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Etude de la chasse villageoise dans l'unité forestière d'aménagement Tala- Tala au nord de la RDC

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par Bertrand Georges Endezoumou
Université de Dschang Cameroun - Ingénieur de conception des eaux, forêts et chasses 2012
  

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ABSTRACT

This study was conducted between April and September 2011 in the North of Republic of Congo and was carried out on the survey of the hunting villagers in the forest unit management (UFA) of Tala-Tala. The global objective of this study was to contribute to the elaboration of a management plan in the UFA Tala-Tala through a better knowledge of the hunting villagers. Specifically, it aimed: to identify the actors involved in the hunting, to examine the techniques of hunting used in the zone, to evaluate the importance of the hunting villagers for the local people, to estimate the pressure of the hunting villagers on the wildlife and finally to propose the actions of sustainable wildlife management in the area of Tala-Tala.

At this end, semi - structured interviews were applied, permitting to interview 255 people of masculine sex whose ages varied between 15 and 60 years, all Bakwéléses (73,72%) or Indigenous people (26,27%), distributed on three districts : Mokéko (19,60%), Ngbala (50,58%) and Sembé (29,80%),for a rate of total sampling of 18,80%. In this study, it is noticed that the actors involve in the hunting activity differ according to their main activities and following the districts (H1). The main techniques used are traps setting and the guns for hunting, with an important difference observed on the usage of those techniques according to ethnics groups (H2), different objectives from the various districts. Thus, it is a little bit commercial in the districts of Mokéko and Sembés and of subsistence in Ngbala. The species captured by trapping constitute the Artiodactyleses (40,7%), the Rodents (27,8%) and the Pholidoteses (17,4%) by order of importance, while those captured by the use of the gun are composed of the Artiodactyleses (58,3%), of the Primates (23,87%) and a little Rodents (12,2%). Otherwise, it was verify that more than 98% of people interviewed have bush meat as their main source of animal proteins (H3) which was justified by an important daily consumption of 47% of population interviewed. Besides, it constitute an important generating source of income with 40% of the people having hunting as their principal activity, with a general monthly average income estimated at 24161,94 #177; 21196,86 FCFA. Thus, in spite of insufficient data on the wildlife of the UFA, the daily consumption combined with the sales as well as the rare species permitted to estimate the pressure of the populations on the wildlife, and therefore to recommend further studies on this resource through the application of long lasting management action plan proposed to this effect.

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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION

1.1. CONTEXTE

Les forêts denses et humides d'Afrique Centrale couvrent près de 227 millions d'hectares (EDF 2006) et représentent le second grand massif boisé de la planète après l'Amazonie. Dans un contexte plus spécifique, Les forêts du Bassin du Congo totalisent une superficie de 2,8 millions de km2. Elles représentent le second grand massif continu de forêt tropicale après celui de l'Amazonie (Mathot, 2003).En plus de leur importance à l'humanité toute entière, elles ont toujours constitué, pour les populations riveraines, un réservoir de ressources , de services et de matières premières très variées : terres agricoles, bois d'oeuvre, bois énergie, viande de chasse, poissons et divers autres produits ligneux et non ligneux comestibles et médicinales ( Bergonzini et al., 2005). Avec leurs multitudes d'espèces animales et végétales, les Forêts du bassin du Congo constituent l'un des plus grands trésors biologiques du monde et de divers pays d'Afrique équatoriale (White et Edwards, 2000). Le CARPE (2003) estime que le bassin du Congo est le berceau de la plus grande partie de la diversité biologique d'Afrique et que sur une estimation de 8 000 espèces de plantes découvertes dans cette région, 80 % y sont endémiques. Il estime également que le bassin du Congo est la région d'Afrique la plus riche en faune, avec 655 espèces d'oiseaux (dont 36 % sont endémiques) et 58 espèces de mammifères (dont 45 % sont endémiques). Sur ce nombre, 16 espèces d'oiseaux et 23 espèces de mammifères sont considérées comme étant en voie de disparition ou menacées.

Les forêts d'Afrique centrale participent, de manière conséquente, à la richesse et à la santé des ménages, des communautés, au niveau national, sous-régional, régional ou même mondial, créant ainsi les opportunités pour le développement et l'amélioration du bien être de l'homme (Sebukeera et al., 2006). Malheureusement, d'après la FAO (2000), les forêts du Bassin du Congo sont déboisées à un taux annuel de l'ordre de 0,48 `%. Cette déforestation et la dégradation des forêts qui l'accompagne sont le résultat d'un ensemble de déséquilibres croissants entre, d'une part, l'exploitation effrénée des ressources forestières pour satisfaire les besoins des populations du bassin et l'approvisionnement en matières premières des pays industrialisés ; et d'autre part, l'inefficacité des efforts déployés pour assurer la régénération et la conservation de ces ressources ; le tout dans un contexte socio-économique de plus en plus contraignant pour les pays riverains de ces forêts. D'une manière plus étendue, l'évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM), qui est une entreprise scientifique impliquant 1.300 experts travaillant dans 95 pays, montre qu'une part importante et croissante

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des écosystèmes forestiers des populations et des espèces est globalement menacée ou perdue par la perte et la dégradation de leurs habitats forestiers (IUCN, 2010).

Conscients de la menace qui pèse désormais sur ces écosystèmes, les pays riverains du Bassin du Congo et la communauté internationale multiplient, depuis une vingtaine d'années, des initiatives multiformes, en vue d'un développement durable des forêts d'Afrique centrale (Bergonzini et al, 2005). Par ailleurs, les enjeux de gestion durable des ressources naturelles sont au centre des préoccupations politiques environnementales de nos jours. A l'échelle internationale, la valorisation économique et sociale des écosystèmes forestiers est une question qui fait débats dans le milieu scientifique. Depuis la conférence des Nations Unies du 16 juin 1972 à Stockholm, un consensus a émergé sur la nécessité de mettre en oeuvre des politiques de limitation des pressions subies par les écosystèmes forestiers. La conférence de Rio de 1992 a servit de détonateur à ces préoccupations sous le concept de développement durable (Bekouma, 2009). Ce concept résulte à la fois d'une crise du développement sous forme de rupture entre d'une part un processus d'accumulation et l'ensemble des procédures de régulation des relations sociales et des rapports entre l'homme et la nature (Harribey, 1997) ; et d'une crise du sous-développement.

Le concept de gestion durable des forêts s'est affermi durant les années 90 lorsque les questions forestières ont été débattues dans le cadre plus large du développement durable et de ses multiples dimensions environnementales, économiques, sociales et culturelles. Un certain nombre de pays ont parrainé des processus visant à identifier des critères et indicateurs pour la gestion durable des forêts (FAO, 2007). Selon le même auteur, en Afrique, l'avancement vers la gestion durable des forêts est lent et inégal. L'environnement juridique et politique s'améliore dans de nombreux pays, comme en témoignent l'engagement politique aux plus hauts niveaux, l'élaboration de programmes forestiers nationaux dans toute la région, et la nouvelle législation forestière progressiste dans de nombreux pays. Par ailleurs, d'après Isabelle Le Guay (2010), les dispositifs s'enchaînent à travers un nombre important de projets : le PAFT, le Forum des Nations unies sur les forêts, l'objectif 2000 de l'OIBT, la lutte contre l'exploitation illégale, la certification et à présent, la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD). Des partenariats régionaux comme le NEPAD et la COMIFAC offrent un cadre d'action solide.

En effet, Le potentiel biologique des ressources forestières de manière générale et plus précisément sa richesse faunique (aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieure des aires protégées) est en nette diminution et menacé d'extinction due à l'exploitation forestière ou à la destruction de leur habitat, à la chasse (légale et illégale ou braconnage), etc. Pour ce qui est

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de la chasse, Feer (1996) estime qu'elle reste le meilleur moyen dont disposent les populations rurales pour se procurer des protéines animales dans les régions de forêt naturellement et culturellement peu propices à l'élevage. La chasse contribue de 30 à 80% aux apports en protéines dans les rations des ménages en milieu forestier (Wilkie et Carpenter, 1999). En outre, la chasse illégale dans le Bassin du Congo menace la survie de plus de 80 espèces et sous espèces de mammifères parmi lesquelles 17 primates et 12 céphalophes (WWF, 2008).

En Afrique, l'ampleur de la viande de brousse est estimée entre 1 et 3,4 millions de tonnes par an (Bennett, 2002). L'Afrique Centrale seule est responsable de la récolte de plus de deux millions de tonnes par an (Fa et al., 2003). L'exploitation de cette ressource est en augmentation en raison de la croissance démographique, de l'amélioration de l'accès aux forêts intactes, des changements dans la technologie de chasse et de la rareté des sources alternatives de protéines (Robinson et Bodmer, 1999; Bennett et Robinson, 2000; Fa et al. 2002 ; Waltert et al, 2008). Bien plus, au-delà du trésor biologique qu'elle représente et de son rôle vital dans l'alimentation des populations du Bassin du Congo, la faune sauvage est également reconnue, comme un acteur essentiel de l'exploitation industrielle de bois puisqu'elle assure à travers la dissémination des graines, la régénération des forêts tropicales (Wunderle, 1997 ; Wright, 2003).

Pour préserver le capital biologique et économique qui leur a été attribué, les sociétés forestières doivent donc concevoir la gestion durable de la faune sauvage comme une partie intégrante des plans d'aménagement de leurs concessions. Fort de ce constat, le gouvernement congolais , dans le souci de s'arrimer au contexte de la politique forestière internationale, marque un pas décisif dans la gestion durable de ses ressources naturelles à travers la mise en place d'un cadre juridique et institutionnel aboutissant entre autre à la loi n°003/91 du 23Avril 1991 sur la protection de l'environnement, de la loi n°48/83 du 21 Avril 1983 sur la faune, et de la loi n°16/2000 du 20 Novembre 2000 portant code forestier. C'est dans ce contexte que la société industrielle et forestière du Congo (SIFCO), dans l'optique de mettre sur pied un plan d'aménagement, a fait recours à la CAFRAM, qui est un bureau d'étude Camerounais. Celui-ci, en collaboration avec le représentant du Ministère de l'économie forestière, a trouvé important de mener une étude sur la chasse villageoise dans les différents villages qui sont abrités par l'UFA Tala-Tala.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard