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VIH chez les nouveaux donneurs de sang en milieu camerounais: profil comparé et facteurs de risque associés

( Télécharger le fichier original )
par Simplice MOLE
Université libre de Bruxelles- Belgique - Diplôme d'études approfondies interfacultaire en science de la santé orientation biostatistique et épidémiologie 2007
  

Disponible en mode multipage

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VIH cHez les nouVeaux donneurs de sang en mIlIeu camerounais : profil comparé et facteurs de risque associés

· Etudiant : Simplice MOLE

Docteur en médecine, DES en immuno hémato transfusion, DES en santé publique

Promoteur : Professeur Michèle Dramaix

Mémoire présenté en vue de l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies interfacultaire

en Science de la Santé - Orientation statistique et épidémiologie

Université Libre de Bruxelles

Faculté de Médecine

Ecole de Santé Publique

Année académique 2006-2007

ABSTRACT

Objective: This study was aimed at analysing the association between donor type and result of HIV serological test by holding account the risk factors which contributes to the seropositivity status in the Cameroonian context.

Materials and methods: An analysis was performed using the data from a cross-sectional study which included a total of 5697 blood donors aged 17 to 59 years old, among whom 4013 were family replacement donors and 1684 benevolent donors. Logistic regression models were used to calculate adjusted odd ratios (aORs) in order to estimate the association between donor type and result of HIV serological test.

Results: Similar risk of the occurrence of seropositivity HIV (aOR=1.00) were found in replacement and benevolent blood donors. The mobility (aOR=2.65), treatment or antecedents of STI (aOR=4.60), screening test of HIV in the past (aOR=1.60), use of condom (aOR=6.36) and number of sex partners, for one and more than (aOR=1.70) and (aOR=9.80) respectively; also homosexual intercourse (aOR=2.50) for men and place of residence (aOR =3.20) among women were significantly associated with the result of HIV serology.

Conclusion: Although, the donors of family replacement still take part mainly in the supply of blood banks in Cameroon, however the good practice in transfusion safety will tend to prohibit them. Our study did not show that they represent a group at risk of seropositivity to the HIV than the voluntary ones independently of the risk factors to the HIV. Emphasis must be laid on these risk factors of risk at the time of donor selection. The candidates for donation presenting the risk factors should be directed towards a screening center of HIV.

For future research, intense studies on all the viruses are needed so as to bring an enlightment on the mode of transfusion.

Keywords: (blood donors; HIV; risk factors; Cameroon)

ABREVIATIONS

VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine

mmHg : millimètre de mercure

SIDA : Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise

IST : Infection sexuellement transmissible

ORs : odds ratios brutes

aORs : odds ratios ajustés

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

NS : Non significatif

HbsAg : Antigène du virus l'Hépatite B

HCV : Virus de l'Hépatite C

RESUME

Objectif : L'objectif de ce travail était de comparer l'occurrence du VIH chez les donneurs de remplacements familiaux par rapport aux donneurs bénévoles tout en tenant compte des facteurs de risque qui y concourent dans le contexte camerounais.

Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une analyse des données d'une étude transversale portant sur 5697 donneurs de sang, âgés de 17 à 59 ans, dont 4013 étaient des donneurs de remplacement familiaux et 1684 des donneurs bénévoles. Des modèles de régression logistique ont été utilisés afin d'estimer les odds ratios ajustés (aORs) pour les associations entre type de don et résultat de la sérologie VIH.

Résultats : Les donneurs de remplacement familiaux présentent un risque de séropositivité VIH ajusté identique à celui des donneurs de sang bénévoles (aOR=1,00). Les variables mobilité (aOR=2,65), traitement ou antécédents d'IST (aOR=4,60), avoir déjà fait un test de dépistage au VIH (aOR=1,60), utilisation du préservatif (aOR=6,36) et nombre de partenaires sexuels (aOR=1,70) pour un partenaire et (aOR=9,80) pour plus d'un partenaires respectivement, sont significativement associés au résultat de la sérologie VIH. Il en est de même pour rapports homosexuels (aOR=2,50) chez les hommes et lieu de résidence (aOR=3,20) chez les femmes.

Conclusion : En définitive, les donneurs de sang de remplacement familiaux participent encore majoritairement à l'approvisionnement des banques de sang du Cameroun, bien que la bonne pratique en sécurité transfusionnelle tendrait à les bannir. Notre étude n'a pas montré qu'ils représentaient un groupe plus à risque de séropositivité au VIH que les bénévoles indépendamment des facteurs de risque au VIH. L'accent doit être mis sur ces facteurs de risque lors de la sélection des donneurs. Les candidats au don présentant les facteurs de risque devraient être orientés vers un centre de dépistage du VIH.

A l'avenir, il serait intéressant d'entreprendre une étude de ce type sur le plan national en y incluant aussi les zones non urbaines et l'élargir aux autres virus qui se transmettent par la voie transfusionnelle.

Mots-clés : (Donneurs de sang; VIH; facteurs de risque; Cameroun).

INTRODUCTION

La prévention de la transmission de l'infection du VIII par la transfusion sanguine dans les pays industrialisés s'est réalisée par la réduction des transfusions inutiles et l'adoption des mesures telles que l'exclusion des donneurs présentant des risques spécifiques du VIII, le recours exclusif aux donneurs volontaires réguliers et la recherche systématique des marqueurs viraux pour chaque don de sang [1]. Les pays pauvres et particulièrement ceux d'Afrique Sub-saharienne bien que sévèrement touchés par la pandémie du VIII/SIDA n'appliquent que très inégalement ces mesures de prévention [2]. Les banques de sang recourent encore massivement aux donneurs dits de « remplacement familiaux » sous peine de pénurie grave [3,4].

En Afrique du Sud, par exemple, la prévalence du VIII est de 20,1 % parmi les adultes, mais de seulement de 0,02 % parmi les donneurs de sang réguliers, qui sont tous volontaires et non rémunérés, et ce parce que ces donneurs n'ont d'autre motivation que l'altruisme et n'ont pas de raison de taire une éventuelle contamination sanguine. A l'inverse, la séroprévalence de l'infection chez les donneurs rémunérés, familiaux ou de compensation (c'est-à-dire des membres de la famille ou des amis du malade) est aussi élevée que dans la population générale [4,5,7].

Au Cameroun, la prévalence du VIII dans la population générale a subi une augmentation exponentielle en quinze ans passant de 0,05% en 1987 à 11% en 2002 [8]. Le mode de transmission du VIII par la transfusion sanguine est responsable de 5% des cas tout juste derrière les modes sexuel et vertical. Peu d'études se sont intéressées à cette infection chez les donneurs de sang dans ce pays. Toutefois de mars à mai 2004, des tests systématiques effectués chez les donneurs de sang au Centre IIospitalier et Universitaire de Yaoundé par l'équipe de Mbanya et al révélaient une séroprévalence globale de 2,9 % pour le VIII, prévalence uniquement due aux donneurs de remplacement familiaux [9]. Malheureusement, cette étude ne s'est pas intéressée aux aspects sociodémographiques et comportementaux des donneurs. Selon Richard Schutz et al, en Afrique de l'Ouest, le passage à la sérologie virale VIII positive chez les donneurs de sang résulte de comportements à risque dont le plus important est la multitude de partenaires sexuels [10].

Dans notre étude, nous nous sommes intéressés à la séropositivité VIII chez les donneurs de sang. Notre objectif est de comparer l'occurrence du VIII chez les donneurs de remplacement familiaux par rapport aux donneurs bénévoles tout en tenant compte des facteurs de risque qui y concourent dans le contexte camerounais.

MATERIEL ET METHODES Population

Yaoundé, la capitale du Cameroun est la deuxième plus grande ville du pays avec une population avoisinant les deux millions d'habitants. La banque de sang de l'Hôpital Central est la plus grande de la ville et couvre majoritairement les besoins en sang des formations sanitaires privées et publiques de la ville et de ses environs [11]. Elle a collecté 14321 poches de sang pendant l'année 2006.

Notre étude s'est déroulée du 1er Janvier au 31décembre 2006 à la banque de sang de l'Hôpital Central de Yaoundé.

Il s'agissait d'une étude transversale concernant les donneurs de sang de 17 à 59 ans d'apparence physique saine, motivés, de poids supérieur à 50kg, avec une tension artérielle oscillant autour de 120/80 mm Hg, sans antécédents de chirurgie, de jaunisse, de maladie grave, de transfusion sanguine et de radiothérapie ou traitement pour cancer. Les femmes enceintes, allaitantes et en période menstruelle étaient exclues. Les donneurs sont théoriquement sélectionnés par un questionnaire clinique reprenant leurs antécédents médicaux. Ils devraient de plus recevoir un avis médical précédant le don, les informant de la réalisation des tests sérologiques et de l'intérêt de prendre connaissance de leurs résultats lors d'une consultation ultérieure. En pratique ces dernières procédures ne sont que rarement appliquées.

Les données utilisées pour cette analyse concernent les personnes qui répondant aux critères de sélection, donnaient leur sang pour la première fois, soit 40% des poches de sang collectées.

Collecte des données

Les données étaient collectées tant en poste fixe à l'hôpital 24 heures sur 24 qu'en externe lors des sorties entre 9 heures et 17 heures à l'aide d'un questionnaire remis au donneur après consentement éclairé par trois infirmiers stagiaires affectés dans le service et pré entraînés à cette tâche. Les questionnaires comportaient deux volets. Le premier volet concernait les caractéristiques sociodémographiques telles que l'âge, le sexe, le lieu de résidence, le statut matrimonial, l'occupation, le niveau d'instruction, la religion. Le deuxième volet quant à lui, s'intéressait aux comportements à risque du VIH chez les donneurs de sang dans notre milieu, c'est-à-dire les relations sexuelles avec les prostituées, les relations homosexuelles, les antécédents ou traitements d'infections sexuellement transmissibles, le nombre de partenaires sexuels, la mobilité, le fait d'avoir déjà subi un test de dépistage de VIH.

Seuls les questionnaires retournés et correctement complétés ont été considérés dans cette analyse, soit 84 % de l'ensemble. Au total 5697 donneurs ont été retenus pour notre étude.

Tests sérologiques

Selon la stratégie II de l'OMS, chaque poche de sang subissait deux tests diagnostic rapides avant d'être validée. Le premier Immunocomb II, HIV /2 (test immuno enzymatique) et le second Détermine HIV /2 (test immuno chromatographique) avaient respectivement une sensibilité et une spécificité de 100%, 99,4% et 100%,97, 96%. Seuls les prélèvements positifs pour les deux tests ont été considérés comme les vrais positifs. Les poches de sang à résultats discordants, étaient immédiatement retirées du circuit pour être détruites et le donneur appelé à subir un autre test sans don de sang dans les trois mois. Les prélèvements à résultats discordants n'ont pas été pris en compte dans notre analyse.

L'anonymat des résultats était assuré par un système de codage numérique en vigueur dans le service.

Méthodes statistiques

La variable dépendante est le résultat du test sérologique VIH, négatif ou positif.

La variable indépendante regroupe les deux types de donneurs de sang : les bénévoles et les donneurs de remplacement.

Les covariables prises en considération pour cette analyse sont : le sexe, le lieu de résidence (dans la ville de Yaoundé ; hors de la ville), l'âge (<= 19ans ; 20 - 29 ; 30 - 39 ; >=40), le niveau d'instruction (aucun et primaire ; secondaire ; supérieur), la religion (Chrétienne ; Musulmane ; Athée ; animiste et autres). La variable mobilité (oui/non) correspondait à la réalisation de déplacements fréquents, ou des migrations hors de la ville ou du pays.

La variable statut matrimonial comprenait les non mariés c'est-à-dire les célibataires,

concubins, divorcés et veuf (ve) s alors que les mariés regroupaient les monogames et polygames. La variable occupation comporte trois catégories: le groupe de personnes qui ont une activité rémunérée que ce soit dans l'administration publique, le privé ou le secteur informel; le groupe des étudiants et élèves et celui des personnes qui n'ont aucune activité professionnelle et aucune rémunération.

Les autres variables s'intéressaient aux : relations homosexuelles (oui/non), antécédents ou traitement d'IST (oui/non), nombre de partenaires sexuels depuis un an (aucun ; un seul ; plus d'un), contact sexuel avec les prostituées depuis 5ans (oui/non), utilisation du préservatif lors des rapports sexuels (oui/non).

Pour les comparaisons des proportions, le test de Chi carré de Pearson a été utilisé, ou, si les conditions d'application du test Chi carré n'étaient pas satisfaites, le test de Fisher. Les associations entre résultat de la sérologie VIH et chaque variable ont été examinées par l'analyse des tables de contingence. Les OR bruts ont été calculés, ainsi que leurs intervalles de confiance à 95% (IC à 95%). Pour le calcul des OR, nous avons pris comme catégorie de référence les catégories présentant un risque faible de séropositivité.

Afin d'analyser la relation entre les types de donneurs de sang et le résultats de la sérologie VIH indépendamment des autres variables, des régressions logistiques ont été effectuées.

Pour la construction des modèles, en plus de type de don, afin d'identifier des confondantes potentielles, les covariables suivantes étaient introduites: sexe, lieu de résidence, âge, religion, statut matrimonial, occupation, nombre de partenaires sexuels durant l'année, contacts sexuels avec prostituées dans les cinq ans, antécédent ou traitement d'IST, testé au VIH. Les variables significatives (p< 0,05) ont été retenues dans le modèle final.

Les interactions entre le type de don de sang et la mobilité, les antécédents ou traitement d'IST, le test au VIH, l'usage du préservatif et le nombre de partenaires sexuels ont été testées dans des modèles de régression. Les interactions n'étant pas significatives, nous ne les avons pas prises en considération.

Certaines variables comme contacts sexuels avec prostituées et rapports homosexuels ont exclusivement concerné les hommes. Une analyse multivariable a été réalisée pour étudier l'association entre type de don et résultats de la sérologie VIH dans la catégorie des donneurs de sexe masculin. Les covariables lieu de résidence, âge, religion, statut matrimonial, occupation, nombre de partenaires sexuels durant l'année, contacts sexuels avec prostituées dans les cinq ans, antécédent ou traitement d'IST, testé au VIH ont été introduites comme variables d'ajustement; puis un autre modèle a été testé chez les donneurs de sexe

féminin selon la procédure précédente sans les variables rapport homosexuels et contacts sexuels avec prostituées. Les variables statistiquement significatives ont été retenues dans les modèles finaux.

Les interactions entre le type de don de sang et la mobilité, le lieu de résidence, les antécédents ou traitement d'IST, le test au VIH, l'usage du préservatif, les rapports homosexuels et le nombre de partenaires sexuels n'étaient pas significatives tant dans le modèle construit chez les hommes que chez les femmes.

Pour les modèles finaux obtenus, les conditions d'application ont été vérifiées par le test d'ajustement de Hosmer et Lemeshow et l'examen des résidus.

Les odds ratios ajustés (aOR) et leurs IC à 95% ont été dérivés des modèles finaux. Les p-valeurs utilisées dans la présentation des résultats des modèles finaux sont celles

correspondant au Chi carré de Wald.

Les analyses ont été réalisées avec le logiciel SPSS version 12.0 et le module EPITABLE de EPIINFO (VERSION 6).

RESULTATS

Le tableau 1 présente les caractéristiques sociodémographiques des donneurs de sang.

Les donneurs de remplacement familiaux sont majoritaires à la banque de sang à l'hôpital central de Yaoundé soit 70,4%. Il y a une différence statistiquement significative entre les deux types de donneurs dans leur répartition selon le sexe, la mobilité, l'occupation, le niveau d'instruction. On observe proportionnellement très peu de donneurs résidant dans la ville quelque soit le type de don. Les donneurs de remplacement familiaux sont globalement moins instruits (proportion plus faible pour le niveau supérieur et plus forte pour le niveau primaire). Ils sont plus nombreux sans occupation, plus enclins aux migrations (mobilité) et par conséquent moins sujet à un statut matrimonial stable. Les jeunes de 20-29 ans et les chrétiens constituent la majorité des donneurs.

Tableau 1 : Caractéristiques sociodémographiques des types de donneurs de sang

Remplacement familial Bénévole P

n 4013 1684

% 70,4 29,6

sexe <0,001

n 610 524

féminin (%) 15,2 31,1

âge (en années) NS

n 4013 1684

<= 19 (%) 5,0 6,1

[20 - 29] (%) 60,5 73,7

[30 - 39] (%) 24,9 13,8

>=40 (%) 9,5 6,4

Lieu de résidence NS

n 135 72

hors de la ville (%) 3,4 4,3

mobilité <0,001

n 1147 325

oui (%) 28,6 19,3

occupation <0,001

n 4013 1684

avec occupation (%) 52,7 36,3

sans occupation (%) 22,7 13,8

élève/étudiant (%) 24,6 49,9

statut matrimonial NS

n 4013 1684

non marié (%) 78,5 85,6

niveau d'instruction <0,001

n 4013 1680

aucun et primaire (%) 15,9 4,9

secondaire (%) 59,2 43,1

supérieur (%) 24,9 52,0

religion NS

n 4013 1684

# concerne les donneurs de sexe masculin .

athée, animiste et autres (%)

 

9,9

11,9

musulman (%)

5,6

4,5

chrétien (%)

84,5

83,7

Le Tableau 2 présente les facteurs de risque au VIII. Les donneurs de remplacement familiaux sont proportionnellement plus nombreux à avoir les rapports homosexuels (7%) par rapport aux donneurs bénévoles (3%). Ils sont plus nombreux à avoir les rapports sexuels avec les prostituées. Près d'un quart des donneurs bénévoles a plus d'un partenaire sexuel. Au moment de l'étude la majorité des donneurs ignorait leur statut sérologique au VIII, 71,2%

chez les remplacements familiaux et 66,7% chez les bénévoles.

Tableau 2 : Facteurs de risque au VIH chez les donneurs de sang

Remplacement familial Bénévole P

n 4013 1684

% 70,4 29,6

rapport homosexuel # <0,001

n 280 51

oui (%) 7,0 3,0

sexe avec prostituées [5an] # <0,001

n 777 223

au moins une fois (%) 19,4 13,2

traité pour IST <0,001

n 1135 406

oui (%) 28,3 24,1

déjà dépisté pour VIH <0,001

n 2854 1123

non (%) 71,2 66,7

usage préservatif NS

<0,001

n 1041 385

non (%) 25,9 22,9

nombre de partenaires sexuels [12mois]

n 4011 1684

plus d'un partenaire (%) 24,5 18,1

un seul partenaire (%) 59,1 61,9

aucun partenaire (%) 15,5 20,0

Le tableau 3 présente les résultats de l'analyse univariée des associations entre caractéristiques sociodémographiques et résultat de la sérologie VIII. Globalement, le pourcentage de séropositifs est de 5,4%. Ces séropositifs sont en pourcentage plus élevé chez les donneurs de sexe féminin, les personnes résidant hors de la ville et ceux ayant une grande mobilité. Le risque de séropositivité au VIII est similaire dans les groupes d'âge, de religion, d'occupation ou profession, de statut matrimonial et de niveau d'instruction.

Tableau 3 : Associations entre caractéristiques sociodémographiques et résultat de la sérologie VIII chez les donneurs de sang

sexe n

féminin (%)

masculin (%) âge (en années) n

<= 19 (%)

[20 - 29] (%)

[30 - 39] (%)

>=40 (%)

lieu de résidence n

hors de la ville (%)

dans la ville (%) mobilité

n

oui (%)

non (%) occupation n

avec occupation (%) sans occupation (%)

élève/étudiant (%) statut matrimonial n

non marié (%) marié (%)

Sérologie IIIV positive Sérologie IIIV

négative

OR (IC à 95%)

P

 
 
 

<0,01

317

5379

 
 
 
 

1,46 [1,04 -

 

6,8

93,2

1,70]

 

5,0

95,0

1

 
 
 
 

NS

317

5379

 
 

4,9

95,1

1

 
 
 

1,04 [0,58 -

 

5,9

94,1

1,55]

 
 
 

1,33 [0,79 -

 

7,7

92,3

2,23]

 
 
 

1,66 [0,91 -

 

9,2

90,8

2,08]

 
 
 
 

<0,01

317

5379

 
 
 
 

1,81 [1,19 -

 

12,1

87,9

2,75]

 

6,2

93,6

1

 
 
 
 

<0,001

317

5379

 
 
 
 

2,86 [2,35 -

 

12,1

87,9

3,47]

 

4,4

95,6

1

 
 
 
 

NS

317

5379

 
 
 
 

1,08 [0,60 -

 

6,5

93,5

3,30]

 
 
 

1,21 [0,71 -

 

7,3

92,7

1,85]

 

5,1

94,9

1

 
 
 
 

NS

317

5379

 
 
 
 

0,84 [0,66 -

 

6,1

93,9

1,06]

 

7,6

92,4

1

 

niveau d'instruction

n 317

aucun et primaire (%) 7,7

secondaire (%) 6,1

supérieur (%) 6,3

religion

n 317

athée, animiste et 6,3

autres (%)

musulman (%) 7,2

chrétien (%) 6,3

5379

92,3

93,9

1,11 [0,90

1,38]

1,16 [0,84

1,59]

-

-

NS

93,7

 

1

 
 
 
 

NS

5379

 
 
 

93,7

 

1

 
 

1,32 [0,78

-

 

92,8

2,24]

 
 
 

1,12 [0,71

-

 

93,7

1,75]

 
 

Le tableau 4 présente les résultats de l'analyse univariée entre facteurs de risque et résultats de la sérologie VIII. Les donneurs de remplacement familiaux sont statistiquement plus à risque d'avoir une sérologie VIII positive que les donneurs bénévoles. Il est aussi à noter que le risque de séropositivité croit avec le nombre de partenaires sexuels. Les donneurs de sang ayant des rapport homosexuels, des antécédents ou traitement pour IST, n'utilisant pas les préservatifs ou ayant des rapport sexuels avec les prostituées sont plus sujet à avoir un résultat sérologique VIII positif.

Tableau 4 : Associations entre facteurs de risque au VIH et résultat de la sérologie virale chez les donneurs de sang

type de don n

remplacement familial (%)

bénévole (%)

rapport homosexuel # n

oui (%)

non (%)

traité pour IST n

oui (%)

non (%)

testé pour VIH

n

non (%)

oui (%)

usage préservatif n

non (%)

oui (%) sexe avec prostituées [5ans] # n

au moins une fois (%)

jamais (%)

nombre partenaire sexuel [12mois]

Sérologie IIIV
positive

 

Sérologie IIIV négative

OR (IC à 95%)

P

<0,01

317

5379

 
 
 
 

1,41 [1,11 -

 

6,0

94,0

1,81]

 

4,0

96,0

1

 
 
 
 

<0,001

317

5379

 
 
 
 

3,78 [2,85 -

 

19,6

80,4

5,00]

 

5,6

94,6

1

 
 
 
 

<0,001

317

5379

 
 

15,4

84,6

6,01 [5,04 -

7,27]

 

3,0

97,0

1

 
 
 
 

<0,01

317

5379

 
 
 
 

1,51 [1,20 -

 

6,1

93,1

1,89]

 

5,2

94,8

1

 
 
 
 

<0,001

317

5379

 
 

14,9

85,1

5,63 [3,85 -

6,06]

 

3,5

96,5

1

 
 
 
 

<0,001

317

5379

 
 
 
 

2,60 [2,15 -

 

12,6

87,4

3,39]

 

5,1

94,9

1

 
 
 
 

<0,01

n

Plus d'un partenaire (%)

Un seul partenaire (%) aucun (%)

# concerne les donneurs de sexe masculin

p-valeur du Khi-carré de tendance linéaire

317

 

5379

 
 
 

9,14 [5,80 -

17,0

83,0

15,41]

 
 

1,57 [1,01 -

3,4

96,6

2,51]

2,2

97,8

1

Les résultats des modèles finaux obtenus par régression logistique sont présentés dans le tableau 5. Le sexe, le lieu de résidence, les rapports homosexuels, les contacts sexuels avec prostituées n'étant plus significativement associés au résultat de la sérologie VIII indépendamment des autres variables ont été retirées du modèle; les ORs ajustés sont légèrement inférieurs aux ORs bruts obtenus lors de l'analyse univariée, sauf celui correspondant à usage du préservatif qui est légèrement plus élevé que le OR brut.

Tableau 5: OR ajustés* et IC à 95%, du résultat de la sérologie VIH en fonction du type de don de sang

 

OR (IC à 95%)

P

type de don

 

NS

remplacement familial

0,98 [0,72 - 1,23]

 

bénévole

1

 

mobilité

 

<0,001

oui

2,64 [2,10 - 3,32]

 

non

1

 

traité pour IST

 

<0,001

oui

4,60 [3,65 - 5,79]

 

non

1

 

testé pour VIH

 

<0,001

non

1,59 [1,23 - 2,07]

 

oui

1

 

usage du préservatif

 

<0,001

non

6,36 [5,05 - 8,01]

 

oui

1

 

nombre de partenaires sexuels [12mois]

 

<0 ,001

Plus d'un

9,76 [6,11 - 15,53]

 

un seul

1,70 [1,06 - 2,74]

 

aucun

1

 

*ajusté pour la mobilité, les antécédents ou traitement d'IST, le test VIII antérieur, l'usage du préservatif, le nombre de partenaires sexuels.

Le tableau 6 présente les résultats du modèle construit dans la catégorie des donneurs de sexe masculin. On y retrouve les mêmes variables que dans le modèle global avec les ORs relativement semblables. Il est à noter l'entrée significative de la variable rapport homosexuel dans le modèle chez les hommes et l'entrée de la variable lieu de résidence dans le modèle construit dans le groupe des donneurs de sexe féminin, parce que la plupart des femmes ayant une sérologie positive résidaient hors de la ville (tableau 7).

Tableau 6 : OR ajustés* et IC à 95%, du résultat de la sérologie VIH en fonction du type de don chez les donneurs de sang de sexe masculin.

 

OR (IC à 95%)

P

type de don

 

NS

remplacement familial

0,95 [0,69 - 1,30]

 

bénévole

1

 

mobilité

 

<0,001

oui

2,71 [2,09 - 3,52]

 

non

1

 

traité pour IST

 

<0,001

oui

4,20 [3,23 - 5,48]

 

non

1

 

testé pour VIH

 

<0,001

non

1,36 [1,01 - 1,83]

 

oui

1

 

usage du préservatif

 

<0,001

non

5,72 [4,39 - 7,44]

 

oui

nombre de partenaires sexuels [12mois]

1

<0,001

Plus d'un

7,62 [4,58 - 12,68]

 

un seul

1,44 [0,85 - 2,42]

NS

aucun

1

 

rapport homosexuel

 

<0,001

oui

2,51 [1,74 - 3,61]

 

non

1

 

*ajusté pour la mobilité, les antécédents ou traitement d'IST, le test VIII antérieur, l'usage du préservatif, le nombre de partenaires sexuels et l'homosexualité.

Tableau 7 : OR ajustés* et IC à 95%, du résultat de la sérologie VIH en fonction du type de don chez les donneurs de sang de sexe féminin.

type de don

remplacement familial

bénévole

mobilité

oui

non

traité pour IST

oui

non

testé pour VIH

non

oui

usage du préservatif

non

oui

nombre de partenaires sexuels

[12mois]

plus d'un

un seul

aucun

lieu de résidence

OR (IC à 95%)

0,75 [0,44 - 1,28]

1

P NS

 
 
 

<0,001

1,99

[1,94

- 3,32]

 
 

1

 
 
 
 
 

<0,001

4,66

[2,80

- 7,77]

 
 

1

 
 
 
 
 

<0,001

 

2,02 [1,12

- 3,65]

 
 

1

 
 
 
 
 

<0,001

7,85

[4,56

- 13,51]

 
 

1

 
 
 
 
 

<0,001

28,50

[8,12

- 100,04]

 

3,54

[1,04

- 12,11]

 
 

1

 
 
 
 
 

<0,001

hors de la ville 3,20 [1,27 - 8,06]

dans la ville 1

*ajusté pour la mobilité, les antécédents ou traitement d'IST, le test VIII antérieur, l'usage du préservatif, le nombre de partenaires sexuels et le lieu de résidence.

DISCUSSION

L'objectif général de notre étude était d'analyser l'influence de l'appartenance à un type de donneur plutôt qu'à un autre sur le résultat de la sérologie VIH en tenant compte des facteurs de risque associés chez les donneurs de sang à l'hôpital central de Yaoundé.

A l'issue de l'analyse de nos résultats bruts, les donneurs de sang de remplacement familiaux présentent un plus grand risque d'avoir un résultat sérologique positif au VIH que les donneurs bénévoles (OR = 1,42). Plusieurs études faites dans des zones géographiques différentes où on admet encore les dons de remplacement trouvent des résultats semblables. C'est le cas de l'étude faite par Loua et al. en Guinée, sur un échantillon de plus grande taille et dans un contexte de séroprévalence VIH relativement faible dans la population générale (2,8%) [12]. Pour Sharma et al. en Inde, la réduction du risque de transmission des maladies virales par voie transfusionnelle peut être garantie par les donneurs volontaires jeunes et scolarisés uniquement [13].

Selon José Ramiro et al. dans la sous région Amérique Latine, la répartition des donneurs d'un groupe à l'autre est fonction du niveau économique des pays, c'est ainsi que les pays moins nantis, comme celui de notre étude auront une majorité de donneurs de remplacement familiaux et une forte prévalence des marqueurs viraux [14].

Pour sa part, Naila et al. affirme qu'au Pakistan le risque de séroprévalence est plus élevé chez les donneurs de remplacement familiaux parce que dans cette catégorie se greffent en fait des personnes pauvres, rémunérés en cachette par la famille et qui dissimulent des informations lors de l'entretien de sélection [15,16,17,18].

Toutefois après ajustement par les autres caractéristiques des donneurs significativement associées au VIH dans un modèle logistique, il n'existe plus de différence significative au niveau des résultats de la sérologie VIH entre les donneurs de remplacement familiaux et les bénévoles.

Dans la littérature nous retrouvons des résultats contradictoires pour cet effet d'ajustement.

Pour Arturo Pereira et al., dans une étude faite sur plus de 72.226 donneurs de sang à Barcelone, malgré l'ajustement avec les variables influençant la survenue de la séropositivité, les donneurs familiaux présentent 2,5 fois plus de chance d'avoir un résultat de sérologie virale positive [19].

La discordance de ce résultat avec le nôtre est à relativiser parce que contrairement à notre étude, les donneurs familiaux ne représentaient que 18% de l'effectif, les anciens donneurs y étaient inclus et enfin l'analyse des résultats des sérologies virales regroupait à la fois les marqueurs viraux du VIH, du HCV et de l' HbsAg.

De plus, pour Claudia et al. dans une étude réalisée dans le plus grand centre de transfusion sanguine du Brésil à Sao Paulo, les donneurs de sang de la communauté, donc bénévoles ont un risque plus important de séropositivité VIH par rapport aux donneurs de remplacement, après ajustement en analyse multivariée [20]. Ce résultat opposé au notre, s'expliquerait par la présence dans le groupe des donneurs bénévoles, d'une proportion importante des « pseudo donneurs », c'est-à-dire des personnes cherchant juste à connaître leur statut sérologique VIH.

Des études faites aux Etats-Unis, Canada et France ont montré qu'entre 15 et 50% de ces « pseudo-donneurs » s'avèrent être des séropositifs [21, 22 ,23].

En revanche, F Sarkodie et al. ont des résultats concordants avec les nôtres dans leur étude sur la recherche des marqueurs viraux en Afrique de l'Ouest, ils montrent que l'association entre le type de donneurs de sang et le résultat de la sérologique VIII perd sa signification statistique au moindre ajustement même pour une variable, qui dans notre étude est non significative, comme le sexe [24].

Nous avons retrouvé comme variables fortement associées au résultat sérologique VIII quelque soit le type de don : le nombre de partenaires sexuels, le dépistage antérieur du VIII, les antécédents ou traitement d'IST, l'utilisation du préservatif et les rapports homosexuels chez les hommes (tableau 6). Ces résultats rejoignent ceux des autres études faites en Afrique sur ce sujet [8, 25, 26]. La présence de ces variables peut être mis en lien avec le mécanisme de transmission de l'infection qui est essentiellement par voie sexuelle en Afrique [27]. De plus, elles abordent le thème de la sexualité qui est encore tabou dans notre milieu, et enfin peuvent orienter à la détermination des personnes à risque élevé [28]. Parmi les femmes, celles résidant hors de la ville ont présenté un plus grand risque de séropositivité VIII. Pour Kupeck et al., cette situation est due au fait que ces femmes qui sont principalement de niveau socioéconomique faible passent par le don de sang pour pouvoir bénéficier des examens sérologiques gratuitement [29].

La mobilité est de plus en plus citée dans les études, elle est considérée comme un facteur de risque important dans les zones de forte prévalence VIII lorsqu'elle s'accompagne de comportements sexuels à risque [30].

Cette étude présente plusieurs limites :

- les échantillons ne sont pas représentatifs de la population des donneurs de sang au

Cameroun.

- La proportion des valeurs manquantes pour certains variables comme « rapports

homosexuels », « nombre de partenaires sexuels » et « traité ou antécédent d'IST » était importante, ce qui peut entraîner la sous ou sur estimation de l'effet de certains facteurs. Toutefois, la proportion de ces valeurs manquantes chez les donneurs bénévoles et donneurs familiaux était plus ou moins la même.

- Le risque lié à l'utilisation des seringues chez des personnes qui se droguent n'est pas

courant dans notre contexte d'étude [31].

CONCLUSION

En définitive, les donneurs de remplacements familiaux participent encore majoritairement à l'approvisionnement des banques de sang du Cameroun, bien que la bonne pratique en sécurité transfusionnelle tendrait à les bannir. Notre étude n'a pas montré qu'ils représentaient un groupe plus à risque de séropositivité au VIH que les bénévoles indépendamment des facteurs de risque au VIH. L'accent doit être mis sur ces facteurs de risque lors de sélection des donneurs. Les candidats au don présentant les facteurs de risque devraient être orientés vers un centre de dépistage du VIH.

A l'avenir, il serait intéressant d'entreprendre une étude de ce type sur le plan national en y incluant aussi les zones non urbaines et l'élargir aux autres virus qui se transmettent par la voie transfusionnelle.

Remerciements

Nous remercions le Professeur Michèle Dramaix pour nous avoir consacré des longues
heures. Sa disponibilité constante et encouragements ont rendu possible la réalisation de

ce travail.

Nous tenons à remercier aussi les autorités des Ministères de la Santé et de la Fonction Publique du Cameroun.

Notre gratitude va également au Professeur Biwolé Sida (directeur général de

l'hôpital central de Yaoundé) et au Docteur Metogo Dieudonné (chef de service de la banque de sang), pour leur collaboration généreuse tant pour la collecte des données que pour les tests sérologiques.

Que tous ceux qui de loin ou de près ont contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance.

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