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Les Effets de la Dette Extérieure sur La Croissance et les investissements dans les PPTE africains: Analyse par la méthodes des moments généralisés

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par Alain Konso Bola
Université de Kinshasa - Licence 2004
  

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1.4. Résultats et interprétations économiques

De prime abord, la matrice des corrélations (en annexe) confirme la théorie avec les effets de différents facteurs de la croissance. On remarque que les deux corrélations entre la croissance et le solde budgétaire et la croissance et les investissements sont les plus grandes et ont respectivement le signe attendu. L'aide publique au développement, les indicateurs de la dette, le taux d'ouverture commerciale, le service de la dette, le taux de croissance démographique sont tous négativement significatifs tandis que les variation des termes de l'échange, quant à lui, est significativement positif.

Cependant le revenu réel per capita a une corrélation négative et non significative avec la croissance telle que la théorie de la croissance le suggère : les données n'ont mené à la théorie de convergence absolue de Solow.

Ensuite, concernant les variables de contrôles, comme le montre le tableau ci dessous, qui se lit comme ceci :

Ø Le coefficient du revenu réel pare tête d'habitant est, dans toutes les régressions (GMM et Effets fixes) significativement négatif corroborant ainsi l'hypothèse de la convergence conditionnelle. Ces résultats correspondent à ceux trouvés par Patillo et al (2002) et Clement et al (2003) ;

Ø Le taux d'investissement est aussi significatif dans toutes les régressions avec le signe attendu bien qu'il est considéré endogène dans le système GMM.

Par contre, il tend à être plus élevé dans les régressions des effets fixes pour refléter probablement le biais introduit par son endogénéité partiale ;

Ø L'aide au développement est significatif au système GMM mais a un coefficient très faible dans toutes les régressions justifiant sa médiocrité malgré son impact significatif sur la croissance ;

Ø Le coefficient du taux d'ouverture commerciale, quant à lui, a un signe négatif et est non significatif voulant dire que l'ouverture commerciale n'a pas d'impact sur la croissance ;

Ø Le coefficient de taux de croissance démographique n'est pas significatif et n'a pas le signe attendu contrairement à la littérature sur la croissance ;

Ø Le solde budgétaire a un impact positif sur la croissance et son coefficient est significatif dans toutes les régressions. Mais il est élevé aux effets fixes peut-être puisqu'il est spécifié comme une variable endogène au système GMM ;

Ø Les variations des termes de l'échange ont un impact positif sur la croissance et restent non significatives dans toutes les régressions mais faibles car ces pays sont très vulnérables aux chocs extérieurs.

Tableau 4: Impact de taux d'inv et la dette sur la croissance

Variables

Effets fixes

GMM

Effets fixes

GMM

Lpnbhab(-1)

Texch

Ltxpop

APD

Servexp

Deficit

Txinv

Open

Ldepib

Ldepib2

Ldexp

Ldexp2

C

-2.6 (0.004)

0.04 (0.11)

2.01 (0.29)

0.0017 (0.62)

0.036 (0.40)

0.37 (0.0069)

7.44 (0.000)

-0.049 (0.30)

-0.92 (0.69)

-0.93 (-0.41)

5.6 (0.36)

-4.33 (0.02)

0.006 (0.87)

2.06 (0.43)

0.005 (0.009)

-0.151 (0.13)

0.22 (0.208)

0.57 (0.005)

-0.035 (0.58)

-1.40 (0.78)

-0.56 (0.81)

29.44 (0.08)

-2.55 (0.004)

0.047 (0.12)

2.02 (0.29)

0.0017 (0.62)

0.035 (0.46)

0.37 (0.0068)

7.40 (0.000)

-0.047 (0.39)

-1.73 (0.45)

-0.54 (0.64)

5.95 (0.67)

-4.47 (0.02)

0.008 (0.83)

2.13 (0.40)

0.005 (0.008)

-0.14 (0.14)

0.21 (0.23)

0.58 (0.0004)

-0.05 (0.41)

-2.17 (0.63)

-0.13 (0.95)

33.87 (0.17)

N° Obser

N°Pays

R squared

DW

Prob Fisher(1)

200

10

0.22

01.87

0.0002

200

10

0.12

-

0.04

200

10

0.27

2.002

0.0008

200

10

0.12

-

0.045

(1) la plue-value concernant le système GMM

Les variables de contrôles sont complétées par le ratio de service de la dette aux exportations qui a le signe attendu (négatif) pour son coefficient et non significatif.

Donc, le service de la dette n'a pas d'effet direct sur la croissance pareillement aux résultats de Patillo et al (2002) qui concluent que c'est plutôt l'efficience ou la qualité de l'investissement et non son volume que pouvait venir l'explication du fait que dans le modèle estimé, le taux d'investissement est inclus comme variable explicative et maintenu constant.

Quant à nos résultats, on dira qu'il n'a pas d'effet direct sur la croissance puisque ses effets peuvent se manifester à travers son impact sur les investissements.

Ainsi, pour confirmer cela, nous allons estimer un modèle d'investissement pour illustrer le lien entre les investissements et le service de la dette (effet d'éviction).

Concernant les coefficients des indicateurs de la dette en valeur nominale ; contrairement aux résultats de Clement et al (2003), nos estimations empiriques montrent qu'il n'a pas forcément une relation non linéaire entre la dette et la croissance car tous les coefficient sont négatifs et n'ont pas le signe attendu.

Donc, l'existence d'un seuil critique qui rendrait la croissance négative s'avère peu probante dans les PPTE retenus, nous pouvons dire que chaque pays a sa propre politique d'endettement extérieur et peut-être, chaque pays peut avoir son niveau intolérable où la dette peut compromettre ses activités productives et non l'existence d'un seuil critique unique pour tous les pays.

A propos de la théorie du surendettement (debt overhang), il n'a été vérifié dans nos estimations. Son effet désincitatif à travers une taxation marginale de la dette sur les investissements suite à une grande probabilité de l'accroissement de la pression fiscale reste généralement très faible sinon pas évidente.

Cela s'explique dans le fait que le système fiscal des pays pauvres est généralement très mal structuré et ne contribue guère à la croissance économique de ces pays africains.

Une étude33(*) économétrique qui a été réalisée montre que dans les PED, la fiscalité considérée isolément de la dépense publique pénalise la croissance économique et qu'elle la pénalise d'autant plus que la part des taxes assises sur le commerce international est élevé.

Encore, l'accroissement de la pression fiscale dans les pays africains n'a pas d'effet considérable sur les investissements privés car son système fiscal est caractérisé par des exonérations fiscales très élevées, une corruption vive faisant que les recettes publiques soient détournées.

Il sied également de noter que dans les pays pauvres très endettés africains surtout, l'investissement public constitue le moteur principal de la croissance (Clement et al (2003) l'ont démontré empiriquement).

En outre, ils ont de grandes difficultés à prélever l'impôt ; c'est ce qui fait une application difficile des théories de debt overhang dans ces pays.

Une autre étude empirique de Birdsal et al (2001)34(*) montre qu'il n'y avait pas debt overhang dans les pays pauvres car les transferts nets moyens à destination de ces pays sont restés positifs pendant toute la durée de son étude (1979-199) en constituant en moyenne 12% du PIB soit environ la moitié des recettes publiques.

Il suffit de pousser très loin des analyses pour voir si le problème de la dette des pays pauvres est le fait d'insolvabilité (le remboursement n'est possible ni aujourd'hui, ni dans le futur) ou d'illiquidités (le débiteur a une difficulté de trésorerie mais pourra payer dans le futur).

* 33 MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES (France) (2005) , Afrique au sud du Sahara, Mobiliser des ressources fiscales pour le développement, une étude menée conjointement par le CERDI et une équipe d'experts douaniers et fiscaux de l'ADETEF et du ministère des Finances sous la direction de Chambas en 2004, Paris, PP21

* 34 BIRDSAL et AL (2001), Will HIPC matter? Debt Game and Donor behavior in Africa, UNU/Wider development conference on Debt relief, 17-18 août, Helsinki, Finland

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote