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Les reporters photographes professionnels du Sénégal. Une corporation sous-valorisée.

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par Amadou BA
CESTI-Université Cheikh Anta Diop - Maîtrise Sciences et Techniques Information et Communication 2011
  

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CONCLUSION GENERALE

L'un des constats majeurs de ce travail est la sous-valorisation de la photographie et des photographes dans la presse sénégalaise. Un scénario que ceux-ci n'envisageaient pas en se jetant en masse, dans les années 1980, dans la photographie, donnant du coup le coup de grâce aux studios photographiques. Des studios qui furent les témoins des époques fastes de la photographie sénégalaise, de l'introduction de l'appareil photographique à la faveur de la colonisation française.

Ce sont les ambulants, qui constituent le gros des photographes de presse. Un secteur qu'ils ont investi en espérant trouver un emploi stable avec tous les avantages y afférents. Dans la réalité, le constat est tout autre et se résume à la non reconnaissance de leur statut et de leur travail. La presse sénégalaise, qui n'est pas une grande consommatrice de photographies, n'a pas encore valorisé l'iconographie comme partie intégrante de l'information. C'est pourquoi les des reporters photographes ont le sentiment d'être ravalés au rang de bouche-trous. Dans les rédactions, les journalistes, pour la plupart, ne les considèrent pas comme des confrères à part entière. Parce que tout simplement « les reporters photographes ne sont pas formés dans une école de journalisme comme eux. »

Les reporters photographes courent derrière un statut qui leur est reconnu de droit par la Convention Collective des Journalistes et Techniciens de la Communication Sociale, mais qui leur est dénié dans la plupart des organes de presse. C'est qu'en fait, le secteur de la photographie de presse au Sénégal est livré à lui-même, et les reporters photographes vivent dans la précarité. Il est impossible à certains d'adhérer au SYNPICS, le syndicat des journalistes professionnels, puis qu'aucun contrat en bonne et due forme ne les aux employeurs. L'Union nationale des photojournalistes du Sénégal (UNPJ), qui a obtenu son récépissé en 2007 n'est pas suffisamment outillé pour défendre les intérêts de ses membres. Leur corporation est déréglementée. Tout le monde s'improvise reporter photographe.

L'absence de formation, la divergence des intérêts et l'indifférence des ministères de tutelle livrent l'activité-comme beaucoup d'activités importées- aux lois du secteur informel.207(*)  Dans ces conditions, quand pourra-t-on parler des questions telles que la législation, les droits d'auteurs, entre autres, dans le domaine de la photographie de presse au Sénégal ? Des objets d'étude qui, sans doute, seront d'un grand intérêt pour la recherche sur le travail des professionnels des médias.

* 207 H. Libong, « Etre photographe à Dakar », (www.africultures.com/php/index.php ?nav=article&no=1609) consulté le 27 avril 2010.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams