WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'entrepreneuriat féminin

( Télécharger le fichier original )
par Assumpta MUNDEKE
Université libre des pays des grands lacs RDC - Licence 2010
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

      DEDICACE

      A notre époux.

      A nos parents, frères et soeurs, beaux-frères, belles-soeurs.

      A nos enfants.

      A tous nos amis et camarades.

      REMERCIEMENTS

      L'aboutissement du présent mémoire n'est pas le résultat des efforts personnels. Il est le fruit de la collaboration, des encouragements, de l'assistance et surtout de la sympathie dont nous avons bénéficié des autres en nous soutenant tant matériellement, que moralement.

      Nous tenons à rendre hommages et reconnaissances au corps professoral et administratif de l'Université Libre de Pays des Grands Lacs (ULPGL) Butembo, particulièrement au professeur associé PALUKU KITAKYA et au chef des travaux MUKITO WALYUVA, pour leur savoir faire et savoir être combien louables.

      Nos sincères remerciements infinis s'adressent à notre belle famille. Elle ne nous a pas abandonné financièrement, moralement et surtout dans la prière.

      Notre gratitude de considération s'adresse également à notre époux KAMBALE SIVIRI qui nous a beaucoup assisté durant toute notre formation.

      Rien ne serait de plus ingrat de ne pas dire merci aux compagnons de lutte avec qui nous avons partagé nos peines et nos joies pendant cette année.

      Enfin, que ceux qui ne sont pas repris sur cette page, aux limites pratiquement définies et dont des gravures de leur mérite nos restent indélébiles au coeur, reçoivent nos sentiments de reconnaissance.

      SIGLES ET ABREVIATIONS

      AMAVES

      :

      Association des Mamans Vendeuses des Souliers

      AVES

      :

      Associations des Vendeuses des Souliers

      NRC

      :

      Numéro de Registre de Commerce

      BIT

      :

      Bureau International du Travail

      OCDE

      :

      Organisation de Coopération et de Développement Economique

      FEC

      :

      Fédération des Entreprises du Congo

      OIT

      :

      Organisation Internationale du Travail

      IMF

      :

      Institution de Micro-Finance

      PME

      :

      Petites et Moyennes Entreprises

      DGI

      :

      Direction Générale des Impôts.

      INTRODUCTION GENERALE

      1. ETAT DE LA QUESTION

      L'état de la question est une étape qui consiste à chercher les hypothèses de travail par l'examen des résultats des recherches antérieures sur un phénomène donné. Sous cet angle, l'état de la question est un préalable pour l'élaboration d'un mémoire car il va lui attribuer un cachet spécial conformément à son aspect pour le domaine sous étude. Il s'agit de donner l'historique ou les fondements théoriques de la recherche menée.

      La question d'entreprenariat ou entrepreneuriat a déjà fait l'objet de nombreuses études et analyses.

      Ainsi KIYANI PALUKU1(*) se penchant sur l'entreprenariat en ville de Butembo est arrivé à conclure que «  la population de Butembo a un esprit d'entreprise, une fois un petit revenu trouvé elle songe à le fructifier soit par un petit commerce soit en investissant dans l'amélioration de ses équipements pour ceux qui font l'artisanat où la créativité bat le record pour cette population. A part l'activité principale il y a aussi à coté une ou plusieurs activités secondaires. Celles-ci sont bénéfiques tant pour la personne que pour la société. L'auteur poursuit en soulignant que les entrepreneurs de Butembo, à partir de leurs initiatives créent des richesses en produisant des biens et des services et redistribuent les revenus en payant les facteurs qu'ils utilisent. Quand une personne veut entreprendre, elle imite les autres au début en menant d'abord les investigations sur les avantages et les difficultés de l'activité choisie ».

      Cherchant à connaître pourquoi les femmes ont choisi l'activité de tricotage en ville de Butembo, MASIKA MAYAO2(*) est arrivée à la conclusion selon laquelle « l'activité de tricotage joue un rôle dans la survie des responsables des ateliers et des employés oeuvrant dans ces ateliers ainsi que de leurs familles respectives... Cette activité a réduit le nombre des chômeurs surtout féminins ».

      De même KASEREKA KOMBI3(*) a analysé la dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero. Après analyse, le constat est que « l'entrepreneuriat en territoire de Lubero contribue au développement local. Elle est source de revenu et de création d'emploi. Il contribue à la réduction de la pauvreté ».

      La nuance entre ce sujet et nos prédécesseurs réside au fait que nous nous penchons sur l'entrepreneuriat et l'emploi féminin. Elle réside aussi au niveau du choix de l'activité où nous prenons le cas particulier de vendeuses des souliers usagers.

      2. PROBLEMATIQUE

      L'entreprise est le lieu où se créent les emplois, où se redistribue la richesse, où se réalisent les investissements et où naissent les conflits sociaux qui contribuent à évoluer la société. L'entreprise, qui est une communauté économique contribuant au bien-être humain. Son utilité, c'est rendre l'être humain plus heureux dans la vie4(*). L'entreprise est le lieu de fabrication des biens ou services répondant aux besoins de la population, un lieu de création d'emplois, des richesses, des investissements, d'épanouissement des hommes mais aussi un lieu où les conflits sociaux prennent de l'ampleur.

      Bref, l'entreprise est le laboratoire où se réalise les grandes opérations économiques : la production, la consommation, la distribution, l'investissement.

      A travers sa participation à l'organisation, chaque individu cherche à satisfaire plusieurs catégories de besoins, comme l'ont montré les travaux de l'école de relations humaines en particulier ceux de MASLOW : accès à un emploi et donc à un revenu, besoin d'appartenance à un groupe, besoin de reconnaissance, besoin d'accomplissement social5(*).

      L'entrepreneur est l'acteur central du développement socio-économique. G. Henault et R. M'Robert6(*) estiment que « sans entreprenariat, point de salut ». L'entrepreneuriat est donc le socle, le soubassement de tout développement. L'entrepreneur est ainsi le moteur de la croissance économique et du progrès technologique.

      L'histoire montre que le progrès économique est surtout le fait des personnes pragmatiques animées par l'esprit d'entreprise et d'innovation qui arrivent à tirer partie des occasions qui se présentent et sont prêtes à prendre de risques.

      De tout temps, de nombreuses activités de taille très réduite (qualifiées habituellement de micro-entreprises) se sont développées dans les pays du Sud pour permettre aux populations pauvres de subsister. Celles-ci regroupent des activités diverses qui font intervenir des marchands ambulants, petits artisans, taximen, vendeurs de rue, etc.

      La RDC en général et en particulier la ville de Butembo ne sont pas du reste à cette réalité. L'économie formelle du pays (Ex Zaïre et actuellement la RDC), s'est presque effondrée, l'infrastructure et les équipements physiques ont subi des graves dommages, l'intermédiation financière a cessé presque d'exister. Le secteur public est en état de cessation de paiement et dans l'incapacité d'assurer jusqu'aux plus essentiels des services publics... La très grande majorité de la population vit dans la pauvreté.7(*)

      Suite à ceci, l'économie privée a pris le relais. Pour KAMBALE MIREMBE « à la suite de la défaillance des Etats africains en matière de développement, des nouveaux acteurs non étatiques prennent le relais. Parmi eux, on retrouve les commerçants et leurs associations. Ce sont des acteurs de développement qui s'impliquent dans les initiatives locales de développement. Et ces initiatives sont surtout informelles mais permettent à ses acteurs de faire face au sous-développement et à la pauvreté »8(*).

      Parmi les acteurs non étatiques, les femmes occupent une place importante dans la création des activités d'auto emploi.

      Il est à noter que l'entrepreneuriat en ville de Butembo fait appel à plusieurs acteurs. Quant au genre, l'ntrepreneuriat est l'ouvre des hommes et des femmes. La présence féminine est plus manifeste dans le commerce de survie.9(*)

      Dans la présente recherche, nous avons jugé utile d'analyser l'entrepreneuriat et l'emploi féminin en ville de Butembo en considérant la vente des souliers usagers.

      Ceci nous pousse à analyser les questions suivantes :

      - Quels sont les facteurs motivationnels de l'entrepreneuriat féminin dans la vente des souliers usagers en ville de Butembo ?

      - La vente des souliers usagers contribue-t-elle à la réduction du chômage féminin ?

      - Ces activités suivent-elles certaines normes économiques : tenue d', une comptabilité ?

      - Quelles sont les sources de financement de cet entrepreneuriat féminin ?

      Telles sont les principales questions auxquelles cette recherche va apporter des réponses.

      Pour y arriver, il nous faut maintenant émettre les hypothèses qui seront infirmées, confirmées ou nuancées selon les résultats de la recherche.

      3. HYPOTHESES

      L'hypothèse est une proposition anticipée de réponse, une idée pressentie, le point de départ nécessaire de toute recherche mais qui attend confirmation par la vérification argumentative10(*).

      A titre d'hypothèses, on pourrait émettre que :

      - Il est probable que les facteurs à la base de l'entrepreneuriat féminin soient multiples notamment : l'insuffisance du revenu des époux, l'auto emploi ou la lutte contre le chômage ;

      - Il semble que la vente des souliers usagers contribuer à la réduction du chômage féminin

      - Il est possible que cette activité ne soit pas soutenue par la tenue des documents comptables pour l'analyse de son évolution ;

      - Il se pourrait que l'épargne personnelle, les aides et dons des maris ou parents soient les principales sources de financement de l'entrepreneuriat féminin.

      La valeur pratique et scientifique de ce travail ne sera atteinte que lorsque nous aurons fixé des objectifs.

      4. OBJECTIFS DE L'ETUDE

      Les objectifs poursuivis dans ce mémoire permettent de décrire et d'identifier le but à atteindre. distinguons-nous les objectifs généraux des objectifs spécifiques.

      Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes assignés comme objectifs :

      - Déterminer les facteurs à la base de l'entrepreneuriat féminin en ville de Butembo ;

      - Identifier et analyser les sources de financement de l'entrepreneuriat féminin ;

      - Analyser la contribution de l'activité de vente des souliers usagers à la reduction du chômage féminin, à la charge familiale et à l'assiette financière ;

      - Avoir une idée sur la tenue des documents ;

      - Déterminer les contraintes liées à l'entrepreneuriat féminin en ville de Butembo.

      5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

      Le choix d'un sujet serait inutile s'il n'y avait pas de problème. En effet, toute recherche naît de l'existence d'un problème qu'il faut élucider ou duquel il faut contribuer à la résolution

      Le choix de ce sujet a été motivé par le souci de connaitre si l'entrepreneuriat féminin contribue à la réduction de la pauvreté.

      En dehors du choix porté à ce sujet, nous estimons que ce travail présente un double intérêt. La présente étude aura, d'une part, le mérite de mettre à la disposition de tout intellectuel désireux de travailler ou d'investiguer dans le même thème, une source d'information et particulièrement l'entrepreneuriat féminin. D'autre part, ce travail est un outil judicieux pour les femmes entrepreneurses afin de s'imprégner du fonctionnement réel de leurs activités.

      6. DELIMITATION DU SUJET

      Dans le souci de mieux cerner notre réflexion, il convient d'en préciser les limites. Ce travail se borne sur l'entrepreneuriat et l'emploi féminin et précisément la vente des souliers usagers en ville de Bembo. Nous nous concentrons plus à l'AMAVES (Association des Vendeuses des Souliers).

      Dans le temps, il s'étend sur une la période de nos enquêtes du fait qu'il, s'agit d'une étude transversale.

      7. METHODOLOGIE

      Pour mener une recherche à bon port et avoir des résultats fiables, la rigueur et la pertinence de la démarche scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et cohérent des méthodes d'analyse et des techniques de collecte des données afin d'éviter de tâtonnements du chercheur et réduire la probabilité d'aboutir à des conclusions erronées.

      7.1 Méthodes

      M. GRAWITZ11(*), définit la méthode comme « un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre des vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie. Elle dicte surtout de façon concrète d'envisager ou d'organiser la recherche, mais ceci de façon plus ou moins précise, complète et systématique ».

      Dans le cadre du présent travail, nous avons estimé que l'usage de la méthode analytique, la méthode statistique et la méthode descriptive permettent la réalisation de nos objectifs.

      - La méthode analytique : une approche explicative a facilité la détermination des facteurs explicatifs mais aussi l'analyse des informations recueillies sur terrain ;

      - La méthode descriptive : a rendu possible la description des caractéristiques de nos enquêtés ;

      - La méthode statistique : a permis de procéder aux calculs de certains paramètres (moyenne, tendance) mais aussi à l'analyse des données récoltées.

      7.2. Techniques

      L'usage des méthodes susdites nous a obligé à recourir à certaines techniques qui nous ont également favorisé la récolte des données nécessaires à la rédaction du présent travail.

      Pour K KAKUHI12(*), une technique « est un moyen se situant au niveau de la pratique des étapes qu'utilise la méthode dans un but bien déterminé, pour dire qu'une technique est au service de la méthode ».

      - La technique documentaire : consiste à puiser les données existantes dans les écrits en rapport avec le sujet. Nous avons consulté divers documents portant sur l'entrepreneuriat. Parmi les documents consultés, on a des ouvrages, des revues, des textes légaux, des annuaires, TFC, mémoires, des notes des cours ainsi que des sites Internet, bref toute la documentation disponible.

      - La technique d'interview : consiste à puiser les données utiles à une enquête suscitant des déclarations orales de quelques personnes susceptibles de fournir ces données. Nous avons aménagé des entrevues avec les vendeurs de souliers usagers mais aussi certains services appropriés de la ville de Butembo.

      8. ORIENTATIONS POUR LA LECTURE DU TRAVAIL

      Le travail est articulé sur trois chapitres devancés par la présente introduction.

      Le premier chapitre renferme le cadre théorique ou définitionnel et la thématique autour des notions d'entrepreneuriat .

      Le deuxième chapitre quant à lui propose la présentation de la zone d'étude : la ville de Butembo. Elle propose également l'approche méthodologique du travail.

      Le troisième chapitre est une étude de l'entrepreneuriat en ville de Butembo

      Ce travail se boucle par une conclusion et des suggestions.

      CHAPITRE PREMIER :

      GENERALITES SUR L'ENTREPRENARIAT ET L'EMPLOI

      Ce premier chapitre est consacré à la présentation des considérations théoriques de notre thème. Ce chapitre fait intervenir un certain nombre de concepts que nous estimons nécessaires de clarifier en vue de permettre à nos lecteurs d'en saisir le contenu et de mieux comprendre les idées sous-jacentes.

      Il sera important d'épingler les notions autour des concepts clés dont l'entrepreneuriat, l'entrepreneuriat féminin et l'emploi.

      I.1. L'ENTREPRENEURIAT

      L'entrepreneuriat fait l'objet d'un engouement médiatique et politique pouvant conduire à des amalgames. Il est parfois utilisé dans des formes adjectives surprenants : création d'affaires, activité, ... En effet, l'entrepreneuriat est étudié par des économistes, des sociologues, des anthropologues, des historiens et des chercheurs d'autres disciplines . D'où l'entrepreneuriat peut correspondre à une ou plusieurs terminologies selon la discipline du chercheur. Pour nous, nous le considérons comme activité économique.

      I.1.1. Définitions

      Il y a beaucoup de chemins différents où l'entrepreneuriat peut être défini. Une vue possible de la nature d'un phénomène entrepreneurial est de le considérer comme un phénomène d'organisation. Dans cette vision, l'analyse de l'entrepreneuriat revient à étudier la naissance de nouvelles organisations ou les activités permettant à un individu de créer une nouvelle entité.

      L'entrepreneuriat est l'action de constituer une nouvelle organisation et en particulier la création d'entreprise. L'entrepreneuriat peut être une activité qui crée de nombreux emplois. Pour K.KNIGHT et Peter Drucker, l'entrepreneuriat consiste à prendre des risques. L'entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en oeuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée. Une autre définition de l'entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d'évaluation et d'exploitation d'occasions. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme « quelqu'un qui agit non en fonction des ressources qu'il contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une occasion » (Jeffry Timmons). Pour Howard Stevenson, de l'université de Harvard, l'entrepreneuriat est « la poursuite d'une occasion qu'elles que soient les ressources contrôlées actuellement ».13(*)

      Pinchot14(*) introduit le terme d' « intrapreneuriat » où « corporate entrepreneurship » pour décrire les activités entrepreneuriales au sein même d'une grande organisation.

      Selon Gasse15(*), l'entrepreneuriat s'entend comme l' « appropriation et la gestion des ressources humaines et matérielles, dans le but de créer, de développer et d'implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des individus ». L'entrepreneur crée des activités pour lutter contre la pauvreté, pour produire des biens et services,... utiles à la société.

      Pour BEN CHEIKH16(*), l'entrepreneuriat est sans doute la suite logique de l'empowerment. L'entrepreneuriat consiste à mettre en relation avec d'autres afin de créer des échanges, des projets et de la richesse.

      Gatner cité par Kasereka Kombi17(*) s'est beaucoup intéressé à la question de définition de l'entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode Delphi en essayant de répondre à la question suivante « What are we talking about when we talk about entrepreneuship ? ». Il a déterminé à la suite de cette étude, 8 thèmes relatifs à l'entrepreneuriat :

      - L'entrepreneuriat touche à l'entrepreneur comme un individu ayant des caractéristiques particulières ;

      - L'entrepreneuriat a trait à l'innovation en général ;

      - L'entrepreneuriat c'est la création d'une organisation ;

      - L'entrepreneuriat c'est la création de valeur ;

      - Certains réservent l'entrepreneuriat au seul secteur privé, d'autres estiment qu'il peut concerner le secteur public.

      - L'entrepreneuriat intéresse les organisations à forte croissance ;

      - L'entrepreneuriat implique chose unique ;

      - L'entrepreneuriat concerne les dirigeants propriétaires.

      I.1.2. Types d'entrepreneuriat

      Nous avons déjà évoqué les différents types d'entreprises et d'entrepreneurs dans les deux premières sections. Nous inspirant de ces types d'entreprises, nous pouvons dire qu'il existe autant des types d'entrepreneuriat qu'il y a de types d'entreprises et/ou d'entrepreneurs. Ainsi, nous pouvons avoir l'entrepreneuriat public, l'entrepreneuriat privé, l'entrepreneuriat social, etc.

      Si nous prenons les critères comme la légalité, le nombre d'entrepreneurs, la durée de l'activité, le sexe, le statut juridique de l'entrepreneur, nous pouvons classifier l'entrepreneuriat en :

      1. Entrepreneuriat formel et informel : l'entrepreneuriat formel comprend les activités relatives à l'économie formalisée c'est-à-dire les activités autorisées et reconnues par l'Etat alors que l'entrepreneuriat informel est relatif aux activités qui s'exercent dans le noir, non enregistrées par l'Etat. On peut avoir aussi l'entrepreneuriat souterrain, par analogie à l'économie souterraine qui concerne les activités prohibées et illicites.

      2. Entrepreneuriat individuel et entrepreneuriat collectif : l'entrepreneuriat individuel, c'est la volonté d'une personne de se démarquer, d'acquérir plus d'indépendance et de liberté sans qu'intervienne une autorité, explique Régis LABEAUME18(*). Les individus qui empruntent cette voie cherchent à se réaliser sur les plans personnel, professionnel et financier. L'entrepreneuriat individuel correspond en fait au travail indépendant. L'entrepreneuriat collectif ou communautaire est caractérisé par un groupe d'individus qui décèlent un même besoin et qui choisissent d'unir leurs efforts afin de répondre à ce besoin. Dans l'entrepreneuriat collectif, les individus partagent les bénéfices et les risques. Ils ont envie d'entreprendre ensemble et non d'être en concurrence.

      3. Entrepreneuriat occasionnel et entrepreneuriat durable : selon la durée de l'activité, l'entrepreneuriat occasionnel reprend les activités temporaires, journalières,... alors que l'entrepreneuriat durable correspond aux activités et surtout les sociétés dont l'exploitation dure longtemps.

      4. Entrepreneuriat féminin et entrepreneuriat masculin : certaines activités peuvent être exclusivement exercées par les femmes alors que d'autres peuvent être spécifiques aux hommes.

      5. Entrepreneuriat privé, entrepreneuriat public et entrepreneuriat social : ici le critère est le statut juridique de l'entreprise. Le privé concerne les entreprises du secteur privé ; le public, les entreprises du secteur public et l'entrepreneuriat social concerne les différentes entreprises du secteur de l'économie sociale.

      I.1.3. Caractéristiques de l'entrepreneuriat

      Dans la littérature, il y a plusieurs caractéristiques de l'entrepreneuriat. Un article de wikipédia19(*) (cfr. infra) en dénombre sept :

      - Il y a un « leader », l'entrepreneur, qui est la force motrice à l'origine des faits économiques ;

      - Dans l'esprit de cet entrepreneur il y a une vision de l'avenir qui est préférable à celle de l'état présent ;

      - Tout au long d'un processus partiellement conscientisé d'intuitions et de perspicacité qui trouvent leurs racines dans l'expérience, l'entrepreneur développe une vision ainsi qu'une stratégie afin de la mettre en pratique.

      - Cette vision est mise en oeuvre rapidement et avec enthousiasme par l'entrepreneur. Le travail réalisé peut procurer le sentiment de vivre pleinement ou la satisfaction de rendre service à la société.

      - La stratégie est délibérée et la vision d'ensemble est claire en revanche les détails sont malléables, incomplets et émergents.

      - Les stratégies entrepreneuriales s'accompagnent souvent de structures simples et centralisées qui répondent rapidement aux directions que donne l'entrepreneur.

      - Les stratégies entrepreneuriales tendent à se développer dans des marchés de niche qui ne sont pas pris en compte par les acteurs dominants du marché.

      Nous constatons que l'entrepreneur est un visionnaire, un stratège. Etant visionnaire (il doit savoir où il faut aller, ses vues étant plus vastes que la réussite) ; être capable de susciter l'engagement d'autrui, avoir une évaluation lucide de soi-même, connaître ses forces et ses limites.

      I.2. L'ENTREPRENEURIAT FEMININ

      I.2.1. Définitions et notions

      Le terme entrepreneuriat vient du verbe entreprendre qui, d'après le dictionnaire Universel signifie « se décider à faire une chose et s'engager dans son exécution » et du substantif entreprise qui, d'après le même dictionnaire est « une unité économique de production à but commercial des biens et services »20(*)

      Dès lors, l'entrepreneuriat englobe toutes les activités économiques, y compris celles de production, de commercialisation.

      Selon Y. GASSE et A. d'AMOURS, l'entrepreneuriat est « l'appropriation des ressources humaines, matérielles et financières dans le but de créer, de développer, et d'implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des individus. »21(*)

      Quant à l'adjectif qualificatif féminin, le Dictionnaire Universel renvoie à « ce qui est propre à la femme ou considéré comme tel ».

      L'entrepreneuriat féminin est donc cet esprit d'initiative des femmes qui se manifeste de manière prépondérante ; les femmes ont tendance à s'organiser compte tenu des ressources disponibles pour satisfaire leurs besoins. NDONGO et OUDRAOGO22(*) le définissent comme : « un ensemble d'activités mises sur pieds et gérées par les femmes elles-mêmes indépendamment de la taille de l'entreprise ». L'entrepreneuriat féminin désigne enfin de comptes les activités des femmes qui se prennent en charge, qui s'organisent pour créer des activités économiques rentables dans les secteurs formel et/ou informel. Il s'agit ici, comme le dit G.TCHOUASSI23(*), « de la dynamique féminine qui se manifeste par un esprit de créativité admirable. »

      L'entrepreneuriat féminin vise par conséquent l'amélioration des conditions de vie individuelles et collectives, en un mot le développement qui de nos jours connaît une diversité des définitions.

      I.2.2. L'esprit d'entreprise chez les femmes

      Werner Sombart24(*) définit l'esprit d'entreprise comme l'ensemble des qualités psychiques qu'exige l'heureuse réalisation d'une entreprise. La passion de l'argent, l'amour des aventures, l'esprit d'invention, etc. constituent les traits d'esprit d'entreprise. Comme le dit D. LARUE  pour dissocier l'entrepreneur du non-entrepreneur, il faut ajouter à l'esprit d'entreprise l'esprit bourgeois lequel se caractérise par la prudence, la circonspection, la raison, le calcul, l'ordre et l'économie25(*). L'entrepreneur idéal se signale d'abord par son esprit d'entreprise. La culture entrepreneuriale n'est pas une création ex Nihilo La création ex Nihilo correspond à des créations par un individu ou un groupe (salarié, chômeur,...) d'une entreprise exerçant une activité nouvelle. Cette logique souligne « l'indépendance de la jeune entreprise, le fait que l'initiative est celle de l'entrepreneur et qu'il y a bien quelque chose de nouveau et non la simple continuation d'une activité existante ». Mais peut être une reprise, entreprise technologique, artisanale, etc.

      Quant à Albert et Marion26(*), ils considèrent que l'esprit entrepreneurial consiste à « identifier des opportunités et à réunir des ressources suffisantes et de natures différentes pour les transformer en entreprises ».

      Les résultats d'une enquête menée au Burkina27(*) ont montré que dans plus de la moitié des cas c'est le besoin d'indépendance (24%) et le besoin d'entreprendre (27%) qui ont poussé les personnes interrogées à se lancer dans les affaires. 33 % des MER (Micro Entreprises Rurales) ont cependant dans leur famille une personne qui exerce le même métier qu'eux, et 16% d'entre eux ont hérité de leur entreprise.

      On peut ainsi affirmer avec Marcel LANCELIN28(*), ayant constaté un développement rapide de l'emploi indépendant et de la création d'entreprise par les femmes au cours des années 80, que l'esprit d'entreprise chez les femmes est dû à leur « aspiration à l'indépendance économique et à la conquête vers l'autonomie ».

      En effet, les femmes sont de plus en plus nombreuses à assurer l'entretien de plusieurs autres personnes. Comme l'ont confirmé certaines études, la taille des ménages a plus augmenté pour les ménages dirigés par les femmes. Dans beaucoup de domaines, ce sont souvent les contributions des femmes qui permettent à la famille de vivre dans des conditions décentes29(*). Le développement des micro entreprises est particulièrement important pour les femmes car elles y trouvent les revenus additionnels dont elles ont cruellement besoin pour assurer la survie de leur famille et de leurs enfants.

      De plus cette montée de l'entreprenariat féminin participe à ce vaste mouvement de l'innovation et de l'initiative qui permet de diversifier les profits des entrepreneurs et d'inscrire ses créations d'activités dans le cadre de l'ajustement structurel continu des économies locales30(*).

      1.2.3. Spécificités de l'entreprenariat féminin

      Il est généralement admis que les femmes, parce que « mères de famille » sont naturellement portées à entreprendre pour la survie de toute la famille. C'est cela qui fait entre autres la spécificité de l'entreprenariat féminin. De plus, l'entreprenariat féminin se caractérise par des modes de financement particuliers.

      Les femmes qui réussissent malgré tout à créer leurs entreprises le font au plus petit niveau. En raison de la variété des obstacles et des différents niveaux socio-économiques en présence, les femmes entrepreneures ne constituent pas un groupe homogène car elles ont des motivations, des intérêts et surtout des potentiels très divers. Au-delà de leurs différences, les micro-entreprises dirigées par les femmes ont certaines caractéristiques communes :

      - Elles exercent généralement dans des domaines des compétences qu'elles ont acquises dans la sphère familiale ;

      - Elles ont un capital très faible ;

      - Les activités ne sont généralement pas déclarées et opèrent dans le secteur informel de l'économie ;

      - La production se fait généralement à domicile ;

      - Elles se concentrent toutes dans les secteurs les moins rentables ;

      - L'activité économique venant se superposer aux travaux ménagers et à l'éducation des enfants, les femmes ne peuvent pas accorder une attention soutenue à l'activité économique ;

      - La production est écoulée localement ;
      - Les moyens de transport sont pénibles.

      Les femmes dans la ville de Butembo mènent plusieurs activités économiques dans le but d'améliorer leurs conditions de vie et participer au développement socio-économique de la région. Ainsi, l'on observe des femmes qui exercent dans le secteur informel (petit commerce) et celles qui exercent dans des groupes formalisés.

      Au-delà des différences liées au secteur d'activités, les activités dirigées par les femmes ont des caractéristiques communes :

      - Les femmes exercent généralement dans le domaine des compétences qu'elles ont acquises dans la sphère domestique ;

      - Les activités entrepreneuriales des femmes démarrent avec un capital très faible ;

      - La production généralement n'est pas spécifiée et se fait à domicile (écoulement local de la production).

      Par leur travail, leur créativité et leur sens d'initiative, les femmes d'Afrique se sont aujourd'hui imposées dans leur société comme les actrices incontournables. Mais comment financent-elles leurs initiatives ?

      I.2.4. Modes de financement de l'entreprenariat féminin31(*)

      Selon le professeur NSIMBA LUZOLO, 32(*)le financement correct d'un projet est une des conditions de réussite de ce projet. Il distingue 3 sources des capitaux dont les capitaux propres, les capitaux empruntés et les aides.

      Les capitaux propres comprennent le capital social et l'autofinancement (on le trouve dans les comptes réserves, reports à nouveau, provisions, amortissement).

      Les capitaux empruntés sont constitués des dettes à long et moyen terme. Ces fonds peuvent provenir des institutions financières bancaires et non bancaires (banques commerciales et de caisses d'épargne et de crédit) ; mais aussi des obligations.

      Les aides, sont généralement distribuées par l'Etat ou la collectivité locale. Elles sont de nature financière (subventions, avances remboursables, garanties d'emprunt), fiscale (exonération d'impôt, réductions et abattement fiscaux) ou encore sociale (exonération des charges sociales).

      Charles HOANG33(*)estime que pour démarrer son entreprise, le créateur doit faire un choix optimal de ses ressources financières. Il distingue ainsi deux ressources principales : les fonds propres et les dettes.

      - Les fonds propres représentent les apports effectués par les associés et les subventions obtenues par les organismes gouvernementaux. Pour lui, les subventions deviennent aussi directement des fonds propres.

      - Les dettes, l'endettement représentent les montants qu'il faudra emprunter (à court terme, moyen et long terme) pour compenser l'insuffisance de fonds propres.

      Nous avons essayer d'évoqué dans ce point les principaux moyens de financement d'une entreprise. Il existe aussi d'autres qui sont spécifiques à l'entrepreneuriat féminin.

      D'après des études récentes, environs 5 % seulement de la population africaine bénéficie d'un emploi rémunéré dans le secteur formel de l'économie (De Hertz et Marysse,). La majorité est ainsi condamnée à vivre dans l`informel, en exerçant des petites activités de survie telles que le petit commerce, l`agriculture périurbaine (particulièrement le maraîchage), l'élevage, la vente des produits agricoles, les alimentations, etc. Les personnes exerçant ce genre d`activités, en majorité les femmes, sont confrontées aux problèmes de financement. Du fait qu'elles ne disposent pas de fonds propres et ne peuvent pas fournir aux banques les garanties usuelles, elles n'ont pratiquement pas accès au système de crédit formel (Bock et Wilcke, ). Cependant il existe d'autres sources de financement telles que l'épargne personnelle et familiale, les tontines et le crédit accordé aux micro entreprises par les IMF.

      1° L'épargne personnelle et familiale

      Depuis une trentaine d'années, le financement des micro entreprises, tenues par les femmes ou non, n'a pas changé. Plus de 90% de ces entreprises sont financées par l'épargne personnelle et familiale, la plupart des chefs d'entreprises ayant des problèmes pour trouver les fonds initiaux. Aide-toi et le ciel t'aidera ! Telle est la maxime du micro entrepreneur qui doit dans les deux tiers des cas trouver seul le financement de son entreprise avant d'espérer compléter sa mise par un apport familial, éventuellement tontinier ou des IMF34(*).

      2° Les tontines

      D'après M. LELART35(*), il est difficile de définir les tontines africaines car il existe plusieurs variantes. La plus connue en République Démocratique du Congo est le « likelemba ». Originairement, il s'agissait d'une pratique très ancienne qui consistait autrefois à confier le trésor du clan entre les mains du « lemba » en lui imposant d'effectuer les dépenses indispensables. C'est devenu surtout dans les villes une association dans laquelle les membres mettent en commun tout ou partie de leur « salaire », leur avoir et le confient à l'un d'eux, à tour de rôle. Cette pratique, surtout observée chez les femmes, présente un certain nombre de caractéristiques.

      Avant tout, ce phénomène tontinier a un caractère informel. Les tontines africaines reposent sur la personnalisation des relations qui unissent les membres. Cette personnalisation des membres permet de mieux situer la finance informelle par rapport à la finance institutionnelle. La finance informelle présente ainsi les caractéristiques suivantes :

      - absence des conditions : pas d'autorisation à solliciter, pas des démarches à effectuer, pas des garanties à apporter, pas des formalités à remplir, pas de délais à respecter ;

      - absence de frais de gestion : l'administration est réduite au minimum, un cahier où sont inscrits les noms et les sommes versées et rendues suffit ;

      - absence de cadre fixé : les tontines peuvent regrouper quelques membres ou quelques centaines et durer quelques semaines ou plusieurs années ;

      - absence de contrôle par la Banque centrale.

      Le phénomène tontinier a aussi un caractère financier. Bien que les tontines mutuelles ne soient assorties d'aucun intérêt, le membre qui verse sa part dispose en contre partie d'une créance équivalente qui va augmenter à chaque tour. Les créances et les dettes qui se compensent parfaitement pendant tout le cycle s'annulent au dernier tour.

      Dans les tontines commerciales au contraire, le client qui met son argent en sûreté entre les mains du tontinier voit sa créance augmenter chaque fois. Le tontinier voit sa dette progresser d'autant. Ces tontines commerciales s'accompagnent donc d'un intérêt. La dette du tontinier et la créance de ses clients progressent parallèlement jusqu'au remboursement36(*).

      3° Les micro crédits accordés par les IMF

      Les conditions d'octroi de micro crédit exigées par les différentes Institutions de Micro Finance (IMF) peuvent être classées en ordre d'importance décroissant de la manière suivante : être membre de la coopérative, avoir une caution (épargne dans l'IMF), être propriétaire d'un terrain, faire partie d'un groupe solidaire, être bon producteur et avoir une ancienneté d`au moins six mois dans une activité génératrice de recettes.

      Comme on peut le constater, ces conditions excluent déjà un certain nombre des micro entrepreneurs qui ne peuvent pas remplir telle ou telle autre condition. Comme souvent l`objectif interne des institutions de micro finance est d'avoir un bon taux de remboursement, elles souhaiteraient plutôt s'assurer que le prêteur est potentiellement solvable. Ce faisant elles laissent de côté toute une catégorie des demandeurs qui pourraient peut être se révéler performant dans la gestion du prêt. C'est pourquoi les femmes en particulier recourent aux tontines.

      4° Autres sources de financement 

      Les autres sources de financement de la micro et petite entreprise peuvent être classées selon la typologie suivante : famille élargie, épargne associative, épargne sociétaire, prêteurs et usuriers37(*).

      I.2.5. Les principaux obstacles à l'entrepreneuriat féminin

      L'entrepreneuriabilité est l'autre moyen de réduire le chômage au niveau macroéconomique. Les contraintes relatives à la formation des sociétés et à la création d'entreprises de manière formelle sont des freins à la promotion de l'esprit d'entreprise et d'initiative. La création d'activités tout comme la création d'entreprises ne sont pas évidentes, car l'esprit d'entreprise repose toujours sur la conjonction d'un environnement institutionnel favorable, de programmes publics bien conçus et de facteurs culturels propices. Les contraintes peuvent être de plusieurs ordres dont les principales s'expriment tel qu'il suit : les contraintes administratives, les contraintes financières, les contraintes fiscales, les contraintes culturelles38(*)

      Les femmes se trouvent confrontées à des nombreux obstacles relatifs au lancement de leurs activités économiques. Il s'agit principalement des obstacles d'ordre psychologique, socioculturel, professionnel, infrastructurel, juridique et même des obstacles liés au niveau d'instruction des femmes.

      I.2.5.1. Les obstacles d'ordre psychologique

      En effet, il arrive que les femmes manquent de confiance en elles ou même qu'elles aient une image négative d'elles. Ce facteur psychologique n'est pas à négliger en ce qui concerne la femme. En plus, les femmes éprouvent des difficultés à concilier leurs rôles familiaux et les contraintes de temps qu'implique l'exercice de l'activité économique.

      I.2.5.2. Les obstacles socioculturels

      Au plan socioculturel, des préjugés défavorables à l'égard des femmes obstruent leurs activités. Cet ascendant culturel expliquerait aussi la restriction concernant le choix du secteur d'activité des femmes. A cela, l'on peut ajouter le niveau d'instruction des femmes qui généralement est bas. L'éducation de la jeune fille est empreinte de préjugés. Cet état de choses réduit considérablement les chances des filles et des femmes de suivre une formation professionnelle.

      I.2.5.3 Les obstacles d'ordre infrastructurel

      S'agissant des obstacles infrastructurels, l'accès au crédit, à la technologie, aux services d'appui et à l'information est difficile pour les femmes. Les structures d'encadrement existantes semblent très insuffisantes pour l'encadrement de la masse féminine. Il faut aussi signaler ici que le système des transports et des communications est très limité.

      I.2.5.4 L'absence d'un environnement incitatif

      Les interventions destinées à promouvoir l'entrepreneuriat féminin n'obtiennent pas de résultats satisfaisants car l'environnement économique n'est pas propice. Il s'agit particulièrement des politiques générales de développement, des politiques fiscales et monétaires et de la législation.

      4.1 Les politiques

      Les politiques générales de développement, les politiques fiscales et monétaires sont importantes lorsqu'il s'agit de développer l'entrepreneuriat féminin. Les micro-entreprises croupissent sous le poids de la fiscalité, ce qui décourage généralement les femmes.

      4.2 La législation

      Les règlements et procédures administratifs qui conduisent à l'enregistrement au registre du commerce représentent un goulot d'étranglement pour les jeunes entreprises.

      4.3 Les institutions

      Les représentations des organisations fournissant des services financiers sont très faibles dans la ville. Cet état de choses réduit considérablement les capacités des femmes du fait de la rareté des capitaux.

      I.2.6. L'entrepreneuriat féminin et le secteur informel

      Le contexte de crise économique des années 1980 explique l'abondante littérature actuelle au sujet du secteur informel. G. NIHAN, cité par A. SAMBA39(*) définit ce secteur comme étant : « un ensemble d'activités de petite échelle où le salarial est très limité, où le capital avancé est faible, mais où il y a une circulation monétaire, vente des biens et services ». On comprend à travers cette définition que les activités génératrices de revenus relèvent du secteur informel et participent au développement socio-économique.

      En effet, jusqu'à une époque très récente, l'économie des pays en développement était perçue en termes dualistes : d'un côté le secteur traditionnel ou primaire dominé par l'agriculture et l'élevage ; de l'autre côté, l'on avait le secteur moderne dominé par les activités industrielles et le capital étranger. A cette époque, les problèmes d'emploi et de chômage se posaient moins. Face à la montée de la crise, ces deux secteurs ont montré leurs limites en matière d'emplois et de bien être. D'où la nécessité de nouvelles opportunités. Les femmes sont alors appelées à prendre des initiatives pour créer des richesses. Ces activités, bien que relevant du secteur informel, se présentent de plus en plus comme une stratégie de développement. ZOUTTEN ET COMPAGNIE ont ainsi mis un accent particulier sur cet aspect de développement surtout en faveur des minorités telles que les femmes. « Le processus de développement de nos pays ne peut être envisagé indépendamment des activités informelles »40(*). On comprend alors que l'équilibre social de nos pays est en grande partie assuré par le secteur informel. Les petits métiers et les AGR qui constituent le secteur informel favorisent l'amélioration des conditions de vie des populations.

      EN RDC, la dynamique entrepreneuriale de femmes reste très marquée et est de plus en plus croissante même si les activités qu'elles créent et dirigent ne sont que génératrices de revenus. Cette dynamique s'explique aussi par la présence des femmes dans presque tous les secteurs économiques. E. ZANGA cité par TCHOUASSI41(*) et FILDER énonce que les ONG entrepreneuriales disposent de deux principaux moyens d'action auprès des populations marginalisées. En outre, faisant allusion à l'entrepreneuriat féminin, il estime qu'il faut : « Repenser le développement économique en Afrique par la formation des femmes à l'entrepreneuriat ».

      1.2.7. Les femmes et le développement de la micro-entreprise42(*)

      L'accès des femmes au marché du travail est systématiquement difficile du fait de leur manque de qualification. Dans ce contexte, l'exercice d'une activité indépendante ou la création d'une micro-entreprise sont les moyens auxquels les femmes ont recours pour générer un revenu assurant leur subsistance et celle de leurs enfants. Ainsi, le secteur privé prend une importance accrue. La raison en est que, les femmes représentent la majorité des entrepreneurs dans le secteur informel. Toutefois, l'entrepreneuriat féminin représente un véritable moteur de la croissance économique. Par conséquent, par souci d'efficacité économique, il convient de s'assurer que le potentiel représenté par les femmes n'est pas ignoré. Le taux de croissance sans précédent du commerce international et l'accélération du progrès technologique communément désigné par le terme mondialisation offrent de nouvelles opportunités pour les femmes. Bien qu'il n'existe aucune définition universelle des micros et petites entreprises, on s'accorde cependant sur leurs caractéristiques générales que sont :

      - L'accès limité au crédit ;

      - Le manque de capacité de gestion ;

      - La technologie rudimentaire.

      Les micro-entreprises dirigées par les femmes ne s'en éloignent pas.

      I.3. APPROCHE EXPLICATIVE DE L'EMPLOI

      I.3.1. Définition du concept de l'auto emploi :

      Plusieurs expressions interviennent dans la désignation de l'auto emploi. On désigne également l'auto emploi à travers les expressions de « travail indépendant » ou de « travail autonome ».Pour l'organisation de coopération et de développement économique, l'OCDE, l'emploi indépendant est perçu comme une source très importante de développement de l'entrepreneuriat et de la petite entreprise. Ce qui représente un potentiel de croissance de l'emploi à long terme. Selon la définition internationale « un emploi indépendant est un emploi dont la rémunération est directement liée au bénéfice et dont le titulaire prend les décisions de gestion affectant l'entreprise ou est tenu responsable de la bonne santé de l'entreprise» . Dans cette définition, il y a des exceptions notables qui sont à signaler, en particulier le cas des propriétaires gérants d'entreprise constitués en société qui représentent une part importante de l'emploi indépendant dans certains pays de l'OCDE (31,4% au USA en 1998 par exemple)43(*).

      Les propriétaires gérants sont propriétaires de leurs entreprises et responsables de leur gestion. Mais d'un point de vu juridique ils sont salariés de l'entreprise. En règle générale, l'expression « emploi indépendant » désigne doncles «travailleurs à leur propre compte » et les « employeurs ».

      La définition qu'ont retenu JOSEPH DJAOWE et CHARLES-ALAIN BITA44(*) dans leur étude, est que « L'auto emploi repose sur les conditions suivantes : il est le fruit d'un libre choix, il assure un revenu adéquat à la famille et repose sur une relation de dépendance et/ou de subordination et enfin, il génère des revenus supérieurs aux prestations qu'on pourrait percevoir en cas d'assistance ».45(*)

      Les statisticiens de l'emploi indépendant distinguent trois sous catégories :

      - emploi indépendant sans salarié, ce qui correspond à la catégorie des « Travailleurs à leur propre compte » ;

      - emploi indépendant avec salariés (catégorie des « employeurs » ; et les travailleurs familiaux non rémunérés

      I.3.2. Le plein emploi :

      Le plein emploi apparaît pour la première fois en 1913 sous la plume de ARTUR CECIL PIGOU46(*). C'est un objectif de politique économique. On considère qu'il est atteint lorsque le chômage n'intervient que pour des raisons telles que l'âge des travailleurs, leur état de santé ou de qualification insuffisante. On parle alors de chômage fructionnel. Le plein emploi est une situation d'une zone dont le chômage est réduit au chômage fructionnel (appelé aussi chômage de transition ou chômage incompressible : c'est le chômage de faible durée existant entre l'arrêt d'un emploi, et le début d'un autre). Il n'existe pas de difficulté particulière à trouver un emploi. Cette situation correspond selon certains à un taux de chômage inférieur à 5%, au sens du bureau international du travail (BIT), pour d'autres le plein emploi existe lorsque le taux du chômage global est marginal : moins de 1%.Le plein emploi peut concerner l'économie entière, ou bien seulement certains marchés du travail (par exemple, le marché des artisans qualifiés), lorsque le passage d'un marché de travail à un autre est faible.

      La définition courante du plein emploi restreint un peu les données qu'elle est censée couverte .Par exemple seule les femmes exerçant un emploi et celles qui sont inscrites au chômage sont comptabilisées dans la population active, les femmes au foyer, et pour plus particulièrement même celles qui ont quittées leur emploi pour assurer un service familial indispensable (éducation des enfants en bas âge, assistance auprès des parents âgés ou handicapés) n'étant pas prise en compte.

      I.3.3.Le sous emploi :

      Selon l'organisation international du travail (OIT), le sous emploi existe

      « lorsque la durée ou la productivité de l'emploi d'une personne est inadéquate par rapport à un autre emploi possible que cette personne est disposée à occuper et capable de faire ».Il s'agit d'une défaillance du marché du travail.

      On distingue deux (2) formes de sous emploi :

      1) Le sous emploi visible :

      Le sous emploi visible se mesure par le volume horaire consacré à l'activité. Ce volume horaire est comparé aux normes en vigueur en vue de déterminer le sous emploi visible.

      Est donc en situation de sous emploi visible toute personne active occupée, travaillant en deçà des normes légales.

      2) Le sous emploi invisible :

      Il se définit comme le fait de percevoir moins que le salaire minimum, soit d'occuper un emploi à faible productivité, selon l'hypothèse que rémunération et productivité ne sert plus à la survie de la famille qu'au financement de l'activité.

      CONCLUSION DU CHAPITRE

      Ce premier chapitre nous a permis d'éclairer les notions théoriques en rapport avec notre sujet de recherche.

      Ainsi, la première section a élucidé le vocable entrepreneuriat en décelant les définitions, les caractéristiques, les types,...

      Quant à la deuxième section consacrée au concept entrepreneuriat féminin, nous avons défini et donné les spécificités de cet entrepreneuriat, présenter les modes de financement, les obstacles, etc.

      Enfin, la troisième section a élucidé des notions sur l'auto emploi.

      Le moment est venu alors d'aborder le deuxième chapitre qui est consacré à la présentation du champ d'investigation et la méthodologie.

      CHAPITRE DEUXIEME :

      PRESENTATION DU CHAMP D'INVESTIGATION ET METHODOLOGIE

      Ce deuxième chapitre est consacré à la présentation du champ d'investigation ainsi qu'à la méthodologie de ce travail. Nous donnerons ainsi un mot sur l'entrepreneuriat en ville de Butembo.

      II.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE BUTEMBO

      II.1.1. Situation géographique

      Butembo est une ville située dans le territoire de Lubero en province du NORD KIVU à l'Est de la République Démocratique du Congo. Elle est située en plus ou moins 1840m d'altitude, entre 0°8' de latitude Nord et 25°16' de longitude Est46(*). Butembo a une superficie d'environ 190,34 Km2 soit un petit territoire d'environ 14 Km de côté. Cette ville est localisée à l'est du pays sur la route BUNIA-GOMA et constitue la limite centre-nord entre le territoire de Beni et celui de Lubero.

      Par ailleurs, Butembo vit une situation d'éloignement par rapport aux principaux centres de décision. Elle est en plus ou moins 2000Km de la capitale Kinshasa, 900Km de Kisangani, 350Km de Goma, chef lieu de la Province du Nord-Kivu. Mais elle est en plus ou moins 120Km de la frontière avec l'Ouganda dont les routes en voie d'être asphaltées permettent l'accès aux villes ou centres commerciaux des pays de l'Est. Son économie dépend en partie du fait qu'elle est tournée vers les pays Est - africains et asiatiques.47(*)

      II.1.2. Situation démographique

      La ville de Butembo est en pleine expansion démographique. La population de cette ville connaît une croissance démographique rapide comme le montre le tableau ci-dessous :

      Tableau n°1 : Evolution de la population de Butembo

       

      2005

      2006

      2007

      2008

      2009

      HOMMES

      143971

      146702

      149702

      152666

      161079

      FEMMES

      154023

      157082

      160299

      163928

      172607

      GARCONS

      109416

      112226

      117231

      122167

      131068

      FILLES

      120274

      123267

      128588

      133693

      141454

      TOTAL

      539277

      539277

      555603

      572454

      606208

      Source : Bureau Etat civil, Butembo, janvier 2010

      Eu égard à ce tableau, l'on constate que la population de Butembo connaît une croissance démographique rapide. Elle est passée de 539277 à 606208 personnes de 2005 à 2009.

      Cette croissance démographique résulte d'un certain nombre des facteurs dont les principaux sont : l'exode rural dû au prestige que présente la ville, la non réglementation des naissances dans les foyers, l'insécurité dans les villes et villages environnants qui occasionne un nombre élevé des réfugiés, mais aussi la mentalité nataliste caractérisant le peuple nande.

      II.1.3. situation économique

      La situation ou la vie économique est concentrée autour de l'agriculture, l'élevage, le commerce, l'artisanat, l'administration, les services (transport, hôtellerie, hôpitaux, etc.)

      Toutefois, l'agriculture et le commerce demeurent les deux principales activités. Ces secteurs détiennent le plus grand nombre d'actifs. Ces activités sont exercées par des commerçants (petits, moyens et grands), les fonctionnaires, les enseignants, les indépendants. La population de Butembo s'adonne principalement à l'agriculture et aux activités marchandes.

      L'agriculture occupe une place considérable dans la ville de Butembo. Ce secteur demeure la base de démarrage des activités commerciales du moins pour la majorité des opérateurs économiques. Elle va des cultures vivrières et industrielles et permet d'assurer non seulement l'autosuffisance alimentaire mais également de dégager un excèdent commercialisé à l'intérieur et en dehors de Butembo principalement vers la province orientale, Goma et Kinshasa.

      L'agriculture demeure le support matériel de base du commerce. Depuis l'époque coloniale, Butembo a toujours été un centre qui se veut commercial. L'évolution du commerce en ville de Butembo est si rapide qu'il tend à devenir la principale activité la plus entreprise et la plus rémunératrice. Cette expansion va de petites activités marchandes au commerce d'import et export en passant par le commerce général de détail ou de gros.

      Cependant ce commerce est en grande partie tourné vers l'extérieur, un commerce extraverti. De Butembo, les commerçants exportent surtout le café, du quinquina, de l'or, du thé, le bois, etc. L'importation porte sur des articles de traite, les produits pétroliers, les médicaments, les pièces de rechange, les automobiles, les matériels de construction, etc.

      En effet, depuis 1990, des commerçants importent des biens manufacturés du NIGERIA, et surtout du Sud-Est-asiatique, particulièrement DUBAI, THAILLANDE, HONGKONG, JAPON, INDONESIE,... mais aussi de l'Europe. Compte tenu de l'enclavement de la ville de Butembo par rapport à l'unique voie de sortie du pays (le port de Matadi à l'ouest du Congo), la ville a choisi l'Afrique de l'est (Kenya, Ouganda,...) comme voie de sortie et d'entrée des produits tant agricoles que manufacturés.

      II.2. ANALYSE DE LA SITUATION DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ A BUTEMBO

      Le phénomène des entreprises dirigées par les femmes à Butembo reste encore mal cerné et les données disponibles permettent difficilement de les décrire plus précisément et d'en généraliser les résultats tant sur le nombre que sur le profil des créatrices ou des entreprises voire leur typologie. Pour pallier tant soit peu cette difficulté majeure, les statistiques fournies par la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), le Centre des Impôts, le Service de l'Industrie et Petites et Moyennes Entreprises (IPME) et de l'Economie Nationale qui en donnerait une grande lueur restent encore généralement muettes sur la distinction hommes - femmes parmi les entrepreneurs économiques de Butembo malgré un début encore tâtonnant de catégorisation. Pour cibler certaines, il nous a été inévitable de recourir à certaines associations féminines comme l'Association des Mamans Commerçantes qui les catégorise déjà en différents groupes mais aussi le Fonds d'Appui à l'Entrepreneuriat Féminin (FAEF) qui nous a mis en contact avec certaines femmes entrepreneuses bénéficiaires de son appui en vue de nous permettre de présenter alors la typologie de leurs PME (formelles ou informelles) en passant par le profil de ces femmes.

      II.2.1. L'entrepreneuriat en ville de Butembo

      La Ville de Butembo tire son essor actuel de son dynamisme commercial. Elle englobe en son sein des entreprises de type moderne avec des numéros de registre de commerce et regroupées, pour certaine, au sein de la FEC, d'autres avec des patentes recensées surtout par le service de l'IPME et un grand nombre, non enregistré, nonobstant ses atouts, travaille dans le secteur informel encadrant essentiellement les femmes, les enfants et les jeunes.

      II.2.2. L'essor entrepreneurial en Ville de Butembo

      D'une superficie de 1930,34 km² répartie sur quatre communes, la Ville de Butembo a une population de 606208 habitants (d'après le bureau de l'Etat-Civil de la Mairie, 2009) se caractérisant par un certain nombre de traits favorisant son essor économique. Parmi ces traits, Christian KAPARAY48(*) relève une forte propension à épargner où l'épargne est principalement affectée à l'investissement ; un attachement à la terre ; une adaptation aux conditions de vie dans l'exercice de ses activités ; une population homogène des gens qui se connaissent et se fréquentent en fonction des villages d'origine, des métiers, des religions ; une absence de complexité à l'exercice des activités jugées « ridicules » ; une solidarité et une confiance de l'un à l'autre qui favorise les mutualités, les tontines, la solidarité dans l'agriculture, le commerce. Ces traits non exhaustifs constituent un des fondements du monde des affaires à Butembo où, malgré la concurrence caractérisant tout capitalisme ou mieux toute recherche du profit, on observe des réseaux dont les manifestations sont la confiance, le microcrédit informel à travers des mutualités et tontines comme moyen d'expansion et de financement des affaires en favorisant ainsi la naissance de plusieurs entreprises de quelque catégorie qu'elles soient.

      L'essor entrepreneurial à Butembo, à scruter l'histoire, puise dans le commerce du sel longtemps pratiqué dans le milieu. Les trafiquants nande échangeaient contre le sel de Katwe (en Uganda) différents bracelets en cuivre, grosses perles multicolores pour colliers des femmes, de l'éleusine et de l'huile de ricin, des bracelets de raphia, des bracelets de fibres du palmier, des houes et autres outils en fer. A leur tour, ils vendaient le sel aux tribus voisines, essentiellement forestières, contre la viande boucanée et du miel ; la poterie, renommée pour sa qualité ou alors des produits laitiers, des cotonnades...

      L'impact en a été le développement du commerce dont le dynamisme entretient, de nos jours, la renommée de la ville de Butembo qui est devenue un grand centre de stockage et d'approvisionnement en produits vivriers et industriels dont le café, le thé, le quinquina, les haricots, le riz, les légumes, la pomme de terre, l'huile de palme, les arachides, les bananes, etc Quelques usines de transformation dans le secteur agro-industriel voient leur éclosion. Il s'agit notamment des savonneries, des compagnies des boissons, une imprimerie, des usines à café et à thé, des menuiseries industrielles, des briqueteries industrielles, des boulangeries industrielles, des projets d'électrification. On y rencontre également plusieurs dépôts de vivres frais et des produits manufacturés importés.

      L'exportation concerne les produits agricoles à destination industrielle comme le café, le quinquina, le thé... ainsi qu'une quantité minime de pierres précieuses comme l'or, la cassitérite, le coltan, le diamant, etc. Il s'agit également de l'exportation des produits vivriers tant vers l'extérieur du pays que vers les grands centres comme Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Mbuji- Mayi, Goma, Bukavu, Isiro, Bunia, etc. Les services connaissent un grand développement depuis quelques années. C'est le cas des banques et les grandes coopératives financières, l'hôtellerie, le transport (terrestre et aérien), la communication (téléphonie cellulaire, télégraphe, Fax, telex, Internet...), la radio (6 émetteurs-radio FM actuellement), la télévision, etc., sont des réalités qui mobilisent acteurs économiques et ressources pour répondre aux besoins toujours croissants de la population.

      La ville de Butembo joue donc un rôle central dans le développement de la région. Elle concentre davantage de services pour les milieux ruraux qui en dépendent. Mais elle joue aussi le rôle de diffusion des apports et des innovations technologiques pour les autres centres (cités rurales) en développement dans son rayon d'influence directe. Ces activités sont soit formelles, pour les détenteurs des NRC et des Patentes et informelles, pour d'autres. Et ceux-ci sont majoritaires et sont difficilement identifiables. Quant à la première catégorie, leurs données peuvent être disponibles au niveau de la Fédération des Entreprises du Congo et de différents services étatiques tels que la Direction Générale des Impôts, le Service de l'Economie Nationale, le Service de l'Industrie, Petites et Moyennes Entreprises.

      II.2.3. La FEC

      La FEC est une fédération qui a pour objet d'assumer les fonctions de chambre de commerce, d'industrie, de métiers et d'agriculture ainsi que d'organisation professionnelle des employeurs. Peut devenir membre de la Fédération, d'après l'article 5 de ses Statuts révisés de juin 2005, toute personne physique ou morale constituée en entreprise de droit privé ou toute autre organisation structurée d'entreprises qui exploite légalement sur le territoire de la RDC une activité commerciale, industrielle, agricole, artisanale ou libérale.

      Les statistiques de la FEC/Butembo-Lubero, en 2005, donnent une liste des entreprises membres par secteur d'activités et en relèvent douze, conformément au tableau suivant :

      Tableau n° 2: Liste des entrepreneurs membres de la FEC/Butembo-Lubero par secteur

      SECTEURS

      NOMBRE (ni)

      Fi %

      1

      Agro-industrie

      17

      4,9

      2

      Finances

      08

      2,1

      3

      Transport

      38

      11

      4

      Hôtellerie

      15

      4

      5

      Importation marchandises diverses

      106

      30

      6

      Importations produites pétrolières

      13

      4

      7

      Importations produites pharmaceutiques

      24

      7

      8

      Exportation

      19

      5,5

      99

      Elevage et agriculture

      68

      20

      110

      Transport aérien

      5

      1,3

      111

      Agences des commissionnaires en douane

      18

      5,2

      12

      Corporation

      17

      5

      TOTAL

      348

      100,00

      Source : Bureau FEC/Butembo-Lubero

      Les données de ce tableau démontrent facilement que les entrepreneurs de Butembo s'intéressent plus à l'importation des transports divers (30,46%) suivis de l'élevage et agriculture (19,54%) et du secteur du transport (10,92%). C'est ce qui explique peut-être qu'on y trouve plusieurs personnes dont l'activité consiste au « commerce général ». Certains entrepreneurs peuvent se retrouver dans plusieurs secteurs à la fois. Le cas précis est celui du nombre de femmes que nous avons prélevé de ce nombre d'entrepreneurs. En effet, selon la même source, la FEC Butembo-Lubero, dans sa commission des femmes entrepreneuses, répertorie seulement (13) femmes membres de la FEC au cours de l'année 2004-2005 soit 1,72% de 348 entrepreneurs des secteurs ci-dessus. Elles se répartissent dans le commerce général (4), l'élevage (4), le transport (1), l'hôtellerie (1),la distribution de la bière primus (1), la restauration (1) et le commerce ambulatoire (1). Ce pourcentage révèle déjà que beaucoup de femmes préfèrent travailler dans le monde informel ou alors, celles qui sont dans le formel, préfèrent s'enregistrer au niveau de leurs maris ou d'un de leurs parents de sexe masculin (fils, frère...).

      GRAPHIQUE N°1 nous avons :

      Qu'en est-il des statistiques au niveau des autres services comme le Centre des Impôts, l'Economie Nationale et l'IPME, pour ne citer que ceux-ci.

      2.1.1.2. Les autres services : Centre des Impôts, Economie Nationale et IPME

      La crise socio-politico-économique qui a frappé pendant longtemps notre pays n'a pas manqué d'handicaper le bon fonctionnement des services étatiques où la recherche de l'excellence au niveau du travail a été remise aux calendes grecques. Pour ne citer qu'un cas, qui paraît peut-être incompréhensible, le service des statistiques ne sont pas très fonctionnels, ce qui oblige quelques services à ignorer même la liste de leurs contribuables alors que ces derniers constituent une des grandes sources des revenus de l'Etat. En effet, la population semble vivre un paradis fiscal nonobstant les quelques tracasseries dont se lamentent les entrepreneurs mais qui ne frappent une moindre portion. A scruter les archives de différents services de l'Economie Nationale, du Centre des Impôts, de l'IPME..., il est très difficile d'y trouver un registre des statistiques complètes et actualisées de différents opérateurs économiques oeuvrant en Ville de Butembo alors qu'il existe certaines corporations de diverses natures d'activités de la ville. Toutefois, les rapports d'activités des années antérieures peuvent nous fournir des données fiables quant au monde des affaires à Butembo tel que gérés par ces entités.

      Le registre des NRC enregistrés à Butembo depuis l'érection du Tribunal de Grande Instance en 2000 dans la ville fait état de 306 opérateurs économiques en mars 2007 sans compter ceux qui ont été enregistrés à Goma, Bukavu, Bunia, Kisangani, Kinshasa...en estimant le nombre total à 520. Parmi ceux-ci, on retrouve seulement 6 femmes, soit un pourcentage de 1,96% soit 2%. En effet, parmi les documents qui confèrent aux opérateurs économiques la qualité de commerçant ou d'entrepreneur, on a le NRC et la Patente qui n'intervient que par dérogation. Et sur base de ces documents on peut répertorier le nombre d'opérateurs économiques de Butembo et les services effectuent le recouvrement de l'impôt quand bien même ceux qui oeuvrent dans l'informelle payent ce qu'on nomme communément « redevances ». Un rapport d'activités de 2002 des services d'Economie Nationale au niveau de chaque commune de la Ville de Butembo recense 928 entrepreneurs repartis comme suit :

      Tableau n°3 : Opérateurs économiques en ville de Butembo/Service de l'Economie nationale (2002).

      COMMUNE ou SECTEUR

      NOMBRE TOTAL

      PROPORTION DES FEMMES

      % DES FEMMES PAR COMMUNE

      1

      Commune Vulengera

      177

      7

      6

      2

      Commune Vulamba

      204

      11

      5,4

      3

      Commune Kimemi

      205

      17

      8,3

      4

      Commune Kimemi

      235

      23

      9,8

      5

      Marché Central

      167

      17

      10,2

      TOTAL

      928

      75

      39,7

      Source : Nos calculs à partir des rapports du Service de l'Economie Nationale, 2002.

      Des données de ces différents rapports, par rapport aux différentes fréquences, les femmes oeuvrant dans le secteur informel, c'est-à-dire répertoriées par les services étatiques se retrouvent majoritairement au marché central, en commune Mususa et Kimemi. Ceci peut s'expliquer par le fait que ces trois entités ont des structures qui permettent de rassembler facilement les entrepreneurs (Marché, Galerie Mbanga, Qualitex et Lichomoya, Galerie des Pharmacies à Kauntura...) mais aussi elles ont une grande partie située en plein centre ville pour abriter par conséquent beaucoup d'entreprises par rapport aux Communes Vulamba et Vulengera étendues, pour une bonne partie, sur des quartiers urbano-ruraux. Cependant, la moyenne générale révèle que les femmes oeuvrant dans le secteur informel à Butembo couvrent une proportion de 8,1% contre 91,9% d'hommes.

      Ces proportions de faible représentativité des femmes se vérifient également au niveau du Centre des Impôts de Butembo conformément à sa liste des contribuables du 27 septembre 2006 transmise à la Direction Provinciale du Nord-Kivu conformément au tableau suivant :

      II.3. PRESENTATION DE L'AMAVES

      Dans cette section, il s'agit de présenter l'Association des Mamans Vendeuses des Souliers Usagers (AMAVES) en ville de Butembo.

      II.3.1. Historique

      L'AMAVES a été créée en 1995 avec à son sein 5 papas. A cette époque, elle s'appelait AVES (Association des Vendeuses des Souliers).

      En 2005, le nom d'AVES a changé à AMAVES et c'est pendant cette année que le statut fut adopté. A cette année, plusieurs hommes furent exclus de l'Association sous pretexte que l'association appartenait uniquement aux mamans

      II.3.2. Situation Géographique

      L'AMAVES se situe en ville de Butembo, notamment en commune KIMEMI, Rue Président de la République.

      II.3.3. Les Membres de L'AMAVES

      Les membres de l'AMAVES sont constitués des mamans et seulement 5 papas qui sont les membres fondateurs. Au total, ces membres sont au nombre de 2608 individus.

      Les frais d'adhésion sont de 30$ par individu et les cotisations régulières (annuelles) sont de 1$ par membres. Ceci pour aider au fonctionnement du bureau.

      L'AMAVES est subdivisée en 5 groupes et chaque groupe a un chef.

      II.3.4. Objet de L'AMAVES

      L'AMAVES a pour objectifs :

      - créer un contexte, un cadre d'échanges pour la défense, la protection et la promotion des droits des vendeuses des souliers ;

      - assurer l'entraide mutuelle entre les membres

      II.3.5. Les Organes de L'AMAVES

      Les organes de l'AMAVES sont : la présidence, le secrétariat, la conseillerie, la surveillance, l'éthique et morale.

      II.3.5.1. La présidence

      Elle est celle qui approuve ou désapprouve selon le cas les décisions de ses membres. Elle tient ainsi le pouvoir décisionnel de l'association. Elle convoque les réunions ordinaires et extraordinaires.

      Son rôle est majeur dans l'association. L'exécution et le contrôle de la planification des projets. Elle est suivie d'un vice président qui assure l'intérim du président en cas d'absence.

      II.3.5.2. La Secrétaire

      Le service du secrétariat est celui qui s'occupe de l'accueil ou de la réception au bureau de l'AMAVES. Il est chapeauté par une secrétaire et une vice secrétaire.

      Ceux-ci s'occupent aussi de la gestion des dossiers des membres et de la gestion des documents administratifs ainsi que les correspondances tant internes qu'externes.

      II.3.4 STRUCTURE ORGANISATIONNELLE.

      SCHEMA N° 1 : ORGANIGRAMME

      PRESIDENCE

      CONSEILLERIE

      SECRETARIAT

      COMITE DE CREDIT ET DE CONTROLE

      RELATIONS EXTERIEURES

      ETHIQUE ET MORALE

      SURVEILLANCE

      CAISSE

      Source :archive du bureau de l'AMAVES.

      II.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE

      Il s'agit ici d'exposer les démarches pratiques qui nous ont permis la réalisation de ce travail. Elles comportent plusieurs étapes à savoir  la collecte des données, leur traitement et la méthode d'analyse, le calendrier de recherche

      . II.4.1 La population -cible

      La population - cible ou population de référence est l'ensemble des objets possédant les informations désirées pour répondre aux objectifs d'une étude.

      Elle est celle qui est supposée la mieux placée, la plus apte à donner plus ou moins correctement les éléments de réponse aux questions posées par le chercheur avec le moins d'erreurs possibles.

      Sur ce, notre population de référence est constituée des entrepreneurs ou vendeuses des souliers usagers regroupés au sein de l'AMAVES. Cette population est finie car nous connaissons l'effectif total des membres de la dite association. La taille de notre population est de N=2608.

      II. 4.2. Echantillonnage

      Un échantillon est un groupe relativement petit et choisi scientifiquement de manière la plus fidèlement possible dans une population. Ainsi, au lieu d'étudier l'ensemble de la population, on étudie une partie ou un sous-ensemble de cette population qui est représentatif et à partir duquel on peut tirer des conclusions pour l'ensemble de cette population. Son mode de désignation constitue un problème fondamental dans une étude scientifique. En effet, toute étude qui se veut scientifique est subordonnée par la représentativité de l'échantillon pour qu'elle soit fiable et crédible.

      Dans l'impossibilité de couvrir tout l'ensemble de la population des entrepreneurs, nous avons construire un échantillon. Dans l'élaboration de l'échantillon, plusieurs méthodes d'échantillonnage sont connues : l'échantillonnage aléatoire, échantillonnage empirique.

      Pour cette étude, nous avons opté pour l'échantillonnage aléatoire qui est basé sur le tirage par la technique de l'urne parmi les différents éléments de la population de référence. La taille de l'échantillon est de 347 individus, obtenus de la manière suivante à partir de la formule de SOLVIN avec : avec e= seuil de signification

      e= 0,05

      N= taille de la population.

      Ainsi, n= = 347 individus.

      Donc la taille de notre l'échantillon est de 347 vendeuses des souliers usagers dont les unités statistiques sont les vendeuses ayant fait l'objet de notre recherche.

      II.4.3 Collecte des donnés

      La collecte des données est une phase indispensable de la recherche et elle s'inscrit de ce fait dans l'ensemble des objectifs et dispositifs méthodologiques du travail. C'est une opération qui consiste à recueillir avec exactitude les informations indispensables auprès des personnes ou des individus retenus dans l'échantillon.

      Les données primaires ont été recueillies à l'aide du questionnaire. Ce questionnaire a été élaboré en tenant compte des nos variables d'études (cfr annexe). Pour les enquêtées qui savent lire et écrire l'administration était directe (auto administration) ; pour celles qui ne savent pas lire l'administration était indirecte

      II.4.4. Les outils d'analyse49(*).

      Nous avons présenté les données sous forme des tableaux reprenant les fréquences obtenues par pointage fréquentiel et pour leur interprétation, nous avons effectué les calculs de certains paramètres dont la moyenne arithmétique, l'écart-type, le coefficient de variation,.....

      1. La moyenne arithmétique

      La moyenne arithmétique de n observations est le rapport de leur somme à leur nombre. Cette moyenne permet d'identifier le revenu, l'âge, le capital moyen.

      La moyenne a comme formule

      Pour les données groupées, nous avons :

      2. Ecart type

      L'écarte type est la racine carrée de la moyenne des carrés des écarts des données par rapport à la moyenne arithmétique.

      Pour les données groupées

      3. Le coefficient de variation50(*)

      Le coefficient de variation est la mesure de la dispersion d'une variable autour de la moyenne. Il est égal à la racine carré de la moyenne des écarts des différentes valeurs de la variable.

      La formule du coefficient de variation est :

      100

      Exprimé en pourcentage, le coefficient de variation permet de déterminer le degré d'homogénéité ou d'hétérogénéité entre les variables. Cependant, il perd toute son efficacité lorsque la moyenne est nulle.

      Si le CV < 30% (nous avons une distribution homogène.

      Si le CV> 30%, la distribution est hétérogène, c'est -à - dire il y a une variabilité des données autour de la moyenne.

      CONCLUSION DU CHAPITRE 

      Ce deuxième chapitre a été consacré à la présentation de notre champ d'investigation mais aussi à l'approche méthodologique de ce travail.

      Pour ce qui est de la présentation du champ d'investigation qui est la ville de Butembo, il y a lieu de retenir que son économie est basée sur le commerce et l'agriculture. Quant à la situation entrepreneuriale féminine en ville de Butembo, il est à noter que beaucoup de femmes préfèrent travailler dans le monde informel et couvrent une proportion de 8,1%. Contre 91, 9% d'hommes.

      Quant à la méthodologie, notre travail se penche plus à l'association des vendeuses des souliers usagers (AMAVES) et dont la taille de la population est de 2608 individus et la taille de l'échantillon est de 347 individus.

      Il sied maintenant d'analyser l'entreprenariat dans la vente des souliers usagers.

      CHAPITRE III.

      ANALYSE DE L'ENTREPRENEURIAT DANS LA VENTE DES SOULIERS USAGERS

      Ce troisième chapitre est consacré à l'analyse de l'entrepreneuriat féminin en prenant un cas spécial de la vente des souliers usagers.

      Il s'agit donc de l'analyse des données recueillies sur terrain et l'interprétation des résultats obtenus.

      Nous avons ainsi à présenter les caractéristiques des vendeurs des souliers usagers, analyser le financement de l'entrepreneuriat féminin, sa rentabilité, les facteurs à la base de cet entreprenariat et les contraintes y relatives.

      III.1. CARACTERISTIQUES DES VENDEUSES DES SOULIERS USAGERS

      Les caractéristiques des enquêtes ou mieux des femmes vendant les souliers usagers en ville de Butembo sont présentées par rapport a l'âge, au statut matrimonial, au niveau d'études à la taille des ménages, à l'ancienneté et à la propriété.

      III 1.1 Répartition selon l'âge

      La répartition selon l'âge de nos enquêtées est présentée dans le tableau ci-dessous. Toutefois, les calculs préliminaires y relatifs sont présentés comme suit :

      Xmax= 55

      Xmin= 20

      Etendue d : Xmax-Xmin= 55-20 = 35

      Nombre des classes k= 1+

      = 9,5

      Amplitude

      Bi1= Xmin

      Tableau N° 4 Répartition des enquêteés selon l'âge.

      Classes

      Effectif ni

      %

      centres classe Xi

      Xini

       

      ni :

      [18 ; 22[

      34

      9,8

      20

      680

      9

      306

      [22; 26[

      98

      28,2

      24

      2 352

      4 489

      439 922

      [26; 30[

      40

      11,5

      28

      1 120

      81

      3 240

      [30; 34[

      104

      29 ,1

      32

      3 328

      5 329

      554 216

      [34; 38[

      21

      6,1

      36

      756

      100

      2 100

      [38; 42[

      12

      3,5

      42

      504

      361

      4 332

      [42; 46 [

      11

      3,2

      44

      484

      400

      4 400

      [46; 50 [

      9

      2,6

      48

      432

      484

      4356

      [50; 54 [

      8

      2,3

      52

      416

      529

      4 232

      [54 ; 58 [

      10

      2,9

      56

      560

      441

      4 410

      TOTAL

      347

      100

      -

      10 632

      -

      1 0 21 514

      Source nos enquêtes

      ==54 d'où

      i=rang de classe

      = centre de classe

      Ni= effectif de la classe

      = moyenne arithmétique

      CV=

      Nous constatons que l'âge maximal est de 58 ans et l'âge minimal est de 18 ans.

      Donc, la plus âgée des vendeuses des souliers usagers enquêtées à 58 ans alors la moins âgée à 20 ans.

      Cependant en moyenne, nos enquêtées ont un âge de 31 ans avec un écart type de 54. Nous constatons donc que le coefficient de variation CV = 175 % est supérieur à 30%, cela indique que la dispersion autour de la moyenne est grande. Les données relatives à l'âge sont donc hétérogènes.

      Nous remarquons donc que l'activité de vente des souliers usagers est entreprise par les adultes avec une moyenne de 31 ans.

      La question traitant de l'âge montre que l'échantillon est constitué des femmes adultes et jeunes c'est-à-dire celles susceptibles de contribuer aux activités d'auto-emploi et au développement. L'on note une forte représentation des femmes ayant un âge qui varie entre 22 et 34 ans.

      Cette tranche d'âge représente l'âge de la responsabilité, de la réalisation des rêves de jeunesse. En effet, porté à cet âge, les femmes ont convolé à de justes noces et ont eu des maternités. Se pose alors pour elles la nécessité de pourvoir aux besoins de leurs familles.

      A plus de 30 ans, les charges familiales s'alourdissent et la femme est obligée de produire d'avantage.

      Etant donné que l'activité est l'apanage des adultes, il sied maintenant de présenter nos enquêtés par rapport à leur statut matrimonial.

      III. 1.2. Répartition selon l'état matrimonial

      L'état matrimonial permet d'étudier si la plupart des nos enquêtées sont célibataires ou mariées. Le tableau ci-après nous présente la synthèse des résultats obtenus.

      Tableau n° 5 : Présentation des enquêtées selon l'état matrimonial.

      Etat-matrimonial

      Effectif

      %

      Mariée

      220

      63,4

      Célibataire

      127

      36,6

      TOTAL

      347

      100

      Source : nos enquêtés

      Il ressort de ce tableau, que la plupart de vendeuses des souliers usagers sont des mariées 63,4% contre 36,6% des célibataires.

      La répartition des répondantes suivant le régime matrimonial révèle que 63,4% sont mariées (mariage coutumier, mariage légal ou mariage de fait). Elles ont par conséquent des foyers et des enfants en charge.

      Ceci laisserait comprendre que les responsabilités familiales amènent les femmes de Butembo à être plus entreprenantes.

      Le fait que seulement 36,6% des répondantes soient veuves ou célibataires montre le faible intérêt des femmes non mariées qui semblent mener des activités économiques par plaisir personnel.

      Graphiquement nous avons :

      36,6%

      Mariée 63,3%

      63,3%

      Célibataires36,6%

      Graphique n°2 Répartition selon l'état-matrimonial.

      Il ressort de ce graphique, que les femmes marées occupent une part importante de l'entrepreneuriat féminin dans la vente des souliers usagers. Qu'en est-il alors du niveau d'études de ces entrepreneurs.

      III. 1. 3. Répartition par rapport au niveau d'étude

      Les caractéristiques de nos enquêtées par rapport au niveau d'étude sont présentées dans le tableau suivant :

      Tableau n°6 : Caractéristique des enquêtées selon le niveau d'étude.

      Niveau d'étude

      Effectif

      %

      Primaire

      53

      15,3

      Secondaire

      294

      84,7

      Supérieur

      0

      0

      Total

      347

      100

      Source : nos enquêtes

      De ce tableau, nous constatons que les femmes entrepreneurs dans la vente des souliers usagers ont fréquenté l'école primaire (15,3%) et les études secondaires (84,7%). Aucun entrepreneur n'a fréquenté les études supérieures.

      Graphiquement nous avons :

      Primaire

      15,3%

      84,7%

      Secondaire

      Graphique n° 3 : Caractéristique des enquêtés selon le niveau d'étude.

      Nous remarquons que plus des vendeuses des souliers usagers ont fréquenté les études secondaires.

      Le niveau d'instruction relativement bas des enquêtées s'explique par le fait qu'elles se recrutent parmi les filles en déperdition scolaire et les femmes adultes.

      Nous avons ainsi cherché à connaitre si les vendeuses des souliers usagers tenaient des documents comptables.

      III.1.4. Répartition selon la taille des ménages.

      Selon la taille des ménages de nos enquêtés, nous avons recueilli les informations ci-dessous :

      Tableau n°7 : Répartition des enquêtées selon la taille des ménages.

      Taille de ménages Xi

      Effectif

      %

      Xini

       

      ni

      0

      92

      26,5

      0

      9

      828

      1

      23

      6,6

      23

      40

      92

      2

      35

      10,1

      70

      1

      35

      3

      57

      16,4

      171

      0

      0

      4

      58

      16,7

      232

      1

      58

      5

      12

      5,5

      60

      4

      48

      6

      23

      6,6

      138

      9

      207

      7

      13

      3,7

      91

      16

      208

      8

      11

      3,2

      88

      25

      275

      9

      23

      6,6

      207

      36

      828

      TOTAL

      347

      100

      1 080

       

      2 579

      Source : nos enquêtes

      Il ressort de ce tableau que la plupart de nos enquêtées, soit 26,5% n'ont aucune personne dans leur ménage.

      En moyenne, nous constatons que les femmes vendant les souliers usagers en ville de Butembo, ont dans leurs ménages trois personnes ou enfants.

      L'écart - type est de 2,7 ou environs 3personnes et le coefficient de variation est de 90%

      Nous constatons donc que la dispersion autour de la moyenne est grande.

      Les données sont hétérogènes du fait que le coefficient de variation est supérieur à 30 %

      III. 1.5. Répartition par rapport à l'ancienneté

      Par rapport à l'ancienneté de nos enquêtées vendeuses des souliers usagers, nous avons obtenu les résultats repris dans le tableau ci- dessous :

      Tableau n° 8: répartition des enquêtées par rapport à l'ancienneté

      Modalités

      Effectif

      %

      Moins d'un an

      23

      6 ,6

      Entre 1 et 5ans

      162

      46,7

      Entre 6 et 10 ans

      104

      30,1

      Entre 11 et 15 ans

      46

      13,3

      Plus de 15 ans

      12

      3,5

      Total

      347

      1OO

      Source : nos enquêtes

      Il ressort de ce tableau que 6,6% de nos enquêtés ont moins d'un an dans l'activité, 46,7% des enquêtés ont une ancienneté allant de un à 5ans. De même 30% des vendeuses des souliers usagers ont une ancienneté allant de 6 à 10 ans. Ainsi, 13, 3% ont entre 11 et 15 ans et enfin 3,5% des vendeuses des souliers usagers ont plus de 15 ans dans l'activité de vente des souliers usagers.

      Nous constatons que la plupart des vendeuses des souliers usagers ont une durée allant de 1 à 15 ans, soit au total 96,5% de nos enquêtées. Nous remarquons donc que l'activité est durable, car pouvant durer même jusqu'à plus de 15 ans. Après cette analyse de l'ancienneté de nos enquêtées, nous pouvons maintenant analyser la répartition des enquêtées par rapport à propriété.

      III.1.6 Répartition par rapport à la propriété

      Nous avons cherché à connaître si les vendeuses sont des propriétaires ou des travailleurs.

      Les informations ci- dessous ont été recueillies :

      Tableau : N°9 répartitions des enquêtées par rapport à la propriété

      Modalités

      Effectif

      %

      Propriétaire

      347

      1OO

      Travailleur

      o

      o

      Total

      347

      100

      Source : Nos enquêtés

      De ce tableau nous constatons que la totalité de nos enquêtées sont toutes propriétaires de leur activité. Elles ne dépendent de personne ou mieux ne sont pas des salariés. Ceci du fait que l'activité de vente des souliers usagers ne demande pas trop d'argent et une seule personne ne suffit pour que l'activité démarre.

      Après cette présentation des caractéristiques des vendeuses des souliers usagers, nous analysons en présent le financement de l'activité de vente des souliers usagers.

      III .2. LA TENUE DES DOCUMENTS

      A la question y relative, les réponses suivantes ont été obtenues :

      Tableau n° 10 : Tenue des documents comptables

      Modalités

      Effectif

      %

      NON

      312

      89,9

      OUI

      35

      10 ,1

      TOTAL

      347

      100

      Source : nos enquêtes

      De ce tableau, nous constatons que 89,9% des enquêtées ne tiennent pas des documents comptables alors que seulement 10,1% tiennent certains documents comme la facture, la fiche des stocks.

      Cette faiblesse du taux de tenue des documents comptables peut être dûe au faible niveau d'étude.

      III. 3. FINANCEMENT DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ

      Pour ce qui est de financement de l'entrepreneuriat féminin en ville de Butembo en considérant les vendeuses des souliers usagers, nous avons demandé qu'elle était la principale source de financement de leur activité mais aussi le capital de démarrage.

      III. 3. 1. Sources de financement

      Le tableau ci-dessous nous présente cette situation.

      Tableau n°11 : sources de financement

      Sources

      Effectif

      %

      Mari

      174

      5O, 1

      Emprunt

      12

      3,5

      Parents et fières

      58

      16,7

      Changement d'activité

      103

      29,7

      Total

      347

      100

      Sources : nos enquêtés

      Il ressort de ce tableau que les sources de financement des activités de vente des souliers usagers sont multiples dont le mari pour 50,1% ; les emprunts 3,5%, les parents et frères 16,7% et le changement d'activité 29,7%

      Nous constatons donc que les maris interviennent énormément dans le financement de vente des souliers usagers. Ce qui est tout à fait logique car l'activité est plus entreprise par les femmes mariées.

      Les maris donnent à leurs femmes d'occupations. Le travail des femmes aurait donc pour origine les pressions familiales.

      Le graphique ci-dessous visualise la part de chaque source de financement :

      GRAPHIQUE N°4 nous avons.

      Emprunt

      Parents

      Changement d'activité

      Maris

      Graphique N°4 : Source des financements.

      III.3 .2. Capital de démarrage

      Les capitaux de démarrage de nos enquêtes sont présentés dans le tableau ci-dessous.

      Tableau N°12 : capital de démarrage

      Classe

      Centre classe xi

      Effectif ni

      %

      Xi ni

       

      n

      [8-29[

      18,5

      30

      8,6

      5 55

      900

      27 000

      [29-50[

      39,5

      71

      20,5

      2 777,1

      361

      25 631

      [50-71[

      60 ,5

      68

      19,6

      4 114

      484

      32 912

      [71-92[

      81,5

      20

      5,8

      1 630

      4 900

      98 000

      [92-113[

      102,5

      84

      24,2

      8 568

      36

      3 024

      [113-134[

      123,5

      18

      5,2

      2 223

      5 184

      93 312

      [134-155[

      144,5

      10

      2,9

      1 445

      6 400

      6 400

      [155-176[

      156,5

      13

      3,7

      2 151,1

      5 929

      77 077

      [176-197[

      186 ,5

      23

      6,6

      4 289,5

      4 489

      103 247

      [197-218[

      207,5

      10

      2 ,9

      2 075

      6 400

      64 000

      TOTAL

      -

      347

      100

      29 827,1

      35 083

      588 203

      Nous constatons, ou vu de ce tableau que 8,6% de nos enquêtes ont un revenu qui varie entre 8$ et 29$ alors que 20,5% des démarrages est grande.

      Les vendeuses des souliers usager ayant un capital variant entre 29 et50$, représente 20 ,5% des effectifs enquêtés

      De même 19,6% des enquêtes ont un capital allant de 50 et 71$ et 5,8% ont un capital de 71 à92$.

      Pour 5,8% des enquêtes ont déclaré que leur capital se trouve dans la tranche d'âge allant de 71 à 92 $ alors que 24,2% des enquêtés ont un capital allant de 92 à 113$.

      Nous constatons aussi que 2,9% des vendeurs ont démarré avec un capital variant entre 134 et 155$ alors que 3,7% des enquêtés ont un capital de démarrage variant entre 155 et 176$.

      Enfin, nous constatons que 6,6% de nos enquêtés ont démarré avec un capital de 176$ et 2,9% ont un capital variant de 197$ à 218$. Les donnés relatives au capital da démarrage sont donc homogène.

      Nous constatons que la plupart de nos enquêtées ont un capital de démarrage variant de 29 à 71$ soit au total 40,1% des vendeuses des souliers usagers.

      En moyenne, nous constatons que le capital de démarrage est de 90$ avec un écart-type de 41,17$. Le coefficient de variation CV=45,7% nous indique que la dispersion autour de la moyenne du capital.

      Après cette analyse du financement de l'entrepreneuriat féminin nous pouvons analyser les facteurs explicatifs de la vente des souliers usagers.

      III.4 FACTEURS A LA BASE DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ

      Nous avons demandé à nos enquêtés quels sont les motifs qui les ont poussées à entreprendre l'activité de vente des souliers usagers.

      Les réponses ci-dessous nous ont été déclarées.

      Tableau n° 13 : Facteur de l'entrepreneuriat.

      Facteurs

      Effectif

      %

      Chômage

      35

      10 .1

      Divorce

      12

      3.5

      Autonomie

      46

      13.3

      Charges familiales

      254

      73.2

      TOTAL

      347

      100

      Source : nos enquêtes

      De ce tableau, nous constatons que plusieurs facteurs sont à la base de l'entreprenariat féminin dans la vente des souliers usagers. Ainsi il ressort que 10,1% des nos enquêtes ont été motivé par le chômage, 3,5 divorce ,13,3% veulent l'autonomie ou une dépendance dans les charges alors que 73,3% ont eu comme motif principal les charges familiales .

      Graphiquement nous avons :

      3.5%

      10,1%

      13,3%

      73,3%

      Graphique N°5 : Facteurs de l'entrepreneuriat

      Nous constatons que la plupart des femmes vendeuses des souliers usagers entreprennent l'activité de vente des souliers usagers pour participer au budget ménager.

      Comme constater au paravent, la principale source du financement provient des maris. Ceux-ci leur octroient des fonds dans le but de pallier le budget ménager. Avec le revenu qu'elles obtiennent, celles-ci peuvent suppléer à certaines dépenses.

      Aussi 10,1 % des vendeuses sont poussées du fait qu'elles étaient en chômage. Elles n'avaient pas où travailler. Ainsi, elles devaient créer une activité ou occupations personnelles au lieu de chaque fois rester bras croisés à la maison.

      De même, d'autres suite au divorce ont entrepris l'activité. Elles se sont retrouvées sans mari et cela a créé un décalage dans leur situation financière, elles ont créé l'activité de vente des souliers usagers.

      III.5. APPRECIATION DE LA RENTABILITE DE L'ACTIVITE DE VENTE DES SOULIERS USAGERS

      III.5.1 Appréciation de la rentabilité

      Nous avons demandé à nos enquêtés si elles estimaient que l'activité de vente de souliers usagers est rentable. Les réponses ci-dessous ont été recueillies.

      Tableau N14: Appréciation de la rentabilité

      Rentabilité de l'activité

      Effectif

      %

      Elevée

      187

      53,9

      Basse

      79

      22,7

      Moyenne

      81

      23,3

      Total

      347

      100

      Source : nos enquêtés

      Au vu de ce tableau, nous constatons que 53,9% de nos enquêtées estiment que l'activité de vente de souliers usagers est rentable alors que 22,7% considèrent que la rentabilité est moins élevée. Enfin, nous constatons que 23,3% des vendeuses des souliers usagers estiment que la rentabilité est moyenne.

      III.5.2 Analyse du revenu moyen mensuel

      Le chiffre d'affaires représente les ventes en valeur monétaire. Nous avons cherché à déterminer quel était le chiffre d'affaires moyen des vendeuses de souliers usagers en ville de Butembo.

      Les informations suivantes nous ont été dévoilées :

      Tableau 15 : chiffre d'affaires de vendeuses des souliers usagers.

      Chiffre d'affaires en $

      Effectif

      %

      Centre classe Xi

      Xini

      (xi-x)

      Ni(xi-x)2

      [5-18[

      120

      34,6

      11,5

      1 380

      190,44

      22 860

      [18-31[

      150

      43,2

      24,5

      3 675

      0,25

      37,5

      [31-44[

      34

      0,1

      37,5

      1 275

      156,25

      5 312,5

      [44-57[

      18

      5,2

      50,5

      909

      650,25

      11 704,5

      [57-70[

      14

      4

      63,5

      889

      1 482,25

      20 751,5

      [70-83[

      11

      3,2

      76,5

      841,5

      2 652,25

      29 174,75

      Total

      347

      100

       

      89 69,5

       

      89 840,75

      Source : nos enquêtes

      De ce tableau nous constatons que 34,6% des enquêtées ont un chiffre d'affaires variant entre 5 et 18$ alors que pour 43,2% leur chiffre d'affaire varie entre 18 et 31$.

      Dans la tranche de 31$ à 44$ nous avons 5,2% des enquêtés ; alors que 4% se trouvent dans la tranche de chiffre d'affaires variant entre 57 et 70$. Enfin le constat est que pour 3,2% des vendeuses des souliers usagers, leur chiffre d'affaires varie entre 70 et 83$.

      Il ressort donc que plus des vendeuses des souliers usagers ont un revenu variant de 5 et 31$ soit au total 77,8% des effectifs enquêtés.

      Quant à la moyenne ;

      ==25 $

      Nous constatons que les vendeuses des souliers usagers ont un revenu moyen de 25$ avec un écart type de x89840, 75=16,1$

      Le coefficient de variation est donc de 64,4%. Nous constatons que la dispersion autour du chiffre d'affaires moyen est grande. Cela implique que les revenus moyens sont plus écartés de la moyenne.

      III.6. CONTRAINTES LIEES A L'ENTREPREUNARIAT FEMININ

      Les femmes entrepreneurs des souliers usagers se heurtent en plusieurs difficultés comme on peut le constater ci-dessous :

      Tableau N°16 : contraintes liées à l'entreprenariat féminin

      Contraintes

      Effectif

      %

      Manque des clients

      185

      53,3

      Mauvais état des souliers

      35

      10,1

      Multiplicité des taxes

      104

      29,9

      Pas de difficultés

      23

      6,6

      Total

      347

      100

      Source : nos enquêtés

      Les résultats ci-dessus de l'enquête révèlent que 93,4% des vendeurs des souliers usagers ont des difficultés dans l'exercice de leurs activités.

      En les classant selon leur fréquence de citation, nous constatons que le manque de la clientèle figure au premier plan avec une fréquence de citation de 53,3%.

      Ensuite, on observe le problème de marchandises défraîchies avec 10,1% des déclarations ; les difficultés liées à la multiplicité des taxes interviennent pour 29,9%.

      Nous constatons donc que le pouvoir public ou l'Etat étouffe l'entrepreneuriat féminin en ville de Butembo.

      III.7. CONTRIBUTION DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ AU DEVELOPPEMENT

      L'entrepreneuriat féminin contribue au développement bien que constitué de micro entrepreneurs. La contribution au développement est observée au niveau économique et social.

      Au point de vue économique, cette initiative contribue à la vie économique en fournissant une gamme variée des biens et services destinés à la satisfaction des besoins de l'homme.

      Au niveau social, l'activité offre l'emploi aux entrepreneurs mais aussi contribue à l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs.

      L'activité de vente des souliers usagers répond de même aux besoins de la population en leur offrant des biens répondant à leur besoin notamment les chaussures.

      Nous avons cherché à connaître le nombre des points de vente de nos enquêtés, les personnels employés, les différentes réalisations des entrepreneurs mais aussi la qualité des souliers vendus.

      Pour ce qui est du nombre des points de vente, nous avons obtenu les informations ci-dessous :

      Tableau n°17 : Nombre des points de vente

      Nombre

      Effectifs

      %

      1

      301

      86,7

      2

      46

      13,3

      TOTAL

      347

      100 %

      Source : nos enquêtes

      De ce tableau, le constat est que les vendeuses des souliers usagers ont soit 1 ou 2 points de vente. Toutefois, il ressort que la majorité des effectifs enquêtés ont un seul point de vente, soit 86,7 % contre 13,3 % des effectifs ayant déclaré d2tenir deux points de vente.

      Quant à la question relative au nombre du personnel employé, nous avons recueil les informations ci-dessous :

      Tableau N°18 : Personnel employé

      Nombre

      Effectifs

      %

      0

      289

      83.3

      1

      48

      16,7

      TOTAL

      347

      100 %

      Source : nos enquêtes

      Au vu de ce tableau, les informations recueillies dévoilent que 83,3 % des enquêé2s n'ont aucun employé pour leur petit commerce alors que seulement 16,7 % n'ont qu'un seul employé.

      Ceci est une des caractéristiques du secteur informel où l'activité n'est entreprise que par le propriétaire de l'organisation. Le nombre du personnel est faible.

      La question relative aux réalisations des nos enquêtés, les résultats suivants ont été obtenus :

      TABLEAU N°19 : Réalisation des vendeuses des souliers usagers

      Réalisation

      Effectif

      %

      Achat parcelles, motos

      93

      26,8

      Boutiques

      23

      6,6

      Rien

      231

      66,6

      TOTAL

      347

      100%

      Source : nos enquêtes

      De ce tableau, il ressort que 26,8 % de nos enquêtés ont déjà acheté des parcelles et motos pour taxi alors que 6,6 % ont ouvert des boutiques en ville de Butembo.

      Toutefois, 66,6 % des effectifs enquêtés ont déclaré n'avoir rien exécuté comme réalisation. Leurs revenus ne sont affectés qu'aux besoins de première nécessité surtout alimentaires. Les revenus issus donc de la vente des souliers usagers ne permettent pas à la majorité des vendeuses des souliers usagers à réaliser de gros investissements.

      C'est ainsi que nous avons de même cherché à connaître, quelles étaient les ambitions ou les perspectives d'avenir des vendeuses des souliers usagers.

      Les résultats suivant ont été obtenus :

      Tableau N°20: perspectives d'avenir

      Perspectives

      Effectifs

      %

      Achat parcelles, champs

      174

      50,1

      Voiture, Moto

      81

      23,3

      Changement d'activité

      46

      13,3

      Importateurs des souliers neufs

      46

      13,3

      TOTAL

      347

      100%

      Source : nos enquêtes

      De ce tableau, il se révèle que la plupart des vendeuses des souliers ont comme ambition l'achat d'une parcelle (50,1 %), la voiture ou moto pour taxi (23,3 %), le changement d'activité ou donc la diversification( 13,3 %) et soit devenir importateur des souliers neufs (13,3 %).

      Nous remarquons donc que la moitié d'effectifs enquêtés voudraient avoir une parcelle ou un champ pour y pratiquer l'agriculture.

      Enfin aux types des souliers vendus, les informations ci-dessous ont été obtenues :

      TABLEAU N°21 : type des souliers vendus

      Qualités

      Effectifs

      %

      Hommes

      93

      26,8

      Dames

      174

      50,1

      Enfants

      23

      6,6

      Mixte

      57

      16,4

      TOTAL

      347

      100 %

      Source : nos enquêtes

      Au vu de ce tableau, nous remarquons que les vendeuses des souliers usagers commercialisent les souliers du types hommes, dames, enfants ou mixtes.

      Ainsi, il ressort que 26,8 % des effectifs enquêtés vendent les souliers du type homme, 50,1 commercialisent les types dames, alors 6,6 % vendent uniquement les souliers pour enfants. Et enfin, 16,4 % vendent les souliers mixtes c'est-à-dire hommes et dames, pour s'attirer plus des clients. La moitié de nos enquêtés s'en donnent uniquement à la vente des souliers dames, ceci est expliqué principalement par le fait que ces types des souliers sont moins chers que les autres. Ils ont donc un prix abordable.

      Après cette étude des caractéristiques financières et des contraintes de l'activité de vente des souliers usagers, il sied en présent d'analyser certaines liaisons entre les variables sous étude. Ceci dans le but d'analyser s'il y a une dépendance entre ces variables.

      TABLEAU N°22 : relation entre niveau d'études et documents comptables

       

      OUI

      NON

      TOTAL

      Primaire

      Fo

      %

      Fth

      Fo

      %

      Fth

      53

      15,3

      12

      34,3

      5,3

      41

      13,1

      47,7

      Secondaire

      23

      65,7

      29,7

      271

      86,9

      264,3

      294

      85,7

      TOTAL

      35

      100

       

      312

      100

       

      347

      100

      III.8. ANALYSE DE LA LIAISON ENTRE LES VARIABLES

      Cette section nous permet d'analyser certaines relations qui existent entre les différentes variables sous étude.

      III.8.1 Relation entre niveau d'études et tenue des documents comptables

      Dans ce paragraphe, il est question d'analyser la rélation entre le niveau d'études et la tenue des documents comptables.

      Etant donné qu'il s'agit d'analyser la dépendance entre deux variables qualitatives nous utilisons le test de Khi- deux (2).

      = 8,47+1,51+0,94+2,9 = 13,82

      , (l-1) (k-1) = ; (2-1) (2-1) = ; 1 = 3,841

      Nous constatons que =13,82 > ; 1=3,841

      Nous rejetons Ho au seuil de 5 % et concluons qu'il existe une dépendance entre le niveau d'études et la tenue des documents comptables.

      Le fait d'être alphabète ou analphabète a une importance ou influence sur la tenue des documents comptables. Ceci indique que la liaison entre le niveau de revenu et la tenue des documents comptables est forte. Donc le fait de savoir écrire a un impact sur la tenu des documents. Ce qui est tout à fait logique car ne doit tenir un document comptable que celui qui sait lire ou écrire.

      III.8.2 Liaison entre Statut matrimonial et revenu

      Pour cette liaison, nous avons les informations ci-dessous.

      TABLEAU N°23 : Liaison entre statut matrimonial et revenu

      Revenu

      Statut

      5-18

      18-31

      31-44

      44-57

      57-70

      70-83

      TOTAL

      Marié

      Fo

      Fth

      Fo

      Fth

      Fo

      Fth

      Fo

      Fth

      Fo

      Fth

      Fo

      Fth

      220

      68

      76,1

      108

      95,1

      24

      21,6

      9

      11,4

      9

      8,9

      6

      7

      Célibataire

      52

      43,9

      42

      54,9

      14

      12,4

      9

      6,6

      5

      5,1

      5

      4

      127

      TOTAL

      120

      -

      150

      -

      38

       

      18

       

      14

       

      11

       

      347

      Source : Nos calculs

      =0,86 + 1,49 + 1,75 + 3,03 + 0,26 + 0,21 + 0,51 + 0,87 + 0,001 + 0,002 + 0,14 + 0,25 = 9,373

       ; (2-1) (6-1) = ; 5 =11,070.

      Nous constatons que = 9,373 > =11,070.

      Nous rejetons Ho au seuil de 5 % et concluons qu'il existe une dépendance entre ces deux variables. Le fait d'être marier ou célibataire a un impact sur le revenu mensuel moyen. Ceci peut être expliqué par le fait que les mariés ont difficile de travailler chaque jours ou arriver au lieu de travail en temps suite à certains travaux ménagers qu'elles doivent exécuter le matin ou la journée.

      CONCLUSION DU CHAPITRE

      Ce troisième chapitre a été consacré à l'analyse de l'entrepreneuriat féminin dans la vente des souliers usagers en ville de Butembo. Nous avons présenté les caractéristiques de ces entrepreneurs selon plusieurs variables dont l'âge, la taille des ménages, l'ancienneté, le statut matrimonial,...

      Quant au financement, nous avons constaté que les maris constituent la principale source de financement de l'entreprenariat féminin dans la vente des souliers usagers.

      Aussi, ces entrepreneurs se heurtent à plusieurs contraintes dont la multiplicité des taxes, la mauvaise qualité des produits,...

      Et cette activité contribue au développement socio-économique de la ville de Butembo.

      CONCLUSION GENERALE

      « L'entrepreneuriat et emploi féminin en ville de Butembo, » a constitué l'objet de notre étude de mémoire. Nous avons pris un cas particulier des vendeuses des souliers usagers en ville de Butembo regroupées au sein de L'A.MA.VE.S.

      L'objectif principal de cette étude consistait à l'élaboration d'un travail scientifique. Car il va lui attribuer un cachet spécial conformément à son aspect pour le domaine sous étude.

      Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes posés les questions suivantes, constituant notre problématique :

      - Quels sont les facteurs motivationnels de l'entrepreunariat féminin dans la vente des souliers usagers en ville de Butembo ?

      - La vente de souliers usagers contribue-t-elle à la réduction du chômage féminin ?

      - Ces activités suivent-elles certaines normes économiques : tenue, d'une comptabilités ?

      - Quelles sont les sources de financement de cet entrepreneuriat féminin ?

      Ces différentes questions ont suscité en nous les suppositions suivantes :

      - Il est probable que les facteurs à la base de l'entrepreneuriat féminin soient l'insuffisance du revenu des époux, l'auto emploi ou la lutte contre le chômage ;

      - Il se pourrait que l'épargne personnelle, les aides et dons des maris ou parents soient les principales sources de financement de l'entrepreneuriat féminin.

      - La vente des souliers usagers contribuerait à la réduction du chômage féminin.

      - Cette activité ne serait pas soutenue par la tenue des documents pour favoriser l'analyse de son évolution.

      La confirmation et l'infirmation de ces hypothèses ont conduit à subdiviser ce travail en trois chapitres.

      Le premier chapitre a été consacré aux considérations théoriques de cette étude sur l'entrepreneuriat féminin. Le second chapitre présente le champ d'investigation qui est la ville à Butembo et plus spécifiquement l'A.MA.VE.S.

      Quant à la méthodologie, nous avons fait usage de la méthode analytique, descriptive ainsi que aux techniques documentaire et de questionnaire pour faciliter la récolte et le traitement des données.

      Nous avons ainsi tiré un échantillon de 347 vendeuses des souliers usagers.

      Après traitement, nous avons abouti aux constats suivants :

      - Pour les caractéristiques de nos enquêtées l'âge moyen est de 31 ans. Ce sont les adultes et jeunes qui entreprennent l'activité de vente des souliers usagers.

      Quant au statut matrimonial, les femmes mariées occupent une part importante alors que pour le niveau d'étude, la plupart des femmes ont fréquenté les études secondaires.

      La taille moyenne des ménages est de 3 personnes alors que toutes les enquêtées sont propriétaires de leurs activités ;

      - Les sources de financement sont multiples dont le mari, les emprunts, les parents et frères, et l'épargne personnelle. Toutefois, il ressort que le financement étranger occupe une part importante dont les maris 50 %. Ceci est étranger du fait que ne constituant pas de fonds propres.

      Le capital moyen de démarrage de l'activité a été de 90 %.

      - Plusieurs facteurs motivationnels de l'entrepreneuriat féminin ont été dévoilés, notamment le chômage, le divorce, l'augmentation des charges familiales et l'autonomie ;

      - Et au chiffre d'affaire, la moyenne a été de 25$ par mois et 53,9 % des effectifs enquêtés estiment que la rentabilité est élevée.

      - L'activité de vente des souliers usagers s'heurte à plusieurs difficultés, notamment le manque des clients, le mauvais état des chaussures ou souliers, la multiplicité des taxes.

      Nous avons ainsi relevé que l'Etat étouffe l'entreprenariat féminin.

      - Au point de vue socio-économique, l'entrepreneuriat de vente des souliers usagers contribue d'une façon ou d'une autre au développement socio-économique. Cet entrepreneuriat contribue à la vie socio-économique en fournissant une gamme variée des produits satisfaisant les besoins de la population locale et à des prix adaptés. Il offre aussi de l'emploi aux femmes engagées dans cette dynamique et contribue à l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs.

      Suite à ces analyses, il ressort que toutes nos hypothèses ont été confirmées mais aussi notre objectif a été atteint.

      Toutefois, le présent travail n'est qu'une charpente de réflexion.

      Que nos lecteurs émettent des avis et considérations pour l'amélioration dans les recherches ultérieures.

      BIBLIOGRAPHIE

      I.OUVRAGES

      1. Albert. S. Marion, « ouvrir l'enseignement à l'esprit d'entreprendre », les Echos19 / 20, septembre 1997.

      2. BEN CHEIKH, l'intention de créer une Star-up en TIC : cas des ingénieurs Tunisiens, Institution Supérieur de Gestion Sousse- Tunisie, Master de recherche en Entrepreneuriat disponible sur W.W.W Memoireonline .com

      3. BERE.Z, Techniques et stratégies d'un travail scientifique. Etude, mémoire, thèse, et autres recherches, Ed. UCAO, Abidjan, 2006, (Côte d'Ivoire). P.142

      4. CANDIDA.B, les femmes et la création des entreprises les femmes chefs d'entreprises: tour d'horizon, initiatives locales des créations d'emploi, entreprendre au féminine, O.C.D.E, Paris, 1990 .

      5. CHARPENTIER. P, organisation et gestion de l'entreprise, Armand Collin, Paris 2004. P7

      .6. DUPUY.C, « les comportements d'épargne dans la société africaine : « étude sénégalaises » in LELART M. la Tontine. Pratique informelle d'épargne et de crédit dans les pays en voie de développement, Ed , UPELF- UREF, John Libbey EUROTESCT , Paris, 1990.

      7. DJAOWE.J. ET C.A.BITA, « le rôle des institutions dans la création et le developpemnt de la petite entreprise Camerounaise, » in Victor TSAP, Cameroun 2005.

      8. DUTHIL.G. et VANSHACKED, les statistiques descriptives appliquées à l'économie de l'Entreprise, l'Harmattan, paris , 1990.

      9. GASSE YVON, D'AMOUR Aline (1993), profession entrepreneurs, les éditions transcontinentales inc Fondation de l'entrepreneurship, 1993.

      10 .Gasse. Y, entrepreneur moderne :attributs et fonctions,Revue Internationale de Gestion, Vol 7, N°4, 1883.

      11. GRAWITZ. M, Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 2001. P.509

      12. HOANG.C. Abdelhamid. et SADI, Choix de la structure financière, [en ligne] [référence du 09 février 2009, disponible sur http://www.bibliothèque.refer.org.

      13. HENAULT.G et R M'ROBERT, l'entrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et développement, AUPELF-UREF, Paris, 1990. P1

      14. LARUE.D et CAILLOT A., Economie d'Entreprise coedit. Hachette-licet, Paris, 1984.

      15. 13 LANCELIN. M, « Quelques éléments de réflexion sur les problèmes d'épargne et de crédit », in Technique financière et développement dans l'esprit d'entreprise, ED AUPELF-UREF, Jhn Libbey , Paris,1993.

      16. LELART.M, « les circuits parallèles de financement : étant de la question » in entrrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et développement, Ed John Libbey Eurotext, Paris, 1990.

      17. MPANZU BALOMBA.P ., Microfinance en République Démocratique du Congo: Cas du site maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa, Mémoire présenté en vue de l'obtention du Diplôme d`Etudes Spécialisées en Economie et Sociologie Rurales, Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (FUSAGx) et Université Catholique de Louvain (UCL), 2004-2005.

      18. 17 NSIMBA LUZOLO.P. , Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises (PME), cours inédit, G3 Economie UCG - Butembo, 2005-2006.

      19. .TCHOUASSI. G. limites du fonctionnement du couple Etat/ marché : une analyse exploratoire de l'entrepreneuriat social et solidaire des femmes, Cameroun, 2005.

      20. ZOUITEN Jihene, L'entrepreneuriat féminin en Tunisie, XV éme Colloque International du CEDIMES, Alexandrie, 2004Mars.

      21. .ZOUTTEN.J.ET T.L.TADJINE , « les femmes et les immigrés ont-ils besoin d'un accompagnement entrepreneuriat spécifique ? », VIéme Congrès de l'Académique de l'Entreprenariat, 24 -25 novembre 2005.

      II. DOUCUMENTS INEDITS MEMOIRES, TFC, COURS

      1. Christian KAPARAY, la dynamique du microfincement informel et de développement local (en territoire de Beni et Lubero en République Démocratique du Congo thèse, Louvain la neuve 2003.

      2. KIYANI PALUKU. Esprit d'entreprise et exigences économiques et sociales cas de la l'entreprenariat en ville de Butembo, mémoire inédit, FSEG, U.C.G. - Butembo, 2003 -2004. P63-64

      3. KASEREKA KOMBI, la dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero, Mémoire inédit, FSEG, U.C.G.- Butembo, 2008-2009. P85

      4. KAKUHI.K., « Les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives dans une recherche en sciences sociales » in parcours et initiatives n°4, UCG /Butembo, Mai 2006. P.20.

      5 KAMBALE MULUME, statistique descriptive, cours inèdit, G1 Economie, 2004 - 2005

      6. MASIKA MAYAO G. l'Esprit d'entreprenariat féminin en ville de Butembo cas des tricoteuses, TFC inédit, faculté des Sciences Economiques et Gestion U.C.G.- Butembo. 2005-2006.

      III. ARTICLES, RAPPORTS, REVUES

      1. Banque Mondiale, « Zaïre : orientations stratégiques pour la reconstruction économique », Washington DC, Paris 1994. P.53

      2. Bureau Etat civil Butembo ,1994, Rapport méthodologique

      3. Dictionnaire Universel, 1988.

      4. Rapport de la station, métrologique de Butembo

      5. OCDE, la renaissance partielle de l'emploi independant, paris, 2000.

      IV. WEBOGRAPHIE

      1. Régis LABEAUME, « Types d'entrepreneuriat » [en ligne] [référence du 30 janvier 2009disponible sur http://www.defi.gouv.qc.ca.

      2. XXX [2009], « Entrepreneuriat », in L'encyclopédie libre [en ligne] Réf. Du 20 février 2009, disponible sur www.wikipedia.org.

      QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

      I. Identité

      v Age 

      v Statut matrimonial 

      v Niveau d'étude

      v Nombre d'enfants

      II. Questions.

      1. Depuis quelle année, exercez-vous cette activité ?

      2. Est-elle votre propre activité. Ets-vous un employé ?

      3. Quelles sont les causes qui vous ont poussée à entreprendre l'activité de vente de souliers usagers ?

      4. Quelle est votre source de financement ?

      5. Le capital de démarrage était de combien ?

      6. quel votre chiffre d'affaires moyen mensuel ?

      7. Quelles sont les charges aux quelles vous faites face ?

      - Charges familiales.

      - Charges de l'état (fixales)

      8. Estimez-vous que votre activité est rentable ?

      9. Quelles sont les difficultés aux quelles vous vous heurtez dans l'exercice de votre métier ?

      10. Quelles sont vos différentes réalisations ?

      11. Quelles sont vos perspectives d'avenir ?

      12. Quels sont les documents comptables que vous utilisez ?

      13. les nombres des points de vente ?

      14. Le personnel employé :- nombre.

      -Types

      LISTE DES TABLEAUX

      Tableau N°1 : Evolution de la population de Butembo

      Tableau N°2 : Liste des entrepreneurs membres de la FEC/ Butembo- Lubero par secteur

      Tableau N°3 : Opérateurs économique en ville de Butembo/ service de l'économie nationale 

      Tableau N°4 : Répartition des enquêtées selon l'âge

      Tableau N°5 : Présentation des enquêtées selon l'état matrimonial

      Tableau N°6 : Caractéristique des enquêtées selon le niveau d'étude 

      Tableau N°7 : Répartition des enquêtées selon la taille des ménages 

      Tableau N°8 : Répartition des enquêtées par rapport à l'ancienneté

      Tableau N°9 : Répartition des enquêtées par rapport à la propriété

      Tableau N°10 : Tenue des documents comptables

      Tableau N°11 : Sources des financements  

      Tableau N°12 : Capital de Démarrage

      Tableau N°13 Facteurs de l'entrepreneuriat

      Tableau N°14 : appréciation de rentabilité

      Tableau N°15 : des vendeuses des souliers usagers

      Tableau N°1 6: contraintes liées à l'entrepreneuriat féminin

      Tableau N°17: nombre des points des vente

      Tableau N°18 : personnel employé

      Tableau N°19 : réalisation des vendeuses des souliers usagers

      Tableau N°20 : perspectives d'avenir

      Tableau N°21 : types des souliers vendus

      Tableau N°22 : relation entre niveau d'étude et documents comptables

      Tableau N°23 : liaison entre statut matrimonial et chiffre d'affaires 

      LISTES DES GRAPHIQUES

      Graphique N°1 : liste des entrepreneurs membres de la FEC / Butembo -Lubero par secteur

      Graphique N°2 : Présentation des enquêtées selon l'état matrimonial

      Graphique N°3 : caractéristique des enquêtées selon le niveau d'étude 

      Graphique N°4 : sources des financement  

      Graphique N°5 : Facteurs de l'entrepreneuriat

      TABLE DES MATIERES

      DEDICACE i

      REMERCIEMENT ii

      SIGLES ET ABREVIATIONS iii

      INTRODUCTION GENERALE 1

      1. ETAT DE LA QUESTION 1

      2. PROBLEMATIQUE 2

      3. HYPOTHESES 5

      4. OBJECTIFS DE L'ETUDE 5

      5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

      6. DELIMITATION DU SUJET 6

      7. METHODOLOGIES ET TECHNIQUES 7

      0.7.1 Méthodes 7

      0.7.2. Techniques 8

      8. ORIENTATIONS POUR LA LECTURE DU TRAVAIL 8

      CHAPITRE PREMIER : 9

      CONSIDERATIONS THEORIQUES 9

      I.1. L'ENTREPRENEURIAT 9

      I.1.1. Définitions 9

      I.1.2. Types d'entrepreneuriat 11

      I.1.3. Caractéristiques de l'entrepreneuriat 13

      I.2. L'ENTREPRENEURIAT FEMININ 14

      I.2.1. Définitions et notions 14

      I.2.2. L'esprit d'entreprise chez les femmes 15

      1.2.3. Spécificités de l'entreprenariat féminin 16

      2° Les tontines 20

      3° Les micro crédits accordés par les IMF 21

      4° Autres sources de financement 22

      I.2.5. Les principaux obstacles à l'entrepreneuriat féminin 22

      I.2.5.1. Les obstacles d'ordre psychologique 22

      I.2.5.2. Les obstacles socioculturels 22

      I.2.5.3 Les obstacles d'ordre infrastructurel 23

      4.1 Les politiques 23

      4.2 La législation 23

      4.3 Les institutions 23

      I.2.6. L'entrepreneuriat féminin et le secteur informel 24

      I.3. APPROCHE EXPLICATIVE DE L'EMPLOI 26

      I.3.1. Définition du concept de l'auto emploi : 26

      I.3.2. Le plein emploi : 27

      I.3.3.Le sous emploi : 27

      1) Le sous emploi visible : 28

      CONCLUSION DU CHAPITRE 29

      CHAPITRE DEUXIEME : 30

      PRESENTATION DU CHAMP D'INVESTIGATION ET METHODOLOGIE 30

      II.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE BUTEMBO 30

      II.1.1. Situation géographique 30

      II.1.2. Situation démographique 30

      II.1.3. situation économique 31

      II.2. ANALYSE DE LA SITUATION DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ A BUTEMBO 32

      II.2.1. L'entrepreneuriat en ville de Butembo 33

      II.2.2. L'essor entrepreneurial en Ville de Butembo 33

      II.2.3. La FEC 35

      GRAPHIQUE N°1 nous avons : 38

      II.3. PRESENTATION DE L'AMAVES 41

      II.3.1. Historique 41

      II.3.2. Situation Geographique 41

      II.3.3. Les Membres de L'AMAVES 41

      II.3.4. Objet de L'AMAVES 42

      II.3.5. Les Organes de L'AMAVES 42

      ORGANIGRAMME 43

      II.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE 44

      . II.4.1 La population -cible 44

      II. 4.2. Echantillonnage 44

      II.4.3 Collecte des donnés 45

      II.4.4. Les outils d'analyse. 46

      1. La moyenne arithmétique 46

      2. Ecart type 46

      3. Le coefficient de variation 47

      4. LA CONCLUSION DU CHAPITRE ...............................................47

      CHAPITRE III. 49

      ANALYSE DE L'ENTREPRENEURIAT DANS LA VENTE DES SOULIERS USAGERS 49

      III.1. CARACTERISTIQUES DES VENDEUSES DES SOULIERS USAGERS 49

      III 1.1 Répartition selon l'âge 49

      III. 1.2. Répartition selon l'état matrimonial 52

      Graphique n°2 Répartition selon l'état-matrimonial. 53

      III. 1. 3. Répartition par rapport au niveau d'étude 53

      Graphiquement 54

      III.1.4. Répartition selon la taille des ménages. 54

      III. 1.5. Répartition par rapport à l'ancienneté 56

      III.1.6 Répartition par rapport à la propriété 57

      Tableau : N°9 répartitions des enquêtées par rapport à la propriété 57

      III .2. LA TENUE DES DOCUMENTS 57

      III. 3. FINANCEMENT DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ 58

      III. 3. 1. Sources de financement 58

      GRAPHIQUE N°4 59

      III.3 .2. Capital de démarrage 59

      III.4 FACTEURS A LA BASE DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ 61

      Graphiquement nous avons : 62

      Graphique N°5 : Facteurs de l'entrepreneuriat 62

      III.5. APPRECIATION DE LA RENTABILITE DE L'ACTIVITE DE VENTE DES SOULIERS USAGERS 63

      III.5.1 Appréciation de la rentabilité 63

      III.5.2 Analyse du revenu moyen annuel 63

      III.6. CONTRAINTES LIEES A L'ENTREPREUNARIAT FEMININ 65

      III.7. CONTRIBUTION DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ AU DEVELOPPEMENT 66

      III.7. ANALYSE DE LA LIAISON ENTRE LES VARIABLES 70

      III.7.1 Relation entre niveau d'étude et tenue des documents comptables 70

      III.7.2 Liaison entre Statut matrimonial et revenu 71

      CONCLUSION DU CHAPITRE 73

      CONCLUSION GENERALE 74

      BIBLIOGRAPHIE ET OUVRAGES 77

      QUESTIONNAIRE D'ENQUETE a

      LISTE DES TABLEAUX b

      Tableau N°1 : Evolution de la population de Butembo b

      Tableau N°2 : Liste des entrepreneurs membres de la FEC/ Butembo- Lubero par secteur b

      Tableau N°3 : Opérateurs économique en ville de Butembo/ service de l'économie nationale b

      Tableau N°4 : Répartition des enquêtées selon l'âge b

      Tableau N°5 : Présentation des enquêtées selon l'état matrimonial b

      LISTES DES GRAPHIQUES c

      TABLE DES MATIERES.................................................................. 85

      * 1 KIYANI PALUKU. Esprit d'entreprise et exigences économiques et sociales cas de la l'entreprenariat en ville de Butembo, mémoire inédit, FSEG, U.C.G. - Butembo, 2003 -2004, pp 63-64

      * 2G. MASIKA MAYAO , L'Esprit d'entrepreneuriat féminin en ville de Butembo Cas des tricoteuses, TFC inédit, faculté des Sciences Economiques et Gestion U.C.G.- Butembo. 2005-2006

      * 3 KASEREKA KOMBI. La dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero, Mémoire inédit, FSEG , U.C.G.- Butembo, 2008-2009, P 85

      * 4 KASEREKA KOMBI, op cit.

      * 5 P. CHARPENTIER. Organisation et gestion de l'entreprise, Armand collin, Paris, 2004, P 7

      * 6 G HENAULT et R M'ROBERT, L'entrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et développement, AUPELF-UREF, Paris , 1990, P .1

      * 7 Banque Mondiale , « Zaïre : orientations stratégiques pour la reconstruction économique », Washington DC, Paris 1994 p. 53.

      * 8 KAMBALE MIREMBE, Echanges trans nationaux, Réseaux informels et développement local. Une étude au Nord-Est de la République Démocratique du Congo, Thèse, Louvain- la - Neuve, UCL ,PUL, Juin 2005, P200

      * 9 KASEREKA KOMBI, Op.cit, p85

      * 10 Z. BERE , Techniques et stratégies d'un travail scientifique. Etude, mémoire, thèse, et autres recherches, Ed. UCAO, Abidjan , 2006, (Côte d'Ivoire), p. 142.

      * 11 M. GRAWITZ ., Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 2001, p.509.

      * 12K. KAKUHI ., « Les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives dans une recherche en sciences sociales » in parcours et initiatives n°4, UCG /Butembo, Mai 2006, p.20.

      * 13 Xxx [2009], « Entrepreneuriat », in L'encyclopédie libre [en ligne] Réf. Du 20 février 2009, disponible sur www.wikipedia.org.

      * 14 Idem.

      * 15 Y.Gasse, Entrepreneur moderne :attributs et fonctions,Revue Internationale de Gestion, Vol 7, N°4, 1883, P23.

      * 16 BEN CHEIKH , L'intention de créer une Star-up en TIC : cas des Ingénieurs Tunisiens, Institution Supérieure de Gestion Sousse- Tunisie, Master de recherche en Entrepreneuriat disponible sur W.W.W Memoireonline .com

      * 17 KASEREKA KOMBI, op. cit.

      * 18 Régis LABEAUME , « Types d'entrepreneuriat » [en ligne] [référence du 30 janvier 2009],disponible sur http://www.defi.gouv.qc.ca.

      * 19 XXX ( 2009), « Entrepreneuriat » in l'encyclopédie libre [ en ligne] du 20 février 2009, disponible sur W.W.W Wikipedia .org

      * 20Dictionnaire Univercel, 1988 P 421

      * 21 GASSE YVON, D'AMOUR Aline (1993), profession entrepreneurs, les éditions transcontinatales inc Fondation de l'entrepreneurship, 1993, P 23

      * 22 Cité par GASSE. YVON, D'AMOUR , op cit,P 315

      * 23G. TCHOUASSI, limites du fonctionnement du couple Etat/ marché : une analyse exploratoire de l'entrepreneuriat social et solidaire des femmes, Ville, 2005, P52.

      * 24 Werner Sombart, Op. Cit. ; p. 8-9.

      * 25 D. LARUE et CAILLOT A., Economie d'Entreprise coedit. Hachette-licet, Paris , 1984.

      * 26 Albert ., S. Marion, « ouvrir l'enseignement à l'esprit d'entreprendre », les Echos19 / 20, septembre 1997, p. 34.

      * 27 J. L. CAMILLERI, op.cit., P.36

      * 28 M. LANCELIN , « Quelques éléments de reflexion sur les problèmes d'épargne et de crédit », in Tchnique financière et développement dans l'esprit d'entreprise, ED AUPELF-UREF, Paris,1993, P .4

      * 29 B. CANDIDA, les femmes et la creation des enterprises les femmes chefs d'entreprises: tour d'horizon, initiatives locales des creations d'emploi, entreprendre au feminin, O.C.D.E, Paris, 1990, P.42

      * 30 G. MASIKA MAYAO ,op.cit.,p14

      * 31 P. MPANZU BALOMBA ., Microfinance en République Démocratique du Congo: Cas du site maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa, Mémoire présenté en vue de l'obtention du Diplôme d`Etudes Spécialisées en Economie et Sociologie Rurales, Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (FUSAGx) et Université Catholique de Louvain (UCL), 2004-2005, p. 44.

      * 32 P. NSIMBA LUZOLO. , Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises (PME), cours inédit, G3 Economie UCG - Butembo, 2005-2006.

      * 33 C. HOANG Abdelhamid. et SADI, Choix de la structure financière, [en ligne] [référence du 09 février 2009], disponible sur http://www.bibliothèque.refer.org.

      * 34 J.L CAMILLERI., op .cit., P38-41

      * 35 M. LELART , « les circuits parallèles de financement : étant de la question » in entrrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et développement , Ed John Libbey Eurotext, Paris, 1990, P46

      * 36 C. DUPUY., « les comportements d'épargne dans la société africaine : « étude sénégalaises » in LELART M. la Tontine. Pratique informelle d'épargne et de crédit dans les pays en voie de développement, Ed ,AUPELF- UREF, Paris, 1990, P51.

      * 37 J.L. CAMILLERI , op.cit., P.125.

      * 38 KASEREKA KOMBI, op.cit, P29

      * 39 G.NIHAN, cité par par A.SAMBA op.cit. P415

      * 40 J.ZOUTTEN ET T.L.TADJINE , « les femmes et les immigrés ont-ils besoin d'un accompagnement entrepreneuriat specifique ? », VIéme Congrès de l'Academique de l'Entreprenariat, 24 -2ss5 novembre 2005, P2.

      * 41 TCHOUASSI, op. cit.

      * 42 ZOUITEN Jihene, L'entrepreneuriat féminin en Tunisie, XV éme Colloque International du CEDIMES, Alexandrie, 2004Mars, p.45

      * 43 OCDE, la renaissance partielle de l'emploi independant, Paris, 2000, P166.

      * 44J.DJAOWE ET C.A.BITA, « le role des institutions dans la création et le développement de la petite entreprise Camerounnaise, » in victor TSAP, Cameroun 2005, P7.

      * 45 A.CECIL PIGOU cité par Kombi, op,cit

      * 46 ARTUR CECIL PIGOU, cité par Kombi, op,cit

      * 46 Bureau Etat civil butembo ,1994

      * 47 Rapport de la station ,métrologique de Butembo

      * 48 Christian KAPARAY, la dynamique du microfincement informel et de developpement local (en territoire de Beni et Lubero en République Démocratique du Congo thèse, Louvain la neuve 2003,P107 .

      * 49 G.DUTHIL et VANSHACKED, les statistiques descriptives appliquées à l'économie de l'Entreprise, l'Hrmattan, paris , 1990, P205.

      * 50 KAMBALE MULUME, statistique descriptive, cours inèdit, G1 Economie, 2004 - 2005.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire