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Déterminants des taux d'intérêt débiteurs au Burkina Faso

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par Hamidou ZANRE
Université Saint Thomas d'Aquin de Ouagadougou Burkina Faso - Maà®trise en sciences économiques  2012
  

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IV.3. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS.

Parmi les variables retenues pour l'étude, seulement les variables taux de prise en pension (tp) et taux d'inflation (pi) ne sont pas significatives. Quant à la constante, elle est significative. Ce qui peut s'expliquer par la non prise en compte d'autres variables explicatives dans la présente étude que nous essaierons de cerner dans la mesure du possible au cours de la poursuite de notre thème au troisième cycle.

Le coefficient â5 (force de rappel vers l'équilibre) est le coefficient de correction d'erreur. Il est négatif (-0,541179) et significativement différent de zéro au seuil statistique de 5% (son t de Student est supérieur à 1,96 en valeur absolue). Il existe donc bien un mécanisme à correction d'erreur: à long terme, les déséquilibres entre les taux débiteurs de base des établissements de crédit du Burkina Faso, les taux directeurs de la BCEAO et le taux d'inflation se compensent de sorte que les deux séries ont des évolutions similaires.

â5 représente la vitesse à laquelle tout déséquilibre entre les niveaux désirés et effectifs des taux débiteurs de base est résorbé dans le mois qui suit tout choc.

â5 = -0,541179 signifie qu'on arrive à ajuster 54,1% du déséquilibre entre le niveau désiré et celui effectif des taux d'intérêt débiteurs de base. 54,1% des effets d'un choc intervenu un mois donné sont résorbés dans le mois qui suit.

Ainsi, les chocs sur les taux débiteurs de base au Burkina Faso se corrigent-ils à 54,1% par l'effet de « feed back9(*) ». Autrement dit, un choc constaté au cours d'un mois est entièrement résorbé au bout de 1 mois et 8 jours (1/0,541 mois = 1,848 mois).

L'estimation d'un MCE nous amène à conclure donc que le taux d'escompte, le taux moyen mensuel du marché monétaire, le taux marginal des appels d'offres, le taux de prise en pension et le taux d'inflation ont des impacts positifs sur les taux d'intérêt débiteurs du Burkina Faso. Les signes attendus des différentes variables explicatives selon la théorie économique ont été donc vérifiés dans le cadre de notre étude.

R2 = 0,656630 ce qui signifie que 65,66% des fluctuations des taux débiteurs courants au niveau du Burkina Faso (de la période t) sont expliquées par les taux débiteurs de la période précédente (t-1) et les taux directeurs courants de la BCEAO.

Au Burkina Faso, les déterminants des taux d'intérêt débiteurs pratiqués par les établissements de crédit sont donc principalement les taux directeurs de la BCEAO (le taux d'escompte, le taux moyen mensuel du marché monétaire et le taux marginal des appels d'offres).

Autrement dit, c'est la politique monétaire de la banque centrale qui gouverne la formation des taux débiteurs de base au niveau de notre pays.

Les résultats de notre étude peuvent être considérés comme la confirmation de certaines théories monétaristes selon lesquelles les taux directeurs influencent fortement les taux d'intérêt bancaires. C'est le cas par exemple de la théorie des mécanismes de transmission de la politique monétaire avec les auteurs comme B. BERNANKE et A. BLINDER, 1988 ;

1992. Ils sont également une confirmation des travaux empiriques (S. AKHTAR, 1994 et J.B. TAYLOR, 1993) selon lesquels il existerait une relation entre les taux courts et longs dans le cas précis du Burkina Faso.

Cependant, l'étude contredit les interprétations des niveaux des taux d'intérêt de l'année 1980 dans les pays de l'OCDE réalisées par les auteurs comme A.ORR, E. MALCOME et M. KENNEDY en 1995. En effet selon ces interprétations, la politique monétaire n'avait pas joué un grand rôle dans la formation de ces dits taux. Elle contredit également les résultats de l'étude de la REM (2008) où le taux d'inflation avait un impact significatif et positif sur les taux débiteurs des pays de l'UEMOA. Ce qui peut s'expliqué par les différences du niveau de développement financier des pays membres de l'union.

* 9 Un effet « feed back » est, au sens large, l'action en retour d'un effet sur le dispositif qui lui a donné naissance, et donc, ainsi sur elle- même. C'est-à-dire que la valeur de sortie (à une date antérieure) fait partie des éléments de la commande du dispositif.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault