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Analyse empirique de l'impact de la politique monétaire sur l'inflation en RDC de 1998 à  2012

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par Aimé TSHIBUYI LUPAKA
Université de Kisangani (UNIKIS) - licence (bac+5) en Economie monétaire 2013
  

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4. Traitement des données

Les données ont été encodées et traitées de manière informatique à l'aide du logicielEviews 5.

II.2. APERCU DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC DE 1998 à 2012.

La théorie économique reconnaît deux approches de la politique monétaire, selon qu'on privilégie les objectifs de la croissance économique et le plein emploi (politique monétaire de stabilité) ou les objectifs de la stabilité des prix et de l'équilibre de la balance extérieur (politique monétaire de relance).

Après une longue période au cours de laquelle la « monétisation » des déficits budgétaires a provoqué dans l'économie congolaise tous les effets pervers attendus de ce type de comportement, plus particulièrement l'éviction de l'investissement privé et l'hyperinflation, la RDC a retrouvé une stabilité relative à la suite de la mise en place d'une politique monétaire de la stabilisation à partir de l'année 199823(*) avec pour fondement la réforme monétaire de juin 1998.

Pour la réussite de cette politique monétaire de stabilisation, une réforme monétaire se avérée indispensable pour redresser la situation économique du pays.

II.2.1.REFORME MONETAIRE DE JUIN 1998

La mise en place de la réforme monétaire de juin 1998 répondait à un double exigence, à la fois politique et économique.

II.2.1.1. JUSTIFIACTION POLITIQUE DE LA REFORME

La justification politique de la réforme monétaire de juin 1998 était celle de marquer l'avènement d'un nouveau pouvoir, et celle de se réclamer subtilement d'une monnaie, du même nom « le changement politique intervenu dans le pays depuis le mois de mai 1997 ayant entraîné le changement du nom du pays devrait également impliquer le changement de l'unité monétaire dont le nom était associé à celui du pays. Il en est de même de la dénomination de l'Institut d'Émission reprise sur les billets de banque»24(*)

II.2.1.2. JUSTIFIACTION ECONOMIQUE DE LA REFORME

Au regard de la situation économique qui prévalait en 1997, il devenait encore plus urgent pour le gouvernement d'entreprendre des mesures correctives au travers d'un programme d'ajustement économique comportant deux volets: la stabilisation monétaire à court terme et la relance de l'économie à moyen terme.

En effet, «Les indicateurs macro-économiques des dix dernières années attestent que l'économie congolaise ploie sous l'effet des déséquilibres fondamentaux, en dépit de diverses mesures de redressement mises en oeuvre»25(*). La Banque centrale a estimé, à l'époque, que le PIB a reculé de 42,9% entre 1990 et 1994; cette tendance à la baisse ne s'est que très légèrement estompée en 1995-1996 avant de se poursuivre en 1997.

En 1994, soit une année après la réforme monétaire d'octobre 1993, l'expansion monétaire a été de 10.323,2% avant d'être ramenée à 308,8% en 1995 et à 471% en 1996. Par ailleurs, l'inflation est demeurée très vive: le niveau le plus élevé a été atteint en 1994 avec un taux annuel de 9.769% contre 370% et 753% en 1995 et 1996.

Dans le secteur monétaire, il a été épinglé d'une part la démonétisation progressive de l'économie, le rapport masse monétaire/PIB étant tombé à 4,3% en 1997 contre une moyenne de 10% au cours des années antérieures. D'autre part, les chèques subissaient une forte décote dans les transactions, consacrant ainsi la rupture de la parité entre la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale.

Les banques elles-mêmes étaient en proie à une forte désintermédiation financière, tandis que l'on assistait à la montée en flèche de la «dollarisation», signe par trop évident de la perte de confiance généralisée envers la monnaie nationale.

Dans ce contexte, une réforme monétaire s'imposait particulièrement pour

- assainir l'environnement monétaire et financier caractérisé par la persistance de l'hyperinflation, la désarticulation du système des paiements et la multiplicité des taux de change;

- stabiliser la monnaie et unifier l'espace monétaire national;

- accroître le taux de liquidité en vue de financer l'économie;

- favoriser la relance des activités de production.

* 23V. NgongaNzinga, « Programme Intérimaire renforcé (PIR) et évaluation à mi-parcours du Programme Economique du Gouvernement (PEG) », Notes de conjoncture, Nouvelle série, Vol. 1, n° 1, 2003, PP. 13-26.

* 24F. KabuyaKalala et TshiunzaMbiye, l'économie congolaise et la réforme monétaire de juin 1998, l'Afrique des grands lacs, annuaire 1999-2000, P 10.

* 25F. KabuyaKalala et TshiunzaMbiye, op cit, P11.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault