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Effet de la relation de causalité entre le taux de change et l'inflation sur le budget de trésorerie d'une entreprise. Cas de la sucrière de Kwilu-Nngongo en RDC. Approche par une modélisation VAR

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par Kally KALALA KAKESE
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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CHAP. IV : VERIFICATION EMPIRIQUE DE LA RELATION DE CAUSALITE ENTRE LE TAUX DE CHANGE ET L'INFLATION ET SON EFFET SUR LE BUDGET DE TRESORERIE DE LA SUCRERIE DE KWILU-NGONGO

IV. 1 INTRODUCTION

A travers la littérature économique parcourue au niveau des chapitres précédents, plusieurs économistes ont montré qu'il existe une relation forte et étroite entre les mouvements du taux de change et l'indice de prix à la consommation appelée ici inflation.

A ce stade et au niveau de ce chapitre, il convient de tester empiriquement l'existence d'une telle relation entre ces deux variables dans le cadre de l'économie congolaise.

Ainsi, il est crucial de vérifier le type de relation qui lie les fluctuations du taux de change avec l'indice des prix à la consommation en faisant la part des autres variables économiques. Autrement dit, l'objectif de cette partie d'étude est d'analyser le lien empirique entre l'évolution du taux de change et les différents niveaux d'inflation et les conséquences de celui-ci sur le budget de trésorerie d'une entreprise de la place qui est la sucrière de KWILU-NGONGO pour notre cas.

Ainsi, le but de cette étude est de déterminer s'il existe des liens de causalité dans le sens de GRANGER entre l'indice des prix à la consommation et l'évolution du taux de change nominal. Si ces liens existent, il est particulièrement intéressant de déterminer dans quel sens ils vont, est-ce que le taux d'inflation qui « cause » le taux de change effectif nominal ou est-ce le contraire ? Quels sont les effets sur le budget de trésorerie de la sucrière de KWILU-NGONGO ?

Afin de prendre en compte les effets réciproques entre l'inflation domestique et la variation du taux d'échange, ainsi que les effets des autres variables, nous adopterons une démarche en termes de modèle économétrique VAR (vecteur autorégressif) avec quatre variables à savoir :

- Le taux de change nominal effectif ;

- Le taux de change parallèle ;

- L'indice des prix à la consommation ;

- La masse monétaire en circulation ;

IV. 2 : APERCU DES ETUDES EMPIRIQUES DES PLUSIEURS ECONOMIES

Ce comportement de l'inflation et du taux de change a suscité une attention exponentielle de la part des chercheurs et des autorités monétaires ces dernières années.

Ce processus qui se présente par une relation entre le taux de change effectif nominal et les prix à la consommation a fait l'objet de nombreuses analyses, mais peu d'entre elles portent sur les pays émergents ou en voie de développement.

Ces études peuvent-être divisées en deux grandes catégories : celles qui couvrent un seul pays et celles transversales qui couvrent plusieurs pays à la fois.

La plus part des études spécifiques à un seul pays concluent une faible répercussion des variations du taux de change sur les prix.

Parmi celle-ci et en utilisant un modèle de régression log-linéaire, MWASE en 2006 a démontré que la transmission des variations du taux de change sur l'inflation est incomplète en Tanzanie, c'est-à-dire qu'une partie seulement des fluctuations du taux de change se répercute sur les prix intérieurs.

BHUNDIA en 2002 en utilisant le même modèle, conclut une faible transmission des variations du taux de change sur les prix en Afrique du Sud. Selon ce chercheur, les fluctuations du taux de change étant absorbées par les étapes intermédiaires de production. A partir de leur estimation, il trouve que malgré un phénomène de répercussion relativement faible, il reste ce pendant significatif. Les études économétriques de ces chercheurs font valoir l'importance de coordonner étroitement les politiques monétaires et de change.

Toutefois, KHUNDRAKPAM en 2007 et en analysant la variation du taux de change sous un cadre récursif de variété en évaluant les réponses d'impulsion à partir des chocs du taux de change, n'obtient pas des preuves sur la baisse de répercussion du taux de change sur les prix intérieurs en INDE malgré un environnement de faible inflation.

GAGNON et IHRIG en 2004 prouvent qu'il n'ya aucune évidence d'endogéneité entre l'inflation et le taux de change, de ce fait un modèle d'équation simple permet de fournir des évaluations robustes sur le degré de répercussion des variations du taux de change sur les prix à la consommation. Ces auteurs montrent aussi que ce degré de transmission est un facteur crucial dont les banques centrales doivent tenir compte en plaçant les politiques monétaire et de change.

En plus, KARA et OGUNC en 2005 construisent un modèle autorégressif du vecteur sans restriction (variété) d'abord développé par MC CARTHY en 1999 pour examiner le point auquel l'économie Turque a été affectée par la transmission des fluctuations du taux de change dans le cadre inflationniste domestique. Comme point général, ces deux auteurs ont choisi ce modèle pour affirmer que l'évolution du taux de change semble précéder le niveau d'inflation avec le temps. Ces deux derniers chercheurs ont analysé le processus de répercussion de l'évolution du taux de change sur les prix à la consommation avant et après l'adoption du régime de flottement libre. Cette description semble être très importante pour une étude de cas comme celui de la République Démocratique du Congo.

Par ailleurs, les études couvrant plusieurs pays sont fortement favorables à l'argument de TAYLOR (2000) qui affirme, en faible inflation se prête à une faible répercussion, réciproquement, la persistance d'une inflation élevée est positivement corrélée au niveau de répercussion.

CHOUDHRI et HAKURA en 2001 se fondent sur des données trimestrielles de 1979 à 2000 et en utilisant une régression log-linéaire constatent que le degré de répercussion est positivement corrélée au taux d'inflation. Dans le même esprit et avec la même méthode économique, DEVREUX et YETMAN en 2003 montrent que ce degré est positivement assuré aux taux d'inflation moyens, mais la relation est non linéaire car le degré de répercussion augmente avec l'inflation mais à un rythme qui diminue. En utilisant un grand échantillon de pays, DEVREUX en 2001 montre que dans une petite économie ouverte présentant une répercussion élevée du taux de change, il existe un arbitrage significatif entre la volatilité de la production et celle de l'inflation. Si les résultats de CHOUDHRI et HAKURA de 2001 indiquent que l'inflation domine les autres variables macroéconomiques lorsqu'il s'agit d'expliquer les différences de répercussion entre pays, GOLDFAJN et WERCANG en 2000, en utilisant un échantillon de 71 pays, trouvent que la variable la plus déterminante pour expliquer la répercussion du taux de change est le désalignement du taux de change réel pour les pays émergents et l'inflation initiale dans les pays développés.

LEIGH et ROSSI en 2002 ont employé un test de cointégration de JOHANSEN et un modèle de correction d'erreurs pour montrer que le degré de transmission est considérablement plus haut pour les marchés naissants que pour les économies développées. En employant une régression linéaire simple, FRANKEL et Cie en 2005 démontrent que des facteurs comme le revenu par habitant, le droit de douane, les salaires, la variabilité du taux de change à long terme et l'ouverture commerciale peuvent influencer le phénomène de répercussion.

Toutes ces études ont pour objectif d'analyser en un niveau moins économique la relation empirique entre le taux de change effectif nominal et l'indice des prix à la consommation ainsi qu'une analyse du degré de répercussion.

Sauf les variables considérées comme variables explicatives se différent d'une étude à une autre. Cette différence peut-être due à la disponibilité des données.

Une régression fallacieuse (ou illusoire) est due à la présence d'une tendance de forme linéaire commune et plus généralement à l'emploi des séries dites non stationnaires.

Toutes les études empiriques ci-dessus présentées se fondent soient sur un modèle de régression linéaire simple (pour montrer l'impact des variations du taux de change sur l'inflation, donc un seul sens) ou sur une modélisation VAR ou VECM (pour montrer une relation réciproque entre les fluctuations du taux de change et l'inflation cherchant pour ce cas les deux sens).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius