation pour les personnes qui fournissent des prestations de cryptologie de remettre les conventions de déchiffrement de données qu'elles ont fournies.
Article 6 quaterdecies (nouveau) :
Possibilité d'utiliser des moyens audiovisuels au cours de la procédure pénale (auditions, interrogatoires, confrontations).
Article 6 quindecies (nouveau) :
Dispositions tendant à réprimer le financement du terrorisme.
Chapitre IV
Ce chapitre rassemble des dispositions diverses :
Article 21 :
Rétablissement de la déclaration préalable des rassemblements festifs à caractère musical organisés par des personnes privées dans des lieux non aménagés à cette fin.
Possibilité pour le préfet de l'interdire si les mesures prévues sont insuffisantes ou si la tenue du rassemblement présente des risques graves pour l'ordre public.
Possibilité pour les officiers de police judiciaire de saisir le matériel utilisé en cas de violation de l'interdiction ou à défaut d'une déclaration préalable.
Article 32 bis (nouveau) :
Possibilité pour les entreprises de transports non spécialisées dans le transport de fonds de convoyer des " sachets de premiers euros " (dans la limite de 2 000 sachets de 15,25 € par transport) vers les débits de tabacs jusqu'au 17 février 2002.

Une fois tous les accords obtenus, en général il faut préparer la fête.

Bien souvent les sound-systèmes sont bien organisés. Au fur et à mesure de leur ascension et en fonction de leurs moyens financiers, ils achètent leur matériel de sonorisation et comme ils forment une « famille »57(*) ils mettent en commun leurs biens. Ainsi un tel peu avoir les platines, l'autre les haut-parleurs, d'autres les câbles permettant de raccorder tout le matériel de sonorisation, puis les divers accessoires attenant au montage de structure comme la décoration, les tonnelles en cas de pluie, des structures métallique...

Personne n'a de fonction définit au sein du montage, chacun y va de sa volonté et de ses connaissances.

Par ailleurs, les sound-systèmes prônent le « Do It Yourself » (abrégé sous la forme de DIY), ainsi, les décorations et bien souvent la création des caissons basse sont l'oeuvre des membres du sound-système. En effet, en cherchant bien sur internet, on trouve assez facilement des fiches techniques pour fabriquer du matériel comme les caissons basse ou encore des décorations comme par exemple le string art58(*)que l'on rencontre très souvent en soirée Trance.

«Je fais partie des RDS un sound-système de Moselle, et comme je n'ai aucune connaissance dans le domaine musical, je m'occupe de la décoration du son. Je fais des peintures psychédéliques sur tentures pour égayer la teuf, et je fais aussi des trucs que l'on pourrait nommer des sculptures que je pose un peu partout près du son. Je travaille en ce moment sur une tenture et sur une approche un peu plus psychédélique au niveau décoration, j'aimerais bien m'essayer aux fils tendus que l'on commence à voir apparaître de plus en plus en teuf. »59(*)

Une fois tout le matériel d'installer, vient le moment de mettre les informations concernant le lieu de déroulement de la soirée. En général une personne est affectée à cette tâche. Comme cité plus haut, les téléphones portables sont de plus en plus prisés grâce à leur messagerie vocale qu'ils peuvent changer au gré des soirées. Les informations sont toujours données au dernier moment afin d'éviter tout problème de contrôles policier.

Comme lors d'une observation participative, en juillet 2011, une free-party légale y avait été organisé par les SkyzologiK60(*), ce sound-système avait toutes les autorisations nécessaires au bon déroulement de la soirée, les gendarmes étaient déjà sur place afin de procéder à divers contrôles, notamment des tests d'alcoolémie et des tests salivaires61(*) et sous l'influence des gendarmes, le propriétaire et le maire se sont rétracter quant aux autorisations qui avaient été accordées. Le maire a effectué un arrêté municipal afin que la soirée se termine sur le champ. Ce qui n'a pas empêcher les teufeurs présents de se révolter, et de faire perdurer la soirée jusqu'au petit matin, malgré l'interdiction de faire la fête. Beaucoup sont partis et ont trouvé un autre lieu de festivité.

Pour rentabiliser leurs frais de carburant, on trouve de plus en plus souvent des sound-systèmes qui demandent une donation.

En effet, le principe de la donation, repose sur le fait que le teufeur donne ce qu'il veut pour pouvoir assister au spectacle. On peut y donner des pièces (1€, 2€..), de la drogue, du carburant...

Par ailleurs, beaucoup de sound-systèmesproposent une partie « bar » en proposant des cannettes de bières à 1€ ou 1,5€, des bouteilles d'eau qu'ils ont au préalable acheté afin de rentabiliser leur déplacement.

ANNEXES :

Techno : La techno est un genre musicale crée vers la fin des années 80 à Detroit (Etats-Unis) par Juan Atkins, Derrick May et Kevin Saunderson. Ce mouvement musical porte ce nom, car il est réalisé avec des instruments électroniques et a comme caractéristique la répétition en boucle de pistes sonores, avec un tempo allant de 120 à 500 BPM.

BPM : Les battements par minutes (BPM) sont une unité de mesure servant à traduire le tempo ou le rythme de la musique. Ainsi, il existe différentes techno et chaque type de techno a un BPM approprié.

DJ : Le Disc Jockey (DJ) est une personne qui sélectionne et diffuse de la musique au public. Pour ce faire, il utilise des platines vinyles ou platines compact disc.

Clubs Techno : Les « clubs » sont généralement des discothèques où les Djs sont payés pour venir « jouer » leurs mix. Les entrées des clubs sont payantes.

Sound-système : littéralement, ce terme signifie : matériel de sonorisation. Il est employé pour décrire les personnes membre d'une association déclarée ou non, qui organisent les fêtes.

Le « son »: est le matériel utilisé pour la diffusion de la musique : enceintes, amplificateur, caisson de basses.

Free-partie : est une fête techno qui se déroule bien souvent en milieu naturel (bois, champs...) elle a pour esprit la fête libre. Bien souvent ce type de soirée est gratuit pour les participants ou moyennant un prix libre (donation).

Teuf : est le « verlan » de fête.

Teufeur : est une personne participant à des free ou raves parties.

Clubbeur : est une personne allant en soirée techno en club ou discothèque.

Raves-parties : est une fête ou un concert techno réglementée avec généralement un prix fixe.

Les Platines Dj : est le matériel sur lequel le Disc Jockey joue les vinyles lors de mixes

Les Machines Dj : est élément matériel électronique avec lequel les Disc Jockey composent leur musique.

Un Mix : un mix est la production d'un Disc Jockey, à comprendre un mélange de deux voir trois ou quatre disques vinyles, en accordant les tempos de façon à créer une musique homogène.

Le Live : un live est la production en direct d'un « liveur » qui mixe généralement les compositions qu'il a crée depuis son ordinateur ou ses machines

Teknival : (ou Tekos) est la contraction de Techno et de festival, il se distingue de la rave partie par sa durée et sa gratuité. Dans les teknivals, plusieurs sound-systèmes se rassemblent pour plusieurs jours installant librement leur « son » sur un terrain.

Depuis 2004, les teknivals sont appelés « Sarkovals » dût à l'encadrement massif de l'Etat pour ce type d'événement depuis l'entrée à l'Elysée de Nicolas Sarkozy en tant que Ministre de l'Intérieur.

Festival : est un événement festif qui a lieu plus ou moins toujours à la même date.

Pour faire ce mémoire, je vais me servir de livres de différents auteurs sociologues et musicologues :

Emmanuel Grynszpan« Bruyante techno », 1999, édition : Mélanie Séteun

Lionel Pourtau « Techno : voyage au coeur de nouvelles communautés festives », 2009, CNRS

Lionel Pourtau « Des technoïstes au technoïdes : sociologie d'une subculture », 2005, édition : De Boeck

Guillaume KOSMICKI « Free parties : Une histoire, des histoires », 2010, édition : le Mot et le Reste

Guillaume KOSMICKI« Musiques électroniques : Des avant-gardes aux dance floors », 2009, édition : le Mot et le Reste.

Nicolas Dambre « Mix : Les Musiques électroniques », 2001, édition : Alternative

Ariel Kyrou« Techno Rebelle : Un siècle de musiques électroniques », 2002, édition : Denoël

Etienne Racine« Le phénomène techno, Clubs, raves, free-parties », 2002, édition : Imago

N.Saunders « E comme ecstasy mdma raves culture techno », 1998, édition : du Lézard

Jon Savage « Machine Soul, une Histoire de la Techno », 2011, édition : Allia

Puis des articles de :

Morgane Jouvenet : « à l'écoute des musiques électroniques », 2004, cités

Guillaume KOSMICKI : « Le sens musical en free-party aujourd'hui : entre idéologie et utopie », 2001, Sociétés

« Spiral Tribe, Un nouveau chapitre s'ouvre », Magazine "Graff It" n°28 (Septembre/Novembre 2008)

« Fêtes techno : l'union fait la transe », Libération (24 Juillet 2003)

« London party », magazine Rolling Stones (8 mars 2003)

« Le cercle infernal », Magazine Nova (juillet-août 2002)

« Mes raves étaient plus belles que vos nuits », reportages d'un monde à l'autre (sept 2001)

« La fin d'un Rêve », article de L'Hérault du jour (20 Mai 2001)

« Le gouvernement va t'il tuer les Raves ?. », article de Libération (15 Mai 2001)

« Avec les nomades de la techno », Sound conspiracy reportage Geo (1999)

« TechNo Future », Magazine TECHNIKART (décembre 97)

« Au printemps fleurissent les Teknivals », Magazine Coda (1995)

Mais aussi, le support vidéo :

Le documentaire « Techno story » réalisé en 2004 par Morgane Production et la chaîne télé Histoire qui se décline en plusieurs parties :

Ce documentaire est constitué de 5 parties :
 1 : Origines et racines
 2 : Le temps des raves
 3 : L'age d'or
 4 : La grande répression
 5 : L'age de raison

Le DVD « World Traveller Adventure », 2005, réalisé par Damien Raclot-Dauliac&KrystofGillierqui est l'histoire de quatre sound-systèmes partis en mission humanitaire à travers différents pays et continents.

Le DVD des Heretiks « Wehad a dream », 2011 qui retrace les aventures des pionniers français en matière de free-parties.

* 1 Machines permettant de faire des échantillons de musique.

* 2 Personne fréquentant les discothèques techno

* 3 Sous terrain

* 4 Festival techno

* 5 Verlan de fête. Une free-party est appelée une teuf.

* 6 Système son, désigne le matériel de sonorisation utilisé lors de soirées, à l'origine terme qui était principalement utilisé par les groupe reggae, mais qui s'est étendu au milieu des free-party pour désigner un groupe.

* 7 Free-party

* 8Echantillon de musique

* 9 Freud : Totem et Tabou, 1913, édition : Petite bibliothèque Payot

* 10 Raveur : participant à une Rave

* 11 Source wikipédia

* 12Teufeur vient du verlan de « teuf » qui signifie la fête donc une personne faisant la fête. Ce sont les participant à une free-party.

* 13 Sound système girondin

* 14 Les Spiral Tribe est souvent surnommé les Spi

* 15L'acide house est un genre de musique électronique apparu à Chicago dans les années 1980. Il est une variante de la musique house, qui se caractérise par l'usage de générateurs de sons simples et de filtres de résonance contrôlés par le rythme. Le terme « acide » vient du LSD qui est un acide et qui est très souvent utilisé pour écouter ce type de musique.

* 16 Entrepôts / Hangars

* 17 Discothèques

* 18 L'après fête

* 19 Interview avec Debbie des Spiral Tribe. Guillaume Kosmicki, Free Party : une histoire, des histoires, p.27

* 20 Guillaume Kosmicki, Free Party : une histoire, des histoires, p.26

* 21 Personne créant de la Techno à l'aide de diverses machines.

* 22 Guillaume Kosmicki, Free Party : une histoire, des histoires P 28

* 23 Le terme traveller signifie voyageur, ce sont des nomades parcourant les pays, les régions, afin d'écouter ou de faire de la musique électronique. Source : Wikipédia.

* 24 Ce sont des nomades qui suivent les différents festivals technos.

* 25 Do It Yourself - Traduction littérale de « fait le toi-même » qui sont des activités à créer des objets de la vie courante par soi-même. Source : Wikipédia

* 26 Entretien avec Debbie - Guillaume Kosmicki, Free Party : une histoire, des histoires P 30

* 27 Source : Wikipédia.

* 28 Festival techno.

* 29La teuf désigne une free-party

* 30 Numéro de téléphone qu'il faut appeler pour obtenir les informations du lieu et généralement la route à prendre pour s'y rendre.

* 31 Tract annonçant une soirée.

* 32 Slogan antisocial sur le flyer de la soirée TRIBE GATHERING 6/7/8 Mars 2012 en Belgique

* 33Realisation par Damien Raclot-Dauillac, sortie le 25 octobre 2010

* 34 Fourgons, poids lourd ou encore bus, plus communément appelés « camtar » ce sont des véhicules aménagés ou non.

* 35 Entretien avec Sandra

* 36 BPM : Battements Par Minute

* 37 Entretien avec Alex

* 38 Entretien avec Sandra

* 39 Pantalon militaire

* 40 Pantalon large qu'utilisaient les skateurs pour cacher leurs protections sous leur pantalon.

* 41 Baskets de skate

* 42 E. Grynszpan, Bruyante techno, p 28

* 43 Festival Techno

* 44 Chaussures militaires

* 45 Entretien avec Paul

* 46 Le punk à chien est une personne marginale errante apparue dans les années 90 avec le mouvement des free-party, il est généralement accompagné d'un ou plusieurs chiens. Source : Wikipédia.

* 47 Squattent fait référence ici à l'utilisation du parking

* 48 Entretien avec Jé

* 49 Correspond à la matière pour faire un joint, soit de la marijuana ou alors de la résine de cannabis.

* 50 Poudre dérivée de l'amphétamine

* 51http://www.planet-tekno.com/

* 52 Le B-A-BA de l'organisation d'une Rave party sur le site planète techno.

* 53E.Grynszpan (1999) Opus cité, p.6

* 54 Piste de danse

* 55 Source : http://www.assemblee-nationale.fr/11/dossiers/securite_quotidienne.asp

* 56 Source wikipédia

* 57 Les sound-systèmes sont souvent composés d'amis qui ont décidé de mettre en commun leur passion pour la musique.

* 58 L'art du fil tendu, est caractérisé par un assemblement de points reliés par des fils de couleur fluo en général afin de produire un effet psychédélique.

* 59 Entretien avec Marion

* 60 Sound système mosellan

* 61 Test de dépistage des diverses drogues






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