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Procédure d'octroi de crédit et gestion du risque dans la micro finance : cas de la gestion du risque de crédit de PAMECAS (Partenariat pour la Mobilisation de l'Epargne et le Crédit Au Sénégal).

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par Abdoulaye SANOGO
Institut supérieur de management de Dakar ( Sénégal) - Master 2 en banque 2011
  

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2.2 Risques opérationnels

Le risque opérationnel est la vulnérabilité à laquelle est confrontée l'institution de micro-finance dans sa gestion quotidienne ainsi que la qualité de son portefeuille (risque de crédit), le risque de fraude et le vol (risque de sécurité).

Risque de crédit ou de contrepartie

Comme pour toutes les institutions financières, le plus grand risque en matière de micro-finance est d'octroyer un crédit et ne pas se le faire rembourser. Le risque de crédit est une préoccupation particulière dans les institutions de micro-finance dans la mesure où la plupart des micros crédits ne sont pas garantis. (C'est à dire qu'ils ne sont soumis à aucune garantie formelle, classique ou bancaire).

C'est le risque correspondant au non remboursement par l'emprunteur de la totalité de son emprunt. Nous pouvons souligner que ce problème de non remboursement peut apparaître très rapidement. Ainsi, il est nécessaire d'avoir un système de gestion et de contrôle dédié aux remboursements.

Les institutions de micro-finance sont rarement exposées au risque de concentration du crédit que l'on trouve dans les banques commerciales. Étant donné le grand nombre de petits crédits caractérisant les institutions de micro-finance, les crédits à un même client ou à des emprunteurs proches représentent rarement un pourcentage dangereux de l'encours ou du capital. Cependant certaines institutions de micro-finance rencontrent des problèmes lorsqu'elles octroient des crédits plus importants pour lesquels leur méthodologie de crédit est inadaptée.

Pour déterminer la vulnérabilité d'une institution au risque de crédit, on doit revoir les politiques et les procédures à chaque niveau dans les processus d'octroi de crédit pour déterminer si les risques de défaillance et de pertes sur créances sont réduits à un niveau suffisamment raisonnable. Ces politiques et procédures comprennent les critères d'éligibilité, le processus d'étude des dossiers de prêts et les niveaux d'approbation, le dispositif de garantie ou exigences de sécurité ainsi que les systèmes ou mécanismes de « la carotte et du bâton » utilisés pour la motivation du personnel et des emprunteurs défaillants. En plus il va falloir analyser si les procédures et les politiques sont bien fondées et savoir si elles sont appliquées. Les meilleures politiques dans le monde n'ont pas de sens si le personnel n'est pas bien formé pour les exécuter ou s'il choisit de ne pas les suivre.

Pour gérer ce risque, il est important de surveiller les impayés et les créances irrécouvrables. Les impayés sont définis comme étant les crédits présentant un retard de remboursement. Les créances irrécouvrables sont des sommes qui ne sont pas remboursées par l'emprunteur et dont l'institution n'a plus d'espoir d'en percevoir le remboursement. Dans le cas où l'institution peut faire jouer une garantie, ce montant peut être différent du montant irrécouvrable. Ce dernier sera passé en perte mais cela ne veut pas dire que l'institution de micro-finance va cesser d'essayer d'obtenir le remboursement.

Il apparaît alors différents coûts financiers qui ont pour objectif de gérer ces impayés. Nous pouvons en retenir deux importants:

- les provisions pour créances douteuses qui vont avoir comme effet de diminuer les bénéfices

- les abandons de créances impliquent une décapitalisation du portefeuille, ce qui entraîne une diminution des prêts octroyés

Il est important de souligner que le taux de remboursement n'est pas une mesure de la qualité du portefeuille. En effet, les crédits rééchelonnés sont comptabilisés dans le taux de remboursement, puisqu'à ce moment l'institution de micro-finance ne les considère pas comme perdus, ce qui va l'augmenter. Il est important d'analyser ce taux avec d'autres ratios de mesure de qualité du portefeuille comme le Portefeuille à Risque.

Pour une prévention plus efficace des risques d'impayés l'institution de micro-finance doit :

- Comprendre les causes du problème entraînant ce non remboursement.

- Sélectionner et bien informer les emprunteurs

- Adapter au mieux les montants et les conditions de remboursement pour chaque emprunteur

- Mettre en place des incitations au remboursement

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