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La "vie de nuit " dans la ville de Ngaoundéré au Cameroun de 1952 à  2009

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par Nicolas OWONA NDOUNDA
Université de Ngaoundéré Cameroun - Master en histoire 2009
  

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Le Cameroun et le Tchad entretiennent des relations de coopération depuis aussi longtemps que remonte la colonisation. C'est aussi l'un des pays à véritablement profiter du chemin de fer qui relie Ngaoundéré à Douala. Le transit des marchandises, les échanges commerciaux, le transport, ont facilité depuis 1974 l'installation des Tchadiens dans la ville de Ngaoundéré. C'étaient donc au départ, des commerçants, des transporteurs, des travailleurs, des chauffeurs et des mécaniciens. La guerre a contribué à faire entrer d'autres types d'individus, bien moins nantis et qui se livrent à toute sorte d'activités (prostitution, banditisme...), sans oublier l'ouverture de l'université de Ngaoundéré qui accueille une importante communauté tchadienne.

Les Centrafricains quant à eux vivent des tensions politiques marquées par des coups d'État à répétition. Depuis 1964, la R.C.A. a connu 4 coups d'État, en 1965 avec Bokassa qui chassa David Dacko, et s'autoproclama empereur, en 1979 avec le retour de David Dacko qui chassa à son tour Bokassa ; André Kolingba renversa ensuite David Dacko en 1981. Et plus récemment en 2004, François Bozizé a pris le pouvoir au détriment d'Ange Félix Patassé.

De 1996 à 1998, l'on a pu décompter 3 mutineries en Centrafrique, sans oublier les grèves, et les répressions sanglantes dans les prisons de Berengo et de Ngaraba 135(*). Ce qui a contribué à créer un état de psychose permanente dans la population et à les inciter à l'exil.

Que ce soit la communauté tchadienne, ou celle centrafricaine, elles se sont, au fil du temps, organisées avec des chefs de communautés reconnus par l'administration. Les musulmans de celles-ci ont pu très aisément se fondre dans la masse en adoptant un mode de vie islamo-peul. Pour les autres ils vivent pour la plupart dans les quartiers populaires tels que Baladji ou Joli-Soir. Les centrafricains ont plusieurs associations dans la ville et une cellule de prière sous le couvert de l'Église Luthérienne, une des deux tendances religieuses qui se sont installées à Ngaoundéré grâce aux migrations européennes et américaines.

C'est à partir de 1892 que l'on retrouve les traces des premiers européens qui sont passés par la ville de Ngaoundéré. Dermais présente bien ces différents passages.

Des Européens y [à Ngaoundéré] ont pénétré à plusieurs reprises. Monsieur le Lieutenant de Vaisseau Mizon y a séjourné du 4 au 29 janvier 1892. Monsieur Ponel, Administrateur Colonial, envoyé en 1893 par Monsieur de Brazza auprès du sultan Jouveoro à Yola, traversa Ngaoundéré à l'aller et au retour de son voyage. Les deux allemands, Von Uchtritz et Passarge sont restés 9 jours dans le voisinage de la ville, en janvier 1894. Et enfin, quelques mois après, Monsieur Goujon, Administrateur Colonial y a fait un séjour prolongé.136(*)

* 135 Lamine M., 2004, p.44

* 136 Dermais, H., 1896, article paru dans le journal Nature, et cité par Plumey Y., 1990, p.77

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault