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Contribution à  la valorisation de boues de station d'épuration par l'appréciation d'une nouvelle méthodologie de l'essai au bleu méthylène

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par BEN ABDELMOUMENE Naà¯ma AHED MESSAOUD Leà¯la
Université des sciences et de la technologie d'Oran - Licence 2011
  

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6.5. L'OXYDATION THERMIQUE

L'oxydation thermique des boues est le traitement le plus accompli et le plus onéreux également. Choisir cette voie implique de limiter au maximum l'utilisation de réactifs pour le traitement des boues, et en particulier la chaux (abaissement du point de fusion, prise en masse, encrassement des équipements). On distingue sous cette appellation, l'incinération, la co-incinération avec des ordures ménagères (OM) et l'oxydation par voie humide (OVH). L'incinération des ordures ménagères créé trois types de résidus :

- les mâchefers, scories récupérées en fin de combustion,

- les cendres volantes, fines, entraînées par les gaz de combustion, qui sont captées par le système de dépoussiérage,

- les résidus de la déchloruration qui peuvent se retrouver mélangés avec les cendres volantes, si un dépoussiérage préalable ne précède pas le système de déchloruration.

L'oxydation par voie humide comprend plusieurs phases : une phase liquide (composés organiques dégradables), des gaz de combustion propres et des cendres en suspension dans la phase aqueuse. Seules les gaz d'incinération doivent donc faire l'objet d'un traitement de dépollution spécifique (gaz acides, métaux lourds & poussières polluantes). Mais, dans tous les cas, les HAP et les PCB sont détruits.

En matière de réglementation et pour l'incinération, rappelons l'arrêté du 25 Janvier 1991 et la circulaire de février 1997 qui imposent de nouveaux seuils de rejet au niveau des cheminées pour certains composés (gaz carbonique, acide chlorhydrique, poussières et métaux lourds) et fixent une échéance de mise en conformité en fonction de la capacité des incinérateurs. Sans entrer dans les détails, fort complexes d'ailleurs, du traitement des fumées, signalons qu'il existe au moins 3 techniques de lavage :

? voie humide : refroidissement direct suivi de dépoussiérage par lavage humide

? voie sèche ou semi-sèche : les gaz refroidis sont neutralisés par des réactifs et les poussières et sels sont éliminés par un filtre à manche ou électrostatique

? voie combinée : particules éliminées par électrofiltre ou filtre à manche et lavage humide des gaz

L'application des "normes sur les Déchets Industriels Spéciaux" génère un surcoût estimé à 15 % pour l'investissement de l'incinérateur.

6.5.1. L' incinération

Elle réalise la destruction de la matière organique des déchets par combustion à haute température (+ de 500 °C) produisant des fumées et des matières minérales résiduelles nommées cendres. Dans l'objectif d'une valorisation énergétique des déchets, la chaleur produite est récupérée sous forme de vapeur ou d'électricité pour le fonctionnement du four lui même, pour le chauffage urbain ou industriel (Prevot, 2000). Les résidus de l'incinération (mâchefer) sont utilisables pour les travaux publics (Werther et Ogada, 1999). En France, 14 à

16 % des boues urbaines sont incinérés. En Europe, le pourcentage varie de 0 à 55 % selon les

pays. Au Maroc, un traitement par incinération n'a pas encore été effectué.

Cependant, malgré l'intérêt de ce procédé pour une réduction importante des volumes de déchets, il présente des contraintes principalement liées à un investissement très coûteux. Les boues seules ne sont pas autocombustibles, elles nécessitent des fours spéciaux et un mélange avec d'autres déchets tels les déchets ménagers. L'élimination des cendres et des mâchefers exigent une décharge contrôlée de classe 1 ou une unité d'inertage. Cette technique reste aussi néfaste de point de vue écologique et environnementale puisqu'elle contribue en plus du gaspillage de matières organiques utiles pour le sol à la diffusion de gaz très toxiques (NO, NO2, CO, SO, dioxine, etc) (Mininni et al., 2004 ; Nammari et al., 2004) qui ont fait l'objet de

réglementations spécifiques. En 1995, l'incinération des déchets était à l'origine de 45 % de la

dioxine produite et rejetée dans l'air en France. La directive européenne du 4 décembre 2000 est plus sévère et fixe des concentrations maximales admissibles pour certains produits toxiques dans la fumée (CE, 2000/76/EC). Depuis, les incinérateurs sont modernisés ou fermés, entraînant un coût supplémentaire d'une dizaine d'euros par tonne de déchets incinérés.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille