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L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs: application à  la Commercial Bank-Cameroun

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par Martial TCHAKOUNTE DAZOUE
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master II en Banque et Finance 2009
  

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CONCLUSION

L'objectif qui fut le nôtre au commencement de cette partie était de définir globalement le concept d'efficacité technique et de donner un exemple pratique de sa mesure, en l'appliquant à la Commercial Bank - Cameroun.

Le premier chapitre a fait ressortir que l'efficacité technique est l'aptitude d'une entreprise à obtenir le maximum d'outputs à base d'une quantité fixe d'input, ou inversement, à dépenser le minimum d'inputs dès lors qu'on produit une quantité fixe d'output. Ce chapitre a également montré que la mesure de l'efficacité technique a deux principales approches : l'approche paramétrique et l'approche non paramétrique. La première considère une fonction d'efficience connue a priori, tandis que la seconde considère que la frontière efficiente est déterminée en fonction des meilleures unités de l'échantillon. Il a été suggéré que cette dernière (l'approche non paramétrique) a une méthode (la méthode DEA) qui peut être très utile pour la mesure de l'efficacité technique des banques sous une optique d'intermédiation.

Le deuxième chapitre s'est servi de la méthode DEA pour mesurer le niveau d'efficacité technique des banques camerounaises, et principalement de la CBC. Les résultats ont affiché un score d'efficience moyen de 0,294 sur la période de janvier 2008 à août 2009, si l'on considère l'hypothèse des rendements constants. Sous l'hypothèse des rendements variables, ce score d'efficience moyen serait de 0,54. Il en découle que la CBC est techniquement inefficace dans sa transformation des ressources en crédit sur la période considérée. Cette inefficacité est due en très grande partie à l'inadéquation de l'échelle de production (l'efficacité d'échelle de la CBC est en moyenne de 0,521).

L'évolution de ces niveaux d'efficacité technique mérite d'être analysée. La finalité est de bien cerner le phénomène, et de maîtriser les facteurs sur lesquels ont peut jouer pour influencer cette évolution. Dès lors, la partie qui suit porte sur les facteurs explicatifs de l'efficacité technique.

DEUXIEME PARTIE :
LES FACTEURS EXPLICATIFS DE L'EFFICACITE TECHNIQUE DES

BANQUES

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

INTRODUCTION

Une fois que nous savons quel est le niveau d'efficacité technique de la CBC et comment il évolue sur la période, nous avons fait la moitié du chemin, et donc réalisé 50% de nos objectifs. En réalité, il reste à analyser l'évolution de cette efficacité technique.

En effet, l'objectif de cette seconde partie est de déterminer les facteurs explicatifs de l'efficacité technique d'une banque.

Pour atteindre cet objectif, nous allons tout d'abord parcourir la littérature pour examiner quels sont les facteurs qui influencent en général l'efficacité technique des banques, et quels sont les méthodes employées pour déterminer ces facteurs. C'est en quelque sorte le contenu du chapitre 3.

Dans le dernier chapitre (le chapitre 4), nous pourrons effectuer l'application à la Commercial Bank - Cameroun. Nous utiliserons la régression linéaire pour déterminer quels sont les facteurs qui influencent le niveau d'efficacité technique à la Commercial Bank - Cameroun sur la période considérée.

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Chapitre III : REVUE DE LITTERATURE : LES FACTEURS EXISTANTS ET
LES METHODES POUR LES IDENTIFIER

Les facteurs explicatifs (ou déterminants) sont entendus dans ce travail comme les facteurs expliquant l'efficacité technique des banques. Ce sont des variables qui en général sont statistiquement corrélés au niveau d'efficacité des banques. Il sera question dans un premier temps de recenser les facteurs de l'efficacité technique des banques présents dans la littérature (section 1), et dans un second temps de présenter les méthodes utilisables pour la recherche et l'identification de ces déterminants (section 2).

Section I : Revue des différents facteurs explicatifs de l'Efficacité technique des banques

Les travaux de recherche analysant les déterminants de l'efficacité technique des banques sont assez nombreux. Pareillement, plusieurs facteurs ont déjà été désignés comme causes de l'efficience ou de l'inefficience des banques. Dans cette section, nous allons faire un essai de classification de ces différents déterminants.

Les différents déterminants recensés dans la littérature peuvent être regroupés en deux familles : les déterminants internes (sous le contrôle de la banque, en paragraphe 1) et les déterminants externes (sous le contrôle de l'environnement, en paragraphe 2).

Paragraphe 1 : Les facteurs internes

Les déterminants de l'efficacité technique considérés comme internes sont liés aux caractéristiques propres de la firme bancaire. L'on a par exemple les chiffres provenant de la comptabilité, ou d'autres éléments non comptables, liés par exemple aux choix stratégiques de la banque.

Les facteurs comptables déjà relevés sont notamment le risque de défaut (évalué par le taux de créances douteuses, les excédents de trésorerie, la proportion des fonds propres dans le total des crédits et dans le total de l'actif, et même le rendement sur actif). En revanche, les

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facteurs non comptables relevés sont par exemple la durée des dépôts, le volume des dépôts collectés, la couverture géographique, la taille, les fusions, l'origine ou la composition de l'actionnariat, la politique managériale et commerciale... Présentons quelques études qui aboutissent à ces résultats.

En 2008, Kamgna Y. et Dimou L. mesurent l'efficacité technique des banques de la CEMAC entre 2001 et 2004. En employant la méthode DEA, ils suggèrent qu'en moyenne, sous l'hypothèse de rendements constants, les banques de la CEMAC n'ont produit que 36,9% de la quantité d'output qu'elles auraient pu produire à partir de leurs ressources, et si les rendements étaient plutôt variables, les banques n'auraient produit que 69,3% de leurs capacités. Le modèle à deux étapes qu'ils emploient fait intervenir (à la deuxième étape) la régression linéaire pour analyser les déterminants de l'efficacité technique. Ils montrent qu'au cours de cette période, les facteurs explicatifs de l'évolution de l'efficacité technique de ces banques ont été : 1- le risque de défaut, évalué par la proportion des créances douteuses dans le total des crédits octroyés ; 2- L'importance de la banque, évalué par la proportion des fonds propres dans le total de l'actif de la banque ; 3- le niveau des excédents de trésorerie et 4- la proportion des fonds propres dans le total de l'actif.

En 2009, ces mêmes auteurs reprennent une autre étude centrée cette fois sur les déterminants de l'efficacité technique des banques de la CEMAC sur la période allant de 2001 à 2007. Cette étude montre tout d'abord que le système bancaire de la CEMAC est inefficace selon l'optique de l'intermédiation, et pourtant il est efficace selon l'optique de la production. En déployant la même démarche à deux étapes mais cette fois en se servant du modèle de Tobit à effets aléatoires (à la deuxième étape), ils aboutissent aux résultats suivants : Du point de vue de l'optique production, le niveau d'efficacité est moins important et expliqué par la concentration et l'origine de l'actionnariat. En revanche, selon l'optique de l'intermédiation, on a comme déterminants la solvabilité, la couverture géographique et la couverture des immobilisations. Dans cette optique, les banques publiques paraissent plus efficaces que les banques privées.

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Dahmanne (2009) tente un recensement des déterminants de l'efficience des banques tunisiennes, autour des réformes financières. A l'aide d'une estimation par la méthode du maximum de vraisemblance, il arrive notamment à montrer que l'agressivité de la politique commerciale (matérialisée par le taux de croissance des crédits et des dépôts) a un effet positif sur le niveau d'efficacité technique.

Sufian et Habibullah (2009) étudient l'impact des fusions et acquisitions sur le niveau d'efficience dans le secteur bancaire Malaysien. Eux aussi emploient un modèle à deux étapes : Premièrement, ils calculent l'efficacité technique pure et d'échelle sur la période allant de 1997 à 2003 en utilisant la méthode DEA. Dans la seconde étape, ils font des tests paramétriques et non paramétriques pour déterminer les facteurs de ce niveau d'efficacité. Ils démontrent que les fusions et acquisitions ont fortement contribué à l'amélioration de l'efficience de ces banques, à travers l'augmentation de leur taille. En réalité, les banques de petite taille avaient de bonnes qualités de management, mais seulement elles n'opéraient pas à une échelle optimale. Il apparaît donc évident et prouvé que le changement (augmentation) de taille conduit à une meilleure efficacité d'échelle.

L'efficacité technique pure et l'efficacité technique d'échelle sont également influencées par des facteurs d'une nature différente, tels que les facteurs externes au contrôle de la banque.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry