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Une difficulté majeure en psychologie de la santé : comment appréhender des refus de soins chez des malades atteints d'une maladie grave et d'un syndrome dépressif ?

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par Veronique DI MERCURIO
Université Paris 8 - Master 2 psychologie clinique 2008
  

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C DISCUSSION

Nous avons été particuliérement soucieux de préserver la liberté du malade en évitant le placage théorique sur celui-ci. Pour cela, notre discussion s'appuiera tout d'abord sur les observations et son l'analyse pour ensuite aborder les différentes théories conceptuelles explicatives des comportements para-suicidaires des malades atteints de cancer et de dépression.

C.1 Analyse des signes cliniques du cas

Nous présenterons les signes cliniques observés et en tirerons un premier diagnostic psychiatrique, tel qu'il a été fait par l'équipe de psychiatrie de liaison qui avait dl envisager un traitement adéquat immédiatement nécessaire.

C.1.1 Signes d'une crise suicidaire

Le cas de Mme D. peut tout d'abord être interprété comme un comportement para-suicidaire dans lequel nous retrouvons tous les crit»res explicités de la crise suicidaire en cancérologie (cf. partie A.2). Nous relevons un arrêt volontaire des médicaments, concernant le traitement d'antidépresseur, qu'elle cesse de prendre lors du retour à son domicile. De plus, elle refuse de s'alimenter et retire ses perfusions ce qui empêche à la fois l'administration de tout traitement médical et la réhydratation. Elle exprime un sentiment d'inutilité, mais n'est pas allée jusqu'à demander une aide pour finir ses jours.

Néanmoins, nous pouvons penser que si l'état de la patiente s'était aggravé ou si nous avions été ouvert à une demande volontaire d'euthanasie, cette patiente aurait pu aller jusque -là, tout comme le coupl e %ogé (cf. partie B.1.1). En effet, presque tous les facteurs de la conduite suicidaire des patients atteints de cancer sont réunis : des douleurs chroniques non contrôlées au niveau des articulations, ainsi que des nausées, la période est bien la 1 re année qui suit l'annonce du diagnostic, la patiente souffre bien de dépression avec un sentiment de désespoir, elle montre parfois de la confusion mentale, elle exprime un sentiment d'impuissance (elle se

plaint de toutes les activités qu'elle ne peut plus faire) , elle présente un terrain de personnalité anxieuse, elle se plaint de la fatigue et de la perte de ses capacités physiques, de l'isolement (elle doit rester en chambre seule à cause de son infection), elle présente des troubles anxio-dépressifs avec de l'agitation.

Nous pouvons conclure cette patiente présente un ensemble de signes qui correspond au syndrome de démoralisation (Kissane, 2004).

D'un point de vue biologique, l'état délirant de cette patiente était proche de l'état de delirium décrit par Gagnon (2002), probablement lié à l'état de dénutrition et déshydratation.

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