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L'assurance qualité des soins de santé: un défi à  relever en république islamique de mauritanie

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par Moussa Diouldé MBOW
Institut international de l'Education IRERIE de Paris - Doctorat 2006
  

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4.1.2 La formulation

Depuis 1982, la Mauritanie a entamé les premières étapes préparant à l'expérimentation de l'initiative de Bamako avec ses partenaires et singulièrement avec l'USAID et l'Unicef. A cet effet un premier atelier national appelé première revue des soins de santé primaire s'est tenu à Nouakchott en novembre 1988 dans le but de mieux définir les nouvelles orientations politiques et d'en préciser les conséquences opérationnelles pour les acteurs de terrain. Tous les médecins -chefs des wilayas, des moughaatas, les superviseurs ,les directeurs , les chefs de services centraux , des fonctionnaires de d'autres départements ministériels et les partenaires au développement ont participé à cet atelier. C'est au cours de cet atelier, et à la suite des différentes réflexions que les zones d'expérimentations furent identifiées et en commun accord avec l'Unicef retenues .Elle donnera naissance, à un référentiel de travail national sur le renforcement des soins de santé primaires en Mauritanie auquel se substituera le document d'évaluation des zones d'expérimentation de l'Initiative de Bamako. Ce référentiel fait donc figure de formulation de la politique publique de santé de l'IB puisque des objectifs sont clairement précisés, notamment celui de « tester un système de santé qui non seulement tienne compte des capacités des populations à contribuer modestement aux coûts de leurs soins mais permette aux services de santé d'offrir des prestations de qualité accessibles à tous ».En ce qui concerne l'approvisionnement en médicaments la Direction du de la pharmacie et du matériel(actuelle DPL) en avait la responsabilité .Une première dotation était livrée gratuitement aux formations sanitaires, et les réapprovisionnement devenaient payants .Au niveau de la wilaya, il y a le dépôt régional de pharmacie qui assure le relais entre les formations sanitaires et la DPM. Les outils de gestion devant servir cette expérimentation ont été inspirés de ceux utilisés dans la gestion du projet des SSP à Pahou au Bénin. Le document de diffusion des résultats de l'évaluation des zones d'expérimentation a largement contribué à la conception des instruments pour la mise en place de ce système. Contrairement à d'autres pays de la sous région il n'a pas été mis ni de comité ni de groupe de travail sur les aspects législatifs et socio-économiques à l'exception du comité de rédaction du guide clinique et thérapeutique. Pour Vincent Lemieux (2002), l'adoption n'est pas une étape en soi du processus de mise en oeuvre d'une politique publique. Ainsi, l'Etat eut retenu cette formulation de l'IB et s'engagea réellement à la mettre en oeuvre par l'adoption en conseil des ministres, en 1992, en tant que stratégie nationale pour la relance des soins de santé primaires. Les différentes évaluations faites à ce sujet recommandent la disponibilisation des moyens physiques (les locaux et les équipements bureautiques et informatiques) ainsi que la mise en place et/ou le renforcement des méthodes et outils de travail du système de recouvrement des coûts. Les efforts du ministère de la santé devaient être dirigés vers le secteur du médicament à savoir la direction de la pharmacie et des laboratoires (DPL) et sur le pouvoir de la centrale d'achat des médicaments essentiels et des consommables (CAMEC). Les objectifs du plan national de développement sanitaire devrait tendre à renforcer les réalisations en matière de

planification, de coordination, de gestion des ressources (humaines, financières et

matérielles) et de suivi et évaluation. En dehors des mesures en cours et à poursuivre pour renforcer les fonctions de gestion des ressources du secteur, il y a d'autres mesures à initier d'urgence. L'expérience tirée du processus d'élaboration des plans triennaux à horizon glissant (PTHG) et des plans annuels opérationnels de santé (POAS), a permis de formuler une politique nationale de santé devant servir au plaidoyer pour la conception d'un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et l'intégration de la Mauritanie dans l'initiative des pays pauvres très endettés (PPTE).

Cette formulation a conduit en 2001 à l'éléboration d'un cadrage budgétaire et une répartition des enveloppes prévisionnelles des centres de dépense (CD).Ce cadrage avait pour référence les décaissements des années 1998 et 1999 .Ainsi des fiches d'exécution des activités (spécifications, termes de référence, etc.) ont été également élaborées et expérimentée par les centres de dépenses. Il faut prévoir des mesures de renforcement des structures de pilotage de la politique et des outils de collecte des informations.

En matière de gestion des ressources financières, la mise en oeuvre du système

budgétaire et comptable et l'instauration de la régie d'avance au niveau des DRASS

constituent des étapes importantes dans la gestion des ressources financières.

L'expérience sur le système de recouvrement des coûts des médicaments, les formations et les études, n'ont pas permis d'améliorer la reformulation de ce volet de la politique de santé.

Sur le plan de gestion des ressources matérielles, le MSAS et ses partenaires devaient revoir les les procédures de passation des marchés pour certaines catégories d'acquisitions (génie civil; mobilier, équipements et véhicules; et consultants). Les stratégies et les outils de gestion du matériel de toute catégorie ainsi que d'entretien et de maintenance des bâtiments, équipements et véhicules devraient être reformulés et développés dans la politique nationale de maintenance.

Le Système des nations unies et le gouvernement Mauritanien avaient décidé de revoir les procédures de suivi et évaluation des indicateurs nationaux à cet effet des modifications du système national d'infromation sanitaires devraient voir le jour. Sur ce point il y a besoin de pourvoir les supports de l'actuel système en attendant la mise en place et les financements supplémentaires prévus pour le nouveau système. La réforme du SNIS devrait permettre au MSAS de mieux préparer la revue annuelle en précisant l'impact du PASS sur l'état de santé des populations. En plus, le MSAS devrait développer davantage les indicateurs de suivi des résultats (routiniers,gestion des ressources du secteur et attentes du plan national de développement sanitaire) qui sont proposés .Enfin, à mi-parcours de la mise en oeuvre de ce plan,le domaine de la

recherche et de la documentation a suscité une attention particulière et a été l'occasion pour la Mauritanie et ses partenaires de s'y focaliser en 2005.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld