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Les effets des marchés fonciers et expropriations des terres dans la ville de Zinder au Niger

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par Ibrahim NOUHOU
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Diplôme d'études approfondies 2009
  

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Summary

This research work is based around the land market and expropriations suburban. In fact, in a context of climate and impairment of the decrease in arable land because of population growth, this problem of land sales and expropriations took of the magnitude in Niger with the advent of the commons. The emphasis of this phenomenon, at the outskirts of the city of Zinder can be explained by the land insecurity which prevails, due to the ignorance of the procedures of securing real estate by most of the peasants on the one hand, but also of the lack of implementation of a system of regulating reliable land. As well, given the stakes, this phenomenon of decapitalization has several players who are going landowners in passing by the big traders and officials haves up to the House of Commons (current district). This situation showing a mock of happiness for the peasants (sellers), is in reality a major cause for the increase in the vulnerability of populations by the loss of the capital the most valuable (the earth) of rural producers. Attended and to a reduction in agricultural production and natural resources as a result of the changes of use of the ground, which presents the adverse effects on the lives of rural people. The latter (landowners) are transformed into agricultural workers or simply indulge in the permanent exodus in the practice of low-paid activities.

Keywords: Expropriation - land market - commodification - suburban - food safety - household

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Introduction générale

Dans la perspective de la recherche d'une sécurité alimentaire, le gouvernement du Niger a adopté plusieurs documents, dont celui portant sur la Stratégie de Développement Rural (SDR). Ce document a servi de cadre de référence pour toutes les actions dans le secteur rural. Parmi les axes stratégiques retenus il y'a la sécurisation des conditions de vie des populations à travers la gestion durable des ressources naturelles (Programme 2 : « Gouvernance locale des ressources naturelles ») et l'amélioration de la sécurité alimentaire (Programme 11 : « Lutte Contre l'Insécurité Alimentaire par le Développement de l'Irrigation »).

Ainsi, malgré toutes les mesures prises et d'importants progrès accomplis en matière de gestion et de prévention des crises alimentaires, ces dernières restent chroniques au Niger. Ceci du fait que les politiques publiques1 restent jusqu'à présent inopérantes quant à la recherche de la sécurité alimentaire. Sur la base de la SDR, le Niger vient d'adopter (en 2012) une autre politique sur la sécurité alimentaire, dénommée i3N qui dans ses Axes 1, 2 et 3 prévoit respectivement « l'Accroissement et la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques », « l'Approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et agroalimentaires » et « l'Amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes ».

L'Etat a donc fait de la sécurité alimentaire, un objectif prioritaire de lutte contre la pauvreté au Niger.

Il va s'en dire que les causes des crises alimentaires au Niger sont variées, mais l'une des plus importantes et dont les réflexions n'ont pas été poussées reste la vente et les expropriations des terres agricoles pour cause d'utilité publique, notamment dans le cadre des lotissements en périphérie des grands centres urbains. Ces transactions revêtent un caractère préoccupant qu'il faille résoudre, en ce sens qu'elles créent des paysans sans terre, donc sans activité fixe et sans un revenu important pour nourrir leurs familles.

1 - Dès les années soixante-dix, le Niger a fixé comme objectif prioritaire, l'affranchissement des systèmes de production des aléas naturels par l'accroissement de la production, sa diversification et la mise en place d'un système de prévision de crise.

- Les cultures de contre-saison furent lancées et les habitudes alimentaires des populations bousculées à travers la valorisation d'un certain nombre d'aliments comme le niébé (haricot). Mise en place d'un centre de stockage de produits alimentaires (OPVN) afin de parer à toutes éventualités en cas de déficit alimentaire aigu. Un système de prévoyance et d'alerte précoce garantissant au pays un mécanisme de prévoyance et de lutte contre la sécheresse et la famine.

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Ainsi, l'espace rural périurbain se trouve confronté à un double problème, celui de la vente des terres et de l'expropriation pour cause d'utilité publique procédée par les collectivités, qui entrainent un grignotage et un étalement de la ville sur cet espace.

L'explosion urbaine constitue l'une des causes de mutations des caractéristiques des espaces ruraux. En effet, comme le démontre Etienne (2005), en 1950 moins du tiers de la population mondiale vivait dans les villes, mais en 2007 la population urbaine aura dépassé la population rurale, et en 2030 ce sont deux tiers de la population mondiale qui seront citadins.

Ni l'Afrique, ni le Niger, encore moins la région de Zinder n'échapperont à ce mouvement général d'urbanisation.

Au Niger, l'accroissement démographique de la population urbaine s'explique par des taux d'accroissement de l'ordre de 9,2% courant la période 1965-1985. (J. HOSSENLOPP, 1971). La Ville de Zinder qui comptait à peine 20 131 hbts en 1961, compte aujourd'hui une population de 265 828 hbts, composée des autochtones et des migrants venus des villages et autres localités.

Les villages représentent la quasi-totalité de l'espace périurbain de la Ville de Zinder, où l'agriculture constitue la principale activité des habitants.

Cependant, et aujourd'hui plus qu'hier la vente des terres et les expropriations pour cause d'utilité publique, engendre une extension fulgurante de la ville sur les terres agricoles périurbaines. Cette situation présente plusieurs effets sur la sécurité alimentaire des ménages ruraux et même urbains. Elle rend la pratique de l'agriculture, principale activité des Nigériens difficile, voire impossible dans le long terme, puisque les espaces y manqueront dans le périurbain. Et, sans compter l'importante contribution que cette agriculture périurbaine apporte dans l'approvisionnement des centres urbains en produits agricoles.

Pour mieux traiter des effets des ventes et des expropriations des terres agricoles sur la sécurité alimentaire des ménages ruraux, nous avons organisé le travail en (3) trois parties.

- La première partie traite du cadre théorique et méthodologique, où nous évoquerons la problématique de ventes des terres agricoles et des expropriations, la revue de la littérature ainsi que les concepts utilisés, et surtout la méthodologie utilisée pour faire ressortir les effets de ces actions sur la sécurité alimentaire des ménages.

- La seconde partie est consacrée au contexte de réalisation de cette recherche, notamment les conditions dans les quelles les paysans travaillent, ainsi que leur situation de vulnérabilité qui occasionne les ventes des terres et les expropriations.

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- La troisième partie traite des effets du marchandage des droits fonciers, notamment les ventes et les expropriations des terres agricoles sur la sécurité alimentaire des ménages ruraux.

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