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Mesure du risque de contrepartie et outils pertinents d'analyse: cas du STARWEB à  la SGBC

( Télécharger le fichier original )
par Robert Cédric CHEMBOU
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master Comptabilité Finance 2010
  

Disponible en mode multipage

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SOMMAIRE

SOMMAIRE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES v

INTRODUCTION GENERALE 1

PARTIE I. APPROCHE THEORIQUE DE LA NOTION DE RISQUE DE CREDIT 8

CHAPITRE.I. LE CADRE CONCEPTUEL DE LA NOTION DE RISQUE EN ENVIRONNEMENT BANCAIRE 9

SECTION I. La nomenclature des risques bancaires et définition du risque de contrepartie 9

SECTION II. Les sources du risque de contrepartie et ses exigences réglementaires 17

CHAPITRE.II. LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR LA NOTATION 29

SECTION I. Agences de notation externe et modèles experts de notation du crédit 29

SECTION II. L'analyse quantitative du risque de contrepartie par la notation interne 39

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE 48

PARTIE II. APPROCHE PRATIQUE DE LA MESURE ET DE LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE 49

CHAPITRE.III. LA SGBC : CADRE DE L'ETUDE 50

SECTION I. La Présentation de la Société Générale et de la SGBC 50

SECTION II. Organisation de la gestion du risque de crédit au sein de la SGBC 62

CHAPITRE.IV. EXAMEN DE L'OUTIL DE NOTATION DE LA CONTREPARTIE A LA SGBC (Le Starweb) 71

SECTION I. Présentation et fonctionnement du STARWEB 71

SECTION II. Analyse critique et suggestions 79

CONCLUSION DEUXIEME PARTIE 90

CONCLUSION GENERALE 91

BIBLIOGRAPHIE 96

ANNEXES 98

TABLE DES MATIERES 99

DEDICACE

Nous dédions ce travail :

A nos parents

CHEMBOU JIATSA François et CHEMBOU NDOGMO Annie Hortense

Qui n'ont jamais ménagé leurs efforts pour mon éducation et mon épanouissement ;

A nos soeurs et frères

CHEMBOU Linda Murielle et CHEMBOU Tony Mike

Pour leurs encouragements et leurs soutiens multiples ;

A toute la grande famille DJOUFACK

A laquelle nous appartenons et dont les membres n'ont jamais cessé de croire en nous.

REMERCIEMENTS

Il est un devoir capital de témoigner notre gratitude auprès des personnes qui ont contribué à travail. Nous pensons notamment à :

SIGLES ET ABREVIATIONS

BCD : Banque Camerounaise de développement

B.E.A.C : Banque des Etats de l'Afrique Centrale

BIAO : Banque internationale pour l'Afrique Occidentale

CEMAC : Communauté des Etats de l'Afrique Centrale

COBAC : Commission Bancaire pour l'Afrique Centrale

CVAR : Credit value at risk

DAB : distributeur automatique de billets

FED: Federal Reserve

FOGAPE: Fonds de garantie de crédits aux petites et moyennes entreprises

FONADER: Fonds National de Développement Rural

HSBC: Hong Kong & Shanghai Banking Corporation

IASB: International Accounting Standard Board

IBAC: International Bank of Africa-Cameroon

OPCVM : Organisme de placement collectif en valeur mobilière

RAROC: Risk Adjusted Return on Capital

SBC : Société Camerounaise de Banque

SCPI : Société Civile de Placement Immobilier

SG : Société Générale

SGBC : Société Générale de Banques au Cameroun

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Correspondance des notes des agences de notation externe de référence. 33

Tableau 2 : Matrice annuelle de transition sur un horizon d'un an 41

Tableau 3 Valeurs du titre BBB en fonction des migrations possibles 43

Tableau 4 : Géographie du capital de Société Générale 54

Tableau 5 : Fiche d'identification de la SGBC (31/12/2010) 55

Tableau 6 : résultat de l'étude menée sur les dossiers contentieux à la SGBC 81

Tableau 7 : PROPOSITION DE CRITERES DE CLASSIFICATION 87

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Formule de la COBAC de détermination de la limitation des risques encourus en fonction des fonds propres 22

Figure 2 : les objectifs de Bâle II 25

Figure 3 : Les trois piliers de Bâle II 26

Figure 4 : Formule de Mc Donough de limitation des risques en fonction des fonds propres 26

Figure 5 : Exemple de détermination du RAROC 37

Figure 6 : Résultat de l'analyse des dossiers au recouvrement en fonction du chiffre d'affaire 85

INTRODUCTION GENERALE

CONTEXTE

Malgré l'avènement dans les années 70 des institutions telles que le Comité de Bale I et l'IASB (dans l'optique de poser des exigences relatives à une conduite saine et prudente des activités bancaires et financières et les contrôles de conformité), le contexte économique camerounais tout comme celui des pays membres de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale (CEMAC) a été caractérisé durant les années 80 jusqu'au début des années 90 par un faible niveau de régulation prudentielle associé au non-respect des règles prudentielles en vigueur. Les travaux de Mathurin TCHAKOUNTE NJODA et Charles Alain BITA1(*) ont clairement montré que cette faible régulation prudentielle, doublée de la politique monétaire interventionniste et de la prédominance des institutions financières publiques (ex : BIAO, BCD, FOGAPE, FONADER...) sont des facteurs ayant fortement contribué à la crise bancaire qui a secoué le Cameroun dans les années 80. Cette situation a eu de fâcheuses conséquences, dont la plus importante est la faillite de plusieurs banques à l'instar de Cameroun Bank SA, International Bank of Africa-Cameroon (IBAC), Société Camerounaise de Banque (SBC), Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale (BIAO), Banque Camerounaise de Développement (BCD), etc. De l'analyse faite de cette crise bancaire par TCHAKOUNTE et BITA, il ressort que cette crise est le résultat de décisions peu judicieuses en matière de crédit. Les décisions d'octroi de crédit privilégiaient le financement des projets gouvernementaux et donc laissaient très peu de place à l'analyse des risques inhérents. A la suite de cette crise bancaire, des réformes ont été mises en oeuvre sur deux axes, l'une sur la restructuration des établissements bancaires défaillants et l'autre sur la refonte du dispositif de surveillance bancaire avec l'avènement de la Commission Bancaire pour l'Afrique Centrale (COBAC). Cette opération de restructuration avait pour principal objectif de restaurer durablement la solvabilité, la rentabilité et la liquidité des banques viables.

Nonobstant les améliorations en 2004 des accords de Bale II (qui intègre désormais la prise en compte de la qualité de l'emprunteur), ce vaste mouvement bancaire des années 80 qu'a traversé l'environnement Camerounais a été relayé par la récente crise des « subprimes » qui s'est déclenchée au deuxième semestre 2006 avec le « Krach » des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis. Révélée au monde en février 2007, cette crise s'est véritablement transformée en crise financière mondiale à partir de l'été 2007. La crise des crédits « subprimes » a conduit à une défaillance au niveau mondial des systèmes bancaires et financiers susceptibles de détenir les crédits immobiliers hypothécaires et les dérivés des crédits immobiliers. De peur que la crise ne touche la sphère économique, les Banques Centrales ont été amenées à injecter des liquidités dans le marché interbancaire et à assouplir leur politique monétaire. L'exemple de la Federal Reserve (FED) aux Etats unis en septembre 2007 en est une illustration.

A partir de l'été 2007, les banques du monde entier ont dû passer chaque trimestre, une série de dépréciations2(*) dans leurs comptes. Ces dépréciations étaient passées dans l'optique de réduire de leurs capitaux propres, la valeur de leurs actifs liées aux « subprimes ». Dans un souci de se conformer aux exigences des accords de Bâle II, sur la solvabilité, l'appréhension du risque de crédit, et la pérennité des activités, les banques ont dû parallèlement reconstituer les capitaux propres par augmentation de capital3(*), et par le biais de plusieurs fonds souverains, notamment de pays asiatiques qui ont ainsi pris des participations significatives au capital des grandes banques américaines. En 2008, plusieurs grandes banques ont connus des destins variés :

· Certaines ont dû être rachetées afin de sauver leur activité (Bear Stearns et Merrill Lynch aux Etats Unis) ;

· D'autres ont été nationalisées (Northern Rock en Grande Bretagne, Fannie Mae et Freddie Mac aux Etats Unis et également l'assureur AIG ;

· Enfin d'autres encore ont fait faillite (Lehman Brothers aux Etats Unis).

Les banques ont également dû adopter une démarche normative dans l'étude des dossiers de crédit qui intègre aujourd'hui les systèmes notations de crédit. Ceci dans le but d'aplanir les difficultés autrefois rencontrées par les banques et qui ont eu pour conséquence un ralentissement des octrois de crédits et donc le ralentissement économique en cours à travers le monde (Les Echos, 2009).

Selon plusieurs analystes financiers, la récente crise financière bancaire est la conséquence d'une conduite imprudente des banques, poussées par la recherche effrénée de profits dans un environnement caractérisé par une concurrence intense, exacerbée par la globalisation. Cette nouvelle crise, comme les précédentes a pour détonateur la défaillance des contreparties mais plus exactement, la défaillance des systèmes d'appréciation du risque de contrepartie. Le métier de banquier est au coeur même des difficultés auxquelles il est confronté. Il s'agit en effet pour le banquier de peser au quotidien la probabilité de défaillance (de défaut) des contreparties, de faire face et de gérer au quotidien les questions de « confiance envers la clientèle », lesquelles sont traduites au travers du risque de contrepartie. En effet, l'intermédiation bancaire qui consiste à garantir aux déposants la sécurité du dépôt et sa restitution, couplée au financement de l'économie, fait courir à la banque un risque de crédit en cas de défaillance de l'emprunteur. Malgré les crises engendrées par le risque de crédit et la menace qu'il représente pour la stabilité des systèmes bancaires, ce n'est qu'au début des années 90 que la gestion des risques est devenue effective. A cette période, les banques, en plus de leur tendance à renforcer les fonds propres conformément aux exigences édictées par l'accord de Bâle de 1988, se sont lancées dans le développement de nouvelles techniques de gestion des risques de crédit afin de réduire, ou au mieux d'éviter les défauts de contrepartie que l'activité bancaire génère.

L'on a alors vu apparaitre quelques années plus tard des systèmes et modèles de mesure et d'optimisation du risque de contrepartie sous l'impulsion du Comité de Bâle II. Conscient des limites de son premier accord et soucieux de permettre aux banques ayant fait un long parcours dans le domaine, d'utiliser leur propre savoir-faire et leur technologie pour évaluer le risque, ce comité a laissé la possibilité aux établissements de crédit d'édifier leurs propres modèles de gestion du risque en conformité avec ses exigences. Ces nouveaux systèmes ont contribué significativement à la diffusion des innovations managériales utilisant cette approche. Parmi ces innovations, on trouve la méthode RAROC (Risk Adjusted Return On Capital), adoptée par de nombreuses banques à l'échelle internationale, la CVAR (Credit Value At Risk), des systèmes maison de notation interne et externe tel que le STARWEB dans le cas du groupe société générale, le S&P 500, le Moody's, BDF et bien d'autres. Ces méthodes fondées sur des principes de la finance moderne, visant à la fois la mesure du risque et l'optimisation du Couple Risque/Rentabilité, ont trouvé une application en matière de gestion du risque de crédit.

Aujourd'hui, l'enjeu pour les banques n'est plus seulement d'évaluer les revenus des opérations de prêts à la clientèle mais de conforter le niveau des revenus aux risques inhérents à ces transactions. Cela facilite la facturation du client eu regard au risque encouru. La gestion dynamique du risque donne une bonne lisibilité des risques encourus et évalue les fonds propres à mobiliser, afin de réduire les coûts d'opportunité. Les différentes pratiques évoquées ci-dessus, ne sont pas encore pleinement développées en Afrique dans tous les établissements de crédit, mais elles seront amenées à l'être avec l'internationalisation croissante de la sphère bancaire et le développement des places financières internationales. Notre ambition est que ce document contribue à la réflexion sur le développement harmonieux des établissements financiers au Cameroun voir sur le continent, notamment grâce à une bonne maîtrise du risque de contrepartie.

PROBLEMATIQUE

Toute entreprise évolue en prenant au quotidien des décisions qui sont pour certaines déterminantes et décisives quant au bon déroulement des activités et de la continuité de l'exploitation. En effet, elles peuvent soit créer de la valeur ajoutée pour l'entreprise ou à contrario elles peuvent être source du déclin de celle-ci. Ainsi toutes les firmes, et principalement les établissements de crédit doivent au quotidien apprécier le caractère judicieux des décisions qu'elles ont à prendre. Pour ce qui est du métier de la banque, il s'agira d'apprécier les risques auxquels sont confrontées les banques dans leur relation avec la clientèle (risque de contrepartie, risque de remplacement...) et dans les différentes opérations qu'elles effectuent (risque opérationnel). Le métier de banquier étant axé prioritairement sur la notion d'intermédiation, la banque joue un rôle de transformation des risques et doit par conséquent pour ne pas être défaillante, les identifier, les mesurer, s'en prémunir et les gérer en cas de réalisation.

Au regard de l'ensemble des projets de grandes ampleur à venir au Cameroun, notamment les projets structurants, l'on s'attend à un vaste mouvement dans le secteur financier du fait de la recherche des financements. Malgré le caractère embryonnaire de la bourse de valeur Camerounaise et l'apparition d'entreprises spécialisées dans le Capital Risque et dans le crédit-bail4(*) (laissant ainsi présager une nette amélioration des moyens de financement aux entreprises), l'activité d'intermédiation des banques reste aujourd'hui le mode de financement le plus développé au Cameroun. La nécessité de préserver le système bancaire dans le tissu économique Camerounais afin de promouvoir le financement des investissements et par là l'essor économique de la nation, devient alors un enjeu majeur.

L'acte de crédit étant au coeur du métier de banquier, il exige toujours un réflexe sécuritaire, l'examen attentif et objectif de la contrepartie. Ceci explique largement l'approche risque au sein des banques. La posture adoptée par les banques aujourd'hui et ce, dans un souci de stabilité bancaire a conduit celles-ci à s'intéresser à la dimension risque. Leurs décisions d'octroi de crédit se fondaient alors sur l'optimisation du couple Risque/rentabilité. Ainsi, l'un des facteurs déterminant dans la décision de crédit est la minimisation du risque de crédit et particulièrement le risque de contrepartie. En effet, la préoccupation du banquier est celle d'éviter un défaut de la part de la contrepartie.

De nombreuses structures sont parvenues à mettre en place des systèmes de notation interne leur permettant d'appréhender le risque de contrepartie. Le STARWEB développé au sein du groupe Société Générale, sa diffusion rapide et son application au sein de l'ensemble de ses filiales sont des éléments parmi tant d'autres qui nous poussent à nous interroger sur son utilité, son efficacité et ses limites. Ce système permet d'affecter à une contrepartie une note pour une période dans son ensemble et reporter cette note à l'ensemble de la demande de crédit du client. La question que l'on se pose désormais est la suivante : Le STARWEB est-il pertinent quant à l'appréciation et la mesure du risque de contrepartie au sein d'un établissement de crédit tel que la SGBC?

OBJECTIF

L'objectif de ce travail consiste à apprécier une méthode de mesure du risque de crédit, le STRAWEB, basée sur la notation des contreparties et développée en interne au sein d'un grand groupe bancaire. De manière spécifique, ce travail, présente de façon succincte et théorique la méthode STARWEB utilisée comme outil de notation de la contrepartie au sein de la Société Générale puis expose son application pratique au sein de la banque.

QUESTIONS SOUS-JACENTES

Etant donné l'étendue, l'importance, la portée du sujet abordé et la catégorie d'entreprise choisie (la banque) il importe d'expliciter l'objectif principal visé par notre étude de cas. Cette démarche se fera au travers de questions spécifiques suivantes :

· Pourquoi s'intéresse-t-on au risque de contrepartie et quels sont les différents risques auxquels font face les banques?

· Quels sont les moyens qu'utilise la banque pour mesurer le risque de contrepartie et quelles sont les contraintes réglementaires bancaires en matière de risque ?

· Comment la SGBC est-elle organisée pour mesurer son risque de contrepartie et comment fonctionne son système de notation (le STARWEB)?

· Est-il appliqué convenablement? Si non pourquoi ? Comporte-t-il des limites ? Comment résoudre les limites de cet outil ?

PROPOSITION

Dans le cadre de la gestion du risque de contrepartie, une méthode de gestion axée sur la notation de la contrepartie permet de fonder les décisions de crédit de façon judicieuse.

Toutefois l'appréciation du risque de contrepartie intègre des notions parfois subjectives et très difficilement mesurables ; lesquelles ne sont pas totalement prise en compte par l'outil STARWEB.

Sur un plan pratique, et spécialement dans l'environnement camerounais caractérisé par une typologie d'entreprises nettement différente de celle retrouvée à l'occident, le STARWEB devrait tenir compte du clivage entre les entreprises du Nord et du Sud.

INTERET

L'intérêt majeur de cette modeste contribution est d'expérimenter une méthode de notation interne à savoir le STARWEB dans une banque de grande notoriété en Afrique et particulièrement au Cameroun, comme outil de mesure du risque de contrepartie.

Outre ce qui précède, ce travail peut être décliné en un ensemble de visées sur divers plans :

· Sur le plan scientifique, ce travail pourra permettre, en partant de l'exemple d'une des plus importantes banques du Cameroun et du continent, de faire une analyse de la gestion du risque de crédit. Il pourrait, dans une certaine mesure s'avérer d'une utilité certaine pour les institutions de crédit, particulièrement pour celles qui voudront repenser leurs approches de la gestion de contreparties, et appréhender les facteurs qui fondent la notoriété de la SGBC et qui font d'elle une solide banque et stable. ;

· Sur le plan académique, cet exercice intellectuel a été l'occasion d'entreprendre des travaux de recherche au moyen d'une expérience dans un milieu professionnel, couplé d'une importante synthèse de la revue de littérature. Les étudiants et les chercheurs pourront y trouver une modeste contribution ;

· Sur le plan professionnel, cette oeuvre permettra à la structure qui a servi de cadre d'analyse, en l'occurrence la Société Générale de Banques au Cameroun, d'apprécier sa gestion du risque de contrepartie et éventuellement envisager des ajustements ;

· Sur le plan personnel enfin, cette étude nous permettra de décrocher notre diplôme de Master 2 en comptabilité et finance dont l'obtention est subordonnée à la réalisation des travaux de recherche. De plus, elle nous permettra de nous forger un profil professionnel dans le domaine de la banque ; lequel profil pourra être à l'origine d'un emploi.

METHODOLOGIE

Il s'agit d'une appréciation qualitative appuyée sur une étude de cas. Une revue de littérature, ainsi qu'une exploitation des publications et de la réglementation en matière de risque de crédit ont été employés. A ceci se sont ajoutés des discussions et explications auprès des analystes de crédit de la SGBC, ainsi qu'une exploitation des documents internes de travail de la structure d'accueil.

PLAN DU TRAVAIL

L'orientation adoptée se décline autour d'une part, d'une approche théorique de la notion de risque de crédit ainsi que de la mesure du risque de contrepartie, d'autre part d'une approche pratique de ce risque par le modèle STARWEB en présentant ses spécificités.

De ce fait, la première partie se proposera d'exposer les concepts du risque de crédit et les différentes méthodes de sa mesure.

La deuxième partie quant à elle, tentera d'appliquer le modèle STARWEB à la mesure du risque de crédit sur des données de la Société Générale de Banques au Cameroun. Elle permettra de présenter cette méthode ainsi que notre structure d'accueil. In fine, nous effectuerons une étude de cas statistique à l'effet de tirer un meilleur parti du STARWEB, comme outil de mesure du risque de contrepartie et d'optimisation de la décision d'octroi de crédit.

PARTIE I. APPROCHE THEORIQUE DE LA NOTION DE RISQUE DE CREDIT

Le risque est présent dans toutes les activités de l'économie. Selon l'activité, il peut être important, ou il peut être faible et donc négligé. En effet, si dans l'activité concernée il a des effets néfastes, alors il faut réfléchir sur sa définition et son évaluation ainsi que sa maitrise.

Dans l'environnement bancaire, le risque constitue la dimension la plus importante. Pour une banque, il est l'essence de son activité et la source principale de son profit. Toutefois, la prise de risque excessive a souvent été à l'origine des difficultés, voire de la faillite des établissements bancaires. C'est dans le but de limiter les effets néfastes de la prise démesurée des risques et de maintenir la stabilité, et la sécurité du système bancaire que fussent instaurées les réglementations prudentielles et les techniques de gestion des risques bancaires.

La présente partie, qui s'articulera en deux chapitres présentera d'une part l'activité bancaire dans sa dimension crédit et la notion de risque dans l'environnement bancaire, et d'autre part les méthodes de gestion du risque de crédit selon la réglementation prudentielle internationale et communautaire (CEMAC) et selon les techniques de la science de gestion.

CHAPITRE.I. LE CADRE CONCEPTUEL DE LA NOTION DE RISQUE EN ENVIRONNEMENT BANCAIRE

Dans les économies modernes, les banques font partie intégrante du secteur des entreprises et plus précisément de celui des sociétés financières. Elles sont des entreprises à part entière qui assurent des services au public. Toutefois, elles ont une particularité par rapport aux autres entreprises parce qu'elles remplissent un rôle économique original en forme de monopole (création et réallocation monétaire) mais aussi parce que ce rôle induit des prestations de services bâties autour de l'argent des clients. Cette activité qui est faite avec l'argent d'autrui, en diverses monnaies, selon un florilège d'échéances, est source de risque. Par conséquent le métier de banquier est confronté à plusieurs sortes de risque, dont le risque de contrepartie pour l'octroi des crédits bancaires.

Ce chapitre nous permet de poser les bases de la notion de risque de crédit. Il s'agira alors de présenter les différents risques auxquels font face les institutions bancaire et par là de dégager la place du risque de contrepartie. Par ailleurs, le développement des exigences réglementaires, qui poussent les responsables de banque, à s'interroger au quotidien sur la maitrise de leur niveau de risque de contrepartie nous permet d'appréhender l'importance de la gestion du risque de contrepartie.

SECTION I. La nomenclature des risques bancaires et définition du risque de contrepartie

Il s'agira dans cette section d'appréhender les risques auxquels font face les banques parce qu'étant des entreprises. Par ailleurs une brève présentation de la banque et de ses métiers sera faite afin de nous situer dans le contexte.

1. Définition et classification des métiers de la banque

A. Définition de la banque

Grossièrement, Une banque est une entreprise particulière qui s'occupe des dépôts d'argent et des moyens de paiement. Au sens de l'ordonnance N°085/002 du 31 Août 1985 complété par le décret N°90/1469 du 09 Novembre 1990, les établissements de crédit sous entendue les banques se définissent au Cameroun comme des personnes morales qui, dans le cadre de leur profession habituelle, effectuent à titre principal une ou plusieurs opérations dites de banque à savoir :

· La réception des fonds du public, les opérations de crédits ainsi que la mise à la disposition de la clientèle des moyens de paiement ou leur gestion ;

· Le placement, la souscription, l'achat, la gestion, la garde et la vente de valeur mobilière et produits financiers ;

· Le conseil et l'assistance en matière de gestion de patrimoine ;

· Les opérations de changes ;

· Les locations simples et avec options ;

· Le conseil et l'assistance en matière de gestion financière, l'ingénierie financière et, d'une manière générale tous services destinés à faciliter la création et le développement des entreprises, sous réserve des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'exercice de certaines professions ;

· La bancassurance qui consiste pour les banques à commercialiser les produits d'assurances.

Il est également possible de définir la banque de par ses activités. Ainsi, l'on peut considérer que la banque est toute institution qui se prête aux activités :

· d'intermédiation bancaire5(*) pour la transformation des durées, risques et échéances ;

· de prestation de services connexes6(*) ;

· de prestation de services d'investissement7(*).On peut citer les opérations sur les actifs financiers côtés, les opérations de fusion acquisition, ...

B. Classification des banques

L'évolution de l'économie, la concurrence et les exigences de la clientèle ont poussé les banques à se spécialiser dans différents métiers ; il fut un temps où les banques faisaient toutes, à peu près les mêmes métiers. Depuis une vingtaine d'années, les banques se sont très largement diversifiées et les nouveaux marchés sur lesquels elles opèrent sont très différents les uns des autres en termes de risques et de rentabilité. Selon les métiers bancaires, nous pouvons distinguer :

La banque de détail et la banque d'entreprise : Il s'agit du type de banque sur lequel porte notre étude. La banque de détail est une banque qui exerce une activité de crédit et d'offre de produits de placements auprès de clientèles individuelles : particuliers, professions libérales, entreprise de petite taille (commerçants, artisans,...) ou de taille moyenne (PME/PMI), collectivités locales et associations, en d'autres terme, elle offre des services financiers et non financiers aux particuliers, professionnels et les petites entreprises. La banque de détail distribue une gamme de produits ou de services ( épargnecrédit, moyens de paiement, produits d' assurance). La banque de détail assure la vente des produits et services, qui sont parfois conçus et réalisés par des structures spécialisées comme les compagnies d'assurance ou les sociétés de gestion d'actifs financiers (ou « d'asset management »)

S'agissant des banques d'entreprises, on les assimile souvent à des banques de détail au niveau des moyennes et grandes entreprises car jouant pratiquement le même rôle à des échelles différentes. En effet, elle est la partie du métier bancaire concernant les opérations des entreprises.

La banque d'affaire pour les opérations de fusions-acquisitions, introduction en bourse et marché primaire d'actions, elle est pratiquement inexistante dans l'environnement camerounais malgré quelques opérations effectuées par certaines banques de la place et relevant de la banque d'affaire.

La banque de financement et d'investissement qui est une  banque, ou une division de la banque, qui rassemble l'ensemble des activités de conseil, d'intermédiation et d'exécution ayant trait aux opérations dites de haut de bilan (introduction en Bourse, émission de dette, fusion/acquisition) de grands clients corporate (entreprises, investisseurs, mais aussi États...). C'est dans le cadre de la banque d'investissement que se réaliseront les opérations de capital-risque, de capital développement... la banque de financement a donc pour but d'accompagner les clients dans leurs projets à long terme (généralement supérieur à 7 ans).

À la différence d'une  banque de dépôt, elles ne reçoivent pas les dépôts des particuliers et recherchent donc les liquidités auprès des autres banques, des marchés monétaires ou de la Banque Centrale. Elles donnent également accès au marché de capitaux par émission d'actions et obligations.

On différencie parfois la banque d'investissement de la banque de financement en attribuant à la première les activités de marchés et à la seconde celles de finance d'entreprise. Toutefois le terme de banque de financement et d'investissement (BFI) qui inclut les deux activités, tend à se généraliser. En France, la BFI de  Société générale s'appelle SGCIB, et celle du  Crédit agricole se nomme Crédit agricole CIB depuis février 2010.

La banque de gestion d'actifs pour les activités des marchés financiers, elle intervient pour le compte de ses clients dans l'optique de gérer des actifs financiers ou de conserver des titres. Une banque de gestion d'actifs est une banque spécialisée dans la gestion des actifs des particuliers et des entreprises. Cette catégorie de banque  propose une offre sur la gestion de fonds (souvent collective avec les  OPCVM), mais aussi, différents autres produits qui se réfèrent aux actifs immobiliers (SCPI) ou à l' assurance-vie.

2. Présentation des risques bancaires et du risques de contreparties

A. Définition du risque et classification des risque bancaire

a ) Définition du risque

Etymologiquement, le risque vient du mot latin « resecum » qui signifie le risque encouru par une marchandise transportée par bateau. Le risque est le fait d'être face à un danger, comme par exemple le risque de se faire mal. Le risque a donc plusieurs connotations tant en littérature qu'en finance. La signification financière est celle qui va le plus retenir notre attention. Dans cette optique, le risque peut donc être défini comme « l'occurrence d'un fait imprévisible, ou à tout le moins certain, susceptible d'affecter les membres, le patrimoine, l'activité de l'entreprise et de modifier son patrimoine et ses résultats » (COHEN Elie, 1993). De cette définition nous retenons deux éléments essentiels qui caractérisent le risque dans le milieu bancaire.

· Le caractère probable du fait générateur du risque : ici, la probabilité joue un rôle essentiel, car c'est elle qui rend possible la gestion des risques financiers. Cette probabilité vient créer le fossé qui existera entre l'incertain et le risque en ce sens que pour le premier, on ne possède pas de probabilité.

· L'enjeu lié aux objectifs de la banque, c'est-à-dire son incidence sur les objectifs poursuivis par la banque qui se matérialisera par une perte si le risque se réalise.

De ce fait, la banque comme toute autre entreprise, court d'une part des risques que nous qualifierons de risques bancaires. Par ailleurs, de par son métier elle court des risques associés aux différents crédits qu'elle consent ; on les appellera «risque de crédits bancaires » ; point que nous aborderons au point 1.2.2.

b ) Classification des risques bancaires

Parmi les risques bancaires couramment rencontrés, nous pouvons citer :

Le risque de liquidité (risque d'illiquidité) : En admettant qu`a un moment donné une banque est solvable, mais incapable de transformer suffisamment d'actifs en cash pour honorer les retraits, elle est alors illiquide. Le risque d'illiquidité a pour origine une mauvaise configuration du bilan de la banque, selon laquelle, à un moment donné, la banque ne présenterait pas un volume d'actifs mobilisables suffisants pour faire face à une demande de remboursement des ressources (retraits espèces, solde de compensation, etc.) ce risque est accru par le manque de qualité des emplois et/ou la trop grande volatilité des ressources.

Le risque de contrepartie (ou risque de crédit) : Nous aborderons en détail ce risque dans la section suivante.

Le risque de marché : Il est le risque que court la banque de réaliser des pertes du fait de la variation dans la variation des prix des instruments financiers de marché, des cours de devises et des matières premières. Il est issu de l'évolution défavorable d'un prix d'actif sur lequel la banque détient une position (longue ou courte). Ce risque englobe le risque de taux d'intérêt, de change et de produit dérivé.

Le risque économique : Il provient du cycle de production consommation de chacun des secteurs d'activité auxquels sont rattachés les clients de la banque. Il est exacerbé du fait de la chaîne économique ; en effet, le fait que chaque client soit lui-même fournisseur d'un client, ainsi de suite ainsi de suite, entraîne que tout l'amont de la chaîne est masqué au banquier.

Le risque pays : Au sens strict, le risque pays, ou risque souverain, est la probabilité qu'un pays assurera le service de sa dette extérieure. Certains pays peuvent présenter des vulnérabilités par rapport aux investissements internationaux. Il dépend des aléas de nature politique et/ou catastrophique auquel est exposé chacune des zones d'activité avec lesquelles les clients travaillent, mais aussi dans lesquelles la banque s'est elle-même implantée. Le risque pays résulterait donc de la situation économique ou politique du pays. Il peut se réaliser du fait d'un évènement dans un pays géographiquement voisin ou lié par des accords économiques et/ou politiques.

Les risques opérationnels : Cet ensemble regroupe des sources de risques communes à toutes les entreprises. Bien sûr, certains prennent une importance particulière dans le cadre des banques comme le respect des procédures ou le dysfonctionnement des systèmes d'information, compte tenu de la place que ceux-ci occupent au sien de l'activité bancaire. On retrouve parmi les risques opérationnels : le risque opérationnel proprement dit8(*) et le risque juridique9(*)

Les risques de gouvernance : Ce dernier groupe de risques, comme le précédent est commun à toutes les entreprises ; ils sont relatifs à la politique de gestion de l'entreprise. Il s'agit du risque de management qui décrit la défaillance dans le système de pilotage de l'entreprise pour cause de chocs externes (par exemple une mauvaise anticipation de l'évolution économique) ou internes (par exemple une dégradation du climat social ou altération des relais interne) et du risque extérieur ou environnemental qui regroupe les changements dans l'environnement de la banque qui peut affecter ses intérêts et dépasser largement les domaines habituellement « sous contrôle ». Nous pouvons citer les décisions liées à la puissance publique.

B. Présentation du risque de contrepartie

Il s'agira dans à ce niveau de définir la notion de risque de contrepartie de classifier les différents risques qui y sont associés ; tout ceci dans l'objectif de mieux appréhender le risque de défaut.

a ) Définition du risque de crédit bancaire

Encore appelé risque de contrepartie ou risque de signature, il est le premier risque auquel est confronté la banque. Il occupe une place de choix dans l'activité bancaire d'une part parce qu'il est dépendant d'une relation basée sur la confiance avec le client, d'autre part parce qu'il représente la source principale de provisionnement des banques. Le risque de crédit ou de signature est, pour un établissement de crédit, le risque qu'un débiteur fasse défaut ou que sa situation économique se dégrade au point de dévaluer la créance que l'établissement détient sur lui. Autrement dit, il est le risque de perte consécutive au défaut d'un emprunteur sur un engagement de remboursement des dettes (prêts bancaires) qu'il a contractées.

Le produit est l'élément clé de la relation entre le prêteur et l'emprunteur. C'est lui qui véhicule le risque (Annexe 1: présentation de la nature des risques associés aux lignes court terme). Sans produit, il n'y a pas de risque. De cette relation, le risque de contrepartie est une probabilité de l'incapacité de l'emprunteur à honorer l'engagement qu'il a vis-à-vis du prêteur. Ce risque peut se matérialiser aussi bien par une perte que par un manque à gagner qui ne trouvera pas obligatoirement sa traduction dans le résultat comptable. Le risque de crédit se décline en deux variantes : le risque de non remboursement et le risque d'immobilisation.

b ) Les différents types de risque de crédit bancaire

Risque de non remboursement : c'est le risque le plus redouté par le banquier. Il apparait quand le client, en raison d'une dégradation de sa situation financière ou par mauvaise foi, n'est plus en mesure ou refuse tout simplement de rembourser les prêts qui lui ont été octroyés. Il résulte de l'insolvabilité du débiteur. Il trouve ses origines, essentiellement dans le risque client (l'entreprise, le débiteur lui-même), car tributaire de la situation financière, industrielle et commerciale du client. Il peut également découler d'une crise politique ou économique d'un pays ; dans tous les cas, il s'agit d'un risque transmis10(*).

Risque d'immobilisation : il est un risque proprement bancaire. Un simple retard dans le remboursement d'une créance ou un décalage entre les ressources et les emplois peut être préjudiciable à la banque et pourrait engendrer une forte immobilisation de capitaux puis la cessation de paiement de la banque (réalisation du risque d'illiquidité).

Risque dans la relation banque client : Dans la relation banque/client, l'information est considérée comme un élément fondamental permettant à la banque d'exercer sa mission d'intermédiation financière. Le facteur informationnel soulève la problématique d'asymétrie d'information dans la relation banque/client. Le premier type d'asymétrie est lié à l'incertitude qui existe avant l'octroi du crédit et qui conduira à une sélection adverse11(*). Le second type d'asymétrie est lié à l'incertitude qui existe après l'octroi du crédit et qui conduira au hasard moral, au risque de non-exécution partielle ou totale des engagements.

Un peu plus loin dans les salles de marché mais pas des moindres, on peut noter le risque de remplacement. Il est le risque de contrepartie spécifique aux opérations de marché. Il s'agit de la nécessité de conclure une nouvelle opération plus couteuse (contrat de « remplacement ») se substituant à celle conclue avec la contrepartie au cas où celle-ci est défaillante. On retrouve généralement ce risque dans les opérations de change à terme.

c ) Facteurs influençant le risque de crédit12(*)

Le risque de défaut d'un client s'appréhende difficilement du fait du nombre élevé de paramètres à prendre en compte. Ces facteurs peuvent être endogènes ou exogènes.

Les facteurs endogènes au client sont des paramètres propres au client, qui peuvent avoir une incidence sur la probabilité de défaut de ce dernier. Les facteurs entrant en jeu sont : la situation financière et le mode de gestion du client, le profil des dirigeants (formations et expériences), les procédés de fabrication utilisés (la technologie), la qualité des produits et son positionnement sur le marché, le pouvoir de négociation des fournisseurs et des clients ainsi que leur dispersion, la politique commerciale et marché cible, le degré de sous-traitance.

Les facteurs exogènes au client sont les paramètres les plus difficiles à cerner et à prévoir ; ils sont liés à des facteurs externes au client et peuvent influencer négativement la bonne marche des activités du client. On peut citer de manière non exhaustive : la perméabilité du secteur d'activité du client (les barrières d'entrée), l'état de la concurrence du secteur d'activité du client, la situation conjoncturelle en générale et du secteur d'activité du client en particulier, les perspectives d'évolution du marché ciblé par le client, etc.

SECTION II. Les sources du risque de contrepartie et ses exigences réglementaires

Cette section nous permet de détecter l'origine du risque de contrepartie d'une part et d'appréhender d'autre part l'intérêt de sa mesure par le biais de la réglementation.

1. La source du risque de contrepartie : l'activité de crédit

Ce point nous permet de présenter les différents crédits offerts par la banque et plus particulièrement la banque commerciale (banque de détail et/ou banque d'entreprise) car ces crédits sont généralement source de risque.

Avant de ressortir les différents crédits bancaires, il est important de comprendre au préalable ce qu'est le crédit. Le mot crédit vient du verbe latin « credere » qui signifie « croire ». En effet, celui qui consent un crédit « croit », « fait confiance » en celui qui le reçoit. Dans un sens large, Le  crédit13(*) est la mise à disposition par une personne ou une organisation (le créancier) d'une ressource (une somme d'argent ou un bien) à une autre (le débiteur) contre l'engagement d'être payé ou remboursé dans le futur, à une date déterminée. Ainsi suivant la conception du banquier, le crédit est toute opération par laquelle, il fait confiance à son client et lui accorde une facilité, un concours ou sa garantie. De cette définition du crédit bancaire ressort trois éléments fondamentaux : le temps14(*) ou le délai pendant lequel le bénéficiaire a à sa disposition les fonds prêtés, la confiance15(*) faite par le créancier et la promesse de restitution des fonds consentis16(*).

La présentation de crédits bancaires que nous ferons dans la suite n'est pas exhaustive. En effet de nouvelles formes de crédits sont créés au quotidien en réponse aux sollicitations des besoins des agents à besoin de financement et à l'évolution de la sphère économique et financière. Pour une meilleure présentation des crédits bancaires nous optons de les distinguer selon qu'il soit décaissable ou non par la banque. Toutefois il faut noter qu'une distinction selon la nature du crédit, le statut de son bénéficiaire ou encore selon la durée du crédit peut également être faite.

A. Les crédits de trésorerie 

Il s'agit de l'ensemble des crédits octroyés par le banquier pour financer un décalage entre les recettes et les dépenses. Il faut noter que ce décalage commence à l'approvisionnement et se termine aux règlements clients. De cette définition, nous pouvons citer comme crédits de trésorerie :

a ) Ceux appropriés pour un décalage ponctuel en cours de mois :

Le découvert : il permet de disposer le plus rapidement de la liquidité dans un compte afin de faire face aux difficultés de trésorerie. Il s'agit donc d'une autorisation que la banque donne à un client de rendre son compte débiteur à un montant maximal et pendant une période donnée.

La facilité de caisse : elle est accordée par la banque à son client qui exprime un besoin urgent de liquidité. Généralement accordée lorsque l'équilibre de la trésorerie ne peut être obtenu par la seule mobilisation des créances clients (escompte papier commercial). Elle permet généralement aux entreprises de faire face à des tensions de trésorerie de courte durée.

b ) Ceux appropriés pour un besoin de mobiliser des créances clients :

L'escompte papier commercial : elle est une opération par laquelle une banque (l'escompteur), en contrepartie de la cession d'une créance représentée par un titre cambiaire, consent à un client (le remettant) une avance de fonds remboursée grâce au recouvrement de la créance17(*).

Cession de créances professionnelles : inexistant dans l'environnement camerounais, il consiste soit à céder une créance commerciale en toute propriété à un cessionnaire (la banque) soit à garantir la bonne fin d'un crédit spécifique.

L'affacturage : par cette technique de  gestion financière, un  établissement de crédit spécialisé (Le factor ou affactureur en français), prend en charge le  recouvrement des créances d'une entreprise en supportant, de manière optionnelle, les pertes éventuelles sur les débiteurs insolvables. Trois prestations sont recouvertes par l'affacturage: le  recouvrement du  poste client18(*), le financement de la trésorerie19(*) et l' assurance-crédit20(*)

c ) Ceux appropriés pour un besoin de trésorerie saisonnier ou lié à une campagne :

Le crédit de campagne : sollicité par certains clients qui ont des activités saisonnières se caractérisant par des périodes de besoin de trésorerie et des périodes d'excédent de trésorerie. Ces clients font recours à ce type de crédit lors des périodes de besoin de trésorerie.

Le crédit relais : pratiquement identique à celui du crédit de campagne, il est accordé pour anticiper une rentrée de fonds dont l'objet est hautement spécifié.

Les avances sur marchandises : ce type de crédit qui rentre dans la catégorie des avances de trésorerie permet à un client (entreprise) qui dispose d'un stock de marchandises, de le remettre en gage à son banquier afin d'obtenir une avance de trésorerie ; le stock de marchandise est entreposé dans un magasin général (entrepôt spécialisé sous le contrôle des pouvoirs publics) en vue d'être vendu. Le produit de la vente servira au paiement du prêt.

Les avances pour l'exécution de marché : il s'agit des avances de trésorerie accordées par la banque à ses clients exécutant des prestations de marché public ou privé.

L'escompte de warrants : autre forme d'avances sur marchandise, il s'agit de l'entreposage de marchandise dans un magasin général qui se fait contre remise d'un document appelé « récépissé-warrant » comportant deux volets (l'un attestant du dépôt des marchandises, l'autre, le warrant pouvant faire l'objet d'un escompte auprès d'un banquier).

d ) Ceux appropriés pour un besoin de financement à court, moyen ou long terme :

Les crédits à terme : prêts amortissables selon des annuités indiquées dans le contrat de prêt, il s'agit des crédits courts termes (durée<2ans), crédits à moyens termes (2<durée<7ans) et crédits longs termes (durée>7ans).

Le crédit-bail21(*) : technique de financement par laquelle une banque acquiert un bien pour le louer à son client pour une durée déterminée et assortie d'une option d'achat à l'échéance du contrat. Le crédit-bail peut porter sur un bien mobilier ou immobilier.

Le crédit de restructuration : sollicité par un client dont la structure du bilan est déséquilibrée en raison soit d'une insuffisance de capitaux permanents, soit des pertes cumulées, soit pour le développement d'activités sans rapport avec ses fonds propres.

e ) Ceux appropriés pour un besoin de trésorerie irrégulier :

Le crédit spot : c'est un crédit qui permet au client de faire face à un besoin de financement à très court terme venant des décalages de trésorerie dont l'objet n'est pas très précisé. Il consiste à créditer le compte courant du client pour une durée exprimée en termes de jours. Le principal avantage de ce crédit est la suppression des commissions applicables aux autres crédits, le taux d'intérêt étant le seul coût pour le client. Il est dans la pratique réservé aux grands clients de la banque, et est matérialisé par un papier financier appelé billet à ordre.

B. Les crédits ou engagements par signature

Ils sont délivrés par une banque pour le compte d'un client au profit d'une tierce personne liée au client par un contrat. Dans ce type d'engagement, la banque ne procède pas à un décaissement immédiat des fonds. Elle est appelée à honorer la signature de son client en cas de défaillance de ce dernier. L'on peut citer :

Les obligations cautionnées22(*) : titre souscrit au profit de l'administration ou à son ordre par un contribuable auquel un délai a été consenti pour l'acquittement de ses obligations (fiscales par exemple), et garanti par une banque agrée par l'administration.

Les cautions sur marchés23(*) : garantie que la banque offre à son client soumissionnaire de marchés publics ou privés pour assurer que son client, le maître d'ouvrage, peut mener à bien les travaux, le service, la livraison ou les commandes pour lesquels il s'est engagé. On retrouve dans les cautions sur marchés la caution provisoire de soumission, la caution de bonne fin ou de bonne exécution, la caution d'avance de démarrage et la caution de retenue de garantie.

Les cautions pour séjour à l'étranger : garantie émise par la banque au profit de son client sollicitant l'obtention d'un visa étranger. Elle permet au pays d'accueil d'avoir l'assurance que le demandeur de visa (le client de la banque) couvrira ses frais de séjour.

Les cautions bancaires : engagement d'une banque qui se porte garant à 1ère demande d'un client pour lui permettre d'obtenir un crédit auprès d'un tiers.

Les crédits documentaires : engagement pris par une banque (banque émettrice) de payer ou d'accepter un effet sur présentation de certains documents. Cet engagement est remis au vendeur (bénéficiaire) par une autre banque (banque qui notifie) conformément aux instructions fixées par l'acheteur (donneur d'ordre).

Les crédits par acceptation : crédit par lequel une banque accepte que son client tire sur elle une traite qui sera escomptée auprès d'une autre banque. La banque s'oblige par le biais d'un effet cambiaire à régler la traite au cas où son client ne s'exécute pas à échéance.

2. Les exigences réglementaires du risque de contrepartie.

Il s'agit pour nous ici de montrer l'intérêt d'une bonne maitrise du risque de contrepartie afin de ne pas être en marge de la réglementation. Les bases réglementaires qui régissent la notion de risque de contrepartie au sein des institutions financières nous permettent d'appréhender les limites de risques de contrepartie imposées aux banques. Ainsi ces institutions se doivent d'opérer un choix judicieux en matière de contrepartie afin d'optimiser le risque qui y est associé. Nous présenterons alors les règles relevant du comité de Bale et celles relevant de la COBAC.

A. Les exigences de la COBAC en matière de risque de contrepartie

Le règlement COBAC R-2001/07 relatif au contrôle interne dans les établissements de crédit stipule, en son article 34 que, « les établissements de crédit doivent disposer d'une procédure de sélection des risques de crédit et d'un système de mesure de ces risques leur permettant notamment (...) d'appréhender différentes catégories de niveaux de risques à partir d'informations qualitatives et quantitatives sous forme, notamment, d'une notation interne ».

Par ailleurs, Le règlement COBAC R-2010/01 relatif à la couverture des risques des établissements de crédit stipule, en son article 01er que, « les établissements de crédit assujettis sont tenus dans les conditions prévues au présent règlement, de respecter en permanence un ratio de couverture des risques, rapport entre le montant de leurs fonds propres nets et celui de l'ensemble des risques de crédit qu'ils encourent du fait de leurs opérations, au moins égal à 8%... ». Cette réglementation, n'est qu'une transposition des règles prudentielles issues de l'Accord de Bâle II, notamment Le Pilier 1, qui concerne l'Exigence minimale de Fonds Propres.

Figure 1 : Formule de la COBAC de détermination de la limitation des risques encourus en fonction des fonds propres

FONDS PROPRES

RISQUE DE CREDIT ENCOURUS

>8%

Les risques de crédit encourus, éventuellement diminués des provisions pour dépréciation regroupent : les crédits à la clientèle distribués, les opérations de crédit-bail et de location avec option d'achat, les titres publics et privés souscrits, les créances sur les correspondants, les engagements hors bilan donnés sur ordre de la clientèle ou des correspondants... La détermination du niveau de risque tient compte de certaines pondérations liées à la nature du crédit, et à garanties associées. Ainsi, seront pondérés à 100% les créances de toute nature sur la clientèle publique ou privée, à 75% les crédits garantis par une hypothèque ferme de premier ou deuxième rang sur des immeubles, à 50% les avances sur stocks à la clientèle privée ou publique, sur marchés publics nantis, à 20% les escomptes documentaires,) 0% les éléments d'actifs et de hors bilans autres ceux que visés ci-dessus (titres émis par la BEAC, créances titrisées sur l'Etat...).

Par ailleurs, Dans les normes de gestion, des ratios sont à respecter :

- La règle de couverture de risques. Il est fixé à un minimum de 8%. En vue d'éviter une transformation excessive des ressources à vue ou à court terme en emplois à moyen ou long terme, les banques doivent financer leurs emplois à moyen terme et long terme par des ressources de même terme à 75% minimum ;

- Un ratio de division des risques : le montant total des risques sur une seule et même signature, est limité à 45% des fonds propres effectifs d'une banque ;

- Un seuil de liquidité et d'illiquidité : le ratio de liquidité s'exprime sous la forme du rapport des actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme (3mois maximum) sur le passif exigible à court terme ou engagements par signature susceptibles d'être exécutés à court terme (3 mois maximum). La norme est de 75% et doit être respectée à tout moment par l'établissement ;

- Un ratio de structure de portefeuille qui est le rapport entre les encours de crédits bénéficiant des accords de classement par le total des crédits bruts distribués qui doit être égal ou supérieur à 60%.

B. Les exigences de Bâle en matière de risque de contrepartie

Le Comité de Bâle ou Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (en anglais Basel Committee on Banking Supervision, BCBS) est un forum où sont traités de manière régulière les sujets relatifs à la supervision bancaire. Ce Comité a été créé en 1974 par les gouverneurs des banques centrales du « groupe des Dix » (G10) et hébergé par la Banque des règlements internationaux à Bâle (ville en Suisse). Le Comité se réunit quatre fois par an et se compose actuellement de représentants des banques centrales et des autorités prudentielles des 13 pays. Son premier président était Peter Cooke, un directeur de la Banque d'Angleterre d'où elle tient son ancien nom « Comité Cooke », actuellement le président de ce comité est le gouverneur de la banque des Pays-Bas.

Le principal objectif du comité de Bâle est d'améliorer la stabilité du système financier international par l'introduction d'exigences de fonds propres applicables à toutes les banques. Les missions du comité sont à l'ordre de quatre et sont:

· Le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier;

· l'établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel

· la diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de surveillance;

· la promotion de la coopération internationale en matière de contrôle prudentiel

Les exigences de ce comité ont beaucoup évolué depuis 1994 (voir annexe 5: évolution de la surveillance prudentielle) et on regroupe ces évolutions au travers des accords de Bâle I et Bâle II.

a ) Les accords de Bâle I

En 1988, le comité de Bâle met en place le premier accord de Bâle I appelé également ratio Cooke. Basé sur une méthodologie simple, ce ratio établissait un minimum d'exigence de couverture des risques de crédit par des fonds propres. Le ratio Cooke a été suivi d'un amendement introduisant la couverture des risques de marché. Le capital réglementaire instauré par l'accord de Bâle 1 représente le niveau minimum de fonds propres que la banque doit détenir pour assurer la protection des déposants et la stabilité du système financier. Il a été mis sur pied un ratio permettant de mesurer ce minimum : le ratio cooke

C'est un ratio prudentiel destiné à mesurer la solvabilité des banques. Il définit le montant des Fonds Propres minimum que doit posséder une banque en fonction de sa prise de risque. Son objectif est de renforcer la solidité et la stabilité du système bancaire international et promouvoir des conditions d'égalité de concurrence entre les banques à vocation internationale. La détermination de ce ratio tient compte des éléments suivants : Les fonds propres (apports des propriétaires de la banque au sens du capital social), Les engagements (ensemble des crédits octroyés qui sont pondérés selon la nature de l'emprunteur). Son principe de calcul a servi de base à la détermination de celui de la COBAC. La formule du ratio de cooke est :

Fonds propres réglementaires/ ensemble des engagements de crédit >8%

Le but du comité a été atteint. Bâle I a été intégré à la législation de plus d'une centaine de pays après avoir subi des adaptations aux besoins nationaux et peut être considéré comme un succès. Mais malgré ce succès Bâle I relève certaines faiblesses dont :

· Les pondérations de solvabilité rigides ne tenant pas compte de la qualité réelle des actifs du bilan ou des crédits;

· Prise en compte très limitée des sûretés et des garanties;

· Aucune prise en compte des nouvelles techniques de diminution des risques de crédit (dérivés sur les risques de crédit, conventions de netting bilanciel, titrisation de crédits, conventions relatives à la sûreté);

· Aucune prise en compte des durées;

· Aucune prise en compte de la diversification du portefeuille;

· Du point de vue des régulateurs, la prise en considération des risques bancaires n'est pas assez globale, c'est-à-dire, que seuls les risques de crédit et de marché entrent en ligne de compte mais pas les risques opérationnels par exemple.

b ) Les accords de Bâle II

Le Comité de Bâle a proposé en 2004 un nouvel ensemble de recommandations, au terme duquel sera définie une mesure plus pertinente du risque de crédit, avec en particulier la prise en compte de la qualité de l'emprunteur, y compris par l'intermédiaire d'un système de notation financière interne propre à chaque établissement « IRB ». L'objet essentiel de Bâle II demeure le renforcement de la stabilité du système bancaire. La figure suivante explique ceci en détail:

Figure 2 : les objectifs de Bâle II


Les recommandations de Bâle II s'appuient sur trois piliers: l'exigence de fonds propres (ratio de solvabilité Mc Donough); la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres; et la discipline du marché (transparence dans la communication des établissements).

Figure 3 : Les trois piliers de Bâle II


Le principe du Pilier I est d'améliorer le calcul des risques et moduler leur couverture par les fonds propres. Son enjeu est de définir : Les méthodes de calcul des exigences en fonds propres (ratio de solvabilité McDonough), ainsi que les méthodes de mesure du risque de crédit, de marché, et du risque opérationnel. C'est alors que la ratio de cook est modifié et remplacé par le ratio de McDonough qui devient :

Figure 4 : Formule de Mc Donough de limitation des risques en fonction des fonds propres

FONDS PROPRES

RISQUE DE CREDIT + RISQUE DE MARCHE + RISQUE OPERATIONNEL

>8%

L'une des innovations majeures qu'apporte le ratio McDonough réside dans son approche. Ce ratio propose une approche réellement nouvelle, avec plusieurs options :

· Une option standard: dans laquelle les 8% du ratio se décomposeraient en 6% affectés aux risques de crédit, 1,6% aux risques opérationnels et 0,4% aux risques de marché. Cette approche reprendra les notations externes des agences et des banques centrales. L'annexe 6 nous montre la répartition des risques ;

· Une approche dite « foundation »: qui permettra aux banques d'avoir recours, en partie, à leurs modèles internes d'évaluation du risque de crédit, dès lors qu'ils seront avalisés par des autorités de régulation nationale. C'est cette approche qui retient notre attention dans le cadre de ce travail ;

· Une option « advanced »: qui prendra en compte exclusivement les modèles des banques, encore une fois après qu'ils ont été certifiés par la banque centrale.

Le principe du Pilier II est un processus qualitatif de surveillance prudentielle permettant: une allocation interne de capital de la part des banques; un dispositif de contrôle interne; une possibilité pour les régulateurs nationaux, si besoin, d'imposer aux banques des fonds propres supérieurs au minimum réglementaire du pilier 1. Son enjeu est de permettre une mise en oeuvre homogène dans les différents pays:

· Pour les banques implantées dans plusieurs pays, les relations entre les superviseurs du pays d'origine et ceux du pays d'accueil doivent encore être précisées ;

· Un processus de surveillance qui n'a de sens qu'au niveau consolidé.

Le pilier III a pour principe de renforcer la communication financière. Il comporte deux volets : le volet qualitatif (description de la stratégie, processus mis en place par les banques,...) ; le volet quantitatif (données chiffrées). Il a pour enjeu de permettre de : Concilier l'exigence de communication et le souci de protection des données confidentielles et concurrentielles; Harmoniser avec la nouvelle norme comptable sur la communication financière (IFRS) ; Pour chaque établissement, expliquer au marché sa méthodologie des notations internes et sa mesure des risques.

Rendu au terme du premier chapitre, nous pouvons faire la lumière sur les notions de banque, les activités de la banque, sa typologie, ainsi que l'origine du risque dans les activités de la banque. De plus, nous avons pu cerner dans ce chapitre les différents crédits octroyés par la banque et les risques inhérents à l'activité de banque d'une part et d'autre part ceux inhérents au crédit. Il en est ressorti que l'activité d'intermédiation est au coeur même de la prise de risque de contrepartie. Il ressort alors de ce chapitre une nécessité d'une appréciation du risque de contrepartie au sein d'une banque. C'est fort de ce constat que les professionnels de la finance se sont lancés depuis déjà quelques années dans la maîtrise de ce risque qui fait courir tant de danger aux banques dans un premier temps et à toute l'économie tant nationale que mondiale dans un second temps. C'est alors qu'on a assisté à la naissance de nombreuses techniques de gestion du risque de contrepartie afin de minimiser le risque de solvabilité ainsi que le risque d'illiquidité des banques.

CHAPITRE.II. LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR LA NOTATION

La gestion du risque constitue l'essence du métier de la banque. En effet, le rôle des banques dans un système financier consiste à transformer les dépôts en crédits. Ce rôle expose les banques à de multiples risques comme nous le présentons plus haut. Objet d'une littérature abondante, la gestion du risque crédit a toujours été le sujet traditionnel des théoriciens de la banque à travers des propos à la fois descriptifs et prédictifs. Aujourd'hui encore, la gestion du risque de crédit revêt une importance capitale compte tenu de la compétitivité entre le marché boursier et le marché bancaire, la dimension internationale des banques qui exige l'application des dispositifs prudentiels de Bâle II, le développement des techniques de modélisation statistique tirant profit du système d'information, la concurrence interbancaire et le problème de sur liquidité.

Le risque, possibilité de perte monétaire due à une  incertitude que l'on peut quantifier, est donc le facteur déterminant de la qualité, de la stabilité et de la pérennité des institutions financières bancaire car sa non-maîtrise est l'une des causes premières des crises financières. Aussi, mettre l'accent sur la gestion du risque de crédit entreprise, communément appelé dans le secteur bancaire risque de contrepartie permet de minimiser les pertes futures potentielles. C'est pourquoi il est essentiel de s'interroger sur les mesures qui permettent de réduire le risque de faillite bancaire dû au risque de crédit. Conformément aux accords de Bâle II (présentés plus haut), et précisément dans son « approche foundation » deux familles de mesure permettent de renforcer la stabilité du système bancaire par rapport au risque de crédit. L'appréciation du risque de crédit par une notation financière externe (section I) couplée aux méthodes d'analyse quantitatives développées en interne et validées par la Banque Centrale (section II), sont autant d'outils de mesure du risque de contrepartie que nous présenterons.

SECTION I.  Agences de notation externe et modèles experts de notation du crédit

L'évaluation du risque de crédit s'est traduite par une notation individuelle des entreprises en sus de l'analyse financière. Cette notation apprécie la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements financiers sur la base de critères :

· quantitatif comme le taux de croissance du chiffre d'affaires, le résultat net, etc.

· qualitatif comme le management, la situation du marché, le cycle de vie de l'entreprise,...

Ces évaluations faites par des agences externes (Moody's, Standard & Poors, ...) ont rendu la mesure du risque de crédit universelle mais présentent l'inconvénient d'une appréciation globale de l'entreprise. Pour contourner cet élément, les banques vont envoyer leurs portefeuilles de crédit auprès des agences qui donnent une notation toujours individuelle à chaque entreprise sur la base de ses états financiers.

Parallèlement, certains modèles de notation qui permettent tout aussi bien d'apprécier la contrepartie se sont développés grâce à leur simplicité, leur efficacité et même leur rapidité. Ils sont aujourd'hui très répandus et très souvent usités en interne par les banques et institutions financières.

Nous présentons dans cette section les agences de notations externes ainsi que certains modèles experts de notation de la contrepartie. Ces deux recours ont en commun qu'ils ont été mis sur pied par les professionnels indépendants.

1. La notation de la contrepartie par les agences de notation externes

Il s'agit du rating externe. Il fait une estimation du risque de titre de créances émis par une entreprise. Il évalue la possibilité de paiement des intérêts et le remboursement du principal des dettes. Les principales agences des notations sont Moody's, Standard and Poor's, Dull & Phillip et Fitch. Ces notations offrent une information rapide permettant d'évaluer le degré du risque de contrepartie pour le crédit à octroyer. Il s'agira pour nous, non pas de présenter les modèles de notation usités par ces agences mais de présenter l'intérêt de ces agences pour les banques et d'expliquer in fine les notes qu'elles attribuent aux contreparties.

A. Présentation des systèmes des agences de notation financières

A l'origine, la notation financière était le passage obligé de toute émission obligataire, tant sur le marché des capitaux traditionnels que sur les marchés émergents. Cette notation consiste en une appréciation, par une agence indépendante, du risque de défaillance de l'emprunteur. Aujourd'hui, grâce au développement des modèles financiers et mathématiques ainsi qu'à la vulgarisation des performances des agences de notation, la notation financière est entrée au sein même du processus d'octroi du crédit. Les banques ont souvent recours à ces agences afin d'évaluer en amont les risques auxquels elles s'exposent en matière de crédit.

Les agences de notation sont des entités indépendantes dont le rôle est de délivrer une opinion objective, publique et continue sous forme de publication de notations de crédit pour évaluer le risque de crédit d'émetteurs de titres de créances ou assimilés. Moody's, Standard & Poor's et Fitch Ratings sont des agences de notation les plus connues. Elles adoptent chacune une méthodologie standardisée et bien spécifique.

La notation, concerne à la fois des émetteurs (entreprises, établissements de crédit, sociétés financières, Etats souverains...), les véhicules de titrisation et tous les types de dette financière (certificats de dépôts, billets de trésorerie, obligations de premier rang ou subordonnées, prêts bancaires, ainsi que certains titres hybrides). Les agences de notation s'efforcent d'évaluer la capacité d'une entreprise à honorer ses engagements et apprécier les risques de crédit. Pour ce faire, elles doivent estimer sa capacité de crédit à partir des comptes publiés, analyser les opérations de marché figurant en hors bilan, suivre des créances douteuses et provisions. Elles doivent également considérer l'environnement dans lequel évolue l'entreprise ainsi que les facteurs internes de celle-ci.

Le travail nécessite à la fois un rapprochement entre les données comptables et les données de gestion, et une répartition des informations entre annexes et rapport de gestion. Une ventilation des encours par secteur économique, géographique et les catégories de contreparties est également nécessaire. L'apport des agences de notation dans la détection du risque du crédit, de défaut est incontestable, à en juger par la reconnaissance des utilisateurs, et particulièrement les établissements de crédit.

B. Présentation du système de notation

Chaque agence de notation utilise un système de notation qui lui est propre. Toutefois, chacune des agences s'attache à déterminer une probabilité de défaut à la contrepartie et en fonction de celle-ci, lui attribue une note. Par convention, l'échelle des agences de rating est graduée en Probabilité de défaut. La note de la contrepartie permet de déterminer sa probabilité de défaut à un an (dans certains cas il est possible de déterminer cette probabilité de défaut sur 5 années). Notons qu'une contrepartie est considérée en défaut lorsque des doutes sur la capacité de l'emprunteur à rembourser peuvent être émis par la banque et/ou si la contrepartie n'honore pas ses engagements : impayés... Ainsi on considérera qu'une contrepartie est en défaut lorsque : des abandons de créances lui sont consenties, elle est en pleine restructuration, elle est en faillite ou fait l'objet d'une procédure collective, la banque a constitué des provisions spécifiques à son égard. L'échelle de notation comporte une vingtaine de notes, allant du « triple A » désignant une qualité maximale, jusqu'à « D », « C »... selon les cas. Cette échelle dénote une situation de défaut de paiement.

Un tableau donnant une représentation détaillée des grilles de notations à court et long terme fournie par chacune des trois agences de notation est présenté. Les agences attribuent au moment du lancement d'une émission, une note faisant l'objet d'un suivi régulier, jusqu'au remboursement. Leur décision se fonde en partie sur des informations publiées sur l'émission, l'entreprise, le contexte économique et sectoriel. Les agences ont également accès, lors des visites, d'entretiens avec les principaux dirigeants, à des éléments d'informations plus confidentiels sur les performances, la finance, les projets et perspectives de l'émetteur. La dégradation de la qualité du crédit est matérialisée par le changement de note (rating) de l'emprunteur de la part d'une agence de notation telle Moody's et Standard & Poor's24(*) et Fitch.

Le tableau ci-dessous présente les différentes notes à long terme attribuées par ces agences de notation externes ainsi que les correspondances associées. Cependant la correspondance entre échelles de notation des différentes agences n'est qu'apparente, la signification des notes diffère légèrement d'une agence à l'autre.

Tableau 1 : Correspondance des notes des agences de notation externe de référence.

Probabilité de défaut

 
 
 
 

Horizon d'1 an

Horizon de 5 ans avec transition

Echelle Moody's

Echelle S&P

Echelle Fitch

Commentaire

Intervalle

Moyenne

Moyenne

Aaa

AAA

AAA

Sécurité maximale

[0% ; 0,0112%]

0,0090%

0,0753%

Aa1

AA+

AA+

Qualité haute.

[0,0112% ; 0,0165%]

0,0140%

0,1607%

Aa2

AA

AA

[0,0165% ; 0,0225%]

0,0195%

0,2403%

Aa3 

AA-

AA-

[0,0225% ; 0,0287%]

0,0259%

0,3270%

A1

A+

A+

Qualité moyenne

[0,0287% ; 0,0339%]

0,0317%

04566%

A2

A

A

[0,0339% ; 0,0472%]

0,0363%

0,6110%

A3

A-

A-

[0,0472% ; 0,0894%]

0,0614%

0,9112%

Baa1

BBB+

BBB+

Qualité moyenne inférieure

[0,0894% ; 0,1827%]

0,13000%

1,6102%

Baa2

BBB

BBB

[0,1827% ; 0,3589%]

0,25,68%

2,3567%

Baa3

BBB-

BBB-

[0,3589% ; 0,7427%]

0,5015%

4,6993%

Ba1

BB+

BB+

Spéculatif.

[0,7427% ; 1,5288%]

1,1000%

8,1652%

Ba2

BB

BB

[1,5288% ; 2,6317%]

2,1248%

12,8395%

Ba3

BB-

BB-

[2,6317% ; 3,8774%]

3,2596%

17,8983%

B1

B+

B+

Hautement spéculatif.

[3,8774% ; 5,9829%]

4,6123%

22,7878%

B2

B

B

[5,9829% ; 9,4143%]

7,7608%

32,3675%

B3

B-

B-

[9,4143% ; 12,7916%]

11,4202%

42,6087%

Caa1

CCC+

CCC+

En mauvaise condition.

[12,7916% ; 17,1134%]

14,3278%

48,1784%

Caa2

CCC

CCC

Extrêmement spéculatif

[17,1134% ; 23,5996%]

20,4405%

58,1082%

Caa3

CCC-

CCC-

Peut-être en défaut

[23,5996% ; ...]

27,2469%

67,8133%

Ca

D

D

En défaut

100%

100%

100%

C

Tableau de correspondance des notes des agences Moody's, S&P et Fitch Source : wikipedia.com

C. Utilité des notations interne pour les banques

Les banques se basent sur leurs notes pour apprécier les probabilités de défaut des émetteurs car ces notes sont publiques, c'est l'émetteur lui-même qui paye les agences de notation.

Il n'est donc pas nécessaire que les banques évaluent par elles-mêmes le risque de ces entreprises car, d'une part, cela leur reviendrait cher alors que l'information est gratuite, et d'autre part, la fiabilité des notes des agences est reconnue par tous.

Le problème se pose différemment en ce qui concerne les entreprises de taille plus modeste, qui ne sont pas notées par ces agences. En fait, seulement 15% des entreprises européennes sont notées par des agences de notation, ce qui montre la nécessité pour les banques d'établir un système de rating interne performant.

Au regard de l'insignifiance du nombre d'entreprises notées, particulièrement en zone CEMAC, il est important que les établissements de crédit mettent en place, chacun en son sein, un système de notation.

2. Les modèles experts de la notation de la contrepartie

Nous présentons exclusivement la V.A.R et le RAROC

A. La méthode VALUE AT RISK (VAR) :

Elle est une mesure de la perte maximale encourue sur un horizon donné, assortie d'une probabilité. Ces pertes sont mesurées sur un horizon pertinent par l'évolution de la valeur de marché des composants du portefeuille pendant un intervalle de temps pertinent. L'évolution est fonction de mouvements de diverses sources appelées facteurs de risque.

Le calcul de la Var, perte potentielle enregistrée sur le portefeuille en cas de scenario défavorable de marchés sur un horizon (réglementaire) de dix (10) jours, permet de disposer d'une représentation agrégée et instantanée des risques, et de confronter en temps réels le risque ainsi mesuré à une limite globale ou perte de confiance donnée.

Le calcul de la VaR répond à un principe :

« Les pertes futures sont divisées en deux catégories : les pertes statistiques (moyenne des pertes) qui sont inévitables à long terme et les déviations possibles au-delà de la moyenne des pertes. La loi des grands nombres indique que ces pertes surviendront tôt ou tard. Ainsi soit ces pertes sont incluses dans le capital requis, soit elles sont retranchées des résultats ».

Il s'agit de déterminer le niveau de  pertes moyennes et de pertes futures. Le problème est de disposer d'un capital suffisant qui permet de couvrir les déviations défavorables des pertes observées au-delà de la moyenne. Ce sont donc les principes de mesure de ces déviations qui constituent ce que l'on appelle « Valeur à Risque » ou VaR. On procède à une distribution de probabilité pour définir quel niveau des pertes potentielles ne sera dépassé que dans une fraction faible des cas. Cette fraction est appelée Seuil de tolérance pour le risque. Ceci étant, l'information sur le risque devient la clé de ces mesures.

La VaR d'un crédit pour une durée t et le niveau de probabilité q, se définit comme un montant noté VaRq tel que la perte encourue durant l'intervalle [0, t] (10jours réglementaires) ne dépasse VaR qu'avec une probabilité (1- q) (les valeurs sont compris 90%, 95%, 99%).

P [Vt > VaRq] = 1-q ou P [Vt<VaRq] = q

(La probabilité pour que la variation des montants des pertes dépasse est 1- q)

Où : Vt : Différentes pertes attribuées aux crédits et les échéances liées à ces pertes. VaRq : Perte encourue durant la même période

Si ces pertes suivent une loi normale, l'expression devient :

P [ Vt - E (Vt) < VaRq - E (Vt) ] = q

ó (Vt) ó (Vt)

Où : E (Vt) : espérance et ó (Vt) l'écart type de la loi normale

Le quantile de la loi normale est noté : VaRq - E (Vt)

En posant ZpVaRq - E (Vt)

ó (Vt)

La VaR relative s'écrit : VaRq(V) = E (Vt) + Z p × ó ( Vt)

Si l'on s'intéresse qu'au risque de perte en négligeant les anticipations des variations (l'espérance), la formule se simplifie et donne : VaRq (V) = Z p × ó ( Vt)

Cette dernière dite VaR absolue est souvent privilégiée car il est très difficile pour une courte période de prévoir la variation moyenne des crédits de même que le signe de la variation. Donc l'hypothèse d'une variation nulle n'est donc pas absurde.

Exemple : pour un portefeuille donné, le montant des variations des pertes moyennes est de 10000 F par période avec un écart type de 20000F. Calculons la VaR absolue et relative à 95%.

Solution :

V suit une loi normale N (0,1) ; VaR95%

Or P [ Vt - E (Vt) < VaRq - E (Vt) = Zp] = q, alors P[ Vt - 0 < Zp] = 95%

Ó (Vt) ó (Vt) 1

D'après la table on peut lire pour une probabilité égale à 0,95, Zp = - 1,65

La valeur relative :

VaR95% = 10000 + Zp 20000 (VaR relative)

VaR95% = 10000 - 1,65*20000 = - 23000

VaR95% = - 23000 (la banque n'a que 5% de chance de perdre 23000)

La valeur absolue :

VaR95% = -1,65 * 20000 = - 33000

VaR95% = - 33000 (la perte espérée en fin de période n'a que 5% de chance de dépasser 33000.)

La VaR exigée par le comité de Bâle est une VaR pour 10jours à 99% avec une VaR de référence. Ce qui fait que : VaR99% (Bâle) = (10)1/2 × Zq99% × VaR référence.

Z références

Prenons l'exemple d'une VaR à 95% référence de 50000 qui est journalière et calculons VaR(Bâle) = racine carré 10× (2,33/ 1,65) × 50000 = 222500.

L'application de la méthode VaR pose quatre (4) problèmes :

L'ajustement des performances pour le risque : il s'agira de voir si le capital économique octroyé à la perte est couvert par les revenus des dettes (frais généraux + intérêt + commissions + ...) ;

La quantification de l'effet de diversification au moyen d'une VaR crédit : voir comment mesurer l'économie des risques (fonds propres) en cas de diversification dans un portefeuille de crédit. Mais, il faut voir que les risques dans un portefeuille ne s'additionnent pas arithmétiquement et le total des risques est inférieur à la somme des risques ;

La fixation des limites : comment la banque va redistribuer ses engagements entre les divers crédits dont elle dispose en tenant compte de la perte potentielle tout en respectant les exigences de fonds propres (ratio de Cooke) et une rentabilité suffisante ;

Le sens d'une « optimisation » au niveau d'un portefeuille de crédit : comment gérer une optimisation « quantitative » du couple risque-rentabilité.

En résume, la VaR permet une gestion et un contrôle intégré des risques de la banque fondée sur la perte maximale. Le management doit mettre en place ou repenser la procédure d'allocation du capital pour les différents types de crédit.

Cette méthode est complétée par le RAROC qui intervient en réponse au problème n°1 soulevé ci-dessus. Pour mesurer la performance ajustée pour le risque de crédit, on utilise un autre ratio qui est connu sous le nom de RAROC ou « Risk Adjusted Return On Capital ».

B. La méthode RAROC

Encore appelée Risk Adjusted Return On Capital ou la rentabilité ajustée du risque, rapportée au capital réglementaire, cette méthode est lancée dans les années 80 par la Bankers Trust (absorbée depuis par la Deutsche Bank), le modèle RAROC est une méthode d'analyse utilisée maintenant par la plupart des grands établissements de crédit du monde entier.

L'idée derrière le modèle RAROC consiste à rapporter un rendement net à un capital économique alloué et éventuellement comparer cette performance au coût du capital de la banque. Il s'agira de calculer le ratio du produit financier sur une mesure du risque.

RAROC = (Revenus - Couts - Perte moyenne25(*)) = Revenus nets

Fonds propres en risques Fonds propres en risque

Un crédit n'est accordé que si le RAROC atteint un niveau supérieur au cout de capital de la banque. A défaut d'atteindre ce taux de référence, le chargé de clientèle doit ajuster les conditions du prêt pour le rendre plus rentable. Un exemple illustratif tiré de www.finance-factory.fr peut alors être :

Figure 5 : Exemple de détermination du RAROC

Cette méthode présente les limites à savoir : L'identification exacte des revenus et leurs actualisations (Ce qui suppose une saisie des flux de qualité et une structure par terme des spread (marges) pertinente) ; Une allocation des coûts sur chaque facilité de crédit qui doit être mise en place ; La méthode optimale d'allocation d'une quote part du capital économique à la facilité de crédit ou un client à partir des données que l'on dispose sur ce dernier sachant que le capital économique global concerne l'ensemble du portefeuille de crédit et en tenant compte du risque de corrélation des défauts ; Le problème de la qualité des informations collectées à partir de la base de données risque utilisée.

Malgré les insuffisances que soulève cette méthode, on utilise une application de celle-ci avec « la durée » pour mesurer le risque.

P = - D p × Pa × (R /1+t), Avec : P : unité monétaire du risque ou montant de la perte

D P : durée du prêt

Pa : le montant du prêt

R / (1+ t) : variation anticipée de la prime de risque

Prenons l'exemple suivant : soit un prêt de 1 000 000 de francs, l'on calcule la variation de la prime sachant un taux du marché de 10% et une durée de 2,7 ans : P = - D p × P × (R /1+t) AN : P = - (2,7) (1 000 000) × [0,011/ (1+10%)] = - 27000 F

Avec ce prêt à un montant nominal de 1 000 000, on peut s'attendre à une perte de 27000 Francs en cas de chute de la qualité de crédit de l'emprunteur. Maintenant, pour savoir si ce prêt doit être accordé ou rejeté, il faut estimer les revenus à percevoir. Supposons que :

· Marge actualisée sur le prêt = 0,2%

· Commissions actualisées = 0,1%.

On a : Revenus nets du prêt = Marge actualisée + Commissions actualisée.

Revenus nets = (0,2%×1 000 000) + (0,1%×1 000 000) ; soit, Revenus nets = 3000

D'où le RAROC = 11,1%. Si 11,1% est supérieur au RAROC de référence de la banque, on accorde le prêt. Sinon le prêt est rejeté et le chargé de la clientèle doit trouver un moyen d'augmenter les revenus pour faire passer le crédit de son client auprès du comité du risque.

SECTION II.  L'analyse quantitative du risque de contrepartie par la notation interne

L'analyse traditionnelle a une faiblesse liée à l'appréciation de chaque crédit au cas par cas, transaction par transaction. Cette analyse voudrait que chaque crédit soit évalué fondamentalement par un comité ad hoc pour son acceptation ou son rejet. Et une fois que le prêt est accordé, il s'ajoute aux autres crédits déjà consentis qui suivent le cours normal à savoir un amortissement naturel. Or il existe un lien étroit entre tous les crédits plus précisément entre les emprunteurs, les secteurs, ... ceci faisait que la défaillance d'un emprunteur ou d'un secteur donné, tous les autres crédits deviennent fragiles d'où le développement d'une analyse moderne basée sur le portefeuille.

Dans le but de renforcer l'appréciation du risque crédit, les banques vont compléter l'analyse financière et les systèmes de notation externe par des bases de données (par exemple le FIBEN) et ratios par secteur pour plus tard adopter un système interne de notation ou rating interne. En effet, dans le monde bancaire, on note l'apparition de nouveaux besoins concernant l'appréciation des phénomènes de défaillance et la qualité de l'analyse risque de crédit sur les entreprises. Les institutions pour mieux gérer le risque de crédit, procèdent à une centralisation des informations pour produire de statistiques sur les risques. Ce qui apporte à la profession une réponse liée à ce besoin. Cette cotation liée au risque utilise les critères suivants pour être plus efficace et moins discriminative surtout pour les PME - PMI :   le poids économique, les encours du crédit bancaire, la déclaration des impayés sur effet, les informations sur les dirigeants.

Le rating présente des risques au niveau de la banque car il correspond à une évaluation à un temps donné t. En effet, il peut arriver que des clients de la banque transitent d'une position de rating vers une autre. C'est pourquoi il faut un suivi constant des emprunteurs pour maitriser ce phénomène de transition.

Il existe actuellement trois types de modèles pour considérer le risque de crédit : les modèles structurels (ou "structural models") également appelés les modèles de valeur de la firme, les modèles à forme réduite (ou "reduced form models") également appelés modèles à intensité et les modèles économétriques.

Les modèles structurels se basent sur la théorie des options et la structure de capital de l'entreprise. Dans les modèles structurels, la faillite de l'entreprise survient quand la valeur de ses actifs se situe en deçà de la valeur de sa dette (modèle de Merton (1974)) tandis que dans les modèles à intensité, le motif de défaut n'est pas expliqué (le défaut n'est pas forcément lié à la valeur de la firme). De plus, dans les modèles à intensité, la probabilité de défaut varie dans le temps. Concernant les modèles économétriques, ils relient la probabilité de défaut de l'entreprise à l'état de l'économie. La probabilité de défaillance dépend dans ces modèles des facteurs macroéconomiques tels que le taux de chômage, le taux d'accroissement du PIB, le taux d'intérêt à long terme, etc.

Dans la pratique, les modèles structurels les plus utilisés sont : le CreditMetrics de JPMorgan et Les modèles de KMV (Kealhofer, McQuown et Vasicek) de Moody's. Pour les modèles à intensité les plus utilisés, nous avons : CreditRisk et le Crédit Suisse First Boston. Parmi les modèles économétriques les plus usités, nous avons : le CreditPorfolioView de McKinsey. Nous ne présentons dans ce point que deux modèles de rating simple à savoir : le Credit Metrics, le moèle KMV

1. Credit Metrics de JP MORGAN

CreditMetrics, lancé en 1997 par la banque JPMorgan, est un outil destiné à évaluer, pour un portefeuille, ses variations de valeur provoquées, d'une part, par les changements de la qualité de crédit de l'émetteur des obligations (migration du crédit) et d'autre part, par le défaut de la contrepartie. A la différence de l'approche KMV, les probabilités de défauts sont données ici par les agences de rating (notation externe) concernant les entreprises importantes et par les méthodes de scoring et de mapping (notation interne) pour les petites et moyennes entreprises.

CreditMetrics permet de calculer la CreditVaR. Il fait partie des modèles structurels car, à l'instar du modèle KMV, il repose sur le modèle de Merton (1974) pour définir les seuils de migration du crédit. Crédit Metrics modélise l'évolution du spread de chaque crédit en supposant que celui-ci dépend du niveau de rating de ce crédit. Deux crédits de même rating mais d'emprunteurs différents, seront supposés avoir le même spread. Pour calculer la CreditVaR, la méthode repose sur les 4 étapes suivantes :

Détermination du risque isolé de chaque actif du portefeuille (prise en compte d'un système de notation). Il s'agit d'une attribution d'une notation à chaque crédit en fonction de sa solvabilité présumée. Cette notation peut être par exemple celle des agences de notation spécialisées (Standard & Poors, Moody s.....) ou une notation interne

Construction de la matrice des probabilités de transition d'une notation à une autre (CreditMetrics utilise les matrices fournies par les agences de rating : Standard & Poor's ou Moody's). Cette matrice consiste à donner pour un crédit auquel on a attribué un rating actuel, les différents ratings potentiels de ce crédit à un horizon donné, ainsi que les probabilités associées de se trouver dans cet état. Cette matrice peut être obtenue à partir des matrices historiques des agences ou peut être établie par estimation statistique

Valorisation des actifs du portefeuille selon les scénarios de transition d'une notation à une autre. A chaque rating, on attribue une courbe des taux en prenant en compte le risque spécifique de cette catégorie de rating par rapport à un crédit sans risque de crédit. Cette courbe des taux peut être déterminée à partir d'un panel de crédit ayant ce rating.

Calcul de la CreditVaR. Il faut attribuer à chaque crédit un taux de recouvrement en cas faillite. Pour expliciter toutes ces étapes, nous présenterons uniquement le principe du modèle à portefeuille à une obligation26(*). Dans ce modèle, le système de notation pris en compte par CreditMetrics est celui des agences de rating telles que Moody's ou Standard & Poor's. Les émetteurs de titres (de créance) sont notés à partir d'une échelle allant de AAA à CCC (échelle de Standard and Poor's) en fonction de leur solidité financière. Les entreprises saines financièrement sont notées AAA tandis que les plus mauvaises sont notées CCC.

Les agences de notation publient régulièrement des informations relatives à l'évolution de la notation des émetteurs dans le temps. Ces informations sont regroupées dans des tableaux qui indiquent, soit directement le taux de défaut historique des émetteurs selon leur notation et sur un horizon donné, soit les changements de notation au cours du temps. Les tableaux décrivant l'évolution dans le temps de la notation d'un ensemble d'émetteurs sont appelés "matrices de transition27(*)". La matrice annuelle de transition décrit le changement de notation, sur un horizon d'un an, d'un ensemble d'émetteurs :

Tableau 2 : Matrice annuelle de transition sur un horizon d'un an

RATING

AAA

AA

A

BBB

BB

B

CCC

DEFAUT

AAA

90,81%

8,33%

0,68%

0,06%

0,12%

0,00%

0,00%

0, 00%

AA

0,70%

90,65%

7,79%

0,64%

0,06%

0,14%

0,02%

0,00%

A

0,09%

2,27%

91,05%

5,52%

0,74%

0,26%

0,01%

0,06%

BBB

0,02%

0,33%

5,95%

86,93%

5,30%

1,17%

0,12%

0,18%

BB

0,02%

0,14%

0,67%

7,73%

80,53%

8,84%

1,00%

1,06%

B

0,11%

0,11%

0,24%

0,43%

6,48%

83,46%

4,08%

5,20%

CCC

0,22%

0,00%

0,22%

1,30%

2,38%

5,00%

64,85%

19,79%

Titre : matrice annuelle de transition Source : modèles de gestion du risque de crédit, Hélène HAMISULTANE

Cette table s'analyse en lisant par exemple la ligne BBB du tableau ci-dessus :

Notation initiale Notation potentielle dans un an Probabilité

AAA 0,02 %

AA 0,33 %

A 5,95 %

BBB BBB 86,93 %

BB 5,30 %

B 1,17 %

CCC 0,12 %

D 0,18 %

100,00 %

La probabilité pour notre actif de notation initiale BBB de rester BBB après une période d'un an est de 86,93 %, celle de devenir B est de 1,17%, celle de faire défaut est de 0,18%.

Pour le calcul de la CreditVaR, CreditMetrics détermine la valeur actuelle de l'obligation en utilisant la courbe des taux zéro coupon (lorsqu'il n'y a pas eu faillite de l'émetteur). Exemple : Calcul de la valeur d'une obligation notée BBB

Catégorie

Année 1

Année 2

Année 3

Année 4

AAA

3.60

4.17

4.73

5.12

AA

3.65

4.22

4.78

5.17

A

3.72

4.32

4.93

5.32

BBB

4.10

4.67

5.25

5.63

BB

5.55

6.02

6.78

7.27

B

6.05

7.02

8.03

8.52

CCC

15.5

15.02

14.03

13.52

Tableau des taux forward (taux sans risque +prime de risque) Source : modèles de gestion du risque de crédit, Hélène HAMISULTANE

On considère un émetteur noté BBB qui émet une obligation de 100 euros sur 4 ans avec un taux annuel de 6%. Dans ce cas on détermine la valeur actuelle de l'obligation puis toutes les valeurs possibles du titre BBB en fonction de ses migrations possibles vers d'autres notations l'année suivante.

Lorsqu'il y a eu faillite de l'entreprise, la valeur du titre est déterminée en utilisant le taux de récupération moyens calculés par CreditMetrics sur des données historiques (moyenne sur ce que récupèrent les créanciers lorsqu'une entreprise tombe en faillite). Les différentes valeurs du titre BBB en fonction des migrations possibles sont données dans le tableau suivant :

Tableau 3 Valeurs du titre BBB en fonction des migrations possibles

Notation

Probabilité

Valeur

AAA

0.02

109.37

AA

0.33

109.19

A

5.95

108.66

BBB

86.93

107.55

BB

5.3

102.02

B

1.17

98.1

CCC

0.12

83.64

D

0.18

51.13

Valeur d'un titre BBB

A partir du tableau des différentes valeurs de BBB selon sa migration, on peut déduire la distribution des variations de prix de l'obligation, comme le montre l'exemple présenté en dessous.

On détermine alors la CréditVar. La CreditVaR à 1% (c'est-à-dire perte maximale attendue pour une probabilité de 1%) ou en d'autres termes pour un niveau de confiance de 99% est obtenue en prenant le premier percentile de la distribution des variations de prix de l'obligation, soit CreditVaR = -23,91. On prend 1% de l'aire de la distribution ci-dessus en partant de la gauche car les valeurs de variation du prix du titre sont rangées dans un ordre ascendant (des nombres négatifs = pertes vers les nombres positifs = gains).

2. Le modèle KMV de Moody's

Faisant partie de la famille des modèles structurels, il se base sur l'approche de Merton (1974) dans laquelle il y a défaillance de l'entreprise lorsque la valeur de marché de ses actifs est inférieure à un certain seuil de ses dettes (la présentation du modèle de Merton (1974) est fournie en annexe 2).

Ce modèle se base sur la recherche d'explication de l'événement de défaut. Il repose sur la notion de "distance au défaut" ("distance to default") qui est calculée en regard de la barrière qui enclenche le défaut. Une fois la distance au défaut calculée, elle est convertie en probabilité de défaillance (appelée aussi "fréquence de défaut espérée" ou "Expected Default Frequency" ou EDF).

L'explication repose par exemple sur une modélisation de la valeur de firme. En effet, KMV a émis l'hypothèse qu'une entreprise s'approche du défaut lorsque la valeur de ses actifs descend en dessous de la valeur comptable de la dette. La détermination de la probabilité de défaut s'appuie donc sur une modélisation de la valeur des actifs, permet ainsi d'établir une distribution, à chaque instant futur, de l'écart entre la valeur des actifs et la valeur de dette.

La distance au défaut est définie de la façon suivante : DD = (VA - X)\ (óA x VA)

Où : VA correspond à la valeur de marché des actifs de l'entreprise, óA la volatilité des actifs et X est le point de défaut qui correspond à la somme de la dette à long terme et de la moitié de la dette à court terme.

Plus la DD est grande, moins il y a de chance que l'entreprise soit en défaut. Les auteurs du modèle estiment que sur la base d'une observation historique, le défaut ne survient que dès que la valeur des actifs franchit à la baisse le seuil de la valeur comptable de la dette mais à un niveau plus bas, appelé « seuil de défaut ». La distribution pertinente estimée par KMV est en conséquence celle de l'écart entre la valeur des actifs et le seuil de défaut. La densité de probabilité attachée aux valeurs négatives de cet écart est la vraie mesure de la probabilité de défaut. Ce modèle soulève deux grands types de questions :

· le paramétrage : comment estimer la valeur des actifs et sa volatilité ? comment estimer le seuil de défaut ?

· la modélisation de la constatation du défaut rend elle correctement de la réalité ?

La valeur des actifs est une variable dominante du modèle. En fait, l'hypothèse de base est que le défaut se produit lorsque cette valeur descend en dessous de la valeur comptable de dette ; à un niveau inférieur appelé seuil de défaut. Le défaut se produit lorsque : valeur des actifs28(*) - valeur comptable des dettes< 0 ; avec Seuil de défaut < valeur comptable de la dette.

Si l'entreprise n'est pas cotée, l'estimation est difficile et le paramétrage de son évolution dans le temps ne peut se faire que sur l'analyse historique. Le KMV donne une réponse à cette inquiétude construite sur la théorie des options. Il suppose comme dans le modèle de Merton que l'entreprise a émis des actions et des obligations en t = 0. A la date de maturité T, les actionnaires reçoivent (VA - X) lorsque VA > X et 0 lorsque VA £ X29(*). En résumé, ils reçoivent max (VA - X, 0) en T. Cette situation s'apparente à l'achat pour les actionnaires d'une option d'achat (ou call) sur la valeur de marché des actifs de l'entreprise et dont le strike X correspond à la valeur comptable de la dette. En supposant, comme le fait Merton, que VA évolue suivant un processus de diffusion géométrique. L'estimation de la valeur des actifs et de sa volatilité repose sur l'établissement de deux équations dont la résolution aboutit à l'établissement de la formule de la probabilité de défaut selon KMV :

PKMV = Prob {VA (T) < X}= N {-(ln (VA/X) + (u-(1\2) ó2A) T)\ (óA x T1/2)}

Avec : N(.) : la fonction de répartition de la loi normale, VA : valeur de marché, óA : volatilité des actifs

Ainsi dans ce modèle, la probabilité de défaut est une fonction croissante de la volatilité des actifs et de l'horizon de risque Le modèle KMV développé par l'agence Moody's apparait alors comme un excellent modèle d'appréciation de la qualité de la contrepartie. En effet, le modèle relie les probabilités de défaut aux informations du marché, les débiteurs sont spécifiques et on peut les distinguer par leur propre probabilité de défaut, leur propre structure de capital et leurs propres actifs (contrairement aux modèles de CreditMetrics et de CreditRisk). Contrairement à l'approche de Merton, le seuil de défaut est défini de manière empirique comme la somme de la dette financière à long terme de la firme et de la moitié de sa dette à court terme. Toutefois certaines limites peuvent apparaitre à savoir : L'hypothèse que la dette de la firme est constituée d'obligations zéro-coupon et d'actions n'est pas réaliste. Le prix des actifs est supposé suivre un mouvement brownien géométrique. Cette modélisation par un processus continu exclut donc tout défaut non anticipé. Les taux d'intérêt sont supposés constants (hypothèse trop simpliste). La méthode est difficile à mettre en place car elle nécessite de nombreux données en entrées qui sont pour la plupart soit inobservables soit difficilement accessibles.

Ce chapitre nous a permis de passer en revue les différentes techniques de mesure du risque de contrepartie par la notation. Les préoccupations des autorités en charge du secteur bancaire et des principaux acteurs, que sont les banquiers nous semble désormais fondées. Ce risque bancaire qui réside dans l'essence même de l'activité bancaire se doit d'être apprécier et gérer au mieux. La notation apparait alors comme un moyen rapide de se faire une idée sur le risque qu'entourerait la banque lorsqu'elle décide d'entreprendre des relations avec tel ou tel client. Que ce soit la notation par les agences de notation externe, ou par des méthodes experts ou encore par des méthodes de notation interne, chacune des méthodes apparait contribuer à la maîtrise du risque de contrepartie.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Dans cette première partie de notre travail, nous avons dans un premier temps abordé de la banque, des crédits et des risques bancaires, avec un accent sur le risque de contrepartie, de son origine à ses conséquences, en passant par les facteurs qui l'influencent ainsi que les normes réglementaires qui conditionnent son approche. Dans un second temps, il a été question de la maîtrise du risque de contrepartie par les différentes modalités de mesure du risque de contrepartie tant interne qu'externe. Ce travail théorique sur la question du risque de contrepartie ne peut être valorisé et justifié, s'il n'est pas confronté à une étude empirique. Notre passage à la Société générale de Banques au Cameroun, nous a offert la possibilité d'étudier de manière pratique la maîtrise du risque de contrepartie et d'appliquer tel que recommandé par Bâle, la notation du risque de contrepartie au travers d'un outil interne élaboré par le groupe Société Général : Le Starweb.

PARTIE II. APPROCHE PRATIQUE DE LA MESURE ET DE LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE

Le développement des banques dans le monde n'a pas laissé l'Afrique en marge. A l'instar de leurs consoeurs occidentales, la recherche de la compétitivité et de la rentabilité sont de mises également pour les banques africaines. Ce développement s'effectue dans un environnement de plus en plus complexe, rendant de ce fait la gestion du risque de bancaire ardue. Suites aux diverses crises survenues ces dix dernières années, l'objectif majeur de toute banque réside en la maîtrise du risque de crédit.

Conscient de la nécessité de préserver la stabilité des dispositifs bancaires, le comité de Bâle, dans son nouvel accord a incité les établissements de crédit à développer leurs propres outils d'appréciation du risque de contrepartie. C'est fort de ces encouragements qu'a été développé au sein du groupe Société Générale un outil de notation interne de la contrepartie : le Starweb.

Cette seconde partie a pour but de nous rapprocher de la réalité de la gestion du risque de crédit dans une banque ayant fait un long chemin dans la matière. Il sera alors question pour nous de mettre en exergue le déploiement de la gestion du risque crédit au sein de la Société Générale de Banques au Cameroun en insistant sur une présentation de notre cadre d'étude qui est la SGBC (chapitre 3) et sur un examen de l'outil de notation du risque de contrepartie (le starweb) développé et mis en place au sein de l'organisation (chapitre 4).

CHAPITRE.III. LA SGBC : CADRE DE L'ETUDE

Dans ce chapitre, il est question d'apprécier la pertinence et l'efficacité des systèmes mis en place par Société Générale de Banques au Cameroun SA pour appréhender son risque de crédit. Cette appréciation s'effectuera notamment par l'observation des réalités de l'entreprise et la confrontation de celles-ci avec les mécanismes et modèles précédemment évoqués.

Avant de nous appesantir sur l'approche utilisée par SGBC face au risque de crédit, nous allons au préalable procéder à la présentation de cette structure, à savoir la maison mère et sa filiale camerounaise

SECTION I.  La Présentation de la Société Générale et de la SGBC

Une présentation du Groupe Société Générale et en particulier la maison mère basée en France nous semble importante compte tenu de la connexion dans le fonctionnement qui existe entre la SGBC et sa mère. De plus, de nombreux points forts de la SGBC sont directement dus à son appartenance au Groupe SG.

1. Présentation de la société générale (maison mère)

A. Création et implantation de la Société générale

Une des plus grandes banques mondiale, et seconde banque en France30(*), l'histoire de la SG est marquée par six (6) moments forts forgeant sa renommée et sa stabilité :

1864-1893 : naissance d'une banque universelle. La Société Générale, fille de la révolution industrielle, est créée en 1864 pour répondre aux besoins financiers croissants des entreprises sidérurgiques et des compagnies de chemins de fer. Conçue comme outil de la modernisation de l'économie française, ses débuts s'inscrivent dans un contexte économique mouvementé. Moins de dix ans après sa création survient le krach de Vienne : la bourse s'effondre en Autriche puis gagne rapidement l'Allemagne et les États-Unis. Plusieurs établissements bancaires français disparaissent, les krachs se succèdent ainsi que des périodes de forte récession. Cette crise économique durera jusqu'en 1896. La Société Générale vit alors ses années d'apprentissage et prend des risques certains sur ses investissements en Amérique latine. Ce contexte difficile l'oblige à démontrer d'emblée sa solidité et sa résistance. À la fois banque de dépôts, banque de crédit aux entreprises et banque d'affaires, elle s'affirme comme une « banque universelle ». Rapidement incontournable sur la place financière française, elle s'implante également à l'étranger en ouvrant une succursale à Londres dès 1871. Enfin, elle innove par son dynamisme en développant son réseau d'agences sur l'ensemble de l'Hexagone.

1894-1914 : L'ÈRE DE L'EXPANSION. Les échanges internationaux, notamment des capitaux, se développent. Dès 1896, alors que la seconde révolution industrielle bat son plein, l'Europe et l'Amérique du Nord retrouvent leur croissance économique, grâce aux industries du pétrole, de l'électricité et de la chimie. Dans ce nouveau contexte économique, la Société Générale poursuit son expansion. Dès 1894, elle se donne la structure d'un grand établissement de crédit moderne, elle crée le 28 juillet 1896 la caisse de prévoyance et, vingt ans plus tard, compte 651 guichets en France. Filiales et succursales se développent en Russie, en Afrique du Nord ainsi que dans différents pays européens. Ses effectifs augmentant, elle commence à développer une politique sociale et acquiert de nouveaux bâtiments pour installer ses services centraux. La bonne santé de l'entreprise profite à l'expansion de l'actionnariat : entre 1895 et 1913, le nombre de porteurs passe de 14 000 à 122 000.

1914-1945 : DANS UN MONDE EN CRISE. Deux guerres mondiales, la révolution russe, la crise économique qui commence en 1929, la guerre civile en Espagne... La période est riche en drames et en conflits. Pour la SG, cela se traduit par la perte de sa filiale russe et l'abandon de ses activités dans ce pays. Si les années 20 ont vu le Groupe devenir la première banque française par le niveau des dépôts collectés et des crédits distribués, la récession économique des années 30 oblige à des restrictions. La SG rationalise son réseau et ses méthodes de travail en s'appuyant sur les progrès techniques comme l'apparition des machines électro-comptables. Cependant, la banque participe au placement des nombreux emprunts publics émis par les États (15 milliards de franc émis le 16 novembre 1915). Et si la guerre et l'occupation suspendent la marche en avant, elle continue à s'implanter à l'étranger, comme en Amérique du Nord et en Afrique sub-saharienne. En 1928, En association avec différents groupes industriels, la Société Générale crée le Crédit à l'industrie française (CALIF).

1945-1972 : LA BANQUE « PROVIDENCE ». Pendant trente ans (les trente glorieuses), on assiste à un développement économique sans précédent : plein emploi, forte croissance et expansion démographique se conjuguent de manière vertueuse. L'essor de la production et des échanges extérieurs offrent aux banques de nouvelles possibilités d'intervention. Le développement de la consommation de masse est favorable à la Société Générale, qui s'adresse autant aux entreprises qu'aux particuliers. La spécialisation des crédits se renforce et la gamme des services bancaires ne cesse de s'élargir. Le métier de banquier est en évolution permanente. Parallèlement, le groupe poursuit son expansion à l'étranger,  en particulier en Italie, au Mexique et dans l'Afrique décolonisée (création de filiales africaines). Le groupe se diversifie davantage (création en 1963 du CFTA-crédit foncier d'Algérie et de Tunisie...) et se spécialise (création le 14 février 1964 de la SOGEVAR, une sicav...).

1973-1997    À L'ÉPREUVE DE LA MODERNITÉ. Après l'euphorie des Trente Glorieuses s'ouvre une nouvelle période de bouleversements. Les chocs pétroliers de 1973 et de 1979 sont suivis de récession. Puis c'est le krach boursier de 1987, et une nouvelle récession de 1991 à 1993. La chute du mur de Berlin, en novembre 1989, et la déréglementation des marchés financiers qui s'internationalisent renforcent encore l'instabilité de ces années. Dans ce contexte mouvant, la diffusion de la télématique et de l'informatique ainsi que l'apparition d'Internet sont les débuts d'une véritable révolution technologique. La Société Générale doit s'adapter à ces bouleversements d'autant qu'elle fait partie des premiers grands groupes à être privatisés. Elle poursuit sa croissance et accélère son internationalisation en multipliant ses implantations en Asie, au Proche-Orient, en Amérique du Nord et en Europe de l'Est. Après la création d'une direction des Marchés financiers en 1987 et la fondation de Société Générale Asset Management (SGAM) en 1997, elle s'impose comme leader sur le marché des produits d'épargne financière. Enfin, elle renforce sa banque de détail par le rachat, en 1997, du groupe Crédit du Nord.

1998-2009 : EN ROUTE POUR LE XXIE SIÈCLE. À l'aube du nouveau siècle, le groupe Société Générale accentue son développement grâce à trois leviers : la banque de détail internationale, la gestion d'actifs et les services financiers spécialisés. Le Groupe connaît aussi une forte croissance grâce à la performance de ses deux métiers historiques : la banque de détail en France et la banque de financement et d'investissement. De 1997 à 2007, son PNB (produit net bancaire) passe de 8,302 milliards d'euros à 21,9 milliards, tandis que ses effectifs augmentent de 55 000 à 150 000 personnes. Société Générale développe encore sa banque de détail en créant la branche Banque de détail hors France métropolitaine (BHFM). Le tout début des années 2000 voit l'acquisition de plusieurs banques en Europe centrale et du Sud-Est ainsi que dans le pourtour du bassin méditerranéen.

Forte de son modèle de banque universelle fondé sur l'équilibre de ses métiers, la Société Générale entre dans la tourmente de la première grave crise financière du XXIe siècle, après avoir été victime d'une fraude exceptionnelle de 4,9 milliards d'euros suite aux prises de position masquées de Jérôme Kerviel.

B. Le capital et quelques chiffres clés du groupe Société Générale

SG est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et contrôlé par cette même autorité ainsi que par l'Autorité des Marchés Financiers en France. En qualité d'établissement de crédit et d'entreprise d'investissement « Prestataire de services d'investissement », elle est habilitée à effectuer toutes opérations de banque et à fournir tous les services d'investissement à l'exception du service d'investissement d'exploitation d'un système multilatéral de négociation, conformément aux dispositions du Code Monétaire et Financier. SG est une Société Anonyme au capital de 970 099 988,75 euros divisés en 776 079 991 actions ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euros au 13/07/2011. En effet, Frédéric OUDEA, P-DG, a constaté le  13 juillet 2011, la réalisation de l'augmentation de capital de SOCIETE GENERALE, résultant de l'augmentation de capital réservée aux adhérents des plans d'Epargne d'Entreprise et de Groupe.

Le groupe Société Générale est un groupe bancaire présent dans de nombreux pays du monde. Ce groupe a développé un réseau de filiales répondant aux mêmes exigences que la maison mère et partageant les mêmes valeurs. La densité de ce réseau a été à l'origine de la création de BHFM (Banque Hors France Métropolitaine), structure érigée au sein du groupe Société Générale pour gérer l'ensemble des filiales du groupe implanté hors du territoire français. Ce groupe a su se forger au fil des années une réputation et une stabilité qui n'est plus à démontrer et qui se traduit d'ailleurs dans ses chiffres. Au 31 décembre 2009, le groupe Société Générale affiche comme chiffres :

· Plus de 157 000 employés, de 128 nationalités dans 83 Pays ;

· 19 000 recrutements dans le monde ;

· 32 millions de clients particuliers dans le monde ;

· Une présence dans 83 pays ;

· PNB : 21,9 Mds d'euros ;

· Résultat net part du groupe : 947 millions d'euros ;

Tableau 4 : Géographie du capital de Société Générale

Public

77,28%

Salariés et anciens salariés via le Plan d'actionnariat mondial Groupe

7,03%

Auto détention

3,02%

Groupama

2,97%

Meiji Yasuda Life Insurance Cy

2,40%

Autocontrôle

1,95%

CDC

2,03%

Fondazione CRT

1,06%

Dexia

1,13%

CNP

1,13%

Source : D'après le rapport annuel 2006 publié sur Internet et sous-réserve d'une erreur de saisie.

2. Présentation de la Société Générale de Banques au Cameroun

La société générale de banques au Cameroun est une banque qui a ouvert ses portes en 1947 après la reprise de la Banque Commerciale Africaine par le groupe Société Générale. Elle est une société de droit camerounais qui exerce les activités classiques d'une banque. Afin de mieux cerner cette grande banque, nous l'identifierons à travers son histoire, ses valeurs d'une part, puis nous donnerons quelques de ses chiffres clés avant d'aborder son organisation.

A. Historique, identification et valeurs de la SGBC

1947 : la banque naît de la reprise par le Groupe Société Générale de la BCA (Banque Commerciale Africaine) et devient officiellement Société Générale.

1962 : La banque est rebaptisée Société Générale de Banques au Cameroun (SGBC)

1978 : Création du siège à Douala sur la rue Joss à Bonanjo.

1998 : lancement par la banque de services télématiques, notamment vocaux et monétiques

2002 : La SGBC est une filiale à 58,1% du Groupe Société Générale.

2005 : La SGBC lance le programme mondial d'actionnariat salarié, 151 collaborateurs souscrivent à 4050 actions Société Générale.

2006 : Le pôle « Clientèle privée » est renforcée par la création d'une nouvelle agence à Bertoua.

2007 : La direction de la stratégie Marketing et de la Communication est créée pour accompagner la Direction Générale dans la prise de décisions stratégiques.

2009 : Création de la Direction d'exploitation pour former une synergie entre le pôle « Clientèle privée » et « Clientèle Commerciale ».

Les valeurs de la SGBC s'inscrivent pleinement dans celles du groupe :

Professionnalisme : développer une culture de l'entreprenariat et de la responsabilité ; s'imposer de toujours faire ce que l'on promet de faire et faire preuve de réactivité, développer l'écoute vis-à-vis de nos clients, adapter l'offre de services à leurs besoins, assurer la qualité du processus de décision et de traitement ;

Esprit d'équipe : travailler davantage ensemble, enrayer toute tentation de travailler en silo, s'imposer une culture de relations directes et franches, chercher la solution à un problème avant de se demander qui est responsable de celui-ci.

Innovation : maintenir notre première place en matière d'innovation dans tous les domaines : produits, organisations, processus ; se remettre sans cesse en question pour viser l'excellence. L'innovation a été jugée particulièrement importante car elle génère des résultats immédiats, concrets et mesurables. Elle permet de se différencier par rapport à la concurrence. L'innovation existe depuis toujours au sein du Groupe sous forme « institutionnelle » : service marketing, recherche et développement, stratégie et par le biais des managers. En 2003, la direction générale a décidé de lancer une démarche complémentaire participative mondiale et globale : «innovons à tous les étages », l'objectif étant de vulgariser la culture innovation et donc de permettre à toutes les formes d'innovation d'émerger et de prospérer durablement « à tous les étages ».

Tableau 5 : Fiche d'identification de la SGBC (31/12/2010)

Dénomination :

Société Générale de Banques au Cameroun

Sigle :

SGBC

Siège Social :

B.P. 4042 Douala, 78 Rue Joss

Téléphone :

(237) 33 42 70 10

Fax :

(237) 33 42 40 68

Site web :

www.sgbc.cm

Code Banque :

10003

Code Swift :

SGCMCMXC

Forme juridique :

Société Anonyme (SA)

Capital Social :

6250000000 FCFA

Actionnaires

Etat Camerounais (25,60%) Société Générale (58,08%) AGF Cameroun (16,32%)

Activité :

Collecte de l'épargne, octroi de crédit, achat et vente de devises, équipement de comptes, vente de produits d'assurance, mise à disposition des moyens de paiements, activités connexes.

Effectif du personnel

578

Réseau :

26 agences sur l'ensemble du territoire national

Source : INTRANET SGBC Cameroun

B.  Chiffres clés 2009 , plan Stratégique 2010 et Réalisations en juin 2011

L'année 2009 a été pour la Société Générale une très belle année. Elle a connu des chiffres satisfaisant cette année-là. Première banque au Cameroun selon le classement des banques, paru dans le jeune Afrique Economique de septembre 2010, la Société Générale de Banques au Cameroun est une banque de détail présente sur le territoire camerounais dans 9 régions du pays avec 23 agences à la clôture de l'exercice 2009. Cette banque a su par sa stabilité (seule banque sur le territoire Camerounais à n'avoir jamais changé de nom, seule banque sur le territoire à n'avoir jamais eu recours à des licenciements économique....) gagner la confiance des épargnants mais celle-ci continue à travailler sur ses points faibles afin de ne pas se reposer sur ses lauriers.

En 2009, près de 600 collaborateurs sont répandus entre le siège et 24 agences. Près de 32 recrutements ont été effectués et la SGBC dispose de 119 168 clients particuliers et 3705 clients entreprises. Elle est présente dans 9 régions sur 10 et réalise un PNB : 33 Mds de FCFA pour un Résultat net d'exploitation de 10 Mds de FCFA.

Dans l'optique d'aller toujours de l'avant, la SGBC s'est imposée un plan de développement stratégique compétitif. Il est défini autour des quatre axes stratégiques :

- S'imposer comme la banque la plus soucieuse de la qualité de ses relations avec ses clients ;

- Préserver son positionnement de première banque de crédit au Cameroun, au service de tous les segments de marché ;

- Maintenir un haut niveau de rentabilité et maîtriser ses risques, de crédit et opérationnels ;

- S'imposer comme un employeur de référence ;

La mise en oeuvre de cette stratégie repose sur quatre piliers essentiels :

- Développer la qualité, la proximité et l'innovation au service du client. Pour ce faire, SGBC investit beaucoup pour l'extension de son réseau d'agences (30 agences horizon décembre 2011), pour une meilleure segmentation de notre offre et une démarche commerciale davantage axée sur l'écoute et la proximité (nouveaux produits horizon décembre 2011 : cartes prépayées, affacturage, money phone...) ;

- Améliorer l'efficacité opérationnelle de la banque pour mieux maîtriser ses risques opérationnels et assurer un haut niveau de qualité de ses prestations. Cela passe par une réduction des délais de décisions (mise en place d'un système d'unicité de signature pour ce qui relève de l'administratif) et de traitement (regroupement des tâches administratives autour de pools), mais également par une meilleure productivité de ses agents (automatisation de l'ensemble des tâches opérationnelles et répétitive)

- Développer une véritable stratégie en matière de ressources humaines pour assurer des carrières plus diversifiées, pour développer une politique de rémunération davantage assisse sur le mérite et la réussite, pour améliorer la formation et la progression des compétences professionnelles (des efforts ont déjà été déployés dans ce sens : instauration de grands jury pour le recrutement des cadres ; formations internes dispensées aux salariés...). L'objectif est que tout salarié SGBC puisse librement exécuter les tâches de son voisin lorsque ce dernier est absent ; ceci permet au client de ne pas se rendre compte de l'absence d'un travailleur.

- Développer une communication, interne, externe et institutionnelle plus proche de nos clients et de nos salariés.

Au 31 juillet 2011, les réalisés de la SGBC sont très prometteurs par rapport à l'année antérieure et par rapport aux objectifs qu'elle s'est fixée. En effet, avec un résultat au 31 juillet 2011 de 6,5 milliards la SGBC entend bien dépasser le résultat de l'année 2010 qui était de 10,5 milliards.

Le titre de « bonne banque », « banque de qualité », « banque très solide » que l'on peut aujourd'hui attribuer à la Société Générale de Banques au Cameroun se justifie non seulement par la notoriété du groupe bancaire auquel il appartient, mais également par ses réalisations. Elle a surmonté la crise de 1994 et en 2011 elle a un coefficient d'exploitation31(*) de 45%.

S'agissant des objectifs que s'est fixé la SGBC à savoir l'extension de son réseau d'agences (31 agences horizon 2011), mise en place de nouveau produits (cartes prépayés, money Phone, affacturage...) et la refonte de son offre monétique, nous pouvons dire que ses projets en interne son pratiquement achevés ; il ne manque plus que le déploiement.

C. Organisation interne de la SGBC

a ) Les activités de la SGBC

A l'instar de tout établissement de crédit, la SGBC a pour objet de procurer des services financiers aux particuliers ainsi qu'aux entreprises privées ou publiques. Son activité principale consiste à collecter l'épargne (sous diverses formes dont les comptes épargnes, comptes chèques, comptes courants, comptes à terme...) qu'elle mobilise ensuite sous diverses formes en faveur du financement de l'activité économique.

Au-delà de l'épargne et du financement de l'économie, la SGBC propose à sa clientèle l'échange et la vente de devises, la location des coffres forts pour la conservation des valeurs, l'assurance vie pour les particuliers titulaires des comptes à vue (CAVP), la préparation à la retraite (en partenariat avec la société d'assurance AGF) et l'équipement des comptes par les moyens de paiement et d'échange rapide (cartes bancaires, traveller's cheque...) et par les services à distance (consultation de compte par téléphone ou par internet). La mise en oeuvre efficace de ces activités commande une organisation conséquente.

b ) Organisation de la SGBC

b1. Présentation de l'organigramme

L'organisation de la SGBC est axée comme nous le soulignons sur trois valeurs chères au groupe SG : le professionnalisme, l'esprit d'équipe et l'innovation. Le dernier réaménagement de l'organigramme général de la SGBC est intervenu à la fin de l'exercice 2010, suite au démantèlement du Secrétariat Général, qui regroupait les départements financière, ressources Humaine, opérations, et moyens Généraux ; au réaménagement des Directions de risque et d'exploitation en vue de se diriger vers l'efficacité opérationnelle dans l'optique de mieux satisfaire le client. (Annexe 4 : Organigramme détaillé des différentes directions). De manière très succincte, les missions de chacune des directions sont les suivantes :

La Direction Générale (DG) : En tant que dispositif mettant en présence les actionnaires, les salariées et les tiers, la direction générale de la SGBC se présente à la fois comme une représentation et une fonction de la banque. Elle a pour mission de représenter la banque sur le plan légal, institutionnelle et symbolique en toute circonstance. Elle est chargée de l'orientation de la stratégie de la banque, de son organisation, de l'animation managériale et veille à la réalisation des objectifs et à l'assurance des résultats.

En outre, elle assure et cordonne la politique générale de la SGBC. Le Directeur Général et son adjoint sont les seuls interlocuteurs agrées des autorités administratives et de BHFM (Banque Hors France Métropolitaine). Ils supervisent la banque et assistent au Conseil d'Administration.

Le Secrétariat Général (SEG) : il coordonne les fonctions supports de la SGBC à savoir : l'organisation, la logistique, les opérations et les systèmes d'information,

La Direction de l'exploitation (DEX) : elle est chargée des relations avec tous les clients (entreprises - grandes et petites, clientèle particuliers).

Pour ce qui est de la clientèle commerciale (DEX/COM), son action porte sur deux secteurs d'activité : les grandes entreprises (DEX/GE) et les petites et moyennes entreprises plus les professionnels (DEX/PRO/PME). Elle est constituée des équipes commerciales et d'un service de traitement bancaires : le secrétariat banque qui est chargé d'analyser au 1er degré les demandes de concours des entreprises et de les mettre en place (DEX/SBAN).

Pour ce qui est de la clientèle privée (DEX/PRI), elle anime et supervise le réseau de 26 agences (30 agences avant la fin de l'exercice 2011) ; assure le marketing et la politique commerciale de la clientèle privée ; assure la gestion des produits souscrits par les clients ; gère les dossiers de prêt et leur mise en place ; coordonne les moyens de paiement domestique.

La Direction des risques (Dir Risk): Elle a pour mission d'observer et de faire observer les règles prudentielles de la banque, et est en charge de l'étude des risques liés à l'activité de la Banque. A ce titre, elle assure le contrôle, la surveillance des engagements, la maîtrise des risques de crédit et opérationnels liés à l'activité propre de la banque (banque de détail) et veille au dispositif de lutte anti blanchiment et du terrorisme. En outre, elle assure le recouvrement des créances des clients indélicats, veille à la prise des garanties liées aux engagements et assure le rôle de conseil juridique de la banque (traite des successions et suit les différentes procédures judiciaires de la banque). C'est dans cette dernière que nous séjournons durant notre stage et plus particulièrement au service risque analytique ou risque de contrepartie.

La Direction de l'Audit (DA): Elle est chargée du contrôle de gestion, et a pour mission l'inspection et la vérification des comptes de la Banque. A ce titre, elle vérifie le respect des procédures dans les opérations traitées au sein de toutes les directions

La Direction Financière (DF) : Elle coordonne les activités financières : suivi du budget, gestion de la trésorerie, suivi de la comptabilité. A ce titre, elle a pour mission l'optimisation de la situation financière, l'exécution des budgets et l'alimentation de l'activité de la Banque par la fourniture des ressources au moindre coût ainsi que le maintien des grands équilibres conformes à la règlementation prudentielle de la COBAC.

La direction des ressources humaines (DRH) : elle est chargée de mettre en place les politiques de gestion de carrières, rémunération, formation etc. A cet effet elle se compose de quatre (4) pôles : pôle gestion des carrières, pôle Administration, pôle Formation, pôle Etude. Ainsi, sa mission principale est l'organisation et la dynamisation du facteur humain. Le Centre de Formation dont est doté la SGBC est en charge du développement social et de l'épanouissement des individus dans la banque à travers l'intégration professionnelle des nouveaux recrus et la formation professionnelle permanente des employés.

b2. Présentation de la direction des risques et du service analyse crédit

· Les missions de la direction des risques

- définir, valider et mettre en place les méthodes d'analyse, de mesure, d'approbation et de suivi des risques ;

- évaluer le risque de contrepartie attaché aux demandes de crédit et communiquer son avis sur l'acceptabilité de ces risques en rédigeant une évaluation de crédit ;

- suivre et veiller au dénouement des contentieux ;

- définir et mettre en oeuvre la politique de recouvrement des créances litigieuses;

- proposer le déclassement des dossiers et les mesures de provisionnement ;

- assurer le suivi du risque opérationnel ;

- mettre en oeuvre la politique de lutte anti blanchiment ;

- fiabiliser le fichier client de la banque ;

- observer et faire observer les procédures mises en place au sein de la direction ;

- définir, valider et mettre en place le plan de continuité des actions en cas de crise ;

La mise en oeuvre de ces missions est répartie autour de plusieurs services dont l'arborescence est présentée en annexe n°4. Parmi les structures décentralisées de la direction des risques on retrouve : Le service juridique ; Le service du recouvrement et contentieux ; Le service risque de contrepartie ou risque analytique ; Le service en charge du risque opérationnel ; Le service lutte anti blanchiment ; Le service en charge de la mise en oeuvre du plan de continuité des activités ; Le service en charge de la surveillance permanente.

· Les missions du service risque analytique

La principale mission qui incombe à ce service est d'effectuer un contrôle de second niveau (en amont de celui effectué par la direction d'exploitation) inhérent à l'activité de crédit. Cette fonction de contrôle de risque s'effectue « à priori » au moment de prendre des décisions de crédit et « à posteriori » une fois les décisions prises pour suivre les engagements. La réalisation de cet objectif se décline autour de plusieurs actions :

- analyser les dossiers de crédit (sur la base des critères financiers, économiques et sectoriels) et émettre un avis ;

- s'assurer du respect des limites de délégations de compétence des décideurs, voire de l'implantation ;

- transmettre leurs avis motivés sur les dossiers de crédit au Directeur de l'implantation pour décision ;

- s'assurer de la mise en place du crédit dans les conditions autorisées (modalités, conditions, garanties) ;

- assurer le suivi des engagements sur la base des outils proposés par RISQ/BHFM32(*) et ceux mis en place par le service ;

- gérer les incidents de paiement et participer au suivi des actions précontentieuses ;

- élaborer des reportings mensuels relatifs aux dossiers irréguliers ;

- réaliser des études macro-économiques ou sectorielles pour la direction générale ;

- préparer les comités de crédit.

SECTION II.  Organisation de la gestion du risque de crédit au sein de la SGBC

Cette section nous permet d'apprécier le processus d'octroi du crédit au sein de la SGBC, en insistant sur la maîtrise du risque de contrepartie par la notation. Nous pourrons alors appréhender l'impact des notes données par l'outil Starweb dans la maîtrise du risque de contrepartie d'une part et dans le processus décisionnel d'une notification de crédit.

Pour John HULL, Maxime MERLI et Christophe GODLEWSKI PEARSON (2007), la gestion du risque de crédit consiste en un « ensemble de décisions permettant d'améliorer le profil rentabilité-risque et permettant aux institutions financières de réduire leur risque de faillite. Dans ce cadre, les processus et les modèles mis en oeuvre couvrent l'ensemble des techniques et outils de gestion nécessaires à la mesure, au contrôle et à la surveillance des risques (crédit, marché, taux d'intérêt, liquidité et opérationnel) »33(*)

L'organisation de la SGBC lui permet d'effectuer un double contrôle dans le processus d'analyse d'une demande de crédit. Un premier contrôle est effectué au sein de la Dir.Com. qui est en relation directe avec la clientèle. Ce contrôle effectué par le Secrétariat Banque de la direction commerciale se nomme contrôle de 1er niveau.

Par ailleurs, une seconde étude est effectuée par le service risque analytique de la direction des risques de la Société Générale de Banques au Cameroun. Le contrôle mis en oeuvre à ce niveau est perçu comme un contrôle 2nd niveau.

Ces deux analyses sont certes menées à des niveaux différents mais il n'en demeure pas moins qu'elles utilisent pratiquement les mêmes principes. La différence réside dans le fait que l'une est effectuée par des analystes rattachés au service commerciaux qui recherchent davantage le PNB et l'autre par des analystes directement rattachés à la direction des risques qui s'intéressent de façon rigoureuse aux ratios d'analyse financière. En effet, en fonction des niveau décisionnel, certains dossiers de crédits (dont le risque est jugé important soit du fait de la durée, soit du fait de son montant, soit encore du fait de la note starweb attribuée au client) après avoir été étudié à l'exploitation (secrétariat banque) montent au niveau du service risque de contrepartie pour une appréciation plus rigoureuse du risque. Notons également que certains dossiers de crédit dépassent les marges décisionnelles de la filiale Société Générale au Cameroun et de ce fait sont transmis à Paris après étude effectué par le service risque de contrepartie en local.

Pour mieux présenter ces deux contrôles, nous nous proposons de présenter la maîtrise du risque de contrepartie au sein de la SGBC en insistant sur les analyses qualitatives et les analyses quantitatives menées de façon autonome par les deux cellules susmentionnées. Nous nous efforcerons de présenter à chaque fois les documents utilisés par les différents analystes de crédit.

1. Analyse quantitative

Il s'agit d'une analyse qui a pour objectif de porter un jugement sur un élément décisionnel d'octroi du crédit en dehors de toute notation tel que présenté dans le chapitre 2. Cette analyse se rapproche énormément de l'analyse financière telle qu'enseignée dans les institutions de formations universitaires ou professionnelles. Il s'agit alors d'apprécier la santé financière du demandeur de crédit et de déterminer ses capacités de remboursement sans tenir compte des garanties d'une part (« la garantie ne fait pas le crédit »), et d'autre part d'apprécier l'exposition de la banque au risque de non remboursement en tenant compte des garanties apportées. Cette analyse se décline à la SGBC comme suit :

A. Le diagnostic économique de l'entreprise et de son fonctionnement

L'une des premières étapes pour un analyste crédit du secrétariat banque ou du service risque de contrepartie lorsqu'il est devant un dossier de crédit est de faire un diagnostic économique de celle-ci. Ce diagnostic lui permettra d'obtenir l'image la plus précise possible de l'entreprise tant dans son fonctionnement interne que dans son environnement externe et il facilitera la mise en évidence des forces et faiblesses de l'entreprise ainsi que les opportunités et menaces de l'environnement extérieur.

Ce diagnostic est formalisé au sein de la Société Générale à travers la notice économique (voir annexe 3 : Notice économique Société Générale) qu'établissent les rédacteurs (les analystes du secrétariat banque). Au niveau du service risque de contrepartie, ce diagnostic est transcris par une brève présentation de l'entreprise et éventuellement de son groupe d'appartenance qui figure sur le « risk assessment » (voir annexe 10) établis par les analystes risque. Le diagnostic économique permet de se prononcer sur :

Les caractéristiques de l'entreprise. Celles-ci sont de plusieurs ordres :

- La forme juridique permet de cerner l'étendue de la responsabilité (quel est le recours du prêteur vis-à-vis de l'emprunteur eu égard à la forme juridique ?), L'actionnariat et filiales permet d'appréhender la notion de groupe et de ressortir les détenteurs du pouvoir (à qui prête-t-on réellement ? qui est habilité à prendre une décision de crédit ? Quel est le patrimoine de l'associé principal en cas de société de personnes ?) et l'historique permet de se faire une idée de l'avenir de celle-ci (l'affaire a-t-elle une bonne antériorité ? la relation bancaire a-t-elle une bonne antériorité ? quelle est l'ancienneté de l'affaire ?)

-  Le métier permet d'anticiper sur le diagnostic de la concurrence (quel est l'activité menée ? quels sont les produits fabriqués et distribués ?), le marché (quelle est la position de l'entreprise sur son marché ?) et le secteur d'activité permet d'apprécier le taux de croissance du secteur concerné (quel est le secteur d'activité ? comment se caractérise-t-il ? quelle est son évolution ?)

- Le management permet de se faire une idée sur les capacités à diriger et sur la pérennité de l'entreprise (qui sont les dirigeants ? quelles sont leurs formations et leurs expériences ? quels sont les hommes clés ? quel est l'âge du dirigeant ? et les moyens de production permettent d'apprécier la taille de l'affaire et son importance (Quel est l'effectif ? quel est la répartition de l'effectif ? quel est le turn over ?)

Le cycle de vie d'un produit. Il s'agit ici de déterminer la phase de vie du produit commercialisé par l'entreprise qui demande le crédit afin d'apprécier le risque d'exploitation d'une part et la rentabilité d'autre part. La phase recherche et mise au point du produit est celle-là qui coute beaucoup d'argent à l'entreprise et n'en rapporte pas. La phase lancement est très incertaine en ce qui concerne les bénéfices attendus. La phase de croissance est celle où les bénéfices commencent à être envisagée, les clients deviennent fidèles au produit et l'entreprise se doit d'investir davantage pour éliminer toute concurrence et proposer une meilleure offre. La phase de maturité quant à elle est celle où la rentabilité est maximale et elle précède la phase de déclin qui se caractérise par une rentabilité en constante baisse.

Une fois l'ensemble de ses travaux effectués et le document «notice économique » rempli, il est revient à l'analyste de ressortir la matrice SWOT du client ; laquelle apparait également dans la notice économique. Cette matrice doit être conçue en tenant compte des 05 forces de PORTER34(*).

B. Retraitement du bilan et compte de résultat, détermination des ratios

Après avoir murement pris connaissance de l'entreprise dans son environnement, l'analyste et plus particulièrement le rédacteur du secrétariat banque, retraite le résultat comptable ainsi que le bilan comptable. Ceci, dans le but de décomposer plus finement la formation du résultat et faciliter la lecture du compte de résultat (en donnant aux soldes intermédiaires une signification économique la plus juste possible) d'une part. D'autre part ce retraitement est effectué pour donner une image du patrimoine et des ressources financières de l'entreprise fidèle à la réalité économique.

Le retraitement du compte de résultat et du bilan se fait de manière automatique à la Société Générale. En effet, il est conçu un tableur Excel (appelé « Notice financière ») qui permet de recueillir les données ressortant du compte de résultat et du bilan présenté sous OHADA par le client afin de les présenter selon les normes financières arrêtées par le groupe Société Générale. Cette notice financière permet également de s'assurer des grands principes comptables (total actif= total passif ; résultat bilan=résultat compte de résultat...) et ne sera valide que lorsque tous ces principes seront contrôlés par elle-même.

Toutefois, les grands retraitements opérés sont les suivants :

- Reclassement des charges et produits par nature (exploitation, financière, hors exploitation...) et détermination des SSG35(*). Ainsi les autres charges et autres produits entreront à Société Générale dans l'Excédent net d'exploitation (ENE), les reprises sur provision et amortissements et les transferts de charges seront des produits d'exploitation comme le recommande OHADA.

- Retraitement de certaines opérations ou comptes. Le crédit-bail fera l'objet de retraitement et sera ventilé en intérêts et remboursement du capital emprunté. Les primes de remboursement des obligations, les charges à répartir, le capital souscrit non appelé, les écarts de conversion actif et passif et les frais d'établissement seront soustraites en contrepartie des capitaux propres.

- Reclassement du bilan en grandes masses. Les emplois (actifs) sont classés par ordre de liquidité croissante et les ressources (passifs) sont classées suivant leur origine interne ou externe en insistant sur l'ordre exigibilité croissante.

Une fois le travail de retraitement effectué à l'aide du tableur « notice financière », il ressort automatiquement certains ratios utilisés pour l'analyse de la santé de l'entreprise. Nous présentons en annexe 8 la notice financière ressortant les ratios.

C. Analyse des SSG et de la capacité d'autofinancement

Une fois le compte de résultat retraité, il est impératif pour l'analyste d'interpréter les soldes significatifs de gestion et d'apprécier la marge brute d'autofinancement. Il faudra alors :

- étudier et expliquer l'évolution du chiffre d'affaire ainsi que de l'activité (Chiffre d'affaires plus production) ;

- situer les performances commerciales de l'entreprise et d'apprécier son caractère structurel ;

- expliquer l'évolution des marges en fonction de l'évolution du chiffre d'affaires,

- apprécier le caractère structurel ou conjoncturel des marges dégagées (marge brute, valeur ajoutée, EBE, ENE, résultat Courant avant impôt, le Résultat net.)

- déterminer la MBA36(*) pour ressortir l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses échéances de crédit, à satisfaire les actionnaires et à financer son expansion.

Nous présentons en annexe 9 quelques ratios et indicateurs auxquels s'intéressent les analystes de crédit au sein de la Société Générale et en général eu égard à l'orthodoxie financière. Précisons que l'analyse menée s'effectue dans la partie compte de résultat de la partie « synthèse » de la notice financière (DirCom) présentée en annexe 7 dans la partie « Etats financiers » (Dir risk) du risk assesment présenté en annexe 8. Au préalable il appartient à l'analyste de recueillir toutes les informations (détails de postes également) concernant le compte de résultat et de les consigner dans le commentaire du compte de résultat de la notice financière également présenté en annexe 7.

D. Analyse des valeurs structurelles du bilan et de la formation de la trésorerie

Cette analyse menée après l'analyse de l'activité et de la rentabilité (marges bénéficiaires ou déficitaires), permet de se faire une idée des marges de manoeuvre financières de l'entreprise. Pour cela, l'on s'intéresse aux valeurs structurelles du bilan qui sont automatiquement calculées par la notice financière :

- Les capitaux propres : fonds apportés par les associés

- Les capitaux permanents : fonds mis à dispositions de l'entreprise par les associés et les tiers de manière durable

- L'actif net : différence entre ce que possède l'affaire, et l'ensemble de ce qu'elle doit à des tiers (perte maximale que l'entreprise pourra supporter sans entamer ses possibilités de remboursement.

- Le fonds de roulement : part des ressources stables qui n'est pas affectée au financement des emplois durables

- Le besoin en fonds de roulement/ le besoin en fonds de roulement d'exploitation/ le besoin en fonds de roulement hors exploitation: besoin de capitaux nécessaires pour financier l'écart entre les emplois de l'actif circulant et le passif de l'actif circulant

- La trésorerie : disponibilité nette à la disposition de l'entreprise et formée par l'exploitation.

Les différentes valeurs structurelles déterminées, il revient à l'analyste d'opérer un jugement sur la solvabilité, la marge d'endettement et la capacité de remboursement. Pour cela l'on s'interresse à certains ratios et indicateurs présentés dans l'annexe 9 et on insiste plus particulièrement sur l'appréciation de l'actif net (son contenu pour juger des possibilités de pertes latentes, la politique d'amortissement et son impact dans le résultat, le degré d'obsolescence des immobilisations...) , les fonds propres (pour évaluer sa stabilité), la solvabilité (Actif net/Total Bilan ; Fonds propres/Total bilan), de l'endettement à terme (son montant global qui traduit la dépendance vis-à-vis des banques ; son poids relatif par le ratio Dettes à terme/Fonds propres ; les perspectives de remboursement future par le Ratio CAF/Dettes à terme), de la cohérence entre Fonds de roulement, besoin en fonds de roulement et trésorerie nette.

Par ailleurs pour ce qui est des demandes d'investissement, le jugement s'opèrera sur la base des données prévisionnelles de la contrepartie. Sur la base d'un plan de financement, l'analyste s'intéressera alors à niveau d'endettement de la contrepartie après intégration du nouveau crédit. Il s'intéressera également, à la rentabilité du projet en insistant sur la formation de la MBA-rentabilité globale de l'investissement- au travers du compte d'exploitation prévisionnel. Il s'attachera par la suite à apprécier la capacité de remboursement de la contrepartie en dressant un plan de trésorerie.

E. L'appréciation de la relation bancaire, de la demande financement et rédaction de l'analyse de crédit.

L'appréciation de la relation bancaire permet d'évaluer l'antériorité la relation bancaire et de regarder la quantité de mouvement que nous confie le client, son pourcentage dans son chiffre d'affaire, la quantité de crédits que nous octroyons au client et son pourcentage dans ses crédits, le PNB que nous procure le client, ses échéances de remboursement. A ce niveau on remplit les fiches suivantes : « les statistiques» (annexe 9) pour les mouvements créditeurs37(*) du client, « la centralisée38(*) » (annexe 15) pour notre participation dans les crédits et les impayés du client, la synthèse de la notice financière et le risk assessment (voir annexes 10 et 6). Cette appréciation de la relation bancaire nous permet d'apprécier la qualité du client tant sur son PNB que sur sa moralité en matière de remboursement du crédit. Evidemment, elle nous permet également d'apprécier la cohérence entre notre participation dans les crédits et les mouvements que le client nous confie.

Par ailleurs, l'appréciation de la demande de financement permet de présenter au décideur la demande du client à l'aide des papiers de travail (« risk assesment » (annexe 10) pour la Dir risk et la « demande de notification » (annexe 10) pour la Dir Com. Il s'agira alors de s'assurer que la demande que formule le client est conforme à ses besoins réels (pour cela se référer à la présentation des crédits faite au chapitre 1), d'une part et que cette demande est en parfaite adéquation avec les indicateurs de la santé financière de ce dernier (capacité de remboursement, marge d'endettement, rentabilité, liquidité, ...). Par ailleurs, il convient de présenter la demande de crédit en appréciant les garanties que le client se propose de nous donner et de faire une analyse de celles-ci (sont-elles suffisantes ? Si non, que peut-on recueillir davantage).notons qu'il existe des garanties réelles et des garanties personnelles, mais à la Société il faut toujours garder à l'esprit que la garantie ne fait pas le crédit. La garantie est un moyen général de couverture des risques, elle est utilisée lorsque le dénouement du crédit est forcé.

Le travail final consiste à rédiger une analyse de crédit. Il revient à ce niveau, pour l'analyste de crédit, d'élaborer un commentaire de son analyse, d'éclairer le décideur et d'émettre un avis sur la décision d'octroi du crédit. Il doit alors présenter au décideur une synthèse de toute l'analyse effectuée en ressortant uniquement les points critiques (risque de contrepartie) et/ou les points commerciaux (secrétariat banque). Au sein du secrétariat banque, il est établi un document appelé « commentaire » alors qu'au service risque de contrepartie, le commentaire est rédigé sur le « risk assessment ».

2. Analyse qualitative

Il s'agit d'une analyse menée en marge de l'analyse quantitative. Elle prend énormément appuie sur des données quantitatives. L'analyse qualitative fait référence à l'outil Starweb, objet de notre étude. Nous faisons dans cette section une brève présentation de l'utilité des notes données par le Starweb dans le processus d'octroi du crédit et de maitrise du risque de contrepartie. Nous explicitons davantage dans le chapitre suivant.

A. Le starweb et les limites décisionnelles.

Au sein de la SGBC, la note attribuée par le Starweb participe pour beaucoup dans la fixation de la limite décisionnelle d'un dossier de crédit. Ainsi, en fonction de la note Starweb,

- la décision d'octroi de crédit pourra se prendre en local (au sein même de la SGBC) par le Directeur Général. On parlera alors de dossier LAD39(*).

- La décision d'octroi de crédit pourra se prendre au niveau de BHFM (Banque Hors France Métropolitaine) à Paris. On parlera alors de dossier Hors LAD.

Nous présentons et commentons en annexe 11 l'arbre de détermination de la LAD.

Précisons que le Directeur Général de la Société Générale de Banques au Cameroun donne son avis uniquement sur les dossiers qui ne relèvent pas de sa compétence (avant que le dossier soit transmis à Paris) et les dossiers qui relevant de sa LAD font l'objet d'un Comité de crédit (dossier rejeté par la Dir Risk mais validé au niveau de la Dir Com). Cette situation naît du fait que le Directeur Général, a confié ses compétences décisionnelles au Directeur Commercial et au Directeur des Risques dans les limites mentionnées à l'annexe 12.

B. Le starweb, la probabilité de défaut et la définition des notes

La note attribuée par l'outil Starweb permet également à l'analyste de se remettre en question et d'effectuer une analyse encore plus en profondeur lorsque la note est élevée. En effet la note Starweb permet de déterminer la probabilité de défaut d'un client comme nous le présentons dans la section du chapitre 2 relative à la notation par les agences externes de rating. Ainsi le Starweb permet également d'apprécier le risque que la banque prend sur un client. Toutefois l'analyste peut, à dire d'expert, juger que la note attribuée par le Starweb est rude et ainsi attribuer une note plus légère au client, lui permettant ainsi de pouvoir bénéficier d'une ligne.

Nous présentons en annexe 13 « les différentes notes attribuées par le Starweb », leurs explication et la correspondance avec les notes de l'agence de notation Moody's.

En somme, dans ce chapitre, nous avons pu visiter d'une part l'organisation générale de la Société Générale de Banques au Cameroun et son intégration dans le Groupe Société Générale et d'autre part, la présentation du processus d'analyse d'un dossier de demande crédit au sein de la SGBC nous a permis de situer l'importance et l'utilité du Starweb. Dans la suite il nous reviendra alors d'examiner cet outil afin d'apprécier la pertinence de son application d'une part et des notes qu'il alloue à une contrepartie.

CHAPITRE.IV. EXAMEN DE L'OUTIL DE NOTATION DE LA CONTREPARTIE A LA SGBC (Le Starweb)

Dans ce chapitre, il sera question d'appliquer l'outil Starweb sur les dossiers de crédit mis à notre disposition afin de juger sur la pertinence des notes attribuées par l'outil. Pour cela, il convient dans un premier temps de présenter l'outil Starweb et d'expliciter son fonctionnement. Il importe par la suite de sélectionner un échantillon de dossier transmis au recouvrement en vue d'analyser les notes Starweb qui leur ont été attribuées. Ceci nous permettra de critiquer l'outil et de proposer quelques pistes de solutions pour une meilleure utilisation ou notation par l'outil.

SECTION I. Présentation et fonctionnement du STARWEB

1. Présentation du STARWEB

Le groupe SG a fait le choix de développer un système de notation interne. Ce système, le STARWEB, a pour objectif de couvrir l'ensemble des contreparties et des transactions des branches et de servir de socle au calcul d'indicateurs de performance ajustés du risque (RAROC, l'EVA) et aux méthodologies de gestion de portefeuilles qui en découlent. Ce système de notation, développé à des fins de gestion interne de la banque, répond aux exigences du régulateur en ce qui concerne les réformes prudentielles (Bâle 2).

A. Objectifs

L'objectif principal de cet outil est de donner à l'ensemble des collaborateurs du Groupe SG utilisant les outils de notation et de calcul des indicateurs de performance ajustés du risque (RAROC et l'EVA), une bonne compréhension de cette approche et de la méthodologie adoptée par la banque.

La mesure du risque n'est pas une fin en soi mais c'est une étape indispensable à la mise en place d'une politique globale de gestion du risque et de la rentabilité dans la banque. En effet, une mesure précise et quantitative du risque par un outil tel que le STARWEB permet :

- de créer un langage commun du risque au travers d'une échelle de notation unique au sein de la banque. On peut ainsi communiquer sur le risque à partir d'une mesure objective et comparer les risques des contreparties et des crédits, quels qu'ils soient,

- d'aider à la tarification et à la structuration des crédits pour couvrir au mieux le coût du risque et ainsi assurer la rentabilité des opérations de crédit,

- d'améliorer l'efficacité du processus de décision. En effet, les informations fournies par la notation des contreparties et des transactions constituent un outil d'aide à la décision normalisé et permettent de différencier les circuits de décision en fonction de l'importance du risque, ce qui permet d'avoir une meilleure réactivité commerciale,

- de renforcer le pilotage du risque et de gérer activement le portefeuille d'engagements de la banque afin d'optimiser notamment l'allocation de fonds propres sur les différentes activités en fonction de leur performance. Ainsi, les mesures de risque et de rentabilité réalisées, sous différents axes d'analyse, sur le portefeuille de crédits permettent de faciliter les opérations de gestion du portefeuille : cessions, couvertures...

- d'être en mesure de satisfaire les exigences de la réforme du ratio réglementaire (Bâle 2). Depuis la fin des années 1980, les banques sont tenues de maintenir un équilibre entre le niveau de leurs fonds propres et celui de leurs engagements (pondérés en fonction de quelques critères de risque). Cet équilibre Fonds Propres / Engagements Pondérés est fixé à 8% minimum. Cette exigence (dite ratio Cooke), adoptée par le Comité de Bâle en 1988, a été modifiée par un nouveau texte réglementaire pour permettre de prendre en compte la diversité des risques tout en maintenant le ratio Fonds propres / Engagements pondérés à 8%. Cette réforme s'appuie largement sur la notation interne des contreparties et des transactions, qui doivent être au centre des décisions d'octroi de crédit.

B. Les mesures du risque

L'outil STARWEB sur le plan théorique permet d'apprécier le risque à deux niveaux:

- Une évaluation du risque de contrepartie (Note de contrepartie),

- Une évaluation du risque de concours (Indicateurs réglementaires),

Ce qui nous intéresse davantage dans le cadre de cette étude est la note de contrepartie qu'attribue le STARWEB. Ceci d'autant plus que la pratique au sein de la Société Générale de Banques au Cameroun a permis de montrer que les notes attribuées aux lignes de crédit n'étaient généralement pas très éloignées de la note de la contrepartie dans son ensemble.

Nous présentons néanmoins en annexe 16 une illustration de l'évaluation des concours.

C. Echelle de notation SG

STARWEB est un outil de notation conçu pour améliorer la gestion des risques à la Société Générale en classifiant les clients sur une échelle de notation en fonction de leur solvabilité. Par conséquent, les clients qui portent des autorisations ou qui sont garants doivent se voir attribuer une note interne sur l'échelle de notation SG.

La mesure du risque est exprimée sur une échelle de classification des risques croissants graduée de 1à 10 (voir annexe 13) :

- Il existe 7 classes (grades) pour les contreparties (1 à 7) dont les 6 premières sont jugées saines et la 7ème sensible. Les classes de risque de 2 à 7 ont chacune des sous-classifications (sous grades).Il existe donc 19 sous-grades.

- Trois classes (8, 9 et 10) s'attachent à discerner les situations de défaut

Il est nécessaire de rappeler qu'une contrepartie est considérée en défaut 7 dès lors qu'un seul des éléments ci-dessous est constaté :

- Une dégradation significative de la situation financière de la contrepartie entraîne une forte probabilité qu'elle ne puisse honorer en totalité ses engagements et donc un risque de perte pour la banque, et / ou

- Un ou plusieurs impayés depuis au moins 3 mois ont été constatés et / ou une procédure de recouvrement est entamée, et / ou

- Une procédure de type dépôt de bilan, règlement judiciaire, liquidation judiciaire est en cours.

D. Principe de notation du Starweb

La première étape dans le processus de notation du STARWEB est l'identification de la contrepartie. Le type de contrepartie peut être considéré comme le premier élément déterminant dans le choix du modèle appliqué. Par exemple, si la contrepartie est un « corporate », alors le modèle « Entreprises » va automatiquement s'appliquer.

La probabilité de défaut d'une contrepartie peut être évaluée selon différentes méthodes. A la SG on utilise notamment deux types d'approches :

Une approche de type score (PME France par exemple). Elle consiste à associer directement une probabilité de défaut à une contrepartie grâce à des modèles basés sur des statistiques de défaillance internes. Ces modèles donnent directement la probabilité de défaut associée à une contrepartie. De cette probabilité de défaut on déduit la note de la contrepartie sur l'échelle SG graduée en probabilité de défaut. Ces modèles étant basés sur des historiques de défaillances observés sur le portefeuille de la banque, ce type d'approche n'est envisageable que sur des portefeuilles de clients pour lesquels la banque dispose en interne d'un échantillon important, d'une grande profondeur historique et comportant suffisamment de cas de défaut.

Une approche de type mapping (Grandes Entreprises Europe par exemple). Elle consiste à attribuer directement aux contreparties un rating homogène aux ratings externes de type S&P puis à associer une fréquence de défaillance sur les données S&P observées historiquement. A chaque niveau de rating SG est associée une probabilité de défaut à un an dans l'échelle SG graduée en PD40(*). Cette PD à un an a été calibrée sur des historiques de défaut S&P (plus de 20 ans d'historiques disponibles). Cette approche est utilisée pour les contreparties pour lesquelles la banque ne dispose pas pour l'instant en interne, d'historiques de défaillance suffisants, typiquement les grandes entreprises.

2. Fonctionnement du STARWEB

Notons tout d'abord que la pratique au sein de la SGBC a retenu comme critère de notation les entreprises dont le CA excède 500 millions de Francs CFA41(*). De plus, au sein de la SGBC, la notation des lignes de crédit n'est plus rendu obligatoire. La note attribuée aux différentes lignes par l'outil, n'étant dans la plupart des cas pas très différentes de la note de la contrepartie dans son ensemble. De plus la notation des lignes est fastidieuse et intégre des éléments très difficilement disponibles. Toutefois l'analyste pourra recourir à la notation de la ligne s'il juge que la note pourrait influencer l'appréciation du dossier.

De facon générale, Starweb est un outil qui permet à ses utilisateurs de noter les contreparties et de leur attribuer une note basée sur l'échelle de notation de la Société Générale. Starweb oriente l'utilisateur vers le modèle de notation approprié en fonction des données soit extraites de RCT (Référentiel Clients Tiers), soit complétées par l'utilisateur. Il est donc essentiel que la contrepartie soit bien décrite dans les référentiels, et que les données requises dans Starweb soient servies avec exactitude. Une fois ces premières informations renseignées, l'utilisateur pourra noter la contrepartie en utilisant un modèle.

Le modèle calculera une note qui sera un des éléments d'aide à la décision que le noteur doit prendre en compte dans l'attribution de la note finale à la contrepartie. L'outil STARWEB est un outil utilisé à travers l'intranet. Comme nous le présentons plus haut, il permet d'affecter à une contrepartie une note qui traduit la qualité de la signature de celle-ci. Il existe trois processus de notation des contreparties dans l'outil Starweb :

Processus de Notation Classique. Ce processus est choisi par une filiale du SG lorsqu'il existe un modèle interne42(*) pour noter la contrepartie.

Processus de Notation à dire d'expert. La filiale du groupe SG utilise ce processus lorsqu'il n'existe aucun modèle pour noter la contrepartie ou, la contrepartie doit être marquée en défaut.

Processus de Notation Dérivée. Ce processus de notation permet d'affecter à une contrepartie une note dérivée de la note de sa maison mère lorsqu'elle appartient à un groupe.

Nous nous intéressons uniquement au fonctionnement dans le cadre d'un processus de notation classique. Dans ce cas, le STARWEB se base à la fois sur des éléments tantôt quantitatifs tantôt qualitatifs. Dans tous les cas, la note dépend :

- De l'activité commerciale (Chiffres d'affaires)

- Des données économiques qui intègrent les valeurs bilancielles

- Du risque pays

A. Notation de l'activité économique et le risque pays.

La note SG attribuée par l'outil Starweb dépend fortement du niveau d'activité de la contrepartie. A cet effet, l'outil distinguera des questionnaires économiques en fonction du niveau de Chiffres d'affaires. Il existe dans l'outil STARWEB deux modèles économiques adaptés à des catégories d'entreprises. L'outil s'intéresse particulièrement au Chiffre d'affaire et la régularité des états financiers et note :

S'agissant du risque pays, l'outil est très rigide. En effet, le STARWEB prévoit quelques questions devant influencer le risque pays. Toutefois, les pays comme le Cameroun ont des notes pré arrêtées (6- pour le Cameroun) en ce qui concerne le risque pays. Toutefois les questions suivantes permettent d'apprécier davantage le risque pays :

- Le pourcentage des ventes en devises fortes

- Le pourcentage des dettes financières en devises fortes

- Le pourcentage des dettes court terme en fonction de l'ensemble des dettes

- La part des ventes dans des secteurs hautement sensibles dans le pays de résidence de la contrepartie

B. Notation des données économiques

Comme nous l'annonçons plus haut, il existe dans le STARWEB deux modèles économiques en fonction du niveau du chiffre d'affaires de la contrepartie.

La note d'une contrepartie « Grande Entreprise » en pays risqués ou pays/entité de supervision BHFM est calculée via le modèle de notation EMRT : Emerging Market Rating Tool. La note d'une contrepartie « Petite et Moyenne Entreprise » en pays risqués ou pays/entité de supervision BHFM est calculée via le modèle de notation économique SBQ : Small Business Questionnaire. Ces modèles sont basés sur des critères objectifs (exemple des questions sur les états financiers) et subjectifs (exemple des questions sur la position compétitive). Les critères subjectifs reflètent la connaissance du client par son secteur de suivi.

Dans le modèle EMRT, à chaque réponse du questionnaire EMRT, est affecté un poids qui définit la possibilité d'amélioration ou de dégradation de la note. La note en FC calculée par le modèle EMRT est obtenue en combinant certaines questions du questionnaire économico-financier EMRT et certaines variables du risque pays (y compris le rating pays). Le lancement du calcul de la note économique en FC43(*) ne sera possible qu'une fois tous les questionnaires remplis (questionnaire EMRT et questionnaire Risque pays, et support parent / Etat si nécessaire).

Dans le modèle SBQ, à chaque réponse du questionnaire SBQ, est affecté un poids qui définit la possibilité d'amélioration ou de dégradation de la note. La note en LC calculée par le modèle SBQ est obtenue en combinant certaines questions du questionnaire économico-financier SBQ et une variable basée sur le « Pays de localisation des actifs » de la contrepartie. Le lancement du calcul de la note en LC44(*) ne sera possible qu'une fois tous les questionnaires remplis (questionnaire SBQ et questionnaire Risque pays, et support parent / état si nécessaire).

Toutefois ces différents questionnaires que nous présentons en annexe 15 sont articulés autour de grands axes de notations suivants :

- La notation des états financiers d'ensembles (audité ou non, régulier ou non...)

- La notation du marché dans lequel intervient la contrepartie (en récession, en déclin, risque de change de taux d'intérêt...)

- La notation de l'activité de la contrepartie (diversification, vente à l'exportation, appartenance à un groupe, activité réunie en une entité....)

- La notation de la stratégie de l'actionnariat (sur le long terme, sur le moyen terme...) et de la politique d'investissement (total bilan, cash-flow dédié aux investissements...)

- La notation des données bilancielles (endettement, gearing, capacité de remboursement, rentabilité, couverture des charges d'intérêt....)

- La notation de la relation bancaire (banquier principal, acteur ayant déjà eu des impayés, acteur utilisant énormément les lignes court terme...)

C. La notation de la contrepartie

Une fois ces différentes rubriques remplies, l'outil STRAWEB calcule la note de la contrepartie et permet à l'analyste d'apprécier la note calculée et de la modifier à dire d'expert (en élaborant un commentaire justifié). La note attribuée par l'outil STARWEB devrait alors dépendre de l'identification de la contrepartie, de la note Pays, de la note basée sur les éléments économico-financier, de la note basée sur le niveau d'activité, et même de la note attribuée par les agences externes de notation. L'identification d'une contrepartie se fait comme suit :

Nous venons de présenter la pratique du calcul de la note de la contrepartie au sein de la Société générale. L'outil STARWEB, dans sa théorie prévoit davantage pour une meilleure détermination de la note de la contrepartie. Nous y reviennons au moment d'apporter des critiques à la pratique du calcul de la note de contrepartie à la SGBC.

SECTION II. Analyse critique et suggestions

Le STARWEB ainsi présenté plus haut, il revient par notre étude de le critiquer et de proposer des suggestions. Nous retenons pour effectuer cette analyse critique, un test sur un échantillon que nous présentons au préalable.

1. Présentation de l'étude

Pour apprécier la pertinence du STARWEB, nous décidons de travailler sur un échantillon d'environ 300 dossiers transmis au recouvrement par l'exploitation. Décidons délibérément d'ignorer le taux de dossiers à l'exploitation transmis au recouvrement car nous jugeons que ce taux ne donne que l'information selon laquelle l'appréciation du risque bien que pouvant être exacte n'a pu éviter les aléas rencontrés. Aucune information pointue sur l'outil de notation n'est apportée. Alors qu'en se basant sur les dossiers transmis au recouvrement, on peut mieux apprécier les raisons ayant conduit la contrepartie à entrer en défaut d'une part et les raisons pour lesquelles l'outil n'a pu mesurer à priori cette défaillance. Ainsi nous tablons sur un échantillon représentatif d'environ 300 dossiers de crédit car ceux-ci représentent les dossiers dont le suivi est assuré pour la première moitié de l'année 2011. Il faut toutefois noter qu'à l'intérieur de cet échantillon, il existe des vieux dossiers de Professionnels transmis au recouvrement avant 2011.

Il s'agissait alors pour nous de procéder à la régularisation des notes starweb des clients transférés au contentieux. Les notes au recouvrement (service REC) varient entre 8,9 et 10. Il s'agissait également d'actualiser la note de la contrepartie lorsque, déjà noté en défaut, la note était échue. Ce travail nous permet de mieux cerner l'historique des notes attribuées aux différents clients.

Par ailleurs il s'agit dans notre étude de déterminer le pourcentage de client noté sain (note comprise entre 1 et 6-) mais arrivés au contentieux. Nous nous intéressons aux clients sains car nous jugeons que les notes sensibles (7+ à 7-) n'étaient pas significatives. En effet, nous jugeons que si le client est noté sensible, sa probabilité de défaut est déjà alarmante donc il est tout à fait possible qu'il se retrouve au contentieux du fait d'un défaut.

Nous nous intéressons également dans notre étude aux types d'entreprises qui arrivent au contentieux. Nous déterminons alors le pourcentage de grande entreprise, de petites et moyennes entreprises en défaut parmi toutes les 300 entreprises sélectionnées et se trouvant au contentieux.

En marge de ces probabilités, nous décidons également de négliger la probabilité d'erreur de la part du STARWEB afin d'étudier pourcentage d'entreprises transmises au contentieux alors même qu'à l'exploitation, elle n'avait pas été notées. Allant dans le même sens nous étudions le pourcentage d'entreprises parmi les 300 sélectionnés n'ayant jamais fait l'objet d'immatriculation alors même qu'elle entretenait des relations de crédit avec la banque. Notons que l'immatriculation est centralisée au niveau de la maison mère Société Générale.

Pour conclure, nous nous sommes intéressés au montant des engagements dans chacun des cas soulevées plus haut ? Ceci dans l'optique d'apporter un élément de rétroaction à la Société Générale de Banques au Cameroun. Cependant, ce point ne figurera pas dans ce travail par souci de confidentialité.

2. Analyse critique du STARWEB

Avant de porter un jugement critique, il serait intéressant de présenter les différents taux évoqués plus haut. Avant de présenter les résultats notons qu'une difficulté a été décelée. En effet, sur les 311 dossiers sur lesquels portaient notre étude, 178 dossiers n'avaient pas encore fait l'objet d'immatriculation et donc n'avaient jusque-là pas été noté par l'outil STARWEB. Notons que l'immatriculation au sein de la Société Générale permet d'identifier de facon unique chaque client SG. Ainsi l'on retient trois immatriculations pour un client à la SG : une immatriculation locale par le biais du matricule du client, une immatriculation centrale par le biais des codes DAI et SPM.

Notons les 178 dossiers non immatriculés sont tous des dossiers considérés comme Professionnel45(*) au sein de la filiale Société Générale au Cameroun. Evidemment, les critères de distinction des entreprises sont arrêtés par la maison mère de la SGBC.

Cette difficulté a donc contribué à porter notre échantillon à un nombre de 138 dossiers immatriculés. Le tableau suivant résume les résultats de notre analyse sur la base des 138 dossiers:

Tableau 6 : résultat de l'étude menée sur les dossiers contentieux à la SGBC

Eléments

Nombre de dossiers

Taux de conformité

Dossiers notés sains par le starweb

2

1,5 %

Dossiers concernant les Grandes entreprises46(*)

0

0 %

Dossiers concernant les PRO

138

100 %

Dossiers notés défaut mais validé par l'analyste

0

0 %

Dossiers notés une fois au moins avant la date de défaut

3

2,2 %

Dossiers immatriculé après le défaut

96

69,6 %

Dossiers immatriculés et non noté mais noté en défaut par après

47

34 %

Dossiers dont l'engagement est

[1-30] millions

95

69 %

]30-100]millions

20

15 %

]100-400] millions

19

14 %

Plus de 1000 millions

4

2 %

Source : Auteur

Ces résultats nous permettent alors de faire des critiques de l'outil STARWEB tant au regard du système de notation qu'au regard de la théorie qui l'accompagne.

A. Critiques d'ordre opérationnelles

La principale critique de la notation à la Société Générale de Banques au Cameroun réside dans la pratique au sein de la SGBC et de la maison mère. Il s'agit principalement d'un problème d'immatriculation des clients. En effet, au terme de notre étude, il ressort que plus de la moitié des clients en défaut non pas été immatriculés et donc n'ont pas été noté. Ainsi le STARWEB devient inopérant en matière de notation.

Une autre critique ressort du fait qu'au sein de la filiale de la Société Générale au Cameroun, il a été retenu que le client n'est noté que lorsque son Chiffre d'affaire dépasse le seuil de 500 millions. En d'autres termes, on ne note un client que s'il a une certaine taille. Or il est ressorti de notre étude que la 34% des clients en défaut n'avaient pas été notés par le STARWEB ; ils ont juste fait l'objet d'un reclassement en régulation.

Toujours sur le plan opérationnel, on peut ressortir comme critique le fait qu'il est laissé à l'appréciation de l'analyste certaines notions lors du remplissage du questionnaire économique principalement. En effet certaines questions prêtes à confusion dans l'esprit :

- L'appartenance à un groupe : L'appartenance à un groupe signifie-t-il uniquement que la maison mère détient une importante participation dans sa filiale ? ou alors l'on pourrait considérer qu'une entreprise appartient à un groupe lorsque son propriétaire est à la tête de plusieurs autres entreprises appartenant de ce fait au même groupe. Il est important de trancher cette question car la note attribuée par l'outil STARWEB est en partie dépendante de l'appartenance à un groupe et du soutien de celui-ci.

- L'appréciation des ratios : l'outil pondère l'appréciation des ratios tels que le taux de croissance du secteur, la concurrence, la marge opérationnelle, la marge d'exploitation... il est assez difficile de dire qu'un ratio est bon moyen ou faible sans référence précise. De plus si la référence existe, celle-ci doit évoluer avec le temps. Or l'appréciation des ratios dépend en principe des ratios obtenus dans les entreprises concurrentes ou en fonction de tout le secteur ou encore en comparaison avec un autre secteur. Ce type d'information n'est généralement pas disponible au Cameroun. D'où l'appréciation est laissée à la seule sagacité de l'analyste.

- L'interprétation de certains ratios : certains ratios sont interprétés différemment en fonction de l'analyste. Nous pensons notamment aux ratios faisant intervenir les dettes court terme. S'agit-il des dettes financières courtes terme ou alors des dettes d'exploitation court terme. Cette confusion altère alors la pondération que fait l'outil sur le ratio en question.

B. Critiques sur le fond

Sur le fond, la critique fondamentale du STARWEB dans l'environnement camerounais est que l'outil prévoit une pondération pour les contreparties notées par les agences de notation externes telles que S&P, Moody's et Fitch. Or dans l'environnement camerounais très peu et certainement aucune entreprise (à l'exception des entreprises filiales de grands groupes internationaux) ne fait l'objet d'une notation par les agences de rating externe. Ainsi cette rubrique devient inopérante dans cet environnement.

Une autre critique, peut-être moins importante mais pas des moindres, est que l'outil prévoit deux modèles économiques pour la notation de la contrepartie en fonction que l'entreprise soit jugée Grande entreprise, Moyenne ou Petite. Or la notion de grande entreprise perçue en France ou dans l'Europe toute entière est totalement différente de la réalité camerounaise. En effet, il faudrait prévoir des modèles économiques adaptés au contexte africain. Comment classer une entreprise telle que CONGELCAM parmi les PME alors même que celle-ci réalise un chiffre d'affaires de l'ordre du milliard. A côté, nous avons des filiales d'entreprises françaises qui sont classées parmi les grandes entreprises alors qu'elles réalisent un chiffre d'affaires moins important ou emploie un nombre moins grand de personnes.

Nous pouvons également soulevé comme critique l'indisponibilité des informations demandées par le STARWEB. En effet, certaines informations dont a besoin le Starweb sont difficilement disponibles dans l'environnement camerounais :

· La qualité du pouvoir de négociation ;

· La relation entre l'entreprise et le gouvernement ;

· L'Etat des immobilisations de l'entreprise ;

· La part des cash-flows dédiés aux investissements ;

· Existence d'une ligne de remise à l'escompte chez un confrère ;

· Le lien entre la pérennité de l'entreprise et son principal dirigeant.

Comme autre critique sur le fond également, nous pouvons évoquer la prise en compte partielle des facteurs subjectifs du risque de contrepartie. Ainsi, des facteurs abstraits tel que la moralité du client sont ignorés en partie. En effet l'outil devrait essayer d'apprécier la qualité du client en se référant à son degré de confiance.

Aussi, l'outil ne s'intéresse qu'aux états financiers audités comme document de base pour l'appréciation de la qualité de l'information. Il existe pourtant d'autres documents sur lesquels l'analyste se base pour fonder la décision de crédit. Nous pouvons citer comme exemple les informations revenant de la centrale des risques. Pour la plupart du temps la centrale des risques n'est pas à jour et est généralement en retard de plus de 9 mois ; ceci contribue à biaiser la note car celle-ci tient énormément compte de la question : l'entreprise a-t-elle déjà eu des difficultés à honorer ses engagements ?

3. Suggestions

A. Sur le plan opérationnel

Nous proposons à la Société Générale de Banques au Cameroun de revoir grâce à un audit son processus d'immatriculation des clients. En effet il est important que ce processus assure l'immatriculation obligatoire des clients. Ou alors une immatriculation intégrale de l'ensemble des clients ayant une ligne de crédit à la SGBC.

Dans le même sens que plus haut, nous proposons que la notation des clients ne soit plus limitée uniquement aux clients dépassant le seuil de 500 millions. Il est vrai que ce seuil à varié avec le temps. Il était en 2006 de 1 milliard et est aujourd'hui à 500 millions. Nous proposons de réduire davantage ce seuil car la plupart des clients (34 %) en défaut sur notre échantillon sont ceux qui n'ont pas fait l'objet d'une notation de contrepartie. Nous pensons alors que descendre ce seuil à un niveau de 200 millions serait judicieux et apporterait plus de couverture même si l'efficacité opérationnelle en pâtira.

Figure 6 : Résultat de l'analyse des dossiers au recouvrement en fonction du chiffre d'affaire

Source : auteur

Afin d'améliorer la notation de la contrepartie, nous proposons également de redéfinir la notion de groupe et de l'harmoniser au sein du Groupe Société Générale. Toutefois nous pensons judicieux de tenir compte des groupes d'entreprises sans participations les unes dans les autres. En effet le groupe FOKOU est un groupe sur le plan économique même comme sur le plan juridique il n'en est pas. La mauvaise santé de l'une des entreprises FOKOU peut valablement entraîner la chute d'autres.

Pour ce qui est de l'interprétation des ratios, nous pensons qu'il serait avantageux pour la Société Générale de Banques au Cameroun de rappeler chaque Semestre l'interprétation que doivent faire les analystes des ratios présent dans le STARWEB. Ainsi pour ce qui est de la notion de Dettes Court Terme dans les ratios :

1) DETTES COURT TERME 2) DETTES COURT TERME

DETTES FINANCIERES BRUTES CHIFFRE D'AFFAIRE


Ces deux ratios sont interprétés différemment par les analystes. Pour le premier, l'on pourrait mesurer la part des dettes financières court terme dans les dettes financières totales ou alors on pourrait approcher le poids de dettes d'exploitation court terme aux dettes financières. Pour le second, l'on pourrait mesurer le pourcentage des dettes financières court terme dans le chiffre d'affaire ou alors le poids des dettes d'exploitation court terme dans le chiffre d'affaire. Nous n'estimons pas ces deux interprétations, l'une et l'autre, déterminantes pour la mesure du risque car il s'agit de voir la participation soit des dettes financières court terme dans l'exploitation soit la participation des fournisseurs dans l'exploitation.

Pour ce qui est de l'appréciation des ratios, nous jugeons qu'il serait important au sein de la Société Générale de Banques au Cameroun d'arrêter des normes (des références) en vue de définir un ration « bon »  « moyen » ou « mauvais ». En effet la qualité du ratio dépend du secteur d'activité, il dépend des ratios des entreprises concurrentes, il dépend également du moment de sa mesure et de sa conjoncture. La SGBC a récemment effectuée une analyse du secteur Bois au Cameroun. Cette analyse date de 2010. Nous pensons qu'élargir ce type d'analyse aux différents secteurs d'activités au Cameroun sera un atout pour la SGBC. Dans un premier temps l'on pourrait se limiter au secteur de la grande distribution, du transport, de la télécommunication, des énergies.

B. Sur le fond

Sur la question concernant la pondération que l'outil fait des contreparties notées par les agences de notation externes, la seule proposition que nous pouvons faire réside dans l'algorithme construit derrière l'outil. En effet, étant donné que pratiquement aucune entreprise au Cameroun ne fait l'objet de notation externe, l'outil ne devrait pas accorder une forte pondération à cet élément.

Sur la question concernant les modèles économiques automatiquement implantés par l'outil lorsqu'on est en face d'une grande entreprise ou d'une petite entreprise, nous suggérons qu'une nouvelle typologie des entreprises soient retenues afin de mieux distinguer les grandes, moyennes et petites entreprises. Nous proposons à la Société Générale de Banques au Cameroun d'arrêter de nouveaux modèles économiques (de nouvelles pondérations) en retenant une concaténation des informations suivantes pour définir le type d'entreprise.

Tableau 7 : PROPOSITION DE CRITERES DE CLASSIFICATION

critères

seuil

Type entreprise

Forme juridique

SA, parapublique, publique..

Grande entreprise

Entreprise individuelle, SNC, SARL....

PME

Capital

>100 millions

Grande entreprise

<100 millions

PME

Chiffre d'affaire

>1 milliard

Grande entreprise

<1 milliard

PME

Nombre d'employés

>100 employés

Grande entreprise

<100 employés

PME

Total Bilan

>1 milliard

Grande entreprise

< 1milliard

PME

Secteur d'activité

« à préciser »

« à préciser »

Couverture du territoire national

>60%

Grande entreprise

<60%

PME

Source : auteur

Sur le plan de la disponibilité des informations demandées par le STARWEB. Certaines informations ne peuvent en effet pas être décelées efficacement par l'analyste, mais d'autres si. Ainsi, certaines informations peuvent être obtenues en effectuant des visites sur place et des enquêtes. Il s'agit de :

· La qualité du pouvoir de négociation

· La relation entre l'entreprise et le gouvernement

· L'Etat des immobilisations de l'entreprise

· La part des cash-flows dédiés aux investissements

· Existence d'une ligne de remise à l'escompte chez un confrère

· Le lien entre la pérennité de l'entreprise et son principal dirigeant

Par contre d'autres informations devraient être fournies par des institutions nationales telles que la chambre de commerce. Il s'agit notamment de l'état du marché, d'une prévision de récession dans un marché précis et bien d'autres.

S'agissant de la prise en compte partielle des facteurs subjectifs du risque de contrepartie notamment les facteurs abstraits tel que la moralité du client qui sont ignorés en partie, nous proposons d'intégrer dans le questionnaire économique une question liée à l'exploitation. Est-ce que le client respecte le délai contractuel de paiement des fournisseurs ? Ceci pourra permettre d'appréhender un tant soit peu l'attitude de la contrepartie face à ses engagements.

Au sujet des documents sur lesquels se basent l'outil pour apprécier la qualité du client, nous proposons que l'outil intègre également les documents prévisionnels sur lesquels se fondent la décision d'octroi du crédit. L'outil pourrait alors intégrer dans le calcul de sa note le fait que la contrepartie soit accompagnée d'expert indépendant et assermenté dans la confection de tels documents.

Ce chapitre nous a permis d'apprécier le STARWEB en tant qu'outil de notation de la contrepartie et l'intégration du STARWEB dans le processus de maîtrise du risque de contrepartie. Nous avons pu définir et présenter l'outil de notation SG. Nous avons également pu présenter quelques-unes de ses modalités de fonctionnement. Après une petite étude menée, nous avons pu apporter quelques critiques au STARWEB. Les propositions que nous avons faites en vue d'améliorer la notation au sein de la Société Générale de Banques au Cameroun nous ont permis d'apporter à cette entité notre contribution à la création de sa valeur ajoutée. Toutefois, il reste vrai que l'ensemble de l'équipe basée à Paris au siège du Groupe Société Générale, travaillant sur le STARWEB effectue un travail très satisfaisant. En effet l'outil demeure tout à fait pertinent. Seule son adaptation à notre contexte (contexte camerounais) peut être revu. Le système de notation répond parfaitement aux exigences en matière de risque (exigence de Bâle), mais également, l'algorithme mathématiques construit derrière semble très solide et intègre suffisamment dans la notation les différentes sources de risque.

CONCLUSION DEUXIEME PARTIE

Au terme cette deuxième partie de notre travail, nous avons cherché à toucher du doigt la notation de la contrepartie en vue de la mesure puis de la maîtrise du risque de contrepartie. Premièrement, nous avons présenté cette banque ainsi que la manière dont elle appréhende et gère ses risques de contreparties. En second lieu, nous avons insisté sur la notation interne élaborée à travers l'outil STARWEB et faisant partie du processus d'appréciation du risque de contrepartie. Nous avons sélectionné un échantillon de dossier en défaut sur lequel nous avons travaillé en vue d'apprécier la pertinence des notes données par le Starweb. A l'issu de l'étude nous avons tiré la conclusion selon laquelle l'outil STARWEB est un outil de notation interne solide et pertinent dans son ensemble mais dans son application au sein de la filiale Camerounaise, certains critères devraient être pris en compte du fait de la disparité des environnements sud-nord. Nous avons alors évoqué comme critique la classification des entreprises en Grandes et petite et moyenne comme limite à l'application correcte de cet outil dans l'environnement Camerounais. Nous avons également évoqué le seuil du Chiffre d'affaire pour lequel l'entreprise doit faire l'objet d'une notation comme limite au système de mesure du risque de contrepartie au sein de la SGBC. Cette partie de notre travail s'est achevée par une série de propositions en vue d'améliorer les perspectives d'utilisation de l'outil STARWEB au sein de la SGBC.

CONCLUSION GENERALE

Le secteur bancaire Camerounais a connu de profondes mutations ces dernières années. Comme l'attestent notamment la restructuration de plusieurs banques, le désengagement de l'Etat, la forte implication des privés et la concurrence vive entre les banques, particulièrement sur certains segments d'activité, comme le prêt aux entreprises. Ces mutations sont source de préoccupation et exigent que les banques se dotent d'instruments de gestions fiables pouvant assurer l'atteinte de leur objectif et leur pérennité. Nous pouvons à présent affirmer que les objectifs et les stratégies des banques commerciales, sont plus que jamais orientés vers la maîtrise du risque de crédit. Les mesures prises par les autorités de banque pour encadrer la notion de risque de contrepartie d'une part et d'autre part pour sanctionner en cas de non-respect, obligent les dirigeants de banques à un minimum de diligence en matière de risque de contrepartie.

Les crises rencontrées par le passé, qu'elles soient nationales (années 80) ou internationales (crise de 2007) sont autant d'évènements détruisant le système financier et donc impactant sur les activités bancaires. Elles engendrent des récessions économiques et doivent donc être plus que jamais évitées à travers une gestion idoine du crédit (facteur de réussite d'une banque qui se veut universelle).

Notre premier chapitre nous permis de situer l'activité bancaire afin de saisir l'importance de la maitrise du risque de contrepartie. En effet il en est ressorti que l'activité de crédit est elle-même au coeur de la notion de risque de crédit. Aujourd'hui, la plupart des banques ont fait des efforts et des progrès énormes dans plusieurs domaines pour atteindre leurs objectifs de rentabilité ou leurs impératifs de compétitivité. Cependant la rentabilité allant de pair avec la notion de risque, ces évolutions ont pour beaucoup provoquées les profondes mutations du secteur au cours des vingt dernières années.

Il n'est plus un secret pour personne, le risque de crédit est la cause première des scandales et faillites bancaires. Le premier chapitre de notre travail a également permis d'illustrer les efforts déployés par les autorités bancaires nationales, sous régionales et même internationales pour prévenir le risque de contrepartie. En effet, afin de l'encadrer, la réglementation internationale (diligentée par le Comité de Bâle) et la COBAC attachent, depuis de très longues années une attention toute particulière à sa modélisation, son évaluation, mieux sa gestion. Aussi, tout au long de notre étude, nous nous sommes penchés sur la question de « LA MAITRISE DU RISQUE DE CREDIT PAR LA NOTATION INTERNE». Pour mener à bien cette étude, nous nous sommes fixé comme objectifs d'analyser les pratiques de la SOCIETE GENERALE DE BANQUES AU CAMEROUN en la matière et de proposer des solutions au vue des lacunes constatées. La problématique est axée sur la mise en évidence du degré de pertinence du STARWEB dans la mesure du risque de contrepartie à la SGBC. La méthodologie que nous avons adoptée pour ce faire est une étude de cas. Elle a consisté à analyser de façon approfondie les données diverses dans le domaine spécifique de la maîtrise du risque de crédit et, à confronter les informations recueillies à la Société Générale de Banques au Cameroun à celles contenues dans la littérature explorée. Tout ceci dans l'optique d'apprécier la fiabilité des données ressortant du STARWEB et d'en apporter des pistes de solutions en cas de non-conformité.

Parvenu au terme de cette étude, nous pouvons affirmer que notre objectif a été atteint.

Nous avons défini le risque de contrepartie comme étant risque qu'un débiteur fasse défaut ou que sa situation économique se dégrade au point de dévaluer la créance que l'établissement détient sur lui.

Pour s'assurer que les demandeurs de crédit honoreront leurs engagements à terme, nous avons dans la première partie de notre travail, procédé tour à tour à une étude et évaluation du risque de crédit, à une analyse des dossiers de crédit et enfin à la présentation des différentes méthodes utilisées telles que le rating externe (Moody's, Fitch, S&P) le rating interne (KMV, Credit Metric...) et les modèles expert de rating (Raroc, Cvar...).

En effet, de la prévention du risque de crédit par Société Générale de Banques au Cameroun à sa mesure proprement dite, il s'est dégagé que : la maîtrise du risque de contrepartie à la SGBC est basée essentiellement sur :

· Un diagnostic économique de l'activité de l'entreprise

· Une analyse financière des documents financiers de synthèse retraités

· Une appréciation de la relation avec le client basée sur l'ensemble des mouvements, que confie le client les éventualités d'impayés rencontrées et le pourcentage de participation dans les crédits du client.

· Une étude approfondie de la demande du client et de la cohérence de celle-ci avec son réel besoin.

· Une appréciation qualitative de la contrepartie par l'outil Starweb.

En outre, comme moyen de se prémunir contre le risque de crédit, Société Générale de Banques au Cameroun s'entoure des garanties suffisantes pour ne pas compromettre les normes prudentielles en matière des fonds propres tels que recommandées par la COBAC.

Toutefois, comme nous l'avons présenté dans la deuxième partie de notre travail, les données et mécanismes permettant de mesurer le risque de contrepartie présentent quelques insuffisances qui compromettent la qualité et la fiabilité des décisions de crédit.

Nous avons au chapitre 3 présenté le cadre de notre étude en insistant le processus de maîtrise du risque de contrepartie au sein de la SGBC. Le chapitre 4 nous a permis de relever la non adéquation du logiciel STARWEB et des techniques de notation avec l'environnement dans lequel les informations sont disponibles. En effet, l'appréciation de l'entreprise en vue de lui octroyer une note se fait sur la base des données financières et non financières de cette dernière dans un environnement identique aux entreprises nord-américaines, européennes et asiatiques dont les réalités sont sans aucun doute très loin de celles des entreprises africaines et plus spécialement camerounaises. Aussi, il serait mieux de préciser que ce logiciel ne prend pas judicieusement en compte toutes les catégories d'entreprises.

Face à cela, nous avons proposé dans un premier temps un tableau pouvant permettre de définir la typologie des entreprises dans l'environnement camerounais afin d'affiner les différents modèles économiques prévus par le STARWEB. Nous avons par la suite attiré l'attention sur le fait que certaines données du logiciel ne sont pas clairement perçues. De plus il faudrait adjoindre d'autres données, mesurant également le risque, afin d'améliorer davantage la note.

L'analyse des projets quant à elle n'est pas intégralement intégrée dans le logiciel. Nous avons suggéré d'insérer dans le logiciel une rubrique permettant de noter la contrepartie en fonction de son recours aux experts pour l'accompagner dans la préparation des projets. Ainsi la certification des documents prévisionnels pourra conforter le banquier.

Pour ce qui est de la notation systématique des clients sollicitant un concours, nous avons proposé une révision du processus afin d'assurer que l'ensemble des clients fasse l'objet d'une immatriculation et par la suite d'une notation en fonction du chiffre d'affaire seuil que nous avons réaménagé.

Notre étude comporte certaines limites, notamment la restriction de notre échantillon d'étude aux entreprises en défaut et immatriculées. De plus nous n'avons pu effectuer un test de conformité sur l'outil. En effet il aurait été appréciable de noter une contrepartie qui n'avait pas été notée mais arrivée en défaut afin de voir quelle note le logiciel lui aurait attribué. Nous avons également rencontré dans cette étude comme limite le fait que nous nous sommes limités à présenter les méthodes d'analyse financière classique et les critères de gestion et de limitation de risques, bien que d'autres méthodes d'appréciation de la pertinence des outils existent. Cependant, cela ne réduit en rien l'importance des résultats obtenus lors de notre étude. En effet, nous restons convaincus que les suggestions faites, contribueront à l'amélioration de la notation interne de la contrepartie. Certains compléments d'outils et ajustements proposés ont retenu l'attention des responsables de la Société Générale de Banques au Cameroun et sont actuellement utilisés dans le processus d'octroi de crédit aux entreprises.

Au total, une intégration du système de notation de la Société Générale de Banques au Cameroun dans l'environnement camerounais apporterait des précisions en terme de mesure du risque de contrepartie.

Etant au centre de la réforme du ratio de solvabilité par le Comité de Bâle, le risque de crédit, sera désormais dans un avenir proche considérablement mieux pris en compte par les banques. Grâce à la notation interne et à une meilleure allocation des fonds propres, la gestion du risque de crédit s'en trouvera affinée et permettra un avantage compétitif ou une différenciation pour ceux qui auront les meilleurs systèmes de notation interne.

Le groupe Société générale s'inscrit dans cette logique, et sa démarche reste perfectible et mérite d'être revisitée pour prendre en compte certains impératifs liés à une gestion optimale du risque de crédit dans les pays en voie de développement.

Le Groupe Société Générale en général, et en particulier Société Générale de Banques au Cameroun dispose d'atouts considérables en la matière au regard des pratiques de gestion des risques du Groupe. Disposer d'outils de suivi fondés sur des systèmes automatisés, au niveau du Groupe et analyser le portefeuille de crédits, en fonction des risques a véritablement ouvert la voie à une véritable expertise au Groupe.

Les questions comme la diversification du portefeuille (par industrie, par secteur et par zone géographique) doivent néanmoins être prises en compte au niveau des filiales implantées dans les pays en voie de développement.

Etant donné que la mise en oeuvre des différents outils permettant d'aboutir à un tel système de mesure du risque de contrepartie est un processus qui peut s'avérer long, et couteux, il paraît opportun pour les banques qui veulent prendre de l'avance sur leurs concurrents de démarrer au plus vite la mise en place d'un processus. Le projet commence par la mise en place d'un rating interne fiable.

Notre travail nous a permis de nous rendre compte que les outils et méthodes d'analyse et de mesure du risque de crédit par les banques sont divers et évolutifs. En matière de crédits aux entreprises, ils dépendent des informations financières et non financières produites par ces dernières. Face à tous ces éléments, nous pensons qu'il convient de s'interroger également sur la qualité des informations financières et non financières fournies dans les environnements comme les nôtres, par les entreprises dans le seul but de susciter une réponse positive à toutes leurs sollicitations de crédits.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES :

· CHRISSOS et GILLET R. (2004) Décision d'investissement, éd Economica, Paris, 489 pages.

· VERNIMMEN P (1997) , Finance d'entreprise, analyse et gestion, édition DALLOZ, 385 pages.

· MOURGUES N. (1993), Financement et cout du capital de l'entreprise, éd Economica Paris, 400 pages.

· MOURGUES N. (1995), L'évaluation des investissements, éd Economica, Paris, 389 pages.

· MASSE P. (1968), Le choix des investissements, critères et méthodes, éd Dunod, Paris, 456 pages.

· MAGUE (1983), Le risque bancaire dans la distribution de crédit aux PME, éd Clet, Paris, 432 pages.

· MASSON J. (1984), Les crédits bancaires aux entreprises, éd Clet, Paris, 312 pages.

· PORTRAIT R. et NOUBEL P. (1996), Les décisions financières dans l'entreprise, méthodes et applications, Presses Universitaires de France, 457 pages.

· LAVAUD R. et ACBAUT J. (1982), Ratios et gestion de l'entreprise, éd Dunod, 298 pages.

ARTICLES ET REVUES

· TCHAKOUNTE N. et BITA A. (Octobre 2009), « La réforme du secteur bancaire camerounais » Revue africaine de l'Intégration, Vol. 3. No. 2,

· COSTISOR M. (Octobre 2006), Thèse : Comment apprécier le risque d'illiquidité dans le système bancaire

· HAMISULTANE Hélène (Décembre 2008), « Modèles de gestion du risque de crédit » Alphedra, document N°1

DOCUMENTATIONS PROFESSIONNELLES

· Memo stagiaire Société Générale: porter un jugement sur l'entreprise, volume I

· Memo stagiaire Société Générale: porter un jugement sur l'entreprise, volume II

· Guide d'accueil à la Société Générale de Banques au Cameroun

SITES INTERNET

· www.bceao.int

· www.beac.int

· www.africa-union.org/root/ua/Newsletter/EA/Vol3No2/Doc203%20La%20Reforme.pdf

· www.google.fr

· www.wikipedia.org

· www.memoireonline.com

· http://www.bis.org/speeches/sp100921_fr.pdf

· Intranet/SGBC/

· http://www.societegenerale.com

ANNEXES

LISTE DES ANNEXES PAGE

ANNEXE 1 : PRESENTATION DES RISQUES RELATIFS AU LIGNES COURT TERME vi

ANNEXE 2 : MODELE STRUCUTUREL DE MERTON (1974) vii

ANNEXE 3 : NOTICE ECONOMIQUE (MODELE SOCIETE GENERALE) viii

ANNEXE 4 : ORGANIGRAMME SOCIETE GENERALE DE BANQUE DU CAMEROUN xi

ANNEXE 5 : EVOLUTION DE LA SURVEILLANCE PRUDENTIELLE xvi

ANNEXE 6 : REPARTITION DES RISQUES DANS LA CONCEPTION Mc Donough xvii

ANNEXE 7 : NOTICE FINANCIERE : Bilan, compte de résultat, ratios et synthèse xviii

ANNEXE 8 : RATIOS PERTINENTS D'ANALYSE ET SIGNIFICATIONS xxvii

ANNEXE 9 : FICHE DE STATISTIQUE DE LA SOCIETE GENERALE xxviii

ANNEXE 10 : RISK ASSESMENT ET DEMANDE DE NOTIFICATION xxix

ANNEXE 11 : DETERMINATION DE LA LAD xxxiii

ANNEXE 12 : DELEGATION DE POUVOIR DECISIONNEL xxxiv

ANNEXE 13 : NOTES STARWEB, SIGNIFICATIONS ET CORRESPONDANCE MOODY'S xxxv

ANNEXE 14 : PROCESSUS GLOBAL DE NOTATION SUR STARWEB xxxvi

ANNEXE 15 : FICHES DES CENTRALISEES xxxvii

ANNEXE 16 : NOTATION DES TRANSACTIONS PAR LE STARWEB xxxix

ANNEXE 17 : QUESTIONNAIRES ECONOMIQUES DANS LE STARWEB xl

ANNEXE 1:  PRESENTATION DES RISQUES RELATIFS AUX LIGNES COURT TERME

OFFRE DE CREDIT

NATURE DES RISQUES

Facilité de caisse ou de découvert

Transformation en découvert permanent

Crédit de trésorerie court terme

Transformation en crédit à moyen terme

Avance de trésorerie / Crédit de trésorerie de campagne / Crédit-relais

Si les fonds attendus ne sont pas arrivés au terme du contrat, le banquier n'a pas de recours

Escompte de papier commercial

Risque que le tiré et le cédant soient défaillants tous les deux

Cession de créances professionnelles

Risque de non-recouvrement pour le banquier

Mobilisation de créances nées sur l'étranger

Risque de non-recouvrement lié aux risques de fraude, de financement fictif ou de remise en cause de la garantie (cession ou nantissement de la créance mobilisée)

Aval

Risque que le compte courant ne présente pas le provision suffisante

ANNEXE 2: Modèle structurel de Merton (1974)

Le modèle de Merton (1974) s'est inspiré du modèle développé par Black et Scholes (1973) pour valoriser les options sur actions.

Les hypothèses du modèle de Merton sont :

· L'entreprise est financée par une émission d'obligations (zéro-coupon à maturité T et de valeur nominale X) et une émission d'actions.

· Les actions ne versent pas de dividendes.

· Le taux d'intérêt sans risque est constant.

· La valeur des actifs de la firme est modélisée par un brownien géométrique.

Comme les valeurs des actifs ne sont pas observables, elles doivent être estimées à partir des valeurs boursières de l'entreprise.

· Le défaut est lié seulement à la date de maturité de l'obligation.

Dans le modèle de Merton, la valeur VE boursière de l'entreprise est égale à celle d'une option d'achat (ou call) sur les actifs VA de la société de prix d'exercice X égal à la dette totale : VE = max (VA-X, 0). L'option d'achat est valorisée par la formule de Black et Scholes (1973).

Si la valeur des actifs est inférieure à celle de la dette à maturité T (VA, T<X), l'entreprise est

en défaut et on a VE,T = 0 sinon on a VE,T = VA,T - X.

ANNEXE 3:  NOTICE ECONOMIQUE

 

LOCAL

FICLI

N° Client 

 
 

N° Groupe 

 
 

LOGO et NOM IMPLANTATION

NOTICE ECONOMIQUE

Agence :

Code agence : Etablie à la date du

Raison sociale :

Groupe dont la société fait partie

Adresse :

Secteur de Suivi : (Cf Ficli web)

N° Tél :

 

Date d'entrée en relations :

Rédacteur :

 
 

Forme de la société :

Objet principal :

Siège Social :

Historique succinct : raisons de la création de l'entreprise, différentes étapes de son évolution...

Evolution du capital :

Année

Evolution

Type *

Géographie**

 
 
 
 

* indiquer si les augmentations de capital ont eu lieu en numéraires (N) ; par incorporation de réserves (R) ; de compte courant(CC) ; fusion (F) ; absorption (A) ; réduction puis augmentation (RA) ;

**si groupe joindre un organigramme

Principales filiales et participation**

Date Création/ou acquisition

Nom

localisation

Activité

% détenu

 
 
 
 
 

LE CLIENT EST FILIALE D'UN GROUPE : Il faut détailler la relation existant entre la maison mère et la filiale : la filiale fournit des produits et des services qui constituent la matière première des activités du groupe ? La filiale a des produits ou/et des services qui représentent une part importante des activités du groupe ? La filiale joue un rôle clé dans la distribution des produits et des services du groupe ? Le groupe a, par le passé, démontré sa volonté de soutenir des filiales en difficultés ? l'image du groupe est fortement dépendante de l'existence de la filiale ? Existence d'une lettre d'intention ?

ACTIVITE / MOYENS DE PRODUCTION

REPARTITION DE L'ACTIVITE

Principales productions

% du CA

Répartition géographique des ventes

% CA

 
 
 
 
 
 
 
 
Produit(s) ou prestations commercialisé(e)(s) par l'entreprise

La société est-elle monoproduit ou diversifiée ? pérennité du produit ? caractéristiques et risques spécifiques. Phase(s) du ou des produit(s) dans le cycle de croissance, capacité de l'entreprise à innover ...Savoir faire ?

Caractéristiques secteurs et marchés / Concurrence

Le marché est-il : porteur ?concurrentiel ?cyclique ? Y-a-t-il un leader ? zones d'influence ? (régionale, nationale, internationale)  Y a-t-il des barrières à l'entrée ? Type de clientèle et risques spécifiques ? facturations en devises ? Saisonnalité du marché...

Spécificités du secteur d'activité : approvisionnements, débouchés, contraintes (écologiques, législatives), menaces (entrée de nouveaux concurrents, arrivée de produits de substitution, influence de l'évolution technologique...)

Position de l'entreprise dans son secteur sur sa zone d'influence

(En fonction du positionnement de l'entreprise sur ces marchés)

PRINCIPAUX SIEGES D'EXPLOITATION : Préciser : propriété (P) location (L) Crédit-bail (CB)

Situation des usines (villes ou pays)

Situation des principaux points de vente (villes ou pays)

 
 
Situation locaux administratifs
 
 
 

Eventuellement description succincte et valeurs estimatives

MOYENS DE PRODUCTION

Description du parc machine - organisation géographique - Niveau d'informatisation et d'intégration informatique de l'entreprise - Description des outils de gestion existant- technologies utilisées

CYCLE(S) D'EXPLOITATION

Exposition au risque de change, prix et taux :
Sur la matière première, les marchandises ou les ventes
Approvisionnements

Principaux fournisseurs, délais et modalités de règlement-

Fabrication

Etapes de fabrication du produit

Temps de fabrication du produit

Mode de production utilisé (à la commande, en série, en continu)

Commercialisation

Modes de distribution

Modes de communication (marketing)

Qualité de la base clients (large et diversifiée, concentrée, très concentrée)

Pouvoir de négociation des clients

Principaux clients, délais et modalités de paiement

L'entreprise a-t-elle souscrit une assurance sur les clients ?:

MOYENS HUMAINS

PRINCIPAUX DIRIGEANTS Fonctions

NOMS PRENOMS

Année

naissance

Clients

ou non

 
 
 
 
 
 
 
 

Souligner les personnes influentes dans le cadre des relations bancaires

Concernant le (les) dirigeants, préciser leur profil, formation, expérience et compétence :

(Pour les affaires familiales, évoquer les problèmes successoraux)

Autres affaires dans lesquelles les dirigeants ont des intérêts
Autres fonctions importantes des principaux dirigeants
Le personnel : effectif - répartition de l'effectif selon les différentes fonctions de l'entreprise (gestion - production - commercialisation) - évolution depuis les dernières années - la politique sociale - climat social ? Formation ? Modes de recrutement ? Pratique de flexibilité du travail ? Modes de rémunération ?

Compétences spécifiques ? (joindre éventuellement un organigramme) ...

DIAGNOSTIC ECONOMIQUE

 

OPPORTUNITES

MENACES

Secteur et Marché

 
 
 

FORCES

FAIBLESSES

Entreprise

PRODUCTION

COMMERCIALISATION

GESTION

 
 

STRATEGIE DE L'ENTREPRISE

ANNEXE 4: ORGANIGRAMME SOCIETE GENERALE DE BANQUE DU CAMEROUN

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

AUDIT

 

 

DIRECTION GENERALE ADG+DGA

 

 

COMMUNICATION

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 

DIRECTION DE L'EXPLOITATION

 

DIRECTION DES RISQUES

 

SECRETARIAT GENERAL

 

DIRECTION FINANCIERE

 

DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES

 

 

 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

CENTRE COMPTABILITE REPORTING DOUALA

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

CENTRE INFORMATIQUE DE DOUALA

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TITRE: ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION GENERALE SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR 2011

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

DIRECTEUR DES RISQUES

 

 

 
 
 
 

 

 
 
 
 
 

 

 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 

DIRECTEUR ADJOINT

 
 
 
 
 
 

CONTRÔLE PERMANENT

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 

 

 

JURIDIQUE

 
 

PCA

 

 

LAB

 

 

 
 
 

 

 
 

 

 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 

 

 

CONTENTIEUX RECOUVREMENT

 
 

RISQUE OPERATIONNEL

 

 

SURVEILLANCE PERMANENTE

 

 

 
 
 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

RISQUE CONTREPARTIE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TITRE: ORGANIGRAMME DU SECRETARIAT GENERAL SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR 2011

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DIRECTION FINANCIERE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 
 
 
 
 

CONTRÔLE DE GESTION

 

TRESORERIE

 

COMPTABILITE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TITRE: ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION FINANCIERE SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR 2011

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 
 

FORMATION

 

CARRIERES

 

ADMINISTRATION

 

ETUDES

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TITRE: ORGANIGRAMME DES RESSOURCES HUMAINES SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR 2011

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

SECRETARIAT GENERAL

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 

 

 
 

 

 
 
 
 
 

 

 

DIRECTION DES OPERATIONS

 

 

 
 

 

 
 

 

 
 
 
 

 

 
 
 

 

 
 

INFORMATIQUE ET ORGANISATION

 

LOGISTIQUE

 
 
 

 

 
 
 

 

 
 
 
 
 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 
 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 
 
 
 

 

 
 
 
 

BACK OFFICE CLIPRI

 

BODD

 

SERVICE ETRANGER

 

CAISSE PRINCIPALE

 
 

MAINTENANCE COURIER IMMOBILISATION

 

 

ACHATS

 
 
 
 
 
 

 

 
 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 

 

 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SUPERVISEUR FRAIS GENERAUX ECONOMAT

 

 

ARCHIVES

 

 
 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

PRETS

 

PRODUITS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TITRE: ORGANIGRAMME DU SECRETARIAT GENERAL SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR 2011

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

DIRECTION DE L'EXPLOITATION

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 
 
 
 

 

 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

AGENCE ENTREPRISE

 

 
 
 

 

 

MARKETING OPERATIONNEL ET QUALITE

 

 

 
 

CLIENTELE PRIVEE

 
 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 
 

 

 
 
 
 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 
 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 
 
 

VISAS CCD

 

GRANDES ENTREPRISES

 

SERVICE BANQUE

 

PME

 

CALL CENTER

 

MARKETING

 

QUALITE

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CLICOM BALI

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

MONECTIQUE + WESTERN UNION

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

ANIMATION

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

CLICOM YAOUNDE

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

AGENCES

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CLICOM OUEST

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CLICOM NORD

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TITRE: ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DE L'EXPLOITATION SOURCE: LIVRET D'ACCEUIL SGBC MISE A JOUR 2011

 
 

20/10/2005 Par : M. Bouchet - FMIT

Tiré de : Les enjeux de Bâle II

1ère application

Ratio Mc Donough

2007

Abandon du

ratio Cooke

2006

Directive

Européenne

2004

2003

Version finale

Ratio Mc Donough

2002

2001

1999

1861

Avt 1837

1988

Ratio Cooke

National Bank Surveillance System

Banking Act

Période du Charter System

1975

1933

1824

Suffolk bank

Free Banking

Nouveau cycle

de consultation

1ère version de

l'accord de Bâle II

ANNEXE 5:  Evolution de la surveillance prudentielle

ANNEXE 6: REPARTITION DES RISQUE DANS LA CONCEPTION Mc Donough

Source : Manuel de formation des stagiaires de la SGBC

ANNEXE 7: Notice financière : Bilan compte de résultat, ratio et synthèse

A) ACTIVITE

 

% Evol.

Part export

 

Fr.Pers.

 

Taux de

 

EXERCICES

du CA ht

du CA ht(%)

CA ht / Effecif

/ Effectif

VA / Eff.

marque

 

---------------

-------------

---------------

-----------------------------------------------

---------------

-------------

---------------

 

Normes

(>Tx infl.)

 

(en M FCFA)

(En M FCFA)

(En M FCFA)

 

 

31/12/2007

 

0,0%

 
 
 

16,5%

 

31/12/2008

-15,1%

0,0%

 
 
 

13,3%

 

31/12/2009

-22,1%

0,0%

 
 
 

15,1%

 

 
 
 
 
 
 

 

B) RENTABILITE

EXERCICES

Frs Per/VA

EBE/CA HT

Coût des capitaux

Fr. fin/CA Ht

Résult. Net

CAF

 

 

(%)

(%)

empruntés (%)

(%)

/ CA HT (%)

/ CA HT (%)

 

---------------

-------------

---------------

-----------------------------------------------

----------------

---------------

----------------

 

Normes

 
 

(< 20 %)

(<4-5 %)

 

(>5%)

 

31/12/2007

-20,5%

2,4%

NA

0,2%

0,9%

#REF!

 

31/12/2008

-28,5%

1,4%

4,0%

0,3%

0,6%

#REF!

 

31/12/2009

-34,8%

1,6%

5,6%

1,0%

0,7%

#REF!

 

 
 
 
 
 
 

 

C) STRUC. FINANCIERE

EXERCICES

Cap. Prop.

Actif Cir

Ratio de liquidité

DCT/CA HT

DLMT / CAF

End. Tot/Fds

 

 

/ Cap Per.

/ DCT

(FRN/ FR Brut)

 
 

Propres

 

---------------

------------

-------------

-----------------------------------------------

----------------

---------------

----------------

 

Normes

(>=50%)

(>= 120 %)

(>= 5%)

(Max 3 mois)

(Max 3 ans)

(<= 3)

 

31/12/2007

100,0%

86,0%

6,2%

0,1

#REF!

13,9

 

31/12/2008

100,0%

94,7%

4,2%

0,1

#REF!

11,5

 

31/12/2009

91,0%

97,4%

0,4%

0,4

#REF!

23,1

 

 
 
 
 
 
 

 

D) GEST° COURANTE

EXERCICES

FRN/CA

B.F./CA

Trésorerie nette / CA

Délai Fourn.

Délai Clients.

STOCKS/

 

 

(J CATTC)

(J. CATTC)

(EN J. TTC)

(EN J. TTC)

(EN J. TTC)

CA TTC

 

---------------

------------

-------------

-----------------------------------------------

----------------

---------------

----------------

 

Normes

 
 
 

(> del. Clt)

(<90 J & d.Frs)

(<30-120 J)

 

31/12/2007

6,6

68,3

-61,7

-47,8

13,7

82,9

 

31/12/2008

3,3

28,8

-25,5

-13,8

-4,3

60,8

 

31/12/2009

0,7

-16,3

0,0

-43,0

-3,9

106,2

BILAN ACTIF

 
 
 
 
 
 

en monnaie locale - milliers - 000

code ISO devise

XAF

 
 
 
 

Bilan simple non audité

31/12/07

%

31/12/08

%

31/12/09

%

Nombre de mois de l'exercice :

12

struct.

12

struct.

12

struct.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

0

0%

0

0%

0

0%

 

 

 

 

 

 

 

Fonds commerciaux

0

0%

0

0%

0

0%

Frais d'établissement

0

0%

0

0%

0

0%

Brevet, licences, logiciels

0

0%

0

0%

0

0%

Frais de recherche et de développement

0

0%

0

0%

0

0%

Primes de remboursement des obligations

0

0%

0

0%

0

0%

Autres immobilisations incorporelles

0

0%

0

0%

0

0%

- Amortissements

 

 

 

 

0

0%

 

 

 

 

 

 

 

IMMO. CORPORELLES NETTES

528 078

3%

355 360

3%

244 802

1%

Installations & Agencements... (Brut)

0

0%

0

0%

0

0%

Matériels, équipement... (Brut)

340 244

2%

254 964

2%

1 084 511

5%

Matériel de transport (Brut)

187 834

1%

100 396

1%

198 620

1%

Terrain (Brut)

0

0%

0

0%

0

0%

Bâiment (Brut)

0

0%

0

0%

0

0%

Autres immobilisations corporelles (Brut)

0

0%

0

0%

0

0%

- Amortissements

 

 

 

 

-1 038 329

-5%

 

 

 

 

 

 

 

IMMOBILISATIONS FINANCIERES

215 489

1%

151 722

1%

136 177

1%

Titres de participation

0

0%

0

0%

0

0%

 

 

 

 

 

 

 

Autres immobilisations financières

215 489

1%

151 722

1%

136 177

1%

- Amortissements

 

 

 

 

0

0%

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL DES IMMOBILISATIONS

743 567

4%

507 082

4%

380 979

2%

 

 

 

 

 

 

 

STOCKS

12 970 789

64%

9 523 489

74%

15 284 157

71%

Matières premières

0

0%

0

0%

0

0%

Produits et travaux en cours

0

0%

0

0%

0

0%

Produits finis

0

0%

0

0%

0

0%

Autres marchandises

12 970 789

64%

9 523 489

74%

15 284 157

71%

 

 

 

 

 

 

 

- Provision pour dépreciation de stocks

 

 

 

 

0

0%

 

 

 

 

 

 

 

REALISABLE

4 357 485

22%

2 685 564

21%

5 696 340

26%

Fournisseurs - avances & acomptes

1 151 090

6%

833 396

6%

409 691

2%

Clients & comptes rattachés

679 675

3%

167 345

1%

2 942 832

14%

Sociétés apparentées & C.C.A.

 

 

 

 

 

 

Débiteurs divers & régularisations

 

 

 

 

 

 

Personnel, Etat, Org sociaux....

 

 

 

 

 

 

Actif circulant H.A.O.

0

0%

0

0%

0

0%

Autres Créances

2 526 720

13%

1 684 823

13%

2 343 817

11%

- Provision

 

 

 

 

0

0%

 

 

 

 

 

 

 

LIQUIDITES

2 080 114

10%

179 617

1%

176 983

1%

Valeurs mobilières de placement

0

0%

0

0%

0

0%

Disponible

2 080 114

10%

179 617

1%

176 983

1%

Valeurs à encaisser

0

0%

0

0%

0

0%

Autres Poste

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHARGES CONSTATEES D'AVANCE

 

 

 

 

 

 

NON VALEURS DIVERSES

 

 

 

 

 

 

COMPTE DE REGUL. ACTIF

 

 

 

 

 

 

ECART DE CONVERSION-ACTIF

0

0%

0

0%

0

0%

TOTAL DE BILAN

20 151 955

100%

12 895 752

100%

21 538 459

100%

 
 
 
 
 
 
 

HORS BILAN

0

 

0

0%

0

NA

Engagements reçus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 

FONDS DE ROULEMENT

91 117

0%

521 603

4%

1 211 714

6%

BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

-1 988 997

-10%

4 520 561

35%

12 599 966

58%

TRESORERIE NETTE

2 080 114

10%

-3 998 958

-31%

-11 388 252

-53%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Commentaires :

BILAN PASSIFen monnaie locale - milliers - 000XAF Bilan simple non audité

31/12/07%31/12/08%31/12/09%

Nombre de mois de l'exercice :

12struct.12struct.12struct.

FONDS PROPRES

834 684 4%1 028 685 8%1 448 935 7%

Capital & primes d'émission

200 000 1%200 000 2%200 000 1%

Actionnaires capital non appelé

0 0%0 0%0 0%

Réserve de réévaluation

0 0%0 0%0 0%

Autres réserves

40 000 0%40 000 0%40 000 0%

Report à nouveau

504 434 3%594 684 5%788 685 4%

Subventions d'investissement

0 0%0 0%0 0%

Provisions (à caractère de réserves)

0 0%0 0%0 0%

Autres postes              RESULTAT NON DISTRIBUE

90 250 0%194 001 2%420 250 2%

INTERETS MINORITAIRES              QUASI FONDS PROPRES

0 0%0 0%0 0%

a préciser                     RESSOURCES PROPRES

834 684 4%1 028 685 8%1 448 935 7%

        IMPOTS DIFFERES       DETTES A MOYEN ET LONG TERME

0 0%0 0%143 758 1%

Emprunts obligataires       Dettes de créditbail & contrats assimilés

0 0%0 0%0 0%

Sociétés apparentées & C.C.A.       Autres dettes à plus d'un an

0 0%0 0%143 758 1%

Emprunt

0 0%0 0%0 0%

        CAPITAUX PERMANENTS

834 684 4%1 028 685 8%1 592 693 7%

PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

0 0%0 0%0 0%

        DETTES A COURT TERME

19 317 271 96%7 688 492 60%8 380 531 39%

Clients - avances & acomptes

0 0%2 903 039 23%0 0%

Fournisseurs & comptes rattachés

5 120 600 25%4 641 810 36%8 250 407 38%

Dettes sociales

32 452 0%5 352 0%4 421 0%

Dette d'Etat

141 594 1%138 291 1%125 703 1%

Autres Dettes

14 022 625 70%0 0%0 0%

Dettes circulantes/autres ressources H.A.O

0 0%0 0%0 0%

Risques provisionnés

0 0%0 0%0 0%

        DETTES FINANCIERES A COURT TERME

0 0%4 178 575 32%11 565 235 54%

Part à moins d'un an des dettes à MLT       Banques & Concours bancaires courants

0 0%0 0%0 0%

Sociétés apparentées & C.C.A.       Banques, découverts

0 0%4 178 575 32%11 565 235 54%

        PRODUITS CONSTATES D'AVANCE       COMPTE DE REGUL. PASSIF      ECARTS DE CONVERSION

0 0%0 0%0 0%

TOTAL DE BILAN

20 151 955 100%12 895 752 100%21 538 459 100%

        HORS BILAN

0 0%0 0%0 0%

EENE (si hors bilan)       Garanties diverses données       Autres engagements donnés       Crédit-bail              ACTIF NET

834 684 4%1 028 685 8%1 448 935 7%

TESTS DE COHERENCE ACTIF + PASSIF

exactexactexact

Commentaires : Le poste autres dettes financières est essentiellement composé des provisions financières pour risques et charges. En en en l'abscence du détail du poste prov financières pour risques et charges nous l'avon retraité et ainsi reclassé dans le poste autres dettes financières.

COMPTE DE RESULTATen monnaie locale - milliers - 000XAF Bilan simple non audité

31/12/07%31/12/08%%31/12/09%%

Nombre de mois de l'exercice :

12struct.12struct.var./ n-112struct.var./ n-1

CHIFFRE D'AFFAIRES NET

43 964 391 100%56 411 650 100%28%66 407 205 100%18%

+ Ventes de marchandises

43 859 391 100%56 411 650 100%29%66 407 205 100%18%

+Travaux, services vendus

0 0%0 0%

 

0 0%

  +Ventes de produits fabriqués

0 0%0 0%

 

0 0%

 + Produits accessoires

105 000 0%0 0%

 

0 0%

  + Production immobilisée

0 0%0 0%

 

0 0%

 + Production ou destockage

0 0%0 0%

 

0 0%

 ACTIVITE

43 964 391 100%56 411 650 100%28%66 407 205 100%18%

- Achats

42 883 505 98%45 446 926 81%6%62 143 541 94%37%

- var, stock de matières et marchandises

-6 255 017 -14%3 447 300 6%-155%-5 760 669 -9%-267%

MARGE BRUTE

7 335 903 17%7 517 424 13%2%10 024 333 15%33%

- charges externes

6 182 543 14%6 066 062 11%-2%7 734 677 12%28%

VALEUR AJOUTEE

1 153 360 3%1 451 362 3%26%2 289 656 3%58%

+ Subventions d'exploitation reçues

0 0%0 0%

 

0 0%

  - Salaires & charges sociales

400 860 1%413 722 1%3%469 157 1%13%

- Impots, Taxes

55 408 0%254 880 0%360%207 075 0%-19%

+ Résultat sur opérations en commun          EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION

697 092 2%782 760 1%12%1 613 424 2%106%

+/- Autres produits & charges

33 242 0%256 077 0%670%10 388 0%-96%

-Dotations aux amortissements et aux provisions

198 788 0%154 602 0%-22%147 552 0%-5%

-Loyers de crédit-bail (Amortissements)          EXCEDENT NET D'EXPLOITATION

531 546 1%884 235 2%66%1 476 260 2%67%

+ Produit financiers

4 555 0%0 0%

 

0 0%

 - Intérêts & charges assimilées

87 479 0%165 529 0%89%651 588 1%294%

(dont crédit bail)         -Intérêts & autres charges financières 2         RESULTAT COURANT AVANT IMPOTS

448 622 1%718 706 1%60%824 672 1%15%

+ produits sur opérations de gestion 

0%

 

0%

    - charges sur opérations de gestion 

0%

 

0%

    + produits sur opération en capital

28 358 0%40 150 0%42%6 708

 

-83%

- charges sur opérations en capital

23 682 0%58 854 0%149%0

  + produits H.A.O.

0 0%0 0%

 

0 0%

 - charges H.A.O.

0 0%0 0%

 

0 0%

 - Dotations/Reprises provisions exceptionnelles

0 0%0 0%

 

0 0%

 + Transfert de charges

120 560 0%114 527 0%-5%175 592 0%53%

- Participation des salariés

0 0%0 0%

 

0 0%

  -Impôts sur les sociétés

483 608 1%620 528 1%28%586 722 1%-5%

RESULTAT DE L EXERCICE

90 250 0%194 001 0%115%420 250 1%117%

+ Amortissement et crédit bail

198 788 0%154 602 0%-22%147 552 0%-5%

MBA

289 038 1%348 603 1%21%567 802 1%63%

Commentaires :

(days of turnover)31/12/0731/12/0831/12/09

Stocks/CA HT 

108 62 84

Clients / CA HT 

6 1 16

Fournisseurs / Achats 

-44 -37 -48

BFR/CA HT 

-17 29 69

Fonds de Roult / CA HT

1 3 7

Tresorerie CA HT 

17 -26 -63

dettes à CT / CA 

160 50 46

Commentaires : La société est dans une phase de croissance importante de son activié (son chiffre d'affaire croît très vite). Cette phase a pour conséquence d'accroître son BFR; lequel influence négativement la trésorerie de la société (celle-ci devient très négative). Toutefois on pourrait resorber cette croissance plus que proportionnel du BFR par rapport au chiffre d'affaires et au fonds de roulement en diminuant les crédits clients aisni que le delai de rotation de stock ou encore cette société pourrait avoir recour à une restructuration de son fonds de roulement structurel. Néanmoins ces solutions doivent être mises en oeuvre sans toutefois altérer le niveau de chiffre d'affaires.Activité et RentabilitéXAF

en '000

 

31/12/200731/12/200831/12/2009 évolution
N/N-1 évolution
N/N-2Prévisions

nombre de mois

121212     

CA HT

43 964 39156 411 65066 407 20518%51%

CA : NC E.B.E.

697 092782 7601 613 424106%131% 

EBE/CA

2%1%2%   

Frais Fin Nets

82 924165 529651 588294%686%

Résultat net : NC EBE/Frais Fin Nets

8,414,732,48   

RESULTAT NET

90 250194 001420 250117%366% 

M.B.A.

289 038348 603567 80263%96%

Commentaires : La société réalise un chiffre d'affaire de plus en plus important au fil des années. Aussi elle réussi toujours à maitriser ses coûts ainsi qu'à dégager un autofinancement plutôt satisfaisant. Grosso modo, la structure de rentabilité de cette société est très bonne. En effet elle génère une rentabilité saine de ses investissements.Structure financièreXAF

en '000

 

31/12/200731/12/200831/12/2009 évolution
N/N-1 évolution
N/N-2

TOTAL BILAN

20 151 955 12 895 752 21 538 459 67%7%

IMMO NETTES

743 567 507 082 380 979 -25%-49%

FONDS PROPRES

834 684 1 028 685 1 448 935 41%74%

FP/TB

4%8%7%  

ENDET FIN NET

-2 080 114 3 998 958 11 388 252 185%ns

END.FIN.NET/FP

ns3,897,86  

Commentaires : La société tend à dépendre énormément de son banquier. En effet le découvert consenti par ce dernier dépasse légèrement le seuil de 30% du total bilan. Cette situation pourrait compromettre l'indépendance de la société et même sa rentabilité financière si les effets de levier ne sont pas utilisés à bon escient. nous pensons que la société devrait dans un premier temps essayer de couvrir le découvert (moyen de financement très onéreux) pour ensuite relancer son activité par l'autofinancement qui semble bon mais toujours insuffisant pour le niveau d'activité.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ANNEXE 8:  Ratios pertinent d'analyse et significations

 

Ratios ou indicateurs

Optimum

Signification

EBE

Positif et suffisant

L'entreprise tire une ressource de son exploitation et génère un résultat

Résultat Courant avant Impôt

Positif

Il est très probable que l'entreprise réalise ce résultat chaque année

CAF

positive

L'entreprise dégage un surplus monétaire de l'ensemble de son activité

EBE / (Activité ou Chiffre d'affaire)

croissant

L'activité de l'entreprise est davantage rentable

EBE / Charges financières

supérieur à 1 ou 2,5 selon les cas

L'EBE couvre parfaitement les charges d'endettement. Ce ratio proche de 0 signifie que l'entreprise dispose d'une marge de manoeuvre pour amortir son outil de production et faire face aux aléas.

MBA/Chiffre d'affaires

croissant

La rentabilité globale de l'entreprise suit l'évolution du chiffre d'affaire.

RN/Fonds propres

Croissant et conforme aux attentes

L'entreprise génère un bon ROE ; le résultat net est suffisant

FR

positif

L'entreprise dispose après financement de ses investissements des ressources résiduelles

Actif net

positif

L'entreprise peut supporter une perte sans entamer ses possibilités de remboursement

Actif net/Total Bilan 

25% ou 40% selon les cas

Plus fort est le ratio, plus la solvabilité est appréciable ; c'est-à-dire que l'entreprise est habileté à faire face à ses engagements à long terme.

Fonds propres/Total bilan

Dettes à terme / Fonds propres

Egale ou inférieur à 1

Le banquier ne doit pas investir plus que le propriétaire lui-même.

Dettes à terme / MBA

Inférieur à 4

Les capacités de remboursement des concours pour les banques commerciales ne devraient pas dépasser 4 ans.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ANNEXE 9: Fiche de statistique de la Société Générale

SOCIETE GENERALE DE BANQUES AU CAMEROUN

 
 
 
 
 
 
 

DIRECTION DE L'EXPLOITATION

 
 
 
 
 
 
 
 

Service Banque

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

STATISTIQUES 2008-2010

(En Milliers de XAF)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

COMPTE N° :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LIBELLES

MOUVEMENTS CREDITEURS

SOLDES MOYENS

 
 
 
 

MOIS

2007

2008

2009

2010*

2007

2008

2009

2010*

Janvier

 

7 192

5 670

5 190

 

3 399

1 808

2 007

Février

 

2 500

4 597

3 909

 

3 257

1 954

2 680

Mars

 

2 293

4 802

5 850

 

1 528

1 068

1 939

Avril

 

7 785

4 453

4 400

 

2 940

1 788

1 698

Mai

 

4 874

4 590

7 438

 

5 230

1 888

1 575

Juin

 

4 086

3 870

11 440

 

1 684

767

5 456

Juillet

 

3 117

4 197

 

 

1 279

804

 

Août

 

25 384

6 577

 

 

9 453

1 919

 

Septembre

 

2 303

1 840

 

793

576

 

Octobre

 

5 688

5 050

 

 

972

1 811

 

Novembre

 

3 056

4 110

 

 

886

552

 

Décembre

 

5 506

5 120

 

 

620

1 305

 

CUMUL

0

73 784

54 876

38 227

0

32 041

16 240

15 355

MVTS MOYENS/SOLDES MOYENS

0

6 149

4 573

9 557

0

2670

1353

3839

* 6 premiers mois

 
 
 
 
 
 
 
 

ANNEXE 10:  Risk Assesment et Demande de notification

ANNEXE 11:  Détermination de la LAD47(*)

Notes Starweb Durée du prêt Montant du prêt LAD

Max 1 an Max 1443 millions fcfa LAD

Plus de 1443 millions fcfa HLAD

1 à 4 1 an à 7 ans Max 984 millions fcfa LAD

Plus de 984 millions fcfa HLAD

7 an à 10 ans Max 328 millions fcfa LAD

Plus de 328 millions fcfa HLAD

10 an à 15 ans plus de 0 fcfa HLAD

Max 1 an Max 1443 millions fcfa LAD

Plus de 1443 millions fcfa HLAD

5+ à 5- 1 an à 7 ans Max 984 millions fcfa LAD

Plus de 984 millions fcfa HLAD

7 an à 10 ans Max 328 millions fcfa LAD

Plus de 328 millions fcfa HLAD

10 an à 15 ans plus de 0 fcfa HLAD

Max 1 an Max 656 millions fcfa LAD

Plus de 656 millions fcfa HLAD

6+ à 7+ 1 an à 7 ans Max 328 millions fcfa LAD

Plus de 328 millions fcfa HLAD

7 an à 15 ans Plus de 0 fcfa HLAD

Max 1 an Max 328 millions fcfa LAD

Plus de 328 millions fcfa HLAD

7 à 7-

1 an à 7 ans Max 197 millions fcfa LAD

Plus de 197 millions fcfa HLAD

7 an à 15 ans Plus de 0 fcfa HLAD

ANNEXE 12:  Délégation de pouvoir décisionnel48(*) opérations entreprises.

Notes Starweb Durée du prêt Montant du prêt LAD

Max 1 an Max 720 millions fcfa DIr Com

Plus de 720 millions fcfa Dir Risk

1 à 4- 1 an à 7 ans Max 500 millions fcfa Dir Com

Plus de 500 millions fcfa Dir Risk

7 an à 10 ans Max 160 millions fcfa Dir Com

Plus de 160 millions fcfa Dir Risk

10 an à 15 ans plus de 0 fcfa Dir Risk

Max 1 an Max 720 millions fcfa DIr Com

Plus de 720 millions fcfa Dir Risk

5+ à 5- 1 an à 7 ans Max 500 millions fcfa Dir Com

Plus de 500 millions fcfa Dir Risk

7 an à 10 ans Max 160 millions fcfa Dir Com

Plus de 160 millions fcfa Dir Risk

10 an à 15 ans plus de 0 fcfa Dir Risk

Max 1 an Max 330 millions fcfa DIr Com

Plus de 330 millions fcfa Dir Risk

6+ à 7+ 1 an à 7 ans Max 160 millions fcfa Dir Com

Plus de 160 millions fcfa Dir Risk

7 an à 15 ans Plus de 0 fcfa Dir Risk

Max 1 an Max 160 millions fcfa DIr Com

Plus de 160 millions fcfa Dir Risk

7 à 7-

1 an à 7 ans 100 millions fcfa Dir Com

Plus de 100 millions fcfa Dir Risk

7 an à 15 ans Plus de 0 fcfa Dir Risk

ANNEXE 13:  Notes Starweb, signification et correspondance avec les note Moody's

Notes SG

Notes Moody's

Notes S&P

Notes Fitch

Probabilité de défaut

Les Contreparties Saines

1

Aaa

AAA

AAA

0,0090%

2+

Aa1

AA+

AA+

0,0140%

2

Aa2

AA

AA

0,0195%

2-

Aa3 

AA-

AA-

0,0259%

3+

A1

A+

A+

0,0317%

3

A2

A

A

0,0363%

3-

A3

A-

A-

0,0614%

4+

Baa1

BBB+

BBB+

0,1300%

4

Baa2

BBB

BBB

0,2568%

4-

Baa3

BBB-

BBB-

0,5015%

5+

Ba1

BB+

BB+

1,1000%

5

Ba2

BB

BB

2,1248%

5-

Ba3

BB-

BB-

3,2596%

6+

B1

B+

B+

4,6123%

6

B2

B

B

7,7608%

6-

B3

B-

B-

11,4202%

Les Contreparties Sensibles

7+

Caa1

CCC+

CCC+

14,3278%

7

Caa2

CCC

CCC

20,4405%

7-

Caa3

CCC-

CCC-

27,2469%

Les contreparties en défaut

8

Ca

D

DDD

100%

9

C

DD

100%

10

D

100%

ANNEXE 14: Processus Globale de Notation Sur STARWEB

ANNEXE 15:  CENTRALE DES RISQUES ET FICHE DES CENTRALISEES

ANNEXE 16:  Notation des transactions par le STARWEB

ANNEXE 17:  QUESTIONNAIRES ECONOMIQUES DU STARWEB

· MODELE ECONOMIQUE DES GRANDE ENTREPRISE AU CAMEROUN

· MODELE ECONOMIQUE DE PME CAMEROUNAISES

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES v

INTRODUCTION GENERALE 1

PARTIE I. APPROCHE THEORIQUE DE LA NOTION DE RISQUE DE CREDIT 8

CHAPITRE.I. LE CADRE CONCEPTUEL DE LA NOTION DE RISQUE EN ENVIRONNEMENT BANCAIRE 9

SECTION I. La nomenclature des risques bancaires et définition du risque de contrepartie 9

1. Définition et classification des métiers de la banque 9

A. Définition de la banque 9

B. Classification des banques 10

2. Présentation des risques bancaires et du risques de contreparties 12

A. Définition du risque et classification des risque bancaire 12

B. Présentation du risque de contrepartie 14

SECTION II. Les sources du risque de contrepartie et ses exigences réglementaires 17

1. La source du risque de contrepartie : l'activité de crédit 17

A. Les crédits de trésorerie 18

B. Les crédits ou engagements par signature 20

2. Les exigences réglementaires du risque de contrepartie. 21

A. Les exigences de la COBAC en matière de risque de contrepartie 21

B. Les exigences de Bâle en matière de risque de contrepartie 23

CHAPITRE.II. LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR LA NOTATION 29

SECTION I. Agences de notation externe et modèles experts de notation du crédit 29

1. La notation de la contrepartie par les agences de notation externes 30

A. Présentation des systèmes des agences de notation financières 30

B. Présentation du système de notation 31

C. Utilité des notations interne pour les banques 33

2. Les modèles experts de la notation de la contrepartie 34

A. La méthode VALUE AT RISK (VAR) : 34

B. La méthode RAROC 37

SECTION II. L'analyse quantitative du risque de contrepartie par la notation interne 39

1. Credit Metrics de JP MORGAN 40

2. Le modèle KMV de Moody's 44

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE 48

PARTIE II. APPROCHE PRATIQUE DE LA MESURE ET DE LA GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE 49

CHAPITRE.III. LA SGBC : CADRE DE L'ETUDE 50

SECTION I. La Présentation de la Société Générale et de la SGBC 50

1. Présentation de la société générale (maison mère) 50

A. Création et implantation de la Société générale 50

B. Le capital et quelques chiffres clés du groupe Société Générale 53

2. Présentation de la Société Générale de Banques au Cameroun 54

A. Historique, identification et valeurs de la SGBC 54

B. Chiffres clés 2009 , plan Stratégique 2010 et Réalisations en juin 2011 56

C. Organisation interne de la SGBC 58

SECTION II. Organisation de la gestion du risque de crédit au sein de la SGBC 62

1. Analyse quantitative 63

A. Le diagnostic économique de l'entreprise et de son fonctionnement 63

B. Retraitement du bilan et compte de résultat, détermination des ratios 65

C. Analyse des SSG et de la capacité d'autofinancement 66

D. Analyse des valeurs structurelles du bilan et de la formation de la trésorerie 67

E. L'appréciation de la relation bancaire, de la demande financement et rédaction de l'analyse de crédit. 68

2. Analyse qualitative 69

A. Le starweb et les limites décisionnelles. 69

B. Le starweb, la probabilité de défaut et la définition des notes 69

CHAPITRE.IV. EXAMEN DE L'OUTIL DE NOTATION DE LA CONTREPARTIE A LA SGBC (Le Starweb) 71

SECTION I. Présentation et fonctionnement du STARWEB 71

1. Présentation du STARWEB 71

A. Objectifs 71

B. Les mesures du risque 72

C. Echelle de notation SG 73

D. Principe de notation du Starweb 73

2. Fonctionnement du STARWEB 74

A. Notation de l'activité économique et le risque pays. 76

B. Notation des données économiques 77

C. La notation de la contrepartie 78

SECTION II. Analyse critique et suggestions 79

1. Présentation de l'étude 79

2. Analyse critique du STARWEB 80

A. Critiques d'ordre opérationnelles 82

B. Critiques sur le fond 83

3. Suggestions 84

A. Sur le plan opérationnel 84

B. Sur le fond 86

CONCLUSION DEUXIEME PARTIE 90

CONCLUSION GENERALE 91

BIBLIOGRAPHIE 96

ANNEXES 98

TABLE DES MATIERES 99

* 1 TCHAKOUNTE N. et BITA A. (Octobre 2009), « La réforme du secteur bancaire camerounais » Revue africaine de l'Intégration, Vol. 3. No. 2.

* 2 De l'été 2007 à l'été 2008, les banques du monde entier ont ainsi passé pour près de 500 milliards de dollars US de dépréciations d'actifs d'après Les Echos, 2009.

* 3 Un montant de 300 milliards US de dollars de mi 2007 à mi 2008, d'après Les Echos, 2009.

* 4 Exemple : Alios Finance pour le crédit bail

Kafinvest pour le capital risque

* 5 activité par laquelle la banque met ensemble offreurs et demandeurs de capitaux en intercalant son bilan entre eux

* 6 opérations de vente d'actifs, de devises, de pierres précieuses ou encore de conseil sur la fortune ou sur des opérations d'entreprises ou encore les locations coffres

* 7 Prestations de services d'investissement de toute sorte.

* 8 Risque opérationnel proprement dit : adaptation ou défaillance imputable à des procédures, au personnel bancaire, au système interne ou à des évènements extérieurs

* 9 Risque juridique : il a pour source tout litige avec une contrepartie, résultant de toute imprécision, lacune ou insuffisance susceptible d'être imputable à la banque au titre de ses opérations

* 10 Risque transmis : prend naissance au niveau du client et transféré à la banque en sa qualité de créancier.

* 11 Sélection adverse et l'aléa moral sont hautement explicités par les études de G.Akerlof (1970)

* 12 www.memoireonline.com/analyse et gestion du risque de crédit bancaire par Abdellah SADIK Laraiki Nasr

* 13 Définition selon le vernimmen

* 14 Notion d'incertitude du fait de la non détection de l'existence d'une probabilité de défaut de la part du débiteur au moment de l'octroi du crédit

* 15 probabilité que le banquier fasse confiance à tort

* 16 Synthèse du risque lié au temps et à la confiance

* 17 Le cédant reste garant de la créance rachetée par la banque

* 18 l'affactureur se charge du recouvrement jusqu'au contentieux

* 19 l'affactureur avance le montant des créances dès leur cession par le client

* 20 le factor garantit le paiement de la créance

* 21 Le banquier reste propriétaire du bien et n'exige donc pas une autre garantie réelle.

* 22 Exemple : caution douane.

* 23 Exemple : caution provisoire de soumission, caution de bonne fin ou de bonne exécution, caution de retenue de garantie, caution d'avance de démarrage...

* 24 Source : http :fr.wikipedia.orgCCC

* 25 Perte moyenne attendue égale à probabilité de défaut multiplié par la perte en cas de défaut.

* 26 Il existe également le modèle du portefeuille à plusieurs obligations, Voir « Introduction à la gestion des risques », cours ENSAI 3ème année, Thierry, RONCAI

* 27 La matrice de transition est à interpréter avec soin car les probabilités de migration ont été déterminées en regroupant plusieurs entreprises entre elles et en mêlant plusieurs phases économiques entre elles alors que l'on sait que la probabilité de défaut est beaucoup plus élevée durant une phase de récession qu'au cours d'une période de croissance et elle est aussi beaucoup plus forte pour une PME que pour une grande entreprise).

* 28 valeur actuelle, calculée sur une durée de vie infinie des flux opérationnels futurs, générée par l'entreprise

* 29 . Cette équivalence repose sur le fait que les actionnaires ne sont pas obligés de verser la différence entre la valeur des actifs liquidés et la valeur de la dette, si elle est négative

* 30 Rapport du 7 septembre 2011 de FB Bourse, tiré de Fb-bourse.com

* 31 Coefficient d'exploitation = frais généraux : PNB

* 32 Entité basée à Paris et qui est en charge du suivi et du contrôle des risques (marchés, crédit, opérationnel) au sein des filiales de la SG implantées hors de la France

* 33 John HULL, Maxime MERLI, Christophe GODLEWSKI PEARSON, Gestion des risques des institutions financières, Education, Septembre 2007, Finance/gestion, P 145.

* 34 Les O5 forces de PORTER : la rivalité avec les concurrents actuels, la menace de nouveaux entrants, la menace de produits de substitution, le pouvoir de négociation des clients et le pouvoir de négociation des fournisseurs

* 35 SSG : soldes significatifs de gestion (CA, Activité, VA, EBE, ENE, Résultat Courant avant impôt, RN, MBA)

* 36 Marge brute d'autofinancement

* 37 Il faut retraités les mouvements créditeurs des transferts de compte à compte, des apports en capital...

* 38 On m'obtient à partir de la centrale des risques fournies pas la BEAC.

* 39 LAD : Limits Assigned Decision, Limites Décisionnelles Attribuées

* 40 PD : Probabilité de défaut

* 41 Seuil initial de notation à la mise en place du Starweb : 1 000 000 Xaf

* 42 Modèle interne : états financiers et données du marché

* 43 FC : Foreign Currency

* 44 LC : Local Currency

* 45 Professions libérales et entreprises dont le CA<500 000 Fcfa

* 46 Nous retenons comme grandes entreprises celles dont le capital est supérieur à xaf 10 000 000 Fcfa

* 47 Tout concours consenti à l'Etat, aux administrations et collectivités locales, aux institutions financières, aux entités du groupe SG, aux entreprises de négoce internationales, aux personnes ayant un lien avec la filiale ainsi que les opérations de financement structuré, d'ingénierie financière, de financement aux professionnels de l'immobilier,... restent de la compétence de BHFM

* 48 Tout concours consenti à l'Etat, aux administrations et collectivités locales, aux institutions financières, aux entités du groupe SG, aux entreprises de négoce internationales, aux personnes ayant un lien avec la filiale ainsi que les opérations de financement structuré, d'ingénierie financière, de financement aux professionnels de l'immobilier,... restent de la compétence de BHFM






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault