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Les Effets de la Dette Extérieure sur La Croissance et les investissements dans les PPTE africains: Analyse par la méthodes des moments généralisés

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par Alain Konso Bola
Université de Kinshasa - Licence 2004
  

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6. Revue de la littérature

Il existe des articles, documents de travail, draft assez nombreux sur la question qui est sous analyse ; Ainsi, nous avons passé en revue diverses littératures notamment :

OCDE (1984) dans son rapport « étude 1983 » met en exergue l'évolution générale de la situation de l `endettement des pays en développement au cours des années 60, 70, et au début 80. Il énumère trois éléments qui se sont conjugués pour donner naissance aux problèmes de la dette, à savoir :

· Les grandes mutations de l'environnement économique mondiale au cours de la période 79-83 imputables notamment à la priorité accordée par les pays riches aux objectifs de stabilisation et de croissance à moyen et long terme occasionnant une accentuation de la récession et une forte désinflation ;

· Les emprunts excessifs contractés auprès du secteur bancaire par certains pays en développement et en retour, les crédits excessifs accordés par le secteur bancaire à ces mêmes pays à la suite du second choc pétrolier ;

· Enfin, l'adoption dans bon nombre des PED des stratégies économiques inapplicables durablement.

En plus, ce rapport relève le fait que les pays à faible revenu soient dans une situation insoutenable est dû à la fragilité de leur économie surtout qu'ils bénéficient des prêts à de taux très concessionnels.

Hansen (2001), quant à lui, tient compte des spécificités de financement des pays pauvres en analysant l'impact de l'interaction entre l'aide au développement et la dette extérieure sur la croissance de 54 pays en développement en mettant en évidence l'existence d'une courbe de Laffer de l'aide. D'après lui, cet impact négatif de la dette serait assez important dans les pays dépendant fortement de l'aide extérieure.

Yapo (2001) trouve dans une étude empirique que le taux de croissance du PIB évolue dans le sens contraire de l'endettement en Côte d'ivoire. Donc, un taux de croissance économique assez élevé réduit les opportunités d'endettement ; ce qui lui amène à la conclusion selon laquelle les performances macro-économiques ont tendance à limiter dans une certaine proportion les contraintes liées aux besoins en capitaux extérieurs.

Patillo, Ricci et Poirson (2002) étudient le fait qu'aurait le doublement de la dette sur la croissance et ont trouvé une réduction du PIB per capita pour plus de la moitié des points de pourcentage.

En prenant comme base l'endettement extérieur moyen des PPTE en 2000 (300% des exportations et 80% du PIB), ils étudient l'effet qu'aurait une réduction de la dette de moitié des PPTE et trouvent une augmentation du taux de croissance du PIB par tête d'un point de pourcentage.

Néanmoins une limite apparaît dans son analyse du fait que son raisonnement est appliqué aux PPTE mais basé sur un échantillon incluant de non-PPTE.

Ils confirment la thèse du surendettement car il trouve qu'au-delà de 160-170% du ratio de la dette sur les exportations et 35-40% de la dette sur le PIB en valeur nominale, la dette rend négative la croissance.

Clements et al (2003) estiment un modèle de croissance retenant l'hypothèse du fardeau virtuel de la dette, et arrivent à conclure qu'une diminution 6 point de pourcentage du PIB du service de la dette va accroître l'investissement de 0,75 à 1 point du PIB et la croissance de 2 points de pourcentage.

Enfin, ils concluent que si la moitié du service de la dette est annulée sans hausse du déficit budgétaire, la croissance augmentera dans quelques PPTE par 0,5 point de pourcentage par an. En plus, ils confirment cette thèse de la courbe de Laffer de la dette car il trouve qu'au-delà de 50% de la dette en valeur nominale sur le PIB et 20-25% en valeur actualisée, la dette va rendre la croissance négative.

Idlemounden et Raffinot (2005) pensent que la dette extérieure constitue un fardeau pour une économie. Ils disent que le paiement du service de la dette tend à évincer les dépenses publiques menant à une baisse de l'investissement global et son poids futur décrit par l'encours influerait sur les incitations des agents économiques privés via l'accroissement de la pression fiscale. Ensuite, cet effet selon les auteurs, ne va se manifester qu'à partir d'un certain niveau justifiant ainsi l'annulation partielle de la dette lorsque ce seuil est dépassé.

Ainsi, après la lecture de la littérature de ces différentes études théoriques et empiriques sur l'impact négatif de la dette extérieure sur la croissance des pays pauvres, nous retenons la théorie de la relation non linéaire de la dette et la croissance. Cela tout simplement, du fait que la dette ayant pour objectif principal d'accroître la croissance, devient une entrave à la croissance de cette économie lorsqu'elle atteint un certain niveau.

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