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Analyse des strategies paysannes de lutte contre la pauvrete par des organisations de producteurs (op) dans la province du centre, cameroun

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par Stanislas BILA
Université de Dschang - Ingénieur Agroéconomiste 2005
  

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ANNEXES

ANNEXE 1 : Carte administrative de la Province du Centre

ANNEXE 2 : Présentation du PNVRA

1. Contexte et justification

Le bilan diagnostic du secteur agricole réalisé pendant les années 80 a dégagé des insuffisances liées notamment à la multiplicité des structure d'encadrement sur le terrain, l'absence des liens vulgarisation/recherche/paysans, la concentration des efforts sur les cultures d'exportation traditionnelles au détriment des cultures vivrières et l'absence de formation régulière du personnel d'encadrement(MINAGRI ; 1999).

Pour atténuer, voire supprimer ces handicapes, le Gouvernement a mis en place un Programme National de Vulgarisation et de Formation Agricoles(PNVFA) qui plus tard deviendra le Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricoles(PNVRA).

Ce Programme a démarré en 1988 par une phase pilote qui couvrait entièrement ou partiellement quatre provinces du pays (Est, Extrême-Nord, Nord-Ouest et Sud).Les résultats encourageants obtenus pendant cette phase ont permis le lancement en 1991 de la première phase opérationnelle de cinq ans dans six provinces (Adamaoua, Est, Extrême-Nord, Littoral, Ouest, Sud-Ouest). Suite à la revue à mi-parcours de 1995, il a été étendu à toutes les provinces du pays . En 1998 trois nouveaux accords de financement seront à l'origine de la seconde phase du Programme sous une nouvelle dénomination .Le PNVA devient le Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricoles (PNVRA). Il comprenait deux volets, notamment la vulgarisation et la recherche agricoles. En 2002 , la deuxième phase sera prorogée d'une durée de 18 mois supplémentaires jusqu'au 30 Juin 2004.

2. Objectifs du Programme

2.1 Objectif général

L'objectif général du PNVRA est d'accroître la productivité agricole et les revenus des producteurs en renforçant la capacité de fournir des services de vulgarisation agricole, en améliorant les activités de recherche dans ce domaine et en rationalisant progressivement l'utilisation des ressources publiques affectées aux services agricoles.

Plus spécifiquement le PNVRA prétends :

de contribuer à l'amélioration de manière durable de la productivité agricole et des revenus des producteurs, en apportant un appui à un système intégré de vulgarisation agricole axé sur les besoins des producteurs et un système de recherche à la demande;

de poursuivre les reformes des principaux services opérationnels des différents départements ministériels impliqués dans le Programme;

d'accorder prioritairement l'attention aux paysans pauvres ainsi qu'aux femmes se livrant à des cultures vivrières tout en s'efforçant de fournir des services à l'ensemble des producteurs;

d'aider les producteurs, en particulier ceux qui produisent pour le marché à créer des associations professionnelles qui soient capables, le moment venu, d'assurer à leurs membres des services de transfert de technologies financièrement viables;

d'essayer des nouvelles méthodes de prestation de services agricoles;

de soutenir la collaboration entre tous les partenaires qui partagent les objectifs du Programme;

de créer les conditions requises pour que les activités agricoles soient prises en charge par des entreprises privées et associations de producteurs lorsque la situation financière des bénéficiaires ne justifiera plus les financements additionnels de l'Etat;

de rationaliser l'utilisation des ressources publiques destinées aux services de la vulgarisation.

3. Position institutionnelle

Le Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricoles est placé sous la tutelle du Ministère de l'Agriculture. C'est ainsi qu'il est logé à la Direction de la Production Agricole et plus précisément à la Sous Direction de la Vulgarisation Agricole. Le MINAGRI exécute le Programme en collaboration avec plusieurs départements ministériels tels que le MINEPIA , le MINERST et le MINPAT.

4.Composantes du Programme

Le Programme comporte six principales composantes:

1. Vulgarisation agricole;

2. Recherche agricole;

3. Formation et valorisation des ressources humaines;

4. Développement participatif à l'échelon local;

5. Appui aux organisations et associations paysannes et liens avec les autres partenaires;

6. Suivi , évaluation et études.

5. Arrangements institutionnels

Le Gouvernement exécute sous la supervision du Ministre de l'Agriculture en étroite collaboration avec le Ministre de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales, le Ministre de la Recherche Scientifique et Technique ainsi que leurs administrations centrales et provinciales à travers la Maîtrise d'ouvrage et la Maîtrise d'oeuvre.

La Maîtrise d'ouvrage est l'organe d'orientation de la politique et de la stratégie nationale de vulgarisation et de recherche agricoles. Elle assure le suivi du Programme et rend compte de ses travaux au Ministre de l'Agriculture.

La Maîtrise d'oeuvre est assurée par la Coordination Nationale. Le Coordonnateur est chargé de la gestion technique, administrative et financière du programme et de la Coordination générale de toutes les activités. Il est assisté dans ses fonctions d'un Coordonnateur-adjoint.

La Maîtrise d'ouvrage provinciale assure les activités du programme sur le terrain. Elle rend compte à la structure centrale(MINAGRI ; 1999)

5.1 Structure centrale

Elle est composée de six cellules dénommées :  

ï La Cellule Transfert des Innovations Technologiques et Communication(CTITC) ;

ï La Cellule Formation et Développement des Ressources Humaines(CFDRH) ;

ï La Cellule Lien avec la Recherche Agricole(CLRA);

ï La Cellule Semences et Appui aux Organisations Paysannes(CSAOP) ;

ï La Cellule Suivi et Evaluation interne(CSEI) ;

ï La Cellule Administrative et Financière(CAF).

En outre, est placé auprès de la coordination nationale, un contrôle de gestion chargé de veiller à l'application des procédures de gestion et de former une équipe des cadres.

5.2 Les Supervisions Provinciales

A la tête de chacune des dix supervisions provinciales, on trouve un superviseur provincial responsable de huit (8) unités.

ï Unité Transfert des Innovations Technologiques, Communication et

Environnement(UTITC) ;

ï Unité Lien avec la Recherche Agricole(ULRA) ;

ï Unité Formation et Développement de Ressources Humaines(UFDRH) ;

ï Unité Semences et Matériel Animal(USMA) ;

ï Unité Post-production(UPP) ;

ï Unité Appui aux Organisations Paysannes et Lien avec les autres Partenaires(UAOPLP) ;

ï Unité Suivi et Evaluation Interne(USEI) ;

ï Unité Administrative et Financière(UAF).

Chaque province est divisée en Régions de vulgarisation. On en compte 52 sur l'étendue du territoire et chaque région a une équipe de techniciens spécialisés dans les domaines suivants :

ï Cultures vivrières et maraîchères ;

ï Cultures prennes ;

ï Protection de végétaux ;

ï Organisations paysannes et liens avec les autres partenaires ;

ï Semences et matériel animal ;

ï Productions animales ;

ï Pêche et aquaculture.

La région quant à elle est subdivisée en secteurs soit au total 226 dans les dix provinces dirigés par les superviseurs de secteurs encadrant chacun huit (8) zones de vulgarisation animées par les agents de vulgarisation de zone (AVZ).

7. Domaines d'intervention

L'action du PNVRA s'articule autour de quatre principaux axes prioritaires : L'accompagnement des organisations paysannes, l'identification, la formulation et la mise en oeuvre des microprojets par :

1. L'appui au développement des filières, des associations professionnelles de

producteurs et à la contractualisation avec les agro-industries, opérateurs économiques et institutions de micro finance ;

2. L'appui au développement des systèmes d'exploitation, à la gestion conservatoire

des ressources naturelles et à la préservation d l'environnement ;

3. L'appui au financement des infrastructures et équipements d'appui à la production ;

4. L'appui à la sous-traitance de la vulgarisation agricole.

En outre, le PNVRA alimente le fonds de recherche sur base compétitive par la mise à la disposition des problèmes susceptibles d'être soumis à la recherche sur base compétitive.

7. Stratégies d'intervention

L'approche méthodologique du PNVRA a connu évolution dans le temps, allant d'une vulgarisation de masse jusqu'en 2002 ( à travers le système Formation et Visites) axée sur les groupes de contact constitués essentiellement pour un but pédagogique vers une vulgarisation ciblée sur l'accompagnement des organisations paysannes à l'identification, la formulation et la mise en oeuvre des microprojets de production. Le cheminement méthodologique du programme intègre : Le diagnostique participatif de l'exploitation, la programmation des activités, la mise en oeuvre et le suivi évaluation(MINAGRI ; 2002).

8. Liens avec les Partenaires

Les manquements tels que : L'insuffisance de l'encadrement des femmes comme cibles des actions de vulgarisation, la multiplicité des structures d'intervention pour une même zone et l'existence de plusieurs catégories de producteurs ont conduit au développement de plusieurs approches d'accompagnement.

Face au désengagement de l'Etat de certaines de ses fonctions, une politique d'ouverture au privé a été mise en oeuvre dans le cadre de l'opération pilote de partenariat et de sous-traitance des activités de vulgarisation. Cinq schémas de collaboration on été construits et des conventions signées :

1. ONG et sociétés privées ;

2. Associations professionnelles de producteurs ;

3. Communautés rurales ;

4. Radios rurales ;

5. Municipalités

L'Etat transfère les matériels et ressources humaines à ses partenaires et s'occupe juste du suivi évaluation selon les convention.

L'Etat a signé des conventions avec les structures suivantes :

ï Les ONG et sociétés privés : FEMEC Babimbi au Littoral, ASWARUDEP au Sud-ouest

et GAPEN à l'Ouest ;

ï Les APP : CETAN au Littoral, TIGNERE au Nord, EIC et NOWEFOR au Nord-ouest,

CETAC au Centre, et une association interprofessionnelle des producteurs AGROCOM du Littoral.

ï Trois communautés rurales en liaison avec les comités de suivi des activités de

vulgarisation de Ngouendam et Kouffen à l'Ouest et de Sorawel au Nord ;

ï Les radios rurales : Batcham, Fotouni, et Mbalmayo.

Ces schémas de collaboration visent à :

ï Harmoniser les interventions des structures existantes sur le terrain ;

ï Rationaliser l'utilisation des ressources des différents intervenants ;

ï Créer des synergies ;

ï Développer les approches d'accompagnement ;

ï Inciter la participation des bénéficiaires.

9.Bailleurs de fonds

Les besoins du Programme sont de l'ordre de 46.151.800 de dollars US échelonnés sur une durée de quatre ans et donc une équivalence en FCFA de 28.52 milliards. Le financement est octroyé par le Gouvernement Camerounais appuyé fortement par les bailleurs de fonds internationaux de la manière suivante :

ï FIDA : $100 585 200;

ï IDA : $15 137 800;

ï FAD : $10 307 000;

ï G. C : $10 121 800;

ï TOTAL : $ 46 151 800.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway