Analyse diagnostique de la miellerie de Tobé dans la commune de Bantè (Bénin)

Pour l'obtention du diplôme de Licence Professionnelle en sciences agronomiques

Option : Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles (AGRN)

SUJET

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

Réalisé et soumis le 16 Décembre 2014 par KPODEKON H. Olivier

Sous la direction de :

Superviseur: Co-superviseur :

Dr. Bruno A. DJOSSA Dr. Ir. Carolle AVOCEVOU

Maître de conférences Maître-assistant

Enseignant chercheur de l'ENSTA-Kétou Enseignant chercheur de l'ENSTA-Kétou

Composition du jury

Président : Dr. Aristide C. ADOMOU

Rapporteur : Dr. Ir. Carolle AVOCEVOU Examinateur : RDR-Kétou Gilbert KOUAZOUNDE

3eme Promotion

Année académique : 2013-2014

REPUBLIQUE DU BENIN

UNIVERSITE D'AGRICULTURE DE KETOU (UAK)

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES SCIENCES ET TECHNIQUES AGRONOMIQUES DE KETOU (ENSTA-KETOU)

Mémoire

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE



II

CERTIFICATION

Nous certifions que ce travail a été réalisé sous notre supervision par l'étudiant KPODEKON H. Olivier de l'Ecole Nationale Supérieure des Sciences et

Techniques Agronomiques de Kétou (ENSTA-Kétou) de l'Université d'Agriculture de Kétou en vue de l'obtention du Diplôme de fin de formation en Licence Professionnelle, option Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles (AGRN).

Superviseurs:

Superviseur : Co-superviseur :

Dr. Bruno DJOSSA Dr. Ir. Carole AVOCEVOU-AYISSO

Maître de conférences Maître-assistant

Enseignant chercheur de l'ENSTA-Kétou Enseignant chercheur de l'ENSTA-Kétou



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

DEDICACE

Ce mémoire est dédié à notre adorable mère Ahouanon S. DOSSA pour les nombreux sacrifices consentis tout au long de notre formation et pour nous avoir toujours soutenus. Qu'elle trouve ici les prémices d'une interminable source d'intérêts émanant de son investissement.



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

REMERCIEMENT

:

Nos sincères et vifs remerciements vont à l'endroit de :

> Dieu à qui nous devons notre existence. Que son nom soit loué pour l'éternité,

> Nos superviseurs, Dr. Bruno A. DJOSSA et Dr. Carolle AVOCEVOU-AYISSO pour l'aide compétente qu'ils nous ont apportée, leur patience, leurs conseils précieux et pour leur disponibilité à répondre à nos questions. Leur oeil critique nous a été très précieux pour structurer notre travail.

> Tous les enseignants de l'Ecole Nationale Supérieure des Sciences et Techniques Agronomiques de Kétou (ENSTA-Kétou) à qui nous devons notre formation.

> Tous les membres du bureau exécutif de l'ASAB et surtout son président (actuel Chef d'Arrondissement de Koko) Monsieur Adouba DAOUDA, pour nous avoir acceptés au sein de leur entreprise,

> Monsieur Pierre TCHABI (SG : ASAB/Arrondissement de Koko) et toute sa famille pour nous avoir offert une hospitalité sans faille durant notre séjour dans l'arrondissement de Koko.

> Ce personnel compétent de la miellerie, particulièrement tous les techniciens pour leur disponibilité à satisfaire nos préoccupations.

> Tous les apiculteurs membres de l'ASAB sans qui nos entretiens n'aurait pas été fructueux.

> Mme Karin OSTERTAG, Représentante de la fondation Tobé pour ses conseils.

> Tous les écoliers et élèves membres des clubs apiculture, botanique-environnement pour leur collaboration aux cours des activités pratiques.

> Toutes ces personnes chères de notre merveilleuse famille. Nous réservons une reconnaissance particulière à Marc T. KPODEKON, Crescent KPODEKON tous professeurs d'universités pour toutes les peines qu'ils se sont données pour notre formation. Filial merci à notre feu père Hounsomi G. KPODEKON et à notre adorable mère de nous avoir donné la vie. Aussi, réservons-nous une spéciale reconnaissance à François, Elie, Ernest, Aimé, Janvier, Brice et à tous nos autres braves frères et soeurs pour leur soutien indéfectible.

> Nos adorables Frères-cousins et soeurs-cousines. Il s'agit de : Gilles, Ines, Franklin, Ingride, Prudence, Marc, Gysmine, Marilyne, Vanezza, Férence, etc.

> Gisèle Goudoté, Maman Elga, Maman Michaël, Maman Crescent

> Mademoiselle Ariane C. S. HOUETOHOSSOU pour son Précieux soutien et son aide. > Tous nos camarades de la troisième (3^ème) promotion pour la bonne ambiance et toute la solidarité qui ont régnées au cours de notre formation

> Tous ceux qui nous ont soutenu de près ou de loin et qui nous ont incité même involontairement à faire mieux, veuillez trouver ici le témoignage de notre profonde gratitude.



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

TABLE DES MATIERES:

CERTIFICATION II

DEDICACE III

REMERCIEMENT IV

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES VII

RESUME VIII

ABSTRACT XI

LISTE DES PHOTOS VIII

INTRODUCTION 1

I- STAGE EN MILIEU PROFESSIONNEL 2

1-1. Justification du choix de la structure d'accueil 2

1-2. Présentation de la structure de stage 2

1.2.1- Localisation géographique et environnement de la structure 2

1.2.2. Historique 5

1.2.3. Principaux domaines d'activité 7

1.2.4. Infrastructures et Matériels 7

1.2.5 Personnel et organigramme(s) 9

1.2.6 Les activités de la structure (ASAB) 11

1.2.7. Structures collaboratrices 15

1.3 - Les Activités menées sur le terrain 18

1.3.2. Transport au rucher d'un essaim capté 18

1.3.3. Récolte des gâteaux de miel 19

1.3.4 Extraction ; pesage et filtration du miel brut 20

1.3.5. Mise en pot du miel mûr et étiquetage 20

1.3.6. Identification des espèces végétales mellifères 20

1.3.6 Délimitation de la sous-parcelle abritant la nouvelle miellerie par des plans de cailcédrat

(khaya senegalensis) 22

1.4- Difficultés professionnelles rencontrées 23

1.4.1 Stratégies utilisées pour surmonter les difficultés 23

1.4.2 Enseignements tirés 24

II - ETUDE DIAGNOSTIQUE DU FONCTIONNEMENT DE L'ASAB 25

2.1 Forces, Faiblesses, Opportunité et Menaces (FFOM) 25

2.2. Analyse de la fonctionnalité de l'entreprise 27

2.2.1. Analyse socio-culturelle des apiculteurs enquêtés 27

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE



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2.2.2. Analyse quantitative et qualitative de la production 28

2.2.3. Analyse du système de fonctionnement de la miellerie 29

2.2.4. Analyse des normes et circuits commerciaux 30

2.2.6. Contraintes & Analyse 32

III - PROBLEMATIQUE 37

3.1. Problématique et Justification 37

3.1.1. Enoncé de la problématique 37

3.1.2. Justification 37

3.1.3. Protocole de recherche 38

3.2. Planning et budget prévisionnel des activités 41

3.2.1-Planning de la recherche 41

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 43

43

REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 45

ANNEXES A



VII

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LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

AG : Assemblée Générale

ASAB : Association des Apiculteurs de Bantè

A.SEC.NA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

BEPC : Brevet d'Etude du Premier Cycle

CA : Chef d'Arrondissement

CARDER : Centre d'Action Régional pour le Développement Rural

CEG : Collège d'Enseignement Général

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel

CNDLP : Commission Nationale pour le Développement et la Lutte contre la pauvreté

CRS: Catholic Relief Service

DANA : Direction de l'Alimentation et de la Nutrition Appliquée

ENSTA-Kétou : Ecole Nationale Supérieure des Sciences et Techniques Agronomiques de

Kétou

EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi

FAO : Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FCFA: Franc de la Communauté Financière Africaine

FAT : Ferme Apicole Tobé

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

LAMS : Lycée Agricole Médji de Sékou

ONG: Organisation Non Gouvernementale

PAMF : Projet d'Aménagement des Massifs Forestiers

SG: Secrétaire Général

TSAGRN: Technicien Supérieur en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles.

UP: Université de Parakou



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LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Vue d'en face de la miellerie 8

Photo 2 : L'intérieur de la miellerie 8

Photo 3: Matériel de récolte 9

Photo 4: Apiculteur revenu de récolte 9

Photo 5 : extraction du miel brut ; Source : stage 2014 12

Photo 6 : Mise en pot du miel 13

Photo 7 : Miel conditionné et étiqueté 13

Photo 8: ruche Langstroth, source: stage 2014 14

Photo 9 : Visite de ruche 19

Photo 10 : Gâteaux de miel récoltés 19

Photo 11 : L'intérieur de la boutique Tobé à Bantè 31

Photo 12 : Des rats retrouvés au fond d'une ruche 34

Photo 13 : Morphologie d'Apis mellifera adansonii D

Photo 14 : Reine entourée d'une colonie d'ouvrières F

Photos des arthropodes nuisibles aux abeilles Photos de matériels et équipements apicoles

R S

LISTE DES FIGURES

Figure n° 1 : Situation géographique du département des collines 4

6

Figure n° 2 : Carte de la zone d'étude montrant les zones d'interventions de l'ASAB

Figure n° 3 : Organigramme de l'ASAB 9

Figure n° 4 : le diagramme de Venn de l'ASAB 17

Figure n° 5 : Ages moyens des apiculteurs en fonctions des localités 28

B

Figure n° 6 : Répartition géographique d'Apis mellifica adansonii et d'autres espèces d'abeilles africaines



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1 : Membres de l'Administration de l'ASAB 10

Tableau n° 2 : Rapport couleur du miel et type de plantes mellifères 13

Tableau n° 3 : Quelques caractéristiques des arbres mellifères recensés 20

Tableau n° 4 : Matrices FFOM de l'ASAB 25

Tableau n° 5 : Calendrier apicole du département des collines 32

Tableau n° 6 : Planning des activités 40

Tableau n° 7 : Budget prévisionnel 40

Tableau n° 8 : Proposition de solutions aux faiblesses et menaces 43

Tableau n° 9 : Différenciation de la Reine, l'Ouvrière et le Mâle (Apis mellifera) E

Tableau n° 10 : Composantes approximatives du miel H

LISTE DES ANNEXES

Annexe n° 1 : des généralités sur l'apiculture A

Annexe n° 2 : de la Matrice caractéristiques socio-culturelles des apiculteurs J

Annexe n° 3 du questionnaire d'enquête K

Annexe n° 4 : liste des arthropodes nuisibles aux abeilles Annexe n° 5 : Liste de quelques matériels et équipements apicoles

R S



X

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RESUME

La valorisation et la gestion rationnelle des ressources forestières se révèlent préoccupantes dans le cadre du maintien des écosystèmes forestiers. Aujourd'hui, le besoin croissant en miel (filière forestière) et autres produits de la ruche exige une réorganisation de la filière apicole au Bénin. C'est dans cette optique que s'inscrit l'Association des Apiculteurs de Bantè avec la production et la promotion des produits de la ruche et la lutte contre la déforestation. Cette association a pour mission de mettre en place une organisation adéquate de la filière permettant d'assurer un revenu décent aux apiculteurs et de diffuser les meilleurs techniques de récolte et d'affinement du miel. Cette association mène principalement des activités de collecte, de raffinement (à la miellerie) et de la commercialisation du miel. Elle forme et informe ses apiculteurs sur les techniques modernes en apiculture ainsi que sur les méthodes d'optimisation de la production apicole. C'est donc ce secteur qui a servi de cadre pour notre stage où nous avons effectué une analyse diagnostique du fonctionnement. Cette analyse diagnostique s'est focalisée sur sa miellerie. Cette analyse nous a permis de suivre les différents processus qui concourent à la production du miel de Tobé jusqu'à sa commercialisation afin de relever les forces et faiblesses, les opportunités et les menaces qui caractérisent l'unité. Ici le problème majeur qui affecte la gestion durable de l'entreprise est la chute notable en production des gâteaux de miel causée essentiellement par les prédateurs des abeilles et des produits de la ruche. La résolution de ce problème majeur passera par une recherche sur le contrôle des nuisibles ravageurs des produits de la ruche et une étude sociologique afin de mener des actions correctives pour garantir la gestion durable de la filière miel dans la Commune de Bantè.

Mots clés : Abeilles, apiculteurs, nuisibles, miellerie, Bénin.



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

ABSTRACT

The conservation of forest ecosystems requires the development and wise management of forest resources. The increasing demand for honey and other beehive products create the need to reorganize beekeeping activities in Benin. The Association of Beekeepers of Bantè called (ASAB) is meant to promote beekeeping and fight against deforestation. The association intends to assure for local beekeepers decent incomes, and to spread good techniques of harvesting and refinement of honey. The ASAB focus mainly collecting, refining and marketing honey produced by its members. Members are informed and trained so that they can do a very professional job. During my internship in this unit, I conducted a diagnostic analysis of the process. I carefully watched every stage of the process of production of the Tobé honey, which allowed me to find out the weaknesses and strengths of the production unit. The main difficulty related to the sustainable management is the notable fall of honey cakes and other hive products production due to insects and other pests that attack bees and hive products. To solvethis problem, we recommend to research to know more about the insects to better control them.

Key words: bees, beekeeper, pest, honey production unit, Benin



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

INTRODUCTION

L'agriculture reste et demeure le moteur de l'économie béninoise. D'après le document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté au Bénin 2003-2005 (CNDLP, 2002), l'agriculture joue un rôle primordial dans le processus de développement économique et social. A cet effet, il importe alors de promouvoir cette activité en la modernisant et en élargissant les domaines de formation d'entrepreneurs modernes spécialisés dans ladite activité. C'est dans cette vision qu'ont été créées de nombreuses écoles destinées à donner des formations professionnelles purement agronomiques comme l'Ecole Nationale des Sciences et Techniques Agronomiques de Kétou (ENSTA-Kétou). Cette école a été créée le 08 décembre 2009 et a pour mission non seulement de former les apprenants au diplôme de Licence Professionnelle mais surtout de faire de ceux-ci des professionnels, compétents, compétitifs, capables de produire des richesses à partir des ressources naturelles et locales disponibles tout en s'auto-employant. Cependant, deux (2) types de mémoires de fin de formation ont été retenus, à savoir le mémoire-projet et le mémoire-stage en entreprise. Notre choix a été porté sur le mémoire stage en entreprise compte tenu du fait que ce mémoire offre à l'apprenant la possibilité de s'imprégner des réalités de la vie socioprofessionnelle, de comprendre, d'expliquer et d'exécuter les différentes activités agricoles liées à sa mention. Il permet également à l'apprenant qui vise la création d'une entreprise agricole de mieux concevoir son plan d'affaire à partir d'un diagnostic de la structure afin de minimiser les risques d'échec de son projet. Ainsi, au terme de trois années de formation, nous avons effectué un stage professionnel au sein de l'Association des Apiculteurs de Bantè (ASAB). Ce stage qui vise à développer chez l'apprenant l'esprit d'entreprenariat devrait déboucher sur l'élaboration d'un projet de création d'entreprise prenant en compte les contraintes identifiées dans la structure d'accueil ou d'un protocole de recherche pour contribuer à la levée des contraintes identifiées. Le présent mémoire présente le lieu du stage en entreprise, les activités menées, une analyse diagnostique de l'entreprise, les enseignements tirés et des actions ou propositions visant à contribuer au règlement des problèmes identifiés.



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

I- STAGE EN MILIEU PROFESSIONNEL

1-1. Justification du choix de la structure d'accueil

L'apiculture est une pratique qui entre dans les plans d'aménagement forestiers. Au Nord-Est du Bénin où elle est très développée, les apiculteurs ont signalé en 2003 la baisse notable de rendement en miel dans les ruches, des désertions massives et mortalités des abeilles jamais enregistrées (Mensah et al. 2003). L'apiculture est donc une filière forestière à valoriser afin de minimiser les dégâts causés par différents facteurs dans nos aires protégées. Alors, Il est remarqué que dans la Commune de Bantè et plus précisément sur la ferme de Tobé, la filière apicole semble être bien organisée. L'apiculture a été initiée sur ce site (ferme de Tobé) en 1984 avec 55 apiculteurs venus de 5 villages différents. Aujourd'hui, plus de 350 paysans ont choisi ce métier d'apiculteur dans 33 villages riverains de la forêt classée d'Agoua, Commune de Bantè. Ils contribuent à la préservation de l'environnement, essentiel pour assurer la survie des abeilles et par conséquent une production suffisante de miel, (Eco-Bénin, http://www.eco-benin.org consulté le 10/03/2014). L'autre constat est que la faune (abeilles) et la flore (les forêts et champs) sont rationnellement gérées dans le sens de conservation des ressources naturelles disponibles (sortie pédagogique, Janvier 2014). C'est ce qui a attiré notre attention et en tant qu'apprenant en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles, à choisir ce site pour effectuer notre stage ; ce qui permettrait de l'utiliser comme modèle.

1-2. Présentation de la structure de stage

1.2.1- Localisation géographique et environnement de la structure

La miellerie de Tobé est l'une des importantes entreprises qui s'évertuent dans la production du miel de bonne qualité dans la sous-région. Elle se trouve dans l'arrondissement de Koko, Commune de Bantè dans la partie centre Ouest du Bénin (8°18-8°20'N et 1°501°52'E). La Commune de Bantè couvre une superficie de 2695km² dont environ 1180 km² de terres cultivables .Le relief est composé de 70% de plateau, 10% de bas-fonds dominés par quelques collines (20%) d'altitudes variables dont les plus élevées sont KOUBETE et OLADJE. Bantè se trouve dans une zone de transition entre le climat subéquatorial du Bénin Méridional et le climat soudano- guinéen du Bénin Septentrional avec une pluviométrie qui oscille entre 1000 et 1600 mm d'eau par an. Elle est caractérisée par une température

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE



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comprise entre 23 et 32°C ( A.SEC.NA, 19876-2008 station de Savé) . On y rencontre deux saisons pluvieuses d'Avril à Octobre qui favorisent deux cycles culturaux. Le réseau hydrographique très peu diversifié est constitué de Agbado et de ses affluents, Otcho ; Odo-Koto ; Odjouro ; Odo-Ola ; Zou ; Bouboulé ;.... Ces cours d'eau dont les longueurs et débits ne sont pas connus, ne résistent pas à la longue saison sèche. Les types de sols rencontrés sont :

Sols argilo- sablonneux apte à la culture du coton, igname, et des fruitiers ; Sols ferrugineux -tropicaux propice à une gamme variée de cultures comme le maïs, le niébé, l'arachide, etc....

Sols hydro-morphes des bas- fonds favorables à la culture du riz et du maraîchage.

Autrefois zone de forêts denses, humides, Bantè n'est plus aujourd'hui qu'une zone de savane arborée avec les essences telles que kayas senegalensis, Parkia Biglobosa, Vitellaria paradoxa, Daniella oliveri, etc... Signalons également l'existence de quelques savanes et forêts denses soumises à une exploitation abusive. Les plus importantes de ces forêts restent la forêt communautaire de Tobé et la forêt classée d'Agoua qui couvre 75000ha dans laquelle sont installées la plantation domaniale de 482,5ha d'anacardiers d'une part et une forêt mise en défend par la population de Sako d'une superficie d'environ 12ha d'une part. (CARDER Bantè, 2014)

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE





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Figure 1 : Situation géographique du département des collines

Source : (Sedegan et al. 2011)



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

1.2.2. Historique

En 1984, un couple d'expatriés européens, Alain RATIER (français) et Karin OSTERTAG (suisse), s'était installé dans le village de Koko (commune de Bantè). Le père d'Alain était apiculteur ; ainsi lorsqu'il s'aperçut des potentialités apicoles (abondance d'arbres mellifères et de colonies sauvages d'abeilles), il décida de faire de l'apiculture. Il installa ses premières ruches et commença l'activité. En ce temps-là, la population locale ignorait l'élevage des abeilles et elle ne faisait que de la chasse au miel. Alors Karin et Alain ont décidé de créer une association nommée Ferme Apicole Tobé (FAT) qu'ils dirigeaient afin de mieux gérer l'activité. Suite à la conférence de Rio en 1992, l'association Ferme Apicole de Tobé obtient un financement auprès du projet CRS (Catholic Relief Services), projet qui dura trois ans et demi. Ce projet a sélectionné 55 apiculteurs dont 5 femmes dans 5 villages (Koko, Banon, Bobè, Agoua et Lougba) de la commune de Bantè. Ils ont reçu financement et ruche chacun (2 à5 chacun) de la part du projet qui part ailleurs a doté l'association d'un rucher école à Tobé. A la fin de ce projet, un deuxième projet (suisse) a financé les apiculteurs pour la fabrication de 2000 ruches. En 2002, pour rendre pérenne les connaissances acquises auprès de ce couple européen, les apiculteurs de la commune de Bantè ont pensé créer leur propre association d'où l'ASAB. En septembre 2002, des démarches ont été entamées pour l'enregistrement de l'ASAB au ministère de l'intérieur. En 2004, certains problèmes sont survenus au sein de l'association Ferme Apicole de Tobé (les AG n'avaient plus lieu, les mésententes etc.), alors il a été décidé la dissolution de l'association. Ainsi les différents biens de l'association ont été partagés et la miellerie de Tobé est revenue à l'ASAB. En mars 2013, l'ASAB a connu l'arrêt momentané de ses activités à la miellerie à cause de problèmes fonciers. Les sources nous apprennent que les propriétaires terriens de Tobé se trouveraient en désaccord avec certains membres influents de l'ASAB sur une question de royauté. Alors ces présupposés détenteurs des terres de Tobé procèdent à la saisie et à la fermeture de la miellerie, revendiquant leur droit de propriété. Face à cette situation, l'ASAB a enclenché des procédures judiciaires qui ont abouti à la récupération et au transfert des matériels apicoles autrefois installés à Tobé. Suite à une assemblée générale extraordinaire, les membres de l'ASAB ont décidé de l'installation d'une nouvelle miellerie avec des équipements renforcés sur un nouveau site de 4ha à Koko et non loin du CEG de ce



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

village. Ainsi, cette miellerie a repris ses activités le mardi 13 janvier 2014 ; mais en raison de son enregistrement au ministère de l'intérieur (N° D'enregistrement 2002/1836/MISD/DC/SG/DAI/SAAP-ASSOC du 06 septembre 2002), le miel que commercialise l'ASAB porte toujours le nom « miel de Tobé ».



Figure 2 : Carte de la zone d'étude montrant les zones d'interventions de l'ASAB (source : Gbedomon et al. 2011)

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE



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1.2.3. Principaux domaines d'activité

Les principaux domaines d'activité de l'ASAB sont :

- La production, l'extraction/conditionnement du miel

- la commercialisation du miel ;

-La fabrication et la commercialisation de matériels apicoles ;

-La formation en apiculture.

1.2.4. Infrastructures et Matériels

1.2.4.1. Infrastructures L'ASAB dispose :

> d'une miellerie (la plus grande infrastructure) où se réalisent l'extraction, la filtration et le

conditionnement du miel brut récolté. Elle fait référence au Bénin et dans la sous-région.

L'actuelle miellerie est composée de:

un hall d'attente

un magasin de stockage des pots et autres emballages

un magasin de stockage du miel conditionné

un bureau du personnel technique

une grande enceinte pour l'extraction, le travail de la cire et la maturation du miel

une dépendance pour le groupe électrogène alimentant les installations électriques

> d'une boutique principale sise à Bantè et à proximité de la CLCAM (Caisse Locale de

Crédit Agricole Mutuel). Elle assure la commercialisation du miel Tobé dans la commune

et la région.

> d'un magasin situé à Koko pour le stockage et la vente des équipements apicoles.

> des magasins de stockage du miel brut dans les villages éloignés.

> d'une menuiserie pour la fabrication des ruches langstroths ;

> d'un bureau équipé de matériels informatiques pour le secrétariat



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

? d'une citerne pour le nettoyage des matériels utilisés au cours des différentes opérations



Photo 1 : Vue d'en face de la miellerie Photo 2: L'intérieur de la miellerie

Source : stage 2014 1.2.4.2. Matériels

Les ressources matérielles sont essentiellement constituées:

V' des ruches de type langstroth ;

V' d'un véhicule à 4 roues de marque Toyota Takoma

V' des matériels de récolte composé des combinaisons, des paires de bottes, d'enfumoires,

de gants,de lampes torches, de balayettes, de lève cadres, des couteaux et de récipients.

V' d'équipements:

· de deux centrifugeuses dont l'une est de dernière génération

· d'un moule à eau servant à cuire les gaufres et quelques cartons de feuilles de cire gaufrée afin d'amortir le travail des abeilles

· d'un séchoir à pollen ,d'une trappe à pollen pour le traitement du pollen

· d'un thermomètre pour contrôler la température ambiante de la miellerie

· d'un extracteur pour extraire le miel brut

· d'un réfractomètre pour évaluer la teneur en eau du miel mûr

· des étiquettes pour informer sur la période idéale pour la consommation du miel

· des blouses et des caches nez pour garantir l'hygyène au cours des activités au sein de la miellerie

· des récipients apicoles pour faciliter le transport des gâteaux de miel et le brut miel filtré. (Voire annexe S pour photos des Matériels)

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE



Photo 3: Matériel de récolte Photo 4: Apiculteur revenu de récolte

A: lèvre cadre; B: lève hausse; C: racloir; D:brosse à abeille

1.2.5 Personnel et organigramme(s)

1.2.5.1.Fonctionnement de l'ASAB et organisation du travail

l'ASAB compte quatre services: le service de production, le service d'encadrement et d'extraction(la miellerie), le service de commercialisation et celui de l'administration. La structuration sous l'ASAB se présente comme l'indique l'organigramme.

S/E

S/Com.

S/Adm

S/P



ASAB



Apiculteurs



AG

Boutique de
vente Bantè et
divers

Pr SG SGA	TG /T		oG	Co Mb /F
						Mb/ d'ho



9



CA

T1 T2 T3



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ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

Figure 3 : Organigramme de l'ASA

Légende :

ASAB : Association des Apiculteurs de Bantè ; S/P : Service Production du miel brut ; S/E : Service d'encadrement et d'Extraction (Miellerie Tobé) ; S/Adm : Service Administration ; T1 , T2, T3 : Techniciens 1,2,3 ; CA : Conseil d'Administration ; AG : Assemblée Générale; Pr : Président ; SG : Secrétaire Général ; SGA : Secrétaire Général Adjoint ; TG : Trésorier Général ; TGA : Trésorier Général Adjoint ; OGs : les deux OrGanisations ; Con : Conseil ; Mb Fond : Membre Fondateurs ; Mb Act : Membres Actifs ;Mb d'ho : Membres d'honneur

Le travail au sein de l'association est effectué par tous les acteurs membres de l'association et d'autres affiliés à l'ASAB et ce au sein de chaque service. Nous avons le service de production occupé par des paysans apiculteurs qui chacun dans son terroir assure une part de la production de l'ASAB à travers son rucher. On retrouve également le service d'encadrement et d'extraction. Ce service est géré par les techniciens. Ils sont chargés de la formation et du suivi des paysans apiculteurs. Ils assurent également et ce après la production, l'extraction et le conditionnement du miel produit. Le travail est tenu par un calendrier apicole. Il couvre la période allant de septembre à juin. Par ailleurs la commercialisation assuré par les hommes en postes dans les différentes boutiques (boutiques Miel Tobé et établissement partenaires). L'administration de l'ASAB est un service assurée par un bureau exécutif composé des membres du conseil d'administration comme présenté dans le tableau N°1. Précisons ici que le service d'extraction fait office d'administration. Toutefois, il existe des organes garant du bon fonctionnement de l'ASAB. Il s'agit de l'Assemblée Générale (AG) qui est l'instance suprême de l'association. Elle est composée de tous les membres fondateurs, les membres actifs et les membres d'honneur et le Conseil d'Administration (CA) qui est l'organe d'orientation et d'extraction.



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Tableau n°1

NOM et Prénoms		Postes	Mr ADOUBA Daouda
Présidence		Mr TCHABI Pierre
Secrétariat		Mme DONADJE Béatrice
Trésorerie		Mr SOUMOUNE Cakpo
Trésorerie Adjoint

1.2.6 Les activités de la structure (ASAB)

Les activités de l'ASAB peuvent être classées en deux catégories :

1.2.6.1. Les activités ordinaires

Elles vont de la production à la livraison des produits pour commercialisation et durent environ neuf mois (petite miellée : octobre-janvier et grande miellée : février-juin). Nous avons:

La production de miel brut

Cette production interpelle plusieurs opérations qui concernent:

? Le nettoyage des ruches (corps de la ruche, les cadres, la hausse, le couvre cadre etc.) et des ruchers (sarclage etc.)

? La Préparation et la pose de piège : Le piège ou corps de la ruche est posé sur un support ou un arbre (mellifère, de préférence) à une hauteur d'environ 1,5 m du sol dans l'attente d'un essaim d'abeilles. Ici l'entrée de vol du piège est orientée vers l'Est et est légèrement penchée vers le sol pour éviter l'entrée de l'eau dans le piège. Les cadres contenus dans le piège sont préalablement garnies de cire gaufrée laquelle amorce déjà le travail des abeilles. Ajoutons que la période de piégeage correspond à celle de l'essaimage qui s'étend de fin septembre à octobre, période suffisante pour capter un essaim d'abeilles, destiné pour une ruche située à (02) kilomètres (km) environ du lieu de piégeage. Précisons que le piégeage est une opération primordiale dans le cas des ruches langstroth.

? La constitution du rucher et son emplacement : un rucher est un endroit où les ruches sont rassemblées afin de mieux organiser l'élevage. Il facilite les opérations



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apicoles. Le nombre de ruches tolérées au sein d'un rucher dépend de la disponibilité d'arbres mellifères situés sur le site choisi. Ici le plus grand rucher rencontré compte une dizaine de ruches. L'autre condition recommandée pour le choix d'un site est la disponibilité d'eau proche (20 à 50 m) du rucher. En cas de manque d'eau, l'apiculteur doit apporter des récipients remplis d'eau sur support proches de son rucher. Pour un rucher de dix (10) ruches, il est recommandé trois récipients de 50 litres chacun. Aussi les ruches doivent-elles être posées sur des supports (fourche d'arbre, bassine renversée, brique, brique avec bouteille, etc.) afin qu'elles ne soient au contact du sol mouillé.

? Entretien du rucher : il se compose d'opérations de pose de hausse et de sarclage. La pose de ruche intervient lorsque le corps de ruche ou la première ruche n'arrivent plus à contenir la colonie dite forte. Ainsi, il est possible de retrouver au sein d'un rucher 4 à 5 hausses sur un corps de ruche mais le nombre de hausse ne dépasse pas 5 pour des raisons liées à la vitesse du vent. Quant au sarclage, il se fait de façon hebdomadaire dans certains ruchers et mensuellement dans d'autres. L'importance de cette opération est de réduire le taux de prédateurs des abeilles et de faciliter les activités de récolte.

? La récolte du miel brut : c'est une opération nocturne qui intervient 2 à 4 fois (ruche langstroth) au cours d'une campagne apicole selon que l'importance de la colonie est avec les premières récoltes qui se révèlent plus abondantes. Pour limiter les piqûres des abeilles, les apiculteurs doivent porter leurs combinaisons et se munir de l'enfumoir chargé d'herbes sèches et de braise, essentiel pour repousser les abeilles.

? La collecte des gâteaux de miel brut (miel + cire) : Après chaque récolte, l'apiculteur doit se rendre à la miellerie Tobé pour livrer sa production. Les apiculteurs trop éloignés de la miellerie, peuvent stocker leur production dans un magasin construit à cet effet en attendant l'opération périodique de collecte de miel par un véhicule de l'ASAB.

? Extraction et conditionnement : Une fois que les gâteaux sont convoyés à la miellerie, ils subissent des opérations d'extraction, de filtration, de maturation et de conditionnement jusqu'à l'obtention du produit fini commercialisable. Pour de faibles quantités de gâteaux de miel, les techniciens procèdent par la presse-manuelle afin de réduire les dépenses en énergie électrique.

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Photo5: extraction du miel brut ; Source : stage 2014

Le miel de l'extraction est filtré à l'aide d'un tamis conçu à cet effet pour être débarrassé des impuretés. Il passe dans le maturateur où il va séjourner pendant une à deux semaines pour atteindre sa maturité. Le miel obtenu est raffiné et stocké dans des fûts propres en attendant le conditionnement. Il est mis dans des pots scellés et étiquetés. Dès que la qualité du produit est certifiée, le miel passe dans la boutique Tobé, les pharmacies et différents supermarchés agréés. Pour finir, Il importe de préciser que la qualité du miel produit (y compris sa couleur) par les butineuses dans les ruches est fonction de la qualité des essences mellifères de la localité et de leur période de floraison. Il s'agit de la nature du pollen butiné par l'abeille. (Voir tableau 2)



Photo 6: Mise en pot du miel Photo 7 : Miel conditionné et étiqueté



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Tableau 2 : Rapport couleur du miel et type de plantes mellifères

Couleurs	Plantes mellifères			Période de floraison
	Nom vulgaire
Daniellia oliveri	Arbre à encens		Saison sèche
	Eucalyptus		Saison sèche et début saison de pluie
	Karité		Fin saison sèche	Rouge
Hymenocardia acida	Sotive		Fin saison de pluie	Jaune
Pterocarpus erinaceus	Venne		Début saison sèche	Noire
Parkia Biglobosa	Arbre à néré		Saison sèche
	Non précisée

1 .2.6.2. Récolte et conditionnement de pollen

Le pollen n'est pas seulement nécessaire au nourrissage des larves, les jeunes abeilles adultes en ont également besoin pendant les deux premières semaines de leur vie. 1,5 kg de pollen permettent le développement d'environ 10 000 abeilles. L'approvisionnement en pollen et la taille de la colonie influencent chacun la capacité de la colonie à élever le couvain. C'est pourquoi l'apiculteur doit toujours chercher un endroit où héberger ses colonies d'abeilles qui soit à proximité de plantes très productives en pollen. On a attribué beaucoup de qualités au pollen dans le régime alimentaire des êtres humains. Le recueil de pollen pour un usage humain est possible quand le pollen est abondant et quand les abeilles en récoltent de grandes quantités. On utilise alors une trappe à pollen avec détails d'une grille à pollen. Il faut noter que la récolte du pollen avec une trappe à pollen entraîne une pénurie de protéines dans la ruche, résultant à son tour en une augmentation de l'activité de collecte du pollen aux dépens de la collecte de nectar. En période de pénurie de nectar, ce n'est pas vraiment un problème mais il faut veiller à ne pas utiliser la trappe à pollen pour la Collecte du pollen longtemps. Il est recommandé de ne l'utiliser qu'un jour sur deux. Pour le stockage et une utilisation ultérieure, le pollen doit être séché, nettoyé et congelé ou couvert d'une couche de miel. N'utilisez pas la trappe à pollen en période de pluie. De la moisissure risquerait de se développer, ce qui nuirait à la qualité du pollen. Dans les pays tropicaux humides, il est difficile de stocker du pollen frais en dehors du réfrigérateur sans que la qualité ne se



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détériore. En absence de possibilité de congélation, mieux vaut stocker le pollen sous la forme de pain d'abeille. Néanmoins, le pain d'abeille peut lui aussi se détériorer après quelques mois de stockage. (Agrodok 32).

Pour finir, il est important d'ajouter que l'ASAB fabrique et vend des ruches à ses apiculteurs. Aussi a-t-elle en projet de faire l'élevage des reines d'abeilles et de cultiver les souches douces d'abeilles afin d'accroitre la productivité des essaims.



Photo 8: ruche Langstroth, source: stage 2014

1.2.6.3. Deuxième catégorie d'activités

La deuxième catégorie d'activités regroupe les diverses prestations de l'ASAB auprès des structures qui en expriment le besoin. Il s'agit des formations d'initiation à l'apiculture ou de recyclage et autres suivis des apiculteurs des autres départements du Bénin. Ces formations sont assurées par les trois techniciens. Leurs compétences sont aussi mises en contribution pour l'équipement de certaines mielleries du pays.

1.2.7. Structures collaboratrices

Les structures collaboratrices de l'ASAB sont ses partenaires techniques, financiers, prestataires de service et celles avec qui elle tisse des relations de formation.

1.2.7.1. Partenaires techniques et financiers

C'est l'ensemble des personnes morales ou physiques qui d'une manière ou d'une autre participent au bon fonctionnement de l'ASAB en lui apportant leur appui technique (formation diverses, renforcement de capacités) et financiers (financement de certains projets). Il s'agit :

? Fondation Tobé



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Représentée par Madame Karin OSTERTAG, la fondation Tobé est le principal partenaire de l'ASAB. Elle aide l'association de diverses manières ; elle préfinance chaque campagne apicole en mettant à la disposition de l'ASAB en moyenne 2000000 FCFA pour l'achat du miel brut auprès des apiculteurs. Par ailleurs, la fondation gratifie l'ASAB en lui faisant des dons de matériels apicoles. La Fondation Tobé constitue en fait pour l'association une sorte de Fonds de Roulement (investissement matériel) et de crédit à la banque. Ajoutons que la représentante de cette fondation s'évertue à écouler la grande partie du miel produit sur les grands marchés de Cotonou et sur des marchés internationaux. Elle veille également sur la gestion financière de l'ASAB et oriente la trésorerie.

? Helvetas Bénin ; Eco-Bénin

C'est un programme de la confédération helvétique qui est un partenaire de taille pour ASAB. En effet, Helvetas Bénin dans sa dynamique de produit biologique et commerce équitable a aidé d'une part l'ASAB à normaliser son système de gestion surtout celui de la gestion comptable en finançant une étude sur les procédures administratives comptables et financières. D'autres part, Helvetas Bénin a financé la participation de l'ASAB à une foire internationale CIAO 2008, foire au cours de laquelle l'ASAB a eu à présenter et à faire la promotion de son produit (le miel) devant le monde entier. Par ailleurs, l'Eco-Bénin fait la promotion de l'ASAB à travers l'éco-tourisme. Sa mission étant de promouvoir le développement humain au niveau local et national à travers l'aménagement et la valorisation des ressources naturelles à des fins d'écotourisme et d'écodéveloppement.

1.2.7.2. Partenaires prestataires de service

Ce sont des partenaires qui entrent en contact avec l'ASAB à un niveau de la production. Au niveau de la pré-production, Il s'agit : des menuiseries (Cotonou, Koko etc..) qui assurent la construction des ruches, ruchettes, cadres, etc. ; des artisans qui confectionnent des combinaisons et voile, de l'industrie NICOPLAST pour la fabrication des pots de miel ; de l'industrie THOMAS qui assure la vente des équipements de la miellerie et de l'entreprise MAZET St VOY qui renforce la formation reçue par les techniciens de l'ASAB. En post production, nous avons certaines boutiques ou supermarchés, des pharmacies et la DANA pour analyser le miel Tobé.



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? Relation de formation

Il s'agit des écoles universitaires et lycées de formation agronomique et projet de formation qui envoient leurs apprenants pour que ceux-ci jouissent des formations pratiques. Il s'agit de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA), de l'Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi (EPAC), de l'UP, et de l'Ecole Nationale des Sciences et Techniques Agronomiques de Kétou (ENSTA-Kétou), du Lycée Agricole Médji de Sékou (LAMS) et enfin du Projet d'Aménagement des Massifs Forestiers (PAMF). Ce projet avait sélectionné des apiculteurs que les techniciens avaient formés compte tenu de leurs expertises et de leurs aptitudes à encadrer des apprenants.

La figure 4 ci-dessous représente le diagramme de Venn de l'ASAB.



Autres partenaires : Helvetas Bénin, Ecotourisme Bénin

professionnelles ; PAMF

Centre de formations

Fondation Tobé

Apicuteurs ASAB

Apiculteurs Affiliés

Boutique Tobé de Bantè

Dirigeants

Miellerie Tobé

Structure bancaire BOA, Autres

Partenaires
prestataires de
services

DANA, Autres

Laboratoire

Figure 4 : Diagramme de venn de la structure



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Relation bilatérale de type moyen Relation unilatérale de type moyen Relation unilatérale de type faible Relation bilatérale de type fort Relation unilatérale de type fort

1.3 - Les Activités menées sur le terrain

1.3.1. Préparation des pièges

La période du déroulement de notre stage n'est pas propice aux poses de pièges, néanmoins nous avons effectué un exercice de piégeage non loin de la nouvelle miellerie, près des arbres de Vitellaria paradoxa (karité). Les différentes opérations effectuées sont :

> nettoyage du corps de la ruche : cette opération consiste à débarrasser d'un corps de ruche (car un seul piège prévu), des cadres et des couvres-cadres ; des impuretés (poussières, toile d'araignée, insectes etc.) qu'ils contiennent.

> découpe des feuilles de cire gaufrée en petites lamelles de dimension 15cm*5cm

> mise en place de l'amorce : chaque petit morceau de cire gaufrée découpé est placé dans un cadre et maintenu avec de la cire fondue. Après avoir effectué cette opération pour les onze cadres, on les dispose dans le corps de ruche langstroth et on recouvre avec le couvre cadre. C'est cet ensemble qui constitue le piège.

> Piégeage : le piège ainsi préparé a été déposé sur un arbre (mellifère) à une hauteur d'au moins 1,5 m, légèrement penché vers le sol et orienté vers l'Est en attendant la colonisation par des essaims sauvages.

> Attraction des colonies par des jets de parfums sur les pièges au besoin.

1.3.2. Transport au rucher d'un essaim capté

C'est une opération nocturne qui est plus régulière en mois de Septembre. Elle consiste à :

> enfumer l'entrée de vol et la boucher avec un torchon

> transporter au rucher l'ensemble essaim-torchon-corps de ruche

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> installer l'ensemble sur un support (ici des agglomérés)

> déboucher l'entrée de vol et ajouter une hausse si nécessaire.

1.3.3. Récolte des gâteaux de miel

C'est une activité nocturne qui intervient lorsque l'apiculteur constate que ses rayons de miel sont operculés. Une phase préparatoire précède la récolte proprement dite. Il s'agit de porter les combinaisons, les bottes, les gans, la coiffe ; d'activer l'enfumoir et de ramasser les autres outils de récolte. L'opération suivante consiste à :

> Démarrer la récolte par la ruche la plus distante de la voie d'entrée au rucher afin de

minimiser l'agressivité des abeilles.

> Eclairer la ruche avec de lampe torche et enfumer l'entrée de vol

> Enlever le toit et le couvre cadre discrètement

> Enfumer légèrement les cadres pour repousser les abeilles

> Retirer et tuer d'éventuels coléoptères retrouvés dans la ruche

> Décoller les cadres avec du lève cadre et racler les abeilles avec une balayette

> Couper les gâteaux de miel de manière à laisser une partie sur les cadres afin

d'amorcer l'activité des abeilles. Ensuite, mettre le gâteau dans un récipient propre et

sec et le couvrir.

> Enfin, repositionner les différents composants de la ruche sans créer de dommages au

corps de ruche.

Ajoutons que c'est une opération qui dure en moyenne 12 min et elle est répétée pour toutes

les autres ruches constituant un rucher donné.





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Photo 9 : Visite de ruche Photo 10 : Gâteaux de miel récoltés

Source : stage 2014



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1.3.4. Extraction ; pesage et filtration du miel brut

Ces séries d'opérations consistent à :

> Charger la centrifugeuse à 25 kg de gâteaux de miel

> Activer la rotation de l'extracteur avec de l'énergie électrique pendant 7 min environ. Cela permet d'obtenir en fin de rotation deux sous-produits séparés. Il s'agit du miel brut extrait et de la cire qui est débarrassée de l`extracteur par la suite.

> Mesurer la performance de chaque apiculteur en pesant la quantité de miel extrait appartenant à ce dernier ; ce qui est proportionnel à son payement.

> Répéter l'opération jusqu'à l'épuisement du stock des gâteaux de miel collectés

> Verser progressivement le miel brut sur un tamis (posé sur un plastique de 50 kg) en le remuant jusqu'à le séparer des débris de cires restant et autres impuretés.

> Conditionner enfin le miel filtré (parfois par catégorie) dans des futs pour devenir mature en deux semaines.

1.3.5. Mise en pot du miel mûr et étiquetage

Lors de l'étude diagnostique de la miellerie nous avons procédé à la mise en pot du miel raffiné et conditionné dans les fûts. Cette une opération consiste à ouvrir le robinet du fût à un débit moyen et à faire couler le miel dans le pot jusqu'à son remplissage. On ferme le robinet et ensuite le pot de façon manuelle. C'est une opération qui s'applique à tous les différents types de pots et répétée jusqu'à l'atteinte du nombre de pots désirés. Après cela nous sommes passés à l'étiquetage de chaque pot qui consistait à y déposer quelques indications utiles y compris la date de péremption.

1.3.6. Identification des espèces végétales mellifères

Sur la base des tournées effectuées dans des villages et la visite de quelques forêts sans oublier l'aide incontestable des paysans apiculteurs, nous avons énuméré certaines espèces d'arbres mellifères. Pour élargir les connaissances sur les essences mellifères de la région, nous nous sommes servis des travaux précédemment élaborés (Gbedomon et al. 2011, flore du Bénin, etc.) sur ces plantes afin d'inciter les apiculteurs à nous donner des précisions sur la majorité des essences mellifères. Voici alors une liste d'essences mellifères que l'on pourrait retrouver dans les zones d'intervention de l'ASAB avec quelque spécificité :



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Tableau 3 : Quelques caractéristiques des arbres mellifères recensés

N°	Nom Scientifique	Famille	NL	DV	GM	PM		FB	1
Anacardium occidentale	Anarcadiaceae	Cajou	++++	*	*	A		2
Spondias mombin			++++	*		A		3
Mangifera indica			++	*	*	A		4
Annona senegalensis	Annonaceae	Tinibobo	++++	*	*	a		5
Uvaria chamae			++++	*		a		6
Borassus aethiopum	Arecaceae	Agbon	++	*		A		7
Elaeis guineensis			++++	*	*	A		8
Chromolaena odorata	Asteraceae	Agatu	+		*	H		9
Stereospermum kunthianum	Bignoniaceae	Ajadin	++++	*		a		10
Kigelia africana			++	*		A		11
Ceiba pentandra	Bombacaceae	Agugu	++++		*	A		12
Andansonia digitata			++++	*	*	A		13
Carica papaya	Caricaceae	Agidi	++++	*	*	H		14
Afzelia africana	Cesalpiniacea	Apaka	++++	*		A		15
Tamarindus indica			+++	*		A		16
Burkea africana			++++	*		A		17
Daniella oliveri			++++	*	*	A		18
Piliostyma thonningii			+	*		a		19
Delonix regia			+++	*		A		20
Anogeissus leiocarpa	Combretaceae	Ayi	++++	*		A		21
Combretum collinum			++++	*		a		22
Terminalia macroptera			++++	*	*	A		23
Diospyros mespiliformis	Ebenaceae	Doko	++++	*		A		24
Croton gratissimus	Euphorbiaceae	Adjekofolé	+++	*		a		25
Fluggea virosa			++++	*	*	H		26
Manihot esculenta			++++	*		H		27
Hymenocardio acida			++++	*	*	A		28
Pterocarpus erinaceus	Fabaceae	Akpekpe	++++	**		A		29
Cajanus cajan			++	*		H



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30	Khaya senegalensis	Meliaceae	Aganwo	++++	*			A	31
Azadirata indica			++	*		A		32
Prosopis africana	Mimosaceae	Akakaï	++++	*		A		33
Parkia biglobosa			++++	*		A		34
Milicia excelsa	Moraceae	Iroko	++++	*		A		35
Moringa oleifera	Moringaceae	Molinga	++	*	*	a		36
Psidium guajava	Myrtaceae	Kekun	++++	*		a		37
Zea mays	Poaceae	Bafo	++++	*	*	H		38
Citrus limon	Rutaceae	Ogolotayé	+++	*	*	a		39
Blighia sapida	Sapindaceae	Ishin	++++	*	*	A		40
Vitellaria paradoxa	Sapotaceae	Emin	++++	*		A		41
Vitex doniana	Verbenaceae	Ewe ori	++	*		A

Source : stage 2014

NL : Nom local (Tcha), DV : Dégré de visite ; GM : Grande miellée ; PM : Petite miellée, + : Faiblement visitée ; ++ : Moyennement visitée ; +++ : Bien visitée ; ++++ : Très bien visitée FB : Forme biologique, A : Arbre, a : arbuste, H : Herbacée (Source : Gbèdomon et al. 2011).

1.3.6. Délimitation de la sous-parcelle abritant la nouvelle miellerie par des plans de cailcédrat (khaya senegalensis)

? La mise en terre des plants

Le piquetage

C'est une opération qui consiste à enfoncer des piquets dans le sol pour indiquer les

endroits à creuser pour la mise en terre des plants. Il permet d'assurer une répartition correcte des plants. Toutes les lignes (limites) sont piquetées avec des piquets de 30 cm de hauteur taillés au fin bout. Les piquets ainsi confectionnés sont enfoncés dans le sol à un écartement de 3m les uns des autres sur les limites de la parcelle. La procédure utilisée pour faire le piquetage est la suivante :

* Retrouver les bornes de la sous-parcelle (200m*200m)

* Mettre un piquet sur chaque borne de la sous parcelle

* Relier deux piquets à l'aide de cordeaux (avec écartement entre plant déjà



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* marqué) afin d'obtenir une ligne droite entre piquets

* Enfoncer les piquets dans le sol aux écartements le long du cordeau, jusqu'à couvrir l'espace séparant deux bornes

? Le creusé de trou et la mise en terre

Le creusé est une opération qui consiste à réaliser des trous (avec la machette) destinés

à recevoir les plants. Ces trous sont réalisés à côté des piquets. La mise en terre se réalise

comme suit :

* Sectionner les sachets contenant les plants à environ 5 cm de la base ;

* Déposer le plant avec sa motte de terre au fond du trou en retirant par le haut le

sachet;

* S'assurer que toute la motte de terre est enfouie sous le niveau du sol ;

* Refermer le trou avec la terre de retrait en prenant soin de bien la tasser ;

* Placer le sachet du plant au piquet.

Ce sachet attaché au piquet signale la position du plant lors du désherbage de la parcelle.

Ajoutons que la mise en terre a été réalisée très tôt le matin car les trous étaient déjà creusés.

En raison de la période (mois de juin), ces plans n'ont pas exigé un apport d'eau.

1.4- Difficultés professionnelles rencontrées

Au cours du stage, nous avions rencontré quelques difficultés au nombre desquelles:

· L'indisponibilité des apiculteurs qui sont actuellement préoccupés par les travaux champêtres ; ce qui a rendu difficile la tenue des entretiens sur le questionnaire pré-élaboré.

Toutefois, ces difficultés ne nous ont nullement empêchés de recueillir les informations nécessaires pour la rédaction du mémoire. Car nous avons adopté des stratégies qui nous ont permis de les surmonter afin d'accéder aux informations voulues.

1.4.1 Stratégies utilisées pour surmonter les difficultés

Pour retrouver les apiculteurs, nous nous sommes renseignés sur les jours de repos de la majorité des cultivateurs et ceux pratiquant autres activités nécessitant une grande mobilité. Par ailleurs nous posons des questions tout en participant aux activités (sarclage, semis,

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menuiserie,...) qui occupent les apiculteurs. Nous profitons des soirées pour rendre visite à certains dans leurs maisons. Malgré l'effectif élevé des apiculteurs, nous avons fait l'effort de parcourir bon nombre d'entre eux afin d'avoir des informations nécessaires et fiables.

1.4.2 Enseignements tirés

Sur le plan professionnel

Au cours de ce stage, nous avons acquis d'importantes compétences essentiellement pratiques. Elles concernent :

· le piégeage des essaims d'abeilles

· le transport au rucher d'un essaim capté

· la récolte des gâteaux de miel

· l'extraction et filtration du miel brut

· la mise en pot du miel mûr et étiquetage

· l'identification des plantes mellifères

Au plan social

En guise de savoir-être, nous avons appris à vivre en communauté et à nous adapter à toutes les situations de notre milieu de travail. Notre participation aux diverses activités et les tournés effectuées nous ont permis de comprendre que rien ne se fait sans la moindre rigueur. En résumé, la réussite dans la vie passerait par :

· un véritable travail d'équipe ;

· le respect de la hiérarchie ;

· la discipline de groupe ;

· la bonne gestion du personnel

· un bon leadership et de l'innovation

· de bonnes capacités de travail en milieu multiculturel,

· de bonnes capacités d'adaptation aux contraintes professionnelles


·



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II - ETUDE DIAGNOSTIQUE DU FONCTIONNEMENT DE L'ASAB

2.1. Forces, Faiblesses, Opportunité et Menaces (FFOM)

Nous pouvons retenir ici que les atouts qui ressortent de l'environnement interne sont les forces et ceux de l'externe sont les opportunités. Les problèmes liés à l'environnement interne représentent les faiblesses et ceux liés à l'externe les menaces. Au cours du stage, nous avons, à l'aide des entretiens ainsi que des recherches documentaires, fait une analyse FFOM de l'association. Le tableau 4 présente la matrice FFOM de l'ASAB.

Tableau 4: Matrices FFOM de l'ASAB

FORCES	FAIBLESSES
-Disponibilité de statut et de règlement intérieur	-Insuffisance de sensibilisation des apiculteurs
-Disponibilité d'une carte des zones d'intervention	majoritairement analphabètes
-Dotation d'une miellerie perfectionnée,	-insuffisance de publicité pour la miellerie
-Respect rigoureux de la planification des activités	-Absence de valorisation des autres produits de
-Sanction des meilleurs apiculteurs	la ruche
-Payement à bonne date des apiculteurs	-Le prix élevé des ruches qui empêche certains
-Formation des différents apiculteurs	apiculteurs à exploiter plusieurs sites
-Disponibilité de main-d'oeuvre locale	- absence de souches douces d'abeilles et
- Disponibilité d'essences mellifères	d'élevage de reine d'abeilles
-Existence d'essaims sauvages d'abeilles	-Absence d'aménagement de site d'exploitation
-Un bureau exécutif constitué des membres ayant le	d'espèces mellifères propres à l'entreprise
BEPC + niveau terminale	- Fonctionnement périodique de la miellerie
- L'ancienneté (12 ans) de la miellerie et le	- Absence de traitement des ruches à base
renouvellement convenable de ses équipements.	d'extraits botaniques.
-Existence de menuiserie pour la fabrication de ruches.
OPPORTUNITES	MENACES

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-Existence de structures européennes intervenant dans la formation des techniciens de la miellerie - Existence d'ONG (Aide à l'Autonomie Tobé) qui constitue un fonds de roulement pour l'entreprise -Disponibilité de marchés d'écoulement des produits de ruche

- Etroite collaboration de l'ASAB avec les acteurs du monde universitaire

- Appartenance à des sociétés productrices de certains matériels apicoles à Parakou

- Disponibilité de techniciens qualifiés d'Europe pour le renforcement des activités apicoles

- Disponibilité de sites apicoles naturels.

-Déforestation galopante et coupure anarchique des arbres mellifères

- Pratique persistante de la récolte sauvage du miel.

- Méfiance de certains propriétaires terriens (champs, plantations) vis-à-vis de l'apiculture. - Effets pervers de changements climatiques. -Nombre grandissant des arthropodes nuisibles aux abeilles.

-Taux d'analphabétisme très élevé dans les zones d'interventions de l'ASAB.

-Cas de vol de ruches

-Abandon de l'apiculture dans certaines zones



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Commentaire et analyse de la matrice FFOM

Forces

L'ASAB oeuvre pour l'amélioration de la productivité et la production du miel dans la commune depuis 12 ans. Plus d'une décennie d'expérience, nous pouvons dire que les administrateurs de l'entreprise ont atteint un niveau de professionnalisme considérable afin de mieux comprendre certaines menaces auxquelles font faces les différents acteurs de l'ASAB dans leurs domaines respectifs et les solutions adéquates pour les résoudre. En plus de ces années d'expérience, l'entreprise possède au sein de sa miellerie moderne des techniciens spécialisés qui travaillent avec les apiculteurs et qui assurent l'extraction du miel. Cette multidisciplinarité fait que l'entreprise a la confiance de plusieurs partenaires.

Les faiblesses

La première faiblesse de l'ASAB réside dans l'insuffisance de sensibilisation de ses apiculteurs. L'administration de l'entreprise n'arrive pas à visiter de façon séquentielle ou périodique tous les apiculteurs (analphabètes) afin de les motiver à poursuivre les activités apicoles. Cela serait l'une des causes d'abandon de l'activité ou de la régression remarquable en production des gâteaux du miel. Par ailleurs, les difficultés qu'éprouvent ces apiculteurs à renouveler ou augmenter la quantité de leurs



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ruches constituent une menace pour la durabilité de la filière apicole dans la commune d'étude.

Les opportunités

L'entreprise d'accueil entretient des partenariats avec des structures nationales et internationales ce qui constitue des opportunités à saisir en vue de l'amélioration de ses activités et de ses performances.

Les menaces

Au Bénin, la question de la destruction des produits de ruches par les ravageurs est un problème important. En effet les insectes se nourrissent du miel et font des ruches leurs habitat, ceci empêche ainsi les colonies d'abeilles d'émerger. Ensuite, on note les effets des changements climatiques sur la production.

2.2. Analyse de la fonctionnalité de l'entreprise

2.2.1. Analyse socio-culturelle des apiculteurs enquêtés

Les apiculteurs enquêtés dans les zones d'intervention d'ASAB sont majoritairement (86%) des agriculteurs. Cela se traduit par leur contact direct avec les abeilles et leur vécu quotidien dans les milieux où abondent les essences mellifères. L'âge moyen de ces apiculteurs est de 38 ans. Le diagramme ci-dessous apporte plus de précision sur les différents âges moyens de ceux enquêtés dans différentes localité. L'analyse de ce diagramme nous a permis de remarquer que les apiculteurs actifs d'ASAB sont essentiellement jeunes. Les plus âgés seraient de Lougba avec un âge moyen de 50 ans. Considérant le tableau 6, nous remarquons que les activités apicoles sont essentiellement exécutées (88%) par les hommes. Pour la plupart des villages parcourus, les uns pratiquent l'apiculture et récolte le miel cru alors que d'autres continuent de développer la récolte sauvage. A Banon sans ignorer koko, les chasseurs de gibiers s'adonnent prioritairement à la chasse sauvage du miel ignorant le rôle primordial de ces mouches dans le maintien de la biodiversité avec un désintéressement de la part de ces derniers pour l'apiculture. Les 84% des apiculteurs enquêtés appartiennent au groupe socio-culturel Tcha. Ces peuples, originaires de trois vagues successives de migration (parties d'Ilètsha, d'Oyo et d'Ilé-ifè au Nigéria) étaient pour la plupart des chasseurs. Leur présence un peu partout dans le département des collines est plus concentrée dans la commune de Bantè où ils sont d'ailleurs fondateurs des tous premiers villages que sont : Banon, Bobè, Adjantè etc. Il va sans dire que les chasseurs sont les tous premiers apiculteurs. Ceci confirme les résultats obtenus par Sounon (2000) qui indique que 90% de ceux qui



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exercent aujourd'hui l'activité apicole sont des chasseurs. Etant donné que l'apiculture est un moyen de conservation des ressources naturelles, elle fait aujourd'hui non seulement partie intégrante des plans d'aménagement forestier mais et surtout, elle est utilisée comme une activité alternative génératrice de revenus par les populations riveraines des aires protégée, forêts classées et autres du Bénin (Mensah et Woersem, 1996). Le taux élevé d'apiculteurs illettrés (74,69%) rejoint celui de 75,9% signalé par Mensah et al. (2003). Cet état de chose s'explique par le fait qu'un grand nombre des paysans continuent d'avoir comme mains d'oeuvre leurs enfants ainsi que le manque de moyen financiers pour supporter la scolarisation des enfants. C'est un peu comme le village de Lougba qui n'est pas doté du second cycle et les élèves sont obligés de parcourir 4 km pour continuer les cours à Koko (un village voisin). Cependant, la formation professionnelle donnée par ASAB à ses apiculteurs a un impact très significatif sur la qualité et la quantité de miel produites par ces derniers.

											45
37								37	34	50
	40	22	39	38	31	35	41					41	35



Localités apicoles

60

50

40

30

20

10

âges moyens des apiculteurs

0

Figure 5: Ages moyens des apiculteurs en fonctions des localités

2.2.2. Analyse quantitative et qualitative de la production

La production moyenne de miel par apiculteur dans les zones enquêtées est de 37 kg. Pour le grand nombre d'apiculteurs enquêtés, les pluparts déclarent n'avoir rien apporté pour nourrir les abeilles, alors qu'ils profitent de leur produit à but lucratif, et sachant que le prix de vente du miel brut est fixé à 1200f le kilogramme. Vue la qualité et la quantité du miel



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récolté par les apiculteurs l'apiculture est économiquement rentable. Nous avons remarqué que ceux qui ont fait de l'apiculture leur activité professionnelle y vivent en tirant avec beaucoup de satisfaction leurs revenus. Tous les apiculteurs récoltent seulement le miel et la cire alors que la rentabilité dans une exploitation apicole devait passer par la mise en valeur de tous les produits de la ruche. C'est à but expérimental que les techniciens de l'ASAB récoltent le pollen car la plus part des apiculteurs nous confient qu'ils n'ont pas reçu de formation pour récolter les autres produits. Ils sont conscients du fait que la récolte du pollen dans une ruche réduit significativement la quantité de miel produite par les abeilles dans cette ruche. Mais il est important de noter que l'ASAB a amélioré le niveau de production du miel à travers l'introduction des ruches modernes (langstroths) et la formation des apiculteurs. Les chiffres fournis sur la production de miel au cours de ces deux dernières campagnes apicoles tournent autour de 5 tonnes (rapport ASAB, 2014). Malgré les effets néfastes que causent les différents prédateurs et les aléas climatiques (grandissants) sur la production du miel, les quantités de miel collecté sont : 4,940 tonnes en 2012/2013 et 4,740tonnes en 2103/2014. Ces efforts de maintenance de performance au niveau de la production du miel seraient liés à la formation, à l'utilisation de combinaisons et enfumoirs pour la récolte et de ruche modernes pour l'élevage des abeilles, et à la dotation d'une miellerie moderne. L'entreprise a opté pour l'utilisation de la ruche langtroth (transhumance et conduite d'essaim modéré etc.) puisqu'elle présente une forme semblable à celle des ruches naturelles que fabriquent les abeilles elles-même. En termes de certification, la DANA est la structure qui analyse le miel vendu par ASAB. Ce qui garantit la qualité organoleptique et physico-chimique du miel Tobé. Néanmoins, les insuffisances sont encore perceptibles compte tenue de la persistance de l'utilisation des techniques traditionnelles et la persistance de la cueillette et ses conséquences dans certaines zones.

2.2.3. Analyse du système de fonctionnement de la miellerie

La miellerie de Tobé est dotée des équipements perfectionnés qui facilitent les activités post-récolte des gâteaux de miel collectés auprès des apiculteurs. Les principales opérations menées concernent l'extraction, la filtration, le stockage du miel brut et le conditionnement du miel mature. Sur d'autres angles, on y fabrique de la cire gaufrée(en arrêt momentané) et le séchage du pollen. Cette miellerie fonctionne de façon périodique ; en ce sens que les temps de collecte des gâteaux de miel se réalise de façon périodique alors que la collecte est suivie de l'extraction jusqu'au stockage du miel brut dans les maturateurs. Actuellement nous

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pouvons estimer qu'une opération de filtration peut engendrer en moyenne 75 kg de miel brut filtré. Il faudra donc attendre deux semaines, avant de revenir pour le conditionnement du miel mûr en cas de demande sur les marchés. Ceci signifie que le temps d'écoulement du miel Tobé est lié aux taux de la demande. Au sein de cette miellerie trois principaux techniciens assistés de quelques apiculteurs s'évertuent à assurer les différentes tâches d'extraction du miel et mêmes celles concernant le séchage du pollen échantillonné (environ 12kg). Il faut noter que les administrateurs sont actifs à ce niveau au point où pendant notre séjour au sein de l'entreprise nous n'avons pas remarqué un dysfonctionnement majeur au niveau des activités liées à la miellerie. Mais néanmoins la comptabilité nécessite un renforcement. Par ailleurs, la cire gaufrée était fabriquée à l'aide du gaufrier pour amortir l'activité des abeilles mais cette machine ne fonctionne plus pour défaut de mauvaise répartition de l'eau à travers certains canaux du dispositif. Pour valoriser les déchets finaux issus des activités, il a été installé des ruchers proches de la miellerie afin d'orienter les abeilles.

2.2.4. Analyse des normes et circuits commerciaux

Le miel est pour la majorité de ces consommateurs un aliment, thérapeutique produit par les abeilles. Ainsi, l'ASAB vent son miel sur le marché local et par son partenariat avec l'ONG Aide à l'Autonomie de Tobé, elle affiche ses produits au niveau international. Sur le marché local le prix de vente du miel (seul produit de ruche commercialisé) s'élève à 2500f CFA le kg (prix usine). Seulement il est important de souligner que les revendeurs livrent le même pot de 1kg à un prix un peu plus élevé (3500f CFA) que celui fixé par l'entreprise productrice afin de payer les frais d'impôts. La représentante de l'ONG Aide à l'Autonomie Tobé (Karin OSTERTAG) s'évertue à faire la promotion du miel tobé à travers le monde et aide l'association à être en règle vis à vis des normes commerciales à travers d'abord ses relations avec le ministère des affaires étrangères, le ministère de l'intérieur et son appartenance à des organismes internationaux. La miellerie présente des spécifications sur la manière d'étiqueter ses pots de miel et sa teneur en eau qui est régulièrement contrôlée (inférieur à 20%). En plus de la vente du miel, l'ASAB augmente ses chiffres d'affaires en fabriquant des ruches (langstroths) qu'elle vend à ses partenaires (clients). Cette association s'approvisionne en matériels apicoles qu'elle livre avec intérêt à ceux qui font la demande auprès de son magasin. En moyenne l'entreprise encaisse 300 milles francs CFA issus de la vente des outils apicoles par ans. Par ailleurs, sa boutique lui rapporte de façon mensuelle 60



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milles FCFA en moyenne à travers la vente du miel sans compter les revenus rapportés des autres importantes livraisonsdu miel à l'intérieur du pays et au niveau international.



Photo11: L'intérieur de la boutique Tobé à Bantè

2.2.5. Analyse de la flore mellifère et présentation du Calendrier apicole

La flore du Bénin existe sous forme d'oeuvre scientifique et adoptée par de nombreux chercheurs ; mais la flore mellifère elle, se constitue progressivement et ce, avec les travaux de Sounon (2000), de Mensah et al. (2003) ; Donou (2007) et de Yedomonhan (2009), etc. La présente étude révèle l'importance et l'abondance des plantes mellifères sauvages à 90,65% contre 9,35% des plantes cultivées recensées (Sedegan et al. 2011). Le département des Collines a disposé, sur le plan floristique, d'une importante diversité d'espèces mellifères cultivées et naturelles via l'existence des forêts classées communautaires et son rythme climatique de type bimodal. Cette diversité lui a offert une disponibilité permanente et variée de plantes à fleurs tout au long de l'année. Les mois de mars, avril, mai, octobre, novembre et décembre sont caractérisés par l'abondante floraison des espèces mellifères recensées, et ceux de janvier, février, juin, juillet, août et septembre, marqués par une floraison partielle des espèces mellifères recensées. Les plantes mellifères des collines permettent aux abeilles de récolter le nectar, le pollen et le miellat pour assurer leurs fonctions vitales. Ces périodes de grande floraison des espèces mellifères sont fortement prises en compte dans l'élaboration du calendrier apicole. Ainsi, il est élaboré un calendrier apicole suivi dans le département des collines. Il s'agit du tableau suivant qui rend compte des différentes activités apicoles. Toute fois notre structure d'accueil démarre sa campagne apicole en octobre et clôture ses activités en début juin. Aujourd'hui cette flore mellifère subit de graves dégradations causée par



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l'exploitation illicite ou incontrôlée des arbres mellifères comme Pterocarpus erinaceus, Daniela oliveri, etc. et l'entreprise même ne s'est pas dotée d'une plantation d'essences mellifères privée.

Tableau5: Calendrier apicole du département des collines



Source : Sedegan et al. 2011

2.2.6. Contraintes & Analyse

2.2.6.1- Problèmes liés à la production de miel et des autres produits de la ruche

? La pression des espèces (organismes) nuisibles aux abeilles et aux produits de la

ruche.

Dans la nature, les abeilles ont plusieurs nuisibles. Certains sont prédateurs des abeilles et d'autres s'attaquent aux produits de la ruches et les déprécient. Les premiers attaquent les abeilles pour les dévorer soit dans la ruche, à l'entrée des ruches ou sur les organes végétaux (fleurs, fruits etc.) ou encore les immobilisent et les rendent vulnérables plantes apivores). Les



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seconds quant à eux pénètrent dans la ruche de manière insidieuse, se nourrissent des produits de la ruche et se développent au dépend de la ruche, causant des dégâts variables allant jusqu'à la mort de la colonie. Ces différents nuisibles contribuent à la fragilisation des abeilles, les rendant vulnérables à diverses affections. La vie des abeilles est ainsi menacée par plusieurs maladies.

En effet, la ruche n'est pas peuplée que d'abeilles. Les conditions de température, d'humidité alliées à a présence de substances organiques et minérales riches et variées dans la ruche, attirent de nombreux hôtes plus ou moins occasionnels ou permanents. C'est le cas des mycètes ou champions dont le développement est favorisé par l'absence de lumière. Toujours présents dans les miels sous forme de levures, la forte pression osmotique liée à la forte concentration en sucres des miels inhibe leur développement est favorisé par l'absence de lumière. Toujours présents dans les miels sous forme de levures, la forte pression osmotique liée à la forte concentration en sucres des miels inhibe leur développement, mais ne les tue pas. Le nettoyage incessant des ouvrières liées à l'action antifongique de substances contenues dans la propolis empêchent normalement leur développement. (Schweitzer, 2006)

Des mammifères aux insectes en passant par les oiseux et les araignées, le règne animal a un grand intérêt pour l'abeille et les produits de la ruche. Certains ne s'intéressent qu'à son miel. D'autres sont moins sélectifs ; ils considèrent toute la ruche comme étant comestible. Dans le rang des nuisibles redoutables (signalés par les apiculteurs et retrouvés au cours du stage), nous avons :

- Mammifères

Il s'agit de l'homme, le Pangolin et les souris qui sont les plus importants prédateurs.

L'homme sait que les abeilles jouent un rôle très primordial dans la nature. Mais par ses erreurs, ses négligences et souvent par sa cupidité, son ignorance et son égoïsme, l'homme détruit ces mouches à miel pour des raisons personnelles et de gains immédiat. Par ses méthodes destructrices et l'usage de produits chimiques, il a modifié profondément la faune et la flore en la raréfiant et en faisant disparaître des végétaux qui n'avaient que le seul défaut de croître dans n environnement qui leur était favorable et de se mélanger à ses cultures. D'autres, en utilisant des méthodes apicoles totalement artificielles, ont privé les colonies de



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leur résistance naturelle, les abeilles de leurs fonctions et de leurs « aspirations » biologiques naturelles.

Les souris

Elles peuvent s'introduire dans la ruche, se nourrir de cire, de pollen et de miel. A des moments donnés, les souris réussissent à ériger leur nid dans la ruche et y déposer leur urine et leurs fèces, ce qui occasionne des odeurs pestilentielles d'urine émanant de la ruche. Quant au Pangolin (Akikan) proche d'une colonie d'abeilles soulève ses écailles et les abeilles naturellement s'énervent et viennent à la défense. Elles rentrent sous les écailles et l'animal ferme sa couverture et tue ces abeilles ; il s'en sert pour nourriture.



Photo12 : Des rats retrouvés au fond d'une ruche

-Les insectes

Les apiculteurs de l'ASAB ont situé les arthropodes nuisibles aux abeilles et aux produits de la ruche parmi les causes majeures de la chute du rendement du miel et des autres produits de la ruche. Certes beaucoup de nuisibles, tels que les pilleurs, les boeufs (lors de la transhumance), les rats, les oiseaux sont également incriminés mais les arthropodes restent les nuisibles les plus importants en raison de leur biologie et de leur éthologie (évoluaient en colonies et ne craignaient pas les piqûres des abeilles)



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2.2.6.2-Contraintes liées à la lutte contre les nuisibles des abeilles

Les apiculteurs de l'ASAB ont engagé une farouche lutte contre les ennemis des abeilles. Ils utilisent des méthodes jusque-là traditionnelles pour mener leur lutte. Pour ce qui concerne les cas de vol du miel ou de la cassure des ruches, les uns installent des boites (contenant de poudre noires) destinées à envouter et à punir ces malfaiteurs. D'autres enchainent les ruches entre elles dans un premiers temps et contre les arbres dans un second temps avec un suivi régulier des ruchers. C'est des méthodes qui se révèlent moins efficaces car certains malfaiteurs possèdent des antidotes de ces poudres. Un apiculteur à Bigina1 nous confiait que les peuhls continuaient de casser ses ruches malgré la peine qu'il s'est donnée pour enchainer la majorité de ces ruches. Les apiculteurs sont victimes des effets pervers du harmattan qui assèche les fleurs et rend le butinage difficile aux ouvrières. Pour ce qui concerne les animaux, aucune solution adéquate n'a été trouvée. Par ailleurs, les apiculteurs utilisent de l'huile de vidange qu'ils passent sur les ruches afin de freiner l'action des termites. A Alloba, certains apiculteurs fabriquent des boules à partir de la terre pétrie ; ils déposent ces boules dans les colonies de Fourmies maillantes ou de Fourmies rouges, cela les éloigne complètement des ruchers. Toutes ces méthodes de luttes sont à court terme. L'autre problème qui n'est pas solutionné jusqu'à maintenant est lié aux coléoptères qui vivent même dans la ruche avec les abeilles. Au Bénin, les chercheurs ont rapporté que le neem (Azadirachta indica A. fuss) est un insecticide qui se trouve être particulièrement actif contre les insectes prédateurs des abeilles et déprédateurs des produits de la ruche de l'ordre des Coléoptères, des Lépidoptères et des Orthoptères (Tosso 2009 ; Hennou 2010). De plus, Tosso (2009) a remarqué que la colonisation des ruches était assez importante pour les ruches qui ont subi un traitement de Neem. Aussi Hyptis suaveolens poit est une plante dont les effets insectifuges et insecticides ont été découverts par plusieurs programmes de recherches au Bénin (Akabassi, 2003). Ces extraits de plantes s'avèrent être des insecticides botaniques très efficaces dans le contrôle des insectes ravageurs des abeilles et des produits de la ruche (Pomalegni et al. 2007, Tosso 2009 et Hennou, 2010). Tosso (2009) rapporte que l'Hyptis est particulièrement efficace contre les insectes de l'ordre des Hyménoptères. Malgré ces brillants travaux effectués par ces scientifiques ; les apiculteurs de l'entreprise affirment que l'application de ces plantes dans les ruchers ou l'utilisation des extraits de ces plantes pour lutter contre les nuisibles aux abeilles se révèlent inefficace car disent-ils que leurs effets sont

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à court termes. Cela pourrait trouver sa source dans la faible sensibilisation ou l'absence de suivi des apiculteurs. Ce fait engendrerait l'abandon de l'apiculture dans certaines zones.



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III - PROBLEMATIQUE

3.1. Problématique et Justification 3.1.1. Enoncé de la problématique

«Contribution à la recherche de moyens de contrôle des insectes ravageurs de la ruche et identification d'organismes capables de substituer les abeilles en production de miel »

3.1.2. Justification

Le miel, principal produit des abeilles est bien connu et apprécié car, est la première matière sucrante avant l'apparition de sucre industriel, et base de nombreuses recettes de la pharmacopée traditionnelle. Depuis l'Antiquité, l'homme dans ses aventures, a découvert très tôt la richesse des ruches dont le miel est le principal produit recherché. Le miel était alors qualifié de : « sucre de l'antiquité » (Nanao et al. 1976). Le miel permet aujourd'hui à bon nombre d'agriculteurs de subvenir à leur besoin pendant que le gain issu de la vente des produits agricoles est épuisé. Car ces paysans pratiquent aussi bien l'apiculture. Malgré que les autres produits de la ruche soient inexploités, ces apiculteurs accordent une importance capitale à l'élevage de ces mouches. Avec son appartenance à l'ONG Aide à l'autonomie Tobé, l'ASAB a su se doter d'une miellerie constituée d'équipements très modernes et, qui bat le record dans la sous-région. Cette miellerie met son produit sur différents marchés et la qualité de ce miel respecte les normes en vigueurs (stage 2014). De l'autre côté, les outils d'élevage et de récolte des différents produits sont également des matériels modernes qui facilitent les opérations comptant pour la production du produit fini. Les administrateurs de l'entreprise nous confiaient qu'au moins trois techniciens ont été envoyés en France pour suivre des formations approfondies en apiculture. Ces techniciens sont chargés de former à leur tour les apiculteurs membres de l'ASAB. En dépit des méthodes traditionnelles de lutte contre les organismes nuisibles aux abeilles, les chercheurs (Gbedomon et al. 2011) ont mis à la disposition du monde agricole des extraits botaniques pouvant éradiquer un grand nombre d'arthropodes nuisibles. Selon les chiffres officiels, 335 apiculteurs répartis dans 39 villages sont membres de l'ASAB ( http://www.ecobenin.com consulté le 10/03/2014). Par ailleurs la quantité de miel produite atteignait jusqu'à 9 tonnes (Ostertag, 2006) mais pendant ces dernières années cette production a chuté jusqu'à 5 tonnes environs. A titre illustratif, les campagnes apicoles 2012/2013 et 2013/2014 ont permis d'extraire respectivement 4,940 tonnes et 4,740 tonnes au sein de la miellerie de l'association (Rapport ASAB, 2014).

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Chose intrigante, nous n'avons pas enregistré au cours de notre stage un autre organisme qui peut produire le miel comme les abeilles et mieux produire les produits de ruche plus que ces mouches à miel.

A l'issu de ces constats énumérés, il est important d'élaborer une problématique à travers laquelle nous pourrons diagnostiquer les facteurs réels qui provoquent l'instabilité de l'entreprise en production du miel et son absence de valorisation des autres produits de la ruche et par ailleurs identifier autre organismes capables de produire le miel comme les abeilles. Cette problématique est intitulée : «Contribution à la recherche de moyens de contrôle des insectes ravageurs de la ruche et identification d'organismes capables de substituer les abeilles en production de miel»

3.1.3. Protocole de recherche

Objectif global : Etudier les facteurs capables d'impacter sur le rendement en miel et autres produits de la ruche pour contribuer à une bonne productivité et une amélioration du revenu des apiculteurs.

Objectifs spécifiques

? Déterminer un nombre réel des apiculteurs encore actifs et productifs dans la Commune.

? Evaluer la fréquence des traitements administrés dans les ruchers contre les nuisibles et la maitrise de l'utilisation des extraits botaniques élaborés par les chercheurs.

? Analyser l'évolution de la flore mellifère et l'accroissement des ennemis des abeilles

? Proposer des actions correctives pour faire faces aux différentes causes énumérées.

? Identifier les organismes éventuels capables de produire le miel et déterminer leur productivité

Résultats attendus

? Les apiculteurs encore actifs sont connus dans la commune de Bantè.

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? Les apiculteurs de Bantè ont besoin de renforcement sur la maitrise des techniques d'utilisation d'extraits botaniques contre les nuisibles

? L'ampleur de la dégradation des espèces mellifères et l'accroissement des ennemis sont connus

? De meilleures stratégies de lutte sont développées pour une apiculture durable et rentable dans la commune de Bantè.

Matériels

* Un questionnaire sera établi et ciblera comme enquêtés les apiculteurs dans le département des collines. Sur ce questionnaire, les questions relatives aux méthodes de lutte contre les ennemis des abeilles, à l'efficacité de l'utilisation des extraits botaniques et à la promotion des essences mellifères leur seront administrées.

* Un appareil photo pour la prise des vues sur le terrain ;

* Une carte administrative pour repérer les endroits à parcourir

* Du papier journal pour la réalisation de l'herbier

* Les matériels apicoles

* Quelques bocaux pour le prélèvement de certains arthropodes nuisibles aux abeilles et organismes capables de produire le miel.

Méthodes

Collecte des données

Des recherches documentaires approfondies seront réalisées sur la méthode d'utilisation d'extraits botaniques contre les arthropodes nuisibles. Ensuite la collecte des données se fera auprès des apiculteurs sur la base d'un questionnaire préétabli. Cette collecte concernera la prise d'informations sur les questions relatives aux méthodes de lutte contre les ennemis des abeilles, à l'efficacité de l'utilisation des extraits botaniques, aux nouveaux nuisibles rencontrés et à la promotion des essences mellifère dans les différentes zones. L'entretien avec les apiculteurs se fera sur rendez-vous tout en tenant compte de leur disponibilité. Au total, les enquêtes se réaliseront auprès de la majorité des apiculteurs dans le milieu d'étude. Il s'agira par ailleurs de s'informer aux près de différentes sources sur l'existence d'éventuels organismes capables de produire le miel.

Identification des meilleurs producteurs et moyens producteurs

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A l'issu de l'enquête qui sera réalisée auprès des apiculteurs, il sera choisi trois meilleurs apiculteurs dans la zone d'étude ; nous reverrons leur méthode de lutte contre les arthropodes nuisibles et évaluer l'importance qu'ils accordent aux extraits botaniques avec des tests à l'appui. Ces producteurs seront suivis pendant toute la période, du début du processus de des tests jusqu'à la fin. La même activité sera réalisée auprès de 3autres apiculteurs dont les quantités de miel produits sont faibles.

Suivi des méthodes de luttes contre les nuisibles et de la définition de l'évolution de la flore mellifère

Il s'agira de cibler un à deux ruchers où sévissent les nuisibles ou non. Ensuite les ruches infectées seront traitées suivant les méthodes propres à ces derniers et l'utilisation des extraits botaniques. De l'autre côté, il sera primordial de prévenir ces nuisibles en traitants au préalable certaines ruches. Cela nous permettra de suivre correctement les processus normaux des traitements. Par ailleurs, 4 apiculteurs par zone seront sollicités pour participer à la détermination de l'état actuel des espèces mellifères et de définir leur progression dans le temps à travers le dénombrement des espèces mellifères disponibles dans leurs milieux.. Nous ferons l'herbier des nouvelles espèces rencontrées et classerons celles qui ont une grande importance pour les abeilles mais subissent de graves dégradations. En fin les résultats élogieux obtenus seront intégrés dans les programmes de formation et de sensibilisation.

Traitement des données

Le dépouillement des fiches d'enquêtes sera effectué le classeur Excel. Des tableaux et graphiques seront réalisés à partir des informations issues des enquêtes. Aussi des courbes et graphiques seront utilisés pour illustrer l'efficacité des tests appliqués aux ruches et l'évolution de la flore mellifère. Des tests statistiques seront utilisés pour la comparaison entre les différents traitements et la comparaison l'évolution de la flore mellifères suivants les différentes zones apicoles.

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3.2. Planning et budget prévisionnel des activités 3.2.1-Planning de la recherche

Le planning de cette étude est le suivant : Tableau6: Planning des activités

Activités	Période de réalisation (en semaine)
	1	2	3	4	5	6	7	8	9		10	11	12	13	14	15
Collecte/données sociologiques et recensement des apiculteurs.	Etape1
Identification des meilleurs apiculteurs
Application des méthodes de luttes contre les nuisibles et la définition de l'évolution de la flore mellifère					Etape2
Etude d'organismes producteurs du miel autres que les abeilles							Etape3
Traitement des données													Etape 4
Rédaction du rapport														Etape 5

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Tableau7 : Budget prévisionnel

Libellé	Prix unitaire en FCFA	Quantité	Prix total en CFA
Collecte des données	-	-	15000
Impression et photocopie des fiches d'enquêtes	-	-	20000
Frais de communication	-	-	50000
Frais de logement	10000	3	30000
Location d'un appareil photographique	-	-	50000
Frais d'édition du rapport de recherche	-	-	100000
Indemnités de l'exécutant	60000/mois	3	180000
Location et achat de matériels	-	-	100000
Déplacement	5000/déplacement	40	200000
Total			745000

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Notre stage s'est déroulé dans la Commune de Bantè au sein de l'ASAB et porte sur une analyse du fonctionnement de la miellerie de Tobé tant dans son fonctionnement que dans l'organisation du réseau d'apiculteurs qui l'alimentent. Il nous a donné l'occasion de nous confronter aux réalités professionnelles liées à la filière apicole. Nous avons retenu que la gestion d'une entreprise apicole est complexe et nécessite une collaboration étroite entre tous les membres du personnel d'une part et entre le personnel et les apiculteurs d'autre part. Ce stage nous a aussi permis de relever les forces et faiblesses, les opportunités et menaces de l'Association des Apiculteurs de Bantè et de réaliser que son fonctionnement est sujet à plusieurs contraintes. Ce pendant ses faiblesses et menaces ne sont pas restées sans approches de solutions, et ces solutions se présentent comme suit :



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Tableau 8 : Proposition de solutions aux faiblesses et menaces

FAIBLESSES	SUGGESTIONS
Insuffisance de sensibilisation des apiculteurs qui sont majoritairement des analphabètes	Développer des stratégies de suivi régulier des apiculteurs
Manque de publicité régulière des produits de l'association	Tisser des relations de maketing avec des structures médiatiques
le non commercialisation du pollen, de la propolis et de la gelée royale	Faire l'exploitation rationnelle et la valorisation de tous les produits de la ruche
Faible production de la cire
Le prix élevé des ruches qui empêche certains apiculteurs à exploiter plusieurs sites	Revoir la stratégie de livraison des ruches aux apiculteurs
Absence de sélection de souches douces d'abeilles	Développer des techniques de sélection de souche d'abeilles moins agressives et à forte productivité et perpétuer l'élevage de reines issues de cette dernière
Absence d'élevage des reines d'abeilles
Absence d'aménagement de site d'exploitation d'espèces mellifères propres à l'entreprise	Développer une politique de reboisement de plantes mellifères sur une parcelle propre à l'ASAB
MENACES	SUGGESTIONS
La déforestation galopante et la coupure anarchique des arbres mellifères	Encourager et vulgariser le reboisement à base des plantes mellifère
Pratique persistante de la récolte sauvage du miel	Renforcer la sensibilisation des chasseurs et motiver les apiculteurs
Méfiance de certains paysans vis-à-vis de l'apiculture.	Sensibiliser les paysans sur l'importance des abeilles dans la productivité des cultures
effets pervers de changements climatiques.	Faire une gestion rationnelle des ressources naturelles
Nombre grandissant des nuisibles	Rendre plus performantes les méthodes de lutte à base d'extraits botaniques



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REFERENCES BIBLIOGRAPHIES

1- Agromisa, 1994. L'apiculture sous les tropiques. CTA, Wageningen, Pays-Bas, pp. 16-17.

2- CARDER Bantè, rapport de 2014, 3p

3- - CNDLP(2002) Commission Nationale pour le Développement Et la Lutte contre la Pauvreté : Document de Stratégie de la réduction de la Pauvreté au Bénin, 2003-2005 132 P

4- Donou H. T. M., 2007. Inventaire des arthropodes ennemis naturels des abeilles mellifères et déprédateurs des produits de la ruche dans les exploitations apicoles du Département de l'Atacora au nord-ouest du Bénin. 128p.

5- Gbedomon C. R., 2011. Utilisation d'extrait botaniques contre les arthropodes nuisibles aux abeilles et aux produits de la ruche dans les ruchers des apiculteurs de la fondation Tobé au centre-Bénin. 12p

6- Hennou A. A., 2010. Lutte à base d'extraits botaniques contre les arthropodes ennemis des abeilles mellifères et déprédateurs des produits de la ruche au Nord-Ouest du Bénin. Thèse d'Ingénieur Agronome FSA/UAC. 85p

7- Laflêche B., 1990. Les abeilles. GUIDE pratique de l'apiculteur amateur, Isbn : 2-263-1536-1. 78 p.

8- Ligneux du Sahel V.1. CIRAD-2008

9- Mensah, 2004 Aethina tumida (Murray 1867), un coléoptère déprédateur des abeilles et des produits de la ruche dans les exploitations apicoles installées au Nord-Est du Bénin 1p

10- Mensah G. A. et Van Woersem I., 1996. Etude sur la réorientation du volet apiculture du projet de l'élevage dans l'Atacora. PPEA, MDR, APIPROMO, Cotonou, Bénin. 39 p.

11- - Nanao J., Oda H., Nanao K. et Tanaka H., 1976. DUPUIS nature 4 fleurs et insectes.36 p.

12- Sèdégan B., 2011.Typologie de l'apiculture et évaluation des potentialités

apicoles dans le département des collines au Bénin. Mémoire de Master II EPAC/UAC. 28 p

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13-



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- Tosso F. D., 2009. Lutte à base d'extraits botaniques contre les arthropodes ennemis des abeilles mellifères et déprédateurs des produits de la ruche au Nord-Ouest du Bénin. Thèse d'Ingénieur Agronome FSA/UAC. 123 p.

14- Yedomonhan H., 2009. Plantes mellifères et potentialités de production de miel en zones Guinéenne et Soudano-Guinéenne au Bénin. Thèse de Doctorat Université d'Abomey-Calavi, 366 p.

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A

ANNEXES

Annexe1 : des généralités sur l'apiculture

Répartition des abeilles mellifiques en Afrique et au Bénin

En Afrique, on rencontre de nombreuses sous-espèces de l'abeille Apis mellifica tels que :

· Apis mellifica intermissa ou tellienne ;

· Apis mellifica major d'Afrique du nord-ouest ;

· Apis mellifica sahariensis, saharienne ;

· Apis mellifica lamarckii égyptienne ;

· Apis mellifica nubica, soudanaise ;

· Apis mellifica scutellata ;

· Apis mellifica littorea ;

· Apis mellifica monticola ;

· Apis mellifica adansonii;

· Apis mellifica capensis, du Cap ;

· Apis mellifica unicolor, de Madagascar ;

· Apis mellifica jemenitica (Jean-Prost, 1987).

La figure 19 illustre la répartition africaine des différentes sous-espèces de l'abeille Apis mellifica. Des sous-espèces africaines, celle que l'on retrouve en Afrique occidentale est Apis mellifica adansonii.



B

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Source : SMITH, 1961

Figure 6: Répartition géographique d'Apis mellifica adansonii et d'autres espèces d'abeilles africaines.

Au Bénin, les travaux menés sur la typisation des abeilles mellifères dans le Nord

Bénin sont parvenus aux conclusions selon lesquelles, les abeilles identifiées peuvent être réparties en deux groupes: un premier groupe avec des abeilles petites, jaunes, plus agressives et produisant plus de miel et un second groupe avec des abeilles plus grosses, noires, moins agressives et produisant moins de miel (Hounkpe, 2005).

Toutefois, malgré cette apparente différence, les abeilles du Nord-Bénin appartiennent à la même sous-espèce adansonii d'Apis mellifica.

Alors la taxonomie de l'abeille mellifère du Nord-Bénin est la suivante :

· Embranchement des Arthropodes ;

· Classe des Insectes ;

· Ordre des Hyménoptères ;

· Superfamille des Apoidea ;

· Famille des Apidae ;

· Genre Apis ;

· Espèce A. mellifera ou A. mellifica.

· Sous-espèce A. mellifica adansonii



C

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Comportements de l'abeille mellifère

Les comportements suivants sont rencontrés en Afrique de l'Ouest chez la mouche à miel, Apis mellifica adansonii (Mensah, 2008).

Ainsi, on peut noter que :

_ le développement de sa colonie est très rapide ;

_avant le lever du soleil, les abeilles butinent déjà le nectar et pollen ;

_ Pendant les journées chaudes, les abeilles ouvrières ne butinent que le matin et le

soir ;

_ l'essaimage est fréquent et conduit des fois à une désertion ;

_ la sous-espèce A. mellifica adansonii déserte le nid pour plusieurs raisons : présence

d'un prédateur à l'intérieur (fausse teigne, fourmis) ou à l'extérieur (oiseaux, lézards)

de la ruche, mauvaise protection de la ruche contre les facteurs climatiques, usage

intempestif de fumées, etc. ;

_ Les abeilles africaines ont rarement des moeurs pillardes ;

_ Les abeilles africaines sont agressives. Cette agressivité est une adaptation qui leur a

permis de survivre malgré la présence des prédateurs ;

_ les ouvrières construisent 1.050 cellules/dm².

. Morphologie de l'abeille mellifère

Le corps de l'abeille mellifère comprend les trois parties suivantes (Maurizio, 1968) : la tête; le thorax; l'abdomen ; (figure 20).

La tête est de forme variable selon les types d'individus et porte une paire d'antennes situées de chaque côté de la tête, jouant un rôle important dans l'orientation, le toucher, l'odorat et l'ouïe ; deux yeux composés, situés de chaque côté de la tête et intervenant dans la vision lointaine, la distinction des couleurs et la détection de la direction des ultra-violets du soleil ; trois yeux simples ou ocelles, disposés en triangle en haut de la tête, intervenant dans la vision rapprochée ; un appareil buccal, renfermant la lèvre supérieure, la lèvre inférieure, deux mandibules et la langue.



D

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Le thorax est formé de trois segments dont le prothorax, le mésothorax et le métathorax. Le thorax porte deux paires d'ailes dont une sur le mésothorax et l'autre sur le métathorax, puis trois paires de pattes articulées en cinq segments.

Les pattes antérieures, fixées au prothorax sont pourvues de peignes qui servent à nettoyer les antennes. Les pattes médianes rattachées au mésothorax sont une sorte de main au moyen de laquelle l'abeille dépose les pelotes de pollens. Enfin, les pattes postérieures, reliées au métathorax, portent chez les ouvrières une structure spécialisée de collecte du pollen appelée corbeille.

L'abdomen est constitué de sept segments. Il porte la plupart des organes essentiels de l'abeille à savoir : le coeur, les organes génitaux, le jabot, l'intestin, les glandes à venin, les glandes cirières et la glande de Na1sanov. La figure 20 montre la morphologie d'Apis mellifera adansonii.



Photo 13: Morphologie d'Apis mellifera adansonii

Concept de colonie et durée de vie des abeilles

Une colonie d'abeilles est généralement constituée d'une reine, de 15.000 à 60.000 ouvrières et de quelques dizaines à 1.000 mâles ou faux bourdons, suivant les saisons, la race, les qualités génétiques et l'âge de la reine (Laflèche, 1990). Le tableau 12 nous renseigne sur les différenciations entre reine, ouvrières et faux bourdons. Dans les colonies sauvages, les





E

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mâles sont un peu plus nombreux que dans les colonies domestiquées du fait que dans ces dernières, on n'offre à la reine que des cellules d'ouvrières dont quelques-unes seulement sont élargies par les ouvrières aux dimensions de cellules des mâles.

Tableau 9 : Différenciation de la Reine, l'Ouvrière et le Mâle (Apis mellifera)



Rôles et fonctions des habitants de la ruche Reine

Entre le 5ème et le 13ème jour après sa naissance, la reine (figure 21), stimulée par des ouvrières qui la poussent et la secouent dans une marche de va-et-vient rapide jusqu'au trou d'envol, finit par sortir de la ruche pour être fécondée en vol nocturne par un ou plusieurs mâles. Sa fonction post-fécondation est de pondre plusieurs centaines d'oeufs par jour dès que les conditions climatiques sont favorables, c'est-à-dire lorsque les ouvrières peuvent récolter du pollen. La reine peut pondre sans interruption. Elle pose un oeuf au fond de chaque alvéole

(Laflèche, 1990).



F



G

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Photo14 : Reine entourée d'une colonie d'ouvrières Ouvrières

Les fonctions des ouvrières sont multiples. Dans leur jeunesse, elles restent dans la ruche et s'occupent entre autres de la construction des bâtisses, du nettoyage des alvéoles après la naissance des abeilles, de la nourriture de larves, de l'accumulation des réserves de miel et de pollen, de la transformation dans leur jabot du nectar et du miel (Laflèche, 1990).

Faux Bourdons

Outre leur rôle essentiel dans la fécondation des reines, les fonctions secondaires des mâles sont encore imprécises : ils ne butinent pas, ne possèdent ni de corbeilles à pollen, ni de glandes cirières, ni celles de Nasanov, ni de glandes à venin. Le mâle est une abeille spécialisée à l'extrême ; ses organes sexuels, en proportion des dimensions de son corps, sont plus volumineux que ceux de la plupart des autres habitants de la ruche (Laflèche, 1990).

Composition physico-chimiques, propriétés et utilisations des produits de la ruche

Le miel et tous les autres produits de la ruche possèdent des vertus thérapeutiques très diversifiées. L'api thérapie est de plus en plus répandue et intéresse tant la médecine moderne que traditionnelle où elle utilise le miel, la cire, le pollen, la propolis, la gelée royale et même

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le venin d'abeille. La médecine traditionnelle et les études scientifiques actuelles forment un ensemble remarquable

Miel

Le miel est le produit le plus abondant et le plus précieux de la ruche. Il provient de la transformation du nectar et du miellat butinés par les abeilles sur les plantes. Le miel est un produit entièrement naturel d'origine animale. Sa composition dépend de nombreux facteurs : espèces florales butinées, race d'abeilles, état physiologique de la colonie (Sounon, 2000). Pour déterminer le type de miel de fleurs, on utilise le comptage au microscope des grains de pollen qu'il contient. Il n'existe pratiquement pas de miel ne provenant que d'une seule fleur. Lorsque la proportion de grains de pollen d'une seule plante représente plus de la moitié de l'ensemble du pollen, le miel prend le nom de cette plante (Philippe, 1999). Le miel peut présenter une coloration très variable allant du jaune clair au brun presque noir, suivant l'origine de la fleur ou les altérations qu'il a pu subir (Sounon, 2000). De plus, le miel cuit issu de la cueillette perd ses valeurs nutritionnelles, contrairement au miel cru issu d'un élevage bien contrôlé.

Le miel est un milieu dysgénésique pour le développement microbien. Cela est dû

à son acidité (pH compris entre 3 et 5,5) et sa forte concentration en sucre (80%) qui ne permet pas la présence d'eau libre. Sa densité moyenne (miel mûr) est de 1,4 (CENAPI, 1992). C'est un produit hygroscopique (absorbe l'humidité de l'air pour s'hydrater). Il contient des levures qui peuvent se multiplier si la teneur en eau est élevée (supérieur à 18%) pour provoquer la fermentation alcoolique. Le miel a une composition moyenne (tableau 13) de 75 à 80% d'hydrate de carbone (sucres essentiellement réducteurs), 18 à 20% d'eau ; 0,3% d'acides ; 0,4% de protéines et aminoacides ; 0,2% de minéraux, des vitamines des diastases et 1 à 5% de substances diverses (Crane, 1980). Le miel possède des propriétés enzymatiques, antibiotiques et est utilisé comme recalcifiant osseux et dentaire intéressant. Très efficace dans le traitement des ulcères de l'estomac et du duodénum, le miel possède une action favorable sur la flore intestinale ; lutte contre la toux, les refroidissements et normalise la composition du sang en accroissant le taux d'hémoglobines (Laflêche, 1990). Toutefois, pour ne pas perdre certaines de ces propriétés, le miel ne doit pas être chauffé. S'il devient nécessaire de le liquéfier, il faut s'interdire de dépasser 35 à 40°C.



H

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Tableau 10: Composantes approximatives du miel



Pollen

Le pollen est la cellule mâle des fleurs libérée après la déhiscence des anthères. Il constitue la principale source de nourriture du couvain des abeilles, depuis l'état larvaire jusqu'à la jeune adulte. Grâce aux nombreuses propriétés nutritives et médicinales du pollen, de nombreux apiculteurs français, en plus de la récolte du miel ont entrepris la récolte du pollen. D'autres ont même abandonné le miel pour se consacrer uniquement au pollen (Philipe, 1999). La couleur du pollen varie

Selon le genre de plante dont il est issu. Bien que fortement utilisé en alimentation humaine et en thérapeutique, sa composition chimique n'est pas entièrement connue. Néanmoins, il convient de signaler qu'après un an de conservation à l'état sec, l'efficacité du pollen est réduite à 76% et après deux ans à zéro. On peut donc conclure que le pollen en conservation est soumis à des changements chimiques, et que sa teneur en principes actifs diminue en fonction de la durée de conservation. Il est conseillé d'en consommer de moins d'un an (Philipe, 1999).

Propolis

La propolis est une substance visqueuse et collante de couleur variable (jaune clair, noire, vert, brun), qui est fabriquée par les abeilles à partir de la régurgitation de substances résineuses des pollens ou de la récolte sur les bourgeons d'arbres (Laflèche, 1990). La propolis est utilisée par les ouvrières pour colmater les fissures et trous de leur ruche ou comme substance antiseptique pour enrober un corps étranger putrescible qu'elles ne parviennent pas à évacuer de la ruche. Elle possède des propriétés antifongiques et



I

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anesthésiques. C'est un excellent produit antirouille (Fronty, 1980). Toutefois, sa composition chimique varie fortement selon sa provenance.

Venin d'abeille

Liquide transparent, d'une odeur prononcée et d'un goût âcre, le venin d'abeille est produit par des glandes situées à la partie postérieure de l'abdomen des ouvrières et de la reine. Il s'accumule dans le sac à venin relié à l'aiguillon piqueur (Philipe, 1999). Il contient des acides, de l'histamine, des substances azotées, des graisses volatiles contenant de nombreuses diastases, une substance antibiotique très active, des facteurs de diffusion (Laflèche, 1990). Le venin d'abeille est susceptible de créer un anticorps assurant l'immunité à certaines maladies. Il possède de ce fait des propriétés antirhumatismales, antinévralgiques, anti-infectieuses, révulsives, cardiotoniques, anticoagulantes et vasodilatatrices (Laflèche, 1990). A la suite d'une piqûre d'abeille, une douleur aiguë et vivace se traduit par de simple gonflement, engourdissement et oedème. A faible dose, le venin d'abeille agit sur le système nerveux central des mammifères en provoquant des réactions anaphylactiques dues aux amines vaso-actives. Il induit généralement une toxicité locale bénigne. Appliqué en grande quantité correspondant à une centaine de piqures, il occasionne une toxicité générale manifestée par des crampes, une respiration ralentie puis irrégulière et une hémolyse (Philipe, 1999).

Cire

La cire d'abeille est une substance grasse secrétée par les quatre paires de glandes à cire situées sur la partie ventrale de l'abdomen des ouvrières âgées d'environ 15 jours (Philipe, 1999). Sa production nécessite la consommation d'une importante quantité de miel : 12 kg de miel pour produire 1 kg de cire (Fronty, 1980). La cire de l'abeille domestique Apis mellifera se compose de 16% d'hydrates de carbone, 31 % d'alcools monohydriques à chaînes simples, 3% de diols, 31% d'acides gras, 13% d'acides hydroxiques et 6% d'autres substances (Downing, 1961). Elle s'utilise en cosmétologie pour fabriquer des crèmes pour la peau, des rouges à lèvre et sert de teinte pour les tissus Wax. En pharmacie, elle est utilisée pour l'enrobage des pilules (Kokoye, 1991).



J

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Couvain

Le couvain est le stade larvaire que traversent les mouches à miel avant leur transformation en insecte parfait. Il loge dans le corps de la ruche et selon les différentes métamorphoses suivies, peut être qualifié de couvain ouvert ou operculé. Le stade larvaire dure 9 jours chez la reine, 14 jours chez le mâle et 11 jours chez l'ouvrière (Laflèche, 1990).

Annexe 2: de laMatrice de données caractéristiques socio-culturelles des apiculteurs

Localité	Langue parlée	Niveau d'inscription	Activité principale		Chasseurs de miel rencontrés	sexe
Akpaka	T	A(1), Na(2)	1		3	M
Alloba	T, M	A(1), Na(10), P(1)	1		2	M
Aoro	Y	P(2), S(5)	1,3		7	M
Atokolibé	T	Na(1)	1			M
Banon	T	Na(6), A(1), P(3)	1,3		9	M
Bigina1	M, Y	P(4), Na(2), S(1)	1 ;	3	2	M
Bigina2	Y	A(5)	1			M
Bigin a3	T, Y	P(2), A(1), Na(2)	1			M
Koko	M, T	Na(9), A(11), P(12), S(4)	1 ;	2 ; 3	7	M, F(9)
Kpreketè	H, Y	A(2)	1			M
Lougba	T	Na(3), p(2)	1		3	M
Mayamon	T	A(3), Na(1)	1			M
Sako	T	Na(1)	1			M
Agoua	T		1		4	M
Tobé	T	P(1)	1 ;	3		M

Légende : T : Tcha, M :Mahi, Y :Yom, H :Holli, Na : Non alphabétisé, A : Alphabétisé, P :

Primaire, S : Secondaire, 1 :Agriculture, 2 :Elevage, 3 :Autre, (nombre concerné), M : Masculin, F : Féminin.



K

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Annexe 3: Du questionnaire D'enquête

QUESTIONNAIRE PROPOSE (A administrer aux apiculteurs)

1- Identité de l'enquêté Nom et prénoms :

Situation matrimoniale :

Age : Niveau d'instruction :

Ethnie : Religion :

Profession : Activités apicoles : Année d'expérience :

Autres choses à
déclarer :

2- Les compartiments de l'organisation et fonctionnement -Comment est structurée l'organisation

Apiculteur individuel ? O/N Groupement de quelques Apiculteurs ? O/N Si oui

combien ?

Il y a-t- il une organisation au niveau village ? O/N Si oui
décrire :

-Quels sont les liens organisationnels entre les apiculteurs individuels ou les groupes au niveau

village et l'organisation centrale ?

-Quelles sont les activités qui sont organisées entre vous au niveau village et avec

l'organisation centrale : Réunions ? O/N .Si oui à quelle fréquence ?
Si oui de quoi parlez-vous au cours de ces réunions ou

rencontres ?

-Est-ce que des formations sont organisées pour vous ? O/N Si oui à quelle

fréquence ?

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE



L

Si oui qui l'organise pour vous ?

Si oui qui la finance ?

Autres choses à dire sur l'organisation ?

3- Activités de production

-Où sont installées vos ruches ? ...

-Combien de ruche avez-vous au total ? De quels types ? (préciser les
dimensions)

- Décrivez toute l'itinéraire technique de la production de miel (du choix du site d'installation de la ruche à l'obtention du miel prêt à être commercialisé)

-Combien de récolte faites-vous ? Quelles sont les périodes ?

-Quelle quantité de miel par récolte ?

-Quels autres produits vous tirez des ruches ?

Commercialisez-vous différentes qualités de miel ? O/N Si oui lesquelles et à quelle

période de l'année?

Quelle est la proportion de chaque qualité de type de miel ?



M



N

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

Quantité de miel produite au cours des campagnes précédentes

	Quantité de miel produite	Quantité de miel revendue	Prix de vente
2012
2013
2014

-Rencontrez-vous des problèmes dans votre activité apicole ? O/N . Si oui

lesquels ?

-Avez-vous des difficultés à capter de nouvelles colonies d'abeilles ? O/N Si oui

comment vous

l'expliquez ?

-Qu'est-ce qui constitue la plus grande menace pour l'apiculture ici ?

4- Rentabilité financière de la production et de la commercialisation

-A combien vous revient une ruche (par type)?

-Comment l'obtenez-vous : Par achat ? O/N Par fabrication personnelle ? O/N
Si oui combien de temps vous mettez à en fabriquer une ?

-Quel temps consacré vous au suivi des ruches : Par jour ? Par semaine ?

-Quel temps passez-vous à faire la maintenance des ruches : Par jour ? Par

semaine ?

- Combien de temps passez-vous pour extraire le miel : Par ruche ? Toutes vos
ruches ?

-Combien de temps passez-vous pour extraire les autres produits : Par ruche ?

-Autres choses à dire sur la

production ?

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

-Comment commercialisez-vous le miel : sur site ? O/N .Si oui pourquoi ?

Si

non pourquoi ?

Comment le vendez vous : en détail ?

O/N Si oui pourquoi ?

Si non pourquoi ?

-A qui le vendez vous : au consommateur direct ? O/N Si oui

pourquoi ? Si

non pourquoi ?

-A combien vendez vous : le litre ? ou une autre mesure (indiquer) ?

Pour chaque type de miel s'il y en a plusieurs

Tableau récapitulatif des outils utilisés pour la récolte du miel

N°	Nom de l'outil	Nombre	Durée de vie	Prix unitaire	Opérations concernées	Proportion de temps d'utilisation pour la récolte
1	Enfumoir
2	Couteau de récolte
3	Accoutrements
4	Récipient de récolte
5
6
7
8
9



O

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

-Que pensez-vous de la rentabilité financière de l'apiculture ?

-L'apiculture a-t-elle une autre utilité pour vous ? O/N Si oui laquelle ?

Si

non justifiez

-Il y -t-il une assistance de l'organisation dans la commercialisation ? O/N ........Si oui

laquelle .....Si non appréciez

-Quels autres produits de la ruche commercialisez-vous ?

-Dites pour chacun d'eux comment le commercialisez-vous

- Pour chaque autre produit commercialisé, préciser la quantité récoltée par ruche, la

fréquence de récolte et le prix à la commercialisation
- Si les autres produits de ruche ne sont pas commercialisés, à quelle fin sont-ils utilisés ?

5- Viabilité du système

-Etes-vous satisfait d'appartenir à cette organisation ? O/N .Si oui

pourquoi ? Si non pourquoi ?

-Quelles aides l'organisation vous apporte-t-elle dans la vente de vos produits de la

ruche ?

-Dites combien cette organisation est utile pour vous

-Pensez-vous que cette organisation est durable ? O/N Si oui pourquoi ?

.Sinon pourquoi ..

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE



P

- Quelles sont les qualités (points forts) de cette organisation ?

Quelles sont ses faiblesses (points faibles) ?

Quelles sont les difficultés qu'elle rencontre ?

Quelles sont ses approches de solutions ?

- Autres choses à dire sur la vie de l'organisation

QUESTIONNAIRE PROPOSE (Aux administrateurs de l'organisation)

Identité de l'enquêté Nom et prénoms :

Situation matrimoniale :

Age : Niveau d'instruction :

Ethnie : Religion :

Profession : Activités apicoles : Année d'expérience :
Autres choses à déclarer :

- Quels sont les structures ou institutions avec lesquelles l'organisation entretient des relations (liens administratifs, financiers, commerciaux, techniques, de partenariat, de formation, etc.) ?

- Pour chaque structure, expliquer le type de liens et dire depuis quand ces derniers existent.



Q

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

- Quel est l'organigramme de l'organisation (organe dirigeant, nombre de membres, hiérarchie en place) ?

Mode de désignation de l'organe dirigeant

- Conditions d'adhésion à l'organisation

- Existe-t-il un statut et un règlement intérieur pour l'organisation ?

- Quelles sont les qualités (points forts) de cette organisation ?

- Quelles sont ses faiblesses (points faibles) ?

- Quelles sont les difficultés qu'elle rencontre ?

- Quelles sont ses approches de solutions ?



R

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE BANTE

Annexe n°5 : Liste des arthropodes nuisibles aux abeilles



Photo 15 : Liste des arthropodes nuisibles aux abeilles

Sources : ( Gbèdomon et al. , 2011) , stage 2014



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Annexe n°5 : Liste (photos) de quelques matériels et équipements apicoles

Extracteur centrifuge Fûts (Maturateurs) Blouses et cache-nez

Balance et récipient apicole Ruche Langsthroth Tête: Coiffe ;Tronc: combinaison

Mains: les gans, Pieds : les bottes

Enfumoir Rayon de miel operculé Caisse chargée de pots de miel

Cadre langstroth portant la cire gaufrée

S