WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'histoire d'une société rizicole en Côte d'Ivoire: le cas de la société de développement de la riziculture ( soderiz ) 1970 - 1977

( Télécharger le fichier original )
par Lassina Songfolo YEO
Université Alassane Ouattara de Bouake - Côte d'Ivoire - Maà®trise d'histoire 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II-LES MISSIONS DE LA SODERIZ

A la naissance de la Soderiz, plusieurs missions lui ont été assignée notamment celle de faire face a la forte demande du riz. Par ce constat, la Soderiz, a eu pour mission première de favoriser l'autosuffisance en riz en promouvant la culture du riz pour satisfaire, définitivement les nationaux en riz. Ainsi, le challenge de promotion du riz passait par l'assainissement des milieux de productions et aussi des conditions de vie des producteurs. Toutes les actions reposaient sur l'adoption de nouvelles méthodes de production dans le secteur rizicole.

1. La promotion de la culture du riz

L'Etat ivoirien, en créant la Soderiz, voulait développer la riziculture. Selon l'article 2 du décret portant sa création, elle a pour objet d'étudier et de proposer au gouvernement de Côte d'Ivoire, toute mesure tendant à assurer l'exécution de la politique de développement de la riziculture et des industries connexes79. D'après Hirsch, les autorités voulaient faire de la culture du riz, une culture de rente à l'image du café et du cacao80. Ainsi, pour suivre cette logique, la promotion de la riziculture devint l'une des priorités de la Soderiz. Cette promotion de culture se faisait en collaboration avec les paysans qui devaient adhérer à la nouvelle politique rizicole. Le monde rural devient alors l'espace privilégié pour la promotion de la riziculture.

Société de production, la Soderiz perpétue une tendance dominante du développement rural ivoirien par la promotion de la riziculture. Pour cela elle organise la promotion de la culture du riz à travers l'introduction d'une nouvelle

79 JOCI du 23 septembre 1970, p 1631

80 R D HIRSCH, op. Cit p 102

54

variété de riz, de type asiatique appelé oryza sativa. Cette nouvelle variété était très productive et permettait aux riziculteurs de tirer un énorme profit de la production rizicole. Le type oryza sativa englobe deux subspécies, « indica » et « japonica » à caryopse blanchâtre81. En général, les consommateurs recherchent les variétés à grains longs et donnant des riz où après cuisson, chaque grain se sépare bien l'un de l'autre. Ces variétés appartiennent au subspécies « indica » effilé long, asymétrique dont la longueur divisée par la largeur est supérieur à 3 millimètres.

L'espèce oryza glaberima à caryopse brun était jugé peu productive, mais était résistante à la sécheresse82. C'est d'ailleurs cette espèce qui avait été utilisée par la Satmaci et pendant la période coloniale. L'Etat s'est donc appuyé sur la région du nord pour relancer à grande échelle la culture du riz. Les autorités visaient à lutter contre les disparités régionales, qui existaient entre le nord et le sud. Ils voulaient faire de la zone savanicole, le grenier du pays, vu les énormes potentialités agricole qu'elle regorge.

En outre, la Soderiz devait assurer les services de vulgarisation du secteur riz, dans la logique de promouvoir la culture du riz. Elle devait fournir des moyens de production et du crédit aux paysans tout en leur assurant de meilleures conditions sociales. Ensuite elle devait garantir l'achat du riz paddy à un prix fixé. La production du riz devrait être soutenue par des mesures de toutes sortes, permettant aux paysans de tirer des bénéfices. La Côte d'Ivoire à partir de 1970 a utilisé des incitations portant sur la culture rizicole pour encourager la croissance de la production.

La Soderiz a donc eu pour mission première de promouvoir la culture du riz afin d'augmenter la production et combler le déficit en riz. Cette mission ne saurait se faire sans la modernisation des pratiques culturales y compris des conditions de vies meilleures pour les producteurs.

81 J, MAYER ; R, BONNEFOND, 1973 : les rizicultures paysanales, améliorations possibles, République Française, secrétariat d'Etat aux affaires étrangères, p 38

82 A, MEUNIER, op.cit p 58

55

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry