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Financement et accessibilité aux structures de la zone de santé rurale de Binza en RDC

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par Héritier BUKOKA MBEKEMOJA
Université de Goma - Licence 2011
  

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

A travers ces quelques lignes nous avons présenté les résultats obtenus après notre enquête visant l'élaboration de ce travail portant sur le financement et l'accessibilité aux structures de la Zone de Santé Rurale de Binza.

Ce travail est parti de trois interrogations majeures ; d'abord celle qui cherchait à savoir quelles sont les principales sources de financement des services de santé dans la zone de santé de Binza. Nous avons voulu savoir, en outre, le niveau de la capacité de la population à couvrir les coûts des soins de santé qu'elle a reçus et enfin si le positionnement géographique de certaines entités rurales aurait un impact sur l'accessibilité de la population aux services de santé particuliers.

Après analyse des données recueillies au près de cent soixante ménages par questionnaire, mais aussi l'interview nous accordée par les responsables de structures de santé, nous avons obtenu les résultats ci- après :

L'importance du financement des services de santé ainsi que les orientations des interventions sont différentes selon qu'il s'agit de la population, du gouvernement central ou des organismes internationaux ; la population occupe une part non négligeable dans financement des services (39,1%), une légère contribution pour les médicaments et une contribution insignifiante dans l'achat des divers intrants. Ce qui a confirmé notre hypothèse selon laquelle diverses partenaires devraient intervenir pour couvrir en entièreté le coût des services de santé en ce qui concerne la prestation du personnel, l'achat des médicaments et le renforcement des capacités.

La répartition du revenu dans le groupement de Binza est ambigüe mais reste faible ; avec la prédominance du secteur agricole traditionnel et de l'assistance extérieure, notre enquête a prouvé que plus de la

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moitié de la population sollicite une assistance par emprunt ou par don pour couvrir ses dépenses de santé. Ce chiffre est venu soutenir l'un des postulats selon lequel la population rurale est généralement pauvre qu'il a difficile à couvrir le coût de sa santé, d'où la nécessité d'une assistance extérieure pour renforcer l'accès aux services de santé.

Pareillement, les modalités de paiement pour les ménages dont le revenu est évalué à moins de 50 dollars américains continuent à soutenir que les pauvres répondraient à leurs exigences de paiement des soins de santé par emprunt ou par le revenu issu du don sollicité ce qui ne suffit pas pour couvrir la charge des soins reçu, surtout au niveau de l'HGR qui dispose des services très particuliers et où les factures se sont retrouvé généralement allé au delà de 50 dollars par épisode de maladie. Ce qui confirme notre deuxième hypothèse selon laquelle la capacité de paiement de coût des soins par la population serait faible, ce qui pousserait la population à recourir à des mesures alternatives comme l'emprunt et la demande d'assistance.

Généralement la population fréquente l'HGR par le biais de transfert établi par le personnel soignant au niveau du Centre de Santé le plus proche.

Pour la population totale estimée à 187 057 habitants, environ 86 275 habitants vivent à plus de 15 Km de l'Hôpital Général de Référence, soient 46% de la population totale ; reste à savoir si cela constitue un frein à l'accessibilité de cette population aux services particuliers de l'HGR.

Dans son rapport de l'année 2011, le Bureau central de la Zone de Santé de Binza estime que 3,7% des patients sont référés à l'HGR. Quant à ce qui concerne le niveau d'utilisation de l'HGR par la population en 2011 sur l'ensemble des malades attendus à l'HGR seuls 38,4% ont été reçus en hospitalisation. Les gestionnaires de la santé ont estimé que les causes de cette disparité sont généralement la fréquentation des tradi- praticiens, l'orientation

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des malades de l'axe Sud vers l'HGR Rutshuru, il y a gratuité des soins dans les CS et recouvrement à l'HGR mais rares étaient ceux qui avaient éprouvé les difficultés de déplacement suite à la distance géographique.

Il va de soi de chercher à résoudre les vrais problèmes liés à l'accès aux structures de santé étant donné que la situation géographique de l'HGR ne constitue pas le majeur frein à l'utilisation des services particuliers. Surtout, la nécessité et l'urgence s'impose à solliciter au près de différents partenaires l'extension de leurs interventions vers la couverture des coûts des soins à l'Hôpital général de Référence.

Notre capacité de la maîtrise de l'économie de la santé étant limitée eu égard à la complexité qu'englobe cette discipline, nous ne manquerons pas à rester ouverts à toute remarque, suggestion et recommandations qui viserait à améliorer la qualité de ce travail.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo