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Conception et réalisation d'un système d'information de gestion académique, cas de l'institut supérieur de commerce de Kinshasa, en sigle l'I.S.C./kin.

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par Limex LIMEKA LI-MABILA
Institut Supérieur de commerce de Kinshasa - ISC/KIN - Licence en informatique de gestion, option conception des systèmes d'information 2003
  

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Chapitre 3ème : CONCEPTS DE LA METHODE MERISE

3.1. ORIGINES ET EVOLUTION DE LA METHODE MERISE1

La méthode Merise a trouvé ses origines dans l'évolution, d'une part, de l'informatisation des entreprises et, d'autre part, dans celle des méthodes dites d'analyse en informatique de gestion. Depuis sa naissance, en 1978, la méthode Merise a également connu des évolutions.

3.1.1. ORIGINES DE LA METHODE MERISE

Jusqu'aux années 70, l'informatisation des entreprises s'est attachée à l'automatisation des processus administratifs (facturation, paye, suivi des stocks...) avec une technologie encore coûteuse. Ce type d'informatisation privilégiait les traitements par rapport au partage des informations. Les méthodes de mise en oeuvre de cette génération étaient destinées à concevoir des « chaînes de traitements » selon l'approche suivante : à partir des résultats à produire, définir les traitements à effectuer, puis en déduire les données nécessaires pour alimenter les traitements. La structure des données mémorisées sur les fichiers était contingente aux traitements à réaliser ; d'où une multiplication des fichiers (temporaires ou permanents) générant une redondance importante des informations mémorisées. Nous retiendrons de ces premières méthodes les deux plus marquantes, MINOS et CORIG, dont des propositions ont été reprises dans Merise.

Début des années 70, c'est l'apparition des systèmes transactionnels, de la multiprogrammation, des écrans claviers, des disques de grande capacité à coût abordable, mais aussi de la concurrence stimulante de la mini-informatique et du développement des premiers systèmes de gestion de bases de données. Tous ces éléments ont conduit les informaticiens à concevoir de nouveau des applications intégrées en essayant de tirer parti au mieux de cette évolution. C'est l'époque des « transpositions » ou « reconversions » de systèmes importants.

Le contexte de crise économique de cette décennie a rendu indispensable le développement des méthodes de management qui désormais introduisent fortement l'usage de l'informatique à travers des tableaux de bord, interrogations aléatoires, statistiques. Cette période est celle de la prise de conscience de la difficulté de concevoir des systèmes qui intègrent l'ensemble de l'activité de l'entreprise, en conservant une facilité d'évolution. Il s'agit en particulier :

1 Dominique NANCI, Bernard ESPINASSE, Bernard COHEN et Henri HECKENROTH, Op. Cit. , pp. 3-7.

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· du manque de cohérence globale entre les informations des différentes applications ;

· de la lourdeur de la mise en oeuvre informatique (de la conception à la réalisation).

La fin des années 70 se caractérise, au niveau de la technologie, par plus de puissance et de capacité à des coûts réduits, le développement des réseaux locaux et nationaux, l'éclosion du phénomène micro, la généralisation des systèmes de gestion de bases de données. C'est aussi l'apparition de langages permettant à l'utilisateur d'accéder plus facilement aux informations, ainsi que l'amélioration de la productivité de la réalisation avec l'utilisation d'outils (ateliers de génie logiciel, langage de la 4ème génération...).

De la prise de conscience on passe alors à l'action : concevoir de nouveau l'architecture générale de l'informatique au sein des entreprises en :

· assurant la cohérence générale des informations ;

· préservant l'évolutivité des modes de gestion et d'organisation ;

· permettant l'introduction des nouvelles technologies sans compromettre l'acquis ;

· associant, dans leurs responsabilités respectives, décideurs, utilisateurs et informaticiens.

C'est dans ce contexte qu'ont émergé :

· la notion de système d'information ;

· la nécessité d'une méthode complète de conception et de spécification permettant l'informatisation des systèmes d'information, prenant le pas sur les méthodes d'analyse.

L'évolution de la technologie informatique, les insuffisances des précédentes méthodes stimulent la recherche de nouvelles voies. Tout d'abord, au niveau des principes fondamentaux, l'approche par les besoins (ou traitements) est condamnée. Deux veines de réflexion contribuent au renouveau :

· l'approche systémique du système d'information, approche modélisatrice de l'organisation (l'entreprise) et de son système d'information, développée principalement en France par J.L. Le Moigne et J. Mélèse ;

· la modélisation des données, proposant des formalismes et des outils pour décrire les données indépendamment de leurs utilisations

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dans des traitements. Ces méthodes ont alors comme objectif principal la construction de bases de données.

Des promoteurs de ces deux réflexions se trouvent réunis à Aix-en-Provence, dans une équipe de recherche composée de chercheurs du Centre d'Etude Technique de l'Equipement (CETE) D'Aix-en-Provence (animé par H. Tardieu) et du groupe de recherche GRASCE (URA CNRS) de l'université d'Aix Marseille III (animé par J.L. Le Moigne), qui fondent de 1974 à 1978 les bases théoriques et pratiques d'une nouvelle méthode de conception de système d'information [Tardieu, Nanci, Heckenroth 75-78] [Tardieu, Pascot, Nanci, Heckenroth 79] [Tardieu, Nanci, Pascot 79]. Simultanément, on enregistre, sur le terrain, une accumulation d'expériences en termes de démarche.

En 1977, sous l'égide du ministère de l'Industrie, soucieux de concevoir et définit une méthode d'intérêt national, avec la collaboration des principales sociétés de service françaises et du CETE d'Aix-en-Provence, un groupe de travail se constitue et entreprend une synthèse qui :

· réactualise les acquis sur la spécification des traitements, issus des méthodes antérieures ;

· intègre les nouvelles méthodes orientées système d'information et approche par les données ;

· propose une démarche, fruit de l'expérience, qui garantisse la rigueur de la méthode et sa facilité d'application sur le terrain.

Méthodes Expérience des

d'analyse démarches

Recherche en
systémique appliquée
aux organisations

Recherche en informatique
de gestion (base de
données, SGBD)

MERISE

Figure : les origines de la méthode Merise.

La méthode Merise naît officiellement [CTI 79], marquant ainsi l'apparition de méthodes complètes qui ambitionnent de répondre efficacement aux problèmes posés par la conception des systèmes d'information adaptés aux fonctionnements des entreprises et technologies informatiques des années 80. Les premiers ouvrages sur la méthode Merise paraissent en 83 et 85 [Tardieu, Rochfeld, Colletti 83] [Tardieu et all. 85].

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius