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Pression urbaine sur les milieux humides: cas des vallons du Zounvi et Boué à Porto-Novo

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par Nathanaël AHOUANDJINOU
Université d'Abomey-Calavi UAC (Bénin) - Maîtrise en géograhie 2004
  

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III - 5. L'apparition de risques d'extinction des fonctions vitales dans les milieux humides du Zounvi et du Boué.

Les milieux humides de ces deux vallons sont soumis à l'exploitation de leurs ressources et aux méfaits des activités humaines. Plusieurs fonctions de ces milieux sont remises en cause : des risques environnementaux sont possibles et peuvent s'aggraver vu l'intensité des actions anthropiques. Ainsi, un certain nombre de fonctions de régulation hydrologique sont menacées et vont par voie de conséquence modifier la vie de la biocénose (flore et faune) qui est déjà soumise à une exploitation relativement intense. Finalement les ressources qu'offrent ces milieux humides et les activités possibles à y mener iront en s'amenuisant. Cette chaîne de relation va donc se refermer en boucle en remettant en cause une certaine stabilité socio-économique. Il faut remarquer que ces risques sont plus élevés dans le Zounvi que dans le Boué où l'occupation du sol et la dégradation des écosystèmes est faible.

III - 5.1. La fonction "accumulation des eaux"

Le Zounvi reste le seul vallon qui connaît la perturbation de cette fonction.

D'après la carte n°7, la plupart des ouvrages d'assainissement (collecteurs, caniveaux) débouchent dans le Zounvi, dans la partie ouest de Porto-Novo. Ces ouvrages en collectant les eaux de ruissellement et de pluie drainent également d'importantes quantités d'alluvions. Ces eaux en pénétrant dans la zone humide du Zounvi sont freinées naturellement par la topographie (pente faible du bas-fond) et surtout la forêt marécageuse, qui amortissent les mouvements de surface comme en profondeur (courant). Ce mécanisme a pour effet de favoriser la décantation des particules en suspension.

Or l'assèchement des terres humides et la destruction de la végétation sont de nature à limiter et même empêcher l'accumulation de ces eaux dans le Zounvi.

Ainsi à moyen terme, 10 à 15 ans , si rien n'était fait pour protéger l'intégrité de cette zone humide, il ne serait plus possible d'évacuer ces eaux dans le Zounvi puisque l'assèchement des terres humides en relevant le niveau topographique va empêcher l'évacuation de ces eaux. La tête de vallon (entre la Route Nationale n°1 et le Pont de Tokpota) est vraiment exposée à ce risque.

III - 5.2. La fonction "amortissement des crues"

Du point de vue des écoulements de surface à l'intérieur des bassins hydrographiques, les zones humides jouent un rôle de zone tampon entre les régions d'amont et les régions en aval. En effet, une zone humide atténue les débits de pointe pendant la saison pluvieuse et augmente les débits d'étiage pendant au moins une partie de la saison sèche ; ainsi la régulation des écoulements de surface offre une protection naturelle contre les crues.

Le rôle des zones humides ne se limite pas seulement à un simple décalage des crues d'aval dans le temps. Ces zones ne restituent pas toute l'eau qui y entre : une partie de l'eau reçue et emmagasinée dans ces zones est perdue par évapotranspiration et infiltration dans le sol. Or ces deux derniers phénomènes dépendent essentiellement de l'état de la végétation et du substrat pédologique.

Dans le Zounvi, où en tête de vallon, la végétation est de plus en plus herbacée et remplacée par les dépotoirs, l'évapotranspiration est donc de plus en plus faible. Aussi la pollution des sols et le remblai du fond de vallon essentiellement par du sable et de l'argile diminuent les capacités d'infiltration de l'eau dans le sol. Par suite, les eaux de pluies et de ruissellement seront moins retenues et les crues plus importantes en aval.

La diminution des capacités d'infiltration de l'eau en tête de vallon se traduira alors par des inondations pour les maisons construites en fond de vallon et sur les berges lors des saisons de pluies. Cette situation peut également s'observer dans le Boué si rien n'est fait pour protéger un peu plus la végétation de l'exploitation dont elle fait l'objet.

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