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La gestion du risque inondation sur le bà¢ti existant. Evaluation financière des mesures incluses dans le PPRI de Marsillargues et estimation de la demande en fond « Barnier »

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par Alexandre Martini
Université de Montpellier III Paul Valéry - Master I GCRN 2010
  

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2.2.2. L'espace refuge, une mesure lourde pour des biens localisés

L'espace refuge est la mesure la plus lourde parmi toutes celles qui sont obligatoires dans le PPRI.

Cette mesure consiste à créer une zone refuge afin de permettre aux occupants de l'habitation de se mettre à l'abri lors de la montée des eaux pour attendre, dans de meilleures conditions, l'évacuation ou la décrue.

Cette zone refuge, selon les PPRI de l'Hérault, doit obligatoirement être réalisée lorsque le niveau de l'eau, à l'intérieur de l'habitation, dépasse un mètre. Ce seuil de un mètre à un sens. Il s'agit, selon le ministère de l'environnement et du développement durable, de la hauteur d'eau maximale dans laquelle une personne adulte peut se mouvoir sans difficulté.

Plusieurs règles entourent cette obligation. Tous d'abord, cet étage doit être facilement accessible aux personnes résidentes, c'est à dire qu'il est nécessaire que l'accès à cet espace puisse se faire depuis l'intérieur de l'habitation. Il faut ensuite qu'il soit accompagné d'un accès sur le toit et/ou d'un balcon à la fois pour pouvoir se manifester auprès des sauveteurs mais également pour pouvoir être évacué facilement. Enfin, comme tous ne peuvent être évacués, il est nécessaire que cet espace puisse être composé d'un minimum de confort. Dans ces conditions il doit être d'une hauteur minimale de 1m80 avec une surface minimale de 6m2 ou de 1m2 par personne.

Si le catalogue des mesures de réduction de la vulnérabilité préconise d'aménager les combles existantes, ceci n'est possible que dans la condition qui est écrite à l'intérieur de ce catalogue et qui préconise une hauteur de 1m20. Dans l'Hérault, la hauteur est de 1m80 et très peu de combles remplissent cette condition. De plus, peu d'entre elles sont suffisamment renforcées au niveau du plancher pour être transformé en lieu de vie temporaire. La construction d'un étage sur une partie de l'habitation est donc dans la grande majorité des cas, la seule solution afin de répondre aux exigences du PPRI.

La hauteur minimale d'eau à l'intérieur de l'habitation doit donc être de un mètre. Sur la commune de Marsillargues, fortement inondable, les hauteurs d'eau ne sont pas aussi élevées que dans

les villes amont du Vidourle telle que Sommières par exemple. Afin d' évaluer les habitations nécessitant un espace refuge, la

première étape consiste à évaluer la hauteur d'eau sur la commune pour une inondation du type de 2002. Ces hauteurs d'eau ne peuv

ent être données que par les fiches PHE qui ont été faite lors de l'élaboration du PPRI. Cependant, ces études ayant maintenant quelques années, de nombreuses demandes de permis de construire ont été faites dans la commune et envoyées à la DDTM34 afin d'évaluer leur conformité au regard du PPRI. Ces demandes de permis de construire ont pour principal intérêt de renseigner la hauteur du terrain des habitations concernées par une intervention d'un géomètre et permettent ainsi de pouvoir compléter les PHE officielles. On recense dans la commune de Marsillargues, 66 fiches PHE et 32 côtes géomètres pour un total de 98 points renseignés. A partir de ce recensement, il peut être établi une cartographie des lieux

. (Cf. figure 14)

ou les hauteurs d'eau sont connues

Figure 14 : Recensement des hauteurs d'eau connues de la crue de septembre 2002

Cette carte représente l'emplacement des différentes hauteurs d'eau connues dans la commune. Le reste de la commune n'est pas composée de PHE ponctuelles mais d'une série d'is oligne de même hauteur d'eau.

Si ce nombre peut paraître conséquent, notamment au regard d'autres communes du département, leurs disparités géographiques ainsi que l'étendu du territoire étudié ne permet pas d'évaluer au plus juste la hauteur d'eau pour chacune des habitations. Dans ces conditions, il est nécessaire de faire une interpolation de ces points. Cette interpolation nous permettra d'estimer les parties du territoire ou se situent les hauteurs

Cf. figure 15)

d'eau supérieures à un mètre. (

Figure 15 : Interpolation des hauteurs d'eau connues

Cette carte situe les parties du territoire de la commune renseignées par des PHE ou la hauteur d'e au est supérieure ou égale à un

mètre ainsi que les habitations concernées par une hauteur d'eau, sur terrain naturel, supérieure ou égale à cette hauteur. Il en ressort quatre zones, l

a première se situe au nord. Il s'agit de la zone ou les eaux s'accumulent derrière l'ouvrage et qui, en faisant office de barrage, provoque une montée des eaux. La seconde se situe juste en aval, à l'est de l'ouvrage. A cet endroit, l'eau n'a

pas pu franchir l'ouvrage car des batardeaux ont été installés mais ils
n créant une cuvette (Cf.

ont permis une accumulation d'eau e photo n°3 et n°4). La

troisième zone est située dans le centre ancien, il s'agit d'une cuvette. Enfin, la quatrième zone, la plus importante en nombre de maisons concernées, se situe au sud ouest du bourg. Cette partie du territoire ne se compose pas d'une cuvette topographique comme le laisserait croire la cartographie. La structure en toit du lit du Vidourle implique des hauteurs d'eau de plus en plus importantes au fur et à mesure que l'on s'éloigne du lit mineur. De ce faite, la zone représentée ici est sous estimée car elle continuerait, si nous avions en notre possession d'autres PHE, plus vers l'ouest dans les champs.

Photo n°3 : Point de passage Av. R. Salengro Photo n°4 : Batardeaux du poi nt de passage

Auteur : A. Martini Auteur : A. Martini

Dans les quatre zones, il y a 103 habitations concernées par une hauteur d'eau au

niveau du terrain naturel supérieure à un mètre ainsi que deux granges et deux transformateurs électriques. (Cf. figure 16)

Figure 16

: Cartographie des habitations

potentiellement concernées par l'obligation de créer un espace refuge.

Il y a donc 103 habitations potentiellement concernées par cette mesure. Cependant deux points doivent encore être évalués afin d'estimer le nombre réel : la présence d'étage ainsi que la hauteur d'eau dans l'habitation.

Le premier point est facilement évaluable. Afin de répondre au critère du PPRI, l'espace refuge doit être un vrai étage et pas des combles aménagés. Après enquête

ie. (Cf. figure 17)

sur le terrain il en ressort une cartograph

Figure 17 : Localisation des habitations de plain pied

Cette carte est centrée sur la partie ouest de la commune car c'est la seule zone sur les quatre où la hauteur d'eau est supérieure à un mètre qui comprend des maisons de plain pied. Cette zone concentre plus de la moitié des maisons potentiellement concernées. Sur les 51 maisons situées dans cette partie du territoire, 45 ont au moins deux niveaux et six sont composées d'un seul niveau. La carte met en évidence des niveaux. La présence d'un niveau dans l'habitation n'inclut pas la présence d'un étage mais bien la présence d'un seul niveau habitable dans l'habitation, le rez-de-chaussée.

Grâce à l'interpolation faite précédemment et qui nous permet de connaitre, en plus de la limite d'un mètre, l'évaluation des hauteurs d'eau par parcelle, on s'aperçoit qu'elles ne sont pas très supérieures au mètre. Dans cette zone, la hauteur d'eau maximale est de 135 centimètres mais elle est de seulement 105 centimètres dans le cas des maisons avec un seul niveau. Dans ces conditions, la présence d'un seuil, même de hauteur réduite, annihilerait l'obligation de création d'un espace refuge. (Cf. figure 18)

Figure 18

: Localisation des habitations ayant l'obligation de créer un espace refuge Malgré la présence de six maisons de plain pied avec une PHE supérieure au mètre dans la commune de Marsillargues, on s'aperçoit qu'aucune d'entre elle n'est soumise

à l'obligation de créer un espace refuge. En effet,

malgré l'absence d'étage, on distingue le faite qu'elles ont été toutes surélevées par rapport au terrain naturel lors de la construction.

, nous

Si cette mesure inclue dans le PPRI s'avère inutile dans le cas de Marsillargues allons tenter d'estimer la demande pour les trois autres mesures prévues.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus