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Déterminants des taux d'intérêt débiteurs au Burkina Faso

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par Hamidou ZANRE
Université Saint Thomas d'Aquin de Ouagadougou Burkina Faso - Maà®trise en sciences économiques  2012
  

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CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Dans le présent chapitre, il est question pour nous de présenter le cadre d'analyse, les instruments d'analyse et la méthodologie d'enquête de notre étude.

III.1. CADRE D'ANALYSE.

Dans le souci de compléter les enseignements des études consultées dans la revue de la littérature de la présente recherche et d'effectuer une évaluation globale des déterminants des taux d'intérêt au Burkina Faso, le modèle théorique des déterminants des taux d'intérêt de J.M. KEYNES a été adopté. Selon ce modèle, les taux d'intérêt sont généralement fixés par le marché de crédit. D'autres facteurs jouent néanmoins un rôle important, notamment la « préférence pour la liquidité » des épargnants. Le taux d'intérêt est déterminé par le niveau de rémunération qu'ils exigent pour bloquer leur agent sur des obligations ou d'autres actifs au lieu de le garder sous forme liquide. Si les épargnants estiment que les prix vont chuter (y compris ceux des actifs financiers), ils conserveront leurs économies bien à l'abri sous leurs matelas. Selon la théorie de la préférence pour la liquidité, les taux d'intérêt fluctuent pour équilibrer la demande et l'offre monétaires. Si la demande augmente, (c'est-à-dire si la préférence est donnée à l'argent liquide par rapport aux titres portant intérêts, ces derniers sont vendus et les obligations chutent) : les taux d'intérêt montent. Inversement, si l'offre de monnaie augmente, les épargnants se tourneront vers les obligations dont les cours progresseront, les taux d'intérêt baissent. La politique monétaire règlementant la demande et l'offre de monnaie constituent donc l'un des déterminants des taux d'intérêt. Selon certains auteurs, en 1980, la réorientation des politiques monétaires a joué un rôle dans la formation des taux d'intérêt de cette époque. Elle a eu une influence momentanée dans la mesure où le ralentissement de la demande de monnaie qui s'en est suivi aurait dû ramener les taux à un niveau moindre (O. BLANCHARD et L. SUMMERS, 1984).

Par contre, cette recherche a une nature explicative des taux d'intérêt débiteurs pratiqués par les établissements de crédit. Elle va donc se référer aux théories explicatives des taux d'intérêt. Plus précisément, elle se réfère aux théories des mécanismes de transmission de la politique monétaire. Une distinction est faite au sein de ces théories entre les mécanismes de transmission de la politique monétaire par le « canal monétaire » et par le « canal du crédit » (au sens large ou au sens strict).

Le « canal monétaire » qui décrit les effets des modifications des taux d'intérêt sur l'économie réelle ne sera pas le cadre privilégié ici. Il s'en suit donc que c'est le « canal du crédit » qui sera retenu dans le cadre de cette recherche. Il décrit les influences de la politique monétaire sur les taux d'intérêt. Cependant, il faut noter que cette théorie n'est qu'une extension du modèle keynésien à prix fixe et en économie fermée connu sous le nom du modèle IS-LM. Autrement dit, c'est une conséquence de la politique monétaire évoquée par J. M. KEYNES dans ce modèle. La politique monétaire dans le modèle IS-LM constitue donc une base théorique pour la présente étude. Cette politique a graphiquement pour conséquence de provoquer des déplacements de la courbe LM qui représente l'équilibre sur le marché de la monnaie. Ces déplacements entrainent une baisse des taux d'intérêt dans le cas d'une politique monétaire expansive et une hausse dans le cas d'une politique restrictive.

Selon la théorie du « canal du crédit » (au sens large comme au sens strict), la politique monétaire agit sur la demande agrégée non seulement par ses effets directs sur le taux d'intérêt, mais aussi parce qu'elle affecte l'offre de crédit bancaire (B. BERNANKE et A. BLINDER, 1988 ; 1992).

Dans sa version stricte, l'augmentation de l'offre de monnaie accroit les dépôts collectés par les institutions financières (c'est-à-dire leur passif): les établissements de crédit ont alors l'opportunité de développer leur offre de crédit (c'est-à-dire leur actif).

Dans sa version large, une baisse des taux d'intérêt accroit l'offre de crédit aux agents non financiers via l'augmentation de la richesse nette des emprunteurs potentiels (qui constitue autant de garantie pour le prêteur en cas de défaillance de l'emprunteur) et leur solvabilité (A. KASHYAP et J. STEIN, 1993).

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein