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Les Effets de la Dette Extérieure sur La Croissance et les investissements dans les PPTE africains: Analyse par la méthodes des moments généralisés

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par Alain Konso Bola
Université de Kinshasa - Licence 2004
  

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CONCLUSION GENERALE

Notre étude tente de donner, dans la mesure du possible une réponse d'analyse sur l'importante question si brûlante qui concernent tous les hommes politiques, les organisations non gouvernementales, les institutions financières et toute les populations pauvres de la terre qu'est l'impact de la dette sur la croissance des économies des pays pauvres.

Elle comporte trois objectifs spécifiques qui premièrement est de vérifier les effets de la dette sur la croissance à travers l'effet d'éviction du service de la dette sur les investissements, puis l'existence d'une relation entre la courbe de Laffer de la dette et la croissance et enfin, de savoir comment cet effet de la dette sur la croissance va se manifester.

Afin de parvenir à nos résultats, nous avons employé un modèle d'équation de la croissance en incluant des indicateurs de la dette en valeur nominale rapporté soit aux exportation soit au PIB et un autre modèle d'équation des investissements en incluant cette fois le ratio du service de la dette aux exportations.

En utilisant les données de panel de 10 PPTE éligibles à l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés pendant la période de 1980 à 2000, nous avons usé deux méthodes économétriques (effets fixes et système GMM) pour tenir compte de certaines variables et des effets spécifiques de chaque pays.

Par conséquent, les principaux résultats auxquels nous avons aboutis se résument en ceci :

Ø Il n' y a pas forcément une relation non linéaire entre la dette extérieure et la croissance des pays pauvres. Ce qui implique qu'il est difficile de déterminer un seuil standard et critique de la dette qui rendrait la croissance négative pour les PPTE.

Mais il est généralement admis qu'un stock considérable et excessif de la dette peut entraver l'effort d'une croissance durable à un certain niveau ;

De ce fait, tous les pays pauvres n'ont pas connu le problème de la dette pour une même cause, c'est à dire que chaque pays peut avoir son seuil respectif où la dette peut rendre la croissance négative car chaque pays a ses propres réalités économiques, ses propres distorsions et même une politique d'endettement idoine pour soi-même ;

Ø L'hypothèse de fardeau excessif de la dette ou du surendettement (debt overhang) ne s'applique pas aux PPTE africains au regard de nos résultats.

Cette théorie qui avance que le flux financier extérieur représente un déterminant positif pour la croissance mais à une limite. Et qu'au-delà de cette limite, le stock excessif de la dette peut dissuader via l'accroissement de la pression fiscale, les reformes gouvernementales ainsi que la croissance économique.

C'est cette théorie qui a comme conséquence la réduction de la dette au-delà de ce seuil pour relancer les économies des pays pauvres très endettés (initiative PPTE).

En revanche, il s'avère que dans les pays pauvres, les reformes fiscales n'ont pas des effets considérables sur la croissance du fait de l'existence des exonérations fiscales très large et une corruption remarquable.

Il semble que les PPTE sont caractérisés non seulement par un niveau élevé de la dette extérieure mais également par leurs médiocres performances économiques, des politiques inadéquates, des gouvernements et des institutions faibles avec une capacité administrative et de gestion très limitée.

C'est ce qui fait que cela s'avère assez dur de savoir si la faible croissance est causée par l'accumulation de la dette et si la dette décourage l'investissement et la bonne action politique et ainsi dissuader la croissance.

Donc, l'évidence économétrique de l'impact négatif de la dette sur la croissance paraît non conclusive et non concluante.

Rappelons tout simplement que cette théorie du surendettement fut développé initialement pour rendre compte des problèmes de la dette extérieure vécus par les pays à revenu intermédiaires ; Dans lesquels pays, le mode de financement extérieur se distingue de celui pauvre et dont la plupart ne se retrouve pas dans les PPTE africains. Ceux-ci n'ont pas d'accès au financement privé.

Du moins la question essentielle serait de savoir si les pays pauvres sont insolvables ou illiquides pour arriver à arbitrer entre réduire la dette ou prêter de nouveau. Selon nos estimations, il ne semble pas un problème d'insolvabilité.

D'où, il est nécessaire et avantageux d'adopter la stratégie de continuer à prêter aux PPTE et ainsi profiter d'un probable retournement de la tendance ;

Ø D'après nos estimations, l'hypothèse d'effet d'éviction du service de la dette sur les investissements dans les PPTE existe mais demeure très faible car pour chaque point d'augmentation du service de la dette, les investissements en général des PPTE décroissent de 0.01 point du pourcentage du PIB.

Donc, à en croire à nos résultats, l'allègement de la dette au titre de l'initiative PPTE n'aura pas d'effet sur les investissements.

Cela se justifie du fait que les PPPTE africains dépendent souvent de l'aide extérieure et en considérant qu'ils reçoivent un volume non négligeable des dons et d'importants transferts nets positifs, on ne pourra pas évoquer l'éviction des dépenses publiques par le service de la dette car ce dernier est financé par les dons.

En conséquence, étant donné nos résultats empiriques, les effets de la dette sur la croissance, nous sommes à même de proposer des suggestions aux autorités politiques et économiques des pays pauvres et aux institutions financières internationales qui regorgent tous les créanciers bilatéraux et multilatéraux en ces termes :

Pour la communauté internationale, nous dirons ce qui suit :

Ø De faire des études empiriques très approfondies incluant que des PPTE homogènes pour pouvoir arriver à déceler si le problème est celui de manque des liquidités ou d'insolvabilité. Car avec l'initiative PPTE et sa réduction, rien ne stipule que le problème de la dette va être réglé pour les pays pauvres très endettés surtout africains ;

Ø De ramener les fortunes détenues dans les banques occidentales (dette odieuse) des dictateurs africains constituant des dettes pour le pays à leur profits ou annuler l'équivalent de cette immense somme détournée par ces dictateurs ;

Ø Par rapport à nos résultats, l'aide internationale a un impact sur positif sur la croissance et les investissements mais fiable, alors il serait mieux d'en accroître comme l'ont souhaité les présidents africains lors du quatrième sommet de l'union africaine à Abuja en juillet 2005.

Donc, une additionnalité des transferts dans le cadre de l'aide publique au développement pour stimuler encore la croissance des PPTE.

Et aux pays débiteurs, nous allons suggérer ce qui suit :

Ø La mise en place des reformes économiques qui doivent inciter à investir plus et une intégration des politiques macroéconomiques, fiscales, sectorielle qui doivent changer la tendance de la croissance pour ainsi investir et avoir des ressources afin de bien contrôler le problèmes économiques internes et ainsi prendre le train de processus du développement économique pour une croissance durable ;

Ø Un accroissement des exportations pour ainsi régler durablement cette impasse économique due au manque des recettes en devises dans ces pays.

Cela notamment en diversifiant leur exportation pour éviter d'être vulnérable au choc extérieur.

Et les partenaires commerciaux internationaux doivent faire en sorte que les produits exportés des PPTE africains prennent place aux marchés américains, européens et asiatiques.

Ainsi, avec des recettes d'exportations excessives, les PPTE auront moins de problèmes des devises et plus encore, moins de difficultés pour honorer à échéance le service de la dette.

En définitive comme tout travail, notre étude pourrait avoir des limites inhérentes au traitement des données telles que le manque de la donnée relative aux valeurs actualisées nettes de la dette qui tiennent compte du taux concessionnel dont la plupart des PPTE africains a bénéficiés.

D'où, nos recommandations, interprétations et résultats doivent être pris avec mesure.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci