WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Prevention des infections sexuellement transmissibles en milieu scolaire : cas du lycée de Bertoua rural ( Cameroun)

( Télécharger le fichier original )
par Gervais Eleuthère NDONGO
Ecole d'infirmiers, des techniciens médico- sanitaires et du génie sanitaire de Yaoundé - Diplôme d'infirmier d'état 2011
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

La santé aujourd'hui est une valeur importante pour l'épanouissement socio-économique des populations ; raison pour laquelle, les familles, les collectivités, les gouvernements et autres organismes internationaux, chaque année, investissent d'énormes moyens financiers pour préserver la santé des populations.

Face aux grandes endémies telles que le paludisme, l'onchocercose et bien d'autres M.MAROUF, et All (2008) estiment que : «Dans le monde entier 330 millions de personne contractent une IST. La plus répandue est l'infection à trichomonas avec 120 millions de personnes infectées suivie de l'infection à chlamydia 50 millions et de la blennorragie 25 millions de cas ».

Selon ONUSIDA (2009) : «33 millions de personnes sont porteuses de VIH dans le monde dont 22 millions en Afrique Subsaharienne avec 1,5 millions de décès par an [...] au Cameroun le taux de prévalence varie de 5.0 à 10% ». De tout ce qui précède les IST/SIDA sont au sommet des taux de mortalité et de morbidité raison pour laquelle les IST feront l'objet de notre étude.

Les IST sont des infections qui se contractent principalement par rapports sexuels non protégés. On remarque surtout selon l'OMS (2009) qu'elles touchent essentiellement la population jeune (15-49ans) et constituent de ce fait un problème majeur de santé publique.

Malgré tous les efforts consentis par les gouvernements, les organismes internationaux tels que : L'OMS, L'ONUSIDA et autre ONG, force est de constater qu'il y a toujours recrudescence des IST/SIDA.

C'est pour cela que nous avons décidé de mener une étude afin d'identifier les principales causes et de prévenir au mieux les jeunes scolaires de nos établissements. D'où le thème « Prévention des infections sexuellement transmissibles en milieu scolaire : Cas du Lycée de Bertoua Rural ».

Afin de mener à bien cette recherche nous proposons le plan de travail articulé comme suit :

· CHAPITRE (I) : Problématique.

· CHAPITRE (II) : Méthodologie.

· CHAPITRE (III) : Présentation des résultats.

· CHAPITRE (IV) : Synthèse et discussion.

· CHAPITRE (V) : Conclusion et suggestions.

CHAPITRE (I)

PROBLEMATIQUE

I-1) CONTEXTE ET JUSTIFICATION.

Dans l'ensemble des pays du monde, les jeunes occupent une place de choix dans les politiques nationales de développement car ceux-ci constituent non seulement la relève de demain, mais représentent selon le PNUD (2009) environ 50% de la population totale en Afrique subsaharienne ; ce qui est ainsi une masse critique suffisamment importante pour influencer les décideurs politiques.

C'est ainsi que face aux nombreux succès sportifs, économiques, et sociaux enregistrés ces dernières années Son Excellence PAUL BIYA déclarait dans l'un de ses discours : « La jeunesse est le fer de lance de la nation ». Si cette assertion connait une valeur certaine à la jeunesse, il n'en demeure pas moins vrai qu'elle s'illustre cependant par des comportements sexuels dits à risque qui l'expose aux maux tels que les grossesses non désirées et surtout les IST/SIDA.

Selon l'encyclopédie médicale (2008) : « la sexualité est un comportement propre à chaque individu déterminé par l'instinct sexuel et sa satisfaction » .Cet instinct sexuel est perçu comme une tendance innée à tout être humain qui s'impose à lui par le désir d'entretenir une relation sexuelle avec un partenaire de son choix.

Les jeunes constituent de ce fait un groupe à risque de part leur immaturité sur tous les plans (morphologiques, physiques, et affectifs). Selon ONUSIDA (2008) : « le risque est plus élevé chez la jeune fille car l'âge des premiers rapports sexuels se situe en majorité entre (12 et 16ans). Chez les jeunes garçons elle varie de 15 à 17ans [...] Le même rapport précise que seulement 40% des jeunes âgés de 15 à 24ans possèdent des connaissances précise sur le VIH et sa transmission ».

Pour entrer en profondeur dans le développement psychoaffectif des adolescents ROBERT GLASTON (2007) affirme qu'il comporte deux grandes phases à savoir :

-L'enfance qui se termine aux premières manifestations pubertaires.

-L'adolescence qui commence avec le début de la puberté et ses manifestations dépend de l'environnement socio-culturel des individus.

L`évolution de l'enfant à travers ces différentes expériences est indissociable du développement moteur et intellectuel. A chaque étape de cette évolution correspondent des besoins prioritaires tels que : l'alimentation, le repos, le sommeil et l'éducation sexuelle dont la non satisfaction entraine des problèmes qui peuvent influencer son développement affectif et intellectuel.

L'adolescence apparait donc ainsi comme une période stratégique de rupture et de déséquilibre entre l'enfance et l'âge adulte. Il est par conséquent sujet à divers fléaux (tabac, drogue, sexe etc....) ; d'où la nécessité pour les parents de prodiguer des conseils par un dialogue franc et sincère à leur progéniture ; mais ce domaine reste et demeure tabou dans nos sociétés, surtout africaines. A ce propos, Dr KABORE (2006) affirme que : « Si les filles peuvent être conseillées par leurs mères sur la conduite à tenir lors des premières menstrues avec défense formelle d'être enceinte, rien n'est dit aux garçons ».

Quant au milieu scolaire Africain en général et au Cameroun en particulier bien qu'il baigne dans un contexte socioculturel où certaines traditions n'accordent pas assez de place à l'éducation sexuelle, les programmes scolaires ne proposent qu'un aperçu d'éducation. Ce qui est en inadéquation avec la volonté politique de mettre en place un cadre organisationnel et juridique en matière de santé publique et de lutte contre les IST/SIDA. Par ailleurs, la couverture sanitaire nationale en matière d'implantation des services de santé scolaire et universitaire ne suit pas toujours le rythme de création des structures scolaire et illustre bien les besoins criards dans le secteur.

Certains facteurs endogènes peuvent influencer négativement la sexualité des jeunes scolaires. Pour JACOB MEKOUL(2004) auteur de l'oeuvre ; SIDA en milieu scolaire cas du Cameroun, déclare que : « L'éducation sexuelle en milieu jeune au Cameroun est quasi inexistante. Ils sont livrés à eux-mêmes et ne peuvent s'imaginer le danger qui les menace». Il fait par ailleurs le triste constat que certains jeunes enseignants nouvellement affectés dans les villages ou villes reculées des grands centres urbains sont séparés de leurs partenaires sexuelles habituelles ils se retrouvent ainsi subitement en situation d'isolement et de dépaysement, dans un environnement sans distraction où la pression du travail et l'ennui deviennent les seuls compagnons, se croient obligés de trouver des partenaires locales ou d'accepter celles qui leur sont parfois proposées par les parents d'élèves en guise d'hospitalité.

Par ailleurs certains facteurs exogènes sont en faveur d'une sexualité précoce chez les jeunes à savoir : « la fréquentation des vidéo clubs, des night clubs, bars, hôtels et les activités vacancières où les jeunes se livrent à des rapports sexuels occasionnels dans la promiscuité sans moindre risque». Les conséquences qui en découlent sont nombreuses.

Selon le FHI (2007) : « les IST/IAR sont parmi les causes majeures de morbidité et de mortalité maternelle et périnatales. Les complications ici sont graves notamment : les grossesses extra-utérine, les maladies inflammatoires pelviennes [...] et finalement aboutir à la stérilité, au cancer génital et à la mort ».

Selon le CNLS (2009), 51745 cas d'IST on été pris en charge dans les formations sanitaires au Cameroun, les femmes étant de loin les plus infectées soit 82,5% des cas. Le syndrome le plus souvent évoqué est la douleur abdominale base chez les femmes sur le plan étiologique, la gonococcie reste la première IST avec 32,5% des cas notifiés suivie de la syphilis 29,7%, le chlamydia 8% et le chancre mou 4,1 %. Le même rapport précise que la prévalence moyenne du VIH chez les jeunes de 15-24ans est de 5,3% avec un ratio Femme/Homme de 3,4.

Pour ONUSIDA (2010), on compte (6) nouvelles infections à VIH au Cameroun par heure. Soit 51315 nouvelles personnes infectées par ans et actuellement L' ONUSIDA estime à 550000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Cameroun, la Région de L'EST arrivant en 2ième position avec un taux de prévalence de 8,6% derrière la Région du NORD-OUEST 8,7 %.

Au cours de nos trois années de formation à l'école d'infirmiers diplômés d'état de BERTOUA et durant nos stages hospitaliers et communautaires nous avons eu à rencontrer plusieurs cas d'IST/SIDA et grossesses non désirées et un certain nombre de cas ont attiré notre attention notamment celui de Mlle (X) âgée de 19ans élève en classe de 3ième au Lycée de Bertoua Rural et hospitalisée au service de médecine de l'Hôpital Régional de Bertoua pour syphilis au Stade (III) avec ulcération vulvaire. Heureusement sa sérologie VIH était négative elle a pu retrouver sa santé au bout de trois semaines de traitement.

