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L'optimisation du suivi du trafic routier inter-états des marchandises en Côte d'Ivoire: cas de l'office ivoirien des chargeurs ( OIC )

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par Karifa DIALLO
Ecole supérieure des hautes études technologiques et commerciales ( HETEC ) Abidjan - Ingénieur en transport logistique 2005
  

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    INTRODUCTION 

    De nos jours, l'art de « bien transporter » les marchandises de bout en bout prend tout son sens. Dans une telle perspective, l'intégration régionale apparaît comme la réponse la plus adéquate au défi de développement. L'analyse de la construction de l'espace communautaire et des difficultés inhérentes aux transports routiers au sein de l'espace UEMOA exige une véritable implication des acteurs de la chaine du transport routier.

    Ainsi la conception libérale s'articule autour de la dimension commerciale de l'intégration. Sur cette base, l'intégration commerciale est assimilée à la libre circulation des personnes et leurs biens (marchandises) au regard de la concurrence mondiale.

    Et d'ailleurs selon GOUSSOT Michael Le transport accompagne l'économie et est le reflet de sa vigueur .

    Aussi, de nombreux progrès ont ils été réalisés au 21ème siècle dans les technologies des transports en général et du transport routier en particulier. Et plusieurs travaux ont été effectués dans le but de garantir une accessibilité considérable aux marchandises.

    C'est dans cette optique que l'organisation d'un système de convoyage des véhicules de transport de marchandises au profit des Etats a fait l'objet d'une résolution issue de la réunion des Ministres chargés des transports du Burkina, de la Côte d'Ivoire , du Mali et du Niger tenue à Bamako en 1993.

    1 : MICHAEL .GOUSSOT `' Les transports dans le monde `', édition Armand Colin, Paris 1998.p :48.

    I Spécification de la problématique

    1- Justification du choix du thème

    La justification de notre sujet s'avère évidente, dans le but ou l'analyse des différentes théories d'intégration révèlent que l'UEMOA vise la réalisation d'une union économique et monétaire ayant pour fondement l'union douanière et la libre circulation des personnes, des biens et des services. Dans cette marche vers le développement et plus encore vers l'intégration, les transports routiers apparaissent comme le support physique, mieux le facteur déterminant aux yeux des populations qui les utilisent à 95% pour y assurer leur mobilité et celle des autres facteurs de production. Or, les transports subissent le coup de leur mauvais état (dégradation des routes) et les pratiques anormales qui s'identifient aux barrières non tarifaires.

    2- Intérêt scientifique

    Des recherches ont été menées pour le compte de l'OIC et elles se sont limitées à certains aspects tels que les données issues de la statistique des convois avec le suivi du trafic routier grâce à la mise en place d'un progiciel de gestion de convoi appelé SYGESTRAN (Système de Gestion de Transport). Notre étude se présente comme un outil qui défini un examen complet, systématique, indépendant et périodique de l'environnement, des objectifs, stratégies et activités en entreprise en vue de détecter les domaines posant problème et de recommander des actions correctives destinées à améliorer son efficacité. En somme, notre travail servira de données documentaires à certains étudiants dans le cadre de leurs recherches, de données sur la situation actuelle de l'entreprise et contribuera si possible à la bonne pratique du suivi de trafic routier des marchandises inter-états dans d'autres services ou entreprises.

    3- Intérêt social

    Le transport terrestre des marchandises aujourd'hui est confronté à plusieurs problèmes, entre autres l'insécurité, les pratiques anormales les barrières non tarifaires et des convoyages fictifs sur les corridors.

    Par ailleurs, la part importante des actions de l'OIC dans la gestion du suivi et de la facilitation du transport des marchandises, a favorisé la mise en place d'un système de suivi du trafic routier a travers l'apposition de macarons et l'organisation des escortes groupées pour les camions de transport de marchandises transporteurs en vue d'améliorer le trafic routier et éviter la souffrance des conducteurs (chauffeurs routiers)3. Aussi, vu l'importance de cette communauté, il apparait vital que les résultats de l'étude et les recommandations qui s'en suivront, permettront s'ils sont pris en compte, l'amélioration des services offerts aux utilisateurs de transport.

    4- Identification et formulation du problème :

    Les problèmes qui se posent à notre niveau est centré sur le suivi du trafic routier des marchandises qui malgré la mise en place des macarons pour faciliter le contrôle a perdu son élan à cause des différentes crises qui ont secoué le pays pendant une dizaine d'années en l'occurrence l'OIC perd sa crédibilité au profit du désordre installé dans le convoyage qui encourage la corruption en soudoyant les agents qui sont chargés du contrôle sur les différents corridors. De plus, il existe autant de perceptions illicites que de zone selon l'étude de l'OPA (Observatoire des Pratiques Anormales).

    5-Questions de recherche

    Pour les fins de cette étude, ces différentes questions ci-dessous nous guiderons.

    Ø Quelles sont les enjeux et les contraintes de l'optimisation du suivi du trafic routier inter-Etats des marchandises en Côte D ivoire ?

    Ø Quelles sont les différentes actions de facilitation de transport émie par l'OIC?

    Ø Quels sont les moyens dont dispose l'entreprise ?

    Ø Quels sont les obstacles à surmonter en vue de rentabiliser les transports routiers inter-Etats des marchandises ?

    Ø Comment procéder à une optimisation du suivi de trafic routier Inter-Etats des marchandises en Côte d'Ivoire ?

    6- Objectifs de recherche

    6-1- Objectif général

    Cette présente étude vise à donner une dynamique nouvelle au suivi de trafic routier de marchandise vers les pays hinterland, d'où le thème d'optimisation du suivi du Trafic Routier Inter-Etats des marchandises.

    6-2- Objectifs spécifiques

    Les objectifs spécifiques peuvent être libellés comme suit, nous voudrions :

    Ø Déterminer les enjeux et les contraintes liées au trafic routier des marchandises sur les corridors ;

    Ø Démontrer les différentes actions de facilitation de transport émie par l'OIC?

    Ø Indiquer les obstacles liés à la facilitation du suivi du trafic routier inter-Etats des marchandises en Côte D'ivoire ;

    Ø Appréhender les possibilités d'amélioration ou d'optimisation pour un meilleur suivi du trafic routier inter-Etats des marchandises ;

    Pour atteindre ces objectifs, le travail d'investigation s'appuiera sur un certain nombre d'hypothèses.

    7-Hypothèses de Travail

    Ø L'optimisation du suivi du trafic routier inter-Etats des marchandises favorise l'intégration régionale effective.

    Ø La mise en place de l'escorte groupée des camions de transport de marchandises par l'OIC se définie comme l'amélioration de la fluidité du trafic routier et d'accroissement de la compétitivité des ports ivoiriens

    Ø L'OIC est un maillon clé, c'est-à-dire le poumon même de l'organisation de la gestion du suivi du trafic Inter-Etats

    Ø L'OIC est plus qu'un simple modérateur auprès des operateurs économiques et conducteurs routier, il les représente auprès des gouvernants

    Ø L'OIC contribue de façon pertinente à la sécurité des personnes et des biens

    Ø L'OIC est en collaboration avec des partenaires pour améliorer le juste à temps des chargeurs.

    8-Plan de l'étude 

    Notre mémoire est structuré autour de trois parties essentielles.

    La première partie est celle qui présente notre structure d'accueil et le cadre conceptuel de notre étude, la deuxième partie décrit l'approche méthodologique et fait le diagnostic, la troisième partie est consacré aux éventuelles mesures à adopter c'est-à-dire des propositions en vue de résoudre le problème général observé et les différents problèmes spécifiques qui en découlent.

    9-Limite de l'étude 

    Durant la rédaction nous avons été confrontés à diverses difficultés parmi lesquels:

    - La non disponibilité des documents Spécifiques à notre étude ;

    -La période de stage (6 mois) jugée courte, pour cerner réellement les différents problèmes cités plus haut et en même temps leur apporter des solutions idoines.

    Le sujet traite uniquement du trafic routier Import-export de la Côte d'Ivoire à destination des pays de l'hinterland alors que l'OIC intervient également dans le suivi du trafic Maritime avec le BSC (Bon de Suivi de Cargaison), la gestion des Entrepôts réel et l'assistance aux chargeurs à travers la carte du chargeur.

    PREMIERE PARTIE :

    PRESENTATION DE L'OFFICE IVOIRIEN DES CHARGEURS (OIC) ET DU CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE

    CHAPITRE I : PRESENTATION DE L'OFFICE IVOIRIEN DES CHARGEURS (OIC).

    Il s'agira dans ce chapitre de mettre en évidence les généralités relatives à l'Office Ivoirien des Chargeurs en général et en particulier du Département Facilitation du Transport qui nous a accueillies durant la période de stage.

    Ainsi on ne peut développer cette partie sans faire un bref aperçu sur l'historique du suivi du trafic routier inter-état des marchandises à travers de nouvelles résolutions issues des rencontres suivant :

    - réunion des Ministres chargés des transports du Burkina, de la Côte d' Ivoire, du Mali et du Niger tenues à Bobo Dioulasso, les 23 et 24 Octobre 1997.

    Concertation entre la Communauté Portuaire d'Abidjan et les opérateurs économiques des pays sans littoral, utilisateurs des ports ivoiriens, organisée à Abidjan, les 28 et 29 Janvier 1999.

    - réunion des Ministres chargés des transports, de la Sécurité et de l'intégration du Burkina, de la Côte d'Ivoire ,du Mali et du Niger tenue à Yamoussoukro, le 21 Mai 1999.

    Conformément aux missions à eux assigné par leurs Gouvernements respectifs, les conseils des chargeurs des Etats ci-dessus indiqués (Conseil Burkinabé des Chargeurs {CBC}, Office Ivoirien des Chargeurs {OIC}, Conseil Malien des Chargeurs {CMC}, Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports {CNUT} ont, à chacune de leurs rencontres étudié sérieusement la mise en oeuvre de la résolution relative à l'organisation d'escorte groupée de camions de transports de marchandises.

    Sous la houlette du Ministère des Transport, l'OIC, pour sa part a entrepris de nombreuses actions pour moderniser et professionnaliser le secteur des transports routiers à travers des missions spécifiques, il est aujourd'hui primordial de faire évoluer tant les interventions des différentes structures quelque soient leurs catégories, et les moyens par elles utilisés dans le transport routier de marchandises pour sa performance.

    Dans ce mémoire alliant logistique et transport routier, nous nous intéresserons à l'acheminement des marchandises à destination des pays de l'hinterland, à partir du Port Autonome d'Abidjan, ceci avec l'intervention de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC).

    Néanmoins, les performances en matière de transport de marchandises sur route entre les pays de la sous-région et dans le cadre de notre étude, entre la côte d'ivoire et les pays de l'hinterland, semblent bien important, en outre le réseau routier en Côte d'Ivoire, qui représente en linéaire 40% de celui de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), est constitué de 82 000 km de routes, dont 6 384 km revêtus de ce qui est une des meilleures couvertures de la sous-région, en regard de la superficie du pays. Ce réseau routier dense a permis à la Côte d'Ivoire de se positionner comme premier pays de transit de la sous-région (principalement pour les pays de l'hinterland), et fait des ports d'Abidjan et de San Pedro des points de passages privilégiés pour les marchandises en provenance ou à destination des pays de cette sous-région.

    Il est aujourd'hui primordial de faire évoluer tant les interventions des différentes structures quelque soient leurs catégories, et les moyens par elles

    utilisés dans le transport routier de marchandises pour sa performance dans l'épineux dossier des entraves à la libre circulation des personnes et des biens.

    Les pertes de temps et le racket sur les routes ouest-africaines ne doivent être en aucun cas un frein à la coopération sous régionale. Les chargeurs de la Côte d'Ivoire, du Niger, du Burkina Faso et du Mali l'ont comprit et ils ont décidé de s'engager ensemble pour relancer le trafic inter-Etat.

    L'Office Ivoirien des Chargeurs est par définition un conseil des chargeurs, c'est-à-dire un organisme qui représente et défend les intérêts des importateurs et exportateurs, usagers des services des transports dans le cadre de l'acheminement de leurs marchandises.

    De ce fait, pour remédier aux différentes difficultés liées aux entraves de la fluidité routière, l'OIC, en collaboration avec les intervenants de la chaine des transports, les syndicats, la police, la gendarmerie et la douane ont mis en oeuvre une stratégie de facilitation du transport routier d'où « le suivi du trafic ».

    1-Historique

    1-2 Création et Evolution

    En application de la recommandation de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et développement ( CNUCED) , tenue à NEW DELHI en 1968 et qui exhortait tous les pays en voie de développement à se doter d' un instrument de maîtrise de leurs liaisons maritimes , la Côte d Ivoire a créé en 1969 le conseil Ivoirien des chargeurs ( CIC) sous la forme administrative d' un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).

    En effet , le conseil ivoirien des chargeurs oeuvrait pour le bonheur du chargeur ivoirien dans le secteur Maritime. Ainsi, vu le rôle important et déterminant que jouait ce conseil dans ce secteur, la Côte d Ivoire va transformer en 1975 le CIC en Office Ivoirien des chargeurs (OIC) avec pour missions essentielles :

    · Les négociations des prix des transport avec les conférences maritimes en vue d'en renduire l'incidence sur les coûts des marchandises.

    · La gestion des droits de trafics maritimes et des accords maritimes conclus par la Côte D'ivoire. Il s'agit, entre autres, de la répartition des cargaisons selon la clef 40 /40/20 en tonnage.

    · La rationalisation de la desserte maritime en Côte d'Ivoire en vue de l'accroissement de la fluidité des ports ivoiriens. Ainsi, aussitôt mis en place, cet office va exercer ces missions jusqu'à l'application de nouvelles reformes.

    Et à partir de 1991, l'OIC connaîtra trois phases de changements.

    · La première intervient en 1991 ou l'on assiste à la fusion entre l'OIC et l'IDREM (Institut de la Documentation des Recherches et d'Etudes Maritimes) transformant ainsi l'OIC en société d'économie mixte.

    · La deuxième c'est en 1995, à la suite de la libéralisation du secteur maritime, le gouvernement supprime les missions de la flotte nationale et de gestion des droits des trafics nationaux.

    · Enfin, la troisième reforme porte sur la restructuration du capital social. Conformément à sa politique de privatisation et de désengagement des entreprises à participation publique au profit du secteur privé, l Etat a réduit sa participation à 20% par la cession d'une part importante de son portefeuille d actions à une Association de chargeurs dénommée Groupement des chargeurs de Côte d'Ivoire (GCCI).

    1 : source : Office Ivoirien des Chargeurs (OIC).

    1-3Activités

    La restructuration du secteur maritime sous l impulsion de la banque mondiale dans le cadre du PAST (Programme d'Ajustement Structurel du Transport) a contraint l'Office Ivoirien des chargeurs à réadapter ses activités et à réaménager son cadre organique.

    Ces activités consistent en :

    · L'appui quotidien aux chargeurs en ce qui concerne les questions de nature technique opérationnelle commerciale ou administrative.

    · La consultation sur les taux de fret et les conditions générales de transport.

    · La formation (séminaire, atelier, colloque).

    · La mise à disposition des chargeurs d'une banque de donnée maritime et de publications statistiques.

    · La publication de <<LE CHARGEUR >>, revue d'information générale sur le secteur des transports.

    · Les études et les consultations sur demande.

    · L'appairage pour le rapprochement des offres et les demandes de fret avec les moyens de transports ;

    · La gestion des deux entrepôts réels sous douane destinés à offrir des facilités de stockage longue durée et de dédouanement fractionné des marchandises à l'importation.

    · La gestion d'un parc de stationnement de véhicules importés pour lutter contre l'encombrement des quais du port.

    · La gestion d'une gare de fret internationale servant de rôle de guichet unique pour l'accomplissement des formalités douanières et administratives.
    La gestion d'une imprimerie pour la réalisation des documents et les publications de l'Office Ivoirien des chargeurs et pour ses partenaires ;

    · L'impression des lettres de voiture.

    · L opérations fluidité routière : Escorte groupée des camions de transport de marchandises en vue d'améliorer la fluidité du trafic routier et d'accroître la compétitivité des ports ivoiriens.

    2-ORGANISATION

    2-1-La Direction Générale (Annexe 10)

    2-2-Le Directeur Général

    Il est assuré par un directeur général, nommé par le conseil d'Administration et approuvé par le Gouvernement.

    Le Directeur Général est mandataire du conseil d'administration dont il détient tous les pouvoirs pour la gestion de la société. Il assure l'exécution des décisions du conseil d'administration et dispose de tous les pouvoirs pour représenter la société auprès des tiers et des administrations publiques et privées.

    De même, le Directeur Général est responsable de la mise en oeuvre du fonctionnement et de l'adaptation des moyens de contrôle nécessaires à la bonne marche de l'entreprise. Garant de l'image de marque, il oriente tous les changements et aussi la politique générale de l'entreprise. Il gère la société et rend compte au conseil d'administration. En somme le Directeur Général a un rôle de manageur et engage la société au niveau des responsabilités civiles et juridiques.

    2-3-Les conseillers techniques

    Ils sont au nombre de trois(3) avec des attributions bien précises :

    · Un conseiller Technique chargé des affaires maritimes et de la qualité.

    · Un conseiller Technique chargé des transports et de l'administration générale.

    · Un conseiller chargé des relations publiques.

    3 les structures rattachées à la direction générale

    3-1 L'Attaché de Direction

    Il fait office de chef de cabinet du Directeur Général. Il collabore étroitement avec la direction générale dans le cadre de la conception, de l'exécution et du suivi des projets relatifs au développement de l'OIC. En collaboration avec l'assistante de direction et le chargé de mission, l'Attaché de Direction gère le programme de travail du Directeur Général (rendez-vous, missions, rencontres).

    3-2L'audit et le Contrôle Interne

    Le responsable de l'audit et le contrôle veille à l'application des procédures et à la régularité des opérations de contrôle. Il fait l'évaluation des coûts de revient par activité et par prestation de services. Il assiste à l'audit interne de l'entreprise. Il dresse des rapports réguliers à la direction générale dans lesquelles sont consignées toutes les anomalies constatées. Le responsable de l'audit et du contrôle peut faire des propositions à la direction susceptible d'améliorer l'efficacité des procédures de gestion.

    Il établi des rapports hebdomadaires et mensuels de même qu'il assiste à l'élaboration du budget annuel.

    3-3 Le département Informatique

    Ce département représente une véritable gestion du parc informatique avec la mise en place des systèmes d'exploitations des archives qu'il met à la disposition du demandeur des données chiffrées qui en général permettent de suivre et de contrôler l'évolution des activités de l'OIC.

    3-4 Le département Imprimerie

    Ce département sert à l'édition de la lettre de voiture et de tous les supports documentaires liés à la fluidité routière et des publications au niveau externe, au niveau interne il édite les documents liés à  la comptabilité et aux salaires.

    3-5Le département Communication

    Ce département. Ce département confectionne des dossiers destinés aux personnes physiques ou morales désireuses d'obtenir des informations particulières relevant de la compétence de l'OIC.

    Il élabore les bulletins d'information tel que le trimestriel de l'OIC « La tribune du Chargeur » diffusé auprès des milieux professionnels. Il confectionner et publie la revue « Le Chargeur » ;

    -Assure la relation avec les médias (Télévision, Radio, Presse écrite) dans le cadre des séminaires, des colloques, des ateliers, et tout évènement lié à l'OIC ;

    -Confectionne des gadgets publicitaires (Agenda, Calendrier, Porte clé et Dépliants etc.) ;

    NB : Au terme de sa transformation en société d'économie mixte et pour des raisons d'efficacité, visant à maximiser le rendement des activités, l'OIC s'est subdivisée en trois grandes Directions. Chaque Direction comprend des Départements importants décentralisés en plusieurs services.

    4- LA Direction des affaires administratives et financières

    Cette direction gère les affaires administratives et financières de l'OIC et comprend trois Départements :

    4-1Le Département Administratif et Juridique

    Ce Département s'occupe des ressources Humaines et veille à la bonne coordination des services de l'entreprise. Il comprend trois services :

    · Le Service des Ressources Humaines

    Ce service s'occupe de la gestion administrative du personnel et le développement social de l'entreprise.

    L'OIC compte 126 employés repartis comme suit :

    § Cadres 29

    § Agents de maîtrise 79

    § Employés et ouvriers 22

    · Le Service Contentieux et juridique

    Ce service assiste l'ensemble du personnel au double plan médical et social.

    · Le Service des moyens Généraux

    Ce service en rapport avec la Direction Générale gère la logistique.

    Il s'occupe des achats en matériel et fournitures de bureau, de l'assurance et de

    l'entretient des véhicules. Il est en relation avec des fournisseurs et s'assure de la régularité et de la conformité de leurs prestations.

    Il est aussi chargé de l'exécution des travaux de réaménagement et de réparation.

    4-2Le Département Financier

    Ce département s'occupe de la gestion des ressources financières de l'OIC. Il comprend deux (2) services :

    · Le service Recouvrement. 

    · Le service Trésorerie.

    4-3Le Département Comptabilité

    Il s'occupe de la gestion comptable et comprend deux (2) services :

    · Le service de la Comptabilité Générale.

    · Le service de la Comptabilité Analytique.


    5 La Direction des Infrastructures et de la Facilitation des Transports

    C'est une direction technique. Elle est chargée de la réalisation des équipements susceptibles de contribuer à l'amélioration de la chaîne du transport et de la gestion des installations existantes.

    Cette Direction comprend deux (2) Départements dont quatre (4) unités de production (UP) qui sont :

    · L'UP Entrepôt

    · L'UP Gare de fret internationale 

    · L'UP taxe de stationnement et de la lettre de voiture.

    · L'UP Organisation des escortes groupées des camions de transport de marchandises

    5-1 Le Département Infrastructures

    Ce département examine les études sur la mise en oeuvre des projets d'équipement. Il s'agit en outre de réaliser des infrastructures et de mettre en oeuvre tout investissement dans ce cadre des missions de l'OIC.

    Il a en charge également la maintenance des équipements et du matériel servant à l'exploitation du magasin et de la gare de fret. Il s'agit de la gestion et de la commercialisation des activités de l'OIC, le suivi et la perception des taxes de stationnement des marchandises. A cet effet, il convient de préciser que l'OIC perçoit 20% des taxes de stationnement prolongé au port autonome d'Abidjan.
    Au total, la direction des infrastructures assure trois grandes fonctions qui sont :

    · La conception et la réalisation des infrastructures 

    · L'exploitation commerciale des infrastructures 

    · Les études statistiques.

    Ø Service réalisation Infrastructure 

    · Entrepôt 1 

    L'entrepôt réel sous douane de l'OIC, premier du genre en Afrique subsaharienne, est un magasin à la disposition des chargeurs pour mieux les servir et participer au désengorgement des entrepôts dans l'enceinte de port.
    L'Entrepôt I, situé dans la zone industrielle de Vridi est d'une capacité de 200 000 tonnes pour une superficie couverte de1.200m². (Figure 1).

    · Gare de fret internationale

    Dans le cadre de sa mission de Facilitation des Transports, l'OIC gère un parking de stationnement des camions de transport de marchandises d'une superficie de 2ha, situé en zone industrielle de Vridi à la Rue des Fumeurs (route Ex-Palmindustrie). (Figure 2). L'OIC gère également le parking FED du Port Autonome de San-Pedro qui a une superficie de 1.5 ha et d'autres aires de stationnement. Ces espaces ont pour objet de désengorger les voies de circulation dans le périmètre portuaire et de servir des points de repos pour les conducteurs Routiers sur les différents axes.

    Ø Service exploitation Infrastructure 

    · Entrepôt 1 

    Ce magasin agrée par l'autorité douanière et soumis à son contrôle est destiné aux entreprises ivoiriennes ou étrangères qui souhaitent disposer d'un centre de stockage et de distribution à partir du port d'Abidjan. L'entrepôt représente un maillon clé dans la logistique de distribution du post-acheminement des marchandises qui transitent par le port.

    Cet entrepôt constitue un véritable outil de promotion du commerce intérieur et extérieur ; l'entrepôt, au-delà de sa simple fonction de stockage offre la liberté d'exécuter toutes les opérations liées à la franchise douanière, le négoce et à la distribution internationale.

    Ils présentent de nombreux avantages :

    · Stockage de longue durée des marchandises.

    · Dispense du paiement des surestaries. 

    · Dispense du dépôt en douane. 

    · Souplesse dans les procédures.

    · Tarifs de stockage réduit.

    · Sécurité des marchandises garanties par la présence permanente de la brigade de douane et d'un service de sécurité qui veille jour et nuit.

    · Assurance de tous risques des marchandises admises en entrepôt sous douane.

    Figure 1 : L'Entrepôt OIC N°1 à Vridi.

    · Gare de fret internationale 

    Ce sont des aires de stationnement aménagés sur les espaces portuaires d'Abidjan et de San Pedro et aux postes frontières, pour le stationnement des camions de transport de marchandises en transit.

    Ces parkings servent également de Guichets Uniques pour l'accomplissement des formalités administratives relatives à l'organisation des escortes groupées de camions de transport de marchandises.

    Egalement ce sont des espaces de stationnement des camions de transport de marchandises et de repos pour les conducteurs routiers, dans les chefs lieux de régions et les grandes zones de production et de distribution des produits locaux.

    Figure 2 : Parking de stationnement des camions de transport de marchandises.

    5-2 Département Facilitation des Transports

    Chargé de la facilitation des transports, ce département est subdivisé en deux services qui sont :

    · Le Service Suivi du trafic des marchandises

    · Le Service Logistique et Intervention

    Ø Le service suivi du trafic des marchandises

    Ce service supervise le fonctionnement des antennes nationales et Inter-états en vue de leur plus grande efficacité en confirmant ou infirmant un certain nombre de disposition en vue d'une meilleure organisation du suivi du trafic sur les axes nationaux et internationaux.

    Ce service réceptionne également l'ensemble des éléments et des informations des différents antennes nationales qu'il traite, analyse et en ressort le flux des différentes marchandises par région et par destination en Inter-Etats.

    Ø Le service logistique et intervention

    Chargé de la mise en place des différentes équipes d'escortes et de leurs programmations selon le calendrier de départ du convoi international. C'est aussi ce service qui est chargé du suivi des véhicules de bout en bout avec pour mission d'alerter les équipes d'intervention et interpeller les différents corps en cas de besoin tout le long du tronçon dans les différents corridors pour palier aux tracasseries routières.

    Au terme de cette présentation nous soulignerons que conformément à ses missions, L'OIC a marqué un grand intérêt pour la mise en oeuvre du projet de la facilitation des flux de marchandises sur la chaine de transports qui constitue un moyen de s'investir dans l'organisation, la modernisation et la professionnalisation du secteur des transports routiers. Et par la même occasion a su se donner les moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs.

    CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE

    Au fil des années, l'activité d'escorte groupée de marchandises appelée aujourd'hui le suivi du trafic des marchandises a connu une dynamique et aussi quelques défaillances dans son organisation. Pour mieux appréhender cette activité nous avons jugé judicieux d'approfondir nos réflexions sur l'étude du fonctionnement et l'utilité du suivi du trafic routier inter-Etats des marchandises.

    I Cadre Conceptuel 

    1- Facilitation du Trafic Routier Inter -Etats 

    1-1 Origine 

    L'organisation d'un système de convoyage des véhicules de transport de marchandises a fait l'objet de résolution lors des réunions des Ministres chargés des Transport du Burkina, de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Niger à Bamako en 1993 et à Bobo Dioulasso en Octobre 1997.

    Cette même préoccupation était au centre de la concertation entre la Communauté Portuaire d'Abidjan et les opérateurs économiques des pays sans littoral en Janviers 1999.

    Enfin, le 21 mai 1999, en vue d'améliorer la fluidité du trafic routier, les Ministres chargés des Transports, de la Sécurité et l'intérieur du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Niger, se sont réunis à Yamoussoukro.

    Ces différentes réunions ont abouti, au niveau de la Côte d'Ivoire à la signature d'une autorisation provisoire accordée à l'OIC par l'Etat le 05 Novembre 1999 pour l'organisation de la fluidité routière.

    Aussi, fort de cette autorisation l'OIC dont l'une des missions fondamentales est d'oeuvrer à l'amélioration des conditions d'acheminement des marchandises et fort de son expérience dans le commerce international et de ses relations particulière avec ses homologues (Conseils des Chargeurs), a présenté une proposition de service public au gouvernement.

    Ainsi, le 19 Mars 2011, l'Etat a signé avec l'OIC une convention de concession pour le financement, l'organisation et l'exploitation de l'escorte groupée des camions de marchandises.

    1-2 Les objectifs 

    L'escorte groupée de camions de marchandises dénommées Fluidité Routière, concédée à l'OIC vise à améliorer la fluidité du trafic routier sur les corridors Ivoiriens afin de :

    · Accroître la compétitivité de nos ports ;

    · Eviter les fraudes de toute nature ;

    · Contribuer de façon pertinente à la sécurité des personnes et des biens ;

    · Et faire de la Côte d'Ivoire un grand pays de transit.

    1-3 Les moyens 

    ü Au plan Administratif 

    · Convention de concession pour le financement, l'organisation et l'exploitation de l'escorte groupée des camions de marchandises.

    · Implication du commandement Supérieur de la Gendarmerie et de la Direction Générale de la Police nationale par l'émission de notes de services et de messages et la mise à disposition de l'officier de liaison à l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC).

    · Instructions de la Direction Générale de la Douane et disponibilité des services d'escorte.

    ü Au plan Humain, Technique et Logistique 

    · Environ 50 agents de l'OIC (Cadres, des Agents de maîtrise, Employés) repartis dans les différentes antennes à Abidjan et à l'intérieur du pays du pays.

    · Brigade spéciale de la police chargée de l'escorte.

    · Des agents des forces de l'ordre (Police, Douane, Gendarmerie) requis tous les jours pour les convois.

    · 10 véhicules doubles cabine équipés de gyrophares, de radio HF d'une portée de 1500 km.

    · 12 fax dont 10 repartis dans les antennes OIC et 02 installés dans les services des douanes des postes de Pôgô et Ouangolo ;

    · Une dizaine d'antennes opérationnelles.

    1-4 Le fonctionnement 

    Toute l'organisation de la fluidité routière repose sur une étroite collaboration entre l'OIC, les agents des forces de l'ordre (Gendarmerie, Police, Douane) et les conducteurs routiers.

    A chaque point de départ, des guichets uniques sont constitués pour permettre aux agents des forces de l'ordre de procéder au contrôle

    approfondi des pièces administratives et physiques des véhicules ainsi que celles des marchandises transportées.

    1-5 Les Antennes 

    Ce sont les points de départ à partir desquels se déroulent toutes opérations de contrôle et d'émission de macaron OIC. Les antennes opérationnelles à ce jour qui sont les antennes Inter-états sont :

    · Abidjan : Gare de fret de VRIDI, Station GESTOCI pour les hydrocarbures et la station IDC sur l'autoroute du nord est réservée au trafic national ;

    · Bouaké : trafic inter-états et national.

    · Yamoussoukro : trafic inter-états et national.

    · Pôgô : trafic inter-Etats.

    · Ouangolo : trafic inter-Etats

    · Noé : trafic inter-Etats.

    Comme on le constate, ces antennes se trouvent sur les axes inter-états et autres antennes nationales. Aussi, à l'issue du séminaire bilan et perspectives de la fluidité routière, organisé les 25 et 26 juillet 2001, les opérateurs ont recommandé entre autres, l'élargissement du système de convoyage sur l'ensemble du territoire national afin de prendre en compte davantage les marchandises du trafic national.

    Ainsi, progressivement, les antennes suivantes ont été ouvertes :

    Korhogo - Daloa - Man - Duekoué - Touba - Issia - San Pédro - Soubré - Gagnoa - Abengourou - Agnibilékro-Bondougou-Boundialy-Odienné-Seguéla-Kathiola-Niakaramadougou-Ferkessedougou-Vavoua-Dimbokro-Adzopé.

    Les départs sont organisés tous les jours ouvrables de la semaine. L'importance du trafic varie en fonction des saisons

    Cependant, s'agissant de la fluidité inter-état, en haute saison, la moyenne journalière est de 100 véhicules dont 80% à destination du Mali et 19 % en direction du Burkina.

    Les camions en direction du Ghana sont ainsi organisés tous les jours.

    1-5 Trafique National 

    A la différence des trafics inter-Etats qui utilisent des corridors définis (Pogo pour le mali, Ouangolo pour le Burkina, Noé pour le Ghana, le trafic national est difficilement maîtrisable et concerne essentiellement des produits agricoles saisonniers.

    La prise en compte des véhicules

    · Accomplissement des formalités douanières, s'il y a lieu.

    · Contrôle par l'ensemble des forces de l'ordre.

    · Enregistrement des véhicules et affectation d'un numéro de laissez-passer.

    · Remise du macaron laissez-passer et d'un reçu.

    · Etablissement du listing informatique des véhicules enregistrés.

    · Transmission des listings de convois à toues les antennes de l'OIC et à tous les postes de contrôle des forces de l'ordre.

    1-6 Organisation du Trafic Inter-Etats

    Tout le réseau routier est organisé en tronçon A chaque tronçon sont affectés des convoyeurs et un véhicule équipé de radio HF pour le suivi des camions sous escorte.

    Un service d'Intervention est installée au siège de l'OIC et fonctionne 24h / 24h.

    Des missions périodiques de contrôle sont organisées de façon conjointe entre OIC, Force de l'ordre et les conducteurs routiers sur tous les sites exploités et tous les axes utilisés.

    2- Processus actuel du suivi du Trafic Routier Inter-Etats 

    2-1 Récupération des documents Douaniers 

    Pour la bonne réglementation et le bon suivi du trafic de marchandises, la Douane Ivoirienne et l'OIC, avec la participation du syndicat des transitaires, ont élaboré un document dénommé << Circulaire 1449 >> datant du 19 janvier 2010.( Annexe 2)Dans ce document la Douane Ivoirienne donne mandat à l'OIC pour la collecte des documents douaniers. De ce fait, seul un agent de l'OIC est chargé d'y aller et récupérer les dossiers qui, au préalable, ont déjà été traités par les différents bureaux des douanes et les transitaires.

    Les documents récupérés en douane sont les acquits et déclarations. 

    Qui ont fait l'objet de rapport de  chargement d'un douanier et sa certification du par la pose d'un sticker.

    Ainsi pour mieux organiser son activité d'escortes groupées des camions de marchandises, l'OIC prend en compte seulement que les déclarations douaniers spécifiques au suivi du trafic inter-Etats ; ce sont entre autres : - Le T1. (Annexe 3) nouvelle déclaration du transit international.

    Le T1 est une suivie électronique mise en place par le système informatique du SYDAM qui permet de suivre de façon minutieuse et électronique tous les camions en transit. - Le D25 déclaration du transit international. (Annexe 4)

    Cette déclaration est en apurement afin que le T1 soit effective. -Le D6 est le système d'exportation définitive des produits pris sur le marché local ivoirien. (Annexe 4) -- Le D8 est un système de réexportation de produits en suite d'admission temporaire de matière première. (Annexe 4)

    2-2 Transcription des détails de la déclaration dans les registres de l'OIC 

    L'ensemble des mentions portées sur les différentes déclarations sont transcris dans les registres au niveau des bureaux des départs de l'OIC. Il s'agit entre autre des numéros de déclarations, des produits chargés par véhicule.

    2-3 Programmation du véhicule pour sa prise en charge par l'operateur économique 

    Afin de confirmer le départ effectif de son véhicule pour le lendemain, l'operateur économique se rend au bureau OIC pour s'acquitter des frais d'escorte qui lui donne droit à un reçu de caisse et un identifiant (macaron).

    2-4 Etablissement du macaron

    Il s'agit de mentionner le macaron l'immatriculation du véhicule et le code du convoi du jour. Ce macaron permet d'identifier l'ensemble des véhicules en escorte sur tout le long du trajet.

    v Macaron (Annexe 5)

    Le macaron est une fiche de papier format A4 de couleurs orange blanc avec le logo de l'OIC avec la mention « CONVOI INTER-ETATS ». Cette fiche comprend :

    -le code du convoi ; le numéro d'immatriculation du véhicule ; la ville frontalière du pays de destination.

    Le macaron est la preuve matérielle que les camions les ayant apposés sur leurs pare-brises avant, font partie du convoi du suivi de trafic des camions de marchandises.

    En tenant compte de la volonté des décideurs politique et de l'aspiration des operateurs économiques à rendre les corridors ivoiriens les plus compétitifs de la sous région, avec le retour progressif d'un climat de paix, l'OIC a revu à la baisse le coût de l'escorte groupée. Ainsi, de 2010 à février 2012, il est passé de 100 000 FCFA à 50 000 FCFA ensuite à 30 000 FCFA puis à 22 500 FCFA. Depuis le 15 février dernier, le tarif unique arrêté jusqu'à ce jour est de 10 000 FCFA appliqué pour les marchandises diverses et les hydrocarbures.

    Figure 3 : le pare-brise d'un tracteur (camion) avec le macaron OIC.

    2-5 Elaboration de la fiche de convois (Annexe 6)

    La fiche de convois est le document journalier où est répertorié l'ensemble des camions qui prennent le départ du jour. Elle est établie par l'agent d'exploitation et donne les informations suivantes:

    - Numéro d'ordre

    - Numéro d'immatriculation du véhicule (tracteur et remorque)

    - Numéro des scellés et des conteneurs. Pour les marchandises conteneurisées

    - Nature de la marchandise

    - Nombre de colis

    - Poids chargé

    - Transitaire

    - Type de déclaration (D25, D8, D6)

    - Numéro et date d'enregistrement de la déclaration

    - Equipage (noms et prénoms des membres à bord du véhicule).

    Ces différents éléments sont enregistrés via le logiciel Sygestran (Système de Gestion des Transports) ; le traitement se fait en trois étapes : la première étape concerne les informations sur la destination, le jour du convoi et l'immatriculation du camion. La deuxième étape s'articule autour des différents douaniers qui ont permis le chargement.
    La dernière étape concerne les informations sur la marchandise et le type de déclaration ainsi que les transitaires et chargeurs. Après ces trois étapes, la fiche de convoi peut être tirée. Il ne faut pas oublier que les listes de convoi se font par bureau de douane de sortie : Pogo pour le Mali, Ouangolo pour le Burkina-Faso et Noé, Niablé, Takikro pour le Ghana. Ainsi chaque destination a sa liste par bureau de sortie. Les listes ainsi tirées sont remises au douanier qui fait un contrôle documentaire. Ce contrôle documentaire consiste à s'assurer que tous les éléments mentionnés sur la déclaration ou l'acquit existent bien sur la fiche de convoi de l'OIC.

    2-6 Le contrôle contradictoire (Annexe 7)

    Il s'agit d'un double contrôle documentaire puis physique effectué par l'agent OIC et l'agent de Douane. Ce dit contrôle s'effectue avant le départ effectif des camions. Il s'articule en deux étapes. La première étape consiste à vérifier la conformité des mentions portées sur le document douanier et la fiche de convoi. Ainsi, pour la deuxième étape, il est question du contrôle physique des camions qui doivent prendre le départ ; l'agent de douane accompagné d'un agent OIC vérifie sur le parc le numéro d'immatriculation (remorque et tracteur), le contenu du véhicule, la nature de la marchandise et l'identification de l'équipage

    2-7 La pose des balises 

    IL s'agit pour l'agent OIC en collaboration avec le douanier de procéder à la pose des balises qui sont des traceurs ou des transpondeurs dans les différents camions généralement des D25 qui font le transit import pour une question de protection du marché local, et ce pour éviter qu'ils déversent leurs marchandises sur le territoire car ne payant de taxes de douane. Ainsi ces balises vont permettre à l'OIC et à la douane d'avoir un regard sur le camion et son itinéraire durant tout le voyage sur des écrans dans leurs locaux. Par la suite, l'on aboutira à la dernière étape qui est le rapport contradictoire OIC/Douane qui consiste aux deux parties d'émarger avec matricule des agents à l'appui la mention, vu le contrôle, la date du départ puis le nombre de camions pour des statistiques futures. Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'à compter de la remise des documents après toutes les étapes, le conducteur a un délai de route de trois jours pour rallier Abidjan-Bouaké puis une semaine pour Bouaké-Pogo pour les camions qui vont au Mali et Bouaké-Ouangolo, pour ceux qui vont au Burkina-Faso. Et les camions en partance pour Niable-Takikro-Noé n'ont que trois jours comme délai de route pour quitter le territoire national.

    3- Le convoyage des véhicules de marchandises 

    Compte tenu des tracasseries aux différents corridors, l'OIC et ses différents partenaires de l'hinterland ont trouvé utile de convoyer les véhicules de marchandises. Le convoyage consiste à escorter les camions de marchandises par des agents de l'OIC et des éléments des forces de l'ordre pour permettre la fluidité du transport des marchandises vers leurs destinations. Une fois arrivés aux postes de contrôle, les agents OIC interviennent pour éviter que les camions perdent du temps dans le délai de livraison ou défendent les chauffeurs en cas d'abus dans les corridors. Il est important de rappeler que les agents font le convoyage des camions avec deux (2) véhicules de type 4x4 (Figure 3) dont un (1) devant l'escorte et un (1) derrière l'escorte. Une fois de retour, l'agent OIC doit faire un rapport de suivi du trafic.

    Figure 4 : Véhicules doubles cabine équipés de gyrophares et de radio HF.

    4- Le retour des documents douaniers 

    A l'arrivée des marchandises au point de sortie du territoire de la Côte d'Ivoire, le chef d'antenne de l'OIC du point de sortie, en compagnie de l'agent d'escorte de l'OIC, accomplit les formalités selon la procédure décrite aux postes de frontière et au bureau des douanes du pays destinataire.

    Ainsi, après la prise en charge des marchandises par le service des douanes du premier bureau du pays de destination, le chef d'antenne OIC établit le bordereau de transmission des documents tels que visés par les agents des douanes du bureau de destination. Ces documents sont acheminés à la direction opérationnelle de l'OIC à Abidjan par les véhicules OIC de suivi des marchandises à l'adresse suivante :

    RUE LE HAVRE, ZONE PORTUAIRE 01 BP 3709 ABIDJAN 01 FACE GRANDS MOULINS D'ABIDJAN où sont établis les certificats de décharge.

    5- Le certificat de décharge (Annexe 8) 

    Le certificat de décharge est un document qui atteste de la régularité du voyage du point de départ à l'arrivée. Ce certificat tire son origine de la circulaire 1449 du 19 Janvier 2010 ainsi il trouve son utilité dans les cas suivants :

    - La preuve de la sortie effective du territoire national des marchandises déclarées sur le régime de transit.

    - Dispense le principal obligé (propriétaire de la marchandise, caution, commissaire en douane) de produire autre justification de l'exécution de ses engagements souscrits.

    - La preuve permanente de l'exécution totale des engagements souscrits à travers les acquits à caution et évite à son possesseur les tracasseries douanières.

    Le certificat de décharge est signé par le Directeur Général de l'OIC. Muni de son exemplaire, le commissionnaire en douane agrée de l'opérateur se présente soit au bureau du transit et des acquits, soit au bureau des douanes de la zone industrielle de Yopougon de la sous Direction des Régimes des douanes économiques de SAN-PEDRO pour obtenir la main levée des engagements souscrits.

    La délivrance de la main levée devra intervenir dans un délai maximum de 72 heures à compter de la date de remise aux services des douanes de l'exemplaire du certificat de décharge du commissionnaire en douane agrée.

    Au terme de ce délai et en absence de réclamations éventuelles de l'administration des douanes, l'OIC est libéré des engagements contractuels dès réception par la douane du certificat de décharge tel que accompagné des documents justifiant de la sortie effective de la marchandise du territoire national.

    Au terme de cette présentation, il est primordial de retenir que l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) en vue du bon fonctionnement du suivi du trafic routier inter-Etats des marchandises et dans l'intérêt général a su consolider de liens forts entre les Etats membres par l'entremise de la libre circulation des personnes, des biens et services. Cela étant, la route demeure le facteur de mobilité par excellence dans la zone, car, elle seule est accessible à toutes les couches sociales. C'est ce qui fait d'elle, plus qu'un moyen de transport. C'est ainsi que dans le deuxième chapitre, le suivi du trafic routier a été développé de façon détaillé tout en partant de sa genèse à sa procédure actuelle.

    La finalité d'une telle oeuvre reste le développement durable au sein de l'espace avec l'implication d'organismes affiliés au transport routier.

    CHAPITRE III : ORGANISMES INTERVENANTS DANS LA FACILITATION DU TRAFIC ROUTIER INTER-ETATS

    I Présentation des différents Organismes 

    1- La communauté Portuaire d'Abidjan et de San Pedro 

    La Communauté Portuaire a été créée officiellement le 27 décembre 1995. Elle est une association regroupant les principaux acteurs du secteur maritime et portuaire du Port d'Abidjan et San Pedro (opérateurs économiques et portuaires et certaines administrations).

    Les membres de cette association ont pour ambition de créer en leur sein, l'harmonie et la cohésion nécessaires pour défendre ensemble les intérêts du Port d'Abidjan et San Pedro, par l'accroissement de sa capacité commerciale, la valorisation de son image de marque, l'amélioration constante de sa compétitivité et par des actions de promotion commerciale dynamique.

    Il se compose des opérateurs maritimes et portuaires, des administrations publiques et parapubliques (Douanes, Ministère du Commerce Extérieur, Ministère de la Sécurité, Ministère de l'Agriculture, etc.) et d'organismes professionnels intervenant dans les opérations maritimes et portuaires ainsi que des représentants des chargeurs des pays enclavés, etc.

    La Communauté Portuaire d'Abidjan et de San Pedro à pour mission de fédérer, sur une base associative, l'ensemble des usagers et acteurs de la place portuaire d'Abidjan autour d'un certain nombre d'objectifs dont la réalisation permettrait d'une part d'accroître la compétitivité de la Place Portuaire d'Abidjan et de San Pedro, et d'autre part de faire du Port d'Abidjan, par l'amélioration constante de ses performances, le plus grand Port industriel, commercial et de transit de la sous-région.

    Pour la réalisation de ses missions, la Communauté Portuaire d'Abidjan et de San Pedro est chargée de :


    · Créer un forum de rencontres et d'échanges entre ses membres ;


    · Contribuer, à travers la coordination et l'harmonisation des activités de ses membres, à la rationalisation et à la modernisation de l'outil portuaire ;


    · Améliorer l'image du Port d'Abidjan et de San Pedro ;


    · Mener des actions commerciales visant à accroître la compétitivité du port d'Abidjan et à améliorer la fluidité du trafic sur le corridor de transit ivoirien.

    Les membres titulaires sont :


    · le Port Autonome d'Abidjan ; Port de San Pedro ;


    · l'Administration des Douanes ;


    · les syndicats membres de la fédération maritime de Côte d'Ivoire (FEDERMAR) qui regroupe le SEMPA, le SYNDINAVI, le syndicat des transitaires de Côte d'Ivoire ;


    · l'Organisation Centrale des producteurs-exportateurs d'Ananas et de Bananes (OCAB) ;


    · la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire ;


    · le Syndicat National des Transitaires de Côte d'Ivoire (SYNATRANS CI)


    · les Entrepôts Maliens en Côte d'Ivoire (EMACI) ;


    · le Conseil Burkinabé des Chargeurs (CBC) ;


    · l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC).

    2- Observatoire de la Fluidité des Transports 

    Face aux nombreuses difficultés rencontrées par les opérateurs du transport sur les voies de communication nationales et internationales, l'Etat ivoirien a vu l'impérieuse nécessité de mettre en place un outil de veille et de contrôle de la fluidité et de la continuité des transports. Ainsi l'Observatoire de la Fluidité des Transports fut-il créé par le Décret 2001-669 du 24 octobre 2001 avec pour missions essentielles de :

    · Veiller au respect de la déontologie et des prescriptions légales et réglementaires relatives à la circulation sur les voies terrestres, ferroviaires, aériennes, maritimes et Fulvio-lagunaires

    · Veiller au maintien d'une fluidité permanente sur l'ensemble des voies de communication ouvertes à la circulation ainsi que sur les lieux d'embarquement et de débarquement.

    L'Observatoire de la Fluidité des Transports, pour réussir ses missions, s'appuie sur deux (02) départements : le Département de l'Administration et Financier et le Département des Opérations Techniques ; quatre (04) services rattachés et deux services autonomes.

    3- Le CNFT (comité Nationale de Facilitation de Transport en Côte d'Ivoire) 

    Le CNFT a été mis en place par l'arrêté N° 0055 du 19 février 2008 du Ministre des Transports, Ce comité est chargé de proposer des réformes en vue de la simplification des formalités en matière de transports et de commerce. Construire et gérer des infrastructures de facilitation le long des corridors menant aux frontières, mettre en oeuvre des campagnes de sensibilisation sur les avantages de la simplification des formalités de commerce et de transport ; faire le suivi national des programmes et des projets sous régionaux de facilitation des transports et du transit.

    A ce titre, depuis sa mise en place le CNFT a mené des opérations de démantèlement de barrages illégaux et défini une réglementation du contrôle des documents du transport routier acquis un financement pour la modernisation de la gare de fret de Vridi (zone portuaire); construit des postes de contrôles sur les corridors de Noé Elubo (Sud est) et Laléraba (nord) fait le suivi des indicateurs de la fluidité (racket, points de contrôle autorisés, taux d'encombrement des voies urbaines...).

    La Présidence du CNF est assurée par le Secrétariat Général de l'Observatoire de la Fluidité des Transport (OFT).

    4- Conseil Malien Des Chargeurs (CMC)

    Créé en septembre 1991 le Conseil Malien des Chargeurs a pour mission essentielle de représenter et défendre les intérêts des chargeurs, et de les assister tout le long de la chaîne des transports.

    Aujourd'hui, le rôle que jouent les Conseils des chargeurs dans l'économie de du pays n'est plus à démontrer. En application d'une recommandation de la Conférence ministérielle des Etats de l'Afrique de l'ouest et du centre sur les transports maritimes, le Conseil malien des chargeurs, organisme public à caractère professionnel, répond à un certain nombre de préoccupations. Il s'agit de la facilitation du trafic et l'assistance aux marchandises tout au long de la chaîne de transport, la négociation des tarifs de transport avantageux et l'approvisionnement régulier et suffisant du pays en produits d'importation et à des prix accessibles aux populations.

    4- Conseil Burkinabé des Chargeurs(CBC)

    Conformément aux recommandations de la CNUCED , de la Charte d'Abidjan et des différentes résolutions de la Conférence Ministérielle des Etats de l'Afrique de l'Ouest et du Centre sur les Transports Maritimes visant à promouvoir et encourager un programme de développement maritime intégré dans la sous-région , le Burkina Faso s'est doté d'un Conseil des Chargeurs le 06 janvier 1978.

    Le Conseil Burkinabè des Chargeurs dès sa création a reçu pour mission de définir et de promouvoir une politique visant à protéger les intérêts des importateurs et exportateurs inhérents au transport international des marchandises. Pour ce faire , et ce , conformément aux articles 3 et 4 du Décret portant sa création , le CBC jadis COVOC qui était placé sous la tutelle technique du Ministre chargé du commerce et la tutelle financière du Ministre chargé des finances avait pour compétence de :

    Négocier les taux de Fret Maritime et les tarifs de transport maritime terrestre et aérien en étroite liaison avec toutes les parties concernées tant au Burkina Faso qu'à l'étranger. Faire appliquer et contrôler l'application effective de ces tarifs intéressant toutes les catégories de marchandises à l'entrée et à la sortie du Burkina Faso.

    Mettre en oeuvre , en liaison avec les Administrations Nationales et Etrangères compétentes , les mesures et mécanismes de réglementation du trafic ferroviaire et routier visant à promouvoir l'optimisation de l'emploi des wagons ferroviaires et des véhicules routiers et cela dans le but d'une rationalisation de l'approvisionnement du Burkina Faso.

    5- Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports Public (CNUT) 

    Le Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports Publics(CNUT) a été créé le 27 décembre 1984 sous la forme d'Etablissement Public à caractère administratif (EPA). Les statuts du CNUT ont évolué vers un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) par l'Ordonnance n°88-25 du 28/04/1988. Il est placé sous la tutelle du Ministère chargé des Transports.

    IL a pour missions d'étudier et de mettre en oeuvre toute mesure permettant d'améliorer l'efficacité, la célérité des transports publics et d'en maitriser les coûts ; d'oeuvrer en vue de rendre les activités de transit plus efficace ;
    coordonner les opérateurs administratives liées aux échanges internationaux entre chargeurs, transitaires, douaniers et transporteurs ;
    produire des données statistiques sur le commerce extérieur du Niger.

    Par ailleurs, d'autres missions ont été dévolues au CNUT. Il s'agit de :

    La gestion des droits de trafics routiers découlant des accords conclus entre le Niger et les pays de transit.

    La gestion ou l'exploitation des infrastructures de transport qui entre dans le cadre de la diversification des activités du CNUT et la réalisation des études dans le secteur des transports afin d'identifier les contraintes et de proposer des solutions adéquates.

    6- Comité de l'Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) 

    L'Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) sur les axes routiers est une émanation de l'UEMOA et la CEDEAO mis en place en 2005 avec l'appui financier de l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) et du Programme des Politiques de Transport en Afrique Sub-saharienne (SSATP) de la Banque Mondiale, ainsi que du partenariat technique du Centre Ouest Africain pour le Commerce (West Africa Trade Hub, WATH).

    L'objectif de l'OPA est d'instaurer une bonne gouvernance routière sur les principaux axes routiers de l'Afrique de l'Ouest. Les corridors étudiés jusqu'à présent sont : Tema-Ouagadougou, Ouagadougou-Bamako, Lomé Ouagadougou, Bamako-Dakar, Abidjan-Ouagadougou et Abidjan-Bamako.

    7- Comité de l'Alliance Borderless 

    En mai 2011, les intervenants du secteur privé ont crée l'Alliance Borderless afin d'accroitre les échanges commerciaux en Afrique de l'Ouest, la région est à l'aube d'une croissance économique sans précédente, l'harmonisation des règles de commerce, la réduction des retard et des couts de réalisation des affaires dans la région et la sensibilisation aux questions touchant au commerce sont essentielles à la subsistance de millions de personnes et également de promouvoir une politique visant à protéger les intérêts des importateurs et exportateurs inhérents au transport international des marchandises.

    Borderless est une collaboration dirigée par le Centre Ouest Africain pour le Commerce, un programme de l'USAID et constituée de la CEDEAO, l'UEMOA, l'USAID, la Banque mondiale, l'Organisation du Corridor Abidjan-Lagos et des programmes Agrobusiness and Trade Promotion, avec le soutien et la représentation des gouvernements du Bénin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Sénégal et Togo.

    A la fin de ce chapitre nous conclurons que les organismes intervenants dans la facilitation du trafic routier inter-Etats des marchandises doivent pouvoir jauger l'importance des transports routiers dans sa marche vers le développement socio-économique puis vers une intégration réussie et durable au service des populations.

    Nous constatons que l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) depuis quarante trois (43) ans a une longue expérience dans la défense des intérêts des chauffeurs et des transporteurs. Cette entreprise, de par la qualité de ses services, s'impose dans le secteur du transport terrestre en Côte d'Ivoire comme un interlocuteur incontournable. En évidence l'aboutissement de cette volonté de faciliter le trafic routier exige la mise en place d'un savoir faire basé sur la recherche permanente de la qualité et de l'efficacité des hommes.

    Il est donc important pour l'OIC de faire connaître aux acteurs de la chaine logistique toutes les innovations et les moyennes mises en place pour faciliter le trafic routier inter-états des marchandises. Cela lui permettra d'avoir un positionnement de choix, et accroître sa clientèle et mieux les satisfaire.

    Bien que l'OIC soit l'une des structures habilitée a organiser le convoi, il n'en demeure pas moins qu'il existe des lacunes dans son fonctionnement.

    Ainsi, les différentes structures en appuies à la facilitation du transport routier inter-états jouent un rôle déterminant mais manquent de performance vis-à-vis des conducteurs routiers qui sont les principaux acteurs subissant des entraves dans les différents corridors.

    DEUXIEME PARTIE :

    APPROCHE METHODOLOGIQUE : DIAGNOSTICS DU SUIVI DU TRAFIC ROUTIER INTER-ETATS DES MARCHANDISES

    CHAPITRE I : APPROCHE METHODOLOGIQUE

    Il s'agit pour nous dans ce chapitre de souligner l'ensemble des techniques de méthodologies utilisées pour appréhender l'aspect scientifique de notre sujet.

    I Méthodologie

    Pour la réalisation de notre présent mémoire nous avons eu recours à divers méthodologies pour faire le diagnostic interne et externe.

    1- Le diagnostic interne

    Les sources du diagnostic interne sont constituées des entretiens libres que nous avons eu avec des responsables de la structure d'accueil ; de l'observation quotidienne et participative que nous avons eu à faire dans les différents services ou nous sommes passés et des recherches documentaires.

    En effet le diagnostic interne nous permettra d'analyser les objectifs et enjeux du suivi du trafic routier inter-états des marchandises en Côte d'Ivoire, également nous spécifierons les avantages et les faiblesses qui en découlent.

    1-1 Objectifs et enjeux du Suivi du Trafic Routier Inter-états des Marchandises en Côte d'Ivoire 

    Les objectifs et les enjeux visés par cette opération du suivi du trafic routier inter -Etat peuvent être synthétisés comme suit :

    - Améliorer la fluidité du trafic des marchandises sur l'ensemble des axes routiers nationaux et inter-Etats afin d'accroitre la compétitivité des ports ivoiriens ;

    - Lutter contre les tracasseries, les rackets et les fraudes afin de contribuer de façon efficace à la circulation et à la sécurisation des personnes et des biens ;

    - Favoriser les échanges économiques entre la cote d'ivoire et les pays de l'hinterland ;

    - Contribuer efficacement à l'intégration sous-régionale ;

    - Accroitre le rendement des camions par une meilleure rotation.

    1-2 Avantages du Suivi du Trafic Routier Inter-états des Marchandises 

    L'idée centrale qui guide la politique du Suivi du Trafic Routier

    Inter-Etats des marchandises est la facilitation du libre échange, en l'occurrence la liberté de circulation des personnes et leurs biens (marchandises).Ainsi optimiser ce secteur est impératif pour l'économie des pays de départ et d'arrivés.

    Les avantages liés au Suivi du Trafic Routier Inter-Etats des marchandises sont nombreux :

    v La prise en charge des Camions de Transport de Marchandises par l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) à destination des pays de l'hinterland et autres pays via l'organisation des escortes groupées des camions en vue d'assurer la fluidité des transports routiers de marchandises et réduire les coûts résultants des tracasseries routière sur l'ensemble des axes routiers nationaux et inter-Etats ,d'accroitre la compétitivité des Ivoiriens

    (Service concédé à l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) en Mars 2001).

    v Assistance aux chargeurs qui consiste essentiellement en l'appui quotidien aux chargeurs sur leur demandes, en ce qui concerne toutes questions de nature techniques, opérationnelles, commerciales ou administratives, ainsi que des questions liées au taux de fret et autres coûts annexes.

    v Mettre à la disposition des chargeurs un parc de stationnement de véhicule et des entrepôts sous douane servant de rôle de guichet unique pour l'accomplissement des formalités douanières et administratives pour lutter efficacement contre l'encombrement du port.

    v Elaborer des statistiques fiables et actualisée du nombre de camion, du tonnage de marchandise en fonction de leurs types et par destination.

    1-3 Faiblesses du suivi du Trafic Routier Inter-états des Marchandises :

    Des nombreuses lacunes existent dans la politique du Suivi du Trafic Routier Inter-Etats des Marchandises en cote d'Ivoire et cela n'est pas sans incidence sur la crédibilité du rôle que joue l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) pour optimiser ce secteur.

    L'une des faiblesses est l'absence constatée des agents de l'Office Ivoirien des Chargeurs sur les corridors. C'est ce qui ressort du questionnaire. Ainsi cela donne une idée sur la baisse des transporteurs à vouloir collaborer avec l'office Ivoirien des Chargeurs(OIC).

    L'autre faiblesse est liée aux perturbations rencontrées (rackets, pertes de temps ...) malgré le macaron de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) sur le pare-brise. Ce qui est anormal car la présence du macaron indique un convoi spécial inter-états en l'occurrence doit éviter toute tracasserie.

    Et enfin comme dernière faiblesse, ont peut citer la non prise en compte ou la méconnaissance des attentes de transporteurs Routiers. La Société n'est pratiquement pas à l'écoute des Transporteurs Routiers ce qui a pour conséquence l'absence d'information entre les deux acteurs sur les corridors.

    La société ne prend connaissance de ces attentes que par voie syndicale. Ce qui pourrait être évité par la mise en place d'une communication plus décentralisée, surtout les consignes à prendre sur les routes. Aussi l'entreprise n'a pas un département de marketing qui peut apporter un aspect de management et de redonner une image de compétitivité approprié de l'entreprise et a cela s'ajoute le manque de brochure pour informer les visiteurs des prestations proposées par l'Office.

    1-4 Analyse et interprétation de graphique :

    À la fin de notre diagnostic interne nous avons élaboré une présentation graphique à partir du rapport d'activité 2011 du Département de la facilitation des transports, du suivi du trafic routier des marchandises en transit.

    Ce graphique est conçu par rapport au poids des marchandises enregistrées par destination et par type (en tonne) à destination des pays de l'hinterland.

    Présentation :

    A- Marchandises enregistrées à destinations du MALI

    Données :

    - Marchandises Divers : 567 422 tonnes

    - Hydrocarbure : 57 523.9 tonnes de litre

    - Autres produits : 13 216.72 tonnes

    - TOTAL : 638 161.62 tonnes

    Interprétations :

    Le tonnage total transporté est de 638 161.62T, ce qui explique l'importance du trafic à destination du Mali via Pôgô

    B- Marchandises enregistrées à destinations du Burkina Fasso 

    Données :

    - Marchandises Divers : 130 034 tonnes

    - Hydrocarbure : 1 416.23 tonnes de litre

    - Autres produits : 4 542.34 tonnes

    - TOTAL : 13 5992.57 tonnes

    Interprétations :

    Le tonnage total transporté est de 135 992.57T, soit la deuxième destination importante après le mali.

    C- Marchandises enregistrées à destinations du Niger 

    Données :

    - Marchandises Divers : 11 825.9 tonnes

    - Hydrocarbure : 0 tonnes de litre

    - Autres produits : 0 tonnes

    - TOTAL : 11825.9 tonnes

    Interprétations :

    Le tonnage total transporté est de 11825.9T, soit le plus faible trafic enregistré à destination du NIGER.

    La synthèse des statistiques présentés plus haut sous forme de graphique inspiré du tableau du rapport d'activité du Département de la facilitation des transports, du suivi du trafic routier des marchandises en transit se repartis en fonction des marchandises et donnant un trafic global de 785 980.09 tonnes de marchandises soit un trafic important a prendre en considération.

    L'analyse des données montre que le trafic est plus dense à destination du Mali avec 638 161.62 tonnes soit 81.19 % du trafic global des marchandises en transit.

    Le nombre total de marchandises à destination du Burkina Faso est de 13 5992.57 tonnes soit 17.30 % des marchandises en transit.

    Le Niger vient en dernière position avec que 11825.9 tonnes du trafic global.

    Ainsi il est important de faire une étude approfondie sur ses différents axes en vue d'améliorer ou faciliter les trajets pour les operateurs économiques qui apportent un véritable coup d'essor à l'économie Ivoirienne et de leur pays de provenances.

    Voila en somme ce qui peut être considérer comme diagnostic interne du Suivi du Trafic Routier Inter-Etats des Marchandises mise en place par l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC).

    2- Diagnostic externe 

    Les sources du diagnostics externe sont constituées des entretiens que nous avons eu avec les acteurs externes de la société en l'occurrence les conducteurs routiers qui sont les plus concernés, des références à des mémoires antérieurs traitant de sujet similaires, ainsi que des ouvrages.

    Dans le diagnostic externe nous avions procédé à une analyse quantitative tout en se basant sur un échantillonnage aléatoire. Nous avons mené notre enquête auprès des conducteurs Routier présent sur nos différents plateformes logistiques (Parking) qui ont témoigné leur attachement à l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) et ce qu'ils pensent du Suivi du Trafic Routier Inter-Etats afin d'optimiser le trafic et surtout des lacunes qui ralentissent la collaboration L'échantillon portera sur 45 conducteur Routiers.

    Après l'enquête, les informations recueillies ont confirmé l'importance du Suivi du Trafic Routier Inter-Etats à travers le convoyage groupé mais confirment aussi des lacunes présentes dans la procédure.

    Notre étude expérimentale à travers le questionnaire adressé aux différents groupes ciblés nous a permis d'aboutir aux résultats suivants :

    2-1 Analyse et Interprétation des donnés de l'enquête sur le terrain

    Interprétation du résultat 

    La grande majorité des conducteurs Routiers de gros camion, soit 90% desservant les différents corridors de la cote la côte d'ivoire connaissent l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC), seul une minorité prétend ne pas connaitre l'OIC.

    Interprétation du résultat 

    Un nombre important de conducteurs Routier soit 44% expriment leurs manque de confiance à l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) par ce qu'ils doutent de sa présence sur les corridors.

    En effet la meilleure solution d'acquérir la confiance de ces Transporteurs est de procéder à une amélioration du suivi du Trafic sur las corridors.

    Interprétation du résultat 

    La régularité de travailler avec l'Office Ivoirien des Chargeurs est plus ou moins acceptable, vue le nombre de conducteurs qui se résume à 63%, aussi il est évident de prendre en compte le nombre de conducteur répondant par NON qui mérite une réflexion particulière en vue de les motiver à être régulier, vue l'enjeu de l'OIC auprès des conducteurs Routier.

    Interprétation du résultat 

    Le résultat produit par cette question s'avère préoccupante car le nombre de pourcentage soit 55% de OUI est peu, vue l'enjeu, ainsi l'Office Ivoirien de Chargeurs (OIC) doit revoir ses méthodes de travailler avec les Conducteurs Routier afin de les inciter à croire en sa bonne volonté d'améliorer le suivi du Trafic Routier Inter-états.


    Interprétation du résultat 

    Le nombre croissant de Conducteurs Routier qui ont déjà bénéficiez des avantages est acceptable (soit 63%) mais aussi en baisse par rapport aux années précédentes (années de crises) avec le retour de la paix, en effet le macaron de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) joue un rôle déterminant dans le suivi du Trafic Routier Inter-Etats des Marchandises, si toute fois les agents présent sur les différents corridors s'impliquent ponctuellement, ce qui n'est pas exactement le cas selon les Conducteurs Routiers.

    Ainsi cela donne une explication logique du nombre de Conducteurs qui pensent ne pas en bénéficier.

    Interprétation du résultat 

    La plupart des Conducteurs Routier (63%) disent avoir rencontré des perturbations (rackets, pertes de temps ...) malgré le macaron de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) sur le pare-brise.

    Ceux qui disent ne pas rencontrer des perturbations disent avoir le numéro de téléphone des agents de l'OIC sur les corridors, en outre plus de la moitié des Conducteurs Routier ont souvent des perturbations lors de leur voyage et cela dépend du tronçon emprunté, en guise d'exemple ces conducteurs pensent que le tronçon de Noé est acceptable par rapport a celui de Ouangolo ou Pôgô.

    Ainsi l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) doit procédera une vérification diligente de ses agents sur l'ensemble des corridors.

    Interprétation du résultat :

    Les réponses sont pratiquement unanimes sur la non intervention immédiate des agents de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) sur les corridors lors des difficultés rencontrés, certains évoquent même l'absence total des agents, la minorité disent avoir le numéro de téléphone des agents en cas de difficulté.

    Soulignons qu'a la fin de cette deuxième partie l'accent est mis sur la méthodologie apportée lors de notre recherche sur le terrain.

    L'approche développée est fondamentalement basée sur la collecte des données effectuées pendant le stage et les analyses statistiques et socio-économiques.

    Particulièrement, en ce qui concerne la collecte des données, elle a été effectué en interne et en externe avec en appuie une représentation graphique interprété de façon détaillée permettant aux acteurs de la chaine de transport de se faire une idée sur les maux qui découlent du suivi du trafic routier inter-état des marchandises en Côte d'Ivoire mais également les avantages lié a cette procédure.

    TROISIEME PARTIE :

    RECOMMANDATION POUR UNE OPTIMISATION DU SUIVI DU TRAFIC ROUTIER INTER-ETATS

    CHAPITRE I : RECOMMANDATIONS POUR UNE OPTIMISATION DU SUIVI DU TRAFIC ROUTIER INTER-ETATS

    Dans cette partie, nous avons jugé utile de ne pas seulement faire des recommandations. Mais de consacrer également quelques lignes à la mise en place d'une bonne politique du suivi du Trafic Routier Inter-Etats des marchandises, la nécessité du suivi du trafic et les outils appropriés pour atteindre les objectifs fixés.et en dernier lieu, nous allons faire des propositions.

    I -La Mise en Place d'un bonne politique du Suivi du Trafic Routier Inter-états des Marchandises en Côte d'Ivoire 

    Dans le soucis de renforcer sa collaboration autour de projet et de programme majeur ayant un impact significatif sur le transport ,le transit ,le développement des échanges commerciaux et l'intégration économique la Côte D'ivoire doit donner une meilleur politique de sa vision des suivi du trafic inter-états des marchandises via l'office Ivoirien des chargeurs (OIC). En effet il est important de souligner que la fluidité, l'efficacité et la célérité des services de transport de marchandises demeurent au coeur des politiques de transport régionales des organisations d'intégration économiques que sont la CEDEAO et l'UEMOA dont est membre l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC).

    Ainsi cela va commencer par :

    - La réduction du nombre de poste de contrôle ;

    - Collaborer étroitement avec les autres institutions oeuvrant pour la même cause,  c'est-à-dire mettre en place un groupe de travail en vue de l'institutionnalisation de l'observatoire régional de facilitation des transport déjà proposé par l'Observatoire des Pratiques Anormales (OPA);

    - Mettre en ouvre une structure de suivi des agents de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) déployés sur les différents corridors.

    - Faire des actions de plaidoyer auprès des hautes autorités, des partenaires techniques et financiers et le secteur privé pour appuyer les actions de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC).

    II La nécessité du Suivi du Trafic Routier Inter-Etats des Marchandises 

    La nécessité du Suivi du Trafic Routier Inter- Etats des Marchandises et les outils appropriés pour atteindre les objectifs fixés relèvent de l'optimisation de la fluidité Routière sur les différents axes. Considérant que le transport est un élément stratégique du développement économique de la cote d'ivoire et les pays voisins et représente plus 97 % des échanges intérieurs.

    En effet la nécessité du suivi du trafic routier a pour objectif de faire disparaitre les tracasseries routiers et ses effets néfastes sur l'économie ivoirienne et sur le développement harmonieux des échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et les pays voisins, considérant que le développement des transports routiers est un facteur de coopération et d'intégration sous régionales. La nécessité du suivi repose également sur les outils d'exploitations mise en place par l'office Ivoirien des Chargeurs(OIC).

    En outre la mise en place des plates formes et des équipements logistiques sont beaucoup bénéfiques pour les operateurs économiques, les transporteurs et la douane. Et parmi ces outils on peut citer les véhicules d'escortes, d'entrepôts sous douane et de parking (air de repos) qui sont des outils de facilitation pertinent d'encadrement des transports de transit.

    En évidence l'accent doit être mis sur des études de faisabilités conjointes d'infrastructure d'appui aux transports, y compris les conditions et modalités de leur réalisation par l'ensemble des acteurs de la chaine du transport qui fera parti de notre proposition.

    Pour ce qui est des propositions ou recommandations, elles se présentent comme une synthèse tirée des forces et faiblesses de la stratégie du Suivi du Trafic Routier Inter-Etats des Marchandises interne de l'Office Ivoirien des Chargeurs

    (OIC) et également des constats faits lors de nos différentes enquêtes sur le terrain. C'est à partir de ces synthèses que nous allons faire nos recommandations. Il faut dire que divers lacunes existent dans cette politique du Suivi du Trafic Routier Inter-Etat des Marchandises.

    Des améliorations doivent être apportées dans l'ensemble des moyens mis en place notamment entre autres :

    1 - La Mise en Place d'un Service de Suivi des agents 

    L'absence des agents de l'Office Ivoiriens des Chargeurs (OIC) est le constat principal fait lors de notre enquête, ainsi il sera judicieux de mettre en place une structure de Suivi des Agents déployés sur les corridors lors des contrôles des camions pour éviter tout risque de racket et pour donner un sentiment de sureté et de sécurité aux operateurs économiques et aux transporteurs Routiers.

    En effet quand on parle du suivi du trafic la présence physique des agents est l'un des atouts en plus des enregistrements.

    - Créer une fonction dans le Logiciel SYGESTRAN (Système de Gestion de Transport) qui permettra de valider le passage des Camions à chaque corridor, cela permettra non seulement aux transporteurs routiers de se présenter aux agents de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) mais aussi aux agents de l'office d'être présent pour valider le passage sans difficulté.

    En évidence la validation est suivie par la structure mise en place qui fait office de contrôleur.

    - Diligenter l'interconnexion des systèmes informatique entre le service du suivi des agents et le département de la facilitation du suivi du trafic inter-états des marchandises.

    - Un service sous la supervision de la Direction des Infrastructures et de la facilitation des Transports. Ce service pourra être le rapporteur des entraves quotidien rencontré par les Transporteurs Routiers, aussi contenir un centre de recueil des plaintes des victimes.

    - Prise de sanction à l'encontre des agents malveillants et racketeurs.

    - Mettre a la disposition du Service les moyens pour pouvoir communiquer a tout moment avec les Agents présents sur terrain et parmi ces moyens on peut citer entre autres :

    · Un véhicule d'urgence

    · Des téléphones portables avec des numéros flottes pour la circonstance

    · Des ordinateurs s performants imprégnés du logiciel SYGESTRAN

    (Système de Gestion de Transports)

    · Un numéro vert remis aux transporteurs Routiers au départ, ceci permettra de joindre directement la direction pour dénoncer toutes autres tracasseries constatées.

    - Sensibiliser, Former et informer les différentes parties prenantes de la chaine du Transport routier du processus de mise en oeuvre d'un service de suivi permanant des Agents déployés.

    2 - Mise en Place d'un comité de collaboration au projet PJC

    (Poste de Contrôle Juxtaposés) présenté par l'UEMOA.

    v Présentation du PCJ (Poste de Contrôle Juxtaposés) 

    Projet mise en place par l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), les PCJ (Poste de Contrôle Juxtaposés) sont conçu pour réduire le temps des formalités à la frontière. Ce gain en temps permet de faire des économies substantielles profitables aussi bien pour les transporteurs que pour les consommateurs. Les PCJ permettent une concentration de toutes les activités de dédouanement dans une zone commune de contrôle. Pour la construction des PCJ, il est nécessaire entres autres de :

    - Simplifier les formalités au niveau des frontières ;

    - Concevoir des applications tic pour plus d'efficacité dans les contrôles ;

    - Elaborer le cadre juridique et définir les aspects opérationnels ;

    - Achever la construction et équiper les infrastructures.

    En effet l'apport de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) dans ce projet est primordial, car à priori l'idée commune de faciliter le Trafic Routier des Marchandises est présente. Ainsi le projet suit les mêmes objectifs que l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) qui est aussi :

    ü La mise en place d'un système de suivi des cargaisons en temps réel ;

    ü L'introduction de système d'accréditation pour les transitaires ;

    ü Inciter l'engagement et l'adhésion des plus hautes autorités des Etats concernés dans le transit Inter-états (TRIE) ;

    ü Renforcer la coopération des Etats membres ;

    ü L'interconnexion des systèmes douaniers et aux partages de l'information (études douanière, statistiques).

    En seconde lieu la maitrise des différents corridors par de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) est un atout majeur pour ce genre de projet.

    Enfin il est important de noter qu'un projet de manuel de procédure de fonctionnement sur les PCJ est en cours d'élaboration et que ce manuel de procédure de fonctionnement s'inspire des plans élaborés dans l'étude de fonctionnalité dans le cadre du projet de facilitation du transport.et ce plan régionale à été validé à Yamoussoukro en 2008.

    Aussi souligner qu'après plus de dix ans, le projet est rentré dans sa phase pratique avec la construction par les Commissions de la CEDEAO et de l'UEMOA de quatre (4) installations à savoir les postes de Sémé- kraké (frontière Nigéria/ Benin), Noépé (frontière Togo /Ghana), Malanville (frontière Benin /Niger) et Cinkansé (frontière Togo /Burkina Faso).

    Trois postes sont prévus aux frontières ivoiriennes. Il s'agit des postes de contrôle juxtaposé de Laléraba (frontière Côte d' Ivoire /Burkina), de Zégoua (frontière Côte d'Ivoire /Mali) et de Noé (frontière Côte d' Ivoire /Ghana).

    CONCLUSION GENERALE

    Au terme de notre étude, après avoir représenté notre structure d'accueille nous avons été amenés à réfléchir sur les stratégies à mettre en oeuvre pour optimiser le Suivi du Trafic Routier Inter-Etats des Marchandises en Côte d'Ivoire. Car la fluidité routière constitue depuis une décennie une préoccupation pour les gouvernants successifs de la côte d'ivoire au regard de l'ampleur des entraves au transport de personnes et de biens (Marchandises) et le surcoût énormes que ces barrières physiques induisent. Ces entravent portent préjudice aux operateurs économiques en l'occurrence augmentent l'inflation.

    C'est dans cet optique que les gouvernants ont prient des mesures pour favoriser la croissance du commerce, faciliter les échanges commerciaux et lutter contres tout autre tracasserie.

    Et parmi ces mesures ont peut noter la création de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC), qui a pour mission faciliter le transport des marchandises a travers des activités du suivi du trafic tout en organisant les escortes groupées de camions de marchandises( système de convoyage).Permettant de dénoncer les différentes entraves aux quotidiens et d'établir des statistiques fiables de l'acheminement de fret sur les différents axes.

    Dans l'ensemble des activités mis en place par l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC), il y a de notre point de vue une absence et /ou insuffisance de cohérence, de coordination et de convergence des actions pour agir fortement sur les conséquences de ces entraves pour une fluidité routière de plus en plus effective. C'est ainsi que nous avons élaboré des recommandations pour Optimiser le Suivi du Trafic Routier Inter-états des Marchandises.

     

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 

    Ouvrages 

    MAURICE. BERNADET  ??Le transport routier de marchandises'' : Fonctionnement et dysfonctionnement, édition Economica, France 1999, 323 p.

    MICHAEL .GOUSSOT `' Les transports dans le monde `', édition Armand Colin, Paris 1998, 91p.

    JEAN P.MEYRONNEING`'Le transport face à l'environnement'', édition Celse, Paris 1998,173p.

    Ministère de la coopération Française `'Manuel sur les comptages Routiers et les enquêtes de trafic'',BCEOM, France 1976, 139p.

    Rapports 

    DOUMBIA MAMADOU HAMALA `'La Gestion du Suivi du Trafic Inter-Etats'' Rapport de stage en vue d'obtention du Brevet de Technicien Supérieur, 2012,30p.

    TANGALA SEGUIKRO `' Mise en place des Stratégies en vue d'améliorer la rentabilité de l'Entrepôt réel sous douane : cas de l'OIC'' mémoire de fin de cycle en vue d'obtention du Diplôme Techniques en transport Maritime, Académie Régionale Des Sciences et Techniques De La Mer, 2008,78p.

    TRAORE. AMARA`' Rapport de mission sur le 7ieme comité de pilotage de l'observatoire des pratique Anormales'' (OPA), Abidjan juin 2012,55p.

    TOURE. M.ALMAMI`' Etude du racket sur les routes en cote d'ivoire'', Banque Mondiale, Abidjan 2007, 73p.

    Le bulletin statistique de l'Office Ivoirien des Chargeurs, édition OIC, Abidjan 2011,46 pages.

    Le petit Larousse, édition Larousse, Paris 2006, 1852 pages

    Sites internet 

    www.transports-marchandises-en-ville.org

    www.oic.ci

    www.logistiqueconseil.org

    www.paa-ci.org

    www.google.fr

    LISTE DES ANNEXES

    N° ANNEXES

    TITRES

    PAGES

    Annexe 1

    La convention de Concession du 19 Mars 2001 entre l'Etat de Côte d'Ivoire et l'office Ivoirien des Chargeurs (OIC) pour le financement l'organisationnel et l'exploitation de l'escorte groupée des camions de transport de marchandises

    III

    Annexe 2

    La Circulaire 1449 datant du 19 janvier 2010 document de la Douane Ivoirienne qui donne mandat à l'OIC pour la collecte des documents douaniers.

    30

    Annexe 3

    La circulaire 1529 du 28Mars 2012, Le T1 qui est le module informatique de gestion du suivi dans le système de dédouanement automatisé (SYDAM WORLD).

    30

    Annexe 4

    Les fiches de déclaration : D25, D6, D8

    30

    Annexe 5

    Le Macaron

    31

    Annexe 6

    La fiche de convois

    32

    Annexe 7

    Fiche de contrôle contradictoire de la douane ivoirienne

    33

    Annexe 8

    Le certificat de décharge

    36

    Annexe 9

    Elaboration du questionnaire

    57

    Annexe10

    Organigramme de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC)

    14






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon