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Les obstacles au développement des petites et moyennes entreprises au bénin : le management et le financement

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par Isidore DAGOUDO
Université d'Abomey-Calavi (UAC) du Bénin - Maîtrise Es Sciences Economiques option Sciences de Gestion 2008
  

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B- Financement des PME

Tableau 7 : Moyens de financement des PME

Branche d'activités

Fonds propres
uniquement

Crédits bancaire
ou auprès des
IMF et fonds
propres

Crédits
fournisseur et
fonds propres

Total

Industries manufacturières

2

11

2

15

Bâtiments

3

17

-

20

Commerce

33

46

21

100

Transport & communication

4

3

-

7

Services

27

6

5

38

Effectif (ni)

69

83

28

180

Pourcentage

38,3

46,1

15,6

100,0

Source : Enquêtes de terrain (2007)

Le tableau 7 mentionne que 38,3% des PME financent leur activité sur fonds propres uniquement, 15,6 % par crédit fournisseur et 46,1 % par crédit bancaire ou auprès des IMF. Il faut préciser que les deux dernières catégories utilisent les fonds propres.

En effet, le crédit fournisseur (le crédit commercial) est parfois un substitut intéressant pour les entreprises n'ayant pas obtenu un financement auprès des banques ou les IMF. Bien qu'il soit à court terme, il offre l'avantage d'être une source de fonds plus stable que l'emprunt qui doit être intégralement remboursé à son terme.

Tableau 8 : Structure de financement des PME

Branche d'activi-Banques tés

 

IMF

Total

Industries manufac- turières

5

6

11

Bâtiments

17

_

17

Commerce

9

37

46

Transport & com-2 munication

 

1

3

Services

1

5

6

Effectif (ni)

34

49

83

Pourcentage

41,0

59,0

100,0

Source : Enquêtes de terrain (2007)

Sur les 83 PME bénéficiant d'un crédit, 41% l'obtiennent auprès des banques tandis que 59% l'ont auprès des IMF. Ceci prouve que les PME traitent plus facilement avec les IMF qu'avec les banques.

Taux d'intérêt et échéances des crédits

Le taux mensuel moyen appliqué par les IMF est de 2% (soit environ un taux annuel de 24%), tandis que le taux moyen annuel appliqué par les banques est de 12%, selon les enquêtes auprès des PME.

Les échéances accordées par les IMF sont relativement bas. Elles se situent entre 1 mois et 24 mois. Quant aux banques, ces échéances se situent entre 1 mois et 5 ans. Les échéances sont souvent mensuelles et s'établissent sur plusieurs mois.

II : Présentation des résultats obtenus auprès des IMF A- Services financiers

Toutes les IMF enquêtées accordent des prêts individuels et des prêts aux groupes de solidarité. En outre, deux (2) IMF sur dix (10) soit 20% accordent des crédits aux ONG ; tandis qu'une IMF sur 10 soit 10% des IMF enquêtées accordent des crédits immobiliers.

L'échéance minimale des prêts accordés est d'un (1) mois tandis que l'échéance maximale est de 60 mois (5ans). Elles diffèrent d'une institution à une autre. Pendant que certaines institutions ont maintenu stables ces échéances (minimale et maximale) sur plusieurs années, d'autres les ont le plus souvent changées. Le graphique ci- dessous indique l'évolution des échéances minimales moyennes et les échéances maximales moyennes des crédits accordés par les IMF enquêtées sur la période de 2001 à 2006.

Graphique 4 : Echéances minimales moyennes et échéances maximales moyennes des crédits accordés par les IMF enquêtées sur la période de 2001 à 2006.

40

35

30

25

20

15

10

5

0

2001 2002 2003 2004 2005 2006

Échéance minimale moyenne

Échéance maximale moyenne

Années Source : Enquêtes de terrain (2007)

Comme les PME, toutes les IMF enquêtées ont déclaré appliquer un taux d'intérêt mensuel de 2% ; ce qui fait environ un taux annuel de 24%. En plus des intérêts, toutes les IMF exigent d'autres frais à leurs clients notamment les frais de dossier, l'assurance et divers frais. Ces frais ne sont pas toujours les mêmes d'une institution à une autre. Ils varient de 500 à 2500 francs CFA. Ils viennent grever énormément le coût des crédits pour les emprunteurs. L'exemple du calcul du taux effectif global dans la publication de ACCLASSATO (2006) situe ce taux entre 36,58 et 46,59% en 2004 au Bénin (Annexe 5). Ces taux sont largement supérieurs au seuil de 27% fixé par la loi sur l'usure promulguée en 2004. De même, les IMF exigent toutes une garantie matérielle ou une caution solidaire (20% des IMF exigent les deux garanties à la fois). En outre, 70% des IMF ont déclaré qu'elles exigent un cautionnement financier sous forme d'épargne.

Par ailleurs, toutes les IMF enquêtées n'arrivent pas à satisfaire toutes les demandes de prêts de la clientèle. Les raisons sont diverses et peuvent se résumer comme suit :

- insuffisance de moyens financiers (60% des IMF)

- indisponibilité de garantie (100% des IMF)

- dossier incomplet (40% des IMF)

- dossier non banquable (60% des IMF)

- moralité douteuse des clients (20% des IMF)

Enfin, le taux de remboursement moyen des crédits se situe entre 90 à 95%. B- Services non financiers

Sept (7) sur 10 soit 70% des IMF enquêtées accordent des services non financiers aux PME pour accompagner les crédits. Il s'agit, notamment, des séances de formation en gestion et des séances de sensibilisation sur l'utilisation des microcrédits.

Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses I - L'hypothèse n° 1 :

Le manque de formation adéquate et continue des entrepreneurs (créateurs d'entreprises) explique leur incapacité managériale.

Plus de la moitié (53,3%) des entrepreneurs exercent une activité qui n'a aucune relation avec la formation qu'ils ont reçue (Tableau 4 et graphique 2). De plus, 71,1% d'entre eux n'ont jamais reçu un cours de recyclage en gestion de leurs activités (Tableau 5 et graphique 3). Alors, il se pose non seulement le problème de maîtrise du domaine d'activités mais aussi et surtout un problème de gestion de façon générale. Les données des mêmes enquêtes font ressortir que la majorité des entrepreneurs ignorent l'importance de la mesure de l'efficacité de leurs entreprises. En effet, 67,2% d'entre eux ne mesurent pas du tout cette efficacité (Tableau 6).

Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons conclure que l'hypothèse n°1 selon laquelle « le manque de formation adéquate et continue des entrepreneurs (créateurs d'entreprises) explique leur incapacité managériale » est vérifiée.

La formation inadéquate et continue des entrepreneurs explique leur incapacité managériale dans la gestion de leurs entreprises.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote