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Analyse empirique de l'impact de la politique monétaire sur l'inflation en RDC de 1998 à  2012

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par Aimé TSHIBUYI LUPAKA
Université de Kisangani (UNIKIS) - licence (bac+5) en Economie monétaire 2013
  

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II.2.5.DIFFICULTE DE LA MISE EN MISE EN OUEVRE DE LA POLITIQUE DE STABILITE

La mise en place de la politique monétaire de la stabilité a connue des difficultés ci-après :

- l'évaluation insuffisante du PIB du fait du non saisi des données du secteur informel ;

- l'affectation des ressources internes prioritairement aux dépenses contraignantes qui représentent, dans le budget 2008, 86,2% de recettes propres, soit 27,3% pour les rémunérations à charge du pouvoir central, 32,1% pour les rétrocessions aux provinces et régies financières, et enfin 26,8% pour la dette extérieure. Ainsi, la part des ressources réservées au fonctionnement et aux investissements n'est plus que résiduelle (13,8%); ce qui ne permet pas de prendre suffisamment en charge les dépenses relevant des secteurs importants tels que la diplomatie, la sécurité, la santé, l'éducation, les infrastructures, l'agriculture et les réformes ;

- le caractère déficitaire de la balance commerciale du fait d'une économie d'autoconsommation et non tournée vers l'exportation, avec comme conséquence l'amoindrissement des ressources ;

- le caractère insoutenable de la dette extérieure dont le stock est estimé à 10,42 milliards de dollars en 2008 et qui représente 92,45% du PIB et 189,45% des exportations, alors que le pays n'est pas en programme formel avec les institutions de Bretton Woods;

- le non recouvrement des recettes additionnelles inscrites par le Parlement aux Budgets 2007 et 2008 (licences de téléphonie cellulaire de la 3ème génération);

- le manque de culture fiscale et budgétaire ;

- l'abrogation implicite de la convention du caissier de l'Etat, dispensant la Banque Centrale de son obligation de non débitions du compte général du Trésor sans l'autorisation du Gouvernement ;

- la sous-estimation des prévisions de recettes et la persistance d'un système inadéquat de rémunérations des performances des régies financières ;

- le déséquilibre du compte d'exploitation de la Banque centrale du Congo qui affecte le compte général du Trésor ;

- l'obsolescence de l'arsenal juridique relatif aux finances publiques, comme la loi financière, le règlement général sur la comptabilité, la loi sur les marchés publics etc.

II.2 .3. APERCU DE L'INFLATION EN RDC PENDANT LES ANNEES SOUS ETUDE29(*)

En considérant la période de notre étude de 1998 à 2012 il est possible d'établir une chronopériodicité des tendances inflationnistes au Congo en distinguant trois périodes successives que nous pouvons résumer dans le tableau suivant.

Tableau 5 : Chronopériodicité de l'inflation au Congo

Années

Taux d'inflation

Caractéristiques

1998-2001

Trois chiffres

Relative stabilité

2002 à ce jour

Inférieurs ou égaux à deux chiffres

Stabilisation macroéconomique

Source : nous-même, inspiré de M-B NKOO MABANTULAà partir des statistiques de la BCC.

Qu'elle ait des origines monétaires ou pas, l'hyperinflation entraîne une baisse de la valeur réelle des encaisses monétaires, ce qui aboutit à une situation de sous-liquidité de l'économie nécessitant des émissions monétaires supplémentaires qui à leur tour, aboutissent à la hausse généralisée des prix, ainsi de suite. Il s'agit d'une course infernale entre création monétaire et stabilité des prix qui entraîne souvent l'économie dans un cercle vicieux.

Il convient toutefois de mentionner que la méthode de financement monétaire du déficit budgétaire n'est fondamentalement pas mauvaise en soi.

Dans le cas des crises financières aiguës ou d'étroitesse de marché financier local, l'État, en vertu du droit régalien qui lui est reconnu de battre la monnaie, peut recourir aux avances de la Banque Centrale et percevoir ainsi le revenu du seigneuriage monétaire pour combler ses déficits budgétaires.

Logiquement, aussi longtemps que les conditions d'octroi et de règlements de ces emprunts se respectent des normes économiques requises établissement des plafonds, fixation des délais de remboursement cela ne pose pas de problème majeur.

Selon les statuts de la Banque Centrale du Congo, celle-ci est autorisée à octroyer des avances directes à l'État jusqu'à concurrence des 15 % des recettes fiscales annuelles moyennes calculées sur la base des trois derniers exercices et remboursables dans les 300 jours calendrier.

Pendant des années, ces dispositions n'ont pas été respectées dans la pratique. Les montants des prêts accordés à l'État ont été largement supérieurs au plafond autorisé, les déficits budgétaires de l'État ayant été financés presque à 100 % par la planche à billets et ces avances n'ont jamais fait l'objet d'un remboursement quelconque de la part du trésor public. C'est en réalité le non-respect de ces dispositifs réglementaires qui a généré des mouvements inflationnistes.

Apres avoir abordé les théories générales ainsi que l'approche méthodologique retenue dans notre travail, dans les lignes qui suivent nous allons nous pencher sur l'analyse empirique de l'impact de la politique monétaire sur l'inflation en RDC de 1982 à 2012.

* 29M-B. NKOO MABANTULA, Question monétaire des pays en voie de développement, cours inédit, deuxième licence, FSEG/UNIKIS, 2014-2013, PP 36-37.

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