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Contribution à  la valorisation de boues de station d'épuration par l'appréciation d'une nouvelle méthodologie de l'essai au bleu méthylène

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par BEN ABDELMOUMENE Naà¯ma AHED MESSAOUD Leà¯la
Université des sciences et de la technologie d'Oran - Licence 2011
  

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3. Rôle de l'assainissement :

L'assainissement des eaux usées est devenu un impératif pour nos sociétés modernes. En effet, le développement des activités humaines s'accompagne inévitablement d'une production croissante de rejets polluants. Les ressources en eau ne sont pas inépuisables. Leur dégradation, sous l'effet des rejets d'eaux polluées, peut non seulement détériorer gravement l'environnement, mais aussi entraîner des risques de pénurie. Les Français sont d'ailleurs tout à fait conscients de cet enjeu, puisque 95 % d'entre eux jugent le nettoyage des eaux usées indispensable pour protéger la nature (baromètre SOFRES-C.I.EAU 2002). La France dispose de ressources en eau suffisantes pour satisfaire nos besoins en quantité. C'est dans la détérioration de leur qualité que réside le risque. Trop polluées, nos réserves d'eau pourraient ne plus être utilisables pour produire de l'eau potable, sinon à des coûts très élevés, du fait de la sophistication et de la complexité des techniques à mettre en oeuvre pour en restaurer la qualité. C'est pourquoi il faut "nettoyer" les eaux usées pour limiter le plus possible la pollution de nos réserves en eau : rivières, lacs et nappes souterraines. Le grand chantier de l'après- guerre a consisté à mettre l'eau potable à la disposition de tous. Le grand défi contemporain est celui de l'assainissement. D'ici à la fin de 2005, dans toutes les agglomérations de plus de 2 000 habitants, les eaux usées rejetées par les utilisateurs devront être traitées dans des stations d'épuration. Tout le monde est concerné, puisque même ceux qui ne dépendront pas d'un réseau d'assainissement collectif devront disposer d'un système d'assainissement autonome.

4. Éléments d'histoire

4.1. De l'animal à l'Antiquité

Depuis que l'espèce humaine existe, elle doit s'alimenter et donc, les meilleurs rendements biologiques n'atteignant jamais les 100%, produire des déchets alimentaires et des déjections physiologiques. Pendant longtemps, la gestion de ses déjections n'a posé aucun problème à l'espèce humaine, trop occupée à se déplacer pour en quête de nourriture et peu concernée par les possibles perturbations olfactives associées. Le développement de la vie en société et des villes a très tôt soulevé le problème de la gestion des déchets en général, causes d'obstacles aux déplacements et de maladies contagieuses1(*). Même si, au niveau spirituel, des divinités occupent très tôt le terrain (déesse Cloacina, dieu Sterquilinius), quelques rares exemples de gestion organisée des déjections humaines peuvent être identifiés dans l'histoire des techniques et évoquons par exemple, Mohenjo-Daro et ses fosses de maturation des déjections (civilisation sur l'Indus du IIIème millénaire avant JC), Ephèse et ses latrines collectives (Grèce, IVème siècle avant JC) ou Rome et ses vespasiennes financées par l'impôt du Chrysargyre (Ier siècle après JC). Et dans la majorité des cas, les très nombreuses décisions de l'administration relatives à la gestion des déjections sont restées lettre morte.

Valeur variable, la capacité fertilisante des déjections était en général ignorée sauf exceptions (par exemple, Varron au Ier siècle avant JC dans son traité d'agriculture). Au XIXème siècle, le succès des voiries de transformation des déjections humaines en poudrette, engrais puissant et rémunérateur, s'arrête avec l'essor de la chimie agricole et l'évolution politique en matière de nuisances et d'hygiène. Parallèlement, le développement massif des systèmes urbains dédiés à l'évacuation des eaux sales ne prend naissance que dans la seconde moitié du XIXème siècle, principalement sous la pression des hygiénistes dans un climat scientifique agité par les débats (voir les prises de positions de Pasteur et Liebig sur les eaux usées dans la chronique précédente). Après la généralisation, d'une part des réseaux d'égouts recevant d'abord les eaux de ruissellement des chaussées et toitures, puis, d'autre part des réseaux d'adduction d'eau potable à domicile, les eaux souillées des toilettes, mêlées aux eaux de lavage et de cuisine, furent progressivement éliminées dans "le silence des organes". Après avoir pollué dans un premier temps les eaux superficielles, les eaux usées furent progressivement valorisées en irrigation agricole avec succès puis, sous la pression urbaine principalement, dépolluées en station d'épuration et produisant des boues qui, depuis les années 1990, posent des problèmes de plus en plus contraignants, et cela au niveau des différentes filières (épandage, compostage, décharge, incinération), de la réglementation, toujours plus abondante et complexe (nationale et communautaire), des services de polices (DRIRE, DDAF...).

* 1 Exemple toujours d'actualité, le choléra est une infection intestinale aiguë due à une bactérie qui se propage très rapidement à température ordinaire dans un milieu où règne une humidité moyenne. La brève période d'incubation va de moins d'un jour à cinq jours au terme desquels la température chute de façon spectaculaire, tandis qu'apparaît une diarrhée aqueuse, abondante et indolore qui peut rapidement provoquer une déshydratation grave et entraîner la mort en l'absence d'un traitement rapide. Dans la France au XIXe siècle, la terrible épidémie de 1832 fait des ravages dans les villes, principalement à Paris, 12.000 morts étant dénombrés dans la capitale pour le seul mois d'avril. Casimir Périer, Président du conseil, en meurt le 16 mai et le Général Lamarque au début du mois de juin. Il faut en effet dire que dans le Paris des années 1830, riches comme pauvres habitent les mêmes maisons. Pas aux mêmes étages, certes, et il y à loin de la soupente à l'appartement bourgeois, mais tous partagent la même insalubrité, la fosse d'aisance et les puisards sont la norme, or selles et eau font partie des vecteurs du choléra. La maladie continuera de frapper en 1849, puis en 1854-1855, en 1864 puis en 1884 et 1892.

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