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Les déterminants du délai de prise en charge aux urgences dans les hôpitaux de Kinshasa: cas de la clinique Bondeko, cliniques universitaires de Kinshasa, hôpital Saint Joseph.

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par Dieudonné TSHISHI BAVUALA
Ecole de santé publique de l'université de Kinshasa - Master en santé publique option économie de la santé 2010
  

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I.2. REVUE E LA LITTERATURE

La prise en charge des cas urgents commence par le moyen de transport utilisé pour rejoindre l'institution des soins de santé en cas d'urgence. Peu d'hôpitaux disposent d'ambulance en bon état en vue d'assurer un transfert sécurisé des patients. Le service d'ambulance qu'il soit privé ou publique n'existe pas dans notre pays et cela semble ne préoccuper personne alors qu'il est connu de tous que les ambulances jouent un rôle très important dans la réduction du taux de mortalité dans le système de référence (7).

La fréquentation des services des urgences est différente entre les institutions sanitaires privées et publiques, et selon le mode de paiement de soins de santé est assuré par le patient lui-même ou par un tiers payant. C'est ainsi qu'au Kenya, une étude transversale a été faite. Elle portait sur 53 structures sanitaires publiques, confessionnelles et privées. Elle avait pour objectif de déterminer l'accessibilité et la qualité des soins en cas d'ATR (Accident de Trafic Routier) dans ces structures. L'analyse des données avait utilisé l'analyse univariée et bivariée. Le test T de Student, le Chi-carré le test de Fisher ont été utilisés. Résultats sont qu'ils ont noté un taux de fréquentation des urgences nettement supérieur dans les hôpitaux publics où aucune caution préalable n'était pas nécessaire pour accéder aux soins de santé. Ce taux était supérieur à celui des hôpitaux privés de la même région (11).

Le délai d'attente dans cette même étude a varié de 30 à 60 minutes. Ce délai été plus long dans les institutions publiques, un peu moins dans les institutions religieuses et beaucoup moins de temps dans les institutions privées. Par ailleurs, les patients avaient estimé la qualité des soins des institutions religieuses meilleure comparativement à celle des autres types d'institutions (11).

Par rapport au délai d'attente aux urgences, une étude qui portait sur 50 institutions d'urgence a été faite en Californie. L'objectif de cette étude était de déterminer le délai d'attente (intervalle de temps entre l'arrivée d'un malade et son contact avec le médecin ou un personnel intermédiaire). Les auteurs ont estimé le délai d'attente pour chaque structure sanitaire, le nombre de patients, des lits et du personnel. Ils ont ensuite fait une analyse bivariée en considérant le délai d'attente par rapport aux différentes caractéristiques des ces institutions des soins d'urgences. Ces caractéristiques sont : le caractère d'institution d'enseignement, le nombre de visites annuelles des patients, la localisation urbaine ou rurale, la fréquence des malades âgés, etc.

De manière globale, les résultats indiquent que les patients passent en moyenne 57 minutes avant de rencontrer le médecin pour la consultation. Toutefois la même étude révèle aussi que 42% des personnes venant aux urgences avaient passé plus d'une heure avant de rencontrer le médecin (12). Cette étude montre également que le temps d'attente dans les institutions publiques est plus long que dans les celles universitaires.

Jarr et ses collaborateurs ont mené une étude prospective avec comme objectif général d'analyser l'activité du service d'accueil d'urgence et les délais d'attente, qui composent le «parcours» du patient. Leurs objectifs spécifiques étaient d'évaluer quantitativement les différents délais de soin et d'identifier les facteurs qui pouvaient les influencer et de proposer des actions d'amélioration de la qualité de soins. Ceci afin de réduire les délais de prise en charge du patient, d'améliorer le rendement de l'équipe soignante et ainsi améliorer le service rendu au patient et sa satisfaction. Dans la méthodologie, ils ont fait un échantillonnage systématique qui a pu inclure 508 patients. Les résultats obtenus ont établi que le délai d'attente étaient de 14#177;18 minutes. L'attente a été inférieure à 30 minutes chez 90 % des cas et supérieure à une heure chez seulement 3 % des cas seulement (10).

En ce qui concerne les prescriptions médicales, l'étude camerounaise de Blatt et collaborateurs menée à l'Hôpital Central de Yaoundé, a permis d'analyser 285 ordonnances en provenance du service des urgences et du service des consultations externes. Il en était sorti qu'aux urgences, les patients achetaient les médicaments prescrits dans 73 % des cas sur place à l'hôpital. La prescription moyenne variait de 2 à 5 articles selon le service. Aux consultations, les praticiens faisaient peu appel à des spécialités commercialisées par le point de vente public de la pharmacie de l'hôpital qui ne représentait que 16 % des prescriptions, alors que dans 68 % des cas un substitut hospitalier était disponible (14).

Au Niger, une étude d'impact, avec répétition de deux enquêtes transversales, de types rétrospective et prospective a été menée. Ces enquêtes ont porté sur les pratiques de prescription des infirmiers formés des les centre de soins intégrés, sur les soins effectivement reçus par les malades, ainsi que sur certains aspects des moyens de prise en charge de la consultation curative. Les indicateurs calculés dans les enquêtes rétrospectives étaient entre autres : nombre moyen de médicaments prescrits par consultation, pourcentage de médicaments prescrits par nom générique, coût moyen des médicaments et consommables prescrits par consultation.

Le second volet de l'étude utilisait des enquêtes prospectives, réalisées par observation des activités de consultations curatives le jour de l'enquête dans les centres de soins intégrés. Les données étaient recueillies par l'observation et le chronométrage des consultations et de la délivrance, et par interview des malades utilisateurs des services. L'échantillon était constitué de l'ensemble des consultations curatives successives survenues dans un temps d'observation défini comme la matinée. Parmi les indicateurs calculés il y avait la durée moyenne de la consultation, le pourcentage de médicaments prescrits effectivement délivrés, pourcentage de médicaments disponibles parmi une liste de 11 médicaments clés, etc. Comme résultat, les indicateurs de prescriptions en génériques et médicaments essentiels étaient proches de 100 %. De même, les coûts des produits prescrits n'étaient pas très éloignés du référentiel qui était proposé. Les médicaments clés d'une liste de 11 au moment de l'enquête étaient disponibles à 98 % (3).

Selon une étude sur la prescription des médicaments dans les centres médicaux publics du Gabon, Nkogho et ses collaborateurs, ont trouvé 2,6 #177;1,2 médicaments par consultation avec 13,5% prescrits sous leur dénomination commune internationale (DCI) (15). Alors que dans ce même pays, pour une étude faite moins d'une année avant, il y a une disparité importante entre les médicaments prescrits. Ils sont majoritairement en DCI - une seule spécialité parmi les 20 premiers et trois parmi les 40 premiers - et les produits réellement achetés (4/20 et 15/40). Vingt-cinq pour cent des médicaments sont acquis sans prescription et 30 % des médicaments prescrits ne sont pas achetés. Enfin, cette même étude montre également que 24 % des clients achètent tout ou une partie de leurs médicaments au personnel soignant. Soixante-quinze pour cent des clients ont pu acheter la totalité des médicaments prescrits. Les autres ont déclaré n'avoir pu acheter l'ensemble des produits en raison de leur coût élevé et/ou de leur indisponibilité (16).

Au Nigéria, Afemikhe a trouvé que les médicaments sont accessibles à 100% lorsqu'on en a besoin aux urgences dans les institutions hospitalières privées alors qu'elle n'est que de 28% dans les institutions publiques (4).

Dans une étude portant sur la satisfaction des patients aux urgences dans un hôpital d'enseignement au Nigeria, les patients enquêtés par Oluwadiya et al, avaient souhaités dans 26,8% un approvisionnement adéquat en médicament, 19,2% avaient demandé des services plus rapides, alors que 18,0% souhaitaient un service carrément gratuit, etc. (13).

Valérie CARRASCO et Dominique BAUBEAU ont présenté les résultats d'une enquête nationale sur les urgences, réalisée en janvier 2002 auprès d'un échantillon de patients de 150 services des urgences en France. Ces résultats établissent que, si le quart des usagers a moins de 15 ans et 43 % moins de 25 ans, les nourrissons sont, proportionnellement à leur nombre dans la population, presque deux fois et demie plus nombreux à les fréquenter. Les personnes de plus de 70 ans ne représentent, quant à elles, que 14 % de l'ensemble des usagers. Près des trois quarts des patients arrivent sans avoir consulté de médecin et par leurs propres moyens. Les traumatismes et problèmes somatiques représentent les principales causes de recours, avec de fortes disparités selon l'âge des patients : 85 % des nourrissons arrivent aux urgences pour des problèmes somatiques alors que les traumatismes concernent près des deux tiers des jeunes de 6 à 25 ans. Les trois quarts des patients ont reçu au moins un examen diagnostique ou des soins. 19 % sont ensuite hospitalisés, les personnes de plus de 70 ans l'étant dans plus de la moitié des cas (17).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld