SOMMAIRE
SOMMAIRE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES
v
INTRODUCTION GENERALE
1
PARTIE I. APPROCHE
THEORIQUE DE LA NOTION DE RISQUE DE CREDIT
8
CHAPITRE.I. LE CADRE
CONCEPTUEL DE LA NOTION DE RISQUE EN ENVIRONNEMENT BANCAIRE
9
SECTION I. La nomenclature des risques
bancaires et définition du risque de contrepartie
9
SECTION II. Les sources du risque de
contrepartie et ses exigences réglementaires
17
CHAPITRE.II. LA
GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR LA NOTATION
29
SECTION I. Agences de notation externe et
modèles experts de notation du crédit
29
SECTION II. L'analyse quantitative du risque
de contrepartie par la notation interne
39
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
48
PARTIE II. APPROCHE
PRATIQUE DE LA MESURE ET DE LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE
49
CHAPITRE.III. LA
SGBC : CADRE DE L'ETUDE
50
SECTION I. La Présentation de la
Société Générale et de la SGBC
50
SECTION II. Organisation de la gestion du
risque de crédit au sein de la SGBC
62
CHAPITRE.IV. EXAMEN DE
L'OUTIL DE NOTATION DE LA CONTREPARTIE A LA SGBC (Le Starweb)
71
SECTION I. Présentation et
fonctionnement du STARWEB
71
SECTION II. Analyse critique et
suggestions
79
CONCLUSION DEUXIEME PARTIE
90
CONCLUSION GENERALE
91
BIBLIOGRAPHIE
96
ANNEXES
98
TABLE DES MATIERES
99
DEDICACE
Nous dédions ce travail :
A nos parents
CHEMBOU JIATSA François et CHEMBOU NDOGMO Annie
Hortense
Qui n'ont jamais ménagé leurs efforts pour mon
éducation et mon épanouissement ;
A nos soeurs et frères
CHEMBOU Linda Murielle et CHEMBOU Tony Mike
Pour leurs encouragements et leurs soutiens multiples ;
A toute la grande famille DJOUFACK
A laquelle nous appartenons et dont les membres n'ont jamais
cessé de croire en nous.
REMERCIEMENTS
Il est un devoir capital de témoigner notre gratitude
auprès des personnes qui ont contribué à travail. Nous
pensons notamment à :
SIGLES ET
ABREVIATIONS
BCD : Banque Camerounaise de développement
B.E.A.C : Banque des Etats de l'Afrique Centrale
BIAO : Banque internationale pour l'Afrique
Occidentale
CEMAC : Communauté des Etats de l'Afrique
Centrale
COBAC : Commission Bancaire pour l'Afrique Centrale
CVAR : Credit value at risk
DAB : distributeur automatique de billets
FED: Federal Reserve
FOGAPE: Fonds de garantie de crédits aux petites et
moyennes entreprises
FONADER: Fonds National de Développement Rural
HSBC: Hong Kong & Shanghai Banking Corporation
IASB: International Accounting Standard Board
IBAC: International Bank of Africa-Cameroon
OPCVM : Organisme de placement collectif en valeur
mobilière
RAROC: Risk Adjusted Return on Capital
SBC : Société Camerounaise de Banque
SCPI : Société Civile de Placement
Immobilier
SG : Société Générale
SGBC : Société Générale de
Banques au Cameroun
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Correspondance des notes des
agences de notation externe de référence.
33
Tableau 2 : Matrice annuelle de transition sur
un horizon d'un an
41
Tableau 3 Valeurs du titre BBB en fonction des
migrations possibles
43
Tableau 4 : Géographie du capital de
Société Générale
54
Tableau 5 : Fiche d'identification de la SGBC
(31/12/2010)
55
Tableau 6 : résultat de l'étude
menée sur les dossiers contentieux à la SGBC
81
Tableau 7 : PROPOSITION DE CRITERES DE
CLASSIFICATION
87
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Formule de la COBAC de
détermination de la limitation des risques encourus en fonction des
fonds propres
22
Figure 2 : les objectifs de Bâle II
25
Figure 3 : Les trois piliers de Bâle
II
26
Figure 4 : Formule de Mc Donough de limitation
des risques en fonction des fonds propres
26
Figure 5 : Exemple de détermination du
RAROC
37
Figure 6 : Résultat de l'analyse des
dossiers au recouvrement en fonction du chiffre d'affaire
85
INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE
Malgré l'avènement dans les années 70 des
institutions telles que le Comité de Bale I et l'IASB (dans l'optique de
poser des exigences relatives à une conduite saine et prudente des
activités bancaires et financières et les contrôles de
conformité), le contexte économique camerounais tout comme celui
des pays membres de la Communauté Economique et Monétaire des
Etats de l'Afrique Centrale (CEMAC) a été
caractérisé durant les années 80 jusqu'au début des
années 90 par un faible niveau de régulation prudentielle
associé au non-respect des règles prudentielles en vigueur. Les
travaux de Mathurin TCHAKOUNTE NJODA et Charles Alain BITA1(*) ont clairement montré que
cette faible régulation prudentielle, doublée de la politique
monétaire interventionniste et de la prédominance des
institutions financières publiques (ex : BIAO, BCD, FOGAPE,
FONADER...) sont des facteurs ayant fortement contribué à la
crise bancaire qui a secoué le Cameroun dans les années 80. Cette
situation a eu de fâcheuses conséquences, dont la plus importante
est la faillite de plusieurs banques à l'instar de Cameroun Bank SA,
International Bank of Africa-Cameroon (IBAC), Société
Camerounaise de Banque (SBC), Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale
(BIAO), Banque Camerounaise de Développement (BCD), etc. De l'analyse
faite de cette crise bancaire par TCHAKOUNTE et BITA, il ressort que cette
crise est le résultat de décisions peu judicieuses en
matière de crédit. Les décisions d'octroi de crédit
privilégiaient le financement des projets gouvernementaux et donc
laissaient très peu de place à l'analyse des risques
inhérents. A la suite de cette crise bancaire, des réformes ont
été mises en oeuvre sur deux axes, l'une sur la restructuration
des établissements bancaires défaillants et l'autre sur la
refonte du dispositif de surveillance bancaire avec l'avènement de la
Commission Bancaire pour l'Afrique Centrale (COBAC). Cette opération de
restructuration avait pour principal objectif de restaurer durablement la
solvabilité, la rentabilité et la liquidité des banques
viables.
Nonobstant les améliorations en 2004 des accords de
Bale II (qui intègre désormais la prise en compte de la
qualité de l'emprunteur), ce vaste mouvement bancaire des années
80 qu'a traversé l'environnement Camerounais a été
relayé par la récente crise des « subprimes »
qui s'est déclenchée au deuxième semestre 2006 avec le
« Krach » des prêts hypothécaires à
risque aux États-Unis. Révélée au monde en
février 2007, cette crise s'est véritablement transformée
en crise financière mondiale à partir de l'été
2007. La crise des crédits « subprimes » a conduit
à une défaillance au niveau mondial des systèmes bancaires
et financiers susceptibles de détenir les crédits immobiliers
hypothécaires et les dérivés des crédits
immobiliers. De peur que la crise ne touche la sphère économique,
les Banques Centrales ont été amenées à injecter
des liquidités dans le marché interbancaire et à assouplir
leur politique monétaire. L'exemple de la Federal Reserve (FED) aux
Etats unis en septembre 2007 en est une illustration.
A partir de l'été 2007, les banques du monde
entier ont dû passer chaque trimestre, une série de
dépréciations2(*) dans leurs comptes. Ces dépréciations
étaient passées dans l'optique de réduire de leurs
capitaux propres, la valeur de leurs actifs liées aux
« subprimes ». Dans un souci de se conformer aux exigences
des accords de Bâle II, sur la solvabilité, l'appréhension
du risque de crédit, et la pérennité des
activités, les banques ont dû parallèlement reconstituer
les capitaux propres par augmentation de capital3(*), et par le biais de plusieurs fonds souverains,
notamment de pays asiatiques qui ont ainsi pris des participations
significatives au capital des grandes banques américaines. En 2008,
plusieurs grandes banques ont connus des destins variés :
· Certaines ont dû être rachetées afin
de sauver leur activité (Bear Stearns et Merrill Lynch aux Etats
Unis) ;
· D'autres ont été nationalisées
(Northern Rock en Grande Bretagne, Fannie Mae et Freddie Mac aux Etats Unis et
également l'assureur AIG ;
· Enfin d'autres encore ont fait faillite (Lehman
Brothers aux Etats Unis).
Les banques ont également dû adopter une
démarche normative dans l'étude des dossiers de
crédit qui intègre aujourd'hui les systèmes notations
de crédit. Ceci dans le but d'aplanir les difficultés autrefois
rencontrées par les banques et qui ont eu pour conséquence un
ralentissement des octrois de crédits et donc le ralentissement
économique en cours à travers le monde (Les Echos, 2009).
Selon plusieurs analystes financiers, la récente crise
financière bancaire est la conséquence d'une conduite imprudente
des banques, poussées par la recherche effrénée de profits
dans un environnement caractérisé par une concurrence intense,
exacerbée par la globalisation. Cette nouvelle crise, comme les
précédentes a pour détonateur la défaillance des
contreparties mais plus exactement, la défaillance des systèmes
d'appréciation du risque de contrepartie. Le métier de banquier
est au coeur même des difficultés auxquelles il est
confronté. Il s'agit en effet pour le banquier de peser au quotidien la
probabilité de défaillance (de défaut) des contreparties,
de faire face et de gérer au quotidien les questions de
« confiance envers la clientèle », lesquelles sont
traduites au travers du risque de contrepartie. En effet,
l'intermédiation bancaire qui consiste à garantir aux
déposants la sécurité du dépôt et sa
restitution, couplée au financement de l'économie, fait courir
à la banque un risque de crédit en cas de défaillance de
l'emprunteur. Malgré les crises engendrées par le risque de
crédit et la menace qu'il représente pour la stabilité des
systèmes bancaires, ce n'est qu'au début des années 90 que
la gestion des risques est devenue effective. A cette période, les
banques, en plus de leur tendance à renforcer les fonds propres
conformément aux exigences édictées par l'accord de
Bâle de 1988, se sont lancées dans le développement de
nouvelles techniques de gestion des risques de crédit afin de
réduire, ou au mieux d'éviter les défauts de contrepartie
que l'activité bancaire génère.
L'on a alors vu apparaitre quelques années plus tard
des systèmes et modèles de mesure et d'optimisation du risque de
contrepartie sous l'impulsion du Comité de Bâle II. Conscient des
limites de son premier accord et soucieux de permettre aux banques ayant fait
un long parcours dans le domaine, d'utiliser leur propre savoir-faire et leur
technologie pour évaluer le risque, ce comité a laissé la
possibilité aux établissements de crédit d'édifier
leurs propres modèles de gestion du risque en conformité avec ses
exigences. Ces nouveaux systèmes ont contribué significativement
à la diffusion des innovations managériales utilisant cette
approche. Parmi ces innovations, on trouve la méthode RAROC (Risk
Adjusted Return On Capital), adoptée par de nombreuses banques à
l'échelle internationale, la CVAR (Credit Value At Risk), des
systèmes maison de notation interne et externe tel que le STARWEB dans
le cas du groupe société générale, le S&P 500,
le Moody's, BDF et bien d'autres. Ces méthodes fondées sur des
principes de la finance moderne, visant à la fois la mesure du risque et
l'optimisation du Couple Risque/Rentabilité, ont trouvé une
application en matière de gestion du risque de crédit.
Aujourd'hui, l'enjeu pour les banques n'est plus seulement
d'évaluer les revenus des opérations de prêts à la
clientèle mais de conforter le niveau des revenus aux risques
inhérents à ces transactions. Cela facilite la facturation du
client eu regard au risque encouru. La gestion dynamique du risque donne une
bonne lisibilité des risques encourus et évalue les fonds propres
à mobiliser, afin de réduire les coûts
d'opportunité. Les différentes pratiques évoquées
ci-dessus, ne sont pas encore pleinement développées en Afrique
dans tous les établissements de crédit, mais elles seront
amenées à l'être avec l'internationalisation croissante de
la sphère bancaire et le développement des places
financières internationales. Notre ambition est que ce document
contribue à la réflexion sur le développement harmonieux
des établissements financiers au Cameroun voir sur le continent,
notamment grâce à une bonne maîtrise du risque de
contrepartie.
PROBLEMATIQUE
Toute entreprise évolue en prenant au quotidien des
décisions qui sont pour certaines déterminantes et
décisives quant au bon déroulement des activités et de la
continuité de l'exploitation. En effet, elles peuvent soit créer
de la valeur ajoutée pour l'entreprise ou à contrario elles
peuvent être source du déclin de celle-ci. Ainsi toutes les
firmes, et principalement les établissements de crédit doivent au
quotidien apprécier le caractère judicieux des décisions
qu'elles ont à prendre. Pour ce qui est du métier de la banque,
il s'agira d'apprécier les risques auxquels sont confrontées les
banques dans leur relation avec la clientèle (risque de contrepartie,
risque de remplacement...) et dans les différentes opérations
qu'elles effectuent (risque opérationnel). Le métier de banquier
étant axé prioritairement sur la notion d'intermédiation,
la banque joue un rôle de transformation des risques et doit par
conséquent pour ne pas être défaillante, les identifier,
les mesurer, s'en prémunir et les gérer en cas de
réalisation.
Au regard de l'ensemble des projets de grandes ampleur
à venir au Cameroun, notamment les projets structurants, l'on s'attend
à un vaste mouvement dans le secteur financier du fait de la recherche
des financements. Malgré le caractère embryonnaire de la bourse
de valeur Camerounaise et l'apparition d'entreprises spécialisées
dans le Capital Risque et dans le crédit-bail4(*) (laissant ainsi présager
une nette amélioration des moyens de financement aux entreprises),
l'activité d'intermédiation des banques reste aujourd'hui le mode
de financement le plus développé au Cameroun. La
nécessité de préserver le système bancaire dans le
tissu économique Camerounais afin de promouvoir le financement des
investissements et par là l'essor économique de la nation,
devient alors un enjeu majeur.
L'acte de crédit étant au coeur du métier
de banquier, il exige toujours un réflexe sécuritaire, l'examen
attentif et objectif de la contrepartie. Ceci explique largement l'approche
risque au sein des banques. La posture adoptée par les banques
aujourd'hui et ce, dans un souci de stabilité bancaire a conduit
celles-ci à s'intéresser à la dimension risque. Leurs
décisions d'octroi de crédit se fondaient alors sur
l'optimisation du couple Risque/rentabilité. Ainsi, l'un des facteurs
déterminant dans la décision de crédit est la minimisation
du risque de crédit et particulièrement le risque de
contrepartie. En effet, la préoccupation du banquier est celle
d'éviter un défaut de la part de la contrepartie.
De nombreuses structures sont parvenues à mettre en
place des systèmes de notation interne leur permettant
d'appréhender le risque de contrepartie. Le STARWEB
développé au sein du groupe Société
Générale, sa diffusion rapide et son application au sein de
l'ensemble de ses filiales sont des éléments parmi tant d'autres
qui nous poussent à nous interroger sur son utilité, son
efficacité et ses limites. Ce système permet d'affecter à
une contrepartie une note pour une période dans son ensemble et reporter
cette note à l'ensemble de la demande de crédit du client. La
question que l'on se pose désormais est la suivante : Le
STARWEB est-il pertinent quant à l'appréciation et la mesure du
risque de contrepartie au sein d'un établissement de crédit
tel que la SGBC?
OBJECTIF
L'objectif de ce travail consiste à apprécier
une méthode de mesure du risque de crédit, le STRAWEB,
basée sur la notation des contreparties et développée en
interne au sein d'un grand groupe bancaire. De manière
spécifique, ce travail, présente de façon succincte et
théorique la méthode STARWEB utilisée comme outil de
notation de la contrepartie au sein de la Société
Générale puis expose son application pratique au sein de la
banque.
QUESTIONS SOUS-JACENTES
Etant donné l'étendue, l'importance, la
portée du sujet abordé et la catégorie d'entreprise
choisie (la banque) il importe d'expliciter l'objectif principal visé
par notre étude de cas. Cette démarche se fera au travers de
questions spécifiques suivantes :
· Pourquoi s'intéresse-t-on au risque de
contrepartie et quels sont les différents risques auxquels font face les
banques?
· Quels sont les moyens qu'utilise la banque pour mesurer
le risque de contrepartie et quelles sont les contraintes réglementaires
bancaires en matière de risque ?
· Comment la SGBC est-elle organisée pour mesurer
son risque de contrepartie et comment fonctionne son système de notation
(le STARWEB)?
· Est-il appliqué convenablement? Si non
pourquoi ? Comporte-t-il des limites ? Comment résoudre les limites
de cet outil ?
PROPOSITION
Dans le cadre de la gestion du risque de contrepartie, une
méthode de gestion axée sur la notation de la contrepartie permet
de fonder les décisions de crédit de façon judicieuse.
Toutefois l'appréciation du risque de contrepartie
intègre des notions parfois subjectives et très difficilement
mesurables ; lesquelles ne sont pas totalement prise en compte par l'outil
STARWEB.
Sur un plan pratique, et spécialement dans
l'environnement camerounais caractérisé par une typologie
d'entreprises nettement différente de celle retrouvée à
l'occident, le STARWEB devrait tenir compte du clivage entre les entreprises du
Nord et du Sud.
INTERET
L'intérêt majeur de cette modeste contribution
est d'expérimenter une méthode de notation interne à
savoir le STARWEB dans une banque de grande notoriété en Afrique
et particulièrement au Cameroun, comme outil de mesure du risque de
contrepartie.
Outre ce qui précède, ce travail peut être
décliné en un ensemble de visées sur divers
plans :
· Sur le plan scientifique, ce travail pourra permettre,
en partant de l'exemple d'une des plus importantes banques du Cameroun et du
continent, de faire une analyse de la gestion du risque de crédit. Il
pourrait, dans une certaine mesure s'avérer d'une utilité
certaine pour les institutions de crédit, particulièrement pour
celles qui voudront repenser leurs approches de la gestion de contreparties, et
appréhender les facteurs qui fondent la notoriété de la
SGBC et qui font d'elle une solide banque et stable. ;
· Sur le plan académique, cet exercice
intellectuel a été l'occasion d'entreprendre des travaux de
recherche au moyen d'une expérience dans un milieu professionnel,
couplé d'une importante synthèse de la revue de
littérature. Les étudiants et les chercheurs pourront y trouver
une modeste contribution ;
· Sur le plan professionnel, cette oeuvre permettra
à la structure qui a servi de cadre d'analyse, en l'occurrence la
Société Générale de Banques au Cameroun,
d'apprécier sa gestion du risque de contrepartie et
éventuellement envisager des ajustements ;
· Sur le plan personnel enfin, cette étude nous
permettra de décrocher notre diplôme de Master 2 en
comptabilité et finance dont l'obtention est subordonnée à
la réalisation des travaux de recherche. De plus, elle nous permettra de
nous forger un profil professionnel dans le domaine de la banque ; lequel
profil pourra être à l'origine d'un emploi.
METHODOLOGIE
Il s'agit d'une appréciation qualitative appuyée
sur une étude de cas. Une revue de littérature, ainsi qu'une
exploitation des publications et de la réglementation en matière
de risque de crédit ont été employés. A ceci se
sont ajoutés des discussions et explications auprès des analystes
de crédit de la SGBC, ainsi qu'une exploitation des documents internes
de travail de la structure d'accueil.
PLAN DU TRAVAIL
L'orientation adoptée se décline autour d'une
part, d'une approche théorique de la notion de risque de crédit
ainsi que de la mesure du risque de contrepartie, d'autre part d'une approche
pratique de ce risque par le modèle STARWEB en présentant ses
spécificités.
De ce fait, la première partie se proposera d'exposer
les concepts du risque de crédit et les différentes
méthodes de sa mesure.
La deuxième partie quant à elle, tentera
d'appliquer le modèle STARWEB à la mesure du risque de
crédit sur des données de la Société
Générale de Banques au Cameroun. Elle permettra de
présenter cette méthode ainsi que notre structure d'accueil. In
fine, nous effectuerons une étude de cas statistique à l'effet de
tirer un meilleur parti du STARWEB, comme outil de mesure du risque de
contrepartie et d'optimisation de la décision d'octroi de
crédit.
PARTIE I. APPROCHE
THEORIQUE DE LA NOTION DE RISQUE DE CREDIT
Le risque est présent dans toutes les activités
de l'économie. Selon l'activité, il peut être important, ou
il peut être faible et donc négligé. En effet, si dans
l'activité concernée il a des effets néfastes, alors il
faut réfléchir sur sa définition et son évaluation
ainsi que sa maitrise.
Dans l'environnement bancaire, le risque constitue la
dimension la plus importante. Pour une banque, il est l'essence de son
activité et la source principale de son profit. Toutefois, la prise de
risque excessive a souvent été à l'origine des
difficultés, voire de la faillite des établissements bancaires.
C'est dans le but de limiter les effets néfastes de la prise
démesurée des risques et de maintenir la stabilité, et la
sécurité du système bancaire que fussent instaurées
les réglementations prudentielles et les techniques de gestion des
risques bancaires.
La présente partie, qui s'articulera en deux chapitres
présentera d'une part l'activité bancaire dans sa dimension
crédit et la notion de risque dans l'environnement bancaire, et d'autre
part les méthodes de gestion du risque de crédit selon la
réglementation prudentielle internationale et communautaire (CEMAC) et
selon les techniques de la science de gestion.
CHAPITRE.I. LE CADRE CONCEPTUEL DE LA NOTION DE RISQUE
EN ENVIRONNEMENT BANCAIRE
Dans les économies modernes, les banques font partie
intégrante du secteur des entreprises et plus précisément
de celui des sociétés financières. Elles sont des
entreprises à part entière qui assurent des services au public.
Toutefois, elles ont une particularité par rapport aux autres
entreprises parce qu'elles remplissent un rôle économique original
en forme de monopole (création et réallocation monétaire)
mais aussi parce que ce rôle induit des prestations de services
bâties autour de l'argent des clients. Cette activité qui est
faite avec l'argent d'autrui, en diverses monnaies, selon un florilège
d'échéances, est source de risque. Par conséquent le
métier de banquier est confronté à plusieurs sortes de
risque, dont le risque de contrepartie pour l'octroi des crédits
bancaires.
Ce chapitre nous permet de poser les bases de la notion de
risque de crédit. Il s'agira alors de présenter les
différents risques auxquels font face les institutions bancaire et par
là de dégager la place du risque de contrepartie. Par ailleurs,
le développement des exigences réglementaires, qui poussent les
responsables de banque, à s'interroger au quotidien sur la maitrise de
leur niveau de risque de contrepartie nous permet d'appréhender
l'importance de la gestion du risque de contrepartie.
SECTION I. La nomenclature des risques bancaires et
définition du risque de contrepartie
Il s'agira dans cette section d'appréhender les risques
auxquels font face les banques parce qu'étant des entreprises. Par
ailleurs une brève présentation de la banque et de ses
métiers sera faite afin de nous situer dans le contexte.
1. Définition et classification des
métiers de la banque
A. Définition de la banque
Grossièrement, Une banque est une entreprise
particulière qui s'occupe des dépôts d'argent et des moyens
de paiement. Au sens de l'ordonnance N°085/002 du 31 Août 1985
complété par le décret N°90/1469 du 09 Novembre 1990,
les établissements de crédit sous entendue les banques se
définissent au Cameroun comme des personnes morales qui, dans le cadre
de leur profession habituelle, effectuent à titre principal une ou
plusieurs opérations dites de banque à savoir :
· La réception des fonds du public, les
opérations de crédits ainsi que la mise à la disposition
de la clientèle des moyens de paiement ou leur gestion ;
· Le placement, la souscription, l'achat, la gestion, la
garde et la vente de valeur mobilière et produits financiers ;
· Le conseil et l'assistance en matière de gestion
de patrimoine ;
· Les opérations de changes ;
· Les locations simples et avec options ;
· Le conseil et l'assistance en matière de gestion
financière, l'ingénierie financière et, d'une
manière générale tous services destinés à
faciliter la création et le développement des entreprises, sous
réserve des dispositions législatives et réglementaires
relatives à l'exercice de certaines professions ;
· La bancassurance qui consiste pour les banques à
commercialiser les produits d'assurances.
Il est également possible de définir la banque
de par ses activités. Ainsi, l'on peut considérer que la banque
est toute institution qui se prête aux activités :
· d'intermédiation bancaire5(*) pour la
transformation des durées, risques et échéances ;
· de prestation de services connexes6(*) ;
· de prestation de services
d'investissement7(*).On peut citer les opérations sur les
actifs financiers côtés, les opérations de fusion
acquisition, ...
B. Classification des
banques
L'évolution de l'économie, la concurrence et les
exigences de la clientèle ont poussé les banques à se
spécialiser dans différents métiers ; il fut un temps
où les banques faisaient toutes, à peu près les
mêmes métiers. Depuis une vingtaine d'années, les banques
se sont très largement diversifiées et les nouveaux
marchés sur lesquels elles opèrent sont très
différents les uns des autres en termes de risques et de
rentabilité. Selon les métiers bancaires, nous pouvons
distinguer :
La banque de détail et la banque
d'entreprise : Il s'agit du type de banque sur lequel porte notre
étude. La banque de détail est une banque qui exerce une
activité de crédit et d'offre de produits de placements
auprès de clientèles individuelles : particuliers,
professions libérales, entreprise de petite taille
(commerçants, artisans,...) ou de taille moyenne (PME/PMI),
collectivités locales et associations, en d'autres terme, elle offre des
services financiers et non financiers aux particuliers, professionnels et les
petites entreprises. La banque de détail distribue une gamme de produits
ou de services (
épargne,
crédit, moyens de
paiement, produits d'
assurance). La banque de
détail assure la vente des produits et services, qui sont parfois
conçus et réalisés par des structures
spécialisées comme les compagnies d'assurance ou les
sociétés de gestion d'actifs financiers (ou « d'asset
management »)
S'agissant des banques d'entreprises, on les assimile souvent
à des banques de détail au niveau des moyennes et grandes
entreprises car jouant pratiquement le même rôle à des
échelles différentes. En effet, elle est la partie du
métier bancaire concernant les opérations des entreprises.
La banque d'affaire pour les
opérations de fusions-acquisitions, introduction en bourse et
marché primaire d'actions, elle est pratiquement inexistante dans
l'environnement camerounais malgré quelques opérations
effectuées par certaines banques de la place et relevant de la banque
d'affaire.
La banque de financement et d'investissement
qui est une
banque, ou une division de la
banque, qui rassemble l'ensemble des activités de conseil,
d'intermédiation et d'exécution ayant trait aux opérations
dites de haut de
bilan (introduction en
Bourse, émission de dette, fusion/acquisition) de grands
clients corporate (entreprises, investisseurs, mais aussi
États...). C'est dans le cadre de la banque d'investissement que se
réaliseront les opérations de capital-risque, de capital
développement... la banque de financement a donc pour but d'accompagner
les clients dans leurs projets à long terme (généralement
supérieur à 7 ans).
À la différence d'une
banque de dépôt,
elles ne reçoivent pas les dépôts des particuliers et
recherchent donc les liquidités auprès des autres banques, des
marchés monétaires ou de la Banque Centrale. Elles donnent
également accès au marché de capitaux par émission
d'actions et obligations.
On différencie parfois la banque
d'investissement de la banque de financement en attribuant à
la première les activités de marchés et à la
seconde celles de finance d'entreprise. Toutefois le terme de banque de
financement et d'investissement (BFI) qui inclut les deux
activités, tend à se généraliser. En France, la BFI
de
Société
générale s'appelle SGCIB, et celle du
Crédit
agricole se nomme Crédit agricole CIB depuis février
2010.
La banque de gestion d'actifs pour les
activités des marchés financiers, elle intervient pour le compte
de ses clients dans l'optique de gérer des actifs financiers ou de
conserver des titres. Une banque de gestion d'actifs est une banque
spécialisée dans la gestion des actifs des particuliers et des
entreprises. Cette catégorie de banque propose une offre sur la
gestion de fonds (souvent collective avec les
OPCVM), mais aussi,
différents autres produits qui se réfèrent aux actifs
immobiliers (SCPI) ou à l'
assurance-vie.
2. Présentation des risques bancaires et du
risques de contreparties
A. Définition du risque et
classification des risque bancaire
a ) Définition du risque
Etymologiquement, le risque vient du mot latin
« resecum » qui signifie le risque encouru par une
marchandise transportée par bateau. Le risque est le fait d'être
face à un danger, comme par exemple le risque de se faire mal. Le risque
a donc plusieurs connotations tant en littérature qu'en finance. La
signification financière est celle qui va le plus retenir notre
attention. Dans cette optique, le risque peut donc être défini
comme « l'occurrence d'un fait imprévisible, ou à tout
le moins certain, susceptible d'affecter les membres, le patrimoine,
l'activité de l'entreprise et de modifier son patrimoine et ses
résultats » (COHEN Elie, 1993). De cette définition
nous retenons deux éléments essentiels qui caractérisent
le risque dans le milieu bancaire.
· Le caractère probable du fait
générateur du risque : ici, la probabilité joue un
rôle essentiel, car c'est elle qui rend possible la gestion des risques
financiers. Cette probabilité vient créer le fossé qui
existera entre l'incertain et le risque en ce sens que pour le premier, on ne
possède pas de probabilité.
· L'enjeu lié aux objectifs de la banque,
c'est-à-dire son incidence sur les objectifs poursuivis par la banque
qui se matérialisera par une perte si le risque se réalise.
De ce fait, la banque comme toute autre entreprise, court
d'une part des risques que nous qualifierons de risques bancaires. Par
ailleurs, de par son métier elle court des risques associés aux
différents crédits qu'elle consent ; on les appellera
«risque de crédits bancaires » ; point que nous
aborderons au point 1.2.2.
b ) Classification des risques bancaires
Parmi les risques bancaires couramment rencontrés, nous
pouvons citer :
Le risque de liquidité (risque
d'illiquidité) : En admettant qu`a un moment donné
une banque est solvable, mais incapable de transformer suffisamment d'actifs en
cash pour honorer les retraits, elle est alors illiquide. Le risque
d'illiquidité a pour origine une mauvaise configuration du bilan de la
banque, selon laquelle, à un moment donné, la banque ne
présenterait pas un volume d'actifs mobilisables suffisants pour faire
face à une demande de remboursement des ressources (retraits
espèces, solde de compensation, etc.) ce risque est accru par le manque
de qualité des emplois et/ou la trop grande volatilité des
ressources.
Le risque de contrepartie (ou risque de
crédit) : Nous aborderons en détail ce risque dans
la section suivante.
Le risque de marché : Il est le
risque que court la banque de réaliser des pertes du fait de la
variation dans la variation des prix des instruments financiers de
marché, des cours de devises et des matières premières. Il
est issu de l'évolution défavorable d'un prix d'actif sur lequel
la banque détient une position (longue ou courte). Ce risque englobe le
risque de taux d'intérêt, de change et de produit
dérivé.
Le risque économique : Il
provient du cycle de production consommation de chacun des secteurs
d'activité auxquels sont rattachés les clients de la banque. Il
est exacerbé du fait de la chaîne économique ; en
effet, le fait que chaque client soit lui-même fournisseur d'un client,
ainsi de suite ainsi de suite, entraîne que tout l'amont de la
chaîne est masqué au banquier.
Le risque pays : Au sens strict, le
risque pays, ou risque souverain, est la probabilité qu'un pays assurera
le service de sa dette extérieure. Certains pays peuvent
présenter des vulnérabilités par rapport aux
investissements internationaux. Il dépend des aléas de nature
politique et/ou catastrophique auquel est exposé chacune des zones
d'activité avec lesquelles les clients travaillent, mais aussi dans
lesquelles la banque s'est elle-même implantée. Le risque pays
résulterait donc de la situation économique ou politique du pays.
Il peut se réaliser du fait d'un évènement dans un pays
géographiquement voisin ou lié par des accords économiques
et/ou politiques.
Les risques opérationnels : Cet
ensemble regroupe des sources de risques communes à toutes les
entreprises. Bien sûr, certains prennent une importance
particulière dans le cadre des banques comme le respect des
procédures ou le dysfonctionnement des systèmes d'information,
compte tenu de la place que ceux-ci occupent au sien de l'activité
bancaire. On retrouve parmi les risques opérationnels : le risque
opérationnel proprement dit8(*) et le risque juridique9(*)
Les risques de gouvernance : Ce dernier
groupe de risques, comme le précédent est commun à toutes
les entreprises ; ils sont relatifs à la politique de gestion de
l'entreprise. Il s'agit du risque de management qui
décrit la défaillance dans le système de pilotage de
l'entreprise pour cause de chocs externes (par exemple une mauvaise
anticipation de l'évolution économique) ou internes (par exemple
une dégradation du climat social ou altération des relais
interne) et du risque extérieur ou environnemental qui
regroupe les changements dans l'environnement de la banque qui peut affecter
ses intérêts et dépasser largement les domaines
habituellement « sous contrôle ». Nous pouvons citer
les décisions liées à la puissance publique.
B. Présentation du risque
de contrepartie
Il s'agira dans à ce niveau de définir la notion
de risque de contrepartie de classifier les différents risques qui y
sont associés ; tout ceci dans l'objectif de mieux
appréhender le risque de défaut.
a ) Définition du risque de crédit
bancaire
Encore appelé risque de contrepartie ou risque de
signature, il est le premier risque auquel est confronté la banque. Il
occupe une place de choix dans l'activité bancaire d'une part parce
qu'il est dépendant d'une relation basée sur la confiance avec le
client, d'autre part parce qu'il représente la source principale de
provisionnement des banques. Le risque de crédit ou de signature est,
pour un établissement de crédit, le risque qu'un débiteur
fasse défaut ou que sa situation économique se dégrade au
point de dévaluer la créance que l'établissement
détient sur lui. Autrement dit, il est le risque de perte
consécutive au défaut d'un emprunteur sur un engagement de
remboursement des dettes (prêts bancaires) qu'il a contractées.
Le produit est l'élément clé de la
relation entre le prêteur et l'emprunteur. C'est lui qui véhicule
le risque (Annexe 1: présentation de la nature des risques
associés aux lignes court terme). Sans produit, il n'y a pas de
risque. De cette relation, le risque de contrepartie est une probabilité
de l'incapacité de l'emprunteur à honorer l'engagement qu'il a
vis-à-vis du prêteur. Ce risque peut se matérialiser aussi
bien par une perte que par un manque à gagner qui ne trouvera pas
obligatoirement sa traduction dans le résultat comptable. Le risque de
crédit se décline en deux variantes : le risque de non
remboursement et le risque d'immobilisation.
b ) Les différents types de risque de
crédit bancaire
Risque de non remboursement : c'est le
risque le plus redouté par le banquier. Il apparait quand le client, en
raison d'une dégradation de sa situation financière ou par
mauvaise foi, n'est plus en mesure ou refuse tout simplement de rembourser les
prêts qui lui ont été octroyés. Il résulte
de l'insolvabilité du débiteur. Il trouve ses origines,
essentiellement dans le risque client (l'entreprise, le débiteur
lui-même), car tributaire de la situation financière, industrielle
et commerciale du client. Il peut également découler d'une crise
politique ou économique d'un pays ; dans tous les cas, il s'agit
d'un risque transmis10(*).
Risque d'immobilisation : il est un
risque proprement bancaire. Un simple retard dans le remboursement d'une
créance ou un décalage entre les ressources et les emplois peut
être préjudiciable à la banque et pourrait engendrer une
forte immobilisation de capitaux puis la cessation de paiement de la banque
(réalisation du risque d'illiquidité).
Risque dans la relation banque client :
Dans la relation banque/client, l'information est considérée
comme un élément fondamental permettant à la banque
d'exercer sa mission d'intermédiation financière. Le facteur
informationnel soulève la problématique d'asymétrie
d'information dans la relation banque/client. Le premier type
d'asymétrie est lié à l'incertitude qui existe avant
l'octroi du crédit et qui conduira à une sélection
adverse11(*). Le second
type d'asymétrie est lié à l'incertitude qui existe
après l'octroi du crédit et qui conduira au hasard moral, au
risque de non-exécution partielle ou totale des engagements.
Un peu plus loin dans les salles de marché mais pas des
moindres, on peut noter le risque de remplacement. Il est le
risque de contrepartie spécifique aux opérations de
marché. Il s'agit de la nécessité de conclure une nouvelle
opération plus couteuse (contrat de
« remplacement ») se substituant à celle conclue
avec la contrepartie au cas où celle-ci est défaillante. On
retrouve généralement ce risque dans les opérations de
change à terme.
c ) Facteurs influençant le risque de
crédit12(*)
Le risque de défaut d'un client s'appréhende
difficilement du fait du nombre élevé de paramètres
à prendre en compte. Ces facteurs peuvent être endogènes ou
exogènes.
Les facteurs endogènes au client sont
des paramètres propres au client, qui peuvent avoir une incidence sur la
probabilité de défaut de ce dernier. Les facteurs entrant en
jeu sont : la situation financière et le mode de gestion du client,
le profil des dirigeants (formations et expériences), les
procédés de fabrication utilisés (la technologie), la
qualité des produits et son positionnement sur le marché, le
pouvoir de négociation des fournisseurs et des clients ainsi que leur
dispersion, la politique commerciale et marché cible, le degré de
sous-traitance.
Les facteurs exogènes au client sont
les paramètres les plus difficiles à cerner et à
prévoir ; ils sont liés à des facteurs externes au
client et peuvent influencer négativement la bonne marche des
activités du client. On peut citer de manière non
exhaustive : la perméabilité du secteur d'activité du
client (les barrières d'entrée), l'état de la concurrence
du secteur d'activité du client, la situation conjoncturelle en
générale et du secteur d'activité du client en
particulier, les perspectives d'évolution du marché ciblé
par le client, etc.
SECTION II. Les sources du
risque de contrepartie et ses exigences réglementaires
Cette section nous permet de détecter l'origine du
risque de contrepartie d'une part et d'appréhender d'autre part
l'intérêt de sa mesure par le biais de la
réglementation.
1. La source du risque de contrepartie :
l'activité de crédit
Ce point nous permet de présenter les
différents crédits offerts par la banque et plus
particulièrement la banque commerciale (banque de détail et/ou
banque d'entreprise) car ces crédits sont généralement
source de risque.
Avant de ressortir les différents crédits
bancaires, il est important de comprendre au préalable ce qu'est le
crédit. Le mot crédit vient du verbe latin
« credere » qui signifie « croire ». En
effet, celui qui consent un crédit « croit »,
« fait confiance » en celui qui le reçoit. Dans un
sens large, Le
crédit13(*) est la mise à
disposition par une personne ou une organisation (le
créancier)
d'une ressource (une somme d'argent ou un bien) à une autre (le
débiteur) contre l'engagement d'être payé ou
remboursé dans le futur, à une date déterminée.
Ainsi suivant la conception du banquier, le crédit est toute
opération par laquelle, il fait confiance à son client et lui
accorde une facilité, un concours ou sa garantie. De cette
définition du crédit bancaire ressort trois
éléments fondamentaux : le temps14(*) ou le délai
pendant lequel le bénéficiaire a à sa disposition les
fonds prêtés, la confiance15(*) faite par le créancier et la
promesse de restitution des fonds consentis16(*).
La présentation de crédits bancaires que nous
ferons dans la suite n'est pas exhaustive. En effet de nouvelles formes de
crédits sont créés au quotidien en réponse aux
sollicitations des besoins des agents à besoin de financement et
à l'évolution de la sphère économique et
financière. Pour une meilleure présentation des crédits
bancaires nous optons de les distinguer selon qu'il soit décaissable ou
non par la banque. Toutefois il faut noter qu'une distinction selon la nature
du crédit, le statut de son bénéficiaire ou encore selon
la durée du crédit peut également être faite.
A. Les crédits de
trésorerie
Il s'agit de l'ensemble des crédits octroyés par
le banquier pour financer un décalage entre les recettes et les
dépenses. Il faut noter que ce décalage commence à
l'approvisionnement et se termine aux règlements clients. De cette
définition, nous pouvons citer comme crédits de
trésorerie :
a ) Ceux appropriés pour un décalage
ponctuel en cours de mois :
Le découvert : il permet de
disposer le plus rapidement de la liquidité dans un compte afin de faire
face aux difficultés de trésorerie. Il s'agit donc d'une
autorisation que la banque donne à un client de rendre son compte
débiteur à un montant maximal et pendant une période
donnée.
La facilité de caisse : elle est
accordée par la banque à son client qui exprime un besoin urgent
de liquidité. Généralement accordée lorsque
l'équilibre de la trésorerie ne peut être obtenu par la
seule mobilisation des créances clients (escompte papier commercial).
Elle permet généralement aux entreprises de faire face à
des tensions de trésorerie de courte durée.
b ) Ceux appropriés pour un besoin de mobiliser
des créances clients :
L'escompte papier commercial : elle est
une opération par laquelle une banque (l'escompteur), en contrepartie de
la cession d'une créance représentée par un titre
cambiaire, consent à un client (le remettant) une avance de fonds
remboursée grâce au recouvrement de la créance17(*).
Cession de créances professionnelles :
inexistant dans l'environnement camerounais, il consiste soit
à céder une créance commerciale en toute
propriété à un cessionnaire (la banque) soit à
garantir la bonne fin d'un crédit spécifique.
L'affacturage : par cette technique
de
gestion
financière, un
établissement
de crédit spécialisé
(Le factor ou affactureur en français), prend en
charge le
recouvrement
des créances d'une entreprise en supportant, de manière
optionnelle, les pertes éventuelles sur les débiteurs
insolvables. Trois prestations sont recouvertes par l'affacturage: le
recouvrement du
poste
client18(*), le financement de la
trésorerie19(*) et l'
assurance-crédit20(*)
c ) Ceux appropriés pour un besoin de
trésorerie saisonnier ou lié à une
campagne :
Le crédit de campagne :
sollicité par certains clients qui ont des activités
saisonnières se caractérisant par des périodes de besoin
de trésorerie et des périodes d'excédent de
trésorerie. Ces clients font recours à ce type de crédit
lors des périodes de besoin de trésorerie.
Le crédit relais : pratiquement
identique à celui du crédit de campagne, il est accordé
pour anticiper une rentrée de fonds dont l'objet est hautement
spécifié.
Les avances sur marchandises : ce type
de crédit qui rentre dans la catégorie des avances de
trésorerie permet à un client (entreprise) qui dispose d'un
stock de marchandises, de le remettre en gage à son banquier afin
d'obtenir une avance de trésorerie ; le stock de marchandise est
entreposé dans un magasin général (entrepôt
spécialisé sous le contrôle des pouvoirs publics) en vue
d'être vendu. Le produit de la vente servira au paiement du
prêt.
Les avances pour l'exécution de
marché : il s'agit des avances de trésorerie
accordées par la banque à ses clients exécutant des
prestations de marché public ou privé.
L'escompte de warrants : autre forme
d'avances sur marchandise, il s'agit de l'entreposage de marchandise dans un
magasin général qui se fait contre remise d'un document
appelé « récépissé-warrant »
comportant deux volets (l'un attestant du dépôt des marchandises,
l'autre, le warrant pouvant faire l'objet d'un escompte auprès d'un
banquier).
d ) Ceux appropriés pour un besoin de financement
à court, moyen ou long terme :
Les crédits à terme :
prêts amortissables selon des annuités indiquées dans le
contrat de prêt, il s'agit des crédits courts termes
(durée<2ans), crédits à moyens termes
(2<durée<7ans) et crédits longs termes
(durée>7ans).
Le crédit-bail21(*) : technique de financement par laquelle
une banque acquiert un bien pour le louer à son client pour une
durée déterminée et assortie d'une option d'achat à
l'échéance du contrat. Le crédit-bail peut porter sur un
bien mobilier ou immobilier.
Le crédit de restructuration :
sollicité par un client dont la structure du bilan est
déséquilibrée en raison soit d'une insuffisance de
capitaux permanents, soit des pertes cumulées, soit pour le
développement d'activités sans rapport avec ses fonds propres.
e ) Ceux appropriés pour un besoin de
trésorerie irrégulier :
Le crédit spot : c'est un
crédit qui permet au client de faire face à un besoin de
financement à très court terme venant des décalages de
trésorerie dont l'objet n'est pas très précisé. Il
consiste à créditer le compte courant du client pour une
durée exprimée en termes de jours. Le principal avantage de ce
crédit est la suppression des commissions applicables aux autres
crédits, le taux d'intérêt étant le seul coût
pour le client. Il est dans la pratique réservé aux grands
clients de la banque, et est matérialisé par un papier financier
appelé billet à ordre.
B. Les crédits ou
engagements par signature
Ils sont délivrés par une banque pour le compte
d'un client au profit d'une tierce personne liée au client par un
contrat. Dans ce type d'engagement, la banque ne procède pas à un
décaissement immédiat des fonds. Elle est appelée à
honorer la signature de son client en cas de défaillance de ce dernier.
L'on peut citer :
Les obligations cautionnées22(*) : titre souscrit
au profit de l'administration ou à son ordre par un contribuable auquel
un délai a été consenti pour l'acquittement de ses
obligations (fiscales par exemple), et garanti par une banque agrée par
l'administration.
Les cautions sur marchés23(*) : garantie que
la banque offre à son client soumissionnaire de marchés publics
ou privés pour assurer que son client, le maître d'ouvrage, peut
mener à bien les travaux, le service, la livraison ou les commandes pour
lesquels il s'est engagé. On retrouve dans les cautions sur
marchés la caution provisoire de soumission, la caution de bonne fin ou
de bonne exécution, la caution d'avance de démarrage et la
caution de retenue de garantie.
Les cautions pour séjour à
l'étranger : garantie émise par la banque au profit
de son client sollicitant l'obtention d'un visa étranger. Elle permet au
pays d'accueil d'avoir l'assurance que le demandeur de visa (le client de la
banque) couvrira ses frais de séjour.
Les cautions bancaires : engagement
d'une banque qui se porte garant à 1ère demande d'un
client pour lui permettre d'obtenir un crédit auprès d'un
tiers.
Les crédits documentaires :
engagement pris par une banque (banque émettrice) de payer ou d'accepter
un effet sur présentation de certains documents. Cet engagement est
remis au vendeur (bénéficiaire) par une autre banque (banque qui
notifie) conformément aux instructions fixées par l'acheteur
(donneur d'ordre).
Les crédits par acceptation :
crédit par lequel une banque accepte que son client tire sur
elle une traite qui sera escomptée auprès d'une autre banque. La
banque s'oblige par le biais d'un effet cambiaire à régler la
traite au cas où son client ne s'exécute pas à
échéance.
2. Les exigences réglementaires du risque de
contrepartie.
Il s'agit pour nous ici de montrer l'intérêt
d'une bonne maitrise du risque de contrepartie afin de ne pas être en
marge de la réglementation. Les bases réglementaires qui
régissent la notion de risque de contrepartie au sein des institutions
financières nous permettent d'appréhender les limites de risques
de contrepartie imposées aux banques. Ainsi ces institutions se doivent
d'opérer un choix judicieux en matière de contrepartie afin
d'optimiser le risque qui y est associé. Nous présenterons alors
les règles relevant du comité de Bale et celles relevant de la
COBAC.
A. Les exigences de la COBAC en
matière de risque de contrepartie
Le règlement COBAC R-2001/07 relatif au contrôle
interne dans les établissements de crédit stipule, en son article
34 que, « les établissements de crédit doivent disposer
d'une procédure de sélection des risques de crédit et d'un
système de mesure de ces risques leur permettant notamment (...)
d'appréhender différentes catégories de niveaux de risques
à partir d'informations qualitatives et quantitatives sous forme,
notamment, d'une notation interne ».
Par ailleurs, Le règlement COBAC R-2010/01 relatif
à la couverture des risques des établissements de crédit
stipule, en son article 01er que, « les établissements
de crédit assujettis sont tenus dans les conditions prévues au
présent règlement, de respecter en permanence un ratio de
couverture des risques, rapport entre le montant de leurs fonds propres nets et
celui de l'ensemble des risques de crédit qu'ils encourent du fait de
leurs opérations, au moins égal à 8%... ». Cette
réglementation, n'est qu'une transposition des règles
prudentielles issues de l'Accord de Bâle II, notamment Le Pilier 1, qui
concerne l'Exigence minimale de Fonds Propres.
Figure 1 : Formule
de la COBAC de détermination de la limitation des risques encourus en
fonction des fonds propres
FONDS PROPRES
RISQUE DE CREDIT ENCOURUS
>8%
Les risques de crédit encourus, éventuellement
diminués des provisions pour dépréciation
regroupent : les crédits à la clientèle
distribués, les opérations de crédit-bail et de location
avec option d'achat, les titres publics et privés souscrits, les
créances sur les correspondants, les engagements hors bilan
donnés sur ordre de la clientèle ou des correspondants... La
détermination du niveau de risque tient compte de certaines
pondérations liées à la nature du crédit, et
à garanties associées. Ainsi, seront pondérés
à 100% les créances de toute nature sur la clientèle
publique ou privée, à 75% les crédits garantis par une
hypothèque ferme de premier ou deuxième rang sur des immeubles,
à 50% les avances sur stocks à la clientèle privée
ou publique, sur marchés publics nantis, à 20% les escomptes
documentaires,) 0% les éléments d'actifs et de hors bilans autres
ceux que visés ci-dessus (titres émis par la BEAC,
créances titrisées sur l'Etat...).
Par ailleurs, Dans les normes de gestion, des ratios sont
à respecter :
- La règle de couverture de risques.
Il est fixé à un minimum de 8%. En vue d'éviter une
transformation excessive des ressources à vue ou à court terme en
emplois à moyen ou long terme, les banques doivent financer leurs
emplois à moyen terme et long terme par des ressources de même
terme à 75% minimum ;
- Un ratio de division des risques : le
montant total des risques sur une seule et même signature, est
limité à 45% des fonds propres effectifs d'une banque ;
- Un seuil de liquidité et
d'illiquidité : le ratio de liquidité s'exprime
sous la forme du rapport des actifs disponibles et réalisables ou
mobilisables à court terme (3mois maximum) sur le passif exigible
à court terme ou engagements par signature susceptibles d'être
exécutés à court terme (3 mois maximum). La norme est de
75% et doit être respectée à tout moment par
l'établissement ;
- Un ratio de structure de portefeuille qui
est le rapport entre les encours de crédits bénéficiant
des accords de classement par le total des crédits bruts
distribués qui doit être égal ou supérieur à
60%.
B. Les exigences de Bâle en
matière de risque de contrepartie
Le Comité de Bâle ou Comité de
Bâle sur le contrôle bancaire (en anglais Basel Committee
on Banking Supervision, BCBS) est un forum où sont traités de
manière régulière les sujets relatifs à la
supervision bancaire. Ce Comité a été créé
en 1974 par les gouverneurs des banques centrales du « groupe des Dix
» (G10) et hébergé par la Banque des règlements
internationaux à Bâle (ville en Suisse). Le Comité se
réunit quatre fois par an et se compose actuellement de
représentants des banques centrales et des autorités
prudentielles des 13 pays. Son premier président était Peter
Cooke, un directeur de la Banque d'Angleterre d'où elle tient son ancien
nom « Comité Cooke », actuellement le président de ce
comité est le gouverneur de la banque des Pays-Bas.
Le principal objectif du comité de
Bâle est d'améliorer la stabilité du
système financier international par l'introduction d'exigences de fonds
propres applicables à toutes les banques. Les missions du comité
sont à l'ordre de quatre et sont:
· Le renforcement de la sécurité et de la
fiabilité du système financier;
· l'établissement de standards minimaux en
matière de contrôle prudentiel
· la diffusion et la promotion des meilleures pratiques
bancaires et de surveillance;
· la promotion de la coopération internationale en
matière de contrôle prudentiel
Les exigences de ce comité ont beaucoup
évolué depuis 1994 (voir annexe 5: évolution
de la surveillance prudentielle) et on regroupe ces évolutions
au travers des accords de Bâle I et Bâle II.
a ) Les accords de Bâle I
En 1988, le comité de Bâle met en place le
premier accord de Bâle I appelé également ratio Cooke.
Basé sur une méthodologie simple, ce ratio établissait un
minimum d'exigence de couverture des risques de crédit par des fonds
propres. Le ratio Cooke a été suivi d'un amendement introduisant
la couverture des risques de marché. Le capital réglementaire
instauré par l'accord de Bâle 1 représente le niveau
minimum de fonds propres que la banque doit détenir pour assurer la
protection des déposants et la stabilité du système
financier. Il a été mis sur pied un ratio permettant de mesurer
ce minimum : le ratio cooke
C'est un ratio prudentiel destiné à mesurer la
solvabilité des banques. Il définit le montant des Fonds Propres
minimum que doit posséder une banque en fonction de sa prise de risque.
Son objectif est de renforcer la solidité et la stabilité du
système bancaire international et promouvoir des conditions
d'égalité de concurrence entre les banques à vocation
internationale. La détermination de ce ratio tient compte des
éléments suivants : Les fonds propres
(apports des propriétaires de la banque au sens du capital
social), Les engagements (ensemble des crédits
octroyés qui sont pondérés selon la nature de
l'emprunteur). Son principe de calcul a servi de base à la
détermination de celui de la COBAC. La formule du ratio de cooke
est :
Fonds propres réglementaires/ ensemble des
engagements de crédit >8%
Le but du comité a été atteint.
Bâle I a été intégré à la
législation de plus d'une centaine de pays après avoir subi des
adaptations aux besoins nationaux et peut être considéré
comme un succès. Mais malgré ce succès Bâle I
relève certaines faiblesses dont :
· Les pondérations de solvabilité rigides
ne tenant pas compte de la qualité réelle des actifs du bilan ou
des crédits;
· Prise en compte très limitée des
sûretés et des garanties;
· Aucune prise en compte des nouvelles techniques de
diminution des risques de crédit (dérivés sur les risques
de crédit, conventions de netting bilanciel, titrisation de
crédits, conventions relatives à la sûreté);
· Aucune prise en compte des durées;
· Aucune prise en compte de la diversification du
portefeuille;
· Du point de vue des régulateurs, la prise en
considération des risques bancaires n'est pas assez globale,
c'est-à-dire, que seuls les risques de crédit et de marché
entrent en ligne de compte mais pas les risques opérationnels par
exemple.
b ) Les accords de Bâle II
Le Comité de Bâle a proposé en 2004 un
nouvel ensemble de recommandations, au terme duquel sera définie une
mesure plus pertinente du risque de crédit, avec en particulier la prise
en compte de la qualité de l'emprunteur, y compris par
l'intermédiaire d'un système de notation financière
interne propre à chaque établissement « IRB ». L'objet
essentiel de Bâle II demeure le renforcement de la stabilité du
système bancaire. La figure suivante explique ceci en détail:
Figure 2 : les
objectifs de Bâle II
Les
recommandations de Bâle II s'appuient sur trois piliers: l'exigence de
fonds propres (ratio de solvabilité Mc Donough); la procédure de
surveillance de la gestion des fonds propres; et la discipline du marché
(transparence dans la communication des établissements).
Figure 3 : Les trois piliers de Bâle
II
Le
principe du Pilier I est d'améliorer
le calcul des risques et moduler leur couverture par les fonds propres. Son
enjeu est de définir : Les méthodes de
calcul des exigences en fonds propres (ratio de solvabilité McDonough),
ainsi que les méthodes de mesure du risque de crédit, de
marché, et du risque opérationnel. C'est alors que la ratio de
cook est modifié et remplacé par le ratio de McDonough qui
devient :
Figure 4 : Formule de Mc Donough de limitation
des risques en fonction des fonds propres
FONDS
PROPRES
RISQUE
DE CREDIT + RISQUE DE MARCHE + RISQUE OPERATIONNEL
>8%
L'une
des innovations majeures qu'apporte le ratio McDonough réside dans son
approche. Ce ratio propose une approche réellement nouvelle, avec
plusieurs options :
·
Une option standard: dans laquelle les 8% du ratio se
décomposeraient en 6% affectés aux risques de crédit, 1,6%
aux risques opérationnels et 0,4% aux risques de marché. Cette
approche reprendra les notations externes des agences et des banques centrales.
L'annexe 6 nous montre la répartition des
risques ;
·
Une approche dite « foundation »: qui permettra aux banques
d'avoir recours, en partie, à leurs modèles internes
d'évaluation du risque de crédit, dès lors qu'ils seront
avalisés par des autorités de régulation nationale. C'est
cette approche qui retient notre attention dans le cadre de ce
travail ;
·
Une option « advanced »: qui prendra en compte exclusivement
les modèles des banques, encore une fois après qu'ils ont
été certifiés par la banque centrale.
Le
principe du Pilier II est un processus qualitatif de
surveillance prudentielle permettant: une allocation interne de capital de la
part des banques; un dispositif de contrôle interne; une
possibilité pour les régulateurs nationaux, si besoin, d'imposer
aux banques des fonds propres supérieurs au minimum réglementaire
du pilier 1. Son enjeu est de permettre une mise en oeuvre
homogène dans les différents pays:
·
Pour les banques implantées dans plusieurs pays, les relations entre
les superviseurs du pays d'origine et ceux du pays d'accueil doivent encore
être précisées ;
·
Un processus de surveillance qui n'a de sens qu'au niveau
consolidé.
Le
pilier III a pour principe de renforcer la communication
financière. Il comporte deux volets : le volet qualitatif
(description de la stratégie, processus mis en place par les
banques,...) ; le volet quantitatif (données chiffrées). Il
a pour enjeu de permettre de : Concilier l'exigence de communication et le
souci de protection des données confidentielles et concurrentielles;
Harmoniser avec la nouvelle norme comptable sur la communication
financière (IFRS) ; Pour chaque établissement, expliquer au
marché sa méthodologie des notations internes et sa mesure des
risques.
Rendu
au terme du premier chapitre, nous pouvons faire la lumière sur les
notions de banque, les activités de la banque, sa typologie, ainsi que
l'origine du risque dans les activités de la banque. De plus, nous avons
pu cerner dans ce chapitre les différents crédits octroyés
par la banque et les risques inhérents à l'activité de
banque d'une part et d'autre part ceux inhérents au crédit. Il
en est ressorti que l'activité d'intermédiation est au coeur
même de la prise de risque de contrepartie. Il ressort alors de ce
chapitre une nécessité d'une appréciation du risque de
contrepartie au sein d'une banque. C'est fort de ce constat que les
professionnels de la finance se sont lancés depuis déjà
quelques années dans la maîtrise de ce risque qui fait courir tant
de danger aux banques dans un premier temps et à toute l'économie
tant nationale que mondiale dans un second temps. C'est alors qu'on a
assisté à la naissance de nombreuses techniques de gestion du
risque de contrepartie afin de minimiser le risque de solvabilité ainsi
que le risque d'illiquidité des banques.
CHAPITRE.II. LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR
LA NOTATION
La
gestion du risque constitue l'essence du métier de la banque. En effet,
le rôle des banques dans un système financier consiste à
transformer les dépôts en crédits. Ce rôle expose les
banques à de multiples risques comme nous le présentons plus
haut. Objet d'une littérature abondante, la gestion du risque
crédit a toujours été le sujet traditionnel des
théoriciens de la banque à travers des propos à la fois
descriptifs et prédictifs. Aujourd'hui encore, la gestion du risque de
crédit revêt une importance capitale compte tenu de la
compétitivité entre le marché boursier et le marché
bancaire, la dimension internationale des banques qui exige l'application des
dispositifs prudentiels de Bâle II, le développement des
techniques de modélisation statistique tirant profit du système
d'information, la concurrence interbancaire et le problème de sur
liquidité.
Le
risque, possibilité de perte monétaire due à une
incertitude que
l'on peut quantifier, est donc le facteur déterminant de la
qualité, de la stabilité et de la pérennité des
institutions financières bancaire car sa non-maîtrise est l'une
des causes premières des crises financières. Aussi, mettre
l'accent sur la gestion du risque de crédit entreprise,
communément appelé dans le secteur bancaire risque de
contrepartie permet de minimiser les pertes futures potentielles. C'est
pourquoi il est essentiel de s'interroger sur les mesures qui permettent de
réduire le risque de faillite bancaire dû au risque de
crédit. Conformément aux accords de Bâle II
(présentés plus haut), et précisément dans son
« approche foundation » deux familles de mesure permettent
de renforcer la stabilité du système bancaire par rapport au
risque de crédit. L'appréciation du risque de crédit par
une notation financière externe (section I) couplée aux
méthodes d'analyse quantitatives développées en interne et
validées par la Banque Centrale (section II), sont autant d'outils de
mesure du risque de contrepartie que nous présenterons.
SECTION I. Agences de notation
externe et modèles experts de notation du crédit
L'évaluation du risque de crédit s'est traduite
par une notation individuelle des entreprises en sus de l'analyse
financière. Cette notation apprécie la capacité de
l'entreprise à honorer ses engagements financiers sur la base de
critères :
· quantitatif comme le taux de croissance du chiffre
d'affaires, le résultat net, etc.
· qualitatif comme le management, la situation du
marché, le cycle de vie de l'entreprise,...
Ces évaluations faites par des agences externes
(Moody's, Standard & Poors, ...) ont rendu la mesure du risque de
crédit universelle mais présentent l'inconvénient d'une
appréciation globale de l'entreprise. Pour contourner cet
élément, les banques vont envoyer leurs portefeuilles de
crédit auprès des agences qui donnent une notation toujours
individuelle à chaque entreprise sur la base de ses états
financiers.
Parallèlement, certains modèles de notation qui
permettent tout aussi bien d'apprécier la contrepartie se sont
développés grâce à leur simplicité, leur
efficacité et même leur rapidité. Ils sont aujourd'hui
très répandus et très souvent usités en interne par
les banques et institutions financières.
Nous présentons dans cette section les agences de
notations externes ainsi que certains modèles experts de notation de la
contrepartie. Ces deux recours ont en commun qu'ils ont été mis
sur pied par les professionnels indépendants.
1. La notation de la contrepartie par les agences de
notation externes
Il s'agit du rating externe. Il fait une estimation du risque
de titre de créances émis par une entreprise. Il évalue la
possibilité de paiement des intérêts et le remboursement du
principal des dettes. Les principales agences des notations sont Moody's,
Standard and Poor's, Dull & Phillip et Fitch. Ces notations offrent une
information rapide permettant d'évaluer le degré du risque de
contrepartie pour le crédit à octroyer. Il s'agira pour nous, non
pas de présenter les modèles de notation usités par ces
agences mais de présenter l'intérêt de ces agences pour les
banques et d'expliquer in fine les notes qu'elles attribuent aux
contreparties.
A.
Présentation des systèmes des agences de notation
financières
A l'origine, la notation financière était le
passage obligé de toute émission obligataire, tant sur le
marché des capitaux traditionnels que sur les marchés
émergents. Cette notation consiste en une appréciation, par une
agence indépendante, du risque de défaillance de l'emprunteur.
Aujourd'hui, grâce au développement des modèles financiers
et mathématiques ainsi qu'à la vulgarisation des performances des
agences de notation, la notation financière est entrée au sein
même du processus d'octroi du crédit. Les banques ont souvent
recours à ces agences afin d'évaluer en amont les risques
auxquels elles s'exposent en matière de crédit.
Les agences de notation sont des entités
indépendantes dont le rôle est de délivrer une opinion
objective, publique et continue sous forme de publication de notations de
crédit pour évaluer le risque de crédit d'émetteurs
de titres de créances ou assimilés. Moody's, Standard &
Poor's et Fitch Ratings sont des agences de notation les plus connues. Elles
adoptent chacune une méthodologie standardisée et bien
spécifique.
La notation, concerne à la fois des émetteurs
(entreprises, établissements de crédit, sociétés
financières, Etats souverains...), les véhicules de titrisation
et tous les types de dette financière (certificats de
dépôts, billets de trésorerie, obligations de premier rang
ou subordonnées, prêts bancaires, ainsi que certains titres
hybrides). Les agences de notation s'efforcent d'évaluer la
capacité d'une entreprise à honorer ses engagements et
apprécier les risques de crédit. Pour ce faire, elles doivent
estimer sa capacité de crédit à partir des comptes
publiés, analyser les opérations de marché figurant en
hors bilan, suivre des créances douteuses et provisions. Elles doivent
également considérer l'environnement dans lequel évolue
l'entreprise ainsi que les facteurs internes de celle-ci.
Le travail nécessite à la fois un rapprochement
entre les données comptables et les données de gestion, et une
répartition des informations entre annexes et rapport de gestion. Une
ventilation des encours par secteur économique, géographique et
les catégories de contreparties est également nécessaire.
L'apport des agences de notation dans la détection du risque du
crédit, de défaut est incontestable, à en juger par la
reconnaissance des utilisateurs, et particulièrement les
établissements de crédit.
B.
Présentation du système de notation
Chaque agence de notation utilise un système de
notation qui lui est propre. Toutefois, chacune des agences s'attache à
déterminer une probabilité de défaut à la
contrepartie et en fonction de celle-ci, lui attribue une note. Par convention,
l'échelle des agences de rating est graduée en
Probabilité de défaut. La note de la
contrepartie permet de déterminer sa probabilité de défaut
à un an (dans certains cas il est possible de déterminer cette
probabilité de défaut sur 5 années). Notons qu'une
contrepartie est considérée en défaut
lorsque des doutes sur la capacité de l'emprunteur à
rembourser peuvent être émis par la banque et/ou
si la contrepartie n'honore pas ses engagements :
impayés... Ainsi on considérera qu'une contrepartie est
en défaut lorsque : des abandons de créances lui sont
consenties, elle est en pleine restructuration, elle est en faillite ou fait
l'objet d'une procédure collective, la banque a constitué des
provisions spécifiques à son égard. L'échelle de
notation comporte une vingtaine de notes, allant du « triple
A » désignant une qualité maximale, jusqu'à
« D », « C »... selon les cas. Cette
échelle dénote une situation de défaut de paiement.
Un tableau donnant une représentation
détaillée des grilles de notations à court et long terme
fournie par chacune des trois agences de notation est présenté.
Les agences attribuent au moment du lancement d'une émission, une note
faisant l'objet d'un suivi régulier, jusqu'au remboursement. Leur
décision se fonde en partie sur des informations publiées sur
l'émission, l'entreprise, le contexte économique et sectoriel.
Les agences ont également accès, lors des visites, d'entretiens
avec les principaux dirigeants, à des éléments
d'informations plus confidentiels sur les performances, la finance, les projets
et perspectives de l'émetteur. La dégradation de la
qualité du crédit est matérialisée par le
changement de note (rating) de l'emprunteur de la part d'une agence de notation
telle Moody's et Standard & Poor's24(*) et Fitch.
Le tableau ci-dessous présente les différentes
notes à long terme attribuées par ces agences de notation
externes ainsi que les correspondances associées. Cependant la
correspondance entre échelles de notation des différentes agences
n'est qu'apparente, la signification des notes diffère
légèrement d'une agence à l'autre.
Tableau 1 :
Correspondance des notes des agences de notation externe de
référence.
Probabilité de défaut
|
|
|
|
|
Horizon d'1 an
|
Horizon de 5 ans avec transition
|
Echelle Moody's
|
Echelle S&P
|
Echelle Fitch
|
Commentaire
|
Intervalle
|
Moyenne
|
Moyenne
|
Aaa
|
AAA
|
AAA
|
Sécurité maximale
|
[0% ; 0,0112%]
|
0,0090%
|
0,0753%
|
Aa1
|
AA+
|
AA+
|
Qualité haute.
|
[0,0112% ; 0,0165%]
|
0,0140%
|
0,1607%
|
Aa2
|
AA
|
AA
|
[0,0165% ; 0,0225%]
|
0,0195%
|
0,2403%
|
Aa3
|
AA-
|
AA-
|
[0,0225% ; 0,0287%]
|
0,0259%
|
0,3270%
|
A1
|
A+
|
A+
|
Qualité moyenne
|
[0,0287% ; 0,0339%]
|
0,0317%
|
04566%
|
A2
|
A
|
A
|
[0,0339% ; 0,0472%]
|
0,0363%
|
0,6110%
|
A3
|
A-
|
A-
|
[0,0472% ; 0,0894%]
|
0,0614%
|
0,9112%
|
Baa1
|
BBB+
|
BBB+
|
Qualité moyenne inférieure
|
[0,0894% ; 0,1827%]
|
0,13000%
|
1,6102%
|
Baa2
|
BBB
|
BBB
|
[0,1827% ; 0,3589%]
|
0,25,68%
|
2,3567%
|
Baa3
|
BBB-
|
BBB-
|
[0,3589% ; 0,7427%]
|
0,5015%
|
4,6993%
|
Ba1
|
BB+
|
BB+
|
Spéculatif.
|
[0,7427% ; 1,5288%]
|
1,1000%
|
8,1652%
|
Ba2
|
BB
|
BB
|
[1,5288% ; 2,6317%]
|
2,1248%
|
12,8395%
|
Ba3
|
BB-
|
BB-
|
[2,6317% ; 3,8774%]
|
3,2596%
|
17,8983%
|
B1
|
B+
|
B+
|
Hautement spéculatif.
|
[3,8774% ; 5,9829%]
|
4,6123%
|
22,7878%
|
B2
|
B
|
B
|
[5,9829% ; 9,4143%]
|
7,7608%
|
32,3675%
|
B3
|
B-
|
B-
|
[9,4143% ; 12,7916%]
|
11,4202%
|
42,6087%
|
Caa1
|
CCC+
|
CCC+
|
En mauvaise condition.
|
[12,7916% ; 17,1134%]
|
14,3278%
|
48,1784%
|
Caa2
|
CCC
|
CCC
|
Extrêmement spéculatif
|
[17,1134% ; 23,5996%]
|
20,4405%
|
58,1082%
|
Caa3
|
CCC-
|
CCC-
|
Peut-être en défaut
|
[23,5996% ; ...]
|
27,2469%
|
67,8133%
|
Ca
|
D
|
D
|
En défaut
|
100%
|
100%
|
100%
|
C
|
Tableau de correspondance des notes des agences
Moody's, S&P et Fitch Source : wikipedia.com
C.
Utilité des notations interne pour les banques
Les banques se basent sur leurs notes pour apprécier
les probabilités de défaut des émetteurs car ces notes
sont publiques, c'est l'émetteur lui-même qui paye les agences de
notation.
Il n'est donc pas nécessaire que les banques
évaluent par elles-mêmes le risque de ces entreprises car, d'une
part, cela leur reviendrait cher alors que l'information est gratuite, et
d'autre part, la fiabilité des notes des agences est reconnue par
tous.
Le problème se pose différemment en ce qui
concerne les entreprises de taille plus modeste, qui ne sont pas notées
par ces agences. En fait, seulement 15% des entreprises européennes sont
notées par des agences de notation, ce qui montre la
nécessité pour les banques d'établir un système de
rating interne performant.
Au regard de l'insignifiance du nombre d'entreprises
notées, particulièrement en zone CEMAC, il est important que les
établissements de crédit mettent en place, chacun en son sein, un
système de notation.
2. Les modèles experts de la notation de la
contrepartie
Nous présentons exclusivement la V.A.R et le RAROC
A. La
méthode VALUE AT RISK (VAR) :
Elle est une mesure de la perte maximale encourue sur un
horizon donné, assortie d'une probabilité. Ces pertes sont
mesurées sur un horizon pertinent par l'évolution de la valeur de
marché des composants du portefeuille pendant un intervalle de temps
pertinent. L'évolution est fonction de mouvements de diverses sources
appelées facteurs de risque.
Le calcul de la Var, perte potentielle enregistrée sur
le portefeuille en cas de scenario défavorable de marchés sur un
horizon (réglementaire) de dix (10) jours, permet de disposer d'une
représentation agrégée et instantanée des risques,
et de confronter en temps réels le risque ainsi mesuré à
une limite globale ou perte de confiance donnée.
Le calcul de la VaR répond à un
principe :
« Les pertes futures sont divisées en deux
catégories : les pertes statistiques (moyenne des
pertes) qui sont inévitables à long terme et les
déviations possibles au-delà de la moyenne des pertes.
La loi des grands nombres indique que ces pertes surviendront tôt ou
tard. Ainsi soit ces pertes sont incluses dans le capital requis, soit elles
sont retranchées des résultats ».
Il s'agit de déterminer le niveau de pertes
moyennes et de pertes futures. Le problème est de disposer d'un capital
suffisant qui permet de couvrir les déviations défavorables des
pertes observées au-delà de la moyenne. Ce sont donc les
principes de mesure de ces déviations qui constituent ce que l'on
appelle « Valeur à Risque » ou VaR. On
procède à une distribution de probabilité pour
définir quel niveau des pertes potentielles ne sera
dépassé que dans une fraction faible des cas. Cette fraction est
appelée Seuil de tolérance pour le risque. Ceci
étant, l'information sur le risque devient la clé de ces mesures.
La VaR d'un crédit pour une durée t et le niveau
de probabilité q, se définit comme un montant noté VaRq
tel que la perte encourue durant l'intervalle [0, t] (10jours
réglementaires) ne dépasse VaR qu'avec une probabilité (1-
q) (les valeurs sont compris 90%, 95%, 99%).
P [Vt > VaRq] = 1-q ou P
[Vt<VaRq] = q
(La probabilité pour que la variation des montants des
pertes dépasse est 1- q)
Où : Vt : Différentes
pertes attribuées aux crédits et les échéances
liées à ces pertes. VaRq : Perte encourue durant la
même période
Si ces pertes suivent une loi normale, l'expression
devient :
P [ Vt - E (Vt) <
VaRq - E (Vt) ] = q
ó (Vt)
ó (Vt)
Où : E (Vt) :
espérance et ó (Vt) l'écart
type de la loi normale
Le quantile de la loi normale est
noté : VaRq - E (Vt)
En posant Zp = VaRq - E
(Vt)
ó
(Vt)
La VaR relative s'écrit : VaRq(V) = E
(Vt) + Z p × ó (
Vt)
Si l'on s'intéresse qu'au risque de perte en
négligeant les anticipations des variations (l'espérance), la
formule se simplifie et donne : VaRq (V) = Z p
× ó ( Vt)
Cette dernière dite VaR absolue est souvent
privilégiée car il est très difficile pour une courte
période de prévoir la variation moyenne des crédits de
même que le signe de la variation. Donc l'hypothèse d'une
variation nulle n'est donc pas absurde.
Exemple : pour un portefeuille
donné, le montant des variations des pertes moyennes est de 10000 F par
période avec un écart type de 20000F. Calculons la VaR absolue et
relative à 95%.
Solution :
V suit une loi normale N (0,1) ; VaR95%
Or P [ Vt - E (Vt)
< VaRq - E (Vt) = Zp] = q,
alors P[ Vt - 0 <
Zp] = 95%
Ó (Vt)
ó (Vt) 1
D'après la table on peut lire pour une
probabilité égale à 0,95, Zp = - 1,65
La valeur relative :
VaR95% = 10000 + Zp 20000 (VaR relative)
VaR95% = 10000 - 1,65*20000 = - 23000
VaR95% = - 23000 (la banque n'a que 5% de
chance de perdre 23000)
La valeur absolue :
VaR95% = -1,65 * 20000 = - 33000
VaR95% = - 33000 (la perte
espérée en fin de période n'a que 5% de chance de
dépasser 33000.)
La VaR exigée par le comité de Bâle est
une VaR pour 10jours à 99% avec une VaR de référence. Ce
qui fait que : VaR99% (Bâle) = (10)1/2 ×
Zq99% × VaR référence.
Z références
Prenons l'exemple d'une VaR à 95%
référence de 50000 qui est journalière et calculons
VaR(Bâle) = racine carré 10× (2,33/ 1,65) × 50000 =
222500.
L'application de la méthode VaR pose quatre (4)
problèmes :
L'ajustement des performances pour le
risque : il s'agira de voir si le capital économique
octroyé à la perte est couvert par les revenus des dettes (frais
généraux + intérêt + commissions + ...) ;
La quantification de l'effet de diversification au
moyen d'une VaR crédit : voir comment mesurer
l'économie des risques (fonds propres) en cas de diversification dans un
portefeuille de crédit. Mais, il faut voir que les risques dans un
portefeuille ne s'additionnent pas arithmétiquement et le total des
risques est inférieur à la somme des risques ;
La fixation des limites : comment la
banque va redistribuer ses engagements entre les divers crédits dont
elle dispose en tenant compte de la perte potentielle tout en respectant les
exigences de fonds propres (ratio de Cooke) et une rentabilité
suffisante ;
Le sens d'une « optimisation » au
niveau d'un portefeuille de crédit : comment gérer
une optimisation « quantitative » du couple
risque-rentabilité.
En résume, la VaR permet une gestion et un
contrôle intégré des risques de la banque fondée sur
la perte maximale. Le management doit mettre en place ou repenser la
procédure d'allocation du capital pour les différents types de
crédit.
Cette méthode est complétée par le RAROC
qui intervient en réponse au problème n°1 soulevé
ci-dessus. Pour mesurer la performance ajustée pour le risque de
crédit, on utilise un autre ratio qui est connu sous le nom de RAROC ou
« Risk Adjusted Return On Capital ».
B. La
méthode RAROC
Encore appelée Risk Adjusted Return On Capital ou la
rentabilité ajustée du risque, rapportée au capital
réglementaire, cette méthode est lancée dans les
années 80 par la Bankers Trust (absorbée depuis par la Deutsche
Bank), le modèle RAROC est une méthode d'analyse utilisée
maintenant par la plupart des grands établissements de crédit du
monde entier.
L'idée derrière le modèle RAROC consiste
à rapporter un rendement net à un capital économique
alloué et éventuellement comparer cette performance au coût
du capital de la banque. Il s'agira de calculer le ratio du produit financier
sur une mesure du risque.
RAROC = (Revenus - Couts - Perte moyenne25(*)) =
Revenus nets
Fonds propres en risques
Fonds propres en risque
Un crédit n'est accordé que si le RAROC atteint
un niveau supérieur au cout de capital de la banque. A défaut
d'atteindre ce taux de référence, le chargé de
clientèle doit ajuster les conditions du prêt pour le rendre plus
rentable. Un exemple illustratif tiré de
www.finance-factory.fr peut alors être :
Figure 5 : Exemple de
détermination du RAROC
Cette méthode présente les limites à
savoir : L'identification exacte des revenus et leurs
actualisations (Ce qui suppose une saisie des flux de qualité
et une structure par terme des spread (marges) pertinente) ; Une
allocation des coûts sur chaque facilité de crédit qui doit
être mise en place ; La méthode optimale
d'allocation d'une quote part du capital économique à la
facilité de crédit ou un client à partir des
données que l'on dispose sur ce dernier sachant que le capital
économique global concerne l'ensemble du portefeuille de crédit
et en tenant compte du risque de corrélation des défauts ;
Le problème de la qualité des informations
collectées à partir de la base de données risque
utilisée.
Malgré les insuffisances que soulève cette
méthode, on utilise une application de celle-ci avec « la
durée » pour mesurer le risque.
P = - D p × Pa × (R /1+t),
Avec : P : unité monétaire du risque ou
montant de la perte
D P : durée du
prêt
Pa : le montant du prêt
R
/ (1+ t) : variation anticipée de la prime de risque
Prenons l'exemple suivant : soit un prêt de
1 000 000 de francs, l'on calcule la variation de la prime sachant un
taux du marché de 10% et une durée de 2,7
ans : P = - D p × P × (R /1+t)
AN : P = - (2,7) (1 000 000) × [0,011/ (1+10%)]
= - 27000 F
Avec ce prêt à un montant nominal de 1 000 000,
on peut s'attendre à une perte de 27000 Francs en cas de chute de la
qualité de crédit de l'emprunteur. Maintenant, pour savoir si ce
prêt doit être accordé ou rejeté, il faut estimer les
revenus à percevoir. Supposons que :
· Marge actualisée sur le prêt = 0,2%
· Commissions actualisées = 0,1%.
On a : Revenus nets du prêt = Marge
actualisée + Commissions actualisée.
Revenus nets = (0,2%×1 000 000) + (0,1%×1 000
000) ; soit, Revenus nets = 3000
D'où le RAROC = 11,1%. Si 11,1% est
supérieur au RAROC de référence de la banque, on accorde
le prêt. Sinon le prêt est rejeté et le chargé de la
clientèle doit trouver un moyen d'augmenter les revenus pour faire
passer le crédit de son client auprès du comité du
risque.
SECTION II. L'analyse quantitative du
risque de contrepartie par la notation interne
L'analyse traditionnelle a une faiblesse liée à
l'appréciation de chaque crédit au cas par cas, transaction par
transaction. Cette analyse voudrait que chaque crédit soit
évalué fondamentalement par un comité ad hoc pour son
acceptation ou son rejet. Et une fois que le prêt est accordé, il
s'ajoute aux autres crédits déjà consentis qui suivent le
cours normal à savoir un amortissement naturel. Or il existe un lien
étroit entre tous les crédits plus précisément
entre les emprunteurs, les secteurs, ... ceci faisait que la défaillance
d'un emprunteur ou d'un secteur donné, tous les autres crédits
deviennent fragiles d'où le développement d'une analyse moderne
basée sur le portefeuille.
Dans le but de renforcer l'appréciation du risque
crédit, les banques vont compléter l'analyse financière et
les systèmes de notation externe par des bases de données (par
exemple le FIBEN) et ratios par secteur pour plus tard adopter un
système interne de notation ou rating interne. En effet, dans le monde
bancaire, on note l'apparition de nouveaux besoins concernant
l'appréciation des phénomènes de défaillance et la
qualité de l'analyse risque de crédit sur les entreprises. Les
institutions pour mieux gérer le risque de crédit,
procèdent à une centralisation des informations pour produire de
statistiques sur les risques. Ce qui apporte à la profession une
réponse liée à ce besoin. Cette cotation liée au
risque utilise les critères suivants pour être plus efficace et
moins discriminative surtout pour les PME - PMI : le poids
économique, les encours du crédit bancaire, la déclaration
des impayés sur effet, les informations sur les dirigeants.
Le rating présente des risques au niveau de la banque
car il correspond à une évaluation à un temps donné
t. En effet, il peut arriver que des clients de la banque
transitent d'une position de rating vers une autre. C'est pourquoi il faut un
suivi constant des emprunteurs pour maitriser ce phénomène de
transition.
Il existe actuellement trois types de modèles pour
considérer le risque de crédit : les modèles
structurels (ou "structural models") également appelés
les modèles de valeur de la firme, les modèles à
forme réduite (ou "reduced form models") également
appelés modèles à intensité et les
modèles économétriques.
Les modèles structurels se basent sur la théorie
des options et la structure de capital de l'entreprise. Dans les modèles
structurels, la faillite de l'entreprise survient quand la valeur de ses actifs
se situe en deçà de la valeur de sa dette (modèle de
Merton (1974)) tandis que dans les modèles à intensité, le
motif de défaut n'est pas expliqué (le défaut n'est pas
forcément lié à la valeur de la firme). De plus, dans les
modèles à intensité, la probabilité de
défaut varie dans le temps. Concernant les modèles
économétriques, ils relient la probabilité de
défaut de l'entreprise à l'état de l'économie. La
probabilité de défaillance dépend dans ces modèles
des facteurs macroéconomiques tels que le taux de chômage, le taux
d'accroissement du PIB, le taux d'intérêt à long terme,
etc.
Dans la pratique, les modèles structurels les plus
utilisés sont : le CreditMetrics de JPMorgan et Les modèles de
KMV (Kealhofer, McQuown et Vasicek) de Moody's. Pour les modèles
à intensité les plus utilisés, nous avons : CreditRisk et
le Crédit Suisse First Boston. Parmi les modèles
économétriques les plus usités, nous avons : le
CreditPorfolioView de McKinsey. Nous ne présentons dans ce point que
deux modèles de rating simple à savoir : le Credit Metrics,
le moèle KMV
1. Credit Metrics de JP MORGAN
CreditMetrics, lancé en 1997 par la banque JPMorgan,
est un outil destiné à évaluer, pour un portefeuille, ses
variations de valeur provoquées, d'une part, par les changements de la
qualité de crédit de l'émetteur des obligations (migration
du crédit) et d'autre part, par le défaut de la contrepartie. A
la différence de l'approche KMV, les probabilités de
défauts sont données ici par les agences de rating (notation
externe) concernant les entreprises importantes et par les méthodes de
scoring et de mapping (notation interne) pour les petites et moyennes
entreprises.
CreditMetrics permet de calculer la CreditVaR. Il fait partie
des modèles structurels car, à l'instar du modèle KMV, il
repose sur le modèle de Merton (1974) pour définir les seuils de
migration du crédit. Crédit Metrics modélise
l'évolution du spread de chaque crédit en supposant que celui-ci
dépend du niveau de rating de ce crédit. Deux crédits de
même rating mais d'emprunteurs différents, seront supposés
avoir le même spread. Pour calculer la CreditVaR, la méthode
repose sur les 4 étapes suivantes :
Détermination du risque isolé de chaque
actif du portefeuille (prise en compte d'un système de
notation). Il s'agit d'une attribution d'une notation à chaque
crédit en fonction de sa solvabilité présumée.
Cette notation peut être par exemple celle des agences de notation
spécialisées (Standard & Poors, Moody s.....) ou une notation
interne
Construction de la matrice des probabilités de
transition d'une notation à une autre (CreditMetrics utilise
les matrices fournies par les agences de rating : Standard & Poor's ou
Moody's). Cette matrice consiste à donner pour un crédit auquel
on a attribué un rating actuel, les différents ratings potentiels
de ce crédit à un horizon donné, ainsi que les
probabilités associées de se trouver dans cet état. Cette
matrice peut être obtenue à partir des matrices historiques des
agences ou peut être établie par estimation statistique
Valorisation des actifs du portefeuille selon les
scénarios de transition d'une notation à une autre. A
chaque rating, on attribue une courbe des taux en prenant en compte le risque
spécifique de cette catégorie de rating par rapport à un
crédit sans risque de crédit. Cette courbe des taux peut
être déterminée à partir d'un panel de crédit
ayant ce rating.
Calcul de la CreditVaR. Il faut attribuer
à chaque crédit un taux de recouvrement en cas faillite. Pour
expliciter toutes ces étapes, nous présenterons uniquement le
principe du modèle à portefeuille à une
obligation26(*).
Dans ce modèle, le système de notation pris en compte
par CreditMetrics est celui des agences de rating telles que Moody's ou
Standard & Poor's. Les émetteurs de titres (de créance) sont
notés à partir d'une échelle allant de AAA à CCC
(échelle de Standard and Poor's) en fonction de leur solidité
financière. Les entreprises saines financièrement sont
notées AAA tandis que les plus mauvaises sont notées CCC.
Les agences de notation publient régulièrement
des informations relatives à l'évolution de la notation des
émetteurs dans le temps. Ces informations sont regroupées dans
des tableaux qui indiquent, soit directement le taux de défaut
historique des émetteurs selon leur notation et sur un horizon
donné, soit les changements de notation au cours du temps. Les tableaux
décrivant l'évolution dans le temps de la notation d'un ensemble
d'émetteurs sont appelés "matrices de transition27(*)". La matrice annuelle de
transition décrit le changement de notation, sur un horizon d'un an,
d'un ensemble d'émetteurs :
Tableau 2 : Matrice
annuelle de transition sur un horizon d'un an
RATING
|
AAA
|
AA
|
A
|
BBB
|
BB
|
B
|
CCC
|
DEFAUT
|
AAA
|
90,81%
|
8,33%
|
0,68%
|
0,06%
|
0,12%
|
0,00%
|
0,00%
|
0, 00%
|
AA
|
0,70%
|
90,65%
|
7,79%
|
0,64%
|
0,06%
|
0,14%
|
0,02%
|
0,00%
|
A
|
0,09%
|
2,27%
|
91,05%
|
5,52%
|
0,74%
|
0,26%
|
0,01%
|
0,06%
|
BBB
|
0,02%
|
0,33%
|
5,95%
|
86,93%
|
5,30%
|
1,17%
|
0,12%
|
0,18%
|
BB
|
0,02%
|
0,14%
|
0,67%
|
7,73%
|
80,53%
|
8,84%
|
1,00%
|
1,06%
|
B
|
0,11%
|
0,11%
|
0,24%
|
0,43%
|
6,48%
|
83,46%
|
4,08%
|
5,20%
|
CCC
|
0,22%
|
0,00%
|
0,22%
|
1,30%
|
2,38%
|
5,00%
|
64,85%
|
19,79%
|
Titre : matrice annuelle de transition
Source : modèles de gestion du risque de crédit,
Hélène HAMISULTANE
Cette table s'analyse en lisant par exemple la ligne BBB du
tableau ci-dessus :
Notation initiale Notation potentielle
dans un an Probabilité
AAA 0,02 %
AA 0,33 %
A 5,95 %
BBB BBB 86,93 %
BB 5,30 %
B 1,17 %
CCC 0,12 %
D 0,18 %
100,00 %
La probabilité pour notre actif de notation initiale
BBB de rester BBB après une période d'un an est de 86,93 %, celle
de devenir B est de 1,17%, celle de faire défaut est de 0,18%.
Pour le calcul de la CreditVaR, CreditMetrics détermine
la valeur actuelle de l'obligation en utilisant la courbe des taux zéro
coupon (lorsqu'il n'y a pas eu faillite de l'émetteur). Exemple
: Calcul de la valeur d'une obligation notée BBB
Catégorie
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
AAA
|
3.60
|
4.17
|
4.73
|
5.12
|
AA
|
3.65
|
4.22
|
4.78
|
5.17
|
A
|
3.72
|
4.32
|
4.93
|
5.32
|
BBB
|
4.10
|
4.67
|
5.25
|
5.63
|
BB
|
5.55
|
6.02
|
6.78
|
7.27
|
B
|
6.05
|
7.02
|
8.03
|
8.52
|
CCC
|
15.5
|
15.02
|
14.03
|
13.52
|
Tableau des taux forward (taux sans risque +prime
de risque) Source : modèles de gestion du risque de
crédit, Hélène HAMISULTANE
On considère un émetteur noté BBB qui
émet une obligation de 100 euros sur 4 ans avec un taux annuel de 6%.
Dans ce cas on détermine la valeur actuelle de l'obligation puis toutes
les valeurs possibles du titre BBB en fonction de ses migrations possibles vers
d'autres notations l'année suivante.
Lorsqu'il y a eu faillite de l'entreprise, la valeur du titre
est déterminée en utilisant le taux de récupération
moyens calculés par CreditMetrics sur des données historiques
(moyenne sur ce que récupèrent les créanciers lorsqu'une
entreprise tombe en faillite). Les différentes valeurs du titre BBB en
fonction des migrations possibles sont données dans le tableau suivant :
Tableau 3 Valeurs du titre
BBB en fonction des migrations possibles
Notation
|
Probabilité
|
Valeur
|
AAA
|
0.02
|
109.37
|
AA
|
0.33
|
109.19
|
A
|
5.95
|
108.66
|
BBB
|
86.93
|
107.55
|
BB
|
5.3
|
102.02
|
B
|
1.17
|
98.1
|
CCC
|
0.12
|
83.64
|
D
|
0.18
|
51.13
|
Valeur
d'un titre BBB
A partir du tableau des différentes valeurs de BBB
selon sa migration, on peut déduire la distribution des variations de
prix de l'obligation, comme le montre l'exemple présenté en
dessous.
On détermine alors la CréditVar. La CreditVaR
à 1% (c'est-à-dire perte maximale attendue pour une
probabilité de 1%) ou en d'autres termes pour un niveau de confiance de
99% est obtenue en prenant le premier percentile de la distribution des
variations de prix de l'obligation, soit CreditVaR = -23,91. On prend 1% de
l'aire de la distribution ci-dessus en partant de la gauche car les valeurs de
variation du prix du titre sont rangées dans un ordre ascendant (des
nombres négatifs = pertes vers les nombres positifs = gains).
2. Le modèle KMV de Moody's
Faisant partie de la famille des modèles structurels,
il se base sur l'approche de Merton (1974) dans laquelle il y a
défaillance de l'entreprise lorsque la valeur de marché de ses
actifs est inférieure à un certain seuil de ses dettes (la
présentation du modèle de Merton (1974) est
fournie en annexe 2).
Ce modèle se base sur la recherche d'explication de
l'événement de défaut. Il repose sur la notion de
"distance au défaut" ("distance to default") qui est calculée en
regard de la barrière qui enclenche le défaut. Une fois la
distance au défaut calculée, elle est convertie en
probabilité de défaillance (appelée aussi
"fréquence de défaut espérée" ou "Expected Default
Frequency" ou EDF).
L'explication repose par exemple sur une modélisation
de la valeur de firme. En effet, KMV a émis l'hypothèse qu'une
entreprise s'approche du défaut lorsque la valeur de ses actifs descend
en dessous de la valeur comptable de la dette. La détermination de la
probabilité de défaut s'appuie donc sur une modélisation
de la valeur des actifs, permet ainsi d'établir une distribution,
à chaque instant futur, de l'écart entre la valeur des actifs et
la valeur de dette.
La distance au défaut est définie de la
façon suivante : DD = (VA - X)\ (óA x VA)
Où : VA correspond à la
valeur de marché des actifs de l'entreprise, óA
la volatilité des actifs et X est le point de
défaut qui correspond à la somme de la dette à long terme
et de la moitié de la dette à court terme.
Plus la DD est grande, moins il y a de chance que l'entreprise
soit en défaut. Les auteurs du modèle estiment que sur la base
d'une observation historique, le défaut ne survient que dès que
la valeur des actifs franchit à la baisse le seuil de la valeur
comptable de la dette mais à un niveau plus bas, appelé
« seuil de défaut ». La distribution pertinente
estimée par KMV est en conséquence celle de l'écart entre
la valeur des actifs et le seuil de défaut. La densité de
probabilité attachée aux valeurs négatives de cet
écart est la vraie mesure de la probabilité de défaut. Ce
modèle soulève deux grands types de questions :
· le paramétrage : comment estimer la valeur
des actifs et sa volatilité ? comment estimer le seuil de
défaut ?
· la modélisation de la constatation du
défaut rend elle correctement de la réalité ?
La valeur des actifs est une variable dominante du
modèle. En fait, l'hypothèse de base est que le défaut se
produit lorsque cette valeur descend en dessous de la valeur comptable de
dette ; à un niveau inférieur appelé seuil de
défaut. Le défaut se produit lorsque : valeur des
actifs28(*) - valeur
comptable des dettes< 0 ; avec Seuil de défaut
< valeur comptable de la dette.
Si l'entreprise n'est pas cotée, l'estimation est
difficile et le paramétrage de son évolution dans le temps ne
peut se faire que sur l'analyse historique. Le KMV donne une réponse
à cette inquiétude construite sur la théorie des options.
Il suppose comme dans le modèle de Merton que l'entreprise a émis
des actions et des obligations en t = 0. A la date de maturité T, les
actionnaires reçoivent (VA - X) lorsque VA > X et 0 lorsque VA £
X29(*). En
résumé, ils reçoivent max (VA - X, 0) en
T. Cette situation s'apparente à l'achat pour les actionnaires
d'une option d'achat (ou call) sur la valeur de marché des actifs de
l'entreprise et dont le strike X correspond à la valeur comptable de la
dette. En supposant, comme le fait Merton, que VA évolue suivant un
processus de diffusion géométrique. L'estimation de la valeur des
actifs et de sa volatilité repose sur l'établissement de deux
équations dont la résolution aboutit à
l'établissement de la formule de la probabilité de
défaut selon KMV :
PKMV = Prob {VA (T) < X}= N {-(ln (VA/X) + (u-(1\2)
ó2A) T)\ (óA x
T1/2)}
Avec : N(.) : la fonction de répartition
de la loi normale, VA : valeur de marché, óA :
volatilité des actifs
Ainsi dans ce modèle, la probabilité de
défaut est une fonction croissante de la volatilité des actifs et
de l'horizon de risque Le modèle KMV développé par
l'agence Moody's apparait alors comme un excellent modèle
d'appréciation de la qualité de la contrepartie. En effet, le
modèle relie les probabilités de défaut aux informations
du marché, les débiteurs sont spécifiques et on peut les
distinguer par leur propre probabilité de défaut, leur propre
structure de capital et leurs propres actifs (contrairement aux modèles
de CreditMetrics et de CreditRisk). Contrairement à l'approche de
Merton, le seuil de défaut est défini de manière empirique
comme la somme de la dette financière à long terme de la firme et
de la moitié de sa dette à court terme. Toutefois certaines
limites peuvent apparaitre à savoir : L'hypothèse que la
dette de la firme est constituée d'obligations zéro-coupon et
d'actions n'est pas réaliste. Le prix des actifs est supposé
suivre un mouvement brownien géométrique. Cette
modélisation par un processus continu exclut donc tout défaut non
anticipé. Les taux d'intérêt sont supposés constants
(hypothèse trop simpliste). La méthode est difficile à
mettre en place car elle nécessite de nombreux données en
entrées qui sont pour la plupart soit inobservables soit difficilement
accessibles.
Ce chapitre nous a permis de passer en
revue les différentes techniques de mesure du risque de contrepartie par
la notation. Les préoccupations des autorités en charge du
secteur bancaire et des principaux acteurs, que sont les banquiers nous semble
désormais fondées. Ce risque bancaire qui réside dans
l'essence même de l'activité bancaire se doit d'être
apprécier et gérer au mieux. La notation apparait alors comme un
moyen rapide de se faire une idée sur le risque qu'entourerait la banque
lorsqu'elle décide d'entreprendre des relations avec tel ou tel client.
Que ce soit la notation par les agences de notation externe, ou par des
méthodes experts ou encore par des méthodes de notation interne,
chacune des méthodes apparait contribuer à la maîtrise du
risque de contrepartie.
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Dans cette première partie de notre travail, nous avons
dans un premier temps abordé de la banque, des crédits et des
risques bancaires, avec un accent sur le risque de contrepartie, de son origine
à ses conséquences, en passant par les facteurs qui l'influencent
ainsi que les normes réglementaires qui conditionnent son approche. Dans
un second temps, il a été question de la maîtrise du risque
de contrepartie par les différentes modalités de mesure du risque
de contrepartie tant interne qu'externe. Ce travail théorique sur la
question du risque de contrepartie ne peut être valorisé et
justifié, s'il n'est pas confronté à une étude
empirique. Notre passage à la Société
générale de Banques au Cameroun, nous a offert la
possibilité d'étudier de manière pratique la
maîtrise du risque de contrepartie et d'appliquer tel que
recommandé par Bâle, la notation du risque de contrepartie au
travers d'un outil interne élaboré par le groupe
Société Général : Le Starweb.
PARTIE II. APPROCHE
PRATIQUE DE LA MESURE ET DE LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE
Le développement des banques dans le monde n'a pas
laissé l'Afrique en marge. A l'instar de leurs consoeurs occidentales,
la recherche de la compétitivité et de la rentabilité sont
de mises également pour les banques africaines. Ce développement
s'effectue dans un environnement de plus en plus complexe, rendant de ce fait
la gestion du risque de bancaire ardue. Suites aux diverses crises survenues
ces dix dernières années, l'objectif majeur de toute banque
réside en la maîtrise du risque de crédit.
Conscient de la nécessité de préserver
la stabilité des dispositifs bancaires, le comité de Bâle,
dans son nouvel accord a incité les établissements de
crédit à développer leurs propres outils
d'appréciation du risque de contrepartie. C'est fort de ces
encouragements qu'a été développé au sein du groupe
Société Générale un outil de notation interne de la
contrepartie : le Starweb.
Cette seconde partie a pour but de nous rapprocher de la
réalité de la gestion du risque de crédit dans une banque
ayant fait un long chemin dans la matière. Il sera alors question pour
nous de mettre en exergue le déploiement de la gestion du risque
crédit au sein de la Société Générale de
Banques au Cameroun en insistant sur une présentation de notre cadre
d'étude qui est la SGBC (chapitre 3) et sur un examen de l'outil de
notation du risque de contrepartie (le starweb) développé et mis
en place au sein de l'organisation (chapitre 4).
CHAPITRE.III. LA
SGBC : CADRE DE L'ETUDE
Dans ce chapitre, il est question d'apprécier la
pertinence et l'efficacité des systèmes mis en place par
Société Générale de Banques au Cameroun SA pour
appréhender son risque de crédit. Cette appréciation
s'effectuera notamment par l'observation des réalités de
l'entreprise et la confrontation de celles-ci avec les mécanismes et
modèles précédemment évoqués.
Avant de nous appesantir sur l'approche utilisée par
SGBC face au risque de crédit, nous allons au préalable
procéder à la présentation de cette structure, à
savoir la maison mère et sa filiale camerounaise
SECTION I. La Présentation de la Société
Générale et de la SGBC
Une présentation du Groupe Société
Générale et en particulier la maison mère basée en
France nous semble importante compte tenu de la connexion dans le
fonctionnement qui existe entre la SGBC et sa mère. De plus, de nombreux
points forts de la SGBC sont directement dus à son appartenance au
Groupe SG.
1. Présentation de
la société générale (maison
mère)
A. Création et implantation de la
Société générale
Une des plus grandes banques mondiale, et seconde banque en
France30(*), l'histoire de
la SG est marquée par six (6) moments forts forgeant sa renommée
et sa stabilité :
1864-1893 : naissance d'une banque universelle.
La Société Générale, fille de la
révolution industrielle, est créée en 1864 pour
répondre aux besoins financiers croissants des entreprises
sidérurgiques et des compagnies de chemins de fer. Conçue comme
outil de la modernisation de l'économie française, ses
débuts s'inscrivent dans un contexte économique
mouvementé. Moins de dix ans après sa création survient le
krach de Vienne : la bourse s'effondre en Autriche puis gagne rapidement
l'Allemagne et les États-Unis. Plusieurs établissements bancaires
français disparaissent, les krachs se succèdent ainsi que des
périodes de forte récession. Cette crise économique durera
jusqu'en 1896. La Société Générale vit alors ses
années d'apprentissage et prend des risques certains sur ses
investissements en Amérique latine. Ce contexte difficile l'oblige
à démontrer d'emblée sa solidité et sa
résistance. À la fois banque de dépôts, banque de
crédit aux entreprises et banque d'affaires, elle s'affirme comme une
« banque universelle ». Rapidement incontournable sur la place
financière française, elle s'implante également à
l'étranger en ouvrant une succursale à Londres dès 1871.
Enfin, elle innove par son dynamisme en développant son réseau
d'agences sur l'ensemble de l'Hexagone.
1894-1914 : L'ÈRE DE L'EXPANSION.
Les échanges internationaux, notamment des capitaux, se
développent. Dès 1896, alors que la seconde révolution
industrielle bat son plein, l'Europe et l'Amérique du Nord retrouvent
leur croissance économique, grâce aux industries du
pétrole, de l'électricité et de la chimie. Dans ce nouveau
contexte économique, la Société Générale
poursuit son expansion. Dès 1894, elle se donne la structure d'un grand
établissement de crédit moderne, elle crée le 28 juillet
1896 la caisse de prévoyance et, vingt ans plus tard, compte 651
guichets en France. Filiales et succursales se développent en Russie, en
Afrique du Nord ainsi que dans différents pays européens. Ses
effectifs augmentant, elle commence à développer une politique
sociale et acquiert de nouveaux bâtiments pour installer ses services
centraux. La bonne santé de l'entreprise profite à l'expansion de
l'actionnariat : entre 1895 et 1913, le nombre de porteurs passe de 14 000
à 122 000.
1914-1945 : DANS UN MONDE EN CRISE. Deux
guerres mondiales, la révolution russe, la crise économique qui
commence en 1929, la guerre civile en Espagne... La période est riche en
drames et en conflits. Pour la SG, cela se traduit par la perte de sa filiale
russe et l'abandon de ses activités dans ce pays. Si les années
20 ont vu le Groupe devenir la première banque française par le
niveau des dépôts collectés et des crédits
distribués, la récession économique des années 30
oblige à des restrictions. La SG rationalise son réseau et ses
méthodes de travail en s'appuyant sur les progrès techniques
comme l'apparition des machines électro-comptables. Cependant, la
banque participe au placement des nombreux emprunts publics émis par les
États (15 milliards de franc émis le 16 novembre 1915). Et si la
guerre et l'occupation suspendent la marche en avant, elle continue à
s'implanter à l'étranger, comme en Amérique du Nord et en
Afrique sub-saharienne. En 1928, En association avec différents groupes
industriels, la Société Générale crée le
Crédit à l'industrie française (CALIF).
1945-1972 : LA BANQUE « PROVIDENCE ».
Pendant trente ans (les trente glorieuses), on assiste à un
développement économique sans précédent :
plein emploi, forte croissance et expansion démographique se conjuguent
de manière vertueuse. L'essor de la production et des échanges
extérieurs offrent aux banques de nouvelles possibilités
d'intervention. Le développement de la consommation de masse est
favorable à la Société Générale, qui
s'adresse autant aux entreprises qu'aux particuliers. La spécialisation
des crédits se renforce et la gamme des services bancaires ne cesse de
s'élargir. Le métier de banquier est en évolution
permanente. Parallèlement, le groupe poursuit son expansion à
l'étranger, en particulier en Italie, au Mexique et dans l'Afrique
décolonisée (création de filiales africaines). Le groupe
se diversifie davantage (création en 1963 du CFTA-crédit foncier
d'Algérie et de Tunisie...) et se spécialise (création le
14 février 1964 de la SOGEVAR, une sicav...).
1973-1997 À
L'ÉPREUVE DE LA MODERNITÉ. Après l'euphorie des
Trente Glorieuses s'ouvre une nouvelle période de bouleversements. Les
chocs pétroliers de 1973 et de 1979 sont suivis de récession.
Puis c'est le krach boursier de 1987, et une nouvelle récession de 1991
à 1993. La chute du mur de Berlin, en novembre 1989, et la
déréglementation des marchés financiers qui
s'internationalisent renforcent encore l'instabilité de ces
années. Dans ce contexte mouvant, la diffusion de la
télématique et de l'informatique ainsi que l'apparition
d'Internet sont les débuts d'une véritable révolution
technologique. La Société Générale doit s'adapter
à ces bouleversements d'autant qu'elle fait partie des premiers grands
groupes à être privatisés. Elle poursuit sa croissance et
accélère son internationalisation en multipliant ses
implantations en Asie, au Proche-Orient, en Amérique du Nord et en
Europe de l'Est. Après la création d'une direction des
Marchés financiers en 1987 et la fondation de Société
Générale Asset Management (SGAM) en 1997, elle s'impose comme
leader sur le marché des produits d'épargne financière.
Enfin, elle renforce sa banque de détail par le rachat, en 1997, du
groupe Crédit du Nord.
1998-2009 : EN ROUTE POUR LE XXIE SIÈCLE.
À l'aube du nouveau siècle, le groupe
Société Générale accentue son développement
grâce à trois leviers : la banque de détail internationale,
la gestion d'actifs et les services financiers spécialisés. Le
Groupe connaît aussi une forte croissance grâce à la
performance de ses deux métiers historiques : la banque de détail
en France et la banque de financement et d'investissement. De 1997 à
2007, son PNB (produit net bancaire) passe de 8,302 milliards d'euros à
21,9 milliards, tandis que ses effectifs augmentent de 55 000 à 150 000
personnes. Société Générale développe encore
sa banque de détail en créant la branche Banque de détail
hors France métropolitaine (BHFM). Le tout début des
années 2000 voit l'acquisition de plusieurs banques en Europe centrale
et du Sud-Est ainsi que dans le pourtour du bassin
méditerranéen.
Forte de son modèle de banque universelle fondé
sur l'équilibre de ses métiers, la Société
Générale entre dans la tourmente de la première grave
crise financière du XXIe siècle, après avoir
été victime d'une fraude exceptionnelle de 4,9 milliards d'euros
suite aux prises de position masquées de Jérôme Kerviel.
B. Le capital et quelques chiffres clés du
groupe Société Générale
SG est un établissement de crédit de droit
français agréé par l'Autorité de Contrôle
Prudentiel et contrôlé par cette même autorité ainsi
que par l'Autorité des Marchés Financiers en France. En
qualité d'établissement de crédit et d'entreprise
d'investissement « Prestataire de services d'investissement », elle
est habilitée à effectuer toutes opérations de banque et
à fournir tous les services d'investissement à l'exception du
service d'investissement d'exploitation d'un système multilatéral
de négociation, conformément aux dispositions du Code
Monétaire et Financier. SG est une Société Anonyme au
capital de 970 099 988,75 euros divisés en 776 079 991 actions
ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euros au 13/07/2011. En effet,
Frédéric OUDEA, P-DG, a constaté le 13 juillet 2011,
la réalisation de l'augmentation de capital de SOCIETE GENERALE,
résultant de l'augmentation de capital réservée aux
adhérents des plans d'Epargne d'Entreprise et de Groupe.
Le groupe Société Générale est un
groupe bancaire présent dans de nombreux pays du monde. Ce groupe a
développé un réseau de filiales répondant aux
mêmes exigences que la maison mère et partageant les mêmes
valeurs. La densité de ce réseau a été à
l'origine de la création de BHFM (Banque Hors France
Métropolitaine), structure érigée au sein du groupe
Société Générale pour gérer l'ensemble des
filiales du groupe implanté hors du territoire français. Ce
groupe a su se forger au fil des années une réputation et une
stabilité qui n'est plus à démontrer et qui se traduit
d'ailleurs dans ses chiffres. Au 31 décembre 2009, le groupe
Société Générale affiche comme chiffres :
· Plus de 157 000 employés, de 128
nationalités dans 83 Pays ;
· 19 000 recrutements dans le monde ;
· 32 millions de clients particuliers dans le
monde ;
· Une présence dans 83 pays ;
· PNB : 21,9 Mds d'euros ;
· Résultat net part du groupe : 947 millions
d'euros ;
Tableau 4 :
Géographie du capital de Société
Générale
Public
|
77,28%
|
Salariés et anciens salariés via le Plan
d'actionnariat mondial Groupe
|
7,03%
|
Auto détention
|
3,02%
|
Groupama
|
2,97%
|
Meiji Yasuda Life Insurance Cy
|
2,40%
|
Autocontrôle
|
1,95%
|
CDC
|
2,03%
|
Fondazione CRT
|
1,06%
|
Dexia
|
1,13%
|
CNP
|
1,13%
|
Source : D'après le rapport annuel 2006
publié sur Internet et sous-réserve d'une erreur de
saisie.
2. Présentation de
la Société Générale de Banques au
Cameroun
La société générale de banques au
Cameroun est une banque qui a ouvert ses portes en 1947 après la reprise
de la Banque Commerciale Africaine par le groupe Société
Générale. Elle est une société de droit camerounais
qui exerce les activités classiques d'une banque. Afin de mieux cerner
cette grande banque, nous l'identifierons à travers son histoire, ses
valeurs d'une part, puis nous donnerons quelques de ses chiffres clés
avant d'aborder son organisation.
A.
Historique, identification et valeurs de la SGBC
1947 : la banque naît de la reprise par le Groupe
Société Générale de la BCA (Banque Commerciale
Africaine) et devient officiellement Société
Générale.
1962 : La banque est rebaptisée
Société Générale de Banques au Cameroun (SGBC)
1978 : Création du siège à Douala
sur la rue Joss à Bonanjo.
1998 : lancement par la banque de services
télématiques, notamment vocaux et monétiques
2002 : La SGBC est une filiale à 58,1% du Groupe
Société Générale.
2005 : La SGBC lance le programme mondial d'actionnariat
salarié, 151 collaborateurs souscrivent à 4050 actions
Société Générale.
2006 : Le pôle « Clientèle
privée » est renforcée par la création d'une
nouvelle agence à Bertoua.
2007 : La direction de la stratégie Marketing et
de la Communication est créée pour accompagner la Direction
Générale dans la prise de décisions
stratégiques.
2009 : Création de la Direction d'exploitation
pour former une synergie entre le pôle « Clientèle
privée » et « Clientèle
Commerciale ».
Les valeurs de la SGBC s'inscrivent
pleinement dans celles du groupe :
Professionnalisme : développer
une culture de l'entreprenariat et de la responsabilité ; s'imposer
de toujours faire ce que l'on promet de faire et faire preuve de
réactivité, développer l'écoute vis-à-vis de
nos clients, adapter l'offre de services à leurs besoins, assurer la
qualité du processus de décision et de traitement ;
Esprit d'équipe : travailler
davantage ensemble, enrayer toute tentation de travailler en silo, s'imposer
une culture de relations directes et franches, chercher la solution à un
problème avant de se demander qui est responsable de celui-ci.
Innovation : maintenir notre
première place en matière d'innovation dans tous les
domaines : produits, organisations, processus ; se remettre sans
cesse en question pour viser l'excellence. L'innovation a été
jugée particulièrement importante car elle génère
des résultats immédiats, concrets et mesurables. Elle permet de
se différencier par rapport à la concurrence. L'innovation existe
depuis toujours au sein du Groupe sous forme
« institutionnelle » : service marketing, recherche et
développement, stratégie et par le biais des managers. En 2003,
la direction générale a décidé de lancer une
démarche complémentaire participative mondiale et globale :
«innovons à tous les étages », l'objectif
étant de vulgariser la culture innovation et donc de permettre à
toutes les formes d'innovation d'émerger et de prospérer
durablement « à tous les étages ».
Tableau 5 : Fiche
d'identification de la SGBC (31/12/2010)
Dénomination :
|
Société Générale de Banques au
Cameroun
|
Sigle :
|
SGBC
|
Siège Social :
|
B.P. 4042 Douala, 78 Rue Joss
|
Téléphone :
|
(237) 33 42 70 10
|
Fax :
|
(237) 33 42 40 68
|
Site web :
|
www.sgbc.cm
|
Code Banque :
|
10003
|
Code Swift :
|
SGCMCMXC
|
Forme juridique :
|
Société Anonyme (SA)
|
Capital Social :
|
6250000000 FCFA
|
Actionnaires
|
Etat Camerounais (25,60%) Société
Générale (58,08%) AGF Cameroun (16,32%)
|
Activité :
|
Collecte de l'épargne, octroi de crédit, achat
et vente de devises, équipement de comptes, vente de produits
d'assurance, mise à disposition des moyens de paiements,
activités connexes.
|
Effectif du personnel
|
578
|
Réseau :
|
26 agences sur l'ensemble du territoire national
|
Source : INTRANET SGBC Cameroun
B. Chiffres clés 2009 , plan
Stratégique 2010 et Réalisations en juin 2011
L'année 2009 a été pour la
Société Générale une très belle
année. Elle a connu des chiffres satisfaisant cette
année-là. Première banque au Cameroun selon le
classement des banques, paru dans le jeune Afrique Economique de septembre
2010, la Société Générale de Banques au Cameroun
est une banque de détail présente sur le territoire camerounais
dans 9 régions du pays avec 23 agences à la clôture de
l'exercice 2009. Cette banque a su par sa stabilité (seule banque sur le
territoire Camerounais à n'avoir jamais changé de nom, seule
banque sur le territoire à n'avoir jamais eu recours à des
licenciements économique....) gagner la confiance des épargnants
mais celle-ci continue à travailler sur ses points faibles afin de ne
pas se reposer sur ses lauriers.
En 2009, près de 600 collaborateurs sont
répandus entre le siège et 24 agences. Près de 32
recrutements ont été effectués et la SGBC dispose de
119 168 clients particuliers et 3705 clients entreprises. Elle est
présente dans 9 régions sur 10 et réalise un PNB : 33
Mds de FCFA pour un Résultat net d'exploitation de 10 Mds de FCFA.
Dans l'optique d'aller toujours de l'avant, la SGBC s'est
imposée un plan de développement stratégique
compétitif. Il est défini autour des quatre axes
stratégiques :
- S'imposer comme la banque la plus soucieuse de la
qualité de ses relations avec ses clients ;
- Préserver son positionnement de première
banque de crédit au Cameroun, au service de tous les segments de
marché ;
- Maintenir un haut niveau de rentabilité et
maîtriser ses risques, de crédit et opérationnels ;
- S'imposer comme un employeur de
référence ;
La mise en oeuvre de cette stratégie repose sur quatre
piliers essentiels :
- Développer la qualité, la proximité et
l'innovation au service du client. Pour ce faire, SGBC investit beaucoup pour
l'extension de son réseau d'agences (30 agences horizon décembre
2011), pour une meilleure segmentation de notre offre et une démarche
commerciale davantage axée sur l'écoute et la proximité
(nouveaux produits horizon décembre 2011 : cartes
prépayées, affacturage, money phone...) ;
- Améliorer l'efficacité opérationnelle
de la banque pour mieux maîtriser ses risques opérationnels et
assurer un haut niveau de qualité de ses prestations. Cela passe par une
réduction des délais de décisions (mise en place d'un
système d'unicité de signature pour ce qui relève de
l'administratif) et de traitement (regroupement des tâches
administratives autour de pools), mais également par une meilleure
productivité de ses agents (automatisation de l'ensemble des
tâches opérationnelles et répétitive)
- Développer une véritable stratégie en
matière de ressources humaines pour assurer des carrières plus
diversifiées, pour développer une politique de
rémunération davantage assisse sur le mérite et la
réussite, pour améliorer la formation et la progression des
compétences professionnelles (des efforts ont déjà
été déployés dans ce sens : instauration de
grands jury pour le recrutement des cadres ; formations internes
dispensées aux salariés...). L'objectif est que tout
salarié SGBC puisse librement exécuter les tâches de son
voisin lorsque ce dernier est absent ; ceci permet au client de ne pas se
rendre compte de l'absence d'un travailleur.
- Développer une communication, interne, externe et
institutionnelle plus proche de nos clients et de nos salariés.
Au 31 juillet 2011, les réalisés de la
SGBC sont très prometteurs par rapport à l'année
antérieure et par rapport aux objectifs qu'elle s'est fixée. En
effet, avec un résultat au 31 juillet 2011 de 6,5 milliards la SGBC
entend bien dépasser le résultat de l'année 2010 qui
était de 10,5 milliards.
Le titre de « bonne
banque », « banque de qualité »,
« banque très solide » que l'on peut aujourd'hui
attribuer à la Société Générale de Banques
au Cameroun se justifie non seulement par la notoriété du groupe
bancaire auquel il appartient, mais également par ses
réalisations. Elle a surmonté la crise de 1994 et en 2011 elle a
un coefficient d'exploitation31(*) de 45%.
S'agissant des objectifs que s'est fixé la SGBC
à savoir l'extension de son réseau d'agences (31 agences horizon
2011), mise en place de nouveau produits (cartes prépayés, money
Phone, affacturage...) et la refonte de son offre monétique, nous
pouvons dire que ses projets en interne son pratiquement achevés ;
il ne manque plus que le déploiement.
C.
Organisation interne de la SGBC
a ) Les activités de la SGBC
A l'instar de tout établissement de crédit, la
SGBC a pour objet de procurer des services financiers aux particuliers ainsi
qu'aux entreprises privées ou publiques. Son activité principale
consiste à collecter l'épargne (sous diverses formes dont les
comptes épargnes, comptes chèques, comptes courants, comptes
à terme...) qu'elle mobilise ensuite sous diverses formes en faveur du
financement de l'activité économique.
Au-delà de l'épargne et du financement de
l'économie, la SGBC propose à sa clientèle
l'échange et la vente de devises, la location des coffres forts pour la
conservation des valeurs, l'assurance vie pour les particuliers titulaires des
comptes à vue (CAVP), la préparation à la retraite (en
partenariat avec la société d'assurance AGF) et
l'équipement des comptes par les moyens de paiement et d'échange
rapide (cartes bancaires, traveller's cheque...) et par les services à
distance (consultation de compte par téléphone ou par internet).
La mise en oeuvre efficace de ces activités commande une organisation
conséquente.
b ) Organisation de la SGBC
b1. Présentation de
l'organigramme
L'organisation de la SGBC est axée comme nous le
soulignons sur trois valeurs chères au groupe SG : le
professionnalisme, l'esprit d'équipe et l'innovation. Le dernier
réaménagement de l'organigramme général de la SGBC
est intervenu à la fin de l'exercice 2010, suite au
démantèlement du Secrétariat Général, qui
regroupait les départements financière, ressources Humaine,
opérations, et moyens Généraux ; au
réaménagement des Directions de risque et d'exploitation en vue
de se diriger vers l'efficacité opérationnelle dans l'optique de
mieux satisfaire le client. (Annexe 4 : Organigramme
détaillé des différentes directions). De
manière très succincte, les missions de chacune des directions
sont les suivantes :
La Direction Générale (DG)
: En tant que dispositif mettant en présence les actionnaires,
les salariées et les tiers, la direction générale de la
SGBC se présente à la fois comme une représentation et une
fonction de la banque. Elle a pour mission de représenter la banque sur
le plan légal, institutionnelle et symbolique en toute circonstance.
Elle est chargée de l'orientation de la stratégie de la banque,
de son organisation, de l'animation managériale et veille à la
réalisation des objectifs et à l'assurance des résultats.
En outre, elle assure et cordonne la politique
générale de la SGBC. Le Directeur Général et son
adjoint sont les seuls interlocuteurs agrées des autorités
administratives et de BHFM (Banque Hors France Métropolitaine). Ils
supervisent la banque et assistent au Conseil d'Administration.
Le Secrétariat
Général (SEG) : il coordonne les
fonctions supports de la SGBC à savoir : l'organisation, la
logistique, les opérations et les systèmes d'information,
La Direction de l'exploitation (DEX) :
elle est chargée des relations avec tous les clients (entreprises -
grandes et petites, clientèle particuliers).
Pour ce qui est de la clientèle commerciale (DEX/COM),
son action porte sur deux secteurs d'activité : les grandes
entreprises (DEX/GE) et les petites et moyennes entreprises plus les
professionnels (DEX/PRO/PME). Elle est constituée des équipes
commerciales et d'un service de traitement bancaires : le
secrétariat banque qui est chargé d'analyser au 1er degré
les demandes de concours des entreprises et de les mettre en place
(DEX/SBAN).
Pour ce qui est de la clientèle privée
(DEX/PRI), elle anime et supervise le réseau de 26 agences (30 agences
avant la fin de l'exercice 2011) ; assure le marketing et la politique
commerciale de la clientèle privée ; assure la gestion des
produits souscrits par les clients ; gère les dossiers de
prêt et leur mise en place ; coordonne les moyens de paiement
domestique.
La Direction des risques (Dir
Risk): Elle a pour mission d'observer et de faire observer les
règles prudentielles de la banque, et est en charge de l'étude
des risques liés à l'activité de la Banque. A ce titre,
elle assure le contrôle, la surveillance des engagements, la
maîtrise des risques de crédit et opérationnels liés
à l'activité propre de la banque (banque de détail) et
veille au dispositif de lutte anti blanchiment et du terrorisme. En outre, elle
assure le recouvrement des créances des clients indélicats,
veille à la prise des garanties liées aux engagements et assure
le rôle de conseil juridique de la banque (traite des successions et suit
les différentes procédures judiciaires de la banque). C'est dans
cette dernière que nous séjournons durant notre stage et plus
particulièrement au service risque analytique ou risque de
contrepartie.
La Direction de
l'Audit (DA): Elle est chargée du
contrôle de gestion, et a pour mission l'inspection et la
vérification des comptes de la Banque. A ce titre, elle vérifie
le respect des procédures dans les opérations traitées au
sein de toutes les directions
La Direction Financière (DF) :
Elle coordonne les activités financières : suivi du budget,
gestion de la trésorerie, suivi de la comptabilité. A ce titre,
elle a pour mission l'optimisation de la situation financière,
l'exécution des budgets et l'alimentation de l'activité de la
Banque par la fourniture des ressources au moindre coût ainsi que le
maintien des grands équilibres conformes à la
règlementation prudentielle de la COBAC.
La direction des ressources humaines
(DRH) : elle est chargée de mettre en place les politiques
de gestion de carrières, rémunération, formation etc. A
cet effet elle se compose de quatre (4) pôles : pôle gestion
des carrières, pôle Administration, pôle Formation,
pôle Etude. Ainsi, sa mission principale est l'organisation et la
dynamisation du facteur humain. Le Centre de Formation dont est
doté la SGBC est en charge du développement social et de
l'épanouissement des individus dans la banque à travers
l'intégration professionnelle des nouveaux recrus et la formation
professionnelle permanente des employés.
b2. Présentation de la direction des risques et du
service analyse crédit
· Les missions de la direction des
risques
- définir, valider et mettre en place les
méthodes d'analyse, de mesure, d'approbation et de suivi des
risques ;
- évaluer le risque de contrepartie attaché aux
demandes de crédit et communiquer son avis sur l'acceptabilité de
ces risques en rédigeant une évaluation de
crédit ;
- suivre et veiller au dénouement des
contentieux ;
- définir et mettre en oeuvre la politique de
recouvrement des créances litigieuses;
- proposer le déclassement des dossiers et les mesures
de provisionnement ;
- assurer le suivi du risque opérationnel ;
- mettre en oeuvre la politique de lutte anti
blanchiment ;
- fiabiliser le fichier client de la banque ;
- observer et faire observer les procédures mises en
place au sein de la direction ;
- définir, valider et mettre en place le plan de
continuité des actions en cas de crise ;
La mise en oeuvre de ces missions est répartie autour
de plusieurs services dont l'arborescence est présentée
en annexe n°4. Parmi les structures
décentralisées de la direction des risques on retrouve : Le
service juridique ; Le service du recouvrement et contentieux ; Le
service risque de contrepartie ou risque analytique ; Le service en charge
du risque opérationnel ; Le service lutte anti blanchiment ; Le
service en charge de la mise en oeuvre du plan de continuité des
activités ; Le service en charge de la surveillance
permanente.
· Les missions du service risque
analytique
La principale mission qui incombe à ce service est
d'effectuer un contrôle de second niveau (en amont de celui
effectué par la direction d'exploitation) inhérent à
l'activité de crédit. Cette fonction de contrôle
de risque s'effectue « à priori » au moment de
prendre des décisions de crédit et « à
posteriori » une fois les décisions prises pour suivre les
engagements. La réalisation de cet objectif se décline autour de
plusieurs actions :
- analyser les dossiers de crédit (sur la base des
critères financiers, économiques et sectoriels) et émettre
un avis ;
- s'assurer du respect des limites de
délégations de compétence des décideurs, voire de
l'implantation ;
- transmettre leurs avis motivés sur les dossiers de
crédit au Directeur de l'implantation pour décision ;
- s'assurer de la mise en place du crédit dans les
conditions autorisées (modalités, conditions,
garanties) ;
- assurer le suivi des engagements sur la base des outils
proposés par RISQ/BHFM32(*) et ceux mis en place par le service ;
- gérer les incidents de paiement et participer au
suivi des actions précontentieuses ;
- élaborer des reportings mensuels relatifs aux
dossiers irréguliers ;
- réaliser des études macro-économiques
ou sectorielles pour la direction générale ;
- préparer les comités de crédit.
SECTION II. Organisation de la gestion
du risque de crédit au sein de la SGBC
Cette section nous permet d'apprécier le processus
d'octroi du crédit au sein de la SGBC, en insistant sur la
maîtrise du risque de contrepartie par la notation. Nous pourrons alors
appréhender l'impact des notes données par l'outil Starweb dans
la maîtrise du risque de contrepartie d'une part et dans le processus
décisionnel d'une notification de crédit.
Pour John HULL, Maxime MERLI
et Christophe GODLEWSKI PEARSON (2007), la gestion du risque
de crédit consiste en un « ensemble de décisions
permettant d'améliorer le profil rentabilité-risque et permettant
aux institutions financières de réduire leur risque de faillite.
Dans ce cadre, les processus et les modèles mis en oeuvre couvrent
l'ensemble des techniques et outils de gestion nécessaires à la
mesure, au contrôle et à la surveillance des risques
(crédit, marché, taux d'intérêt, liquidité et
opérationnel) »33(*)
L'organisation de la SGBC lui permet d'effectuer un double
contrôle dans le processus d'analyse d'une demande de crédit. Un
premier contrôle est effectué au sein de la Dir.Com. qui est en
relation directe avec la clientèle. Ce contrôle effectué
par le Secrétariat Banque de la direction commerciale se nomme
contrôle de 1er niveau.
Par ailleurs, une seconde étude est effectuée
par le service risque analytique de la direction des risques de la
Société Générale de Banques au Cameroun. Le
contrôle mis en oeuvre à ce niveau est perçu comme un
contrôle 2nd niveau.
Ces deux analyses sont certes menées à des
niveaux différents mais il n'en demeure pas moins qu'elles utilisent
pratiquement les mêmes principes. La différence réside dans
le fait que l'une est effectuée par des analystes rattachés au
service commerciaux qui recherchent davantage le PNB et l'autre par des
analystes directement rattachés à la direction des risques qui
s'intéressent de façon rigoureuse aux ratios d'analyse
financière. En effet, en fonction des niveau décisionnel,
certains dossiers de crédits (dont le risque est jugé important
soit du fait de la durée, soit du fait de son montant, soit encore du
fait de la note starweb attribuée au client) après avoir
été étudié à l'exploitation
(secrétariat banque) montent au niveau du service risque de contrepartie
pour une appréciation plus rigoureuse du risque. Notons également
que certains dossiers de crédit dépassent les marges
décisionnelles de la filiale Société
Générale au Cameroun et de ce fait sont transmis à Paris
après étude effectué par le service risque de contrepartie
en local.
Pour mieux présenter ces deux contrôles, nous
nous proposons de présenter la maîtrise du risque de contrepartie
au sein de la SGBC en insistant sur les analyses qualitatives et les analyses
quantitatives menées de façon autonome par les deux cellules
susmentionnées. Nous nous efforcerons de présenter à
chaque fois les documents utilisés par les différents analystes
de crédit.
1. Analyse quantitative
Il s'agit d'une analyse qui a pour objectif de porter un
jugement sur un élément décisionnel d'octroi du
crédit en dehors de toute notation tel que présenté dans
le chapitre 2. Cette analyse se rapproche énormément de l'analyse
financière telle qu'enseignée dans les institutions de formations
universitaires ou professionnelles. Il s'agit alors d'apprécier la
santé financière du demandeur de crédit et de
déterminer ses capacités de remboursement sans tenir compte des
garanties d'une part (« la garantie ne fait pas le
crédit »), et d'autre part d'apprécier l'exposition de
la banque au risque de non remboursement en tenant compte des garanties
apportées. Cette analyse se décline à la SGBC comme
suit :
A. Le
diagnostic économique de l'entreprise et de son fonctionnement
L'une des premières étapes pour un analyste
crédit du secrétariat banque ou du service risque de contrepartie
lorsqu'il est devant un dossier de crédit est de faire un diagnostic
économique de celle-ci. Ce diagnostic lui permettra d'obtenir l'image la
plus précise possible de l'entreprise tant dans son fonctionnement
interne que dans son environnement externe et il facilitera la mise en
évidence des forces et faiblesses de l'entreprise ainsi que les
opportunités et menaces de l'environnement extérieur.
Ce diagnostic est formalisé au sein de la
Société Générale à travers la notice
économique (voir annexe 3 :
Notice économique Société Générale)
qu'établissent les rédacteurs (les analystes du
secrétariat banque). Au niveau du service risque de contrepartie, ce
diagnostic est transcris par une brève présentation de
l'entreprise et éventuellement de son groupe d'appartenance qui figure
sur le « risk assessment » (voir
annexe 10) établis par les analystes risque. Le diagnostic
économique permet de se prononcer sur :
Les caractéristiques de l'entreprise.
Celles-ci sont de plusieurs ordres :
- La forme juridique permet de cerner
l'étendue de la responsabilité (quel est le recours du
prêteur vis-à-vis de l'emprunteur eu égard à la
forme juridique ?), L'actionnariat et filiales permet
d'appréhender la notion de groupe et de ressortir les détenteurs
du pouvoir (à qui prête-t-on réellement ? qui est
habilité à prendre une décision de crédit ?
Quel est le patrimoine de l'associé principal en cas de
société de personnes ?) et l'historique
permet de se faire une idée de l'avenir de celle-ci
(l'affaire a-t-elle une bonne antériorité ? la
relation bancaire a-t-elle une bonne antériorité ? quelle
est l'ancienneté de l'affaire ?)
- Le métier permet d'anticiper
sur le diagnostic de la concurrence (quel est l'activité
menée ? quels sont les produits fabriqués et
distribués ?), le marché (quelle est la
position de l'entreprise sur son marché ?) et le secteur
d'activité permet d'apprécier le taux de croissance du
secteur concerné (quel est le secteur d'activité ? comment
se caractérise-t-il ? quelle est son évolution ?)
- Le management permet de se faire une
idée sur les capacités à diriger et sur la
pérennité de l'entreprise (qui sont les dirigeants ? quelles
sont leurs formations et leurs expériences ? quels sont les hommes
clés ? quel est l'âge du dirigeant ? et les
moyens de production permettent d'apprécier la taille de
l'affaire et son importance (Quel est l'effectif ? quel est la
répartition de l'effectif ? quel est le turn over ?)
Le cycle de vie d'un produit. Il s'agit ici
de déterminer la phase de vie du produit commercialisé par
l'entreprise qui demande le crédit afin d'apprécier le risque
d'exploitation d'une part et la rentabilité d'autre part. La
phase recherche et mise au point du produit est
celle-là qui coute beaucoup d'argent à l'entreprise et n'en
rapporte pas. La phase lancement est très incertaine en
ce qui concerne les bénéfices attendus. La phase de
croissance est celle où les bénéfices commencent
à être envisagée, les clients deviennent fidèles au
produit et l'entreprise se doit d'investir davantage pour éliminer toute
concurrence et proposer une meilleure offre. La phase de
maturité quant à elle est celle où la
rentabilité est maximale et elle précède la phase de
déclin qui se caractérise par une
rentabilité en constante baisse.
Une fois l'ensemble de ses travaux effectués et le
document «notice économique » rempli, il est revient
à l'analyste de ressortir la matrice SWOT du client ; laquelle
apparait également dans la notice économique. Cette matrice doit
être conçue en tenant compte des 05 forces de PORTER34(*).
B.
Retraitement du bilan et compte de résultat, détermination des
ratios
Après avoir murement pris connaissance de l'entreprise
dans son environnement, l'analyste et plus particulièrement le
rédacteur du secrétariat banque, retraite le résultat
comptable ainsi que le bilan comptable. Ceci, dans le but de décomposer
plus finement la formation du résultat et faciliter la lecture du compte
de résultat (en donnant aux soldes intermédiaires une
signification économique la plus juste possible) d'une part. D'autre
part ce retraitement est effectué pour donner une image du patrimoine et
des ressources financières de l'entreprise fidèle à la
réalité économique.
Le retraitement du compte de résultat et du bilan se
fait de manière automatique à la Société
Générale. En effet, il est conçu un tableur Excel
(appelé « Notice
financière ») qui permet de recueillir les
données ressortant du compte de résultat et du bilan
présenté sous OHADA par le client afin de les présenter
selon les normes financières arrêtées par le groupe
Société Générale. Cette notice financière
permet également de s'assurer des grands principes comptables (total
actif= total passif ; résultat bilan=résultat compte de
résultat...) et ne sera valide que lorsque tous ces principes seront
contrôlés par elle-même.
Toutefois, les grands retraitements opérés sont
les suivants :
- Reclassement des charges et produits par
nature (exploitation, financière, hors exploitation...) et
détermination des SSG35(*). Ainsi les autres charges et autres produits
entreront à Société Générale dans
l'Excédent net d'exploitation (ENE), les reprises sur provision et
amortissements et les transferts de charges seront des produits
d'exploitation comme le recommande OHADA.
- Retraitement de certaines opérations ou
comptes. Le crédit-bail fera l'objet de retraitement
et sera ventilé en intérêts et remboursement du capital
emprunté. Les primes de remboursement des obligations, les charges
à répartir, le capital souscrit non appelé, les
écarts de conversion actif et passif et les frais
d'établissement seront soustraites en contrepartie des capitaux
propres.
- Reclassement du bilan en grandes masses.
Les emplois (actifs) sont classés par ordre de liquidité
croissante et les ressources (passifs) sont classées suivant leur
origine interne ou externe en insistant sur l'ordre exigibilité
croissante.
Une fois le travail de retraitement effectué à
l'aide du tableur « notice financière », il ressort
automatiquement certains ratios utilisés pour l'analyse de la
santé de l'entreprise. Nous présentons en annexe 8 la
notice financière ressortant les ratios.
C.
Analyse des SSG et de la capacité d'autofinancement
Une fois le compte de résultat retraité, il est
impératif pour l'analyste d'interpréter les soldes significatifs
de gestion et d'apprécier la marge brute d'autofinancement. Il faudra
alors :
- étudier et expliquer l'évolution du
chiffre d'affaire ainsi que de l'activité (Chiffre d'affaires
plus production) ;
- situer les performances commerciales de
l'entreprise et d'apprécier son caractère structurel ;
- expliquer l'évolution des marges en fonction de
l'évolution du chiffre d'affaires,
- apprécier le caractère structurel ou
conjoncturel des marges dégagées (marge brute, valeur
ajoutée, EBE, ENE, résultat Courant avant impôt, le
Résultat net.)
- déterminer la MBA36(*) pour ressortir l'aptitude de l'entreprise à
faire face à ses échéances de crédit, à
satisfaire les actionnaires et à financer son expansion.
Nous présentons en annexe 9 quelques ratios et
indicateurs auxquels s'intéressent les analystes de
crédit au sein de la Société Générale et en
général eu égard à l'orthodoxie financière.
Précisons que l'analyse menée s'effectue dans la partie compte de
résultat de la partie « synthèse » de
la notice financière (DirCom) présentée
en annexe 7 dans la partie « Etats
financiers » (Dir risk) du risk assesment
présenté en annexe 8. Au préalable il
appartient à l'analyste de recueillir toutes les informations
(détails de postes également) concernant le compte de
résultat et de les consigner dans le commentaire du compte de
résultat de la notice financière également
présenté en annexe 7.
D.
Analyse des valeurs structurelles du bilan et de la formation de la
trésorerie
Cette analyse menée après l'analyse de
l'activité et de la rentabilité (marges
bénéficiaires ou déficitaires), permet de se faire une
idée des marges de manoeuvre financières de l'entreprise. Pour
cela, l'on s'intéresse aux valeurs structurelles du bilan qui sont
automatiquement calculées par la notice financière :
- Les capitaux propres : fonds
apportés par les associés
- Les capitaux permanents : fonds mis
à dispositions de l'entreprise par les associés et les tiers de
manière durable
- L'actif net : différence entre
ce que possède l'affaire, et l'ensemble de ce qu'elle doit à des
tiers (perte maximale que l'entreprise pourra supporter sans entamer ses
possibilités de remboursement.
- Le fonds de roulement : part des
ressources stables qui n'est pas affectée au financement des emplois
durables
- Le besoin en fonds de roulement/ le besoin
en fonds de roulement d'exploitation/ le besoin en fonds de roulement hors
exploitation: besoin de capitaux nécessaires pour financier
l'écart entre les emplois de l'actif circulant et le passif de l'actif
circulant
- La trésorerie : disponibilité
nette à la disposition de l'entreprise et formée par
l'exploitation.
Les différentes valeurs structurelles
déterminées, il revient à l'analyste d'opérer un
jugement sur la solvabilité, la marge d'endettement et la
capacité de remboursement. Pour cela l'on s'interresse à certains
ratios et indicateurs présentés dans l'annexe 9
et on insiste plus particulièrement sur l'appréciation de
l'actif net (son contenu pour juger des possibilités de pertes
latentes, la politique d'amortissement et son impact dans le résultat,
le degré d'obsolescence des immobilisations...) , les fonds
propres (pour évaluer sa stabilité), la
solvabilité (Actif net/Total Bilan ; Fonds propres/Total
bilan), de l'endettement à terme (son montant global
qui traduit la dépendance vis-à-vis des banques ; son poids
relatif par le ratio Dettes à terme/Fonds propres ; les
perspectives de remboursement future par le Ratio CAF/Dettes à terme),
de la cohérence entre Fonds de roulement, besoin en fonds de
roulement et trésorerie nette.
Par ailleurs pour ce qui est des demandes d'investissement, le
jugement s'opèrera sur la base des données prévisionnelles
de la contrepartie. Sur la base d'un plan de financement, l'analyste
s'intéressera alors à niveau d'endettement de la contrepartie
après intégration du nouveau crédit. Il
s'intéressera également, à la rentabilité du projet
en insistant sur la formation de la MBA-rentabilité globale de
l'investissement- au travers du compte d'exploitation prévisionnel. Il
s'attachera par la suite à apprécier la capacité de
remboursement de la contrepartie en dressant un plan de trésorerie.
E.
L'appréciation de la relation bancaire, de la demande financement et
rédaction de l'analyse de crédit.
L'appréciation de la relation bancaire
permet d'évaluer l'antériorité la relation
bancaire et de regarder la quantité de mouvement que nous confie le
client, son pourcentage dans son chiffre d'affaire, la quantité de
crédits que nous octroyons au client et son pourcentage dans ses
crédits, le PNB que nous procure le client, ses échéances
de remboursement. A ce niveau on remplit les fiches suivantes :
« les statistiques» (annexe 9)
pour les mouvements créditeurs37(*) du client, « la
centralisée38(*) » (annexe 15) pour notre
participation dans les crédits et les impayés du client, la
synthèse de la notice financière et le risk assessment
(voir annexes 10 et 6). Cette appréciation de la relation
bancaire nous permet d'apprécier la qualité du client tant sur
son PNB que sur sa moralité en matière de remboursement du
crédit. Evidemment, elle nous permet également d'apprécier
la cohérence entre notre participation dans les crédits et les
mouvements que le client nous confie.
Par ailleurs, l'appréciation de la demande de
financement permet de présenter au décideur la demande
du client à l'aide des papiers de travail (« risk
assesment » (annexe 10) pour la Dir risk et
la « demande de notification »
(annexe 10) pour la Dir Com. Il s'agira alors de s'assurer que
la demande que formule le client est conforme à ses besoins réels
(pour cela se référer à la présentation des
crédits faite au chapitre 1), d'une part et que cette demande est en
parfaite adéquation avec les indicateurs de la santé
financière de ce dernier (capacité de remboursement, marge
d'endettement, rentabilité, liquidité, ...). Par ailleurs,
il convient de présenter la demande de crédit en
appréciant les garanties que le client se propose de nous donner et de
faire une analyse de celles-ci (sont-elles suffisantes ? Si non, que
peut-on recueillir davantage).notons qu'il existe des garanties réelles
et des garanties personnelles, mais à la Société il faut
toujours garder à l'esprit que la garantie ne fait pas le crédit.
La garantie est un moyen général de couverture des risques, elle
est utilisée lorsque le dénouement du crédit est
forcé.
Le travail final consiste à rédiger une
analyse de crédit. Il revient à ce niveau, pour
l'analyste de crédit, d'élaborer un commentaire de son analyse,
d'éclairer le décideur et d'émettre un avis sur la
décision d'octroi du crédit. Il doit alors présenter au
décideur une synthèse de toute l'analyse effectuée en
ressortant uniquement les points critiques (risque de contrepartie) et/ou les
points commerciaux (secrétariat banque). Au sein du secrétariat
banque, il est établi un document appelé
« commentaire » alors qu'au service risque
de contrepartie, le commentaire est rédigé sur le
« risk assessment ».
2. Analyse qualitative
Il s'agit d'une analyse menée en marge de l'analyse
quantitative. Elle prend énormément appuie sur des données
quantitatives. L'analyse qualitative fait référence à
l'outil Starweb, objet de notre étude. Nous faisons dans cette section
une brève présentation de l'utilité des notes
données par le Starweb dans le processus d'octroi du crédit et de
maitrise du risque de contrepartie. Nous explicitons davantage dans le chapitre
suivant.
A. Le
starweb et les limites décisionnelles.
Au sein de la SGBC, la note attribuée par le Starweb
participe pour beaucoup dans la fixation de la limite décisionnelle d'un
dossier de crédit. Ainsi, en fonction de la note Starweb,
- la décision d'octroi de crédit pourra se
prendre en local (au sein même de la SGBC) par le Directeur
Général. On parlera alors de dossier LAD39(*).
- La décision d'octroi de crédit pourra se
prendre au niveau de BHFM (Banque Hors France Métropolitaine) à
Paris. On parlera alors de dossier Hors LAD.
Nous présentons et commentons en annexe
11 l'arbre de détermination de la LAD.
Précisons que le Directeur Général de la
Société Générale de Banques au Cameroun donne son
avis uniquement sur les dossiers qui ne relèvent pas de sa
compétence (avant que le dossier soit transmis à Paris) et les
dossiers qui relevant de sa LAD font l'objet d'un Comité de
crédit (dossier rejeté par la Dir Risk mais validé au
niveau de la Dir Com). Cette situation naît du fait que le Directeur
Général, a confié ses compétences
décisionnelles au Directeur Commercial et au Directeur des Risques dans
les limites mentionnées à l'annexe 12.
B. Le
starweb, la probabilité de défaut et la définition des
notes
La note attribuée par l'outil Starweb permet
également à l'analyste de se remettre en question et d'effectuer
une analyse encore plus en profondeur lorsque la note est élevée.
En effet la note Starweb permet de déterminer la probabilité de
défaut d'un client comme nous le présentons dans la section du
chapitre 2 relative à la notation par les agences externes de rating.
Ainsi le Starweb permet également d'apprécier le risque que la
banque prend sur un client. Toutefois l'analyste peut, à dire d'expert,
juger que la note attribuée par le Starweb est rude et ainsi attribuer
une note plus légère au client, lui permettant ainsi de pouvoir
bénéficier d'une ligne.
Nous présentons en annexe 13 « les
différentes notes attribuées par le Starweb »,
leurs explication et la correspondance avec les notes de l'agence de notation
Moody's.
En somme, dans ce chapitre, nous avons pu visiter d'une part
l'organisation générale de la Société
Générale de Banques au Cameroun et son intégration dans le
Groupe Société Générale et d'autre part, la
présentation du processus d'analyse d'un dossier de demande
crédit au sein de la SGBC nous a permis de situer l'importance et
l'utilité du Starweb. Dans la suite il nous reviendra alors d'examiner
cet outil afin d'apprécier la pertinence de son application d'une part
et des notes qu'il alloue à une contrepartie.
CHAPITRE.IV. EXAMEN DE L'OUTIL DE NOTATION DE LA
CONTREPARTIE A LA SGBC (Le Starweb)
Dans ce chapitre, il sera question d'appliquer l'outil Starweb
sur les dossiers de crédit mis à notre disposition afin de juger
sur la pertinence des notes attribuées par l'outil. Pour cela, il
convient dans un premier temps de présenter l'outil Starweb et
d'expliciter son fonctionnement. Il importe par la suite de sélectionner
un échantillon de dossier transmis au recouvrement en vue d'analyser les
notes Starweb qui leur ont été attribuées. Ceci nous
permettra de critiquer l'outil et de proposer quelques pistes de solutions pour
une meilleure utilisation ou notation par l'outil.
SECTION I.
Présentation et fonctionnement du STARWEB
1. Présentation du STARWEB
Le groupe SG a fait le choix de développer un
système de notation interne. Ce système, le STARWEB, a pour
objectif de couvrir l'ensemble des contreparties et des transactions des
branches et de servir de socle au calcul d'indicateurs de performance
ajustés du risque (RAROC, l'EVA) et aux méthodologies de gestion
de portefeuilles qui en découlent. Ce système de notation,
développé à des fins de gestion interne de la banque,
répond aux exigences du régulateur en ce qui concerne les
réformes prudentielles (Bâle 2).
A.
Objectifs
L'objectif principal de cet outil est de donner à
l'ensemble des collaborateurs du Groupe SG utilisant les outils de notation et
de calcul des indicateurs de performance ajustés du risque (RAROC et
l'EVA), une bonne compréhension de cette approche et de la
méthodologie adoptée par la banque.
La mesure du risque n'est pas une fin en soi mais c'est une
étape indispensable à la mise en place d'une politique globale de
gestion du risque et de la rentabilité dans la banque. En effet, une
mesure précise et quantitative du risque par un outil tel que le STARWEB
permet :
- de créer un langage commun
du risque au travers d'une échelle de notation unique
au sein de la banque. On peut ainsi communiquer sur le risque à partir
d'une mesure objective et comparer les risques des contreparties et des
crédits, quels qu'ils soient,
- d'aider à la tarification et à la
structuration des crédits pour couvrir au mieux le coût
du risque et ainsi assurer la rentabilité des opérations de
crédit,
- d'améliorer l'efficacité du processus
de décision. En effet, les informations fournies par la
notation des contreparties et des transactions constituent un outil d'aide
à la décision normalisé et permettent de
différencier les circuits de décision en fonction de l'importance
du risque, ce qui permet d'avoir une meilleure réactivité
commerciale,
- de renforcer le pilotage du risque et de
gérer activement le portefeuille d'engagements de la banque
afin d'optimiser notamment l'allocation de fonds propres sur les
différentes activités en fonction de leur performance. Ainsi, les
mesures de risque et de rentabilité réalisées, sous
différents axes d'analyse, sur le portefeuille de crédits
permettent de faciliter les opérations de gestion du portefeuille :
cessions, couvertures...
- d'être en mesure de satisfaire les exigences
de la réforme du ratio réglementaire (Bâle 2).
Depuis la fin des années 1980, les banques sont tenues de maintenir un
équilibre entre le niveau de leurs fonds propres et celui de leurs
engagements (pondérés en fonction de quelques critères de
risque). Cet équilibre Fonds Propres / Engagements
Pondérés est fixé à 8% minimum. Cette exigence
(dite ratio Cooke), adoptée par le Comité de Bâle en 1988,
a été modifiée par un nouveau texte réglementaire
pour permettre de prendre en compte la diversité des risques tout en
maintenant le ratio Fonds propres / Engagements pondérés à
8%. Cette réforme s'appuie largement sur la notation interne des
contreparties et des transactions, qui doivent être au centre des
décisions d'octroi de crédit.
B. Les
mesures du risque
L'outil STARWEB sur le plan théorique permet
d'apprécier le risque à deux niveaux:
- Une évaluation du risque de contrepartie
(Note de contrepartie),
- Une évaluation du risque de concours
(Indicateurs réglementaires),
Ce qui nous intéresse davantage dans le cadre de cette
étude est la note de contrepartie qu'attribue le STARWEB. Ceci d'autant
plus que la pratique au sein de la Société Générale
de Banques au Cameroun a permis de montrer que les notes attribuées aux
lignes de crédit n'étaient généralement pas
très éloignées de la note de la contrepartie dans son
ensemble.
Nous présentons néanmoins en annexe
16 une illustration de l'évaluation des concours.
C.
Echelle de notation SG
STARWEB est un outil de notation conçu pour
améliorer la gestion des risques à la Société
Générale en classifiant les clients sur une échelle de
notation en fonction de leur solvabilité. Par conséquent, les
clients qui portent des autorisations ou qui sont garants doivent se voir
attribuer une note interne sur l'échelle de notation SG.
La mesure du risque est exprimée sur une échelle
de classification des risques croissants graduée de 1à 10
(voir annexe 13) :
- Il existe 7 classes (grades) pour les
contreparties (1 à 7) dont les 6
premières sont jugées saines et la 7ème sensible. Les
classes de risque de 2 à 7 ont chacune des sous-classifications (sous
grades).Il existe donc 19 sous-grades.
- Trois classes (8, 9 et 10) s'attachent
à discerner les situations de défaut
Il est nécessaire de rappeler qu'une contrepartie est
considérée en défaut 7 dès lors qu'un seul des
éléments ci-dessous est constaté :
- Une dégradation significative de la situation
financière de la contrepartie entraîne une forte
probabilité qu'elle ne puisse honorer en totalité ses engagements
et donc un risque de perte pour la banque, et / ou
- Un ou plusieurs impayés depuis au moins 3 mois ont
été constatés et / ou une procédure de recouvrement
est entamée, et / ou
- Une procédure de type dépôt de bilan,
règlement judiciaire, liquidation judiciaire est en cours.
D.
Principe de notation du Starweb
La première étape dans le processus de notation
du STARWEB est l'identification de la contrepartie. Le type de contrepartie
peut être considéré comme le premier élément
déterminant dans le choix du modèle appliqué. Par exemple,
si la contrepartie est un « corporate », alors le modèle
« Entreprises » va automatiquement s'appliquer.
La probabilité de défaut d'une contrepartie peut
être évaluée selon différentes méthodes. A la
SG on utilise notamment deux types d'approches :
Une approche de type score (PME France par
exemple). Elle consiste à associer directement une
probabilité de défaut à une contrepartie grâce
à des modèles basés sur des statistiques de
défaillance internes. Ces modèles donnent directement la
probabilité de défaut associée à une contrepartie.
De cette probabilité de défaut on déduit la note de la
contrepartie sur l'échelle SG graduée en probabilité de
défaut. Ces modèles étant basés sur des historiques
de défaillances observés sur le portefeuille de la banque, ce
type d'approche n'est envisageable que sur des portefeuilles de clients pour
lesquels la banque dispose en interne d'un échantillon important, d'une
grande profondeur historique et comportant suffisamment de cas de
défaut.
Une approche de type mapping (Grandes Entreprises
Europe par exemple). Elle consiste à attribuer directement aux
contreparties un rating homogène aux ratings externes de type S&P
puis à associer une fréquence de défaillance sur les
données S&P observées historiquement. A chaque niveau de
rating SG est associée une probabilité de défaut à
un an dans l'échelle SG graduée en PD40(*). Cette PD à un an a
été calibrée sur des historiques de défaut S&P
(plus de 20 ans d'historiques disponibles). Cette approche est utilisée
pour les contreparties pour lesquelles la banque ne dispose pas pour l'instant
en interne, d'historiques de défaillance suffisants, typiquement les
grandes entreprises.
2. Fonctionnement du STARWEB
Notons tout d'abord que la pratique au sein de la SGBC a
retenu comme critère de notation les entreprises dont le CA
excède 500 millions de Francs CFA41(*). De plus, au sein de la SGBC, la notation des lignes
de crédit n'est plus rendu obligatoire. La note attribuée aux
différentes lignes par l'outil, n'étant dans la plupart des cas
pas très différentes de la note de la contrepartie dans son
ensemble. De plus la notation des lignes est fastidieuse et intégre des
éléments très difficilement disponibles. Toutefois
l'analyste pourra recourir à la notation de la ligne s'il juge que la
note pourrait influencer l'appréciation du dossier.
De facon générale, Starweb est un outil qui
permet à ses utilisateurs de noter les contreparties et de leur
attribuer une note basée sur l'échelle de notation de la
Société Générale. Starweb oriente l'utilisateur
vers le modèle de notation approprié en fonction des
données soit extraites de RCT (Référentiel Clients Tiers),
soit complétées par l'utilisateur. Il est donc essentiel que la
contrepartie soit bien décrite dans les référentiels, et
que les données requises dans Starweb soient servies avec exactitude.
Une fois ces premières informations renseignées, l'utilisateur
pourra noter la contrepartie en utilisant un modèle.
Le modèle calculera une note qui sera un des
éléments d'aide à la décision que le noteur doit
prendre en compte dans l'attribution de la note finale à la
contrepartie. L'outil STARWEB est un outil utilisé à travers
l'intranet. Comme nous le présentons plus haut, il permet d'affecter
à une contrepartie une note qui traduit la qualité de la
signature de celle-ci. Il existe trois processus de notation des contreparties
dans l'outil Starweb :
Processus de Notation Classique. Ce processus
est choisi par une filiale du SG lorsqu'il existe un modèle
interne42(*) pour noter la
contrepartie.
Processus de Notation à dire d'expert.
La filiale du groupe SG utilise ce processus lorsqu'il n'existe aucun
modèle pour noter la contrepartie ou, la contrepartie doit être
marquée en défaut.
Processus de Notation Dérivée.
Ce processus de notation permet d'affecter à une contrepartie une note
dérivée de la note de sa maison mère lorsqu'elle
appartient à un groupe.
Nous nous intéressons uniquement au fonctionnement dans
le cadre d'un processus de notation classique. Dans ce cas, le STARWEB se base
à la fois sur des éléments tantôt quantitatifs
tantôt qualitatifs. Dans tous les cas, la note dépend :
- De l'activité commerciale (Chiffres
d'affaires)
- Des données économiques qui
intègrent les valeurs bilancielles
- Du risque pays
A.
Notation de l'activité économique et le risque pays.
La note SG attribuée par l'outil Starweb dépend
fortement du niveau d'activité de la contrepartie. A cet effet, l'outil
distinguera des questionnaires économiques en fonction du niveau de
Chiffres d'affaires. Il existe dans l'outil STARWEB deux modèles
économiques adaptés à des catégories d'entreprises.
L'outil s'intéresse particulièrement au Chiffre d'affaire et la
régularité des états financiers et note :
S'agissant du risque pays, l'outil est très rigide. En
effet, le STARWEB prévoit quelques questions devant influencer le risque
pays. Toutefois, les pays comme le Cameroun ont des notes pré
arrêtées (6- pour le Cameroun) en ce qui concerne le risque pays.
Toutefois les questions suivantes permettent d'apprécier davantage le
risque pays :
- Le pourcentage des ventes en devises
fortes
- Le pourcentage des dettes financières en
devises fortes
- Le pourcentage des dettes court terme en fonction
de l'ensemble des dettes
- La part des ventes dans des secteurs hautement
sensibles dans le pays de résidence de la contrepartie
B.
Notation des données économiques
Comme nous l'annonçons plus haut, il existe dans le
STARWEB deux modèles économiques en fonction du niveau du
chiffre d'affaires de la contrepartie.
La note d'une contrepartie « Grande Entreprise » en
pays risqués ou pays/entité de supervision BHFM est
calculée via le modèle de notation EMRT :
Emerging Market Rating Tool. La note d'une contrepartie « Petite et
Moyenne Entreprise » en pays risqués ou pays/entité de
supervision BHFM est calculée via le modèle de notation
économique SBQ : Small Business Questionnaire. Ces
modèles sont basés sur des critères objectifs (exemple des
questions sur les états financiers) et subjectifs (exemple des questions
sur la position compétitive). Les critères subjectifs
reflètent la connaissance du client par son secteur de suivi.
Dans le modèle EMRT, à chaque
réponse du questionnaire EMRT, est affecté un poids qui
définit la possibilité d'amélioration ou de
dégradation de la note. La note en FC calculée par le
modèle EMRT est obtenue en combinant certaines questions du
questionnaire économico-financier EMRT et certaines variables du risque
pays (y compris le rating pays). Le lancement du calcul de la note
économique en FC43(*) ne sera possible qu'une fois tous les questionnaires
remplis (questionnaire EMRT et questionnaire Risque pays, et support parent /
Etat si nécessaire).
Dans le modèle SBQ, à chaque
réponse du questionnaire SBQ, est affecté un poids qui
définit la possibilité d'amélioration ou de
dégradation de la note. La note en LC calculée par le
modèle SBQ est obtenue en combinant certaines questions du questionnaire
économico-financier SBQ et une variable basée sur le « Pays
de localisation des actifs » de la contrepartie. Le lancement du calcul de
la note en LC44(*) ne sera
possible qu'une fois tous les questionnaires remplis (questionnaire SBQ et
questionnaire Risque pays, et support parent / état si
nécessaire).
Toutefois ces différents questionnaires que nous
présentons en annexe 15 sont articulés autour de
grands axes de notations suivants :
- La notation des états financiers d'ensembles
(audité ou non, régulier ou non...)
- La notation du marché dans lequel intervient la
contrepartie (en récession, en déclin, risque de change de taux
d'intérêt...)
- La notation de l'activité de la contrepartie
(diversification, vente à l'exportation, appartenance à un
groupe, activité réunie en une entité....)
- La notation de la stratégie de l'actionnariat (sur le
long terme, sur le moyen terme...) et de la politique d'investissement (total
bilan, cash-flow dédié aux investissements...)
- La notation des données bilancielles (endettement,
gearing, capacité de remboursement, rentabilité, couverture des
charges d'intérêt....)
- La notation de la relation bancaire (banquier principal,
acteur ayant déjà eu des impayés, acteur utilisant
énormément les lignes court terme...)
C. La
notation de la contrepartie
Une fois ces différentes rubriques remplies, l'outil
STRAWEB calcule la note de la contrepartie et permet à l'analyste
d'apprécier la note calculée et de la modifier à dire
d'expert (en élaborant un commentaire justifié). La note
attribuée par l'outil STARWEB devrait alors dépendre de
l'identification de la contrepartie, de la note Pays, de la note basée
sur les éléments économico-financier, de la note
basée sur le niveau d'activité, et même de la note
attribuée par les agences externes de notation. L'identification d'une
contrepartie se fait comme suit :
Nous venons de présenter la pratique du calcul de la
note de la contrepartie au sein de la Société
générale. L'outil STARWEB, dans sa théorie prévoit
davantage pour une meilleure détermination de la note de la
contrepartie. Nous y reviennons au moment d'apporter des critiques à la
pratique du calcul de la note de contrepartie à la SGBC.
SECTION II. Analyse
critique et suggestions
Le STARWEB ainsi présenté plus haut, il revient
par notre étude de le critiquer et de proposer des suggestions. Nous
retenons pour effectuer cette analyse critique, un test sur un
échantillon que nous présentons au préalable.
1. Présentation de l'étude
Pour apprécier la pertinence du STARWEB, nous
décidons de travailler sur un échantillon d'environ 300 dossiers
transmis au recouvrement par l'exploitation. Décidons
délibérément d'ignorer le taux de dossiers à
l'exploitation transmis au recouvrement car nous jugeons que ce taux ne donne
que l'information selon laquelle l'appréciation du risque bien que
pouvant être exacte n'a pu éviter les aléas
rencontrés. Aucune information pointue sur l'outil de notation n'est
apportée. Alors qu'en se basant sur les dossiers transmis au
recouvrement, on peut mieux apprécier les raisons ayant conduit la
contrepartie à entrer en défaut d'une part et les raisons pour
lesquelles l'outil n'a pu mesurer à priori cette défaillance.
Ainsi nous tablons sur un échantillon représentatif d'environ
300 dossiers de crédit car ceux-ci représentent les dossiers dont
le suivi est assuré pour la première moitié de
l'année 2011. Il faut toutefois noter qu'à l'intérieur de
cet échantillon, il existe des vieux dossiers de Professionnels transmis
au recouvrement avant 2011.
Il s'agissait alors pour nous de procéder à la
régularisation des notes starweb des clients transférés au
contentieux. Les notes au recouvrement (service REC) varient entre 8,9 et 10.
Il s'agissait également d'actualiser la note de la contrepartie lorsque,
déjà noté en défaut, la note était
échue. Ce travail nous permet de mieux cerner l'historique des notes
attribuées aux différents clients.
Par ailleurs il s'agit dans notre étude de
déterminer le pourcentage de client noté sain (note comprise
entre 1 et 6-) mais arrivés au contentieux. Nous nous intéressons
aux clients sains car nous jugeons que les notes sensibles (7+ à 7-)
n'étaient pas significatives. En effet, nous jugeons que si le client
est noté sensible, sa probabilité de défaut est
déjà alarmante donc il est tout à fait possible qu'il se
retrouve au contentieux du fait d'un défaut.
Nous nous intéressons également dans notre
étude aux types d'entreprises qui arrivent au contentieux. Nous
déterminons alors le pourcentage de grande entreprise, de petites et
moyennes entreprises en défaut parmi toutes les 300 entreprises
sélectionnées et se trouvant au contentieux.
En marge de ces probabilités, nous décidons
également de négliger la probabilité d'erreur de la part
du STARWEB afin d'étudier pourcentage d'entreprises transmises au
contentieux alors même qu'à l'exploitation, elle n'avait pas
été notées. Allant dans le même sens nous
étudions le pourcentage d'entreprises parmi les 300
sélectionnés n'ayant jamais fait l'objet d'immatriculation alors
même qu'elle entretenait des relations de crédit avec la banque.
Notons que l'immatriculation est centralisée au niveau de la maison
mère Société Générale.
Pour conclure, nous nous sommes intéressés au
montant des engagements dans chacun des cas soulevées plus haut ?
Ceci dans l'optique d'apporter un élément de rétroaction
à la Société Générale de Banques au
Cameroun. Cependant, ce point ne figurera pas dans ce travail par souci de
confidentialité.
2. Analyse critique du STARWEB
Avant de porter un jugement critique, il serait
intéressant de présenter les différents taux
évoqués plus haut. Avant de présenter les
résultats notons qu'une difficulté a été
décelée. En effet, sur les 311 dossiers sur lesquels portaient
notre étude, 178 dossiers n'avaient pas encore fait l'objet
d'immatriculation et donc n'avaient jusque-là pas été
noté par l'outil STARWEB. Notons que l'immatriculation au sein de la
Société Générale permet d'identifier de facon
unique chaque client SG. Ainsi l'on retient trois immatriculations pour un
client à la SG : une immatriculation locale par le biais du
matricule du client, une immatriculation centrale par le biais des codes DAI et
SPM.
Notons les 178 dossiers non immatriculés sont tous des
dossiers considérés comme Professionnel45(*) au sein de la filiale
Société Générale au Cameroun. Evidemment, les
critères de distinction des entreprises sont arrêtés par la
maison mère de la SGBC.
Cette difficulté a donc contribué à
porter notre échantillon à un nombre de 138 dossiers
immatriculés. Le tableau suivant résume les résultats de
notre analyse sur la base des 138 dossiers:
Tableau 6 :
résultat de l'étude menée sur les dossiers contentieux
à la SGBC
Eléments
|
Nombre de dossiers
|
Taux de conformité
|
Dossiers notés sains par le starweb
|
2
|
1,5 %
|
Dossiers concernant les Grandes entreprises46(*)
|
0
|
0 %
|
Dossiers concernant les PRO
|
138
|
100 %
|
Dossiers notés défaut mais validé par
l'analyste
|
0
|
0 %
|
Dossiers notés une fois au moins avant la date de
défaut
|
3
|
2,2 %
|
Dossiers immatriculé après le défaut
|
96
|
69,6 %
|
Dossiers immatriculés et non noté mais
noté en défaut par après
|
47
|
34 %
|
Dossiers dont l'engagement est
|
[1-30] millions
|
95
|
69 %
|
]30-100]millions
|
20
|
15 %
|
]100-400] millions
|
19
|
14 %
|
Plus de 1000 millions
|
4
|
2 %
|
Source : Auteur
Ces résultats nous permettent alors de faire des
critiques de l'outil STARWEB tant au regard du système de notation qu'au
regard de la théorie qui l'accompagne.
A.
Critiques d'ordre opérationnelles
La principale critique de la notation à la
Société Générale de Banques au Cameroun
réside dans la pratique au sein de la SGBC et de la maison mère.
Il s'agit principalement d'un problème d'immatriculation des
clients. En effet, au terme de notre étude, il ressort que plus
de la moitié des clients en défaut non pas été
immatriculés et donc n'ont pas été noté. Ainsi le
STARWEB devient inopérant en matière de notation.
Une autre critique ressort du fait qu'au sein
de la filiale de la Société Générale au Cameroun,
il a été retenu que le client n'est noté que
lorsque son Chiffre d'affaire dépasse le seuil de 500 millions.
En d'autres termes, on ne note un client que s'il a une certaine taille. Or il
est ressorti de notre étude que la 34% des clients en défaut
n'avaient pas été notés par le STARWEB ; ils ont
juste fait l'objet d'un reclassement en régulation.
Toujours sur le plan opérationnel, on peut ressortir
comme critique le fait qu'il est laissé à l'appréciation
de l'analyste certaines notions lors du remplissage du questionnaire
économique principalement. En effet certaines questions prêtes
à confusion dans l'esprit :
- L'appartenance à un groupe :
L'appartenance à un groupe signifie-t-il uniquement que la
maison mère détient une importante participation dans sa
filiale ? ou alors l'on pourrait considérer qu'une entreprise
appartient à un groupe lorsque son propriétaire est à la
tête de plusieurs autres entreprises appartenant de ce fait au même
groupe. Il est important de trancher cette question car la note
attribuée par l'outil STARWEB est en partie dépendante de
l'appartenance à un groupe et du soutien de celui-ci.
- L'appréciation des ratios :
l'outil pondère l'appréciation des ratios tels que le
taux de croissance du secteur, la concurrence, la marge opérationnelle,
la marge d'exploitation... il est assez difficile de dire qu'un ratio est bon
moyen ou faible sans référence précise. De plus si la
référence existe, celle-ci doit évoluer avec le temps. Or
l'appréciation des ratios dépend en principe des ratios obtenus
dans les entreprises concurrentes ou en fonction de tout le secteur ou encore
en comparaison avec un autre secteur. Ce type d'information n'est
généralement pas disponible au Cameroun. D'où
l'appréciation est laissée à la seule sagacité de
l'analyste.
- L'interprétation de certains ratios :
certains ratios sont interprétés différemment en
fonction de l'analyste. Nous pensons notamment aux ratios faisant intervenir
les dettes court terme. S'agit-il des dettes financières courtes terme
ou alors des dettes d'exploitation court terme. Cette confusion altère
alors la pondération que fait l'outil sur le ratio en question.
B.
Critiques sur le fond
Sur le fond, la critique fondamentale du STARWEB dans
l'environnement camerounais est que l'outil prévoit une
pondération pour les contreparties notées par les agences de
notation externes telles que S&P, Moody's et Fitch. Or dans
l'environnement camerounais très peu et certainement aucune entreprise
(à l'exception des entreprises filiales de grands groupes
internationaux) ne fait l'objet d'une notation par les agences de rating
externe. Ainsi cette rubrique devient inopérante dans cet
environnement.
Une autre critique, peut-être moins importante mais pas
des moindres, est que l'outil prévoit deux modèles
économiques pour la notation de la contrepartie en fonction que
l'entreprise soit jugée Grande entreprise, Moyenne ou Petite. Or
la notion de grande entreprise perçue en France ou dans
l'Europe toute entière est totalement différente de la
réalité camerounaise. En effet, il faudrait prévoir des
modèles économiques adaptés au contexte africain. Comment
classer une entreprise telle que CONGELCAM parmi les PME alors même que
celle-ci réalise un chiffre d'affaires de l'ordre du milliard. A
côté, nous avons des filiales d'entreprises françaises qui
sont classées parmi les grandes entreprises alors qu'elles
réalisent un chiffre d'affaires moins important ou emploie un nombre
moins grand de personnes.
Nous pouvons également soulevé comme
critique l'indisponibilité des informations
demandées par le STARWEB. En effet, certaines informations dont
a besoin le Starweb sont difficilement disponibles dans l'environnement
camerounais :
· La qualité du pouvoir de
négociation ;
· La relation entre l'entreprise et le
gouvernement ;
· L'Etat des immobilisations de l'entreprise ;
· La part des cash-flows dédiés aux
investissements ;
· Existence d'une ligne de remise à l'escompte
chez un confrère ;
· Le lien entre la pérennité de
l'entreprise et son principal dirigeant.
Comme autre critique sur le fond également, nous
pouvons évoquer la prise en compte partielle des facteurs
subjectifs du risque de contrepartie. Ainsi, des facteurs abstraits
tel que la moralité du client sont ignorés en partie. En effet
l'outil devrait essayer d'apprécier la qualité du client en se
référant à son degré de confiance.
Aussi, l'outil ne s'intéresse qu'aux états
financiers audités comme document de base pour l'appréciation de
la qualité de l'information. Il existe pourtant d'autres documents sur
lesquels l'analyste se base pour fonder la décision de crédit.
Nous pouvons citer comme exemple les informations revenant de la centrale des
risques. Pour la plupart du temps la centrale des risques n'est pas à
jour et est généralement en retard de plus de 9 mois ; ceci
contribue à biaiser la note car celle-ci tient énormément
compte de la question : l'entreprise a-t-elle déjà eu des
difficultés à honorer ses engagements ?
3. Suggestions
A. Sur
le plan opérationnel
Nous proposons à la Société
Générale de Banques au Cameroun de revoir grâce à un
audit son processus d'immatriculation des clients. En effet il est important
que ce processus assure l'immatriculation obligatoire des clients. Ou alors une
immatriculation intégrale de l'ensemble des clients ayant une ligne de
crédit à la SGBC.
Dans le même sens que plus haut, nous proposons que la
notation des clients ne soit plus limitée uniquement aux clients
dépassant le seuil de 500 millions. Il est vrai que ce seuil à
varié avec le temps. Il était en 2006 de 1 milliard et est
aujourd'hui à 500 millions. Nous proposons de réduire davantage
ce seuil car la plupart des clients (34 %) en défaut sur notre
échantillon sont ceux qui n'ont pas fait l'objet d'une notation de
contrepartie. Nous pensons alors que descendre ce seuil à un niveau de
200 millions serait judicieux et apporterait plus de couverture même si
l'efficacité opérationnelle en pâtira.
Figure 6 :
Résultat de l'analyse des dossiers au recouvrement en fonction du
chiffre d'affaire
Source : auteur
Afin d'améliorer la notation de la contrepartie, nous
proposons également de redéfinir la notion de groupe et de
l'harmoniser au sein du Groupe Société Générale.
Toutefois nous pensons judicieux de tenir compte des groupes d'entreprises sans
participations les unes dans les autres. En effet le groupe FOKOU est un groupe
sur le plan économique même comme sur le plan juridique il n'en
est pas. La mauvaise santé de l'une des entreprises FOKOU peut
valablement entraîner la chute d'autres.
Pour ce qui est de l'interprétation des ratios, nous
pensons qu'il serait avantageux pour la Société
Générale de Banques au Cameroun de rappeler chaque Semestre
l'interprétation que doivent faire les analystes des ratios
présent dans le STARWEB. Ainsi pour ce qui est de la notion de Dettes
Court Terme dans les ratios :
1) DETTES COURT TERME
2) DETTES COURT TERME
DETTES FINANCIERES BRUTES
CHIFFRE D'AFFAIRE
Ces deux ratios sont interprétés
différemment par les analystes. Pour le premier, l'on pourrait mesurer
la part des dettes financières court terme dans les dettes
financières totales ou alors on pourrait approcher le poids de dettes
d'exploitation court terme aux dettes financières. Pour le second, l'on
pourrait mesurer le pourcentage des dettes financières court terme dans
le chiffre d'affaire ou alors le poids des dettes d'exploitation court terme
dans le chiffre d'affaire. Nous n'estimons pas ces deux interprétations,
l'une et l'autre, déterminantes pour la mesure du risque car il s'agit
de voir la participation soit des dettes financières court terme dans
l'exploitation soit la participation des fournisseurs dans l'exploitation.
Pour ce qui est de l'appréciation des ratios, nous
jugeons qu'il serait important au sein de la Société
Générale de Banques au Cameroun d'arrêter des normes (des
références) en vue de définir un ration
« bon » « moyen » ou
« mauvais ». En effet la qualité du ratio
dépend du secteur d'activité, il dépend des ratios des
entreprises concurrentes, il dépend également du moment de sa
mesure et de sa conjoncture. La SGBC a récemment effectuée une
analyse du secteur Bois au Cameroun. Cette analyse date de 2010. Nous pensons
qu'élargir ce type d'analyse aux différents secteurs
d'activités au Cameroun sera un atout pour la SGBC. Dans un premier
temps l'on pourrait se limiter au secteur de la grande distribution, du
transport, de la télécommunication, des énergies.
B. Sur
le fond
Sur la question concernant la pondération que l'outil
fait des contreparties notées par les agences de notation externes, la
seule proposition que nous pouvons faire réside dans l'algorithme
construit derrière l'outil. En effet, étant donné que
pratiquement aucune entreprise au Cameroun ne fait l'objet de notation externe,
l'outil ne devrait pas accorder une forte pondération à cet
élément.
Sur la question concernant les modèles
économiques automatiquement implantés par l'outil lorsqu'on est
en face d'une grande entreprise ou d'une petite entreprise, nous
suggérons qu'une nouvelle typologie des entreprises soient retenues afin
de mieux distinguer les grandes, moyennes et petites entreprises. Nous
proposons à la Société Générale de Banques
au Cameroun d'arrêter de nouveaux modèles économiques (de
nouvelles pondérations) en retenant une concaténation des
informations suivantes pour définir le type d'entreprise.
Tableau 7 : PROPOSITION
DE CRITERES DE CLASSIFICATION
critères
|
seuil
|
Type entreprise
|
Forme juridique
|
SA, parapublique, publique..
|
Grande entreprise
|
Entreprise individuelle, SNC, SARL....
|
PME
|
Capital
|
>100 millions
|
Grande entreprise
|
<100 millions
|
PME
|
Chiffre d'affaire
|
>1 milliard
|
Grande entreprise
|
<1 milliard
|
PME
|
Nombre d'employés
|
>100 employés
|
Grande entreprise
|
<100 employés
|
PME
|
Total Bilan
|
>1 milliard
|
Grande entreprise
|
< 1milliard
|
PME
|
Secteur d'activité
|
« à préciser »
|
« à préciser »
|
Couverture du territoire national
|
>60%
|
Grande entreprise
|
<60%
|
PME
|
Source : auteur
Sur le plan de la
disponibilité des informations demandées par le
STARWEB. Certaines informations ne peuvent en effet pas être
décelées efficacement par l'analyste, mais d'autres si. Ainsi,
certaines informations peuvent être obtenues en effectuant des visites
sur place et des enquêtes. Il s'agit de :
· La qualité du pouvoir de négociation
· La relation entre l'entreprise et le gouvernement
· L'Etat des immobilisations de l'entreprise
· La part des cash-flows dédiés aux
investissements
· Existence d'une ligne de remise à l'escompte
chez un confrère
· Le lien entre la pérennité de
l'entreprise et son principal dirigeant
Par contre d'autres informations devraient être fournies
par des institutions nationales telles que la chambre de commerce. Il s'agit
notamment de l'état du marché, d'une prévision de
récession dans un marché précis et bien d'autres.
S'agissant de la prise en compte partielle des facteurs
subjectifs du risque de contrepartie notamment les facteurs abstraits tel que
la moralité du client qui sont ignorés en partie, nous proposons
d'intégrer dans le questionnaire économique une question
liée à l'exploitation. Est-ce que le client respecte le
délai contractuel de paiement des fournisseurs ? Ceci
pourra permettre d'appréhender un tant soit peu l'attitude de la
contrepartie face à ses engagements.
Au sujet des documents sur lesquels se basent l'outil pour
apprécier la qualité du client, nous proposons que l'outil
intègre également les documents prévisionnels sur lesquels
se fondent la décision d'octroi du crédit. L'outil pourrait alors
intégrer dans le calcul de sa note le fait que la contrepartie soit
accompagnée d'expert indépendant et assermenté dans la
confection de tels documents.
Ce chapitre nous a permis d'apprécier le STARWEB en
tant qu'outil de notation de la contrepartie et l'intégration du STARWEB
dans le processus de maîtrise du risque de contrepartie. Nous avons pu
définir et présenter l'outil de notation SG. Nous avons
également pu présenter quelques-unes de ses modalités de
fonctionnement. Après une petite étude menée, nous avons
pu apporter quelques critiques au STARWEB. Les propositions que nous avons
faites en vue d'améliorer la notation au sein de la
Société Générale de Banques au Cameroun nous ont
permis d'apporter à cette entité notre contribution à la
création de sa valeur ajoutée. Toutefois, il reste vrai que
l'ensemble de l'équipe basée à Paris au siège du
Groupe Société Générale, travaillant sur le STARWEB
effectue un travail très satisfaisant. En effet l'outil demeure tout
à fait pertinent. Seule son adaptation à notre contexte (contexte
camerounais) peut être revu. Le système de notation répond
parfaitement aux exigences en matière de risque (exigence de
Bâle), mais également, l'algorithme mathématiques construit
derrière semble très solide et intègre suffisamment dans
la notation les différentes sources de risque.
CONCLUSION DEUXIEME
PARTIE
Au terme cette deuxième partie de notre travail, nous
avons cherché à toucher du doigt la notation de la contrepartie
en vue de la mesure puis de la maîtrise du risque de contrepartie.
Premièrement, nous avons présenté cette banque ainsi que
la manière dont elle appréhende et gère ses risques de
contreparties. En second lieu, nous avons insisté sur la notation
interne élaborée à travers l'outil STARWEB et faisant
partie du processus d'appréciation du risque de contrepartie. Nous avons
sélectionné un échantillon de dossier en défaut sur
lequel nous avons travaillé en vue d'apprécier la pertinence des
notes données par le Starweb. A l'issu de l'étude nous avons
tiré la conclusion selon laquelle l'outil STARWEB est un outil de
notation interne solide et pertinent dans son ensemble mais dans son
application au sein de la filiale Camerounaise, certains critères
devraient être pris en compte du fait de la disparité des
environnements sud-nord. Nous avons alors évoqué comme critique
la classification des entreprises en Grandes et petite et moyenne comme limite
à l'application correcte de cet outil dans l'environnement Camerounais.
Nous avons également évoqué le seuil du Chiffre d'affaire
pour lequel l'entreprise doit faire l'objet d'une notation comme limite au
système de mesure du risque de contrepartie au sein de la SGBC. Cette
partie de notre travail s'est achevée par une série de
propositions en vue d'améliorer les perspectives d'utilisation de
l'outil STARWEB au sein de la SGBC.
CONCLUSION
GENERALE
Le secteur bancaire Camerounais a connu de profondes mutations
ces dernières années. Comme l'attestent notamment la
restructuration de plusieurs banques, le désengagement de l'Etat, la
forte implication des privés et la concurrence vive entre les banques,
particulièrement sur certains segments d'activité, comme le
prêt aux entreprises. Ces mutations sont source de préoccupation
et exigent que les banques se dotent d'instruments de gestions fiables pouvant
assurer l'atteinte de leur objectif et leur pérennité. Nous
pouvons à présent affirmer que les objectifs et les
stratégies des banques commerciales, sont plus que jamais
orientés vers la maîtrise du risque de crédit. Les mesures
prises par les autorités de banque pour encadrer la notion de risque de
contrepartie d'une part et d'autre part pour sanctionner en cas de non-respect,
obligent les dirigeants de banques à un minimum de diligence en
matière de risque de contrepartie.
Les crises rencontrées par le passé, qu'elles
soient nationales (années 80) ou internationales (crise de 2007) sont
autant d'évènements détruisant le système financier
et donc impactant sur les activités bancaires. Elles engendrent des
récessions économiques et doivent donc être plus que jamais
évitées à travers une gestion idoine du crédit
(facteur de réussite d'une banque qui se veut universelle).
Notre premier chapitre nous permis de situer
l'activité bancaire afin de saisir l'importance de la maitrise du risque
de contrepartie. En effet il en est ressorti que l'activité de
crédit est elle-même au coeur de la notion de risque de
crédit. Aujourd'hui, la plupart des banques ont fait des efforts et des
progrès énormes dans plusieurs domaines pour atteindre leurs
objectifs de rentabilité ou leurs impératifs de
compétitivité. Cependant la rentabilité allant de pair
avec la notion de risque, ces évolutions ont pour beaucoup
provoquées les profondes mutations du secteur au cours des vingt
dernières années.
Il n'est plus un secret pour personne, le risque de
crédit est la cause première des scandales et faillites
bancaires. Le premier chapitre de notre travail a également permis
d'illustrer les efforts déployés par les autorités
bancaires nationales, sous régionales et même internationales pour
prévenir le risque de contrepartie. En effet, afin de l'encadrer, la
réglementation internationale (diligentée par le Comité de
Bâle) et la COBAC attachent, depuis de très longues années
une attention toute particulière à sa modélisation, son
évaluation, mieux sa gestion. Aussi, tout au long de notre étude,
nous nous sommes penchés sur la question de « LA MAITRISE DU
RISQUE DE CREDIT PAR LA NOTATION INTERNE». Pour mener à bien cette
étude, nous nous sommes fixé comme objectifs d'analyser les
pratiques de la SOCIETE GENERALE DE BANQUES AU CAMEROUN en la matière et
de proposer des solutions au vue des lacunes constatées. La
problématique est axée sur la mise en évidence du
degré de pertinence du STARWEB dans la mesure du risque de contrepartie
à la SGBC. La méthodologie que nous avons adoptée pour ce
faire est une étude de cas. Elle a consisté à analyser de
façon approfondie les données diverses dans le domaine
spécifique de la maîtrise du risque de crédit et, à
confronter les informations recueillies à la Société
Générale de Banques au Cameroun à celles contenues dans la
littérature explorée. Tout ceci dans l'optique d'apprécier
la fiabilité des données ressortant du STARWEB et d'en apporter
des pistes de solutions en cas de non-conformité.
Parvenu au terme de cette étude, nous pouvons affirmer
que notre objectif a été atteint.
Nous avons défini le risque de contrepartie comme
étant risque qu'un débiteur fasse défaut ou que sa
situation économique se dégrade au point de dévaluer la
créance que l'établissement détient sur lui.
Pour s'assurer que les demandeurs de crédit honoreront
leurs engagements à terme, nous avons dans la première partie de
notre travail, procédé tour à tour à une
étude et évaluation du risque de crédit, à une
analyse des dossiers de crédit et enfin à la présentation
des différentes méthodes utilisées telles que le rating
externe (Moody's, Fitch, S&P) le rating interne (KMV, Credit Metric...) et
les modèles expert de rating (Raroc, Cvar...).
En effet, de la prévention du risque de crédit
par Société Générale de Banques au Cameroun
à sa mesure proprement dite, il s'est dégagé que : la
maîtrise du risque de contrepartie à la SGBC est basée
essentiellement sur :
· Un diagnostic économique de l'activité de
l'entreprise
· Une analyse financière des documents financiers
de synthèse retraités
· Une appréciation de la relation avec le client
basée sur l'ensemble des mouvements, que confie le client les
éventualités d'impayés rencontrées et le
pourcentage de participation dans les crédits du client.
· Une étude approfondie de la demande du client et
de la cohérence de celle-ci avec son réel besoin.
· Une appréciation qualitative de la contrepartie
par l'outil Starweb.
En outre, comme moyen de se prémunir contre le risque
de crédit, Société Générale de Banques au
Cameroun s'entoure des garanties suffisantes pour ne pas compromettre les
normes prudentielles en matière des fonds propres tels que
recommandées par la COBAC.
Toutefois, comme nous l'avons présenté dans la
deuxième partie de notre travail, les données et
mécanismes permettant de mesurer le risque de contrepartie
présentent quelques insuffisances qui compromettent la qualité et
la fiabilité des décisions de crédit.
Nous avons au chapitre 3 présenté le cadre de
notre étude en insistant le processus de maîtrise du risque de
contrepartie au sein de la SGBC. Le chapitre 4 nous a permis de relever la non
adéquation du logiciel STARWEB et des techniques de notation avec
l'environnement dans lequel les informations sont disponibles. En effet,
l'appréciation de l'entreprise en vue de lui octroyer une note se fait
sur la base des données financières et non financières de
cette dernière dans un environnement identique aux entreprises
nord-américaines, européennes et asiatiques dont les
réalités sont sans aucun doute très loin de celles des
entreprises africaines et plus spécialement camerounaises. Aussi, il
serait mieux de préciser que ce logiciel ne prend pas judicieusement en
compte toutes les catégories d'entreprises.
Face à cela, nous avons proposé dans un premier
temps un tableau pouvant permettre de définir la typologie des
entreprises dans l'environnement camerounais afin d'affiner les
différents modèles économiques prévus par le
STARWEB. Nous avons par la suite attiré l'attention sur le fait que
certaines données du logiciel ne sont pas clairement perçues. De
plus il faudrait adjoindre d'autres données, mesurant également
le risque, afin d'améliorer davantage la note.
L'analyse des projets quant à elle n'est pas
intégralement intégrée dans le logiciel. Nous avons
suggéré d'insérer dans le logiciel une rubrique permettant
de noter la contrepartie en fonction de son recours aux experts pour
l'accompagner dans la préparation des projets. Ainsi la certification
des documents prévisionnels pourra conforter le banquier.
Pour ce qui est de la notation systématique des clients
sollicitant un concours, nous avons proposé une révision du
processus afin d'assurer que l'ensemble des clients fasse l'objet d'une
immatriculation et par la suite d'une notation en fonction du chiffre d'affaire
seuil que nous avons réaménagé.
Notre étude comporte certaines limites, notamment la
restriction de notre échantillon d'étude aux entreprises en
défaut et immatriculées. De plus nous n'avons pu effectuer un
test de conformité sur l'outil. En effet il aurait été
appréciable de noter une contrepartie qui n'avait pas été
notée mais arrivée en défaut afin de voir quelle note le
logiciel lui aurait attribué. Nous avons également
rencontré dans cette étude comme limite le fait que nous nous
sommes limités à présenter les méthodes d'analyse
financière classique et les critères de gestion et de limitation
de risques, bien que d'autres méthodes d'appréciation de la
pertinence des outils existent. Cependant, cela ne réduit en rien
l'importance des résultats obtenus lors de notre étude. En effet,
nous restons convaincus que les suggestions faites, contribueront à
l'amélioration de la notation interne de la contrepartie. Certains
compléments d'outils et ajustements proposés ont retenu
l'attention des responsables de la Société Générale
de Banques au Cameroun et sont actuellement utilisés dans le processus
d'octroi de crédit aux entreprises.
Au total, une intégration du système de notation
de la Société Générale de Banques au Cameroun dans
l'environnement camerounais apporterait des précisions en terme de
mesure du risque de contrepartie.
Etant au centre de la réforme du ratio de
solvabilité par le Comité de Bâle, le risque de
crédit, sera désormais dans un avenir proche
considérablement mieux pris en compte par les banques. Grâce
à la notation interne et à une meilleure allocation des fonds
propres, la gestion du risque de crédit s'en trouvera affinée et
permettra un avantage compétitif ou une différenciation pour ceux
qui auront les meilleurs systèmes de notation interne.
Le groupe Société générale
s'inscrit dans cette logique, et sa démarche reste perfectible et
mérite d'être revisitée pour prendre en compte certains
impératifs liés à une gestion optimale du risque de
crédit dans les pays en voie de développement.
Le Groupe Société Générale en
général, et en particulier Société
Générale de Banques au Cameroun dispose d'atouts
considérables en la matière au regard des pratiques de gestion
des risques du Groupe. Disposer d'outils de suivi fondés sur des
systèmes automatisés, au niveau du Groupe et analyser le
portefeuille de crédits, en fonction des risques a véritablement
ouvert la voie à une véritable expertise au Groupe.
Les questions comme la diversification du portefeuille (par
industrie, par secteur et par zone géographique) doivent
néanmoins être prises en compte au niveau des filiales
implantées dans les pays en voie de développement.
Etant donné que la mise en oeuvre des différents
outils permettant d'aboutir à un tel système de mesure du risque
de contrepartie est un processus qui peut s'avérer long, et couteux, il
paraît opportun pour les banques qui veulent prendre de l'avance sur
leurs concurrents de démarrer au plus vite la mise en place d'un
processus. Le projet commence par la mise en place d'un rating interne
fiable.
Notre travail nous a permis de nous rendre compte que les
outils et méthodes d'analyse et de mesure du risque de crédit
par les banques sont divers et évolutifs. En matière de
crédits aux entreprises, ils dépendent des informations
financières et non financières produites par ces
dernières. Face à tous ces éléments, nous pensons
qu'il convient de s'interroger également sur la qualité des
informations financières et non financières fournies dans les
environnements comme les nôtres, par les entreprises dans le seul but de
susciter une réponse positive à toutes leurs sollicitations de
crédits.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
· CHRISSOS et GILLET R. (2004) Décision
d'investissement, éd Economica, Paris, 489 pages.
· VERNIMMEN P (1997) , Finance d'entreprise, analyse
et gestion, édition DALLOZ, 385 pages.
· MOURGUES N. (1993), Financement et cout du capital
de l'entreprise, éd Economica Paris, 400 pages.
· MOURGUES N. (1995), L'évaluation des
investissements, éd Economica, Paris, 389 pages.
· MASSE P. (1968), Le choix des investissements,
critères et méthodes, éd Dunod, Paris, 456 pages.
· MAGUE (1983), Le risque bancaire dans la
distribution de crédit aux PME, éd Clet, Paris, 432
pages.
· MASSON J. (1984), Les crédits bancaires aux
entreprises, éd Clet, Paris, 312 pages.
· PORTRAIT R. et NOUBEL P. (1996), Les
décisions financières dans l'entreprise, méthodes et
applications, Presses Universitaires de France, 457 pages.
· LAVAUD R. et ACBAUT J. (1982), Ratios et gestion de
l'entreprise, éd Dunod, 298 pages.
ARTICLES ET REVUES
· TCHAKOUNTE N. et BITA A. (Octobre 2009), « La
réforme du secteur bancaire camerounais » Revue africaine de
l'Intégration, Vol. 3. No. 2,
· COSTISOR M. (Octobre 2006),
Thèse : Comment apprécier le risque
d'illiquidité dans le système bancaire
· HAMISULTANE Hélène (Décembre
2008), « Modèles de gestion du risque de
crédit » Alphedra, document N°1
DOCUMENTATIONS PROFESSIONNELLES
· Memo stagiaire Société
Générale: porter un jugement sur l'entreprise, volume I
· Memo stagiaire Société
Générale: porter un jugement sur l'entreprise, volume II
· Guide d'accueil à la Société
Générale de Banques au Cameroun
SITES INTERNET
· www.bceao.int
· www.beac.int
·
www.africa-union.org/root/ua/Newsletter/EA/Vol3No2/Doc203%20La%20Reforme.pdf
· www.google.fr
· www.wikipedia.org
· www.memoireonline.com
·
http://www.bis.org/speeches/sp100921_fr.pdf
· Intranet/SGBC/
·
http://www.societegenerale.com
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
PAGE
ANNEXE 1 : PRESENTATION DES RISQUES RELATIFS AU LIGNES COURT
TERME vi
ANNEXE 2 : MODELE STRUCUTUREL DE MERTON (1974) vii
ANNEXE 3 : NOTICE ECONOMIQUE (MODELE SOCIETE GENERALE)
viii
ANNEXE 4 : ORGANIGRAMME SOCIETE GENERALE DE BANQUE DU
CAMEROUN xi
ANNEXE 5 : EVOLUTION DE LA SURVEILLANCE PRUDENTIELLE
xvi
ANNEXE 6 : REPARTITION DES RISQUES DANS LA CONCEPTION Mc
Donough xvii
ANNEXE 7 : NOTICE FINANCIERE : Bilan, compte de
résultat, ratios et synthèse xviii
ANNEXE 8 : RATIOS PERTINENTS D'ANALYSE ET SIGNIFICATIONS
xxvii
ANNEXE 9 : FICHE DE STATISTIQUE DE LA SOCIETE GENERALE
xxviii
ANNEXE 10 : RISK ASSESMENT ET DEMANDE DE NOTIFICATION
xxix
ANNEXE 11 : DETERMINATION DE LA LAD xxxiii
ANNEXE 12 : DELEGATION DE POUVOIR
DECISIONNEL xxxiv
ANNEXE 13 : NOTES STARWEB, SIGNIFICATIONS
ET CORRESPONDANCE MOODY'S xxxv
ANNEXE 14 : PROCESSUS GLOBAL DE NOTATION SUR STARWEB
xxxvi
ANNEXE 15 : FICHES DES CENTRALISEES xxxvii
ANNEXE 16 : NOTATION DES TRANSACTIONS PAR LE STARWEB
xxxix
ANNEXE 17 : QUESTIONNAIRES ECONOMIQUES DANS LE STARWEB xl
ANNEXE 1: PRESENTATION DES RISQUES RELATIFS AUX
LIGNES COURT TERME
OFFRE DE CREDIT
|
NATURE DES RISQUES
|
Facilité de caisse ou de découvert
|
Transformation en découvert permanent
|
Crédit de trésorerie court terme
|
Transformation en crédit à moyen terme
|
Avance de trésorerie / Crédit de trésorerie
de campagne / Crédit-relais
|
Si les fonds attendus ne sont pas arrivés au terme du
contrat, le banquier n'a pas de recours
|
Escompte de papier commercial
|
Risque que le tiré et le cédant soient
défaillants tous les deux
|
Cession de créances professionnelles
|
Risque de non-recouvrement pour le banquier
|
Mobilisation de créances nées sur
l'étranger
|
Risque de non-recouvrement lié aux risques de fraude, de
financement fictif ou de remise en cause de la garantie (cession ou
nantissement de la créance mobilisée)
|
Aval
|
Risque que le compte courant ne présente pas le provision
suffisante
|
ANNEXE 2: Modèle structurel de Merton
(1974)
Le modèle de Merton (1974) s'est inspiré du
modèle développé par Black et Scholes (1973) pour
valoriser les options sur actions.
Les hypothèses du modèle de Merton sont :
· L'entreprise est financée par une émission
d'obligations (zéro-coupon à maturité T et de valeur
nominale X) et une émission d'actions.
· Les actions ne versent pas de dividendes.
· Le taux d'intérêt sans risque est
constant.
· La valeur des actifs de la firme est
modélisée par un brownien géométrique.
Comme les valeurs des actifs ne sont pas observables, elles
doivent être estimées à partir des valeurs
boursières de l'entreprise.
· Le défaut est lié seulement à la date
de maturité de l'obligation.
Dans le modèle de Merton, la valeur VE boursière
de l'entreprise est égale à celle d'une option d'achat (ou call)
sur les actifs VA de la société de prix d'exercice X égal
à la dette totale : VE = max (VA-X, 0). L'option d'achat est
valorisée par la formule de Black et Scholes (1973).
Si la valeur des actifs est inférieure à celle de
la dette à maturité T (VA, T<X), l'entreprise est
en défaut et on a VE,T = 0 sinon on a VE,T = VA,T - X.
ANNEXE 3: NOTICE ECONOMIQUE
|
LOCAL
|
FICLI
|
N° Client
|
|
|
N° Groupe
|
|
|
LOGO et NOM IMPLANTATION
NOTICE
ECONOMIQUE
Agence :
Code agence : Etablie à la date du
Raison sociale :
|
Groupe dont la société fait partie
|
Adresse :
|
Secteur de Suivi : (Cf Ficli
web)
|
N° Tél :
|
|
Date d'entrée en relations :
|
Rédacteur :
|
|
|
Forme de la société :
Objet principal :
Siège Social :
Historique succinct : raisons de la
création de l'entreprise, différentes étapes de son
évolution...
Evolution du capital :
Année
|
Evolution
|
Type *
|
Géographie**
|
|
|
|
|
* indiquer si les augmentations de capital ont eu lieu en
numéraires (N) ; par incorporation de réserves (R) ; de
compte courant(CC) ; fusion (F) ; absorption (A) ;
réduction puis augmentation (RA) ;
**si groupe joindre un organigramme
Principales filiales et participation**
Date Création/ou acquisition
|
Nom
|
localisation
|
Activité
|
% détenu
|
|
|
|
|
|
LE CLIENT EST FILIALE D'UN GROUPE : Il
faut détailler la relation existant entre la maison mère et la
filiale : la filiale fournit des produits et des services qui constituent
la matière première des activités du groupe ? La
filiale a des produits ou/et des services qui représentent une part
importante des activités du groupe ? La filiale joue un rôle
clé dans la distribution des produits et des services du groupe ?
Le groupe a, par le passé, démontré sa volonté de
soutenir des filiales en difficultés ? l'image du groupe est
fortement dépendante de l'existence de la filiale ? Existence d'une
lettre d'intention ?
ACTIVITE / MOYENS DE PRODUCTION
REPARTITION DE L'ACTIVITE
Principales productions
|
% du CA
|
Répartition géographique des
ventes
|
% CA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Produit(s) ou prestations commercialisé(e)(s)
par l'entreprise
La société est-elle monoproduit ou
diversifiée ? pérennité du produit ?
caractéristiques et risques spécifiques. Phase(s) du ou des
produit(s) dans le cycle de croissance, capacité de l'entreprise
à innover ...Savoir faire ?
Caractéristiques secteurs et marchés /
Concurrence
Le marché est-il :
porteur ?concurrentiel ?cyclique ? Y-a-t-il un leader ?
zones d'influence ? (régionale, nationale, internationale) Y
a-t-il des barrières à l'entrée ? Type de
clientèle et risques spécifiques ? facturations en
devises ? Saisonnalité du marché...
Spécificités du secteur
d'activité : approvisionnements,
débouchés, contraintes (écologiques, législatives),
menaces (entrée de nouveaux concurrents, arrivée de produits de
substitution, influence de l'évolution technologique...)
Position de l'entreprise dans son secteur sur sa zone
d'influence
(En fonction du positionnement de l'entreprise sur ces
marchés)
PRINCIPAUX SIEGES D'EXPLOITATION :
Préciser : propriété (P) location (L)
Crédit-bail (CB)
Situation des usines (villes ou pays)
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Situation des principaux points de vente (villes ou
pays)
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Situation locaux administratifs
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Eventuellement description succincte et valeurs estimatives
MOYENS DE PRODUCTION
Description du parc machine - organisation
géographique - Niveau d'informatisation et d'intégration
informatique de l'entreprise - Description des outils de gestion existant-
technologies utilisées
CYCLE(S) D'EXPLOITATION
Exposition au risque de change, prix et taux :
Sur la matière première, les marchandises
ou les ventes
Approvisionnements
Principaux fournisseurs, délais et
modalités de règlement-
Fabrication
Etapes de fabrication du produit
Temps de fabrication du produit
Mode de production utilisé (à la commande, en
série, en continu)
Commercialisation
Modes de distribution
Modes de communication (marketing)
Qualité de la base clients (large et
diversifiée, concentrée, très concentrée)
Pouvoir de négociation des clients
Principaux clients, délais et modalités de
paiement
L'entreprise a-t-elle souscrit une assurance sur les
clients ?:
MOYENS HUMAINS
PRINCIPAUX DIRIGEANTS Fonctions
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NOMS PRENOMS
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Année
naissance
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Clients
ou non
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Souligner les personnes influentes dans le cadre des
relations bancaires
Concernant le (les) dirigeants, préciser leur
profil, formation, expérience et compétence :
(Pour les affaires familiales, évoquer les
problèmes successoraux)
Autres affaires dans lesquelles les dirigeants ont des
intérêts
Autres fonctions importantes des principaux
dirigeants
Le personnel : effectif - répartition de
l'effectif selon les différentes fonctions de l'entreprise (gestion -
production - commercialisation) - évolution depuis les dernières
années - la politique sociale - climat social ? Formation ?
Modes de recrutement ? Pratique de flexibilité du travail ?
Modes de rémunération ?
Compétences spécifiques ? (joindre
éventuellement un organigramme) ...
DIAGNOSTIC ECONOMIQUE
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OPPORTUNITES
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MENACES
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Secteur et Marché
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FORCES
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FAIBLESSES
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Entreprise
PRODUCTION
COMMERCIALISATION
GESTION
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STRATEGIE DE L'ENTREPRISE
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ANNEXE 4: ORGANIGRAMME SOCIETE GENERALE DE BANQUE DU
CAMEROUN
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AUDIT
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DIRECTION GENERALE ADG+DGA
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COMMUNICATION
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DIRECTION DE L'EXPLOITATION
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DIRECTION DES RISQUES
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SECRETARIAT GENERAL
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DIRECTION FINANCIERE
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DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
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CENTRE COMPTABILITE REPORTING DOUALA
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CENTRE INFORMATIQUE DE DOUALA
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TITRE: ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION GENERALE SOURCE:
LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR 2011
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DIRECTEUR DES RISQUES
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DIRECTEUR ADJOINT
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CONTRÔLE PERMANENT
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JURIDIQUE
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PCA
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LAB
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CONTENTIEUX RECOUVREMENT
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RISQUE OPERATIONNEL
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SURVEILLANCE PERMANENTE
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RISQUE CONTREPARTIE
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TITRE: ORGANIGRAMME DU SECRETARIAT GENERAL
SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR
2011
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DIRECTION FINANCIERE
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CONTRÔLE DE GESTION
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TRESORERIE
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COMPTABILITE
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TITRE: ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION FINANCIERE
SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A
JOUR 2011
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DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
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FORMATION
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CARRIERES
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ADMINISTRATION
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ETUDES
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TITRE: ORGANIGRAMME DES RESSOURCES HUMAINES
SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR
2011
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SECRETARIAT GENERAL
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DIRECTION DES OPERATIONS
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INFORMATIQUE ET ORGANISATION
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LOGISTIQUE
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BACK OFFICE CLIPRI
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BODD
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SERVICE ETRANGER
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CAISSE PRINCIPALE
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MAINTENANCE COURIER IMMOBILISATION
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ACHATS
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SUPERVISEUR FRAIS GENERAUX ECONOMAT
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ARCHIVES
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PRETS
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PRODUITS
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TITRE: ORGANIGRAMME DU SECRETARIAT GENERAL SOURCE:
LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR 2011
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DIRECTION DE L'EXPLOITATION
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AGENCE ENTREPRISE
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MARKETING OPERATIONNEL ET QUALITE
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CLIENTELE PRIVEE
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VISAS CCD
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GRANDES ENTREPRISES
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SERVICE BANQUE
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PME
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CALL CENTER
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MARKETING
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QUALITE
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CLICOM BALI
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MONECTIQUE + WESTERN UNION
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ANIMATION
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CLICOM YAOUNDE
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AGENCES
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CLICOM OUEST
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CLICOM NORD
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TITRE: ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DE L'EXPLOITATION
SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR 2011
|
|
|
20/10/2005 Par : M. Bouchet - FMIT
Tiré de : Les enjeux de Bâle II
1ère application
Ratio Mc Donough
2007
Abandon du
ratio Cooke
2006
Directive
Européenne
2004
2003
Version finale
Ratio Mc Donough
2002
2001
1999
1861
Avt 1837
1988
Ratio Cooke
National Bank Surveillance System
Banking Act
Période du Charter System
1975
1933
1824
Suffolk bank
Free Banking
Nouveau cycle
de consultation
1ère version de
l'accord de Bâle II
ANNEXE 5: Evolution de la surveillance
prudentielle
ANNEXE 6: REPARTITION DES RISQUE DANS LA CONCEPTION Mc
Donough
Source : Manuel de formation des
stagiaires de la SGBC
ANNEXE 7: Notice financière : Bilan compte de
résultat, ratio et synthèse
A) ACTIVITE
|
|
% Evol.
|
Part export
|
|
Fr.Pers.
|
|
Taux de
|
|
EXERCICES
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du CA ht
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du CA ht(%)
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CA ht / Effecif
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/ Effectif
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VA / Eff.
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marque
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---------------
|
-------------
|
---------------
|
-----------------------------------------------
|
---------------
|
-------------
|
---------------
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Normes
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(>Tx infl.)
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(en M FCFA)
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(En M FCFA)
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(En M FCFA)
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31/12/2007
|
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0,0%
|
|
|
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16,5%
|
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31/12/2008
|
-15,1%
|
0,0%
|
|
|
|
13,3%
|
|
31/12/2009
|
-22,1%
|
0,0%
|
|
|
|
15,1%
|
|
|
|
|
|
|
|
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B) RENTABILITE
|
EXERCICES
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Frs Per/VA
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EBE/CA HT
|
Coût des capitaux
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Fr. fin/CA Ht
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Résult. Net
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CAF
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|
|
(%)
|
(%)
|
empruntés (%)
|
(%)
|
/ CA HT (%)
|
/ CA HT (%)
|
|
---------------
|
-------------
|
---------------
|
-----------------------------------------------
|
----------------
|
---------------
|
----------------
|
|
Normes
|
|
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(< 20 %)
|
(<4-5 %)
|
|
(>5%)
|
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31/12/2007
|
-20,5%
|
2,4%
|
NA
|
0,2%
|
0,9%
|
#REF!
|
|
31/12/2008
|
-28,5%
|
1,4%
|
4,0%
|
0,3%
|
0,6%
|
#REF!
|
|
31/12/2009
|
-34,8%
|
1,6%
|
5,6%
|
1,0%
|
0,7%
|
#REF!
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C) STRUC. FINANCIERE
|
EXERCICES
|
Cap. Prop.
|
Actif Cir
|
Ratio de liquidité
|
DCT/CA HT
|
DLMT / CAF
|
End. Tot/Fds
|
|
|
/ Cap Per.
|
/ DCT
|
(FRN/ FR Brut)
|
|
|
Propres
|
|
---------------
|
------------
|
-------------
|
-----------------------------------------------
|
----------------
|
---------------
|
----------------
|
|
Normes
|
(>=50%)
|
(>= 120 %)
|
(>= 5%)
|
(Max 3 mois)
|
(Max 3 ans)
|
(<= 3)
|
|
31/12/2007
|
100,0%
|
86,0%
|
6,2%
|
0,1
|
#REF!
|
13,9
|
|
31/12/2008
|
100,0%
|
94,7%
|
4,2%
|
0,1
|
#REF!
|
11,5
|
|
31/12/2009
|
91,0%
|
97,4%
|
0,4%
|
0,4
|
#REF!
|
23,1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D) GEST° COURANTE
|
EXERCICES
|
FRN/CA
|
B.F./CA
|
Trésorerie nette / CA
|
Délai Fourn.
|
Délai Clients.
|
STOCKS/
|
|
|
(J CATTC)
|
(J. CATTC)
|
(EN J. TTC)
|
(EN J. TTC)
|
(EN J. TTC)
|
CA TTC
|
|
---------------
|
------------
|
-------------
|
-----------------------------------------------
|
----------------
|
---------------
|
----------------
|
|
Normes
|
|
|
|
(> del. Clt)
|
(<90 J & d.Frs)
|
(<30-120 J)
|
|
31/12/2007
|
6,6
|
68,3
|
-61,7
|
-47,8
|
13,7
|
82,9
|
|
31/12/2008
|
3,3
|
28,8
|
-25,5
|
-13,8
|
-4,3
|
60,8
|
|
31/12/2009
|
0,7
|
-16,3
|
0,0
|
-43,0
|
-3,9
|
106,2
|
BILAN ACTIF
|
|
|
|
|
|
|
en monnaie locale - milliers - 000
|
code ISO devise
|
XAF
|
|
|
|
|
Bilan simple non audité
|
31/12/07
|
%
|
31/12/08
|
%
|
31/12/09
|
%
|
Nombre de mois de l'exercice :
|
12
|
struct.
|
12
|
struct.
|
12
|
struct.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
Fonds commerciaux
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Frais d'établissement
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Brevet, licences, logiciels
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Frais de recherche et de développement
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Primes de remboursement des obligations
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Autres immobilisations incorporelles
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
- Amortissements
|
|
|
|
|
0
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
IMMO. CORPORELLES NETTES
|
528 078
|
3%
|
355 360
|
3%
|
244 802
|
1%
|
Installations & Agencements... (Brut)
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Matériels, équipement... (Brut)
|
340 244
|
2%
|
254 964
|
2%
|
1 084 511
|
5%
|
Matériel de transport (Brut)
|
187 834
|
1%
|
100 396
|
1%
|
198 620
|
1%
|
Terrain (Brut)
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Bâiment (Brut)
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Autres immobilisations corporelles (Brut)
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
- Amortissements
|
|
|
|
|
-1 038 329
|
-5%
|
|
|
|
|
|
|
|
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
|
215 489
|
1%
|
151 722
|
1%
|
136 177
|
1%
|
Titres de participation
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres immobilisations financières
|
215 489
|
1%
|
151 722
|
1%
|
136 177
|
1%
|
- Amortissements
|
|
|
|
|
0
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL DES IMMOBILISATIONS
|
743 567
|
4%
|
507 082
|
4%
|
380 979
|
2%
|
|
|
|
|
|
|
|
STOCKS
|
12 970 789
|
64%
|
9 523 489
|
74%
|
15 284 157
|
71%
|
Matières premières
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Produits et travaux en cours
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Produits finis
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Autres marchandises
|
12 970 789
|
64%
|
9 523 489
|
74%
|
15 284 157
|
71%
|
|
|
|
|
|
|
|
- Provision pour dépreciation de stocks
|
|
|
|
|
0
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
REALISABLE
|
4 357 485
|
22%
|
2 685 564
|
21%
|
5 696 340
|
26%
|
Fournisseurs - avances & acomptes
|
1 151 090
|
6%
|
833 396
|
6%
|
409 691
|
2%
|
Clients & comptes rattachés
|
679 675
|
3%
|
167 345
|
1%
|
2 942 832
|
14%
|
Sociétés apparentées &
C.C.A.
|
|
|
|
|
|
|
Débiteurs divers &
régularisations
|
|
|
|
|
|
|
Personnel, Etat, Org sociaux....
|
|
|
|
|
|
|
Actif circulant H.A.O.
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Autres Créances
|
2 526 720
|
13%
|
1 684 823
|
13%
|
2 343 817
|
11%
|
- Provision
|
|
|
|
|
0
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
LIQUIDITES
|
2 080 114
|
10%
|
179 617
|
1%
|
176 983
|
1%
|
Valeurs mobilières de placement
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Disponible
|
2 080 114
|
10%
|
179 617
|
1%
|
176 983
|
1%
|
Valeurs à encaisser
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
Autres Poste
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CHARGES CONSTATEES D'AVANCE
|
|
|
|
|
|
|
NON VALEURS DIVERSES
|
|
|
|
|
|
|
COMPTE DE REGUL. ACTIF
|
|
|
|
|
|
|
ECART DE CONVERSION-ACTIF
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
TOTAL DE BILAN
|
20 151 955
|
100%
|
12 895 752
|
100%
|
21 538 459
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
|
HORS BILAN
|
0
|
|
0
|
0%
|
0
|
NA
|
Engagements reçus
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FONDS DE ROULEMENT
|
91 117
|
0%
|
521 603
|
4%
|
1 211 714
|
6%
|
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
|
-1 988 997
|
-10%
|
4 520 561
|
35%
|
12 599 966
|
58%
|
TRESORERIE NETTE
|
2 080 114
|
10%
|
-3 998 958
|
-31%
|
-11 388 252
|
-53%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires :
BILAN PASSIFen monnaie locale - milliers -
000XAF Bilan simple non audité
31/12/07%31/12/08%31/12/09%
Nombre de mois de l'exercice :
12struct.12struct.12struct.
FONDS PROPRES
834 684 4%1 028 685 8%1 448 935
7%
Capital & primes d'émission
200 000 1%200 000 2%200 000 1%
Actionnaires capital non appelé
0 0%0 0%0 0%
Réserve de réévaluation
0 0%0 0%0 0%
Autres réserves
40 000 0%40 000 0%40 000 0%
Report à nouveau
504 434 3%594 684 5%788 685 4%
Subventions d'investissement
0 0%0 0%0 0%
Provisions (à caractère de
réserves)
0 0%0 0%0 0%
Autres
postes
RESULTAT NON DISTRIBUE
90 250 0%194 001 2%420 250 2%
INTERETS
MINORITAIRES
QUASI FONDS PROPRES
0 0%0 0%0
0%
a
préciser
RESSOURCES PROPRES
834 684 4%1 028 685 8%1 448 935
7%
IMPOTS
DIFFERES DETTES A
MOYEN ET LONG TERME
0 0%0
0%143 758 1%
Emprunts obligataires
Dettes de créditbail & contrats assimilés
0 0%0 0%0 0%
Sociétés apparentées &
C.C.A. Autres dettes à plus d'un
an
0 0%0 0%143 758 1%
Emprunt
0 0%0 0%0 0%
CAPITAUX PERMANENTS
834 684 4%1 028 685 8%1 592 693
7%
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
0 0%0 0%0
0%
DETTES A COURT TERME
19 317 271 96%7 688 492 60%8 380
531 39%
Clients - avances & acomptes
0 0%2 903 039 23%0 0%
Fournisseurs & comptes rattachés
5 120 600 25%4 641 810 36%8 250 407 38%
Dettes sociales
32 452 0%5 352 0%4 421 0%
Dette d'Etat
141 594 1%138 291 1%125 703 1%
Autres Dettes
14 022 625 70%0 0%0 0%
Dettes circulantes/autres ressources H.A.O
0 0%0 0%0 0%
Risques provisionnés
0 0%0 0%0 0%
DETTES FINANCIERES A COURT TERME
0 0%4 178 575 32%11 565 235
54%
Part à moins d'un an des dettes à
MLT Banques & Concours bancaires
courants
0 0%0 0%0 0%
Sociétés apparentées &
C.C.A. Banques, découverts
0 0%4 178 575 32%11 565 235 54%
PRODUITS
CONSTATES
D'AVANCE
COMPTE DE REGUL.
PASSIF ECARTS
DE CONVERSION
0 0%0 0%0
0%
TOTAL DE BILAN
20 151 955 100%12 895 752 100%21
538 459 100%
HORS BILAN
0 0%0 0%0
0%
EENE (si hors bilan)
Garanties diverses données Autres
engagements donnés
Crédit-bail
ACTIF NET
834 684 4%1 028 685 8%1 448 935
7%
TESTS DE COHERENCE ACTIF + PASSIF
exactexactexact
Commentaires : Le poste autres dettes financières est
essentiellement composé des provisions financières pour risques
et charges. En en en l'abscence du détail du poste prov
financières pour risques et charges nous l'avon retraité et ainsi
reclassé dans le poste autres dettes financières.
COMPTE DE RESULTATen monnaie locale - milliers -
000XAF Bilan simple non audité
31/12/07%31/12/08%%31/12/09%%
Nombre de mois de l'exercice :
12struct.12struct.var./ n-112struct.var./ n-1
CHIFFRE D'AFFAIRES NET
43 964 391
100%56 411 650 100%28%66 407
205 100%18%
+ Ventes de marchandises
43 859 391 100%56 411 650 100%29%66 407 205
100%18%
+Travaux, services vendus
0 0%0 0%
0 0%
+Ventes de produits fabriqués
0 0%0 0%
0 0%
+ Produits accessoires
105 000 0%0 0%
0 0%
+ Production immobilisée
0 0%0 0%
0 0%
+ Production ou destockage
0 0%0 0%
0 0%
ACTIVITE
43 964 391
100%56 411 650
100%28%66 407 205
100%18%
- Achats
42 883 505 98%45 446 926 81%6%62 143 541 94%37%
- var, stock de matières et marchandises
-6 255 017 -14%3 447 300 6%-155%-5 760 669
-9%-267%
MARGE BRUTE
7 335 903
17%7 517 424
13%2%10 024 333
15%33%
- charges externes
6 182 543 14%6 066 062 11%-2%7 734 677 12%28%
VALEUR AJOUTEE
1 153 360
3%1 451 362
3%26%2 289 656
3%58%
+ Subventions d'exploitation reçues
0 0%0 0%
0 0%
- Salaires & charges sociales
400 860 1%413 722 1%3%469 157 1%13%
- Impots, Taxes
55 408 0%254 880 0%360%207 075 0%-19%
+ Résultat sur opérations en commun
EXCEDENT
BRUT D'EXPLOITATION
697 092
2%782 760
1%12%1 613 424
2%106%
+/- Autres produits & charges
33 242 0%256 077 0%670%10 388 0%-96%
-Dotations aux amortissements et aux provisions
198 788 0%154 602 0%-22%147 552 0%-5%
-Loyers de crédit-bail (Amortissements)
EXCEDENT NET
D'EXPLOITATION
531 546
1%884 235
2%66%1 476 260
2%67%
+ Produit financiers
4 555 0%0 0%
0 0%
- Intérêts & charges
assimilées
87 479 0%165 529 0%89%651 588 1%294%
(dont crédit
bail) -Intérêts
& autres charges financières
2 RESULTAT
COURANT AVANT IMPOTS
448 622
1%718 706
1%60%824 672
1%15%
+ produits sur opérations de gestion
0%
0%
- charges sur opérations de
gestion
0%
0%
+ produits sur opération en
capital
28 358 0%40 150 0%42%6 708
-83%
- charges sur opérations en capital
23 682 0%58 854 0%149%0
+ produits H.A.O.
0 0%0 0%
0 0%
- charges H.A.O.
0 0%0 0%
0 0%
- Dotations/Reprises provisions exceptionnelles
0 0%0 0%
0 0%
+ Transfert de charges
120 560 0%114 527 0%-5%175 592 0%53%
- Participation des salariés
0 0%0 0%
0 0%
-Impôts sur les sociétés
483 608 1%620 528 1%28%586 722 1%-5%
RESULTAT DE L EXERCICE
90 250 0%194
001 0%115%420 250 1%117%
+ Amortissement et crédit bail
198 788 0%154 602 0%-22%147 552 0%-5%
MBA
289 038 1%348
603 1%21%567 802 1%63%
Commentaires :
(days of
turnover)31/12/0731/12/0831/12/09
Stocks/CA HT
108 62 84
Clients / CA HT
6 1 16
Fournisseurs / Achats
-44 -37 -48
BFR/CA HT
-17 29 69
Fonds de Roult / CA HT
1 3 7
Tresorerie CA HT
17 -26 -63
dettes à CT / CA
160 50 46
Commentaires : La société est dans une phase de
croissance importante de son activié (son chiffre d'affaire croît
très vite). Cette phase a pour conséquence d'accroître son
BFR; lequel influence négativement la trésorerie de la
société (celle-ci devient très négative). Toutefois
on pourrait resorber cette croissance plus que proportionnel du BFR par rapport
au chiffre d'affaires et au fonds de roulement en diminuant les crédits
clients aisni que le delai de rotation de stock ou encore cette
société pourrait avoir recour à une restructuration de son
fonds de roulement structurel. Néanmoins ces solutions doivent
être mises en oeuvre sans toutefois altérer le niveau de chiffre
d'affaires.Activité et
RentabilitéXAF
en '000
31/12/200731/12/200831/12/2009 évolution
N/N-1 évolution N/N-2Prévisions
nombre de mois
121212
CA HT
43 964 39156 411 65066 407 20518%51%
CA : NC E.B.E.
697 092782 7601 613 424106%131%
EBE/CA
2%1%2%
Frais Fin Nets
82 924165 529651 588294%686%
Résultat net : NC EBE/Frais Fin Nets
8,414,732,48
RESULTAT NET
90 250194 001420 250117%366%
M.B.A.
289 038348 603567 80263%96%
Commentaires : La société réalise un
chiffre d'affaire de plus en plus important au fil des années. Aussi
elle réussi toujours à maitriser ses coûts ainsi
qu'à dégager un autofinancement plutôt satisfaisant. Grosso
modo, la structure de rentabilité de cette société est
très bonne. En effet elle génère une rentabilité
saine de ses investissements.Structure
financièreXAF
en '000
31/12/200731/12/200831/12/2009 évolution
N/N-1 évolution N/N-2
TOTAL BILAN
20 151 955 12 895 752 21 538 459 67%7%
IMMO NETTES
743 567 507 082 380 979 -25%-49%
FONDS PROPRES
834 684 1 028 685 1 448 935 41%74%
FP/TB
4%8%7%
ENDET FIN NET
-2 080 114 3 998 958 11 388 252 185%ns
END.FIN.NET/FP
ns3,897,86
Commentaires : La société tend à
dépendre énormément de son banquier. En effet le
découvert consenti par ce dernier dépasse
légèrement le seuil de 30% du total bilan. Cette situation
pourrait compromettre l'indépendance de la société et
même sa rentabilité financière si les effets de levier ne
sont pas utilisés à bon escient. nous pensons que la
société devrait dans un premier temps essayer de couvrir le
découvert (moyen de financement très onéreux) pour ensuite
relancer son activité par l'autofinancement qui semble bon mais toujours
insuffisant pour le niveau d'activité.
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ANNEXE 8: Ratios pertinent d'analyse et
significations
Ratios ou indicateurs
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Optimum
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Signification
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EBE
|
Positif et suffisant
|
L'entreprise tire une ressource de son exploitation et
génère un résultat
|
Résultat Courant avant Impôt
|
Positif
|
Il est très probable que l'entreprise réalise ce
résultat chaque année
|
CAF
|
positive
|
L'entreprise dégage un surplus monétaire de
l'ensemble de son activité
|
EBE / (Activité ou Chiffre d'affaire)
|
croissant
|
L'activité de l'entreprise est davantage rentable
|
EBE / Charges financières
|
supérieur à 1 ou 2,5 selon les cas
|
L'EBE couvre parfaitement les charges d'endettement. Ce ratio
proche de 0 signifie que l'entreprise dispose d'une marge de manoeuvre pour
amortir son outil de production et faire face aux aléas.
|
MBA/Chiffre d'affaires
|
croissant
|
La rentabilité globale de l'entreprise suit
l'évolution du chiffre d'affaire.
|
RN/Fonds propres
|
Croissant et conforme aux attentes
|
L'entreprise génère un bon ROE ; le
résultat net est suffisant
|
FR
|
positif
|
L'entreprise dispose après financement de ses
investissements des ressources résiduelles
|
Actif net
|
positif
|
L'entreprise peut supporter une perte sans entamer ses
possibilités de remboursement
|
Actif net/Total Bilan
|
25% ou 40% selon les cas
|
Plus fort est le ratio, plus la solvabilité est
appréciable ; c'est-à-dire que l'entreprise est
habileté à faire face à ses engagements à long
terme.
|
Fonds propres/Total bilan
|
Dettes à terme / Fonds propres
|
Egale ou inférieur à 1
|
Le banquier ne doit pas investir plus que le propriétaire
lui-même.
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Dettes à terme / MBA
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Inférieur à 4
|
Les capacités de remboursement des concours pour les
banques commerciales ne devraient pas dépasser 4 ans.
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ANNEXE 9: Fiche de statistique de la
Société Générale
SOCIETE GENERALE DE BANQUES AU CAMEROUN
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DIRECTION DE L'EXPLOITATION
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Service Banque
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STATISTIQUES 2008-2010
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(En Milliers de XAF)
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COMPTE N° :
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LIBELLES
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MOUVEMENTS CREDITEURS
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SOLDES MOYENS
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MOIS
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2007
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2008
|
2009
|
2010*
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010*
|
Janvier
|
|
7 192
|
5 670
|
5 190
|
|
3 399
|
1 808
|
2 007
|
Février
|
|
2 500
|
4 597
|
3 909
|
|
3 257
|
1 954
|
2 680
|
Mars
|
|
2 293
|
4 802
|
5 850
|
|
1 528
|
1 068
|
1 939
|
Avril
|
|
7 785
|
4 453
|
4 400
|
|
2 940
|
1 788
|
1 698
|
Mai
|
|
4 874
|
4 590
|
7 438
|
|
5 230
|
1 888
|
1 575
|
Juin
|
|
4 086
|
3 870
|
11 440
|
|
1 684
|
767
|
5 456
|
Juillet
|
|
3 117
|
4 197
|
|
|
1 279
|
804
|
|
Août
|
|
25 384
|
6 577
|
|
|
9 453
|
1 919
|
|
Septembre
|
|
2 303
|
1 840
|
|
793
|
576
|
|
Octobre
|
|
5 688
|
5 050
|
|
|
972
|
1 811
|
|
Novembre
|
|
3 056
|
4 110
|
|
|
886
|
552
|
|
Décembre
|
|
5 506
|
5 120
|
|
|
620
|
1 305
|
|
CUMUL
|
0
|
73 784
|
54 876
|
38 227
|
0
|
32 041
|
16 240
|
15 355
|
MVTS MOYENS/SOLDES MOYENS
|
0
|
6 149
|
4 573
|
9 557
|
0
|
2670
|
1353
|
3839
|
* 6 premiers mois
|
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ANNEXE 10: Risk Assesment et Demande de
notification
ANNEXE 11: Détermination de la LAD47(*)
Notes Starweb Durée du prêt Montant
du prêt LAD
Max 1 an Max 1443 millions fcfa LAD
Plus de 1443 millions fcfa HLAD
1 à 4 1 an à 7 ans Max 984 millions fcfa
LAD
Plus de 984 millions fcfa HLAD
7 an à 10 ans Max 328 millions fcfa LAD
Plus de 328 millions fcfa HLAD
10 an à 15 ans plus de 0 fcfa HLAD
Max 1 an Max 1443 millions fcfa LAD
Plus de 1443 millions fcfa HLAD
5+ à 5- 1 an à 7 ans Max 984 millions fcfa
LAD
Plus de 984 millions fcfa HLAD
7 an à 10 ans Max 328 millions fcfa LAD
Plus de 328 millions fcfa HLAD
10 an à 15 ans plus de 0 fcfa HLAD
Max 1 an Max 656 millions fcfa LAD
Plus de 656 millions fcfa HLAD
6+ à 7+ 1 an à 7 ans Max 328 millions fcfa
LAD
Plus de 328 millions fcfa HLAD
7 an à 15 ans Plus de 0 fcfa HLAD
Max 1 an Max 328 millions fcfa LAD
Plus de 328 millions fcfa HLAD
7 à 7-
1 an à 7 ans Max 197 millions fcfa LAD
Plus de 197 millions fcfa HLAD
7 an à 15 ans Plus de 0 fcfa HLAD
ANNEXE 12: Délégation de pouvoir
décisionnel48(*)
opérations entreprises.
Notes Starweb Durée du prêt Montant
du prêt LAD
Max 1 an Max 720 millions fcfa DIr Com
Plus de 720 millions fcfa Dir Risk
1 à 4- 1 an à 7 ans Max 500 millions fcfa
Dir Com
Plus de 500 millions fcfa Dir Risk
7 an à 10 ans Max 160 millions fcfa Dir
Com
Plus de 160 millions fcfa Dir Risk
10 an à 15 ans plus de 0 fcfa Dir Risk
Max 1 an Max 720 millions fcfa DIr Com
Plus de 720 millions fcfa Dir Risk
5+ à 5- 1 an à 7 ans Max 500 millions fcfa
Dir Com
Plus de 500 millions fcfa Dir Risk
7 an à 10 ans Max 160 millions fcfa Dir
Com
Plus de 160 millions fcfa Dir Risk
10 an à 15 ans plus de 0 fcfa Dir Risk
Max 1 an Max 330 millions fcfa DIr Com
Plus de 330 millions fcfa Dir Risk
6+ à 7+ 1 an à 7 ans Max 160 millions fcfa
Dir Com
Plus de 160 millions fcfa Dir Risk
7 an à 15 ans Plus de 0 fcfa Dir Risk
Max 1 an Max 160 millions fcfa DIr Com
Plus de 160 millions fcfa Dir Risk
7 à 7-
1 an à 7 ans 100 millions fcfa Dir Com
Plus de 100 millions fcfa Dir Risk
7 an à 15 ans Plus de 0 fcfa Dir Risk
ANNEXE 13: Notes Starweb, signification et
correspondance avec les note Moody's
Notes SG
|
Notes Moody's
|
Notes S&P
|
Notes Fitch
|
Probabilité de défaut
|
Les Contreparties Saines
1
|
Aaa
|
AAA
|
AAA
|
0,0090%
|
2+
|
Aa1
|
AA+
|
AA+
|
0,0140%
|
2
|
Aa2
|
AA
|
AA
|
0,0195%
|
2-
|
Aa3
|
AA-
|
AA-
|
0,0259%
|
3+
|
A1
|
A+
|
A+
|
0,0317%
|
3
|
A2
|
A
|
A
|
0,0363%
|
3-
|
A3
|
A-
|
A-
|
0,0614%
|
4+
|
Baa1
|
BBB+
|
BBB+
|
0,1300%
|
4
|
Baa2
|
BBB
|
BBB
|
0,2568%
|
4-
|
Baa3
|
BBB-
|
BBB-
|
0,5015%
|
5+
|
Ba1
|
BB+
|
BB+
|
1,1000%
|
5
|
Ba2
|
BB
|
BB
|
2,1248%
|
5-
|
Ba3
|
BB-
|
BB-
|
3,2596%
|
6+
|
B1
|
B+
|
B+
|
4,6123%
|
6
|
B2
|
B
|
B
|
7,7608%
|
6-
|
B3
|
B-
|
B-
|
11,4202%
|
Les Contreparties Sensibles
7+
|
Caa1
|
CCC+
|
CCC+
|
14,3278%
|
7
|
Caa2
|
CCC
|
CCC
|
20,4405%
|
7-
|
Caa3
|
CCC-
|
CCC-
|
27,2469%
|
Les contreparties en défaut
8
|
Ca
|
D
|
DDD
|
100%
|
9
|
C
|
DD
|
100%
|
10
|
D
|
100%
|
ANNEXE 14: Processus Globale de Notation Sur
STARWEB
ANNEXE 15: CENTRALE DES RISQUES ET FICHE DES
CENTRALISEES
ANNEXE 16: Notation des transactions par le
STARWEB
ANNEXE 17: QUESTIONNAIRES ECONOMIQUES DU
STARWEB
· MODELE ECONOMIQUE DES GRANDE ENTREPRISE AU
CAMEROUN
· MODELE ECONOMIQUE DE PME CAMEROUNAISES
TABLE DES
MATIERES
SOMMAIRE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES
v
INTRODUCTION GENERALE
1
PARTIE I. APPROCHE
THEORIQUE DE LA NOTION DE RISQUE DE CREDIT
8
CHAPITRE.I. LE CADRE
CONCEPTUEL DE LA NOTION DE RISQUE EN ENVIRONNEMENT BANCAIRE
9
SECTION I. La nomenclature des risques
bancaires et définition du risque de contrepartie
9
1. Définition et classification des
métiers de la banque
9
A. Définition de la banque
9
B. Classification des banques
10
2. Présentation des risques bancaires
et du risques de contreparties
12
A. Définition du risque et
classification des risque bancaire
12
B. Présentation du risque de
contrepartie
14
SECTION II. Les sources du risque de
contrepartie et ses exigences réglementaires
17
1. La source du risque de
contrepartie : l'activité de crédit
17
A. Les crédits de
trésorerie
18
B. Les crédits ou engagements par
signature
20
2. Les exigences réglementaires du
risque de contrepartie.
21
A. Les exigences de la COBAC en
matière de risque de contrepartie
21
B. Les exigences de Bâle en
matière de risque de contrepartie
23
CHAPITRE.II. LA
GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR LA NOTATION
29
SECTION I. Agences de notation externe et
modèles experts de notation du crédit
29
1. La notation de la contrepartie par les
agences de notation externes
30
A. Présentation des systèmes
des agences de notation financières
30
B. Présentation du système de
notation
31
C. Utilité des notations interne pour
les banques
33
2. Les modèles experts de la notation
de la contrepartie
34
A. La méthode VALUE AT RISK
(VAR) :
34
B. La méthode RAROC
37
SECTION II. L'analyse quantitative du risque
de contrepartie par la notation interne
39
1. Credit Metrics de JP MORGAN
40
2. Le modèle KMV de Moody's
44
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
48
PARTIE II. APPROCHE
PRATIQUE DE LA MESURE ET DE LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE
49
CHAPITRE.III. LA
SGBC : CADRE DE L'ETUDE
50
SECTION I. La Présentation de la
Société Générale et de la SGBC
50
1. Présentation de la
société générale (maison mère)
50
A. Création et implantation de la
Société générale
50
B. Le capital et quelques chiffres
clés du groupe Société Générale
53
2. Présentation de la
Société Générale de Banques au Cameroun
54
A. Historique, identification et valeurs de
la SGBC
54
B. Chiffres clés 2009 , plan
Stratégique 2010 et Réalisations en juin 2011
56
C. Organisation interne de la SGBC
58
SECTION II. Organisation de la gestion du
risque de crédit au sein de la SGBC
62
1. Analyse quantitative
63
A. Le diagnostic économique de
l'entreprise et de son fonctionnement
63
B. Retraitement du bilan et compte de
résultat, détermination des ratios
65
C. Analyse des SSG et de la capacité
d'autofinancement
66
D. Analyse des valeurs structurelles du
bilan et de la formation de la trésorerie
67
E. L'appréciation de la relation
bancaire, de la demande financement et rédaction de l'analyse de
crédit.
68
2. Analyse qualitative
69
A. Le starweb et les limites
décisionnelles.
69
B. Le starweb, la probabilité de
défaut et la définition des notes
69
CHAPITRE.IV. EXAMEN DE
L'OUTIL DE NOTATION DE LA CONTREPARTIE A LA SGBC (Le Starweb)
71
SECTION I. Présentation et
fonctionnement du STARWEB
71
1. Présentation du STARWEB
71
A. Objectifs
71
B. Les mesures du risque
72
C. Echelle de notation SG
73
D. Principe de notation du Starweb
73
2. Fonctionnement du STARWEB
74
A. Notation de l'activité
économique et le risque pays.
76
B. Notation des données
économiques
77
C. La notation de la contrepartie
78
SECTION II. Analyse critique et
suggestions
79
1. Présentation de l'étude
79
2. Analyse critique du STARWEB
80
A. Critiques d'ordre
opérationnelles
82
B. Critiques sur le fond
83
3. Suggestions
84
A. Sur le plan opérationnel
84
B. Sur le fond
86
CONCLUSION DEUXIEME PARTIE
90
CONCLUSION GENERALE
91
BIBLIOGRAPHIE
96
ANNEXES
98
TABLE DES MATIERES
99
* 1 TCHAKOUNTE N. et BITA A.
(Octobre 2009), « La réforme du secteur bancaire
camerounais » Revue africaine de l'Intégration, Vol. 3. No.
2.
* 2 De l'été 2007
à l'été 2008, les banques du monde entier ont ainsi
passé pour près de 500 milliards de dollars US de
dépréciations d'actifs d'après Les Echos, 2009.
* 3 Un montant de 300 milliards
US de dollars de mi 2007 à mi 2008, d'après Les Echos, 2009.
* 4 Exemple : Alios Finance
pour le crédit bail
Kafinvest pour le capital risque
* 5 activité par laquelle
la banque met ensemble offreurs et demandeurs de capitaux en intercalant son
bilan entre eux
* 6 opérations de vente
d'actifs, de devises, de pierres précieuses ou encore de conseil sur la
fortune ou sur des opérations d'entreprises ou encore les locations
coffres
* 7 Prestations de services
d'investissement de toute sorte.
* 8 Risque
opérationnel proprement dit : adaptation ou
défaillance imputable à des procédures, au personnel
bancaire, au système interne ou à des évènements
extérieurs
* 9 Risque
juridique : il a pour source tout litige avec une contrepartie,
résultant de toute imprécision, lacune ou insuffisance
susceptible d'être imputable à la banque au titre de ses
opérations
* 10 Risque transmis :
prend naissance au niveau du client et transféré à la
banque en sa qualité de créancier.
* 11 Sélection adverse
et l'aléa moral sont hautement explicités par les études
de G.Akerlof (1970)
* 12
www.memoireonline.com/analyse et gestion du risque de crédit bancaire
par Abdellah SADIK Laraiki Nasr
* 13 Définition selon le
vernimmen
* 14 Notion d'incertitude du
fait de la non détection de l'existence d'une probabilité de
défaut de la part du débiteur au moment de l'octroi du
crédit
* 15 probabilité que le
banquier fasse confiance à tort
* 16 Synthèse du risque
lié au temps et à la confiance
* 17 Le cédant reste
garant de la créance rachetée par la banque
* 18 l'affactureur se charge du
recouvrement jusqu'au contentieux
* 19 l'affactureur avance le
montant des créances dès leur cession par le client
* 20 le factor garantit le
paiement de la créance
* 21 Le banquier reste
propriétaire du bien et n'exige donc pas une autre garantie
réelle.
* 22 Exemple : caution
douane.
* 23 Exemple : caution
provisoire de soumission, caution de bonne fin ou de bonne exécution,
caution de retenue de garantie, caution d'avance de démarrage...
* 24 Source :
http :fr.wikipedia.orgCCC
* 25 Perte moyenne attendue
égale à probabilité de défaut multiplié par
la perte en cas de défaut.
* 26 Il existe également
le modèle du portefeuille à plusieurs obligations, Voir
« Introduction à la gestion des risques », cours
ENSAI 3ème année, Thierry, RONCAI
* 27 La matrice de
transition est à interpréter avec soin car les
probabilités de migration ont été
déterminées en regroupant plusieurs entreprises entre elles et en
mêlant plusieurs phases économiques entre elles alors que l'on
sait que la probabilité de défaut est beaucoup plus
élevée durant une phase de récession qu'au cours d'une
période de croissance et elle est aussi beaucoup plus forte pour une PME
que pour une grande entreprise).
* 28 valeur actuelle,
calculée sur une durée de vie infinie des flux
opérationnels futurs, générée par l'entreprise
* 29 . Cette équivalence
repose sur le fait que les actionnaires ne sont pas obligés de verser la
différence entre la valeur des actifs liquidés et la valeur de la
dette, si elle est négative
* 30 Rapport du 7 septembre
2011 de FB Bourse, tiré de Fb-bourse.com
* 31 Coefficient
d'exploitation = frais généraux : PNB
* 32 Entité basée
à Paris et qui est en charge du suivi et du contrôle des risques
(marchés, crédit, opérationnel) au sein des filiales de la
SG implantées hors de la France
* 33 John HULL, Maxime MERLI,
Christophe GODLEWSKI PEARSON, Gestion des risques des institutions
financières, Education, Septembre 2007, Finance/gestion, P 145.
* 34 Les O5 forces de
PORTER : la rivalité avec les concurrents actuels, la menace de
nouveaux entrants, la menace de produits de substitution, le pouvoir de
négociation des clients et le pouvoir de négociation des
fournisseurs
* 35 SSG : soldes
significatifs de gestion (CA, Activité, VA, EBE, ENE, Résultat
Courant avant impôt, RN, MBA)
* 36 Marge brute
d'autofinancement
* 37 Il faut retraités
les mouvements créditeurs des transferts de compte à compte, des
apports en capital...
* 38 On m'obtient à
partir de la centrale des risques fournies pas la BEAC.
* 39 LAD : Limits Assigned
Decision, Limites Décisionnelles Attribuées
* 40 PD :
Probabilité de défaut
* 41 Seuil initial de notation
à la mise en place du Starweb : 1 000 000 Xaf
* 42 Modèle
interne : états financiers et données du marché
* 43 FC : Foreign
Currency
* 44 LC : Local
Currency
* 45 Professions
libérales et entreprises dont le CA<500 000 Fcfa
* 46 Nous retenons comme
grandes entreprises celles dont le capital est supérieur à xaf
10 000 000 Fcfa
* 47 Tout concours consenti
à l'Etat, aux administrations et collectivités locales, aux
institutions financières, aux entités du groupe SG, aux
entreprises de négoce internationales, aux personnes ayant un lien avec
la filiale ainsi que les opérations de financement structuré,
d'ingénierie financière, de financement aux professionnels de
l'immobilier,... restent de la compétence de BHFM
* 48 Tout concours consenti
à l'Etat, aux administrations et collectivités locales, aux
institutions financières, aux entités du groupe SG, aux
entreprises de négoce internationales, aux personnes ayant un lien avec
la filiale ainsi que les opérations de financement structuré,
d'ingénierie financière, de financement aux professionnels de
l'immobilier,... restent de la compétence de BHFM
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