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Effet de la relation de causalité entre le taux de change et l'inflation sur le budget de trésorerie d'une entreprise. Cas de la sucrière de Kwilu-Nngongo en RDC. Approche par une modélisation VAR

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par Kally KALALA KAKESE
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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II.4.2 LA PREVISION DES FLUX DES RECETTES ET DES DEPENSES

La prévision des flux monétaires repose sur un classement de ces mouvements qui permet de dissocier :

- Les recettes et les dépenses,

- Les flux liés à l'activité d'exploitation et ceux liés aux autres opérations de l'entreprise.

L'application conjointe de ces deux critères de classement permet de dégager la structure d'ensemble du budget de trésorerie.

1° LA PREVISION DES RECETTES ET DEPENSES D'EXPLOITATION

Les flux d'exploitation sont liés aux opérations relevant de l'activité de production, d'approvisionnement et de vente.

Les flux de recettes sont principalement fournis par les ventes de marchandise, de services et de produits finis. Ces flux posent deux problèmes de prévision.

En premier lieu, la prévision des ventes elle-même relève essentiellement d'études commerciales : grâce à la connaissance de la clientèle et des marchés, les responsables de l'entreprise s'attachent à prévoir l'évolution des quantités vendues et des prix. En général, ces prévisions se fondent sur une extrapolation des réalisations passée ; elles présentent une fiabilité satisfaisante pour toutes les activités qui connaissent une évolution régulière ; en revanche, les données sont plus précaires lorsqu'elles portent sur des ventes susceptibles d'être affectées par des transformations importantes imputables à l'environnement (lancement d'un nouveau produit par des concurrents, apparition d'une technologie concurrente ...) ou à l'initiative de l'entreprise (opération promotionnelle visant à augmenter momentanément les ventes, modification du prix ou de la gamme ...).

En second lieu, les décalages dus aux délais de règlement accordés à la clientèle doivent être pris en compte. Or ces délais font l'objet des pratiques relativement stables, habituelles au métier exercé ou propres à l'entreprise. Ils peuvent donc faire l'objet d'une prévision fiable. On peut alors écriture :

.

Cette illustration permet de souligner l'intérêt d'une prise en compte des décalages introduits par des délais accordés à la clientèle, entre les ventes du

mois (i) et les recouvrements sur vente.

Les flux de dépenses liés à l'exploitation sont occasionnés par l'engagement de charges. Comme on l'a déjà souligné, seules les « charges monétaires », susceptibles d'être décaissée doivent-être ici prises en considération. Elles correspondent par exemple aux achats de marchandises, de matières premières, de fournitures et d'autres consommations intermédiaires, aux charges de personnel, aux impôts et taxes liés aux opérations de vente (taxe sur le chiffre d'affaires ou taxe à la valeur ajoutée, selon les pays), aux prestations de service effectuées par des partenaires extérieurs, ...

En revanche, certaines charges d'exploitation ne donnent pas lieu à des décaissements mais à l'évaluation comptable du coût correspondant à la dépréciation d'éléments de l'actif (dotation aux amortissements et aux provisions pour dépréciation) ou à l'anticipation d'un risque (dotations aux provisions pour risques et charges) ; elles ne doivent pas être prises en compte lors de l'élaboration du budget.

La prévision de ces charges d'exploitation s'appuie sur la connaissance des pratiques commerciales, techniques, sociales de l'entreprise elle-même. Elle requiert également des informations sur le mode d'intervention de partenaire extérieur et sur leur évolution possible.(59(*))

En particulier, les prévisions relatives au coût des consommations intermédiaires exigent des anticipations sur l'évolution des prix de certains marchés (matière première, hydrocarbures ...) et sur l'attitude des fournisseurs à cet égard. L'annonce d'un calendrier d'augmentation des prix par les organismes fournisseurs d'électricité ou par les transporteurs reste une pratique exceptionnelle et les prévisionnistes sont le plus souvent réduits à des conjectures fragiles. L'exemple des prix des hydrocarbures et en général, celui des matières premières traitées sur des marchés volatils, illustrent bien les difficultés de telles prévisions.

Par ailleurs, les prévisions relatives à l'évolution à court terme des charges salariales peuvent être fondées sur des indications robustes à propos des effectifs et des qualifications des salariés. En revanche, les salaires posent des problèmes d'anticipations délicats ; lorsque les pratiques contractuelles sont régulièrement appliquées par des salariés et employeurs ou lorsque ceux-ci appliquent des politiques de « gel », ou de « modération » des rémunérations, la prévision peut-être sur des références stables ; en revanche, des tensions sociales et des conflits du travail, souvent imprévisibles, peuvent démentir ces mêmes prévisions.

En fin, les décaissements liés aux charges d'exploitation doivent-être prévus sur la base de délais de règlement dont l'entreprise peut éventuellement bénéficier de la part de ses fournisseurs, de l'Etat (pour les impôts et taxes) ou d'organismes de recouvrement des cotisations sociales.

* 59 _ ELIE COHEN, Op. cit, P. 278.

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