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L'influence de l'aspect culturel dans les stratégies de marketing sportif : un exemple avec deux clubs de hockey sur glace, les Canadiens de Montréal et les Phénix de Reims

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par Clément Bretéché
Université Lille 2 - Master 1 Management et Gestion du Sport 2012
  

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1.3.2 Le hockey rémois

1.3.2.1 Le Hockey Club de Reims

Fondé en 1969, le Hockey Club de Reims plus connu sous le nom des Flammes Bleues fut la première association champardennaise à offrir aux rémois la possibilité de pratiquer le hockey sur glace. Evoluant au plus bas niveau national jusqu'en 1983, le club, sous l'impulsion du président Charles Marcelle, prit une tout autre tournure avec de réelles ambitions accompagnées d'un projet bien réfléchi.

31 Lacouture, Patrick. Programmation, conception et entretien des équipements sportifs. Paris, CNPFT, 1995, 247p.

32 Delorme, Nicolas. Stratégie fédérale et développement d'un sport spectacle. L'exemple du hockey sur glace en France. Socio-histoire d'un échec ? Thèse, Université de Grenoble, 2001, 337p.

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Ainsi, l'histoire du HCR entre 1983 et 2002 peut être divisée en cinq périodes.

? Un développement fulgurant (1983-1989)

Durant cette période, le club commença par évoluer au 4ème échelon national. Cependant, dans le but de se développer, le club établit un projet de qualité ; ainsi, avec différents renforts étrangers dont Vladimir Kovin, champion olympique avec l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (U.R.S.S.), ce projet fut un succès avec des ascensions en Nationale 2 en 1986, puis en Nationale 1B en 1988 et enfin en Nationale 1A en 1989.

? La découverte du haut niveau (1989-1994)

Pour sa première saison au sein de l'élite française, le HCR termina au 6ème rang dans un championnat où figuraient dix équipes. Cependant, à l'aube de la saison 1991-1992, le hockey français allait mal et seules cinq équipes étaient qualifiées pour le début du championnat, suite à cela, trois équipe furent repêchées afin d'avoir un championnat à huit équipes, auquel le HCR termina 5ème. C'est aussi à cette période que le club rémois connut ses premiers problèmes financiers, tout comme de nombreux clubs phares des années 1990 tels que Tours, Bordeaux, Bordeaux et Paris qui n'ont pas eu la chance de survivre à cette crise.

Alors que le Stade de Reims (football) et le Reims Champagne Basket vivaient une mise en liquidation judiciaire, la municipalité rémoise, dans le but de garder un sport de haut niveau à Reims, décida d'adresser une très forte subvention au HCR. Ainsi, le 4 août 1992, un plan de redressement fut accepté par le tribunal de grande instance de Reims ; celui-ci stipulait que le club devait rembourser sur onze ans la dette qui s'élevait à cinq millions de francs. Souffrant de ces contraintes financières, le président Charles Marcelle se devait de faire des économies, et pour cela, de nombreux juniors furent intégrer à l'équipe première, dont Arnaud Briand, futur capitaine de l'équipe rémoise et de la sélection nationale française, ce qui permit de développer de bons jeunes pour les années à venir.

? Une puissance montante (1994-1998)

Lors de cette période, le club recruta de nombreux joueurs étrangers tels que Åke Lilljebjörn (international suédois), Jari Gronstrand (5 saisons en L.N.H.), Lars Modig (395 matchs en élite suédoise), et de nombreux internationaux espoirs dont les jumeaux François et Maurice Rozenthal et Jonathan Zwickel. Le statut du Hockey Club de Reims changea comme le montre la médaille de

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bronze remportée lors de la saison 1994-1995, le HCR était alors un des clubs les plus stables et attractifs de France.

? Les consécrations avant la chute (1998-2002)

Malgré une équipe de très haut niveau, la mise en conformité de la patinoire obligea le club rémois à évoluer durant deux saisons dans des conditions peu enviables. En effet, l'équipe se devait de jouer ses matches à domicile soit à Epinal, soit dans la deuxième patinoire (Barrot) de Reims mais sans public ou à Bocquaine mais avec une limitation à 500 spectateurs.

Malgré ces problèmes d'infrastructure, le club continua son développement et embaucha d'autres joueurs aux CV impressionnants tels que Pekka Laksola (international finlandais aux 621 matchs en élite finlandaise), Ari Haanpää (3 saisons en L.N.H. et 358 matchs en élite finlandaise) et des internationaux français tels que Richard Aimonetto et Vincent Bachet.

Tout ce travail fut récompensé lors de la saison 1998-1999 en terminant champion de la saison régulière avant de perdre le titre national face aux Gothiques d'Amiens. La consécration arriva lors de la saison 1999-2000 où les rémois gagnèrent le titre de champion de France face aux Léopards de Caen. Deux ans plus tard, les hockeyeurs rémois deviennent encore une fois champion de France, et ce malgré une équipe composée de vingt français, deux finlandais et un canadien. Le souhait du président Charles Marcelle qui avait déclaré : « Etre champion avec des joueurs français en grande partie formés au club et encadrés par deux ou trois bons étrangers » venait alors de se réaliser.

? La mise en liquidation judiciaire (2002)

A la fin du mois de juin 2002, les problèmes financiers du Hockey Club de Reims devinrent connus de tous, et David Ribanelli, un des joueurs emblématiques du club proposa à ses coéquipiers d'accepter une diminution de leur salaire de 20% ; malgré l'accord de ces derniers, le 2 juillet 2002, le tribunal de grande instance de Reims prononça la mise en liquidation judiciaire des Flammes Bleues. En effet, les problèmes financiers qui ne cessaient de s'accroitre lors des dernières années et l'attaque aux prud'hommes de deux anciens joueurs finlandais (perte de 120 000 €) ont conduit à la mort du club. Dix-huit mois plus tard sorti un rapport de la cour des comptes mettant en évidence les fautes de Charles Marcelle et de la ville de Reims. Ce rapport permit de voir que le club n'avait remboursé sa dette que lors des quatre premières années et avait aussi profité de deux sursis. En effet, le club éprouvait des difficultés à rembourser ses dettes puisque lors du plan de remboursement, le club avait mis en avant le fait que la patinoire serait remplie à chaque match et donc les recettes liées à la billetterie apporteraient d'importants revenus.

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De plus, le budget sponsoring qui avait été dressé n'a jamais été atteint ce qui représentait donc une importante perte financière. Malgré ses déboires financiers, le Hockey Club de Reims ne cessait de voir ses ambitions à la hausse et continuait d'embaucher des joueurs de très haut niveau. Ainsi, cette dette de 1 404 371,78 euros contraignait à la mort du club rémois.

Cependant, il était hors de question de voir disparaitre le hockey sur glace à Reims, c'est ainsi que fut créé le Reims Champagne Hockey lors du mois de juillet 2002.

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