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Comment augmenter la demande de soins des pauvres

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par Dosseh Aglè Djadou
Université d'Auvergne (Cerdi) - Master Professionnel "Economie du développement dans les pays en développement et en transition 2006
  

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1.3/ Les barrières sociales et culturelles

Plusieurs études en analyse transversale s'accordent sur le fait qu'en moyenne les hommes, de préférence, accèdent plus aux soins de santé que les femmes (Nayaran 1997). Au Bengladesh, en Inde et en Côte d'Ivoire, les femmes ont plus de chance d'accéder aux structures de soin et bénéficient plus des dépenses privées ou publiques de santé (Begum et Sen 2000 ; Booth et Verma 1992). En Inde ce biais à la défaveur des hommes est réduit quand le chef de famille est plus éduqué (Booth et verma 1992). Ces écarts s'expliquent à la fois par des facteurs sociaux et culturels entre les ménages et la communauté.

Il existe des normes culturelles qui peuvent empêcher les femmes de rechercher les soins de santé en dehors de la maison pour elles-mêmes et pour leurs enfants (Rachid et autres 2001). Cette barrière, souvent élevée, lorsque ce sont les hommes qui fournissent les services a été citée comme la raison pour laquelle les femmes d'Asie vivant dans les pays occidentaux ont très peu recours aux de services de santé (Whiteford et Szelag 2000). De telles restrictions peuvent aussi interagir avec d'autres barrières. En Inde, la distance constitue une barrière importante, plus pour les femmes que pour les hommes avec des revenus similaires (Vissandjee, Barlow et Fraser 1997). Ceci peut s'expliquer par le fait que culturellement, il est inacceptable pour les femmes de quitter leur ménage pour de longues périodes ou par le fait que ces dernières ont un accès limité aux ressources du ménage pour payer les frais de transport.

Dans certains cas, les hommes prennent la décision à la place des femmes sur la recherche de soins de santé. Au Sénégal par exemple, les hommes prennent plus de 50% des décisions sur l'accès aux soins de santé des femmes (Post 1997). Ceci est particulièrement important dans la mesure où les preneurs de décision passent souvent moins de temps sur les déterminants sociaux de la demande de soins, selon les conclusions d'une étude menée au Bengladesh, en Afrique du Sud, en Indonésie et en Ethiopie par (Quisumbing et Maluccio 1999).

Dans plusieurs sociétés d'Asie du Sud, la belle mère joue un rôle considérable dans la naissance d'un enfant et les soins prénataux de la belle fille et plus particulièrement dans un jeune couple. En effet, si la belle famille doit donner naissance à son enfant à la maison avec l'aide d'un membre de la famille, ou en ayant recours à une accoucheuse traditionnelle, ou encore par le biais d'une structure de soins, cela dépend de la croyance de la belle mère qui doit nécessairement donner son avis (Piet-Pelon, Rob et Khan 1999). Au niveau communautaire, l'accoucheuse traditionnelle joue un rôle important qui influence substantiellement la demande de soins de santé en matière de maternité. Au Rajasthan, plus de 90% des femmes qui n'ont jamais reçu de soins prénataux sont déconseillées par les accoucheuses traditionnelles d'y recourir (Hitesh 1996).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams