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Les déterminants du délai de prise en charge aux urgences dans les hôpitaux de Kinshasa: cas de la clinique Bondeko, cliniques universitaires de Kinshasa, hôpital Saint Joseph.

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par Dieudonné TSHISHI BAVUALA
Ecole de santé publique de l'université de Kinshasa - Master en santé publique option économie de la santé 2010
  

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CHAPITRE V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

V.1. CONCLUSION

La présente étude a été conduite pour déterminer les facteurs qui influencent le délai de la PEC des patients aux urgences dans les hôpitaux de Kinshasa en particulier la Clinique Bondeko, les Cliniques Universitaires de Kinshasa et l'Hôpital Saint Joseph. L'étude a montré que parmi les patients admis aux services des urgences, environ un tiers avaient un âge compris entre 18 et 25 ans. Presque la moitié provient des ménages d'une taille comprise entre cinq et sept personnes. La moyenne de la taille de ménages est de 6,65 personnes. Ces patients et/ou leurs accompagnants ont déclarés avoir un revenu mensuel inférieur à 250 USD dans 70% des cas. Les usagers des services des urgences à Kinshasa ne choisissent pas un hôpital en cas d'urgence pour raison de bas prix des soins mais plutôt pour sa qualité des soins qu'ils estiment bonne. Environ trois quart viennent lorsque la maladie s'aggrave.

Dans 67% des cas ils proviennent de leurs domiciles et arrivent pour les deux tiers d'entre eux par taxi. Seuls deux pourcents sont venus aux urgences par ambulance. Près de la moitié d'entre eux passent par un médecin ou un infirmier comme dernier soignant au lieu de provenance. Cependant, bien qu'ils viennent d'une institution des soins de santé, deux tiers des cas amènent une note de transfert. Le motif de transfert le plus fréquemment avancé est la meilleure prise en charge parfois sans autre précision. Quant à la perception des coûts, le tiers d'entre les patients qui consultent aux services des urgences estiment que le tarif de la consultation est cher. Le délai d'attente avant la consultation médicale varie entre 23,6 et 37,5 minutes. Les patients attendent près de 100 minutes (94,3) avant de recevoir les premiers soins appropriés. Le tiers d'entre eux estiment que ces soins leurs sont administrés en retard, à cause de l'indisponibilité des soignants (75%) et par manque d'argent (69%).

Les prescriptions faites aux urgences portent près de six (5,45) médicaments dont un (1,34) sera une spécialité et un (1,02) ne sera pas disponible à la pharmacie de l'hôpital. Jusqu'à l'administration des premiers soins appropriés, les patients venus consulter aux services des urgences dépensent en moyenne 40.000 CDF (environ 45 USD), un prix que la moitié d'entre eux estiment cher. Lorsqu'il suffit qu'un membre du ménage tombe malade pour qu'au moins 20% du budget soit amputé, c'est une ruine sur le plan financier. La diminution du train de la vie déjà trop bas ne va que fragiliser davantage ces ménages. Ceci confirme notre hypothèse selon laquelle le coût moyen des soins aux urgences pèse trop sur le budget des ménages.

La qualité des soins est estimée bonne ou meilleure par plus de la moitié des patients ayant bénéficié des soins aux urgences. Les CUK sont l'hôpital le mieux apprécié des kinois de part la qualité des soins qui y sont dispensés. Ce qui est contraire à notre hypothèse selon laquelle les hôpitaux confessionnels sont les meilleurs. Sur base de nos données, nous avons pu construire un modèle mathématique de régression linéaire multiple. Il nous a permis de retrouver les variables qui influencent le délai de PEC appropriée aux urgences. Ce modèle nous permet de tirer la conclusion suivante : le délai de PEC appropriée aux urgences est un facteur dépendant du nombre de médecins généralistes aux urgences, du délai d'attente pour la consultation et du temps passé au laboratoire. Cependant, le nombre de spécialités prescrit n'influence pas significativement ce délai. Ce qui ne confirme pas notre hypothèse précédemment émise.

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