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L'impact macroéconomique d'un consortium d'exploitation pétrolière : le cas de l'unité de production de Doba au Tchad

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par Siniki BOPABE
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maitrise 2007
  

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I. Fondéménts théoriques de la fonction d'importation

Dans ce paragraphe, nous allons appréhender les importations à l'aide d'une fonction d'importation avant de nous intéresser aux multiplicateurs.

A. EVALUATION DES IMPORTATIONS À TRAVERS LA FONCTION D'IMPORTATION

En considérant comme parfaitement autonomes les importations et les exportations d'un pays, on constate que le multiplicateur k de dépense autonome demeure ce qu'il était en économie fermée, c'est-à-dire exclusivement déterminé par l'importance des propensions marginales à consommer et à investir. Seul varie, dans l'analyse des divers processus possibles de multiplication, le nombre des éléments composant la demande autonome.

Il est cependant devenu classique de considérer le niveau des importations comme partiellement induit par le niveau de revenu global Y. Cette hypothèse nouvelle est logique. En revanche, on peut, en première approximation, considérer les exportations comme autonomes, en ce sens qu'elles dépendent davantage du niveau d'activité économique des pays clients que du niveau d'activité interne du pays considéré.

En terme linéaire, on écrira :

M = m'Y + Mo,

Dans cette équation, la constante Mo représente la part autonome (relativement à Y) des importations, le terme m, constituant la propension marginale à importer ÄM /ÄY. Le produit m'Y représente en conséquence les importations induites résultant du résultat de Y (1). La propension « m' » est comprise entre 0 et 1 : 0<m'<1 (2)

Prenons donc en considération l'existence d'importations induites et étudions dans cette perspective le problème de l'équilibre macroéconomique.

A l'équilibre, on a, en désignant par D la demande globale :

Y = D = C + I + X - M.

Comme posé dans les chapitres précédents:

C = c'Y + Co

I = i'Y + Io

X = Xo

M = m'Y + Mo

On peut donc écrire (équilibre):

Y = D = (c' + i' - m') Y + (Co + Io + Xo - Mo).

D'où l'on tire:

Y = (Co + Io + Xo - Mo)/ (1 - c' + i' - m')

Ou encore en posant 1 - c' = s' (propension marginale à épargner) et Xo - Mo = No.

Y = (Co + Io + No)/ (s' - i' + m'). (2)

Le multiplicateur désormais obtenu est donc ke = 1/ (s' - i' + m').

En hypothèse d'économie fermée, ou en hypothèse d'économie ouverte avec des exportations purement autonomes, on avait k = 1/ (1 - c' + i') = 1/ (s' - i'). De toute évidence, ke<k.

Ainsi l'introduction d'une hypothèse d'importations partiellement induites (m'>0) conduit à constater une réduction de l'importance du multiplicateur de dépenses dans le pays considéré. Ceci est parfaitement normal puisque les importations ont le même effet, du point de vue du pays concerné et quant à la détermination du niveau d'équilibre, que l'épargne (fuite de revenu réduisant d'autant la demande intérieure). Et, de toute évidence, la formule du nouveau multiplicateur ke montre que sa valeur est d'autant plus faible que la propension marginale à importer est plus forte.

B. LA CONSIDÉRATION DES AUTRES MULTIPLICATEURS

Nous avons précédemment établi qu'en économie ouverte et en supposant partiellement induites les importations, le multiplicateur peut s'écrire pour un pays quelconque : ke = 1/ (s' + m'- i'). D'autre part, le revenu (ou produit) global d'équilibre est alors : Y= 1/ (s' + m'- i') = (Co + I o + N o).

Nous supposons, dans le but de simplifier les formalisations, que i' = 0. Autrement l'investissement intérieur est purement autonome (i = I o). Dans ces conditions, on obtient ke x 1/ (s' + m') et à l'équilibre, Y = 1/(s' + m') (C o + I o + N o). Ceci permet encore de poser : (s' + m') Y = C o + I o + N o (1)

Rappelons que N o = X o - M o (différence entre Exportations et Importations autonomes). Considérons deux (2) pays, soit un pays A et un pays B (ce dernier peut représenter le reste du monde pour le pays A). Les symboles utilisés seront les suivants :

Tableau 12 : Symboles des agrégats et multiplicateurs des pays A et B

Désignation

Pays A

Pays B

Produit (revenu total)

Y1

Y2

Propension marginale à épargner

s'1

s'2

Propension marginale à importer

m'1

m'2

Consommation autonome

C o 1

C o 2

Investissement autonome

I o 1

I o 2

Exportations autonomes

X o 1

X o 2

Importations autonomes

M o 1

M o 2

Différence (X o - M o)

N o 1

N o 2

La fonction d'importation est, pour le pays A : M1 = m'1Y1 + M o 1.

La fonction d'importation est, pour le pays B : M2 = m'2Y2 + M o 2.

A l'équilibre on peut donc écrire pour A :

(s'1 + m'1)Y1 = C o 1 + I o 1 + X o 1 - M o 1.

A l'équilibre on peut donc écrire pour B :

(s'2 + m'2)Y2 = C o 2 + I o 2 + X o 2 - M o 2.

Or, on peut assimiler les importations de A aux exportations de B (M1 = X o 2) et les importations de B aux exportations de A (M2 = X o 1).

Pour le pays A :

(s'1 + m'1)Y1 = C o 1 + I o 1 + m'2Y2 - M o 2 - M o 1 (2)

Et le pays B :

(s'2 + m'2)Y2 = C o 2 + I o 2 + m'1Y1 - M o 1 - M o 2 (3)

Substituons, dans les équations (2) et (3) ci-dessus, leurs variations aux grandeurs Y1, Y2, C o 1, C o 2, I o 1, I o 2, M o 1 M o 2, M o 1, on obtient :

Pour le pays A :

(s'1 + m'1) ÄY1 = ÄC o 1 + ÄI o 1 + m'2ÄY2 - ÄM o 2 - ÄM o 1 (4)

Et le pays B :

(s'2 + m'2) ÄY2 = ÄC o 2 + ÄI o 2 + m'1ÄY2 - ÄM o 1 - ÄM o 2 (5)

Ces équations (4) et (5) autorisent la définition de divers multiplicateurs du commerce extérieur selon que l'on les suppose nulles ou au contraire différentes de zéro.

Les variations des importations autonomes d'un pays induisent des effets opposés sur son point global et sa balance commerciale, l'inverse exact pouvant être observé chez les partenaires.

Plus précisément toute augmentation autonome des importations d'un pays réduit, ceteris paribus, son revenu d'équilibre et dégrade sa balance commerciale, mais induit des résultats exactement contraires chez ses partenaires commerciaux. A l'inverse toute réduction des importations d'un pays élève son propre produit d'équilibre et améliore sa balance commerciale, mais provoque des résultats strictement opposés chez ses partenaires.

Ainsi l'action sur les grandeurs liées en commerce international peut constituer, en économie ouverte, une mesure de politique économique. En période de déficit commercial (pour ne prendre qu'un exemple) le pays A peut fort bien envisager d'améliorer sa balance commerciale en tentant de stimuler ses exportations et/ou de réduire ses importations. Mais une telle politique, en induisant des résultats opposés dans les autres pays, revient à soigner un mal par contamination des partenaires. Ses conséquences ne sont donc pas sans danger. Aussi lui préfère-t-on en général les politiques de relance interne.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius