II - 3.2. Les ouvrages d'assainissement.
Ces ouvrages existent uniquement dans le Zounvi et pas du tout
dans le Boué. Il est en effet utilisé pour recevoir les eaux de
ruissellement. On distingue deux types d'ouvrages d'assainissement : les
collecteurs et les caniveaux, tous ont été localisés sur
la carte n°8.
II - 3.2.1. Les collecteurs
Ce sont des ouvrages de conduite d'eau de ruissellement qui
aboutissent au Zounvi. Il s'agit en réalité de grands caniveaux
avec des regards et munis d'échelle pour faciliter l'accès
à l'intérieur. Ces ouvrages sont de véritables bacs
à sable et ordures à cause du caractère inachevé de
l'aménagement urbain pour ce qui concerne le sable et de l'incivisme
pour ce qui est des ordures. Ces eaux de ruissellement apportent avec elles
dans le fond de vallon d'importantes quantités de sable et d'ordures.
Dans le Zounvi, trois collecteurs aboutissent dans le vallon (carte
n°8) ; deux se localisent sur le versant Est dans les quartiers
Foun-Foun Tokpa et Avakpa. Le dernier est en fait l'exutoire du réseau
d'assainissement de Ouando. Il s'agit d'un groupe de grands collecteurs qui
terminent la rue n°1566. (carte n°8)
II - 3.2.2 Les caniveaux.
Il s'agit de conduits d'eau de ruissellement dallés ou
à ciel ouvert ou encore dallés par endroits mais de dimensions
parallélépipédiques et plus petits que les collecteurs.
Ces conduits sont utilisés par les populations comme
des dépotoirs. Et les eaux de ruissellement charrient ces ordures dans
le bas-fond. La plupart de ces caniveaux, se retrouvent sur le versant Est
tandis qu'il n'est aménagé que deux caniveaux sur le versant
Ouest. Enfin deux caniveaux assurent la conduite des eaux de ruissellement sur
le rebord de la route nationale n°1 (carte n°8).
Il ressort de toutes ces analyses que la croissance
démographique a favorisé l'extension de la ville de Porto-Novo
vers le nord et l'ouest surtout. Cette extension spatiale s'est
accompagnée des opérations de lotissement qui en favorisant
l'installation humaine a donné lieu à des aménagements.
Ces derniers ont quelques incidences négatives surtout sur les
écosystèmes humides du Zounvi en raison de l'utilisation de leurs
utilisations.
La construction des maisons jusque près du talweg, dans
le fond de vallon du Zounvi, pose le problème de besoin d'espace pour
construire et habiter et relance le débat de l'occupation
anarchique des milieux humides par les populations, cette fois-ci, dans le
contexte d'un site de plateau.
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