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Pression urbaine sur les milieux humides: cas des vallons du Zounvi et Boué à Porto-Novo

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par Nathanaël AHOUANDJINOU
Université d'Abomey-Calavi UAC (Bénin) - Maîtrise en géograhie 2004
  

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II - 2.2. Différenciation du peuplement : comparaison entre le Zounvi et le Boué

Dans les quartiers limitrophes du Zounvi on s'aperçoit qu'il existe une population importante autour du vallon, beaucoup plus forte à l'Est (Foun-Foun) qu'à l'Ouest (Ouando).

Le Boué connaît une situation similaire : l'Ouest du vallon est moins peuplé que l'Est (arrondissement de Ouando), directement exposé à l'avancée du peuplement. On observe également une nette différence entre la population concentrée autour du Zounvi et celle plus éparse autour du Boué. Sur cette base, il s'établit une discrimination au niveau de l'activité humaine, du nombre de ménages et même de leur taille. En effet, la taille des ménages dans les quartiers tels que Foun Foun ou Djassin sont de l'ordre de quatre personnes tandis que les ménages, à Vakon et à l'Est du Boué, sont moins nombreux mais importants en taille : au moins six personnes par ménage.

Les activités, exercées par les populations et recensées lors des travaux de terrain constituent aussi un critère discriminant du peuplement des deux vallons. Les riverains du Boué exercent pour la plupart des activités agricoles et ont besoin d'une certaine préservation des ressources de ce vallon. A l'opposé, les riverains du Zounvi exercent souvent des activités du secteur tertiaire (commerce, services administratifs) et de transformation artisanale : la forge, la menuiserie, la maçonnerie, etc. Cette population active citadine a surtout besoin d'espace pour construire des maisons et jeter leurs ordures ménagères.

En somme, les effectifs de population et les activités rendent compte des divers effets et impacts sur les écosystèmes de ces vallons et les menaces qui pèsent sur eux.

II- 2.3 L'extension urbaine par des lotissements : comparaison entre le Zounvi et le Boué

L'un des facteurs déterminants de l'occupation du sol dans les deux zones humides reste le lotissement.

Le lotissement, élément de dynamique de l'urbanisation est une opération de relative sécurisation de la propriété et de production du foncier urbain. Il favorise l'installation humaine et entraîne une densification du parcellaire urbain. (P. George, Dictionnaire de géographie 2001).

Dans le Zounvi, les premières opérations de lotissement ont débuté en 1985 dans les quartiers de Tokpota. Il s'en est suivi un peuplement progressif facilité par l'édification d'un habitat assez épars.

Dans sa mise en oeuvre, il a nettement atteint le fond de vallée surtout en tête de vallon et à l'aval, mordant sur la berge au-delà de la côte de 5 m sur les alluvions de la zone humide comme le montre la carte n°5. On observe à l'aval des constructions de maisons non seulement sur les berges mais aussi près du talweg sur des remblais. Ainsi l'habitat qui occupe déjà quasiment les versants va progressivement s'étendre dans le fond de vallée.

D'après la carte n°5, le bâti est nettement plus important sur le versant est que sur le versant ouest : l'habitat est plus moderne avec 71 îlots de parcelles. Ceci confirme d'ailleurs le mouvement de péri-urbanisation du vieux centre vers la périphérie. De nos jours, les parcelles loties coûtent plus chères : plus d'un million 1.000.000 de F CFA pour 500 m2(en 2002) alors que les mêmes parcelles coûtaient au plus 300.000 F CFA il y a 12 années ; ce qui démontre la spéculation foncière et l'intérêt de la population à s'installer dans ces quartiers.

La carte n°6 fait remarquer que, dans le Boué, l'habitat est vraiment épars autour du vallon : Vakongbo et Azohouè présentent de nombreux hameaux dispersés, futurs noyaux de regroupement humain. Le versant Ouest ne connaît pas de lotissement car il se situe dans l'actuelle commune rurale d'Akpro-Missérété. Cependant en tête de vallon et à l'est du vallon un lotissement est en cours. Aussi observe-t-on des constructions de maisons sur les berges de la zone humide en tête de vallon notamment.

L'importance de l'habitat et des opérations de lotissement propres au Zounvi explique qu'il y a un fort mouvement de péri-urbanisation d'un vallon en milieu rural, presque totalement urbain aujourd'hui.

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