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Stratégies d'attraction des PME dans le secteur de transport urbain: opportunités et limitations

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par Bienvenu MANGINDULA BAKU
Université de Kinshasa RDC - Licencié en gestion financière 2007
  

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2.1.1.2. Des Besoins Propres ? 

Il semble que des besoins particuliers soient effectivement émis par ces entreprises. Toutefois des spécificités existent entre les entreprises de TIC de manière générale et les Start-up de TIC.

2.1.1.2.1. Entreprises Classiques

Les besoins émis sont premièrement liés à l'activité de haute technologie exercée par ces sociétés. Ceux-ci induisent des besoins en personnel qualifié, en matériel adapté (TIC), la présence de laboratoires et d'organismes de recherche, l'existence d'entreprises de services. Ces besoins sont davantage liés à l'activité qu'à la forme de l'entreprise en elle-même.

L'autre élément qui ressort de l'étude de ces sociétés est leur besoin à s'inscrire dans un milieu d'acteurs complémentaires. Ceci se traduit par une densité d'échange assez forte avec des acteurs « connexes » de type laboratoires, écoles de haute formation, entreprises de services. Il est donc possible d'affirmer que ces entreprises dégagent des besoins spécifiques, en lien avec leur activité de haute technologie.

2.1.1.2.2. Start-up de TIC

Concernant les Start-up de TIC, celles-ci dégagent des besoins en lien avec l'activité TIC, de même que les entreprises « classiques » mais, elles émettent, possèdent également des exigences propres liées à leur forme de « jeune pousse ».

En effet, leur rythme de croissance rapide induit des besoins rapides en apports financiers, Recherche et Développement, personnels qualifiés. Ainsi, cette société ressent la même exigence que les structures « classiques » de TIC mais à un rythme plus rapide.

Egalement, les Start-up, du fait de leur croissance rapide, possède souvent une structure administrative et financière fragile. Le fort développement de ces sociétés fragilise souvent leur structure, cette situation ayant grandement participé à la rapidité et la violence de la récession qui a touché les entreprises de haute technologie. Il existe dans cet aspect une lacune réelle qui nécessite d'être comblée et constituant un besoin propre à ces sociétés, ressenti de manière importante.

Ce type d'entreprise étant née avec le fort développement de la nouvelle économie, celles-ci restent très liées aux fluctuations de cette dernière.

Il a été constaté que les entreprises de TIC (classiques et Start-up) dégagent des caractéristiques globales de fonctionnement découlant sur des besoins propres. Elles peuvent donc donner lieu à des politiques locales mais dans la prise en compte de deux variables :

§ L'activité : TIC ;

§ Le type de société (Grande entreprise, PME classique ou Start-up).

Ces variables sont, dans les réalités économiques quotidiennes, liées l'une à l'autre mais nécessitent d'être distinguées à la fois parce qu'elles n'agissent pas de la manière, mais aussi parce que les Start-up n'exercent pas uniquement dans le secteur des TIC.

Une question fondamentale se pose : Est-ce que ces politiques et outils locaux répondent-ils efficacement aux besoins des entreprises de TIC ?

En France, deux décennies après la promulgation des lois de décentralisation, la plupart des collectivités locales sont particulièrement actives dans le soutien à la création, à l'implantation ou au développement d'activités économiques sur leur territoire.

Au-delà de la diversité des outils employés, les stratégies locales diffèrent fortement dans leurs résultats, selon le contexte économique et la spécialisation initiale du territoire, les efforts faits par les acteurs publics pour se coordonner ou se faire concurrence, ou en fonction des moyens financiers dont dispose la collectivité concernée.

La répartition spatiale des activités de TIC traduit encore la dominance parisienne puisque la capitale concentre 49% des activités informatiques (conseil en système informatique, réalisation de logiciels, traitement de données, activités de banque de données). Toutefois, onze régions de province cumulent 42% de ces activités ce qui démontre également d'une hétérogénéité au sein de la province. Ceci peut s'expliquer par la présence, au sein de ces régions, d'agglomération grandes (Marseille, Lyon, Lille) mais aussi moyennes (Bordeaux, Metz, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Orléans, Rennes, Strasbourg).

Le fait que certaines agglomérations arrivent à « tirer leur épingle du jeu » s'explique notamment en ce que celles-ci ont engagé depuis plusieurs années une politique incitative vis-à-vis des entreprises de TIC.

? L'Avancée Technopolitaine

Nées en 1969 avec le parc Sophia Antipolis, les technopoles sont aujourd'hui présentes sur l'ensemble du territoire Français, en particulier grâce à l'action des pouvoirs publics locaux. Toutefois, il semble que l'enthousiasme du début se soit essoufflé car les attentes en terme d'emplois n'ont pas toujours été satisfaites.

Les technopoles, depuis leur mise en place, ont évolué de différentes manières en adoptant une grande modification de leurs principes de fonctionnement, une spécialisation forte ou la mise en oeuvre de démarches incitatives majeurs (Poitiers et le Futuroscope).

D'une manière générale, les technopoles ont évolué vers l'adoption de trois métiers aujourd'hui décrits par France Technopoles Entreprises Innovation :

§ L'animation et la mise en réseau des compétences : favoriser les synergies entre l'industrie et la recherche ainsi que la connexion et l'interaction des compétence ;

§ L'ingénierie de projets innovants : détecter, sélectionner et accompagner les projets innovants ;

§ La marketing du territoire et l'accueil des entreprises : assurer la promotion des compétences et des pôles d'excellence.

? La Naissance de nouvelles Politiques et de nouveaux outils

Les politiques de soutien aux entreprises de TIC ont évolué au cours des années, compte tenu des changements entraînés par la nouvelle économie et la naissance de nouveaux types de sociétés. Ainsi, parallèlement à la progression des logiques technopolitaines de nouveaux outils ont vu le jour s'attachant non seulement à l'activité innovante exercée par l'entreprise (TIC, biosciences,...) mais aussi au type de société. Dans cette logique sont nés les incubateurs dont l'objectif est d'aider à la concrétisation de projet innovant. Ces outils ont notamment pour mission de renforcer la structure administrative et financière des entreprises innovantes de type Start-up afin de leur permettre de se développer de manière plus stable et durable, ce qui a parfois fait défaut à ces dernières.

Les incubateurs se situent en quelque sorte en amont des fonctions exercées par les technopoles et permettent de soutenir l'émergence de projets porteurs.

Par ailleurs, les aides directes (incitations foncières, financières,...) ont également proportionnellement diminué. Ces dernières, bien qu'elles puissent s'avérer attractives ont parfois généré des comportements opportunistes de la part des entreprises amenant à se pencher sur des soutiens autres. Cependant, au-delà de ces effets négatifs, c'est surtout l'évolution des besoins des entreprises qui a amené les acteurs publics locaux à se pencher sur d'autres types de soutien aux activités innovantes. Dans le domaine des hautes technologies les PMEs et Start-up donnent aujourd'hui le ton mais autant cette économie peut s'avérer porteuse autant elle est fragile et nécessite, au sein des agglomérations moyennes d'être épaulée.

Certaines agglomérations moyennes atteignent aujourd'hui, après plusieurs années politiques locales incitatives, un certain seuil de maturité. Il s'ouvre une réflexion nouvelle sur la manière de favoriser davantage cette situation favorable. Les politiques locales semblent s'engager aujourd'hui vers une réflexion de système, cette dernière consiste non pas à créer de nouveaux outils directement au contact des entreprises mais fédérer les acteurs et les outils existant pour favoriser la dynamique locale.

Le but de ce système est d'organiser les potentialités existantes dans l'agglomération et de comprendre quels mécanismes peuvent permettre de favoriser le dynamisme local et l'attraction des entreprises de secteur tels que celui des TIC.

Pour agir, ces systèmes adoptent trois orientations majeures :

§ Soutenir la filière d'amont en aval : étudier les facteurs amonts et avals existants autour de l'entreprise de TIC moteur afin de créer des « cycles de vie » plus dynamiques ;

§ Favoriser les relations interentreprises ;

§ Prendre en compte le tissu d'entreprises et les dynamiques locales : effectuer un diagnostic territorial élaboré permettant d'établir les forces et faiblesses du milieu et notamment les potentialités du secteur économique que l'on souhaite soutenir.

La logique de système met également en évidence l'importance du milieu local dans les politiques de développement des agglomérations moyennes. Le développement local ne constitue pas une science exacte, plusieurs facteurs locaux venant troubler la systématisation des logiques. Cette absence de cadre analytique induit certaines difficultés dans la mise en oeuvre des politiques locales. Dans ce sens, l'importance du diagnostic territorial n'en parait que plus grande pour le prolongement des politiques locales et la mise en oeuvre de systèmes.

? Répondre efficacement aux Besoins ?

Les Start-up et de manière plus générale les entreprises de TIC sont porteuses de spécificités et dégagent donc des besoins propres.

Les outils de développement local aux entreprises innovantes ne s'adressent uniquement à un secteur d'activité (TIC ou autre) mais à plusieurs. Il apparaît en effet que les outils de développement local sont souvent partagés entre la forme de l'entreprise et l'activité.

Ainsi, concernant la forme de l'entreprise des outils tels que les incubateurs ont été créés pour répondre aux besoins dégagés par les formes émergeantes liées à la nouvelle économie. Concernant les entreprises de TIC de manière plus globale, le soutien apporté a, comme ils avaient pu le voir, grandement évolué au cours des années. Les réussites ont cependant été diverses selon la bonne prise en compte du milieu local dès le départ et l'inscription dans la durée des projets.

Aujourd'hui, ces politiques répondent assez bien aux besoins des entreprises de TIC dans les agglomérations où elles se sont ancrées dans le milieu local et agit de manière durable. Elles apportent un renforcement des synergies aboutissant à la réflexion de système et l'accessoire à la dimension métropolitaine.

L'hypothèse selon laquelle la mise en place d'outils et de politiques spécifiques est nécessaire pour le bon développement des entreprises de TIC s'avère vrai compte tenu de la spécificité de ces entreprises.

Cependant il n'apparaît pas que ces politiques locales comportent des différences incompatibles avec celles permettant l'attraction d'entreprises d'autres secteurs de haute technologie (les technopoles et incubateurs sont pluridisciplinaire,...).

Concernant la question générale portant sur la pertinence à développer des politiques d'attraction des entreprises de TIC dans les agglomérations moyennes, il apparaît que certaines agglomérations moyennes ont su générer de bonnes dynamiques locales.

Toutefois, ces politiques nécessitent pour leur bon déroulement :

§ Une bonne analyse des potentialités locales ;

§ Une inscription dans la durée afin d'impliquer les acteurs et favoriser la mise en place des réseaux.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand