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L'impact des innovations financières sur la performance financière des banques tunisiennes: cas des banques cotées en bourse

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par Houda Ben Mahmoud
Institut supérieur de gestion de Gabès - mastère de recherche en finance 2012
  

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1.1.2. La concurrence

Des travaux empiriques ont utilisés des proxies qui reflètent la concurrence sur la performance bancaire, voir Sghaier (2009). Pour déterminer le niveau de la concurrence deux indices de concentration seront utilisés. Ces indices sont : l'indice Herfindahl-Hirshman (IHH) et le ratio de concentration bancaire.

L'esprit de concentration nécessite la créativité et l'innovation. Ces conditions sont indispensables à toute tentative d'assurer à une banque un changement permanent, un développement durable et, par suite, une survie et une continuité.

En effet, dans le contexte de la Guerre Des Marchés, l'innovation va apporter de forts changements dans la mentalité des marchés, des banques.

Il faudra, cependant, concevoir la durabilité :

- De la pensée innovatrice

- Des changements d'orientation et de développement - Des risques apportés sur un marché

L'innovation permettra donc de renforcer l'esprit de la concurrence des banques au niveau marque (qualité de service) et au niveau produit. Porter souligne que l'innovation est la clé de la compétitivité des banques parce qu'elle conditionne leur capacité à maintenir des avantages concurrentiels durables sur des marchés évolutifs. Ainsi, innover permet à la banque d'avoir un avantage concurrentiel en termes d'avantages concrets (prix).

Demsetz (1973) and Peltzman (1977) ont montré que l'efficience peut déterminer le comportement concurrentiel des banques. Selon ces derniers, les entreprises ou les banques les plus efficientes, sont censées gagner plus de profits, ce qui leur permet d'avoir plus de part de marché, d'où l'orientation vers un marché moins compétitif.

Dans la même perspective, Gondat-Larrade and Lepetit (2001) ont voulu étudier l'efficience bancaire, et la nature de relation entre le niveau de concentration et le profit. Leur travaux sur les banques des pays d'Europe centrale et orientale sur la période 1992 jusqu'à 1996, montrent que cette relation est positive. En effet, ils montrent que les banques les plus efficientes ne peuvent pas avoir plus de parts de marché, ce qui remet en cause l'hypothèse de l'efficience. En effet, la notion d'efficience ne permet d'avoir des parts de marché que seulement dans les pays dont les marchés bancaires sont concentrés.

Aussi, Grigorian et Manole (2002) ont fait une étude sur le marché bancaire des PECO pendant la période 1995-1998, pour voir la nature de relation entre la concentration et l'efficience des coûts bancaires. Les auteurs ont trouvé que la concentration du marché a un effet positif sur l'efficience de coût des banques.

Dans le même raisonnement, Fries et Taci (2005) ont élargit la période analysée jusqu'à 2001 et ils ont estimé le niveau d'efficience de coût par la méthode paramétrique, appliquant la forme Translog de la fonction de coût des banques. En fait, en utilisant la part de la banque sur le marché des dépôts comme indice de pouvoir de marché, les auteurs ont abouti à une relation positive entre le pouvoir de marché et l'efficience de coût des banques, mais le résultat est significativement faible.

Dans son travail, Sghaier (2009) évalue la corrélation entre l'efficience et la concurrence dans le secteur bancaire tunisien sur la période 1990-2009. Elle a d'abord déterminé le niveau de concurrence sur le marché bancaire tunisien en utilisant l'indice de concentration IHH. Ensuite, en se basant sur la méthode d'Analyse en frontière stochastique (selon la fonction Translog), elle a régressé le niveau d'efficience sur le niveau de concurrence.

Les résultats montrent que la corrélation entre l'efficience moyenne des banques de dépôts tunisiennes et les indicateurs de concentration est une relation négative. Ainsi, plus la concentration est grande, plus l'efficience est faible. Par conséquent, l'augmentation de la concurrence dans le secteur des banques de dépôts tunisiennes a un impact positif sur les efficiences moyennes.

Nous nous attendions à une relation positive et significative entre cette variable et la performance des banques tunisiennes.

Hypothèse 4 : La concurrence a un impact positif sur la performance bancaire

Par ailleurs, d'autres études qui ont étudié l'impact de l'innovation financière d'une manière générale sur la profitabilité des banques, à l'instar de celles de Bernardo et Kassa (2004) ou encore Mabrouk et Mamoghli (2010).

En se basant sur les deux types de l'innovation financière, qui sont l'innovation de produits/services et l'innovation de processus, Bernardo et Kassa (2004) analyse l'expérience des banques commerciales britanniques en matière d'innovation financière toute au long de la période 1960-2003. Leur recherche contribue à la compréhension de l'innovation dans les organisations de services et l'importance des facteurs stimulant et contraignant l'adoption de nouvelles technologies dans les intermédiaires financiers. Les résultats ont suggéré que l'innovation est associée à des changements importantes à l'intérieur et l'extérieur des organisations bancaires (c'est-à-dire changement radical). L'innovation dans le secteur bancaire est considérée comme un processus de changement progressif. Ce dernier doit être considéré comme un continuum qui modifie les environnements internes et externes des banques.

Nous pouvons aussi nous référer à Mabrouk et Mamoghli (2010) qui étudient la relation entre l'innovation financière et la performance des banques tunisiennes. Ils utilisent des données sur la période de 1987 à 2008 des dix banques commerciales cotées en bourse. Leur étude analyse l'effet de l'adoption de l'innovation financière (l'innovation de produit et l'innovation de processus) sur la performance des banques. Ils trouvent comme résultat que l'innovation financière a un effet positif sur la rentabilité et l'efficacité. Les banques qui imitent sont moins rentables et moins efficaces que les innovateurs. Être le premier innovateur donne à la banque un avantage concurrentiel et une part de marché supérieure à celle d'imitateurs. En outre, ils constatent que le marché tunisien est plus réceptif à l'adoption des nouvelles technologies.

La multiplication de ces enquêtes traduit certainement la volonté de ces auteurs de mieux connaître l'ampleur de la notion de l'innovation financière. Cette étude vise à mettre l'accent sur la relation entre l'innovation financière et la performance bancaire.

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