Au vu de tout ce qui précède et de l'impact négatif des IST sur la Jeunesse en générale et le milieu éducatif en particulier, nous nous sommes Proposé de mener notre étude dont le thème est : « Prévention des infections sexuellement transmissibles en milieu scolaire : Cas du Lycée de Bertoua Rural. » La question de recherche qui en découle est :

I-2) QUESTION DE RECHERCHE.

Quelles sont les connaissances, attitudes et pratiques des élèves en matière de prévention des IST ?

I-3) BUT.

Contribuer à l'amélioration de la prévention des IST/SIDA en milieu scolaire. 

I-4) OBJECTIFS.

Ø Explorer au moyen d'un questionnaire les connaissances, attitudes et pratiques des élèves dans la prévention des IST.

Ø Identifier les lacunes des élèves en matière de prévention des IST.

Ø Formuler à l'aide des résultats obtenus, des suggestions en vue de permettre aux jeunes scolaires de préserver leur santé face aux IST.

I-5) DEFINITION OPERATIONNELLE DES TERMES.

· Prévention : Selon Larousse (2004), la prévention c'est l'ensemble des mesures prises pour prévenir un danger, un risque, un mal, pour l'empêcher de survenir.

Dans le cadre de notre étude : C'est l'ensemble des moyens utiles visant à empêcher la survenue d'une IST.

· Infection : Selon le Larousse médical (2007), c'est l'invasion d'un organisme vivant par les micro-organismes pathogènes (bactéries, virus, champignons, parasites... etc.).

Dans le cadre de notre étude : Il s'agit des IST (infections sexuellement transmissibles) cet-à-dire des infections qui se transmettent presque essentiellement par des rapports sexuels non protégés.

· Milieu scolaire : C'est l'environnement dans lequel les élèves fréquentent dans le but d'acquérir des connaissances sous la supervision des enseignants.

Dans le cadre de notre étude : Il s'agit du LYCEE DE BERTOUA RURAL situé au quartier Mokolo (IV), arrondissement de Bertoua Premier.

I-6) CADRE DE REFERENCE.

Les infections sexuellement transmissibles regroupent l'ensemble de maladies infectieuses symptomatiques et asymptomatiques qui se transmettent entre partenaires au cours des différentes formes de rapport sexuel (oral, vaginal, ou anal) non protégé. Selon l'encyclopédie Wikipédia (2011) : « Autrefois appelées maladies vénériennes, ce nom provenant de venus Déesse de l'amour. Puis, dans les années 1990 l'appellation MST est devenue d'usage courant et depuis 1999 le terme MST est peu à peu remplacé par celui d'IST car le terme (infection) plutôt que (maladie) prend mieux en compte le fait que certaines infections sont asymptomatiques ».

Face aux nombreuses conséquences dues aux IST sur la jeunesse en général et les jeunes scolaires en particulier, la nécessité de recourir aux actions préventives s'impose tant au niveau familial qu'au niveau socio-éducatif.

Selon l'article L 1417-1 du code de santé publique Français : « La prévention à pour but d'améliorer l'état de santé des populations en évitant l'apparition, le développement ou l'aggravation des maladies ou accident et en favorisant les comportements individuels et collectifs pouvant contribuer à réduire le risque maladie ». C'est pourquoi de nos jours, il existe plus d'écrits, de films et de campagnes de sensibilisation dans le but de prévenir les jeunes face aux IST/SIDA. Cette éducation constitue un sujet d'actualité dans le monde en général et le Cameroun en particulier à cause du taux de morbidité et de mortalité élevé suite aux IST/SIDA, grossesses précoces et IVG.

Au vu de toutes les conséquences qui en découlent, l'heure n'est plus aux débats s'il faut ou non parler de sexe aux adolescents, ou continuer à considérer Cela comme sujet tabou, mais plutôt de savoir :

· Quand faut-il commencer à parler de sexualité ?

· Comment aborder le sujet avec les enfants ?

· Qu'est ce qu'il faut leur dire ?

· Quelles stratégies préventives faut-il adopter pour prévenir les jeunes ?

De ce fait ; les parents et les familles doivent jouer un rôle capital car, ils façonnent notre manière de concevoir les identités sexuelles et sociales.

Puis, viennent les enseignants, sources de connaissances et de compétences en qui l'on a confiance dans tout le système éducatif. De ce faite ils constituent une ressource très précieuse au sein de la riposte du secteur de l'éducation au SIDA.

Et ensuite les professionnels de santé grâce à l'expertise dont ils disposent. De toute façon l'éducation à une sexualité responsable est une nécessité capitale qui doit impliquer tout les maillons de la société.

Ø Quand faut-il commencer à parler de sexe aux enfants ?

Selon le site internet www.doctissimo.fr dans sa rubrique éducation sexuelle : « Il n'y a pas d'âge idéal pour commencer l'éducation sexuelle. Le problème revient à aborder la question ni trop tôt, ni trop tard, mais lorsque l'enfant est prêt ». C'est dans ce sens que Sabrina BAUWENS (2001) affirme que : « Certains parents commencent à en parler trop tôt parce qu'ils pensent que plus ils en discutent vite, plus ils protègent leurs enfants. Or, si on aborde la question quand ils ne sont pas encore capables de comprendre, ça ne signifiera rien pour eux ».

Pour le Dr Sylvain MIMOUN (2004) : «La sexualité peut être abordé à tout âge mais sous certaines conditions. Tout d'abord, c'est l'enfant qui doit être en demande. Il ne faut pas chercher à anticiper ses interrogations car de toute façon il ne serait pas prêt à entendre certaines réponses ».

Selon le document, procédures et normes en santé de reproduction au Cameroun (2001) : « Les adolescents du niveau (1) c'est-a-dire (10 à 14ans), avant la puberté, doivent recevoir des informations sur l'adolescence, la puberté, l'anatomie et physiologie de l'appareil de reproduction, la bonne alimentation et les méthodes contraceptives y compris l'abstinence sexuelle. Tandis que ceux du niveau (2) (15 à 19ans) en plus des informations reçues au niveau (1) doivent recevoir les informations sur la protection contre les IST/SIDA, les grossesses non désirées et/ou précoces et les dangers des avortements à risques ».

Certains psychologues pensent que la meilleure méthode est d'attendre que l'enfant pose de lui-même la question. Lorsque la demande vient de lui, c'est qu'il est prêt à entendre une réponse. De toute façon, l'enfant est naturellement curieux et posera tôt ou tard des questions sur sa sexualité et voudra donc de l'éducateur des réponses claires.

Ø Comment aborder le sujet avec les enfants ?

Ici les parents ont un rôle capital, car ils ont une influence immédiate sur l'éveil sexuel de leurs enfants. Selon leurs propres valeurs, ils enverront des messages très clairs aux enfants.

Par exemple : « la mère qui baigne son petit garçon: celui-ci a une érection et elle réagit négativement en le savonnant avec rudesse, en le ridiculisant ou en le réprimandant. Dès que l'enfant perçoit que cette réaction n'est pas acceptable il capte ce message négatif, et apprend que sa mère n'aime pas qu'il ait une érection ». Et même, certains enfants par leur curiosité peuvent mettre les parents mal à l'aise ; par exemple « les enfants garçons ou filles qui s'interrogent sur leur différence de sexe. Ou encore comment est-ce que l'on fabrique des bébés ?... ». Lorsque les parents font face à cette situation, la meilleure attitude à adopter est de parler sans détour cet-à-dire ; être clair, éviter surtout le langage caricatural et parabolique qui sèmerait doute et confusion chez l'enfant.

Selon le Dr Paul CHAUCHARD (1982) dans  Régulation des naissances et morale sexuelle : Les éducateurs doivent faire preuve d'écoute et de compréhension surtout développer des attitudes rassurantes ni trop rigides, ni trop souples et évoluer graduellement selon leur rythme psychique en prenant en compte ces désirs et ces défenses.

Dans ce processus éducationnel le danger majeur à éviter c'est la stigmatisation surtout chez les adolescents. Par exemple : (Traité l'enfant de pervers, le réprimandé publiquement, le soumettre a un interrogatoire style policier...). Cela annulerait toute possibilité de dialogue et par conséquent l'enfant va se replier sur lui même.

Ø Qu'est ce qu'il faut leur dire ?

L'adolescence est une période qui apporte de profondes mutations au niveau physique, mental, social et affectif c'est une période ou les jeunes ont tendance à s'affirmer et franchir toutes les barrières.

Selon Irène Borten-Kirivine et ALL (2004) dans : Ado amour et sexualité : «  L'adolescence, c'est le corps qui change, la Sexualité qui s'éveille ou s'affirme, des fantasmes à la pelle, des émotions en montagne russes et des questions qui fusent... Mais à qui les poser sans trop s'exposer ni dévoiler son jardin secret ? Aux copains ? Aux parents ? Aux profs ? Au médecin de famille ? Pas toujours évident... ». En effet, tous ces facteurs sont accentués grâce aux NTIC et les enfants ont un flux de connaissances que les parents ne maîtrisent toujours pas.

Raison pour laquelle les parents et autres éducateurs devraient donc toujours leur rappeler les points essentiels suivants :

· C'est de leur intérêt d'avoir une vie sexuelle saine, tout en préservant leur santé et leurs facultés à procréer ;

· Leur expliquer que la sexualité n'est ni sale, ni tabou, ni un vulgaire « besoin » à satisfaire. Elle est plutôt un appel à l'amour véritable. C'est dans ce sens que J.B CASTERMAN (2003) déclare que : « la sexualité est précieuse mais fragile. Elle peut exprimer la plus douce des tendresses. Mais si elle est pervertie, elle devient bestiale et cruellement décevante » ;

· Leur mettre face à leur responsabilité. Pour Dr Paul CHAUCHARD (1965) dans Amour et contraception pour une sexualité responsable : « Le premier organe sexuel de l'Homme c'est son cerveau ». Ils devront donc par conséquent prendre des décisions justes, et faire leur choix en connaissance de cause.

· Insister sur l'objectif essentiel de leur vie qui est l'éducation. Et enfin, leurs faire savoir que faire l'amour peut tuer l'amour à travers : des blessures psychiques (obsessions, perversions, remords, dégoût, désir de suicide...) et physiques (IST/SIDA, stérilité, avortement et mort).

Ø Quelles stratégies préventives faut-il adopter pour prévenir les jeunes ?

Les stratégies préventives en milieu jeune sont nombreuses.

L'UNESCO (2010) affirme à travers le livre : principes directeurs internationaux sur l'éducation sexuelle: « qu'une éducation sexuelle efficace est une composante essentielle de la prévention des IST/SIDA. Elle est également capitale pour pouvoir, atteindre les objectifs de l'accès universel à la santé reproductive et à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH par l'ONUSIDA ».

A cet effet, L'éducation à la sexualité est une responsabilité qui incombe au système éducatif dans son ensemble, non seulement à travers l'enseignement, mais aussi à travers des règles, pratiques internes, programmes d'études et matériels didactiques et pédagogiques. Dans un contexte plus large, l'éducation sexuelle est une composante essentielle à la fois d'un programme scolaire de qualité et d'une riposte globale au SIDA à l'échelon national. C'est dans ce cadre que L'UNESCO (2010) a établi (4) composantes du processus d'apprentissage en fonction des âges à savoir :

· Niveau (1) 5 à 8ans (l'Information) : l'éducation sexuelle doit fournir des informations précises sur la sexualité humaine, notamment la croissance et le développement, l'anatomie et la physiologie sexuelles, la reproduction, la contraception, la grossesse et l'accouchement, le VIH et le SIDA, les IST, la vie familiale et les relations interpersonnelles, la culture et la sexualité, la démarginalisation par les droits de la personne, la non-discrimination, l'égalité et les rôles dévolus aux deux sexes, le comportement sexuel, la diversité sexuelle, les abus sexuels, la violence à caractère sexiste et les pratiques néfastes.

· Niveau (2) 9 à 12ans (Valeurs, attitudes et normes sociales) : l'éducation sexuelle doit offrir aux élèves la possibilité d'explorer les valeurs, attitudes et normes (personnelles, familiales, communautaires et des pairs) en lien avec le comportement sexuel, la santé, la prise de risque et la prise de décision et en référence aux principes de tolérance, respect, égalité des sexes, droits de la personne et égalité.

· Niveau (3) 12 à 15ans (Compétences interpersonnelles et relationnelles) : l'éducation sexuelle doit favoriser l'acquisition de techniques en matière de prise de décision, d'affirmation de soi, de communication, de négociation et de refus. Ces compétences peuvent contribuer à promouvoir des relations plus faciles et plus constructives avec la famille, les pairs, les amis et les partenaires romantiques ou sexuels.

· Niveau (4) 15 à 18ans (Responsabilité) : l'éducation sexuelle doit encourager les élèves à assumer la responsabilité du comportement qu'ils ont vis-à-vis d'eux-mêmes et vis-à-vis d'autrui en faisant preuve de respect, d'acceptation, de tolérance et de compassion envers autrui sans considération de l'état de santé ou de l'orientation sexuelle. L'éducation sexuelle insiste également sur l'égalité des sexes, la résistance à des relations sexuelles précoces, non désirées ou imposées et le rejet de la violence dans le cadre des relations, et les pratiques sexuelles à moindre risque, y compris l'usage systématique et correct du préservatif et de la contraception.

Pour l'OMS (2005) le meilleur moyen de prévention des IST/SIDA est d'éviter de s'exposer aux risques :

· en retardant le début de l'activité sexuelle (l'abstinence) ;

· en réduisant le nombre des partenaires sexuels ;

· en utilisant correctement et systématiquement le préservatif.

N.B : L'identi?cation rapide de la présence d'une IST et le recours sans délai au traitement adéquat font partie de la prévention des IST. La rapidité d'intervention permet non seulement d'abaisser la probabilité de complications au niveau individuel, mais également de prévenir la propagation au sein de la communauté. Plus une IST est guérie tôt, moins elle risque d'être transmise à d'autres.

v RETARDER LE DÉBUT DE L'ACTIVITÉ SEXUELLE

Les adolescents(es) peuvent éviter les IST et la grossesse (à un âge où ils/elles sont particulièrement vulnérables) en débutant plus tardivement leur activité sexuelle. A cet égard, les jeunes ?lles ont besoin de soutien, car dans leur cas une grossesse ou une IST peut avoir de graves conséquences au plan social et sanitaire. Les adolescentes sont, de par leur constitution, particulièrement vulnérables aux infections cervicales, qui créent un risque de MIP, de stérilité et de grossesse ectopique. Il est donc important pour les adolescent(e)s de savoir qu'ils/elles peuvent béné?cier d'un soutien et d'une information, dans le respect de la con?dentialité, sur les méthodes de prévention des IST et des grossesses notamment l'usage du préservatif lorsqu'ils/elles décident de devenir sexuellement actifs.

v DIMINUER LE NOMBRE DES PARTENAIRES SEXUELS

Un nombre moindre de partenaires sexuels peut aider à réduire le risque de contracter une IST. Par exemple, les couples où les deux partenaires sont monogames ayant un(e) seul(e) partenaire sexuel(le) ne risquent rien si les deux éléments du couple sont indemnes de toute IST. Toutefois, beaucoup de femmes monogames ?dèles à vie à un seul partenaire sexuel contractent une IST du fait du comportement de leur partenaire. L'abstinence sexuelle est une autre façon d'éviter les IST (encore que d'autres IAR sont possibles).

Bon nombre de personnes ont besoin de stratégies autres que la monogamie ou l'abstinence, à un certain moment de leur vie. La monogamie n'est pas synonyme de protection contre les IST lorsque les liaisons monogamiques se succèdent en série et avec rapidité. Les couples qui vivent épisodiquement séparés l'un de l'autre vont également avoir besoin d'autres stratégies. Quelles que soient les circonstances, les femmes comme les hommes pratiquant le multipartenariat sexuel ont besoin d'une protection ?able contre les IST.

v L'USAGE CORRECT ET SYSTÉMATIQUE DU PRÉSERVATIF

Les préservatifs constituent la méthode la plus ?able pour celles et ceux qui veulent se protéger et protéger leur partenaire de tout risque d'IST. Utilisé correctement, le préservatif barre la route aux bactéries et aux virus les plus petits (OMS 2005).

Les préservatifs masculins : En  latex ; ils sont disponibles à grande échelle, peu onéreux et très efficaces. Faciles à transporter, on peut à n'importe quel moment en disposer pour se protéger. Pour un usage correct du préservatif :

§ Placer le préservatif sur le pénis en érection avant tout rapport sexuel avec pénétration

§ Retirer le pénis immédiatement après l'éjaculation (quand le pénis est encore en érection) pour éviter que le préservatif ne glisse et reste dans le vagin.

§ Mettre un préservatif neuf à chaque nouveau rapport sexuel.

Le risque de contracter une IST n'est cependant pas totalement nul même avec l'utilisation du préservatif. La personne porteuse d'ulcérations génitales ou de verrues génitales sur des zones du corps non couvertes par le préservatif peut contaminer le partenaire qui aura été au contact de ces zones.

Les personnes qui n'utilisent pas correctement ni systématiquement le préservatif, peuvent contracter une IST. Une manipulation ou une conservation incorrecte dans un portefeuille ou dans un endroit chaud, par exemple, ou l'utilisation d'un lubri?ant à base huileuse, peuvent expliquer la perte d'efficacité d'un préservatif. La rupture d'un préservatif est habituellement due à un usage incorrect, non à un défaut de fabrication.

Il faut absolument avoir conscience du fait que le préservatif ne peut protéger des IST que s'il est utilisé correctement et systématiquement. Lorsqu'il est utilisé correctement à chaque rapport, le préservatif peut considérablement réduire le risque de grossesse et d'IST, y compris l'infection à VIH.

La prévention des IST/SIDA passe aussi par le développement et le renforcement des réseaux associatifs. JACOB MEKOUL (2004), propose :

-La communication interpersonnelle par les pairs : Cette méthode de sensibilisation qui consiste à faire passer le message d'un enfant à un autre enfant ou d'un adulte à un autre adulte est originale et peut atteindre des résultats intéressants à travers les clubs santés, pourvu que l'encadrement et le suivie soient de qualité et ne se limitent pas qu'aux actions ponctuelles tels que la fête de la Jeunesse...

-La participation des parents d'élèves : La communication entre les parents et les enseignants doit être encouragée à travers les associations des parents d'élèves, lesquels doivent être au courant de tout ce qui touche le milieu scolaire en général et les IST/SIDA en particulier.

CHAPITRE (Ii)

MÉTHODOLOGIE

II-1 PRESENTATION DU LIEU DE L'ETUDE

Notre étude s'est déroulée au Lycée de Bertoua Rural situé dans le quartier Mokolo (IV), arrondissement de Bertoua Premier, Département du Lom et Djerem, Région de l'Est-Cameroun.

II-1-1 CHOIX DU LIEU D'ETUDE

Nous avons choisi mener notre étude au Lycée de Bertoua Rural pour les raisons suivantes :

· Nous résidons non loin de ce lycée au quartier Mokolo (III) depuis plusieurs années.

· C'est dans ce lycée que mes petits frères et soeurs ont effectué leur cycle secondaire de 2005 à 2010. Ce qui a permis une garantie suffisante pour prendre les contacts nécessaires afin de mener cette étude.

· En plus de ces raisons, le cas reçu à l'Hôpital Régional de Bertoua qui a motivé notre engouement pour ce thème, était une fille âgée de 19ans élève en classe de 3ième au Lycée de Bertoua Rural.

II-1-2 DESCRIPTION DU LIEU DE L'ETUDE

A) Historique

Le Lycée de Bertoua Rural fut créé en 2005. Ce Lycée est issu de la transformation de l'ex-C.E.S de Bertoua Rural qui fut créé en 1991. Depuis sa création jusqu'en 2010, cet établissement était logé dans (2) quartiers différents distants d'environ 8 Km à savoir :

-Le quartier KPOKOLOTA au lieu dit « VANERIE » site provisoire ou était logé les bâtiments administratifs et quelques salles de classe.

-Le quartier MOKOLO (IV) site définitif, qui abritait quelques salles de classe, et depuis la rentrée scolaire 2010/2011, il abrite désormais toutes les classes et bâtiments administratifs.

b) Situation géographique et infrastructures

Le Lycée de Bertoua Rural est un établissement public d'enseignement secondaire général à cycle complet ; il est situé au quartier MOKOLO (IV), à 7 km du carrefour de la poste centrale de Bertoua par la route Départementale (D30) Bertoua--Deng-Deng et à environ 200m de celle-ci. Ce Lycée occupe une superficie rectangulaire d'environ 3 hectares avec un relief relativement plat. Il est limité :

-Au Nord et à l'Est par des plantations appartenant à des particuliers.

-Au Sud et à l'Ouest par quelques maisons d'habitations.

Le Lycée de Bertoua Rural comporte les infrastructures ci-après : ----- + Un bloc administratif : Il est constitué des bureaux : du proviseur, du secrétariat du proviseur, des censeurs, de la surveillance générale, de l'intendant, et la salle des professeurs.

+ Une infirmerie : Qui dispose de tables, de chaises et un lit d'observation.

+ Un Hangar : Qui sert de cantine scolaire pour les élèves et les enseignants.

+ Une salle d'informatique : Qui est utilisée par les élèves et les enseignants lors des séances pratiques d'informatique. A coté de cette salle nous avons un bureau pour le censeur, un bureau pour les conseillers d'orientation et un autre Bureau pour le surveillant général.

+ Des salles de classes : Elles sont disposées en 2 rangées parallèles dans le sens de la longueur du terrain et comporte 20 salles dont 17 sont occupés et 3 non occupés par les élèves. (Pour la répartition des salles par niveau voir le tableau ci-dessous)

Niveau

6ième

5ième

4ième

3ième

2nde

1ère

Tle

Nombre de classe

2

2

2

3

2

4

2

+ Une grande cour de récréation : Située entre les deux rangées des salles de classes cette cour sert de rassemblement pour les élèves et comporte aussi un terrain de football et un terrain de handball.

N.B : Le Lycée de Bertoua Rural dispose également des latrines, d'un abonnement CDE, et est partiellement entouré d'une clôture en béton.

C) Ressources humaines

Le Lycée de Bertoua Rural dispose des personnels repartis comme suit :

§ Un personnel administratif constitué ainsi qu'il suit :

- Un Proviseur,

- Trois Censeurs,

- Quatre surveillants généraux,

- Un Intendant,

- Un Chef Service des sports,

- Un Chef Service de l'orientation scolaire,

- Deux Secrétaires,

- Deux Infirmiers brevetés plus un aide soignant.

§ Un corps enseignant : Il est constitué de (34) enseignants ; dont (20) enseignants fonctionnaires permanents, et (14) vacataires à cela il faut ajouter (4) personnels d'appuis.

§ 871 élèves repartis comme suit :

-578 élèves au 1er cycle (de 6ième en 3ième)

-293 élèves au 2nd cycle (de 2nde en Tle)

d) Fonctionnement

Le Lycée de Bertoua Rural fonctionne comme tous les autres établissements publics d'enseignement secondaire général au Cameroun ; de lundi à vendredi, excepté le mercredi, les cours se déroulent de 8 h à 15 h 45 avec deux pauses : (la 1ière va de 11 h 00 à 11 h 15 et la 2nde va de 13 h 15 à 13 h 45). Le mercredi après-midi (à partir de 13 h 15) est destinée aux activités post et périscolaires.

II-2 POPULATION D'ETUDE.

Notre population d'étude était constituée des élèves de sexe masculin et féminin âgé de 14ans et plus soit 432 élèves fréquentant le Lycée de Bertoua Rural dans les classes de 3ième, 2nde et 1ère.

II-3 TAILLE DE L'ECHANTILLON.

Notre échantillon est constitué de 200 élèves tous sexes confondus soit 46,29 % de la population cible.

II-4 METHODE D'ECHANTILLONNAGE.

Nous avons eu recours à une technique d'échantillonnage aléatoire telle que chaque membre de la population d'étude ait la même chance de faire partie de l'échantillon.

En se référant sur les listes des élèves inscrits, nous avons exclu du tirage tous les élèves dont l'âge était inférieur à 14ans. En fonction des effectifs par classe nous avons procédé à un tirage au sort avec la probabilité d'obtenir 40 à 50% d'élève par classe de la population d'étude. (Pour la répartition de l'échantillon par classe voir le tableau ci-dessous).

Classe

3e AE

3e A

3e Esp

2nde C

2nde A

1ère AE

1ère AA

1èreC/D

Total

Population d'étude

67

69

67

35

59

50

37

48

432

Echantillon par classe

30

34

30

16

28

25

16

21

200

Pourcentage par rapport à la population d'étude

44,77%

49,27%

44.77%

45,71%

47,45 %

50,00 %

43,24 %

43,75 %

46,29 %

Nous avons découpé des papillons et nous y avons porté les numéros en fonction de l'échantillon de chaque classe à cela nous avons ajouté des papillons blancs avant de procéder au tirage ; Par exemple : (Pour la classe 3e AE nous avons numéroté 30 papillons et ajouter 37 papillons blancs pour un total de 67 papillons et procédé ensuite au tirage. C'est ainsi que ceux qui avaient tiré les papillons numérotés étaient retenus dans le cadre de l'étude). Nous avons répété cette technique dans les autres classes pour obtenir enfin 200 élèves qui ont accepté volontairement de participer à cette étude.

II-5 INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES.

A) Confection et présentation

Pour collecter les données, nous nous sommes servis d'un instrument à savoir «Le questionnaire», conçu au préalable à partir de notre cadre de référence. Il est subdivisé en (5) parties comme suit :

Ø Un entête comportant une note à l'intention des répondants (es) et des instructions pour répondre aux questions.

Ø L'identification des élèves.

Ø Connaissances et attitudes sur la sexualité.

Ø Notions sur les IST/SIDA.

Ø Connaissances en matière de prévention des IST/SIDA.

B) Validation de l'instrument

Le questionnaire a été soumis à l'appréciation des Censeurs du lycée et notre Coordonnateur de mémoire pour approbation de son contenu.

c) Pré-test

Pour nous rassurer de la bonne compréhension du questionnaire, nous avons procédé à un pré-test qui s'est tenu le 04 mars 2011 auprès de 10 élèves de la classe de 3ième A1 du Collège Bilingue de L'orient.

Au terme de ce pré-test, nous avons effectué une correction dans le but de rendre le langage plus accessible à tous les répondants (es). Par exemple : A la question No 14. (Quels sont les signes de manifestation des IST ?) Parmi les propositions faites, la proposition (douleur pendant la miction) a été remplacée par la proposition (douleur pendant qu'on urine).

A part cela les élèves n'ont éprouvé aucune difficulté majeure à pouvoir répondre aux questions qui leur ont été posé.

II-6 DEROULEMENT DE L'ENQUETE.

L'enquête a été entièrement menée par nous après validation de la méthode d'échantillonnage telle que décrite plus haut. Nous avons mené l'enquête le 17 mars 2011 suite à un rendez-vous pris au préalable avec Monsieur le censeur No 1 du lycée de Bertoua Rural.

Le 16 mars 2011 nous nous sommes concertés avec les censeurs pour définir les modalités pratiques du déroulement de l'enquête.

Le 17 mars 2011 nous avons effectivement mené l'enquête. Nous nous sommes présentés aux élèves en leur expliquant l'objet de notre présence. A cet effet nous leur avons rappelé le caractère purement scientifique de notre enquête et nous leur avons demandé de garder l'anonymat pour préserver la confidentialité des réponses qu'ils auront proposées.

Par la suite nous avons procédé au tirage au sort par classe selon le protocole défini plus haut ; Nous avons rassemblé les élèves retenus dans trois salles différentes et nous leur avons distribué le questionnaire en veillant à ce qu'ils/elles ne se communiquent les réponses.

II-7 ETHIQUE DE LA RECHERCHE.

Pour le respect de l'éthique de la recherche et la protection des droits de l'homme, nous avons obtenu au préalable, de la Direction de l'Ecole des Infirmiers Diplômés d'Etat de Bertoua, une lettre de demande d'autorisation de collecte des données No 160/L/MSP/DRE/EIDE-BTA le 07 mars 2011 à la quelle nous avons associé notre demande personnelle et un exemplaire du questionnaire.

Les deux lettres ont été déposées auprès de Madame le Proviseur du Lycée de Bertoua Rural. En réponse à cette demande Madame le Proviseur nous a donné un accord favorable joint en annexe de ce Mémoire.

Nous avons également adressé une note à l'endroit de chaque répondant au début du questionnaire pour leurs rassurer du caractère purement académique et anonyme de notre étude.

II-8 DESSEIN DE L'ETUDE.

Notre recherche est de type qualitatif exploratoire, car elle nous permet d'explorer et d'étudier à base d'un questionnaire les connaissances, attitudes et pratiques des élèves en matière de prévention des IST.

II-9 METHODE DE TRAITEMENT DES DONNEES.

Nos données ont été dépouillées manuellement à l'aide du papier, d'une gomme et d'un crayon ensuite compilées à l'aide d'une calculatrice électronique. Les résultats sont présentés dans des tableaux, des diagrammes circulaires, et des histogrammes.

Pour le montage des diagrammes et histogrammes nous avons eu recours au logiciel Microsoft Office Excel 2007. Ces tableaux et figures confectionnés nous ont permis d'analyser, de déceler les lacunes et insuffisances qu'ont les élèves en matière de connaissances relatives à la prévention des IST.

II-10 DUREE GENERALE DE L'ETUDE.

Notre étude s'est déroulée du 03 janvier 2011 au 09 mai 2011 soit une durée totale de (125) jours.

II-11 PLAN DE PUBLICATION.

Ce travail est destiné principalement à la validation d'un module de formation (Initiation à la recherche). Il sera présenté et soutenu publiquement devant un jury, ainsi, la publication de ce mémoire va se limiter à la production de :

· Un exemplaire pour chacun des membres du jury de soutenance ;

· Un exemplaire à remettre au coordonateur du présent travail ;

· Un exemplaire à déposer à la Bibliothèque de l'école après d'éventuelles corrections ;

· Un exemplaire à déposer au Lycée de Bertoua Rural ;

· Un exemplaire à déposer à l'Inspection Médico-scolaire de la ville de Bertoua pour permettre l'exploitation du contenu.

II-12 BUDGET ET FINANCEMENT DE LA RECHERCHE.

DESIGNATION

QUANTITE

 

PRIX UNITAIRE

PRIX TOTAL

 

-Internet

-Documentation -Impression

-Photocopie

40

10

50

200

200

20

8000 FCFA

2000 FCFA

1000 FCFA

-Rame de papier

-Calculatrice

-Clé USB

-Gomme

-Crayons

-Stylo à bille

01

01

01

01

02

05

2800

2500

5000

400

50

100

2800 FCFA

2500 FCFA

5000 FCFA

400 FCFA

100 FCFA

500 FCFA

-Instrument de collecte des données

Saisie et impression

03

150

450 FCFA

Photocopie

650

Forfait

9000 FCFA

-Téléphone

Forfait

100

5000 FCFA

-Saisie, impression et multiplication du mémoire.

06

Forfait

35000 FCFA

-Frais divers

Forfait

Forfait

40000 FCFA

TOTAL

111750 FCFA

Notre travail a été financé entièrement par notre famille et nous même pour un coût total de 111750 FCFA.

CHAPITRE (IiI)

PRESENTATION DES RESULTATS

I- IDENTIFICATION DES ELEVES.

Figure (I) : Diagramme circulaire relatif à la répartition des élèves selon leur sexe.

Il ressort de ce diagramme que sur 200 répondants(es) :

Ø 104 élèves soit 52% sont de sexe masculin.

Ø 96 élèves soit 48% sont de sexe Féminin.

Figure (II) : Histogramme relatif à la répartition des élèves par âge et par sexe.

Il ressort de cet histogramme que sur 200 répondants(es) :

Ø 121 élèves soit 60,5% sont âgés de 14-17ans.

Ø 76 élèves soit 38% sont âgés de 18-21ans.

Ø 03 élèves soit 1,5% sont âgés de 22ans et plus.

Tableau N°1 : Relatif à la répartition des répondants(es) selon leur religion.

Religions

Effectifs

Fréquence

Catholique

131

65,5%

Protestante

37

18,5%

Adventiste du 7e Jour

11

5,5%

Pentecôtiste

9

4,5%

Musulmane

6

3,0%

Témoin de Jéhovah

3

1,5%

Aucune religion

3

1,5%

Total

200

100%

Il ressort de ce tableau que sur 200 répondants(es) :

Ø 131 soit 65.5% sont de religion catholique.

Ø 37 soit 18.5% sont de religion protestante.

Ø 11 soit 5,5% sont de religion adventiste du 7e jour.

Tableau N°2 : Relatif aux personnes qui hébergent les répondants(es).

Résidence

Effectifs

Fréquences

Parents

126

63%

Tuteurs ou parentés

55

27,5%

Grands parents

10

5%

seul

09

4,5%

Total

200

100%

Il ressort de ce tableau que sur 200 répondants(es) :

Ø 126 élèves soit 63% résident avec leurs parents,

Ø 55 élèves soit 27,5% résident avec un tuteur ou une parenté,

Ø 10 élèves soit 5% résident avec leur grand parent,

Ø 09 élèves soit 4,5% résident seul.

Figure (III) : Histogramme relatif à la répartition des élèves par sexe et par classe fréquenté.

Il ressort de cet histogramme que sur 200 répondants(es) :

Ø 49 Garçons, soit 24,5%, fréquentent la classe de 3ième.

Ø 23 filles, soit 11,5%, fréquentent la classe de 2nde.

Ø 34 garçons, soit 17%, fréquentent la classe de 1ère.

II-CONNAISSANCES ET ATTITUDES SUR LA SEXUALITE

Tableau N°3 : Relatif à la définition de la sexualité.

Définition de la sexualité

Effectifs

Fréquences

C'est la fécondation de l'ovule par les spermatozoïdes.

17

8,5%

C'est l'ensemble des caractères affectifs, physiques et biologiques qui différencient l'homme et la femme.

57

28,5%

C'est entretenir des rapports sexuels.

119

59,5%

C'est vivre avec un garçon ou une fille

7

3,5%

Total

200

100%

Il ressort de ce tableau que sur 200 répondants(es) :

Ø 119 élèves, soit 59,5%, pensent que la sexualité c'est entretenir des rapports sexuels.

Ø 17 élèves, soit 8.5%, pensent que c'est la fécondation de l'ovule par les spermatozoïdes.

Figure (IV) : Diagramme circulaire relatif à l'éducation à la sexualité.

Il ressort de ce diagramme que sur 200 répondants(es) :

Ø 179 élèves, soit 89%, affirment avoir reçu une éducation à la sexualité.

Ø 21 élèves, soit 11%, disent n'avoir jamais reçu d'éducation sexuelle.

Tableau N°4 : Relatif aux sources d'éducation à la sexualité.

Sources d'éducation

Propositions

Fréquences

Les parents

95

36,39%

Les enseignants

87

33,33%

Les camarades ou amis

32

12,27%

Les livres

22

8,41%

L'église

19

7,28%

Les médias (Magasine, TV,...)

06

2,32%

Total

261

100%

N.B : Sur 179 répondants nous avons enregistré plusieurs propositions à la fois.

Il ressort de ce tableau que sur 179 répondants(es) :

Ø 95 propositions, soit un pourcentage de 36,39%, ont les parents comme première source d'éducation à la sexualité.

Ø 87 propositions, soit un pourcentage de 33,33%, ont les enseignants comme deuxième source d'éducation à la sexualité.

Ø 32 propositions, soit un pourcentage de 12,27%, ont les camarades ou les amis comme troisième source d'éducation à la sexualité.

Figure (V) :  Histogramme relatif à l'approche utilisée pour l'éducation sexuelle.

Il ressort de cet histogramme que sur 179 répondants(es) :

Ø 112, soit 62,57%, déclarent que leurs éducateurs ont eu recours à une causerie éducative.

Ø 24, soit 13,41%, déclarent que leurs éducateurs parlent de sexualité avec un ton sévère.

Figure (VI) : Diagramme circulaire relatif à l'âge du début des relations sexuelles.

Il ressort de ce diagramme que sur 200 répondants(es) :

Ø 66 élèves, soit 33%, pensent que les relations sexuelles doivent commencer à partir de 15ans.

Ø 106 élèves, soit 53%, pensent que les relations sexuelles doivent commencer à partir de 20ans.

Tableau N°5 : Relatif aux facteurs qui influencent le plus l'éducation à la sexualité.

Facteurs

Effectifs

Fréquences

Les médias (TV, Magazine, Net ... etc.)

62

31%

Les lieux de plaisir (boite de nuit, Vidéo club...etc.)

59

29.5%

Les conseils d'amis et camarades

51

25,5%

L'enseignement de l'église

28

14%

Total

200

100%

Il ressort de ce tableau que sur 200 répondants(es) :

Ø 62 élèves, soit 31%, affirment que les médias ont une influence sur leur sexualité.

Ø 59 élèves, soit 29.5%, pensent que les lieux de plaisirs (boite de nuit, vidéo club...etc.) ont une influence sur leur sexualité.

III- NOTIONS SUR LES IST/SIDA.

Figure (VII) : Diagramme circulaire relatif à la question N°11 « Avez-vous déjà entendu parler des IST? ».

Il ressort de ce diagramme que sur 200 répondants(es) :

Ø 198 élèves, soit 99%, affirment qu'ils ont déjà entendu parler des IST.

Ø 2 élèves, soit 1%, affirment qu'ils n'ont jamais entendu parler des IST.

Tableau N°6 : Relatif à la définition des IST.

Définitions des IST

Effectifs

Fréquences

C'est une infection qui se transmet en buvant de l'eau sale.

0

0%

C'est une infection qui se transmet quand une fille dort avec un garçon.

12

6,06%

C'est une infection qui se transmet par des rapports sexuels non protégés.

182

91,92%

C'est une infection qui se transmet au cour de l'accouchement.

4

2.02%

Total

198

100%

Il ressort de ce tableau que sur 198 répondants(es),

Ø 182 élèves, soit 91,92%, affirment que les IST sont des infections qui se transmettent par des rapports sexuels non protégés.

Ø 16 élèves, soit 8,08%, ne connaissent pas la définition des IST.

Tableau N°7 : Relatif à la question N°13 : « Citez (3) IST que vous connaissez ? »

Niveau

scolaire

Nombre

D'IST citées

par élèves

3ième

2nde

1ière

Total

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

3 IST citées

28

14%

20

10%

41

20.5%

89

44,5%

2 IST citées

29

14,5%

11

5,5%

14

7%

54

27%

1e IST citée

9

4,5%

9

4,5%

6

3%

24

12%

Aucune IST citée

28

14%

4

2%

1

0,5%

33

16,5%

Total

94

47%

44

22%

62

31%

200

100%

Il ressort de ce tableau que sur 200 répondants(es) :

Ø 33 élèves, soit 16,5%, sont incapables de citer une seule IST.

Ø 89 élèves, soit 44,5% ont cité 3 IST.

Tableau N°8 : Relatif à la question N°14 « Quels sont les signes de manifestation des IST ? »

N.B : A cette question sur les (6) propositions de réponses nous avons admis comme juste (3) à savoir : L'écoulement vaginal ; Douleur pendant qu'on urine ; Blessure et douleur au sexe. A cet effet nous avons affecté les coefficients [0/3, pour aucune proposition juste, 1/3 pour 1e proposition juste, 2/3 pour 2 propositions justes et 3/3 pour 3 propositions justes].

Niveau

Scolaire

Propositions

De réponse

3ème

2nde

1ère

Total

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

(0/3) Aucune réponse juste ou pas de réponse

13

6,5%

4

2%

2

1%

19

9,5%

(1/3) réponse juste proposée

69

34,5%

22

11%

14

7%

105

52,5%

(2/3) réponses justes proposées

8

4%

13

6,5%

27

13.5%

48

24%

(3/3) réponses justes proposées

4

2%

5

2.5%

19

9,5%

28

14%

Total

94

47%

44

22%

62

31%

200

100%

Il ressort de ce tableau que sur 200 répondants(es) :

Ø 19 élèves, soit 9,5%, sont incapables de donner un seul signe caractérisant une infection aux IST.

Ø 28 élèves, soit 14%, ont pu produire les trois signes caractérisant les IST.

Tableau N°9: Répartition des élèves filles ayant déjà effectué des tests de dépistage ou pas.

Examens effectués par élève

Effectifs

Fréquences

VIH/SIDA (uniquement)

30

31,4%

PCV (uniquement)

7

7,2%

VIH et PCV

9

9,4%

VIH et Syphilis

3

3,1%

VIH, PCV, et Syphilis

2

2,1%

Aucun examen de dépistage effectué

45

46,8%

TOTAL

96

100%

Che 

Il ressort de ce tableau que sur 96 répondantes :

Ø 45, soit 46,8%, n'ont jamais effectué d'examens de dépistage.

Ø 44, soit 45,8%, ont déjà effectué un test de dépistage au VIH/SIDA.

Ø 18, soit 9%, ont déjà effectué un PCV.

Tableau N°10 : Répartition des élèves garçons ayant déjà effectué des tests de dépistage ou pas.

Examens effectués par élève

Effectifs

Fréquence

VIH/SIDA (uniquement)

25

24,1%

Prélèvement urétral

0

0%

Syphilis et VIH

1

0,9%

Aucun examen de dépistage effectué

78

75%

Total

104

100%

Il ressort de ce tableau que sur 104 répondants :

Ø 78, soit 75%, n'ont jamais fait de test de dépistage.

Ø 26, soit 25%, on déjà fait un test de dépistage au VIH/SIDA.

IV-CONNAISSANCE EN MATIERE DE PREVENTION DES IST/SIDA.

Figure (VIII) : Diagramme circulaire relatif à la question N°16 « Avez-vous déjà bénéficié des conseils d'un service de santé en matière de prévention des IST/SIDA ? ».

Il ressort de ce diagramme que sur 200 répondants(es) :

Ø 128, soit 64%, affirment avoir reçu les conseils d'un professionnel de santé en matière de prévention des IST/SIDA.

Ø 72, soit 36%, disent n'avoir jamais reçu de conseils d'un professionnel de santé en matière de prévention des IST/SIDA.

Figure (IX) : Diagramme relatif au motif de la non consultation des services de santé dans le cadre de la prévention des IST/SIDA.

Il ressort de ce diagramme que sur 72 répondants(es) :

Ø 26, soit 36%, évoquent le manque de moyens financiers.

Ø 10, soit 14%, ne trouvent aucun intérêt d'y aller.

Figure (X) : Diagramme circulaire relatif à la question N°17 « Avez-vous déjà eu des rapports sexuels ? »

Il ressort de ce diagramme que sur 200 répondants(es) :

Ø 101, soit 51%, n'ont jamais entretenu des rapports sexuels.

Ø 99, soit 49%, ont déjà entretenu des rapports sexuels.

Figure (XI) : Histogramme relatif à la question 17-a «Précautions prises pour éviter les IST/SIDA »

Il ressort de cet histogramme que sur 99 répondants(es) :

Ø 78, soit 78,7%, ont eu recours au préservatif comme moyen de protection.

Ø 14, soit 14,3%, n'utilisent aucun moyen de protection.

Tableau N°11 : Relatif à la question 17-b « Les raisons d'abstinence sexuelle».

Raisons évoquées

Effectifs

Fréquences

J'ai peur des IST/SIDA.

12

11,8%

J'attends le mariage.

22

21,9%

Je ne suis pas encore prêt(e)

37

36,6%

Je respecte les consignes des parents

30

29,7%

Total

101

100%

Il ressort de ce diagramme que sur 101 répondants(es) :

Ø 37, soit 36,6%, disent qu'ils/elles ne sont pas prêt(es) pour avoir des relations sexuelles.

Ø 30, soit 29,7% évoquent le respect des consignes parentales.

Tableau N°12 : Relatif à la question N°18 : « En cas d'infections aux IST que faites vous ? »

Réponses

Effectifs

Fréquences

Je vais à l'hôpital tout seul.

42

42.2%

Je prends les médicaments de la rue.

3

3,1%

Je prends de potions indigènes.

4

4,1%

Je préviens (mon/ma) partenaire et nous allons

ensemble à l'hôpital.

46

46.7%

Je ne fais rien.

4

3,9%

Total

99

100%

Il ressort de ce diagramme que sur 99 répondants(es) :

Ø 42, soit 42,2% vont tout seul à l'hôpital.

Ø 46, soit 46,7% prennent l'initiative de prévenir leur partenaire puis, ils se rendent à l'hôpital.

Répartition des selon la question : « Quel est selon vous la meilleure solution pour éviter les IST/SIDA ? ».

Il ressort de ce diagramme que sur 200 répondants(es) :

Ø 91, soit 45%, pensent que l'abstinence est le meilleur moyen d'éviter les IST/SIDA.

Ø 51, soit 25%, pensent que la fidélité est le meilleur moyen d'éviter les IST/SIDA.

Ø 43, soit 22%, pensent que le port des préservatifs est la meilleure méthode pour éviter les IST/SIDA.

CHAPITRE (IV)

SYNTHESE ET DISCUSSIONS

A- Données relatives à l'identification des répondants(es).

Il ressort de notre étude que nous avons effectuée au Lycée de Bertoua Rural que, sur l'échantillon de 200 répondants(es) 104, soit 52%, sont de sexe masculin et 96, soit 48%, sont de sexe féminin (figure I) ; par ailleurs la figure (II) nous montre qu'ils appartiennent majoritairement (soit 60,5%) à la tranche d'âge (14-17ans). Ce qui donne à observer qu'ils sont en pleine phase d'adolescence période à laquelle ils cherchent à s'affirmer, braver tous les interdits ; c'est ici que s'éveille la sexualité. Cette période hautement stratégique, est donc importante car de nombreux dérapages peuvent être enregistrés. De ce fait les éducateurs en général et les parents en particulier sont interpellés car ils doivent les aider à franchir cette période sans trop de risques.

Nous constatons ensuite au tableau (1) que, 65,5% des répondants(es) appartiennent à la religion catholique ; quand nous associons les autres religions chrétiennes (protestants, adventistes, et les pentecôtistes) la population d'étude est à 94% chrétiennes. Ce qui constitue un atout favorable pour l'éducation à la sexualité à travers la promotion des valeurs telles que la chasteté, l'abstinence...etc.

De plus, le tableau (2) nous montre que 126 soit 63% de répondants(es) habitent avec leurs parents ce qui est un facteur favorable à l'éducation à la sexualité, grâce à l'autorité et à la responsabilité que ceux-ci ont vis-à-vis des enfants pourvu qu'ils soient capable de vaincre les tabous. D'autre part 9 soit 4,5% des répondants(es), habitent tout seuls. Par conséquent ils échappent à tout contrôle et peuvent ainsi être influencer par n'importe qui surtout à la période de l'adolescence et aboutir au vagabondage sexuel et ses conséquences telles que les IST/SIDA. Il en est de même pour ceux qui habitent avec les grand-parents car la plupart d'entre eux ne possèdent pas de connaissances requises pour aider les adolescents.

A la lecture de la figure(III), il ressort que 94, soit 47% des répondants(es), fréquentent la classe de 3ième ; classe où l'on acquiert des connaissances de base en science de la reproduction (anatomie, physiologie et quelques pathologies de l'appareil génital). Il revient donc aux enseignants au-delà des leçons et des évaluations qui en découlent d'insister sur l'aspect éthique et moral de la sexualité en prodiguant des conseils afin d'éviter tout dérapage.

B- Données relatives aux connaissances et attitudes sur la sexualité.

La lecture du tableau (3) nous montre que 119, soit 59,5% de répondants(es), ne savent pas réellement la véritable définition de la sexualité. Pour eux, la sexualité se limite à entretenir des rapports sexuels négligeant ainsi les aspects éthiques et affectifs qui doivent gouverner la sexualité ; et plus grave 17 élèves soit 8,5% assimilent la sexualité à la fécondation de l'ovule par les spermatozoïdes. Ce qui va en contradiction avec la figure (IV) où 89%, soit 179 répondants(es), affirment pourtant avoir reçu une éducation sexuelle. Il convient donc ici de rechercher les fondements et le contenu de cette éducation à la sexualité reçue.

Le tableau (4), nous donne la classification des éducateurs à la sexualité. Ici les parents sont cités comme premiers responsables de l'éducation à la sexualité avec une fréquence de 36,39% de proposition, suivi des enseignants 33,33% et ensuite les camarades de classe et amis 12,27%. Ces trois sources sont des composantes essentielles de l'environnement immédiat de l'élève ; raison pour laquelle tout programme qui vise l'éducation à la sexualité doit tenir compte de cette réalité. Car de toute façon l'une des (3) sources a un impact sur le développement psychoaffectif de l'adolescent.

Par ailleurs à la figure (5), 112 répondants(es), soit 62,57%, affirment que leurs éducateurs ont initié des causeries éducatives ce qui est une stratégie à encourager car elles permettent aux élèves de s'exprimer en toute liberté sans avoir honte ou d'être culpabiliser il en est de même pour les 19,55% d'élèves qui on été éduquer à la sexualité à travers le dialogue raison pour laquelle Dr Paul CHAUCHARD (1982) déclare que : « l'éducateur doit développer des attitudes rassurantes ni trop rigides ni trop souples ...»

En revanche, ceux qui ont été éduqués à travers un ton sévère (13,41%) ou une simple information (4,47%) ne peuvent pas cerner avec exactitude les contours et les enjeux autour de la sexualité et par conséquent ressentir des frustrations et avoir le sentiment d'être à l'écart.

Il ressort de la lecture de la figure (VI) que 106, soit 53% des répondants(es), pensent qu'ils peuvent commencer à entretenir des relations sexuelles dès l'âge de 20ans ce qui peut être compréhensible du point de vue biologique surtout chez les filles car, à cet âge, les organes reproducteurs ont terminé leurs développements. Du point de vue psychologique et affectif, des problèmes demeurent quant à leurs capacités à pouvoir assumer les conséquences qui découlent des relations sexuelles (grossesse non désirée, IST/SIDA ...) ; plus grave 66, soit 33%, d'élèves pensent qu'ils peuvent entretenir les relations sexuelles dès l'âge de 15ans. Ce qui est une preuve effective que ces élèves ne maîtrisent pas les conséquences liées aux activités sexuelles précoces. A ce propos l'OMS (2005) affirme que : « La vulnérabilité aux IST/SIDA est grande chez les adolescents(es) sexuellement actifs ».

Par ailleurs, le tableau (5) nous montre que 62, soit 31% de répondants(es) affirment que les média influencent leur sexualité, et dans le même sens 29,5% soit 59 répondants(es) sont influencés par les lieux de plaisir (boite de nuit, bar...etc.). Cet aspect peut présenter un danger pour les jeunes car de nos jours, la télévision et de nombreux magazines largement diffusés sont de nature à encourager les relations sexuelles précoces car plusieurs feuilletons télévisés et des magazines nous montrent des jeunes changeant de partenaires sexuels à leurs guises. Ces phénomènes sont d'avantage amplifié grâce au NTIC telles que l'internet.

C- Données relatives aux notions sur les IST/SIDA.

La figure (VII) nous montre que sur les 200 élèves interrogés 198 soit 99% ont déjà entendu parler des IST. De plus, nous constatons que 182, soit 91,92% des répondants(es), du tableau (6) connaissent la définition des IST. Par contre 16 élèves, soit 8% des répondants, ne savent pas la définition véritable des IST ; ce qui est un réel problème au vu de toutes les communications faites actuellement sur la prévention du VIH/SIDA.

Par ailleurs le tableau (7) nous présente 33 élèves, soit 16,5%, qui sont incapables de citer une seule IST et nous relevons pour le regretter que parmi ces 33 élèves, 28 sont issus des classes de 3ième. Ce qui nous montre effectivement un déficit en termes de connaissances sur les IST surtout, les classes de 3ième. Dans le même sens, le tableau (8) nous montre que 9,5% soit 19 élèves, sont incapables de citer un seul signe caractérisant les IST parmi lesquels 13 élèves issus des classes de 3ième. Et cela rejoint en quelque sortent les statistiques de ONUSIDA (2008) qui confirme que : « Seulement 40% des jeunes possèdent des connaissances précises sur le VIH et sa transmission ».

La lecture du tableau (9) nous montre que 44 filles, soit 45,8% de l'effectif total des filles, ont déjà effectué un test de dépistage au VIH/SIDA, 9% ont effectué un PCV. Ces attitudes sont à encourager car la fréquentation des structures sanitaires leur permet non seulement de connaitre leur statut sérologique mais aussi de recevoir des conseils dans le cadre de la prévention des IST/IAR. Par contre 46,8% n'ont jamais effectué de test de dépistage ; cette attitude peut être justifiée par le fait qu'ils n'ont pas encore développé de maladies liées aux IST étant donné que certaines IST évoluent de façon asymptomatique, il est donc nécessaire de les encourager à effectuer des tests de dépistage.

La lecture du tableau (10) nous montre que 78 garçons, soit 75% de l'effectif total des garçons, n'ont jamais effectué de test de dépistage ; ceci peut s'expliquer par le fait que les hommes sont très souvent moins exposés aux IST/SIDA que les femmes comme le précise le ratio Femme/Homme de la prévalence aux VIH en 2009 qui est de 3,4 selon le CNLS. Les éducateurs sont donc par conséquent interpellés à sensibiliser davantage les jeunes garçons à effectuer des tests de dépistage car  la prévention vaut mieux que la guérison.

D- Connaissances en matière de prévention des IST/SIDA.

Il ressort de la figure (VIII) que 72 soit 36% de répondants(es), n'ont jamais bénéficié des conseils d'un professionnel de santé en matière de prévention des IST/SIDA ; ce qui est tout à fait regrettable car cet établissement dispose pourtant d'une infirmerie scolaire ; les raisons évoquées par les élèves à la figure (IX) à savoir : « le manque d'argent, le manque de temps, ou encore la honte de se rendre dans une structure sanitaire » ; ne devraient pas expliquer l'inertie de cette structure qui devraient en principe aller rencontrer les élèves et leur parler de la prévention des IST/SIDA.

Par ailleurs 99, soit 49% d'élèves (figure X) déclarent avoir déjà entretenu des rapports sexuels et quelque fois non protégés. Ce qui nous montre effectivement qu'ils sont sexuellement actifs mais pas toujours outillés sur les plans affectifs et cognitifs pour affronter les difficultés et les risques liés à la sexualité précoce. En outre la figure (XI) nous montre que 78, soit 78,7%, de ces personnes sexuellement actives ont recours aux préservatifs. Bien que le risque de contracter une IST ne soit pas nul, ce comportement est à encourager à défaut de l'abstinence.

En revanche, 14,3% d'élèves sexuellement actifs n'ont recours à aucun moyen de protection. Il en est de même pour 6,9% d'élèves qui prétendent se protéger en prenant tout simplement une douche après un rapport sexuel ce qui n'a non seulement aucun fondement scientifique, mais aussi constitue une porte ouverte aux grossesses non désirées et surtout aux IST/SIDA.

Il ressort du tableau (11) que, parmi les 101 élèves n'ayant jamais entretenu de rapports sexuels, 36,6% affirment qu'ils ne sont pas encore prêts(es), 29,7% s'abstiennent parce qu'ils respectent les consignes des parents. Ces attitudes sont toutes à encourager face à la dépravation des moeurs et la prolifération des IST/SIDA qui s'observent de nos jours.

L'examen du tableau (12) fait ressortir que 47% d'élèves sexuellement actifs affirment qu'ils prennent soin de prévenir leurs partenaires sexuels avant d'aller à l'hôpital s'ils sont victimes d'une IST. Ce qui est une attitude responsable à encourager car cela permet de rompre la chaine de contamination des IST. Ce taux reste tout de même faible car d'un côté 42,2% vont tout seuls à l'hôpital ; de l'autre, il existe des réfractaires à cette initiative. Certain ne font rien, d'autres consomment les médicaments de la rue ; qui sont des attitudes irresponsables et qui peuvent mettre en péril leur santé et leur vie. Les éducateurs et personnels de santé sont donc particulièrement interpellés.

La lecture de la figure (12) nous montre que seulement 91, soit 45%, d'élèves sont en faveur de l'abstinence comme meilleur moyen pour éviter les IST. Ce qui est un taux relativement faible. S'il est vrai que les autres méthodes à savoir : « La fidélité, le port des préservatifs, et les examens de dépistage » concourt à la prévention des IST, l'abstinence reste et demeure le moyen le plus efficace pour prévenir les IST mais aussi le SIDA comme stipule le document : « Prise en charge intégrée de la santé reproductive » OMS (2008).

CHAPITRE (V)

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

V-1 CONCLUSION.

Parvenu au terme de notre étude qui avait pour thème : «Prévention des infections sexuellement transmissibles en milieu scolaire » et dont la question de recherche était : « Quelles sont les connaissances, attitudes et pratiques des élèves en matière de prévention des IST ? », l'analyse et synthèse des données recueillies au Lycée de Bertoua Rural nous ont permis de faire les constats suivants :

· Plus de deux tiers d'élèves interrogés (68%) ne savent pas ce qu'est la sexualité. Ils assimilent la sexualité aux rapports sexuels et /ou à la fécondation et pourtant ils sont 89% qui affirment avoir reçu une éducation à la sexualité.

· Les parents ont peu d'engouement dans l'éducation sexuelle de leurs enfants (36,39%). Conséquence, ceux-ci s'accrochent aux autres sources d'éducation telles que : les enseignants, les camarades, et les médias.

· Près d'un tiers d'élèves pensent qu'ils peuvent entretenir des rapports sexuels dès l'âge de 15ans ; preuve qu'ils/elles ne maîtrisent pas les conséquences liées aux activités sexuelles précoces.

· Près de deux tiers d'élèves affirment que les médias et la fréquentation des lieux de plaisir tels que (Bar, boite de nuit ...) ont un impact sur leur éducation sexuelle.

· Près d'un tiers d'élèves de la classe de 3ième, soit 28 élèves, ne possède pas de connaissances précises sur les IST/SIDA ainsi que les principaux signes de manifestations.

· 49%, soit 99 élèves, affirment avoir déjà entretenu des rapports sexuels et pourtant 61,5%, soit 123 élèves, n'ont jamais effectués de test de dépistage ; ce qui est une preuve de négligence de leur santé et celle de leur partenaire.

· Au vu de ce qui précède et dans le but de permettre aux jeunes scolaires de préserver leur santé face aux IST, nous profitons de ce cadre d'étude pour formuler quelques suggestions.

Seulement 45% d'élèves pensent que l'abstinence est le meilleur moyen de prévenir les IST/SIDA.

V-2 SUGGESTIONS.

a) Aux parents d'élèves.

Etant donné que les parents restent et demeurent la première source d'éducation à la sexualité pour ces élèves, il est nécessaire :

§ Que les parents se forment afin de mieux cerner les contours et les concepts sur la sexualité dans le but de briser tous les tabous.

§ Que les parents soient attentifs lorsque les enfants sont en période de puberté en faisant prévaloir l'écoute et surtout le dialogue.

§ Que les parents évitent surtout la stigmatisation qui entraverait toute possibilité de dialogue.

b) Au niveau des élèves.

§ Ils/elles doivent savoir que la fréquentation des lieux de plaisir (boites de nuit, bars, hôtels...) est un danger car de nombreux dérapages sont souvent enregistrés en commençant par la consommation d'alcool et aboutissant au viol.

§ Ils/elles doivent savoir dire NON à toute relation sexuelle précoce, en rejetant la mauvaise compagnie et en faisant preuve de discernement sur le caractère immoral de certains feuilletons passant à la télévision qui banalisent les relations sexuelles.

§ Ils/elles doivent avoir comme unique priorité l'accomplissement de leurs études car les relations sexuelles s'avèrent très souvent décevantes et dangereuses à travers les IST/SIDA, grossesses précoces, stérilité et mort.

c) Au niveau du lycée.

Le proviseur du Lycée de Bertoua Rural et son staff doivent :

§ Assurer une bonne coordination et une supervision des clubs santés en organisant de nombreuses activités de prévention et de sensibilisation sur les IST/SIDA pendant toute l'année scolaire.

§ Prendre des mesures incitatives pour intéresser davantage les élèves à effectuer des testes de dépistage volontaire et confidentiel.

§ Former des leaders (pairs éducateurs) parmi les élèves dans le but de faire passer plus facilement le message de la prévention des IST/SIDA.

d) Au niveau des formations sanitaires.

Il est absolument nécessaire que toutes les formations sanitaires parlent systématiquement de la prévention des IST/SIDA aux adolescents reçus c'est-à-dire, si un adolescent est consulté au sein d'une formation sanitaire pour n'importe quel motif, les personnels de santé doivent profiter de l'occasion pour leur parler de la prévention des IST/SIDA.

e) Au niveau du MINESEC.

§ Il est nécessaire d'insérer l'éducation à la sexualité dans les programmes de formation au même titre que les autres matières enseignées (mathématiques, physiques...etc.)

§ Mettre à la disposition de la communauté éducative en général et le Lycée de Bertoua Rural en particulier au même titre que le matériel pédagogique, des dépliants, des affiches, des préservatifs et des kits de matériels audiovisuels pour l'éducation à la sexualité.

f) Au niveau du MINSANTE

Il est nécessaire de renforcer les capacités des personnels de santé travaillant dans les lycées et collèges en leurs soumettant régulièrement aux sessions de formation continues.

REFERENCES bibliographiques

A. Livres.

1- CNLS (Décembre 2010), Plan stratégique national de lutte contre le VIH, le SIDA et les IST / 2005-2015. P.29.

2- Dictionnaire Larousse (2004).

3- Dictionnaire Larousse Médical (2007).

4- Dr Irène BORTEN-KIRIVINE et Dr Diane WINAVER (Juin 2004), Ed: Albin Michel. Ado, amour et sexualité - Version fille. PP.102 et 103.

5- Dr Paul CHAUCHARD. (1982), Ed: Arthème Fayard. Régulation des naissances et morale sexuelle. P.141.

6- Dr Paul CHAUCHARD. (1965), Ed: Paris Mane. Amour et contraception pour une sexualité responsable. P.7.

7- Dr Sylvain MIMOUN et Dr Etienne RICA (Juin 2004), Ed: Albin Michel. Ado, amour et sexualité - Version garçon. P.83.

8- Encyclopédie Médicale (2008), Ed: Hachette P.421.

9- OMS (2005), Prise en charge intégrée de la santé reproductive. PP. 24, 25, et 28.

10- Pr Robert GLASTON (2007), Ed: Michigan university press. Adolescent psychology. (Version française par Google traduction). PP.341, 342, et 349

11- Sabrina BAUWENS. (2001), Ed: Hatier. Education sexuelle en famille. P. 10.

12- UNESCO (Mai 2010), Ed: Unesco. Principes directeurs internationaux sur l'éducation sexuelle. Vol. 1 (Le bien fondé de l'éducation sexuelle). PP. 2, 3, et 5.

13- UNESCO (Mai 2010), Ed: Unesco. Principes directeurs internationaux sur l'éducation sexuelle. Vol. 2 (Thèmes et objectifs d'apprentissage). PP. 4 et 5.

B. Revues scientifiques.

1- Dr KABORE (Septembre 2006), épidémiologie des IST au Burkina Faso. P. 18.

2- FHI (2007), Control of sexually transmitted diseases. (Version française par Google traduction). PP 8 et 9.

3- Jacob MEKOUL (2004), Sida en milieu scolaire cas du Cameroun. PP. 1, 6 et 7.

4- Jean Benoit CASTERMAN (Décembre 2003), Pour réussir ta vie sentimentale et sexuelle. PP.8 et 36.

5- Minsanté (Mai 2001), Procédures et normes en santé de reproduction au Cameroun.

6- OMS (Mai 2009), Statistiques sanitaires mondiale. P.21.

7- ONUSIDA (Novembre 2008), Rapport annuel sur l'épidémie de VIH. PP. 68 et 69.

8- ONUSIDA (Décembre 2009), Le point sur l'épidémie de SIDA. P. 28.

9-ONUSIDA (Mai 2010), Le point sur le VIH/SIDA en Afrique subsaharienne ( www.onusida.org).

10- PNUD (2009), Rapport mondial sur le développement humain. P.11.

C. Supports électroniques.

1- Chapitre 7, article L 1417-1 codes de santé publique français. www.handipole.org/IMG/pdf/loi_sante_publique.pdf.

2- Parler de sexualité avec votre enfant http://www.doctissimo.fr/html/sexualite/education/se_297_sex_enf.htm

3- www.wikipedia.org http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_sexuellement_transmissible

4- M.MAROUF et ALL. http://www.univ-tlemcen.dz /medecine/.../maladiessextrans.ppt

5- www.google.fr Parler de sexualité avec votre enfant http://translate.google.fr/#

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1

Lettre de demande d'une autorisation de collecte de donnée (EIDE de Bertoua)

Annexe 2

Lettre personnel de demande d'une autorisation de collecte de donnée

Annexe 3

Accord d'autorisation d'enquête.

Annexe 4

Le questionnaire de collecte de donnée.

Annexe 5

Liste des enseignants.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"